Bonjour à toutes les deux !
Je lis votre texte pour les Sélections de Décembre et je dois dire que c'est un vrai coup de cœur ! Déjà, bravo pour cette écriture à deux têtes (^^), on ne ressent pas la difficulté ni l'écart, tout est si fluide à tel point qu'on a l'impression que c'est une même personne très talentueuse qui l'a écrit ;)
Je suis assez époustouflée par votre capacité à écrire la folie, Walburga sous votre plume est tout simplement passionnante. D'ailleurs, tous les Black prennent une autre envergure et j'ai particulièrement aimé les petits paragraphes sur chaque étoile/tête/Black.
Et puis l'écriture est juste...j'ai vraiment pas les mots. C'est tellement riche que je me demande si on ne devrait pas fractionner ce texte pour pouvoir mieux l'apprécier. Il y a par exemple des phrases ou des expressions qui me donnent envie de m'arrêter et de les relire plusieurs fois juste comme ça.
Voilà, mille mercis pour ce texte, c'est une superbe découverte !
Amnesie
Hello!
Je viens laisser mes petits commentaires.
J'avoue que ce chapitre m'a profondément déroutée et que j'ai eu de mal à suivre, mais pour l'impression de folie, on peut dire que c'est réussi. Une vraie crise de paranoïa avec tous les fantômes qui habitent Walburga. En plus vous avez super bien respecté les contraintes.
C'est vrai qu'à la fin elle a du finir toute seule et je me demande comment elle a vécu ses dernières années ou derniers mois. Selon vous justement, comment ce portrait a t-il été fait? Je ne pense pas que Walburga elle-même soit devenue un tableau mais je me demande vraiment comment celui-ci a pu être fabriqué et animé.
Bonne journée!
Hello!
Je ne me remets pas de la lecture de ce texte, il est vraiment très puissant! La folie de Walburga explore les limites, et j'adore ce genre d'expérimentations par l'écriture.
La fan des listes en moi s'est réjouie en voyant la liste des six hommes avec les analyses de leurs prénoms, de leur personnalité et surtout des liens qu'ils ont avec Walburga, j'ai trouvé ça vraiment réussi! ça met vraiment en valeur les choix des prénoms par JKH, ça va profondément dans l'analyse de la genèse du canon, je trouve ça trop bien.
Votre note d'autrice m'a un peu étonnée: vous pensez que les personnages se transforment en portrait? Moi j'aurais dit que quelqu'un peignait ou jetait un sort à une toile et grâce à une forme de magie particulière on peut insuffler un peu de la personnalité de quelqu'un qui est décédé...? Et j'ai l'impression que Sirius dit que sa mère a jeté un maléfice de Glu perpétuelle pour coller le portrait, donc elle était encore vivante quand elle a accroché le portrait? C'est d'ailleurs un peu étrange, même dans le canon.
Enfin bref, j'ai trop aimé ce tourbillon de folie et ces expérimentations aux limites de la narration et de la litanie, vraiment, bravo, c'était trop cool.
Bonsoir les filles !
Alors déjà, j'adore les histoires sur la famille Black, donc j'aime aha. Ensuite, c'est tellement bien écrit, tellement bien exploité je suis conquise.
Walburga c'est l'incarnation de la rancoeur, et vous l'avez retranscrit rien que dans la façon d'écrire, des phrases nomiales, comme si elle marmonait à longueur de temps. tout est décousu, faut s'accrocher pour suivre, comme Walburga s'accroche et se débat parmi les six hommes qui l'ont entourée, étouffée et qu'elle a enterré l'un après l'autre.
Le passage où elle va voir Sirius à Azkaban, il fait très vrai même si vous dites qu'il est onirique. Et j'aimais bien cette idée qu'elle va voir Sirius pour cracher son venin et se convaincre qu'elle a raison.
J'adore (bon c'est horrible, mais vous comprenez ce que je veux dire) la manière dont vous parlez des relations qu'elle a avec Sirius, sa manière de considérer Regulus, le dégoût et la rancoeur, la rage même qu'elle a contre Orion.
Le point final avec Kreattur, c'est la cerise sur le gâteau amer qu'est la vie de Walburga. Je vais juste ajouter l'histoire à mes favoris et m'arrêter là (parce que Koh-Lanta a commencé) pour vous dire que j'ai vraiment adoré votre texte :D
Juliette
Oh mais les filles, je suis hyper fan de ce texte. On arrive à reconnaître un peu la patte de chacune d'entre vous, les thématiques chères à Fleur et son style décousu, la poésie de Lyssa et ses sumblimes descriptions ; sans pour autant distinguer trop quel passage apartient à qui et cela forme un ensemble cohérent (enfin, cohérent dans son incohérence au vu des pensées de Walburga). Je suis vraiment amoureuse de ces lignes, de ce qu'elles retransmettent. Vous avez su user du thème pour écrire le passage de Walburga vers la folie (par contre sans la note je n'aurais pas compris que c'était quand elle se transformait en portrait, j'avais plus l'impression d'assister à sa mort, tout simplement).
Les références à ces six hommes sont très bien intercallées avec le reste et je trouve que ça s'articule de façon hyper pertinent avec les passages et les scènes un peu plus "vivantes" et "actives". Le fait que Walburga soit un peu une double interlocutrice avec les phrases en italique centré donne encore plus la sensation de la dissonance et en même temps on dirait qu'elle se répond à elle-même, en répondant aussi à ceux qu'elle méprise et insulte (je ne sais pas si je suis très claire ?). Enfin bref j'ai trouvé cet effort de style très puissant et ça a beaucoup joué sur ma grande appréciation du texte.
Sinon les contraintes sont très bien respectées, bien vu pour le langae de Orion, ça le rend encore plus insupportable, c'est parfait :mg: ah et en vrac j'ai aussi aimé la vision de Regulus que vous donnez à sa mère, de sa lâcheté par rapport à sa mort ; on le voit rarement décrit comme ça par Walburga et j'ai trouvé cette vision très intéressante et pertinente.
Bref, ai-je besoin de le dire ? c'est un coup de cœur. Le seul truc que je trouve à redire c'est que, hm, c'est relou parce que je vais devoir vous donner plein de points et que ça va aider les rouges >:( (je plaisante, je suis pas SI mauvaise joueuse). Bravo les filles en tout cas <3
Vos deux styles ensemble, c'est explosif.
Ce texte est un bordel absolu, entre les époques, les personnages, les illusions, et pourtant tout semble couler de source. C'est déroutant, mais hyper jouissif. J'adore être menée en bâteau par un texte comme ça, vous m'emmenez où vous voulez, au rythme du drame de Walburga. Et quel drame. J'ai fini par le lire à voix haute (j'aimerais trop qu'on fasse une session de lecture sur discord, en se répartissant les fragments de vie, ça peut donner un truc surper chouette !) parce qu'il a un côté très théâtral (j'ai vu Cachou mentionner Andrommaque dans sa review, rien que pour ça je vais lire cette pièce), très visuel, très choeur qui annonce la tragédie des personnages au spectateurs dès le début de la pièce. On sait que ça va mal finir. Walburga qui visite Sirius en prison ça ne peut *que* mal finir de toute façon ! J'adore qu'elle ait l'ascendant sur Sirius, puis que la voix en italique vienne corriger ça en disant "non ce n'est pas ça", comme si ce n'était pas assez, et on rejoue la scène. Les deuxièmes et troisièmes prises vont en s'empirant pour Walburga, j'adore que le Sirius de ses fantasmes lui dise qu'elle a peur, qu'il a gagné, pour finalement que ça se termine sur une histoire de sauvetage... Et que c'est ce qui fasse taire la rancoeur.
Sirius est très proéminant dans ce texte, j'ai presque envie de dire trop : j'ai du mal à croire qu'il soit une plus grande source de rancoeur qu'ont pu l'être son père ou son mari, d'autant plus qu'elle meurt en pensant qu'il a servi Voldemort en lui livrant les Potter. Ceci dit, c'est un personnage que j'aime beaucoup, alors ça ne m'a pas dérangée plus que ça.
Regulus, par contre, est la grande surprise. Je suis hyper fan de l'interprétation de son caractère, l'enfant bizarre, discret, qui complote avec l'elfe : comme si sa trahison avait toujorus été sous son nez mais qu'elle n'y avait pas assez prêté attention pour la stopper. Je me esuis toujours demandée comment Regulus en était venu à se sacrifier dans un retournement aussi brutal, et cette interprétation y répond parfaitement.
Je vais pas souligner tous les personnages un à un, ave les six têtes de l'hydre cette revie n'en finirait pas. Mais qu'est-ce que j'ai aimé leur description ! Cette idée des caractéristiques de leurs étoiles, avec les commentaires cyniques de Walburga en dessous c'est tellement poignant, précis et incarné ! (Qu'est-ce que j'aimerais voir une actrice déclamer ça sur scène !) Et ça apporte un rythme vraiment très chouette aussi, une pause dans les illusions/souvenirs, une prise de recul comme Walburga prend le temps de méditer sur ces hommes, et ça vient souligner l'action à merveille. Son père et son mari qui ont eu une ascendance sur elle ; ses enfants qu'elles n'a jamais compris ni n'a réussi à leur transmettre ses valeurs ; ses frères qui ont fait du mal à leur nom de famille. Et elle, seule, la dernière survivante, avec créature.
Le rythme est génial de façon général, entre les apartés en italiques, les illusions et les souvenirs véritables, le tout coupé de scène mondaine (mais combien impuissante) d'elle au présent qui dépend complètement de créature. Le passage du bain, c'est tellement trivial, mais ça dit tellement de l'état de loque dans lequel elle est... Et cette fin, cette solitude, Kreattur qui a les derniers mots... Génial !
Vraiment, mille bravos pour ce texte, j'ai l'impression que vous avez choisi chacun de vos mots avec soin pour mieux nous impacter, j'adore le mélange de vos idées même si je serais bien incapable de distinguer vos deux styles. C'est très sombre, mais je m'attendais pas à avoir autant de compassion pour Walburga à la fin. Vous vous êtes réappropriées le personnage avec brio. Merci pour cette lecture !
C'était un texte très dur à lire. Très lyrique dans la forme. Je pense que c'est un texte qui doit se lire à voix haute (ce que j'ai fait lors de ma seconde lecture d'ailleurs (mon chat a adoré, il a gratifié vôtre texte de plusieurs "miaous" appréciateurs). Y'a beaucoup d'assonnances, d'allitérations, des rimes, ça chuinte (j'ai reconnu Andromaque, best pièce ever, don't try to change my mind). C'est sonore. Je confirme que c'est un texte qui se lit. C'est très dramatique aussi, très visuel, surtout par le personnage de Wallaburga ! C'est vraiment théâtral au niveau des répliques, mais aussi avec cet élément du rideau qui tombe à la fin. C'est un registre qui sied parfaitement à Fleur, dans lequel je la retrouve. Donc du coup, je vais doublement féliciter Lyssa, qui le maîtrise également : je suis parfaitement incapable de reconnaître les passages écrits par l'une ou par l'autre. Vraiment. Et j'ai essayé, parce que je vous lis toutes les deux depuis des années, je pense être capable de reconnaître vos pattes. C'est vraiment super bien réalisé ! Je n'ai entendu qu'une seule voix durant ma lecture.
Les mots, les phrases hachées, hyper brutes, très courtes pour certaines... Le rythme est vraiment parfaitement maîtrisé, et à la fin, j'étais heureuse d'avoir terminé ma lecture. Bravo à vous pour ça ! Donc vraiment, j'insiste : c'est un texte qui doit se déclamer.
"Tu seras à jamais frustrant, mon enfant". J'ai fait une pause à ce moment-là, dans ma première lecture, parce que ça m'a fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre.
Bon sinon, dans le fond, c'est vraiment très perturbant. J'ai assez vite compris qu'il s'agissait de Sirius, par les petits indices comme "premier-né", "traître à son sang", "chien" (d'ailleurs, c'est juste d'une ironie grinçante d'utiliser ce terme comme une insulte envers Sirius, alors que c'est littéralement ce qui lui a permis de survivre ...) mais alors quant aux restes... J'étais archi clueless. Je suis pas méga fan de la famille des Black et je suis, du coup, allée faire un petit tour sur la page wikia des Blac pour suivre leur merveilleux arbre généalogique.
En fait, là où la forme joue énorément sur le fond, c'est que l'écriture est dense, vraiment épaise, et quand j'ai ENFIN compris que Wallaburga était complétement en train de virer folle et faisait une rétrospective des hommes de sa vie. C'est très décousu, très fluide, très perturbant. C'est parfaitement cohérent avec son état d'esprit !
Vraiment, lire ce texte m'a donné l'impression d'être dans un labyrinthe couvert de brume. Mais genre un labyrinthe aux haies bien taillées et tout, parce que tout est précis, bien définis et qu'on peut aisément trouver la sortie. Je ne me suis pas vraiment attardée sur le thème, ce n'est pas ce que je retiens de vôtre texte, même s'il est évident qu'il tourne complétement autour de celui-ci.
Je lis très peu sur les Black, et je pense que vôtre texte est à la fois une bonne, et une mauvais initiation. Une bonne parce que bordel... On voit tout le génie qui peut ressortir quand ces personnages sont travaillés (sous vos deux plumes c'est juste du grand art) et une mauvaise parce que woah, c'est complexe, vraiment complexe et c'est vraiment une lecture qui va me marquer.
Ses différentes relations aux hommes de sa vie sont hyper intéressantes dans leurs développement. On sent qu'elle a un minimum de considération pour Sirius, on pourrait presque même parler de "respect" par momrent, alors qu'elle a vraiment une sorte de déception vis-à-vis de Regulus, le fils bien-aimé, qui disparaît. Quand elle parle de "création déchirante" concernant Sirius... Euh woah. Juste woah quoi. On sent que ça vient du fond de ses entrailles. Ce sont des émotions très puissantes, très fortes, très extrêmes, très dangereuse, mais j'y reconnais un peu de Sirius en ça, dans son manque de mesure à certains moments de la saga. Wallaburga est assez monstrueuse dans ce texte. On sentirait presque que telle était sa destinée, que c'est une issue qui était déterminée à l'avance (on peut parler de fatalité même) et le fait qu'elle raccroche presque ça par moment, à sa condition de femme... Brrrrrrrrrrrr. Je suis pas hyper fan de ce fatalisime et ça me rend très triste pour elle : je suis convaincue qu'on devient méchant. Certains on peut-être des prédispositions à la malveillance, mais c'est un chemin dont on peut s'écarter en grandissant, en apprenant et en évoluant entouré de bienveillance et de compréhension. En fait, je pense que votre Wallaburga s'est presque confortée dans son malheur, dans sa rancoeur, et qu'elle s'est laissée emporter sans se battre. Et c'est méga triste.
Enfin, pour finir cette review indigeste et immonde, j'aime le fait que le début et la fin se fasse écho à travers Sirius. C'est un cycle infini, une prison...
Merci énormément pour ce récit ! ♥♥♥
Hello les filles !
Votre texte m'a grandement perturbée :D
J'ai cru que j'avais tout compris comme une boss parce que dès le début, j'ai compris que c'était Sirius et sa mère qui parlaient. J'ai été un peu perturbée par Azkaban, mais je me suis dit que Sirius devenait un peu fou et qu'il avait des visions, les détraqueurs lui faisaient voir des trucs désagréables (et quoi de plus désagréable que sa mère ?)...
Et puis patatras. Le "maîtresse" qui indique un elfe, Alphard et compagnie. J'étais paumée. Faut dire qu'en plus je connais pas sur le bout des doigts la généalogie des Black donc en même temps j'essayais de me souvenir si Alphard était le frère, l'oncle, le grand-père ou je ne sais quoi d'autre.
Et j'ai continué un bout de temps dans ce brouillard le plus complet. Jusqu'au "je ne suis pas folle" en fait, là ça a (enfin) fait tilt et j'ai compris que Wallaburga devenait cinglée et qu'elle revoyait en gros tous les hommes de sa vie. Et je me suis sentie super intelligente quand j'ai vu que, à la fin du texte, vous utilisiez l'expression "hommes de sa vie" (en moi réuniiiiis (oups c'est les femmes dans la chanson)).
Bref beaucoup d'informations. J'ai eu beau relire plusieurs fois, je découvrais toujours quelque chose de nouveau (enfin nouveau, que je n'avais pas retenu à la lecture précédente quoi). C'est riche, ça part dans tous les sens. En même temps Wallaburga perd la tête et elle a des flashs de sa vie, donc c'est normal. ça reflète très bien son état d'esprit.
Mais ce que je veux vraiment souligner dans ma review, c'est à quel point c'est bien écrit. C'est vraiment très poétique, presque chantant, dans le sens où j'avais l'impression de voir des rimes partout, même quand il n'y en avait pas. Et en même temps ça fait aussi pièce de théâtre je trouve. Je me suis vraiment imaginé Wallaburga sur le devant de la scène à se trainer par terre de douleur (qui a dit que les Sangs-purs étaient toujours dignes !?) et au fond les scènes de ses souvenirs jouées avec des acteurs qui chuchotent presque. C'est peut-être la ressemblance avec "pour qui sont ces serpents..." qui m'a fait penser au théâtre.
Et puis, je trouve que le choix des mots est précis, juste, on va droit au but. Enfin je sais pas comment expliquer mais je me comprends !
Et franchement, quand je lis votre interprétation et que je me mets à sa place, finalement je ne peux que comprendre qu'elle soit "rongée par la rancoeur". Et elle le restera même après la mort, amère jusque dans son tableau.
Bonjour Lyssa ! Bonjour Fleur !
C'est drôle parce que j'ai eu aucune difficulté à identifier les personnages dès les premières lignes. C'est que je dois trop lire sur eux (lui) et que les motifs récurrents m'interpellent tout de suite. Cette mise en scène très théâtrale (répliques mais aussi fins de scènes avec la porte qui se referme à chaque fois, ou avec le rideau final qui fait en même temps office de chute) ressemble énormément à ce que sait et aime faire Fleur, mais je suis agréablement surprise de te trouver dans ce registre Lyssa. J'ai eu du mal à savoir parfois qui avait écrit quoi, c'est un texte à quatre mains extrêmement bien réalisé, très joliment écrit (malgré les horreurs qui sont dites et la monstruosité qui est représentée).
Le travail sur les sonorités et sur le rythme est remarquable sur certains passages, il y a vraiment des enchaînements qui marquent : "Elle a six ans. Ou soixante-sept ans. C’est son anniversaire et tout est décevant." J'ADORE
Et cette manière de parler de ses deux fils : "Pas assez pour me mettre à terre / Décevant adversaire" vs "Tu seras à jamais frustrant, mon enfant" C'est intéressant de voir qu'elle aurait pu marquer Sirius comme son égal et que Regulus devient un peu le fils par défaut, mais trop finalement trop limité, mais qui la déçoit par sa disparition inexpliquée. La haine qu'elle a de Sirius est au moins à la hauteur de l'amour qu'elle a pour lui (en ce sens, oui, c'est sa "création la plus déchirante" parce qu'elle est tiraillée entre deux sentiments contradictoires). J'ai l'impression que quelque part Sirius est celui qui est le plus à son image, mais ça lui est insupportable (peut-être parce qu'elle s'insupporte elle-même ?) Je surinterprète là. Mais ça a le mérite de me faire réfléchir.
J'adore cette réécriture du vers célèbre d'Andromaque. Les sonorités donnent une vraie migraine. J'avais l'impression de ressentir le malaise, la rancœur, la paranoïa aussi de cette Walburga névrosée (la consanguinité fait des ravages hein). Le "toujours pur" sonne un peu différemment pour le coup. Après il y a sûrement d'autres raisons à sa folie et à sa monstruosité. On ne naît pas seulement monstre, on le devient. Vous évoquez sa condition de femme qu'elle semble considérer comme la seule raison de sa déchéance. C'est peut-être vrai, au moins en partie. Elle est probablement un peu de ce qu'on a fait d'elle, et la société aliène.
Je trouve ça fascinant de la voir ressasser. L'allusion à la répartition de Sirius à la fin montre à quel point elle n'avance pas, ne progresse pas. Elle n'est que rancœur chaotique et désordonnée. Du coup, ça colle bien avec la femme peinte du square Grimmaurd. Enfermée dans ce cadre, dans le passé, dans sa rancœur, dissimulée derrière ce rideau. Ce que j'appellerai la "double chute" c'est ce tomber de rideau. D'un côté, ça vient renforcer la métaphore un peu théâtrale qui vous a suivies tout du long et ça clôt logiquement le texte, et en même temps on se rend compte que le rideau est déjà fermé. C'est fort, parce que vous signifiez bien comme ça qu'elle parle dans le vide. Personne ne veut la voir "performer", personne n'attend plus d'elle quoi que ce soit, la représentation est finie depuis longtemps et l'action ne progressera plus. Alors elle ressasse, elle recrache, sans se rendre compte en effet que le monde n'avance plus. Que c'est fini, elle peut se taire elle nous casse les oreilles.
Au-delà de la réussite indéniable de l'exercice dans le cadre du concours, j'ai trouvé cet OS véritablement passionnant. Un grand bravo à toutes les deux. Merci pour ce petit bijou !
Coucou Lyssa et Fleur,
Et bien, quel beau texte. Pfffffiou, heureusement que je suis assise. Il est très émouvant, et dérangeant.
J'ai fait la bêtise de lire la review d'Aleyna avant de lire le texte (oui, bouh), et du coup je me déçois de ne pas m'être gardé ce moment de surprise.
En tout cas, ce texte qui est plutôt confus, mais c'est le but recherché, est vraiment super bien construit, je trouve, même si c'est décousu, à l'image de l'esprit de Walburga. Et il sonne aussi très "théâtre", ce qui lui donne une couleur particulière.
Et de toute façon, j'adoooore les Black, et cela rejoint ce que j'imagine de Walburga et de ce monstre de rancoeur qui la ronge. Vous ne pouviez pas être plus dans le thème.
Bravo pour ce très beau texte !
Coucou Lyssa et Fleur,
ALORS par où commencer ? Je vais vous avouer que je n'ai rien compris au début. Au bout du 3 ou 4e paragraphe, j'ai capté que c'était Sirius et sa mère, mais je me disais "elle n'est pas morte elle ?" (donc vous voyez, ça n'aide pas tellement haha). Après, j'ai cru qu'elle était oracle, bref tout un délire, je suis tellement désolée les filles !
Mais c'était bien écrit, prenant, donc j'enregistre les infos, je me dis que je vais bien finir par démêler tout ça au bout d'un moment.
Et effectivement, ça se démêle petit à petit. Et clairement, nous plonger ainsi dans la confusion est un remarquable effet de style destiné à nous faire comprendre la folie de Walburga, la narratrice. Comme je disais plus haut, j'imaginais qu'elle était morte avant que Sirius ne finisse à Azkaban et c'est vrai que finalement... non (merci la vérification rapide sur HP Wiki). Dont acte.
C'est terrible pour cette femme, qui nous paraît plus humaine que présentée dans le livre, cernée par des hommes qui la décoivent tous d'une manière ou d'une autre. Jolie interprétation du personnage.
En bref, il a fallu m'habituer au style, mais c'était vraiment beau. Chapeau bas !
Merci pour cette lecture !
Aleyna