Je pensais partir sur Jeanne la sorcière, mais le texte sur Pomme m’a fait de l’œil. Ton Hermione me parait très crédible, je l’imagine déjà enfant cogiter dans son lit au lieu de dormir. Et pour avoir une phase de symptômes dépressifs + insomnies, je comprends tellement que ça insupporte Hermione qu’on pense pour elle, souvent avec de bonnes attentions et la certitude d’avoir raison…Su d’autres chansons de Pomme t’inspirent, vraiment, n’hésitent pas à les utiliser ! Hermione qui a peur de sombrer dans ses cauchemars, qui comptent les morts inlassablement, je trouve ça très crédible et sa solitude fend le cœur car elle n’arrive pas accepter les mains tendues ( de personnes qui combattent aussi leurs propres démons ) Merci pour cette découverte et à bientôt sur Jeanne la sorcière (oui, il faut que je termine tes chapitres ! )
Réponse de l'auteur:Je me pose enfin pour répondre à mes reviews ! N'hésite pas si tu veux repartir du côté de Jeanne d'Arc, tu vas voir, c'est (un peu) fun. Cela fait plaisir de recevoir une telle review, surtout de toi qui écris tant de songfics.
Merci beaucoup Bevy !
Ah là là ! Encore une fois Hermione + songfic Pomme ça partait très très bien mais c'est quand même encore mieux que prévu ! Cette chanson je l'ai tellement écoutée aussi, et j'étais très curieuse de voir ce que tu en avais fait. Les paroles sont intégrés dans le texte par les thèmes abordés, mais à aucun moment ça ne semble couper la réflexion du paragraphe précédent ou le rythme du texte. Et il y a plein de phrases remplies de poésie qui envoutent et font rentrer dans les cauchemars éveillés d'Hermione.
C'est une super bonne idée de l'imaginer insomniaque après la guerre, après toutes les morts et les traumatismes et à un moment où elle commence à travailler, et on se doute bien la pression unekke va se mettre là-dessus.
J'adore la déformation du temps, les "Il est quatre heures du matin, mais il pourrait tout aussi bien être minuit", ou bien six heures, ou bien midi, ça retranscrit tellement bien la sensation ressentie lorsqu'on Littré pour trouver le sommeil. Les trois premiers paragraphes très descriptifs sonnent extrêmement juste en général. Et après le passage au comptage (c'est comme ça qu'on dit ?) des moutons qui se transforme en comptage des morts (et ça marche d'autant mieux qu'ils sont "funèbres" ces moutons, comme on le dit dans les paroles de la chanson). Et après y a tous ces gens qui lui disent quoi faire sans que ça ne l'aide et encore une fois c'est dit de si belle manière (et c'est bête mais ça m'a rendue si triste le "Cela fait deux semaines qu’elle n’a pas ouvert un livre. Ou bien peut-être deux mois"). Et tous les avis pas demandés qui s'opposent, tout ça pour que Hermione pense que les Joncheruines soient la meilleure solution (j'adore Luna mais bon, vu sa manière totalement opposée de penser par rapport à Hermione, ça montre bien la gravité de la situation). Et après ça c'est si horrible de voir des cauchemars éveillés avec les souvenirs de la traque et des douleurs, sans repos malgré la Victoire. Et à la fin, la culpabilité et les paragraphes plus cortus comme une résignation, comme si elle se laissait entraîner sans plus réfléchir et lutter. Bien triste mais beaucoup trop beau, j'ai adoré.
(Juste pour finir, je suis en admiration totale devant cette phrase : "À chaque battement de cils, ceux-ci se font pinceaux et, imbibés de larmes vives et de pigments saumâtres, colorent la toile blanche qui surmonte son corps.").
Merci pour ce petit moment de poésie ❤️
Strix
Réponse de l'auteur:Décidément, vous voulez toutes me faire pleurer aujourd'hui ->
Merci beaucoup pour cette INCROYABLE review Strix ♥ Je suis très touchée par tes mots, surtout sachant comme tu écris merveilleusement bien.
J’écoute peu de musique francophone mais Pomme est une de mes exceptions. J’aime sa musique depuis les tout débuts. Donc, forcément, ça m’attire toujours l’œil quand quelqu’un d’HPF s’inspire d’elle pour un texte (j’ai d’ailleurs vu que tu l’avais choisie pour le concours de Juliette et Amnésie, il faudra que je suive ça de près !).
Cette chanson-ci, en particulier, je l’ai aussi écoutée en boucle, une version acoustique (https://www.youtube.com/watch?v=t7HvF2PUbVQ). J’adore son rythme envoutant et, peut-être est-ce parce que j’ai moi-même souffert d’insomnie plus jeune, elle m’a, moi aussi, beaucoup touchée.
Pour en venir à ton texte, je l’ai trouvé d’une grande justesse et, sans surprises avec toi, d’une grande poésie. J’ai trouvé très réaliste cette cacophonie de réactions et d’avis de l’entourage, notamment la remarque de la mère d’Hermione et la réaction de celle-ci. Vouloir sortir son cerveau de son crâne, quelle personne anxieuse n’y a pas rêvé ?
Mais surtout, ce que tu dépeins avec une acuité déchirante, c’est la réalité du traumatisme, qui est une sorte de dislocation, de décalage : la disproportion entre le ressenti et la situation réelle et l’anachronisme entre le temps réel et le temps émotionnel, ancré dans un passé perpétuellement présent. Tu rends très bien le premier avec ce non-événement, ce bruissement de branches qui fait bondir l’esprit d’Hermione à la pire interprétation. Lorsque la panique retombe d’un coup, tu rends palpable la désolation qui s’installe avec ces deux phrases en exergue, séparées du corps du texte, ce qui leur donne comme un écho dans le silence : ‘Rien. Il ne se passait rien.’ / ‘Rien. Il ne se passait plus rien.’
De plus, j’ai trouvé très juste et très touchant que ces insomnies d’Hermione, ce soit pour elle un tour de garde qui n’en finit plus.
Et puis, il y a comme un emballement dans ton texte, comme il y en a souvent dans les angoisses nocturnes, un moment où le temps suspendu et la solitude font comme perdre contact avec le réel. J’ai trouvé très intéressant et très synesthésique cette image que tu crées, les lames de parquet comme des touches, la pièce entière, la nuit entière, comme un piano géant sur lequel Hermione, minuscule, s’agite et se débat.
Enfin, il y a les derniers paragraphes, où le rythme se calme à nouveau et la mire du texte, jusque-là obsessivement braquée sur Hermione et ses angoisses, s’étend pour montrer l’autre souffrance qui vit côte à côte avec la sienne : celle de Ron. Le soin qu’ils ont l’un pour l’autre réinjecte un peu de douceur dans ce texte tout en amertume.
Je ne pourrais pas m’arrêter sur chaque tournure que j’ai trouvé très belle, il y en aurait trop, mais en voici deux en particulier qui m’ont marquée : « Spectatrice, elle assiste à la grande représentation de son impuissance. », « Quand le soleil des convenances se couche ». J’y retrouve ce que j’admire dans nombre de tes poèmes : en quelques mots et avec grande élégance, toute une richesse de sens est communiquée.
Merci pour cette nouvelle sublime lecture, à la hauteur de la chanson de Pomme !
Réponse de l'auteur:Merci pour cette INCROYABLE review Josy, je suis aux anges.
Je crois que Pomme a sorti quelques titres en anglais (ainsi qu'une version japonaise de "Grandiose" très récemment). Quelle que soit la langue, j'y retrouve cette voix et cette musicalité qui me touche tant chez elle, mais c'est vrai que les paroles françaises valent leur pesant en or brut, j'admire sa recherche du mot et des images. Ce n'est jamais très complexe dans le choix de vocabulaire ou de syntaxe, mais c'est toujours d'une grande précision et justesse dans l'émotion convoquée (en tout cas, comme toi, elle me touche beaucoup).
Merci pour le partage de la version accoustique ♥
J'ai trouvé "drôle" la coïncidence que je lise aussi un texte traitant des insomnies et de l'anxiété chez toi, et comme tu l'auras deviné ça a aussi résonné très fort. Et donc la majorité des commentaires que tu fais, je pourrais tout à fait te les retourner. Je me suis toujours demandé ce que cette année où ils devaient être constamment sur leurs gardes avait laissé comme traces, et j'imagine en effet ce genre de réflexes fantômes, au moins les premières années.Merci beaucoup pour cette lecture et ce commentaire sensibles et précis, qui décortiquent mon texte de manière évidemment très satisfaisante. Tes retours me touchent beaucoup !
Mazette la claque que tu viens de me mettre. Tu sais combien mes lectures se font rares ici, mes reviews encore plus, mais je ne pouvais décemment pas ne pas m'arrêter quelques secondes de plus. C'est un texte magnifique, très lourd et très vrai, très pesant et déprimant. Ta plume est vraiment parfaite et chaque fois je me dis qu'il me faut te lire plus ❤
Réponse de l'auteur:J'avais pas répondu à ça ? J'espère que je l'avais fait en privé au moins. C'est adorable, et ça me touche beaucoup ❤ Merci Omi
Ce texte est vraiment magnifique et il se marie parfaitement bien avec les paroles de la chanson.
Vraiment, un énorme bravo !!A plus,
Tiph
Réponse de l'auteur: Merci beaucoup Tiph ! C'est un plaisir de lire tes retours.
Bonjour Tiiki !
Je voulais quand même lire des textes un peu plus longs de toi, alors je suis venue sur cet OS qui m'a interpelée pour deux raisons : j'adore Pomme, et je ne lis jamais sur Hermione. Encore moins sur l'Hermione d'après guerre, et j'ai trouvé ça très beau de parler de ses "failles" quand on sait à quel point c'est un jeune femme si exigeante avec elle-même, qui s'efforcera de donner une image inébranlable.
Il y a plein de phrases qui m'ont réellement touchée par les images qu'elles invoquaient. Je cite seulement celle-là parce qu'elle m'a forcée à m'arrêter tellement je l'ai trouvée belle (ensuite, je me suis laissée porter) :
"À chaque battement de cils, ceux-ci se font pinceaux et, imbibés de larmes vives et de pigments saumâtres, colorent la toile blanche qui surmonte son corps."
J'aime vraiment comment tu nous fait plonger avec Hermione dans cette insomnie. On va de plus en plus loin dans ce sentiment d'oppression, et la nuit finit par donner le sentiment d'un immense gouffre. Ça m'a frappée de lire qu'elle pense aux Doloris ou au baiser du Détraqueur comme des voies d'échappatoire... C'est terriblement sombre.
J'ai trouvé que tu développais super finement les différents aspects du trauma : les images qui reviennent, la culpabilité d'oublier le nom des morts, et surtout (j'en oublie plein, hein), son agitation constante, sa manière d'être sur ses gardes. Le passage où elle croit voir un éclat de lumière est assez pathétique. En tant que lectrice consciente que rien ne peut lui arriver, j'ai eu le sentiment de la voir de loin, un peu comme une animal apeuré dans une boite (blanche). (Je n'arrive pas du tout à exprimer ça correctement, c'est un peu trop récurent dans les reviews que je te laisse haha ^^)
Le passage sur Ron était très doux. Je crois d'ailleurs que c'est une des plus belles description de leur relation que j'aie pu lire. Une belle description d'une relation tout court. ♥
Je trouve enfin que tu rends très bien hommage au texte de Pomme. J'y ai trouvé plein de beaux échos dans tes propres mots, et puis tu en as éclairci plusieurs sens sans donner l'impression de le décortiquer. (Et puis tu m'as fait réécouter la chanson, et maintenant son album continue de passer alors c'est l'ambiance parfaite.)
Merci Tiiki, c'est un texte dont je me souviendrai !
Réponse de l'auteur: Coucou Amnesie,
Je continue donc mes RàR. Tu sais, ne te bile pas trop avec la longueur de mes textes ils sont tous relativement courts, et leur importance pour moi n'est pas forcément proportionnelle à leur nombre de mots. Mais c'est très gentil de ta part d'être venue lire celui-là, ça doit être en effet un de mes plus longs OS (la songfic aide aussi un peu hum hum).
J'aime beaucoup ce que tu dis et la manière dont tu lis ce texte. C'est vrai qu'il est sombre (d'autres m'ont dit "dur") par moments. J'espère que la relation avec Ron vient aussi nuancer tout ça (c'est adorable ce que tu dis sur ce passage avec lui ♥ j'ose espérer qu'ils auront eu une relation plus saine et équilibrée après la saga, enfin je crois qu'avec ce qu'ils ont vécu des choses ont pu changer).
C'était pas facile, d'aborder ses traumas. D'abord parce que certains me sont totalement étrangers (et c'est difficile de parler de certaines choses quand on est pas une concernée), mais aussi parce que certains sont extrêmement violents. Et sans doute que ça semble ridicule et pathétique, cette paranoïa face aux éclats de lumière dans la nuit (parce que nous forcément on sait qu'il n'y a rien à craindre), mais il n'empêche que sa terreur n'en est pas moins authentique. Et tu exprimes ça très bien, d'ailleurs, je le répète mais tu t'exprimes toujours clairement dans tes retours, même si tu as l'air de penser que non. En tout cas j'arrive à te décrypter (Amnesie LV3).
Et puis finalement Pomme c'est un peu une rencontre dans ma vie et à un moment donné de ma vie. J'ai eu vraiment très à cœur de respecter le matériau initial, de ne pas l'altérer ou d'en forcer le sens mais comme tu dis d'en faire des échos. Si j'ai réussi à faire ça, j'en suis vraiment ravie.
Merci énormément pour ta review, dont je me souviendrai également ! :)
J'ai lu cet OS hier avant de m'endormir, et c'était marrant, parce que pile en commençant ma lecture, c'est une chanson de Terrenoire avec Pomme qui s'est lancée dans mes écouteurs et que j'écoute non stop en ce moment, parce que Pomme + Terrenoire = aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah j'adoooooooooore (en plus c'est Ben Mazué qui a écrit les paroles donnnc on a THE combot) Bef. C'est pas le propos.
"Ceux qui rêvent" est une de mes chansons préférées sooo mes espérances étaient hautes. Je trouve la vulnérabilité très touchante. On la sent vraiment fragile et c'est un aspect de sa personnalité qui n'est absolument pas abordé dans les livres. Je trouve sa relation avec Ronald très bien esquissé du peu que tu en dis, et ça sonne toujours très juste. C'est trop mignon le coup des étoiles phosphorescentes. Ce que j'aime aussi, c'est cette distance entre eux, presque physique sur la fin, quand elle l'observe dormir alors qu'elle est bien consciente du fait de son insomnie. J'aime aussi tes descriptions quant à l'ambiance, la nuit et le silence qui se transforme en vacarme à la fin. Ronald aussi m'a fait énormément de peine ... le fait qu'ils soeint seuls, qu'ils se cachent l'un à l'autre. Brrrrr. Il y a aussi quelque chose de très dur dans son rapport aux autres, qui devient presque négatif. Surtout quand elle en vient à songer qu'ils pensent pour elle. C'est très rude à lire.
C'était un très beau texte ♥︎♥︎♥︎
Réponse de l'auteur: (On va faire genre que j'ai pas huit mois de retard, ok ?)
Merci énormément Cachou c'est un texte qui remue plein de trucs positifs ou moins positifs en moi et ça m'a fait du bien de m'y replonger à travers ta review. J'imagine que ce n'est pas très évident à lire non plus, selon le vécu de chacun et les sensibilités. Mais je suis contente si ça t'a au moins un peu plu.
Des bisous !!
Coucou!
Ton texte a éveillé en moi plein de sentiments différents: tout d'abord, de la curiosité, parce que j’ai la chance de faire partie de « ceux qui rêvent » plutôt que des insomniaques. En revanche, l’anxiété, ça je pense que tout le monde connaît ! Et c’est donc un autre sentiment qu’il suscite : l’empathie. Nous avons grandi avec Hermione, partagé ses souffrances et ses combats, et c’est donc véritablement un prolongement que tu nous offres ici.
Je connaissais Pomme, et quelques-unes de ses chansons: je l'aime aussi beaucoup. J’ai adoré explorer plus profondément les paroles de cette chanson grâce à ta fic. Tu ralentis le rythme de cette chanson, et ça lui donne une tout autre dimension. La chanson de Pomme travaille, il me semble, sur un rythme vertigineux, qui est exploré très différemment dans ton texte : j’ai plutôt eu l’impression que tu décrivais un moment de pause, une nuit sans fin qui s’étirait encore et encore, au moins pendant les 3 premiers paragraphes. A partir du moment où elle compte, là le rythme s’accélère, devient lancinant, jusqu’au vertige de la danse sur le parquet (d’ailleurs, une particularité du 3e paragraphe, dont je ne sais si c’est une petite incohérence ou un détail fait pour brouiller l’écoulement du temps : Hermione espère que le temps passe plus vite, que ce soit le matin, et elle se dit juste après que le matin ne tardera pas à venir. Ce qui fonctionne bien, c’est la description d’une nuit entre deux jours qui ne parvient pas à être une nuit, qui est à la fois la continuité du jour précédent et déjà le commencement du suivant, mais peut-être que l’effet de brouillage est à expliciter).
Tu décris extrêmement bien le désir d’emprise d’Hermione, ce que je trouve très IC. Elle se sent minuscule et insignifiante, après avoir été si utile pendant la guerre. Pourtant, son travail, à ce moment-là, est tout aussi utile : et c’est là où peut-être tu t’éloignes un peu de l’Hermione canon, qui aurait peut-être réussi à se convaincre que l’énergie dépensée dans la reconstruction rend hommage aux morts, et « répare » un peu le passé.
L’une des choses qui me plaît particulièrement dans des textes, c’est la recherche des contradictions de l’être humain. Ici, tu nous en proposes plusieurs : Hermione envisage les somnifères, admet qu’elle recherche une emprise absolue sur sa vie… mais pourtant elle dit aussi qu’elle accepte ses failles, et dans la 2e moitié du texte, elle ressemble à Luna, à danser seule sur le parquet et à accepter les Joncheruines. Ton texte propose ici, il me semble, une exploration des limites entre raison et folie, entre équilibre mental et désordre provoqué par l’épuisement. C’est dû à la sorte de stress post-traumatique qu’elle subit, qu’on voit bien quand elle saute à la fenêtre.
Enfin, je remarque ton travail toujours aussi beau sur les sonorités, dont je relève quelques phrases marquantes ici : la caresse qui court sur le cœur, les sentiments qui susurrent suaves à son oreille qu’elle ne s’endormira pas, les cratères que l’on perçoit du satellite semblables à ceux qui cabossent son cœur et sa tête…
Bravo et merci pour ce texte tout en subtilité !
Réponse de l'auteur: Coucou Xuulu !
Je continue donc mes RàR (et je m'excuse une millième fois pour ce retard, mais toutes reviews ont été grandement appréciées dès le moment où elles ont été postées). Je suis contente que tu sois venue lire ce texte, parce que je trouve super intéressant ta réception du personnage d'Hermione. Par moments, je ne savais pas dans quelle mesure elle était IC.
De toutes les chansons de Pomme, celle-ci fait sans doute partie de mes préférées (pour les sublimes paroles et pour ce rythme qui va crescendo aussi). Le fait de le coucher à l'écrit prive le lecteur de toute cette deuxième composante, de ce tempo rapide et angoissant. Et c'est vrai qu'à l'inverse dans ce texte il y a beaucoup de vide, beaucoup de silence (dans les paroles, on évoque beaucoup le silence, mais paradoxalement c'est le vacarme qui nous entoure, c'est assez révélateur de ce sentiment d'oppression, d'inconfort, et d'angoisse que fait naître l'insomnie).
Par rapport aux deux phrases mises côte à côte c'est vrai qu'elles ont un côté un peu paradoxal. Je ne crois pas que c'était voulu, mais en l'écrivant c'était davantage une question de perception du temps que de véritable positionnement dans le temps (je ne crois pas avoir clairement identifié une heure au milieu de la nuit, parce que c'est justement un moment hors du temps "logique" qui s'étire et la bouffe). Dans le premier cas, le présent qui s'étire lui paraît insoutenable et elle veut juste qu'il fasse jour ; dans le second, elle songe que la souffrance ne sera de toute manière de courte durée, elle relativise parce qu'elle a déjà vécu ça cent fois et qu'elle sait que ce sera fini à un moment ou à un autre.
Je crois qu'Hermione est fondamentalement généreuse, et qu'elle donnera tout pour "réparer" (les autres, les injustices). Je suis d'accord avec toi : ce passage s'éloigne peut-être de ce qu'elle aurait pensé de son travail, de son action. D'un autre côté, elle manque totalement de lucidité comme tu le montres très bien dans le paragraphe qui suit. C'est intéressant cette question de l'équilibre et du déséquilibre. Fondamentalement, c'est ça. On est dans un personnage qu'on sait rationnel, maîtrisé, équilibré. Et en même temps elle est marquée par la guerre, par la fatigue, par la vie.
Un grand merci pour les passages que tu as pris le soin de relever, et pour ton commentaire sur les jeux de sonorités.
Merci, merci pour cette review qui fait toujours aussi plaisir des mois après !
Coucou !
Le hasard faisant bien les choses, me revoilà ! En fait, je ne comprends pas que cela apprit autant de temps pour te connaitre, tu écris tellement bien ! J'aime comment dans un texte si dramatique, tu arrives quand même à nous mettre le sourire en évoquant certains personnages, comme Ron et ses tentatives de blagues pour remonter le coeur d'Hermionne. En plus, tu as choisi Pomme et je l'ai découverte il y a quelques semaines à peine alors j'ai trop aimé pouvoir lire ton texte avec sa chanson en arrière et tu as vraiment su prendre les bonnes paroles pour écrire cette fiction sur Hermionne.
Je trouve que tu as vraiment bien su démontrer l'ambiance après-guerre, car le pire c'est quand, après un évènement qui a pris toute ton énergie, c'est terminé et tu dois dormir. Mais comment est-ce possible quand on perd tellement? Ça a dû prendre des années avant que ces gens qui ont vécu la guerre de plein front arrivent à dormir paisiblement.
Aussi, j'ai vraiment aimé comment tu as parlé de la relation entre Ron et Hermionne où tous les deux ne pensent pas l'un pour l'autre, mais l'un à l'autre. J'ai toujours adoré ce couple et tu le rends si touchant et on comprend tellement pourquoi ils sont ensemble et ce qu'ils s'apportent l'un à l'autre.
Merci pour ce petit texte, je cours en découvrir d'autres <3
Réponse de l'auteur: Oh, trop contente d'avoir un retour sur ce texte ! Je désespérais un peu j'avoue haha, il me tenait beaucoup à cœur. Tes compliments me vont vraiment droit au cœur (et de toute façon toutes tes reviews sont beaucoup trop adorables, mille merci!). En plus tu connais Pomme ? et cette chanson ? C'est formidable ! :D J'avais découvert cette artiste en duo avec Ben Mazué, dont j'étais déjà très fan, et ça a été le total coup de cœur depuis. Son dernier album c'est vraiment quelque chose...
La guerre laisse des marques, et pas que physiques. J'imagine qu'on a pas besoin d'être traumatisé par la guerre pour l'insomnie, mais ça peut être un déclencheur. Là où on ne se serait pas autorisé à relâcher son attention à l'époque, on craint de se sentir vulnérable si l'on ferme les yeux. Pire, des images de la guerre peuvent se superposer sur nos paupières.
J'ai beaucoup d'affection pour Ron et son couple avec Hermione, c'est vrai (même si c'est loin d'être une position très répandue dans l'univers des fanfic où on les sépare à tout va, avec du Ron bashing à gogo...). J'imagine que ce qu'ils ont vécu ensemble et le fait que leur amour est né dans une période aussi trouble a créé des liens extrêmement forts, au point qu'ils sont peut-être les seuls à se connaître parfaitement et à se comprendre vraiment (il y a aussi Harry, bien sûr, mais c'est encore différent).
Merci pour cette review qui me touche beaucoup beaucoup beaucoup, elle me met de bonne humeur pour toute la journée ! ♥
Coucou Tiiki !
Je ne connaissais pas Pomme mais j'ai filé sur Deezer pour l'écouter et j'ai beaucoup aimé "Ceux qui rêvent", complètement envoûtant. Merci pour la découverte :)
Sinon c'est toujours un plaisir de te lire. Tu as super bien exploité cette chanson avec la thématique d'Après-guerre qui se profile peu à peu. Au départ, il y a cette insomnie indéterminée, oppressante, presque contemplative. Finalement, ça pourrait être n'importe qui. Puis, il y a le décompte. J'ai adoré cette idée. Ces nombres qui se transforment en noms. C'est puissant.
Les flashbacks reviennent, la forêt de Dean, Bellatrix mais aussi des moments du présent avec ce que disent ses proches "Les autres pensent beaucoup pour elle". Tout se mélange et ça illustre parfaitement cet esprit sur le qui-vive qui refuse de céder, de lâcher prise dans le sommeil et qui saute d'une idée à une autre. C'est totalement plausible comme contre-coup je trouve. D'autant plus que les autres la trouvent infaillible comme tu le soulignes très justement.
Sa relation avec Ron est pleine de douceur et de respect, j'aime beaucoup ce que tu en as fait. Le jeu sur les répétitions apporte aussi du relief au texte avec par exemple ce "rien, il ne se passait rien" ou "il est quatre heures du matin mais il pourrait tout aussi bien être midi" (j'adore cette phrase, je la trouve très forte).
Bref, c'était un beau texte plein de poésie. J'ai beaucoup aimé. Merci et à très vite !
:hug:
Réponse de l'auteur: Coucou Wapa !
Je suis contente de voir que cela t'a finalement plu. Et je suis encore plus contente si l'univers de Pomme te parle aussi ! Je suis toujours heureuse de faire/de permettre des découvertes musicales.
"Insomnie indéterminée, oppressante, presque contemplative". Wow ! Tout à fait. C'est même exactement ça. Et tu as raison, ça pourrait être n'importe qui. C'est vrai que j'ai choisi Hermione pour un certain nombre de raisons plus ou moins rationnelles mais ça pourrait tout aussi bien être une autre personne, un autre personnage. C'est vrai que le décompte des moutons m'a toujours semblé une très étrange pratique, et quand on glisse vers un décompte plus macabre c'est l'horreur qui nous prend et on n'a certainement pas envie de dormir tellement cela tourne à l'obsession.
C'était intéressant ce refus de lâcher prise comme contre-coup. Dormir, c'est s'autoriser à être vulnérable (physiquement, si quelqu'un nous attaque... comme cela pouvait être le cas dans la forêt de Dean par exemple // mentalement, sous les assauts des rêves, des fantasmes, des cauchemars que l'on ne contrôle pas).
J'aime beaucoup le personnage de Ron, et je suis convaincue qu'ils sont une bonne personne l'un pour l'autre. Enfin j'ose espérer. C'est ce que j'en ai fait. Ils ont vécu tellement de choses tous les deux, aussi belles que terribles, que c'est sans doute aussi ça qui les rapproche. Merci pour tes remarques sur les répétitions, j'avais peur qu'elles martèlent parfois trop lourdement l'ensemble, mais elles me permettaient d'avoir aussi des points d'ancrage au milieu du flou artistique et des pensées très éclatées d'Hermione.
Bref, ta review et tes compliments me touchent beaucoup. Je te remercie d'avoir pris le temps de lire et de commenter ♥ A très vite