Miiiiii je suis toute émotionnée et toujours dans mon train snif.
Bon donc j'avais bien prévu que Regulus vivrait et honnêtement ça m'aurait rendue triste, malgré tout ce que j'ai pu dire de lui en review, parce que je me suis tout de même attachée à Sybil et de même que toi j'aime l'idée qu'elle a droit au bonheur.
Je suis très, très, très heureuse de lire sur une reconstruction difficile mais qui malgré tout se poursuit. Je trouve que c'est réaliste. C'est doux-amer, c'est-à-dire que cela est crédible de raconter les angoisses, le corps qui ne suit pas, tout cela, et en même temps, ils sont dans leur bulle, prennent leur temps, sont aidés par des ami.e.s fidèles (enfin... plutôt des amies). J'aime l'idée que la communication se fasse fluide - avec les dernières confidences, sur l'Horcruxe, sur Joséphine (qui pose encore une autre question du viol, celle de la pédocriminalité, enfin pour moi 14 ans - X années de plus ça l'est, donc vraiment ta fic est parfaite parce qu'elle englobe tout sans rien occulter).
Les références aux oiseaux, aux plantes sont très belles, et parler de nature ça donne aussi une mesure de liberté. J'ai aimé que ça soit normal aussi de se retirer quand on a besoin. C'est un message sur la charge mentale, la fatigue qui a une belle portée.
Je te l'ai déjà dit pour la fic de Noël, j'ai trouvé intéressant que tu réussises l'exploit de nous parler un peu de politique/géopolitique/histoire moldue. Quelque part c'est aussi un signe d'intégration du monde des sorciers dans nos questions politiques, qui fondamentalement sont les mêmes. J'imagine à quel point ce thème de la politique en général te tient à cœur, il me parle beaucoup aussi, et je suis heureuse que la fanfiction soit un espace où tout est à recréer et questionner.
Depuis que je lis des autrices comme toi je n'ai plus, mais alors plus aucune envie de relire le livre original bien que cela fasse bientôt dix ans que je n'ai plus les livres, et jusqu'à il y a deux ans environ, je me disais "oh mais j'ai oublié les détails" mais en fait osef (pardon pardon je suis emportée je parle mal). Ce qui compte c'est ce que les auteurices en font pour les combler et rendre les leurs mémorables et surtout représenter les luttes pour un monde idéal, montrer les failles et en faire ressortir quelque chose plein de valeurs. C'est aussi ça la fanfic pour moi et je ne me lasserai jamais de te dire que tu en représentes l'essence ♥ Et en l'occurrence tu as fait de trois portraits de Lily et James, de Sirius ponctuellement présent et d'une histoire bien courte (et à ce stade de "oué cétait un adjuvant, on passe", on peut dire téléphonée) de Regulus quelque chose de mémorable.
Voilà j'ai encore fait une review trop longue.
Je vais donc juste me contenter de finir par : les derniers paragraphes, que ce soit de l'histoire ou de la note de chapitre, sont poignants et m'ont fait limite chialer dans mon petit train. D'aucun.e me trouverait un chouia trop empathique mais je ne me prive plus de ce trait de caractère.
Alors, MERCI ♥ BLOO ♥ pour cette immense lecture.
Piti
Mooooo Bloo même tes notes de chapitre sont tellement mimies ♥
J'ai envie de pleurer là en lisant mais je suis dans le train oulalala.
Merci pour ces petites phrases distillées par-ci par-là : le don de Circé à l'association d'aide aux victimes de violences conjugales, les libéraux qui pensent que ce n'est pas problématique une femme de ménage parce qu'il y a pire avec les Elfes de Maison (avec une petite référence aux classes il ne manque plus rien dans ta fic ♥), Lily et sa mère qui font tout à la maison. Tout l'art est aussi dans les petits détails.
La scène du mariage : adorable. Le choix des couleurs MERCI hahaha ma mère ne s'est pas mariée en blanc et donc dès huit ans je savais que le blanc était synonyme d'une pureté qui n'existe qu'en rêve ultra-sexiste hahaha. Le choix des fleurs, le choix d'une famille choisie de femmes. Tous ces choix qui font que les femmes choisissent dans cette fic, lorsqu'elles sont dans un groupe en confiance, fait tellement chaud au coeur.
Je ne me suis pas remise de la puissance des dialogues Sybil-Dorcas et Regulus-Lily d'ailleurs.
Ensuite meilleur Jily à date que celui que tu nous offres même s'ils sont personnages secondaires. Merci d'avoir mis les pieds dans le plat, d'avoir dit non seulement que Lily était badass mais de l'avoir prouvé, illustré. Sybil et Lily guerrières cétait quelque chose. Wow. J'ai apprécié que tu montres parfaitement l'effet de sidération du viol parce que c'est malheureusement encore un préjugé bien ancré qu'on puisse se défendre ou dire non jusqu'au bout. Mais ce que j'ai adoré c'est la force surhumaine que trouve chacune des deux femmes à aider l'autre, à se sacrifier pour l'autre. Ta fic parle peut-être d'amour mais elle parle aussi profondément d'amitié, de famille, de sororité, je ne saurais dire quel est le terme le plus exact haha pour désigner quelque chose qui surpasse tout cela à la fois.
Et elles vont dans la grotte. Oh la la cette scène. Toute ta poésie qui court tout du long du chapitre et qui se retrouve concentrée là.
Mais j'ai de l'espoir, profondément (on va voir si le chapitre 10 me dément ou pas).
Et au fait ! Yulia Lipnistkaïa : j'avais adoré cette ref lorsque je l'ai croisée. J'ai beaucoup d'amour pour son programme à Sochi aussi (et puis le choix du thème... Heureusement qu'elle a su, malgré son jeune âge, avoir la gravité nécessaire). Mais j'ai arrêté de suivre le patinage et la gym rythmique sauf pour Gabriella Papadkis et Guillaume Cizeron et parfois les grosses compétitions. À cause de la toxicité particulière de ce milieu même si haaaaa ce sont des sports qui demandent un peu de danse classique alors...... C'est dur !
Bref tout cela pour dire que j'aime les détours de tes textes, ton univers hpfien féministe poétique doux et dur en même temps ta plume tout ça.
Piti
J'ai adoré voir la relation frère-frère sous l'œil de Sirius, cela permet d'avoir un panorama plus complet et plus nuancé.
Toute la scène de la dispute des membres de l'Ordre est incroyable, forte et puissante. C'est vraiment un coup de génie d'en être arrivée à cette scène parce qu'il fallait qu'elle ait lieu. Elle est horrible parce que ça l'est tout autant, autant que c'est triste et injuste d'en être réduit à devoir choisir entre les Moldus et les femmes. En temps normal, en politique comme en général, j'ai un avis très clair et très tranché sur la question (car nul n'est irremplaçable...) mais j'aime que tu nous pousses dans nos retranchements, à ce qu'on se questionne au fond du fond de la chose. J'avoue que je ne sais pas encore, si demain on était re en 1940 (je dis ça à dessein puisque c'est la dernière fois qu'il y a eu la guerre en métropole et en plus contre des fascistes qui étaient aussi au pouvoir) que je ne sais pas encore s'il faudrait accepter des Benjy parmi les résistant.e.s. Déjà parce que tout court c'est extrêmement compliqué statistiquement de prétendre qu'on serait toustes des résistant.e.s. Dans un autre sens, ça n'aide pas non plus à se sentir légitime à critiquer la façon dont s'organisent celleux qui elleux, au moins, résistent : et s'iels refusent les Benjys, il ne faut donc pas leur en vouloir non plus.
Mais malgré tout j'ai aimé Lily et Sybil et Marlene qui bravent cette immonde injustice, je n'en veux pas à Sybil d'avoir quitté le navire comme je n'en veux pas à Lily d'être restée. Et j'ai aimé qu'elles aient clamé leurs idées, dit ce qu'elles avaient à dire. Que Sybil s'interroge longuement après est donc dans ce cadre très intéressant parce que je me posais exactement les mêmes.
Et j'ai adoré que tu reprennes aussi les clichés nuls nuls nuls de HP sur les petites femmes parfaites mariées mères parfaites tout ça. Que tu expliques que s'il n'y avait pas eu la guerre ça ne se serait pas passé comme ça. J'avoue quand tu as répété le cliché sur James-brave et Lily-gentille je me suis dit OUPS est-ce qu'il y a de ça dans mes fics, mais vraiment en mode RÉVÉLATION. Et après je me suis posée une question très intéressante qui est que : je me suis souvent demandée si ma Lily n'était pas trop badass... Et lire cette phrase sur les clichés (qui s'étend tellement au monde de la fanfic) m'a fait réaliser que je ne me pose jamais la question sur la badasserie de mon James. En gros c'est une sorte de processus d'auto-dévalorisation du personnage féminin parce s'enfermé dans sa gentillesse et surtout dans son genre féminin, on s'attend collectivement à ce qu'elle corresponde aux stéréotypes associés... Et pas à la badasserie.
Pour toutes ces raisons j'ai adoré la fin. Que Kreattur devienne un vrai personnage et pas juste l'adjuvant qui viendra à point nommé - ça donne de l'épaisseur autant qu'à lui (un Elfe prendre une décision ! J'ai tellement jamais vu ça en fanfic sauf pour Dobby !) qu'à Regulus. Et on sent le processus qui fait que Sybil prend vraiment en toute liberté sa décision.
Puisque je parle souvent de danse (lol) ça m'a fait penser à la scène dite de l'abandon dans Le Parc de Prejlocaj (qui en tant que humain a l'air d'être aussi une personne incroyable). En fait il explique que c'est la scène où le personnage féminin s'abandonne mais en toute conscience, elle consent en toute liberté, tout le ballet c'est littéralement elle qui, par son non consentement ou son consentement, rythme la relation avec le personnage masculin, dans un monde où le contraire, exprimé par le corps de ballet, est la norme (et même numériquement ça se voit de ce fait).
Piti
Ouch il était dur et nécessaire ce chapitre.
Nécessaire parce qu'il faut le dernier coup porté à l'idéologie de Regulus pour que le château des idéaux s'effondre. Dur par ce qu'il raconte évidemment.
Le fait de brûler tout court, c'est un fait de guerre assez courant, c'est vrai (je ne sais quels guerriers antiques/moyenâgeux faisaient déjà ça pour que l'ennemi ne trouve aucune aide en avençant sur le territoire ?). Mais il y a un message fort lorsque tu précises d'abord les maisons et ensuite que ces maisons sont habitées. Bien sûr la guerre des sorciers n'est aucunement un type de guerre qu'on retrouve chez nous petits moldus (quoi que dans pas mal de situations ce sont bien les milices qui deviennent armée). Mais tout de même le type d'exactions que tu as choisi n'est pas dénué de sens, lorsque que tu as souligné que l'église aussi allait être détruite aussi j'ai pensé à Oradour-sur-Glane (les grilles de lecture sont peut-être faussées ou tout du moins biaisées pour chaque lecteurice par ce qu'on a dans sa tête). Et comment ne pas penser aux massacres de civils (à la date de cette review, il est impossible de passer à côté) ?
Ta fic n'est pas que féministe, elle s'engage sur divers sujets et cela me plaît vraiment beaucoup. J'aime bien quand la cohérence politique d'un texte est forte, parce que c'est comme cela que je conçois la politique tout court : les sujets imbriquent d'autres sujets et les effets de causes à conséquences sont multiples, complexes et interdépendants.
Et là tu reposes à nouveau le sujet du viol comme arme de guerre et bien que le sujet soit immensément difficile, je suis heureuse de le lire sur ce réseau, de lire cette chose vraiment pas très connue et que tu mets en lumière dans toute son absurde cruauté, et que tu n'éludes pas les enfants.
Regulus est un problème éthique à lui tout seul et quelque part j'apprécie que tu n'aies pas choisi la facilité en le laissant se renouer avec Sybil. Tout comme Sybil défonces les violeurs toute seule, Regulus se dépêtre tout seul chez les Mangemorts et je vois qu'il a déjà des doutes sur le projet de Voldemort et les Horcruxes. C'est crédible que ca prenne du temps et que ça ne lui soit pas tombé du ciel. J'aime bien que Kreattur et Sirius apparaissent a posteriori comme des éléments déclencheurs mais difficiles à avouer.
J'ai été très émue par le potentiel empathique de Gideon et Fabian, par la droiture de Lily et Marlene et leur amitié enfin retrouvée avec Sybil. J'ai adoré le dicours de Circé mais quel courage pour faire cela ! C'est triste à dire mais elle devait savoir qu'elle allait mourir et de quelle façon.
Ce que tu évoques de Severus et Lucius me paraît aussi assez crédible parce que tous les Mangemorts ne sont pas des violeurs bien sûr et vice versa, mais ça dit aussi quelque chose de la façon dont le silence se crée, dont on rationnalise ses actes, etc. Personnellement, dans une telle assemblée, je ne suis pas sûre que j'aurais réagi. Bon, en même temps, ce n'est pas difficile d'éviter de s'enrôler dans une AG de fascistes XD, mais ce que je veux dire, c'est que j'arrive à comprendre à quel point c'est dur de prendre la parole à voix haute sur un sujet où on se sait minoritaire. Après c'est vrai qu'en tant que femme la rationalisation du discours est probablement différente de celle de l'homme moyen. En tout cas je trouve que c'est une illustration bien trouvée de comment le cercle vicieux du silence et de l'omerta s'installe. Et désolée pour les douze mille références à l'actualité dans mes reviews (ton texte reste d'actualité il faut dire) mais voilà Circé me fait penser à Judity Godrèche "je parle, je parle, mais je ne vous entends pas".
Ensuite j'ai aimé que la fin s'apaise, même lorsqu'il y a du noir tu sais tirer vers le gris ou vers le blanc et c'est un élément qui me plaît beaucoup à la lecture.
Piti
Ce chapitre est plus gris que le précédent - parce qu'on ne peut pas contester des femmes qui se lèvent, tandis qu'on peut contester celui qui choisit le fascisme, fût-il réellement d'accord avec, ou non. (Oui j'ai des questionnements existentiels sur la banalité du mal qui reviennent en force depuis que j'ai vu le film La Zone d'Intérêt, donc j'en vois partout dans les fics que je lis en ce moment).
J'ai beaucoup aimé les implications de l'histoire de Dorcas, que tu rappelles cette autre facette du viol ; après le viol commun dans le cercle proche, il y a aussi le viol comme arme de guerre. Une torture comme une autre mais spécifiquement réservée aux femmes et aux enfants parce que femmes et enfants. En fait chaque petite sous-histoire de ton histoire principale vient renforcer, compléter ton propos. Non seulement en tant que lectrice cela me ravit de lire des histoires avec une grande cohérence interne, mais encore en tant que jeune femme qui se renseigne sur la cause féministe, cela me conforte de lire une histoire engagée comme la tienne.
Et donc même réflexion à propos de Joséphine et son mariage arrangé le tout avec un homme bien plus âgé qu'elle. Tous les rapports de domination sont aussi à l'œuvre et c'est aussi une autre facette des VSS, celle du "commerce" des jeunes filles et jeunes femmes, que tu évoques ici. Joséphine est tellement nuancée qu'elle finira peut-être par être neutre à être la femme de quelqu'un ni Mangemort ni pro-Dumbledore. On dit souvent que ceux qui ne font rien cautionnent (coucou JP Sartre - quelle ironie de sa part) mais le pire, c'est que c'est loin d'être la pire attitude en temps de guerre. Même si paradoxalement une foule qui accepte est suffisamment inerte pour rendre difficile le fait de faire changer les choses, et puis il y a tout un panel de ceux qui se plient parce qu'ils ont peur à ceux qui se plient quand même de bon gré... (plus j'avance dans mon propos plus je me retrouve à penser à la 2GM mais c'est dur de ne pas faire la comparaison avec l'eugénisme voldemortien). Ce long paragraphe pour arriver à : Joséphine soulève avec elle tout un corps de questions politiques très très intéressantes.
Bon et puis toutes ces histoires de relation frère-frère sur fond de féminisme, guerre, amitié, éducation, normes sociales et tout... Tu sais ce qui est horrible ? C'est que je suis déchirée parce que je ne veux pas choisir entre les femmes et les moldus (bon après j'ai aussi ça dans mon headcanon parce que malgré ma relative grande jeunesse j'ai assez vu irl que la politique ce n'est ni simple ni tout rose ni comme on voudrait sur tous les sujets, c'est juste que dans ton histoire c'est exarcerbé parce que ce n'est plus une question théorique de féminisme et d'acceptation des moldus, mais de viols et de guerre et c'est dans cet extrême qu'il faut se positionner). Et ce dilemme est magnifiquement représenté par ces frères ici.
Je pense que malheureusement Regulus et Sybil vont avoir une relation un peu complexe à la sortie de Poudlard, parce que malgré tout on peut se douter que Regulus va choisir la voie du Mangemort. La seule question est qu'on peut imaginer qu'il s'intéresse très tôt aux Horcruxes et qu'il est en résistance intérieure depuis un certain temps avant de mourir. Tu vois j'essaie de le sauver, parce qu'il traite tellement bien Sybil que j'ai envie d'y croire moi ♥
Mais j'ai de l'espoir parce "there are stars above you" (c'est une approximation du titre de ton OS désolée je pourrais ouvrir un autre onglet sur tel, mais j'ai peur de perdre ce que je viens d'écrire) est dans le même headcanon ?
Ah et enfin dernier compliment si tant est que cette review est exhaustive : j'ai trouvé ici et là de ta poésie en prose, de la poésie en prose de Bloo, un peu plus peut-être que sur les chapitres précédents ? Je ne sais pas et ça n'a pas tant d'importance hahaha c'est juste que ça enchante toujours ma lecture.
Piti
Je suis énamourée de ce chapitre ♥
La dimension politique prend toute son ampleur. Ce que j'aime beaucoup, c'est que tu nuances absolument ton propos et tu dévoiles tout un tas de facettes, tout un tas de possibilités, tout un tas de personnages avec leurs idées, leurs opinions, et tous sont divers et crédibles dans ce système complexe défini par le rapport aux droits des femmes.
J'aime la sororité qui se déploie, la notion de groupes de paroles, parce que oui c'est dur d'être d'accord avec les méthodes de Sybil (et ce n'est pas un euphémisme...) donc cela ouvre à des opportunités plus concrètes pour les lecteurices. J'aime les petits rappels glissés ça et là : le racisme aussi, l'homophobie aussi. Le fait que le viol vient souvent dans le cercle familial/amical/amoureux. Ta note de chapitre, bien sûr. Le rappel que malgré le fait de "bien faire les choses" ce sont toujours les mêmes refus, les mêmes silences, les mêmes omertas.
Je n'ai pas ta référence de série haha, mais c'est vrai que ça fait envie. Quant à moi cela me fait penser par certains aspects à la saison 10 de Skam France ; une lycéenne violée par son petit ami, des rencontres avec deux féministes différentes (une intersectionnelle, une plutôt abolo/radicale, les deux hyper amies et super engagées), des amies qui se soudent autour d'elle, la justice violente mais les femmes qui se lèvent ou se relèvent entre elles comme elles le peuvent.
Mais surtout, ce que j'ai adoré, c'est l'intrication très subtile entre la politique moldue et la politique sorcière. Et la complexité de le relation entre Regulus et Sirius, franchement elle interroge tellement de choses, sur la fraternité, le déni, les pression sociales, les chemins tracés ou non, la loyauté aussi.
Et enfin ce que tu dis sur Voldemort est hyper intéressant pour comprendre le système. Comment on accepte ou non le mal, jusqu'à quel point, comment on rationnalise en fait. Ça c'est tellement important pour comprendre "pourquoi on en arrive là".
Mais j'ai de nouvelles interrogations du fait de cette zibeline transparente, de la magie de Dorcas (je soupçonnais quelque chose. J'adore Lily, j'adore ta Lily, et j'espère, j'espère que James sera à la hauteur de ses combats, et de son courage. Car il en faut pour se présenter devant des bureaux sourds de directeur.
Piti
Oulala tout ce que tu écris dans ce chapitre est... euh je cherche un mot. Puissant ? Impressionnant ? Je n'ose pas écrire admirable - parce que ce serait encore une fois une admiration nécessaire dans l'état actuel des choses, mais dont on se passerait bien.
Donc j'en reviens à ce coup de génie : tu as choisi comme violeur un membre de l'Ordre, et comme l'une des femmes qui explique des choses à Regulus une sympathisante des Mangemorts. Ca, je l'ai trouvé très très fort, parce que c'est comme ça dans la vraie vie et même si c'est difficile à accepter, et bien il le faut, et il faut se rappeler qu'on se passera toujours, toujours, des violeurs même dans les "bons" camps politiques, dans les milieux artistiques, sportifs, culturels, et j'en passe. Et qu'il y a des femmes violées partout, qui ne méritent pas d'être moins entendues à l'aune de leurs idées politiques.
Regulus me fait un peu peur à annoner ses pensées politiques, surtout lorsqu'il dit que le geste de Sibyl n'est pas politisé. En vrai, je comprends ce qu'il dit, parce que c'est vrai que c'est encore un geste silencieux, ou plutôt silencié parce que la société ne veut pas des trop fortes dénonciations. Mais ça reste un choix que de punir les agresseurs, et malgré tout ce qu'on peut dire du "il ne faut pas se faire justice soi-même" etc., et bien ça donne sacrément à réfléchir (car : encore faudrait-il que justice il y eût...). Mais paradoxalement il en devient un drôle d'allié, à insinuer l'idée d'une forme de révolte à Poudlard (j'avoue que la fin de ce chapitre me fait de l'oeil hahaha). La fin me rappelle beaucoup ce clip incroyable de Skam S10 que je te mets dessous, même si on n'est pas dans l'histoire, on arrive assez à s'identifier à de telles situations. Comme tu le dis si bien, toutes les femmes se parlent entre elles, donc bien sûr quand il y en a une qui parle ensuite à la société, c'est libérateur, même en fiction.
(L'un des plus beaux clip de Skam à tout jamais selon mes pauvres critères : Faire face)
Tout ce que tu insinues sur les rumeurs d'une part et les représailles d'autre part m'a serré le coeur parce que c'est tellement un problème qui enfonce le clou des VSS. Ce matin j'ai regardé une interview de Judith Godreche sur France Inter et pouah qu'est-ce qu'il faut endurer encore et encore lorsqu'on ose toucher à la réputation des puissants (réputation qui n'en pâtit pas vraiment d'ailleurs, par conséquent...).
Et tout ce que tu dis ou abordes dans ce chapitre, sur la société, l'éducation, les milieux sociaux et les différentes classes, avec ce point commun de la discrimination des filles et des femmes, ça, c'est vraiment super juste. Et j'adore comment tu remotives le fait que Regulus et Kreattur soient proches en plaçant cette proximité dès l'adolescence de Regulus, ça donne tellement d'épaisseur et d'ouverture possible à ton personnage, c'est tellement cohérent, lié, crédible.
Mais est-ce qu'à la fin Regulus va changer de système de pensée, ou va-t-il se contenter d'être plus perméable à d'autres idées que celles professées par ses collègues ? Maintenant je veux trop savoir haha et en même temps, ce serait trop facile qu'il change d'avis trop vite ! En fait, oui, c'est ça, ta fic ne passe pas par les chemins faciles, mais elle prend les chemins difficiles avec un recul qui me paraît nécesaire être engagée comme il faut et dénoncer des choses auprès des lecteurices.
Inutile de préciser que je me suis sentie toute chose face à Sibyl et quelque part je suis reconnaissante à Regulus de ne rien dire au lieu de tenter de dire des choses qui pourraient être désastreuses. En fait, ce que j'aime bien dans sa relation à Sibyl, c'est qu'ils ont tous les deux l'honnêteté et la loyauté, qui sont des concepts qui me tiennent immensément à coeur irl. Lily et Marlene, telles qu'esquissées, ont l'air d'êytre de chouettes filles, j'aime leur liberté en tout cas !
Bref cette fiction mérite amplement sa Sélection et j'ose dire qu'elle est l'histoire la plus féministe que j'aie jamais lue sur ce réseau !
Piti
Je me suis rendue compte que je ne savais pas ce qu'était vraiment une zibeline donc je me suis renseignée et attention Bloo tu risques d'ouvrir une nouvelle obsession pour un nouveau mammifère rond en bouboule (je change environ tous les six moois pour revenir au blanchon, mais on ne sait jamais !).
J'ai beaucoup aimé la petite parenthèse sur la lecture et la littérature au début. Vraiment, j'ai eu l'impression que tu me racontais exactement le pouvoir qu'un livre (ou une fic ♥) peut avoir sur moi à partir du moment où je rentre dans le monde magique de la lecture ! C'est presque performatif haha.
Tu décris superbement l'atmopshère politique qui règne dans et en-dehors de Poudlard, comment elle concerne toute la société et pas que les Serpentards-mauvais et les Gryffondors-gentils (d'ailleurs j'ai un pressentiment sur la personne qui a agressé Marlene... bref je suis déchirée mais c'est probablement un coup de génie si tu l'as fait, je t'en dirai des nouvelles au prochain chapitre j'imagine). J'aime comment tu décris des systèmes politiques, des fonctionnements quasi-institutionnels et en même temps j'aime comment tu montres les conséquences de la guerre les plus crédibles pour des enfants (les "hurlements dans l'oreiller" m'ont particulièrement saisie... Comment imaginer autre chose que des conséquences terribles sur la santé mentale de ces enfants ?).
J'ai trouvé la discussion entre Sibyl et Regulus passionnante, à cause de ce qu'elle dit ou transpose de nos propres situations politiques. Dans tous les cas c'est vraiment une superbe illustration de ce qu'est la vraie vie que d'avoir imaginé des violeurs dans tous les groupes politiques qui traversent ton histoire, parmi les personnes discriminées comme parmi les puissants. C'est vrai que les VSS ont cette particularité d'être étendues à toutes les strates de la société, certes sous diverses formes, toutes les époques, tous les lieux, avec une universalité qui met au moins beaucoup d'hommes par ailleurs opposés d'accord. Bref j'apprécie vraiment le message féministe que SIbyl porte, bien que pour elle en tant que personnage auquel on s'attache, j'ai vraiment beaucoup d'appréhension et d'empathie pour ce que je pourrai apprendre d'elel dans les chapitres suivants.
Mais je n'ai pas l'impression que Regulus soit vraiment un mage noir en puissance. Toutes les choses horribles qu'il pense, on dirait vraiment que c'est détaché de ses propres sentiments, je l'interprète comme le message exact que lui ont transmis ses parents, en mode lavage de cerveau. J'essaie de ne pas oublier qu'il a 16 ans, en vrai, c'est un gros, gros, gros dilemme que j'ai avec moi-même y compris pour ce qui se passe irl : quelles idées sont pardonnables à 16 ans, dans quel contexte ? Qu'est-ce qu'on peut récupérer d'un jeune de 16 ans en proie à des idéologies néfastes ? Vraiment c'est un débat éthique qui peut-être intéressant lorsqu'on a des points de vue nuancés, parce que tout n'est pas si noir ou si blanc... Je n'ai pas la réponse exacte haha.
Après peut-être que j'essaie d'amender ton Regulus parce que Sibyl n'est pas tout-à-fait légale sur certains points haha, et que je crois savori que tu écris beaucoup sur l'espoir ou l'entre-deux, donc je me dis que cette histoire ne peut pas virer au "tout est noir". Mais au fond... Oui c'est aussi un point que j'aime dans ton histoire, on explore les facettes plus sombres mais probablement plus réalistes aussi de ce qu'on peut faire pour se faire entendre... Ca me fait penser à toutes ces fics où l'on dit que l'une des règles de l'Ordre est de ne pas tuer (autre débat éthique, certes, mais objectivement c'est juste trop beau et trop gentil pour être vrai). Et ta fic tombe dans le vrai en sortant justement de certains (beaux, certes, alors ça peut se comprendre haha) clichés !
Je me demande à quel point tu respectes le canon, mais c'est vrai que Regulus reste un Mangemort très intéressant à exploiter du fait de la relation avec son frère et de ce qu'il a fait au Médaillon de Serpentard. Ce que tu fais de lui est en tout cas bien amené, depuis la construction de sa personnalité depuis son enfance qu'à cet amour pas très conventionnel (et oh Bloo tu le sais peut-être moins mais si tu savais comme j'aime les amours pas très conventionnelles et que ces amours s'expriment aussi d'une façon pas très conventionnelle).
Tu installes avec beaucoup de finesse la structure de ton récit, il y a toujours des éléments qui poussent à continuer la lecture : qui est Dorcas, et qui est Sibyl, aussi, au fond.
Quant au style... Et bien j'aime beaucoup tes descriptions de neige, de Poudlard, de Pré-au-Lard, j'aurais dû relever quelques phrases, celle sur Pré-au-Lard dans le noir, celle sur les épaules des villageois, ce genre de phrases, qui m'ont laissée une forte impression. Et tant qu'on parle d'écriture, j'ai été soufflée de voir que tu as fait tout ça en répondant à une table de prompts et en écrivant et en publiant en ligne ! C'est vraiment très fort !
Piti qui pour ce chapitre n'a pas oublié de cliquer sur les étoiles avant de poster ♥
Pouloulouuuuuuu...
Wouah le discours de Sibyl !
(Review qui commence complètement déconstruitre aïe mais tu sais sa colère qui explose m'a vraiment tourneboulée.)
Pourtant je ne suis pas certaine decomplètement adhérer à son analyse parce que s'il y avait des nazillons dans mon école par exemple, je les aurais aussi associés aux VSS du fait de l'idéologie véhiculée ? Mais en même temps je comprends totalement ce qu'elle dit, que les conflits restent des conflits d'hommes, des conflits d'égos, surtout qu'adolescents à Poudlard, même s'ils ont idée de ce qu'ils veulent faire dans la société plus tard, on ne peut pas dire que ce sont, malgré tout, autre chose que des adolescents qui se tapent dessus. Et parce que, que ce que je dise au début du paragraphe soit vrai ou faux, dans le contexte, personne ne s'en prend aux (futurs) Mangemorts par féminisme ou même seulement en ayant une seule pensée pour les femmes. Et ça, c'est de toute façon un truc bien constant dans l'Histoire - la vraie - et ça m'a touchée que Sibyl parle de ce silence, de ce silence imposé par ceux qui n'écoutent pas.
Et je répète ce que j'ai dit dans ma première review, mais oui je suis séduite par la construction de cet OC. Tu t'en doutes peut-être à force, j'aime les portraits de femmes qui oscillent entre forces et faiblesses parce que c'est la vie pure, celle à laquelle on peut s'identifier sur certains aspects et rêver sur d'autres (le terme n'est peut-être pas exact ? se laisser impressionner, admirer, penser, méditer... je n'arrive pas à cerner ! en tout cas quelque chose qui reste dans la mémoire...).
La révolution silencieuse de Sibyl (seule et masquée) m'interroge beaucoup, non pas que je trouve improbable la force qu'elle peut avoir, mais à cause de l'énorme courage dont elle fait preuve et qui m'attriste. Je m'attriste toujoirs des situations où le courage est une nécessité pour survivre et non pas un choix. Et je me demande comment Sibyl puise en elle ce courage. Mais peut-être plus pour longtemps si elle trouve en Regulus un allié de circonstance ?
J'aime beaucoup la profondeur de ton Regulus, elle aussi m'a bouleversée. Et dans cette loi du silence je trouve qu'il en est le pendant de Sibyl. Tout ce que tu décris sur son éducation, son mode de pensée, sa relation à son frère, je trouve que c'est incroyable de justesse, de vérité. Et pourtant dans mon headcanon, en forçant le trait, les personnalités seraient limite inversées (oui j'imagine Sirius partir plus parce qu'il bout à l'intérieur et qu'il veut fuir le conflit qu'il ne pourrait faire que provoquer s'il s'assumait complètement face à ses parents, et Regulus avoir l'ascendant et la charisme naturel pour qu'il s'impose comme l'héritier - sans l'avoir cherché bien sûr). Mais trêve de tergiversations, je suis encore sidérée, bien que ça fasse déjà quinze minutes que j'écris ce (trop ?) long pavé, de ce que ton Regulus recèle en lui et qui me, je le répète, bouleverse.
Je continuuuuue,
Piti
Bonsoir Bloo,
Chose promise, chose dûe, et cette chose a attendu tant de temps et trop longtemps, imagine que j'avais remarqué cette fic avant d'être inscrite sur HPF, parce qu'elle avait pour elle la sélection "Féminisme", lorsque tu as dû publier les derniers chapitres. J'ai été impressionnée par le fait que j'aurais dû la suivre depuis le début - parce qu'un temps de trou noir j'avais du mal à commencer des choses et beaucoup moins de mal à être en retard.
Donc.
Me voilà en 2024, comme quoi les escargots ont des ressources insoupçonnées.
Je vais donc t'avouer autre chose. Normalement, Regulus x OC, il y a peu de chances que je clique, quoique je diversifie vraiment mes lectures depuis deux ans. Maintenant je cherche beaucoup moins des personnages et beaucoup plus des plumes ou des idées. Avec toi je sais que j'aurais la plume (j'ai une sorte de foi aveugle quand j'ouvre tes écrits haha je sais que je vais m'y sentir bien) et les idées (je me sens très stupide à le dire... Parce que c'est juste un profil sur un petit site, tu vois ? Et bien ton profil, je trouve que c'est quelque chose. J'ai l'impression en le lisant de lire le courage même, en mode Bloo est une guerrière, mais à sa façon.)
La conclusion de la lecture du premier chapitre pour moi est malgré tout que j'ai très hâte d'aller lire la suite, de comprendre pourquoi les zibelines, et surtout l'histoire d'Amy, qui, du moins je l'imagine en ce moment, sera probablement une histoire horrible (et banale en même temps parce que les temps courent et s'améliorent vraiment trop peu) de VSS. J'aime beaucoup ton Regulus (ça, tu le sais déjà) et je pense que c'est parce que tu l'as bien travaillé, il me paraît bien crédible dans cette situation où il reste avant tout un adolescent sous pression mais sans être dans la haine pure et simple ni de son frère, ni ses camarades.
Et évidemment ton OC m'intéresse, j'ai bien aimé le mélange de réparties, de force, de puissance et en même temps de pleurs et de vulnérabilité qu'elle peut dégager. Je crois que ça la rend très, très humaine, plutôt complexe, je veux dire : j'apprécie quand on me représente des femmes un peu badass et en même temps qui ont leurs fêlures. Forcément, ça me donne envie d'en lire plus. Ah et aussi j'aime bien l'idée que les seules maisons de Poudlard dans les fics ne soient pas Gryffondor versus Serpentard en mode ultra manichéen avec les autres Maisons pour décorer. Donc déjà je vois que tu brasses les Maisons et cette idée scénaristique me plaît.
Vive les épices et à bientôt pour la suite,
Piti
Réponse de l'auteur: Piti mais ♥♥♥ je ne sais même pas par où commencer la réponse à cette review, et à toutes celles d'après d'ailleurs, j'ai passé un mois de février vraiment, un des pires de ma vie depuis longtemps, j'ai bossé des jours et des jours jusqu'à pas d'heure dans une ambiance absolument horrible et puis, régulièrement, je recevais la notification mail d'une nouvelle review de ta part sur les Zibelines, et tu n'imagines même pas à quel point tu as été une lumière dans cette période très très noire, combien je me suis accrochée à tes mots pour avancer. Je sais que d'extérieur ça donnera peut-être l'impression que j'exagère un peu (et après tout, peut-être, mais j'ai fait la paix avec mon hypersensibilité, elle fait partie de ce que je suis, nah), mais vraiment je t'assure, tu m'as beaucoup, beaucoup aidée ces dernières semaines, beaucoup touchée, beaucoup fait pleurer aussi (mais un grand sage a dit que toutes les larmes ne sont pas un mal et celles-ci n'en étaient assurément pas). Je vais prendre le temps, vraiment, de répondre à chacune de tes reviews, je l'espère, dans le délai le plus raisonnable possible (et c'est le moment de te dire que même à la troisième lecture j'éclate toujours de rire à lire que les escargots ont des ressources insoupçonnées) mais je vais répondre. Et ça commence maintenant ! Regulus x OC, tu vois, jusqu'à peut-être un an avant d'écrire les Zibelines, j'aurais fui en courant moi aussi. Je ne suis vraiment pas une adepte des redemption arc pour les fascistes en fait et je préfère de loin le friends to lovers au ennemies to lovers. Il y a deux choses qui m'ont fait changer d'avis : la première, c'est la lecture d'un topic sur le forum (https://www.herosdepapierfroisse.fr/forum/viewtopic.php?f=179&t=10418) et en particulier, le dernier post de R_Even qui m'a fait considérer sous un tout autre jour le personnage de Regulus (pas celui de Rogue, en revanche, les incels qui pratiquent le harcèlement scolaire sur des enfants passé l'âge adulte et confondent amour et obsession n'ont aucune excuse et je suis pas désolée). Parce que, c'est vrai, ce personnage qui est mort à 17 ans, dont on sait qu'il a été un Mangemort avéré, est aussi celui qui a fait le choix conscient de mourir en essayant d'entraîner Voldemort avec lui plutôt que de cautionner sa guerre, et pour ce qu'on en sait, il a fait ce choix seul (à nouveau coucou Rogue qui ne décide de se retourner que parce que sa crush est menacée mais que son fils et son mari meurent ça ne lui pose même pas problème) ou, à la rigueur, pour son elfe de maison. Son *elfe de maison*. On parle quand même d'un Sang-Pur élevé probablement à la dur et dont même le frère, pourtant mille fois plus progressiste, ne l'était pas pour un sou concernant les elfes de maison. Comment il en est arrivé là ? Quelles autres valeurs a-t-il pu questionner ? Et c'est là que j'ai commencé à me demander ce qu'aurait pu donner la première guerre des sorciers si Regulus n'était pas mort et qu'il avait pu parler des Horcruxes à quelqu'un d'autre. (Je pense que le fait que, petit à petit, je me sois totalement détachée des livres aussi, du canon, que ça ne m'importe plus de le suivre et que je préfère ce que font les fans de l'univers que son autrice, m'a autorisée à me poser ces questions-là) Et puis après j'ai lu une fanfiction incroyable sur ffnet qui s'appelle "Celles qui murmuraient à l'oreille des trolls" et sa suite (je préviens, elle est inachevée et ça s'interrompt à un moment très frustrant, à savoir si tu décides de te lancer dedans), qui m'a fait aimer pour la première fois le personnage de Regulus. Et let's go ? L'idée qu'il ait vu son système de valeurs complètement s'effondrer, qu'il les ait questionnées, rejetées, pour se forger un autre destin, me paraissait très compatible avec toutes les thématiques que je souhaitais aborder, très compatible avec Sybil, que j'avais en tête depuis un moment, et voilà je me suis lancée. Et bref, cette explication est beaucoup beaucoup trop longue, mais en tout cas tu ne sais pas comme ça me touche que de te lire, et de t'avoir vu lire toute cette histoire en si peu de temps et prendre le temps de la commenter, surtout pour un personnage qui, de base, ne t'appelle pas du tout. Et merci énormément pour ce que tu dis de Sybil : je trouve que le pendant, parfois, de la plus grande présence de personnages féminins dans la fiction, c'est qu'on a un peu toujours le même archétype de la "fille forte", comme si une fille devait forcément être super badass pour mériter d'être un personnage principal. Et bien sûr, moi aussi j'ai envie d'écrire des filles qui soient "fortes" si "forte" veut dire ne faire que ce qu'elles veulent, mais je crois que c'est important de rappeler qu'on mérite autant d'être entendues et racontées même sans être de super-héroïnes en fait, et qu'on a aussi le droit d'être blessées, d'être peureuses, de refuser certaines confrontations ou dangers, d'être tristes, bref, de ne pas avoir la responsabilité de sauver le monde entier et avec le sourire en plus de ça. Je sais qu'on est très très raccord là-dessus mais, quand même, ça fait du bien de le lire alors merci ♥ et merci un millier de millier de fois Piti ♥♥
Je reprends mes reviews avec du retard, désolée de te faire attendre alors que tu as de si jolis textes en réserves! J'ai toujours trouvé qu'il manquait quelque chose à la relation entre Régulus et Sirius. J'aurais aimé que Regulus sache son frère innocent et que Sirius connaisse le sacrifice de Régulus. Qu'ils se retrouvent même si l'un des deux doivent y rester après. Ils ont dû être proches, enfants, avant Poudlard. En tout cas, j'ai aimé lire tes jolis mots parsemés de regrets, de promesses, de lions, de chiens et d'étoiles !
Réponse de l'auteur: Hello Bevy ! Je partage totalement ton avis concernant Sirius et Regulus, moi aussi je les imagine avoir été très proches, enfants, parce qu'ils étaient probablement les seuls enfants dans la famille proche, leurs cousines sont déjà plus âgées, et que ça ne devait pas être une maison très drôle pour grandir, sans un minimum de soutien. C'est terrible, oui, qu'ils n'aient jamais pu savoir vraiment comment l'un et l'autre avait fini, alors je remercie la fanfiction de nous offrir la possibilité d'imaginer ça. Et je te remercie toi pour ta review ♥
Hello Bloo !
C'est vraiment une belle vision, ces retrouvailles ! Comme ç'aurait été beau si ça avait pu être le cas, et c'est tellement triste de se dire que Sirius, finalement, n'aura jamais su ce qu'a fait son frère. Parfois, je me dis que, peut-être, derrière le voile, elles ont eu lieu ces retrouvailles. Pas forcément de la meilleure des façons, mais bon. Ce serait intéressant à écrire, je pense. Après, évidemment, à mon sens, il y a tous ces non-dits et j'imagine qu'il y aurait eu un temps où ils auraient dû se refaire confiance, se pardonner tout à fait. Mettre des mots sur des maux. J'imagine que leur relation n'aurait plus jamais été la même, mais qu'ils auraient fini par se comprendre, à défaut de vraiment s'entendre. En tout cas, ton texte me donne matière à réflexion, et j'ai beaucoup aimé la référence aux étoiles, au noir, et à l'enfance ♡
Lyssa
Réponse de l'auteur: Hello Lyssa ♥ oh là là, oui, comme moi aussi j'aurais aimé que Sirius et Regulus aient vraiment le droit, au moins une fois, de se retrouver en vrai. C'est tellement triste de savoir que Sirius est mort sans même savoir ce que son frère avait fait, et que rien ne rachètera jamais leur relation. Je pense que ces retrouvailles, on peut les imaginer comme on veut selon comment les imagine-t-on enfants, moi je crois qu'ils ont été proches, et que Sirius, du fait de son immense loyauté, aurait tendance à se raccrocher à ça pour reconstruire assez vite une relation avec Regulus. Mais qu'elle resterait très, très longtemps maladroite, parce qu'il y a eu trop de blessures des deux côtés. Je pense quand même qu'il pourrait nouer ce genre d'amitié un peu silencieuse qui unit des personnages comme, Luna et Harry, tu vois ? Ne pas vraiment se comprendre, mais prendre soudain de plus en plus de plaisir à se retrouver avec l'autre. En tous les cas je te remercie du fond du coeur pour ta review ♥
Oh là là Bloo ce texte est si beau, une fois de plus, tu sais exprimer tout avec tellement de finesse et de poésie, c'est très émouvant, et en même temps, ça sonne si juste.
J'ai souvent pensé que la poésie était une forme qui permettait d'exprimer avec une certaine douceur des choses extrêmement noires, en réussissant à faire passer les sensations avant la vision exacte de ces choses. Cet OS illustre bien ceci.
J'aime énormément toutes ces références aux astres, aux étoiles, pour des enfants dont les noms sont après tout des noms de constellations, et j'aime bien aussi ici le travail sur les couleurs.
Concernant la relation entre les deux frères... Ah oui j'ai oublié de préciser en effet malgré le coté légèrement UA en fait ça n'a pas tellement d'importance, car avant le contexte c'est avant tout l'évolution de la relation entre eux qui importe, ici, à mon sens.
Donc, la relation entre les deux frères. Dans mon esprit, c'est marrant mais j'imagine au contraire Sirius pétri de peurs et Regulus pétri de certitudes. J'imagine quelque part que Sirius est parti avant tout parce qu'il avait peur (et après la colère est venu bien sûr) et qu'il est un Gryffondor car il a le courage de dire non à ses peurs. Et qu'il cache ces "failles" derrière un côté nonchalant. Regulus, je le vois plutôt comme Schindler dans le film La Liste de Schindler. Au début il est sincèrement convaincu des idées, quans il voit les méthodes d'application, il n'est pas d'accord, et à force de n'être pas d'accord il finit par adhérer aux idées inverses presque malgré lui. De ce fait je verrais presque Regulus rassurer et prendre soin de Sirius s'il avait pu survivre à la caverne et si Sirius avait eu connaissance de ce qu'il a fait.
Toutefois, ce qui est génial avec les fictions où on ne sait pas tout (et bon dieu le nombre de questions laissées en suspens dans HP !!), c'est qu'on peut interpréter les choses à sa manière, sans que ça ne contredise en soi le livre. Ça fait aussi la force de ce réseau, en plus de la découverte de si jolies plumes comme la tienne <3
À bientôt,
Piti
Réponse de l'auteur: Oh là là mais, mille et mille et encore mille excuses pour le temps que j'ai mis à répondre à cette adorable review !! Elle est vraiment, comment dire, ça me touche en plein coeur voilà, merci énormément Piti, d'avoir pris le temps de m'écrire tous ces mots gentils ♥♥ j'ai passé beaucoup de temps sur ce texte à travailler les rimes, les sonorités, parce que j'avais envie qu'il sonne un peu "comme un rêve", dans la mesure où Regulus n'est pas vraiment conscient et où Sirius, lui, n'a pas encore je crois atterri de tout ce qui vient de se bousculer dans son univers en quelques heures. Et c'était peut-être un peu facile d'articuler une grande partie de tout ça autour des étoiles, mais après tout, ils doivent effectivement leur nom aux constellations et d'ailleurs je me suis beaucoup amusée à chercher comment pourrait s'appeler la fille de Regulus s'il avait vécu (spoiler : j'ai tranché pour un prénom qui n'est pas à proprement parler une constellation mais tout de même lié aux étoiles ♥). Oh, et je tiens vraiment à dire, j'aime beaucoup ta comparaison entre Regulus et Oskar Schindler !! C'est la première fois que je la vois, je crois, et pourtant je la trouve tellement, tellement pertinente. D'ailleurs c'est plus ou moins le parcours que je fais à mon Regulus-UA dans les Zibelines : il est convaincu par les idées de supériorité des Sang-Pur, mais les méthodes d'application lui font horreur et à force d'y assister, et de côtoyer des personnes de l'autre côté, il finit effectivement par adhérer aux idées inverses. Très très Schindler, oui ! Mais je l'imagine toutefois moins "froid" que Schindler, surtout parce qu'il reste extrêmement jeune quand il est exposé pour la première fois à tout ça, et je l'imagine aussi vraiment comme un garçon terrifié, mais terrifié, au point d'orchestrer sa propre mort sans en informer personne. Et Sirius, je l'imagine aussi beaucoup plus marqué et pétri de doutes qu'il ne prétend l'être, mais je pense qu'il est très attaché à son image de garçon "cool", "sans peur", Gryffondor, finalement. Après, à la vérité, ici Regulus n'est encore qu'à peine conscient, Sirius ne sait rien pour le Horcruxe, et je suis à peu près sûre que, oui, quand il y aura une vraie explication entre les deux frères, c'est finalement Sirius qui va fondre en larmes (oh là là encore des idées de fanfictions sur les frères Black ♥). Merci, en tout cas, merci encore une fois d'avoir pris le temps de commenter ce texte et comme toi, j'aime toutes les possibilités que nous laisse cet univers et je suis ravie de pouvoir en échanger avec toi ♥♥
L'idée de la lettre est pas mal!! Utiliser Sirius pour colporter la rumeur, c'est juste excellent!
J'aime beaucoup les idées qui se dégagent derrière se chapitre et la stratégie de lutte de Sybil, même si elle est glaçante et que je pense que Regulus a raison sur bien des points. La situation est bien analysée, les grosses lacunes de sa société magique autant que les faiblesses de ces garçons de sang-pur ou des hommes en général.
ça m'a rappelé une situation personnelle où j'ai frappé un type plutôt indélicat avec ma soeur (milieu religieux fermé + vieux dégueu) et où il était tellement blessé dans son orgueil que c'est mon père qu'il est allé voir. C'est juste exactement ça: l'idée de tomber face à une femme leur est insupportable.
Par contre j'ai une question pour la suite: je me demande si, du coup, on ne va pas avoir parmis tous ces gars un suicide. Parce que je pense que là, la peur va certes changer de camps mais la vie pourrait aussi devenir invivable pour eux.
Bref, j'adore l'analyse et je reviendrai lire demain.
A bientôt!
Réponse de l'auteur: Merci énormément pour ta review, Bellatrix, je suis désolée, j'ai l'impression de ne franchement pas être très originale dans mes réponses mais, pour te dire, je suis très très sincèrement touchée par tes mots, ils me vont vraiment droit au coeur. C'est sans doute mon histoire la plus "politique" et les réflexions de mes personnages font en quelque sorte écho à mes propres interrogations, et si pour le coup, dans ce chapitre précis, ma voix est davantage celle de Regulus que de Sybil (je ne m'imagine pas en arriver à de telles extrémités même si je comprends le choix de Sybil), et bien, voilà, je pense qu'à un moment, on ne peut pas non plus se contenter d'opposer le combat pacifiste qui serait le seul combat valable à un combat plus "radical" comme si les deux n'étaient pas de toute façon extrêmement poreux. Je crois qu'il est illusoire que de croire qu'on obtient quoi que ce soit sans un minimum de violence (et je ne parle pas nécessairement de violences physiques !). Les suffragettes, par exemple, ont eu recours à des actions violentes, qui seraient aujourd'hui qualifiées de terroristes, si on employait les mêmes, et en même temps, "demander gentiment" le vote n'aboutissait à rien alors, heureusement qu'elles ont trouvé d'autres moyens de mener la lutte pour que nous soyons aujourd'hui des citoyennes égales en droit. Ou même, l'Inde, on cite toujours Gandhi en exemple et sa lutte a évidemment été fondamentale, mais croire que l'Inde n'a obtenu son indépendance qu'à la suite de sa marche sans tenir compte de tous les autres mouvements indépendantistes dont certains, violents, ont aussi joué un rôle, et bien, voilà, c'est toujours, toujours plus compliqué, et s'il suffisait encore une fois de "demander gentiment" ses droits alors, nous n'en serions jamais privés en premier lieu, je crois. Enfin, bref, je pars beaucoup beaucoup trop loin là ahah, mais c'est un plaisir d'en échanger avec toi ! Et sur la réaction des garçons, et bien, tu en verras plus dans les chapitres prochains, je me suis aussi penchée là-dessus même si je pense, à l'image de notre société actuelle, que la balance est encore trop en la défaveur des victimes pour que les coupables en arrivent à s'ôter la vie, alors qu'ils peuvent finalement s'en tirer sans trop de dommage (même nous, aujourd'hui, à l'ère "Me Too", on a finalement très peu d'exemples d'hommes condamnés à de vraies peines lourdes, condamnés tout court, déjà, c'est même pas 1% des plaintes pour viol qui aboutissent à une condamnation, et ça c'est sans même parler de toutes celles et ceux qui n'osent déjà même pas porter plainte...). Bref, un immense immense merci pour tes reviews et je l'espère à bientôt !
Sibyl révèle un peu de mystère mais c'est vraiment petit à petit. En tout cas je suis curieuse de savoir ce qui est arrivé à Marlene MkKinnon. Qui va subir les foudres de notre Poufsouffle cette fois-ci?
Je note Wilhelmina Gobeplanche si je ne me trompe pas et c'est vraiment chouette!!! J'aime beaucoup le récit sur le choix des matières au début de ce chapitre.
L'attaque de Pré-au-Lard était effrayante et mystérieuse à la fois. Tu n'en as pas dit tant que cela et je me demande concrètement comment les choses se sont passées.
Je vais m'arrêter ici ce soir car je suis crevée. Je viendrai lire la suite tout au long de la semaine. En tout cas chapeau pour cette histoire qui me plaît beaucoup alors que je ne suis pas du tout une fan des fics-maraudeur en temps normal.
PS: Est-ce qu'on va revoir Dorcas?
Réponse de l'auteur: Ouiiii Wilhelmina c'est la future professeure Gobeplanche ! J'avais envie à la fois forcément de créer des personnages, des OC, pour ne pas me contenter du groupe de Maraudeurs que l'on connaît mais à la fois, j'aimais bien l'idée de partir de vrais personnages dont on ne sait quasiment rien et de leur inventer leur histoire. Trop contente que tu l'aies noté ahah ! Pour Marlene, tu as dû avoir la réponse à ta question dans le chapitre suivant et pour Dorcas, oui, bien sûr, elle réapparaîtra et à plusieurs reprises dans cette histoire, car elle est un personnage clé des zibelines ♥ .