Ouah c'est chaud ! Mais très bien écrit cela dit ! 

J'aime bien cette petite rivalité frère-soeur si on peut parler rivalité puisque là il s'agit plutot d'une fratricide ! Mais bref c'est super bien écrit et poignant !

Merci pour ce texte :)

Clara

Bonjour Polock,

Je viens relire ce texte à l'occasion des Sélections de mai 2020 sur le thème Tragédie/Drame, et je trouve qu'il y a toute sa place. J'avais déjà lu et adoré ce texte il y a des années, au point que je l'ai même reviewé sur une autre plateforme (alors que jusqu'à maintenant j'étais loin de reviewer régulièrement, voire pas du tout... si ça c'est pas une preuve que le coup de cœur était absolu) : "Je suis toute étourdie par cette lecture, que j'ai d'ailleurs recommencée plusieurs fois. C'est à la fois morbide et enivrant. J'ai eu l'impression d'entendre la mer pendant de longues minutes, pendant et après ma lecture; une mer qui se déchaîne, s'écrase contre les rochers, puis se retire doucement. Il y a quelque chose de très puissant dans ce petit texte, c'est vraiment incroyable. Bravo et merci pour ce moment hors du temps."

Je crois que ça n'a pas changé. Tu es l'une des autrices dont l'univers me parle le plus à travers chacun de tes textes, et chacun de tes mots qui s'abat sur moi me retourne totalement la tête, le cœur, et l'estomac. Je me demande même si ce texte n'est pas le premier que j'ai lu de toi (j'ai un doute parce que je les avais tous dévorés les uns après les autres, je me demande d'ailleurs s'il y a une chronologie à respecter dans cette série?). Enfin bon, c'est un texte magnifique avec une force évocatrice incroyable. On sent presque le sel sur nos lèvres, les vagues qui nous frappent au visage, les courants qui nous tirent les pieds, et puis l'eau qui s'engouffre... Je me demande d'où te vient cette fascination pour cet univers.

Juste bravo, j'ai sûrement l'air d'une groupie et c'est parce que je le suis.

Merci d'écrire et de le partager.

Bon alors, j'ai besoin de tes lumières xD

Déjà, de tous les textes que j'ai pu lire pour la sélection du mois, le tiens est mon préféré. D'un point de vue stylistique, poétique, c'est une jolie claque ! Cette comparaison de la Mer et de la Mère, cette manière de présenter la douloureuse existence de Dominique, cette place qui est, pour beaucoup de personnes dans une fratrie, celle du vilain petit canard, et cette furieuse violence de Victoire envers sa soeur. Je trouve ça aussi beau que je m'identifie à Dominique, avec cette sensation de se noyer au milieu de quelque chose qui ne l'intéresse pas : cette recherche de la beauté parfaite. C'est beau, bien trouvé, bien écris, j'adore ! 

Maintenant, je reste un peu paumée parce que je manque de cadre ^^ Est-ce un rêve ? Une métaphore ? Que s'est-il passé ? J'aimerais en savoir plus et à la fois, c'est tellement beau comme ça que ça briserait un peu la magie... 

Bravo pour ce texte ! 

Une photographie noircie qu'on a trempée dans une potion agressive et la vie s'altère petit à petit. Pas trop vite, ce ne serait pas drôle. Le ressac des vagues, la Mer cruelle qui insiste, et la tragédie revue sans cesse, une nouvelle forme chaque fois que les vagues assaillent le rivage. Le courant est fort et on finit par comprendre que Dominique ne regagnera pas la terre ferme. En fait on le comprend trop tard, comme tout le monde. Les mots devancent l'intellect et c'est toujours très beau d'arriver à ça. Parce que la tragédie dans l'image d'origine n'était pas franchement la même. Et tout décline. Des déclinaisons et du déclin. Nouvelle image et nouvelle chute. La noyade comme thème principal et tout autour la vie se débat comme elle peut. Pour que le pire advienne. Une déchéance. Il aura fallu s'y prendre à plusieurs fois. Je n'aurais pas du dire photographie plus haut. Je croyais cela pertinent du fait de la présentation initale. Tout était passé et les conséquences semblaient inscrites en lettres capitales sur le sable. J'aurais du me douter que la Mer passerait par là. La scène est terriblement mouvante. Et les rôles ont fini par s'inverser. C'est d'autant plus terrible qu'on découvre peu à peu, en déroulant le fil, que ce qui happe Dominique lui était singulièrement destiné. Dominique ne voulait pas de cette beauté tragique et grâce à toi on l'a appris. Ta démarche poétique est formidable.