Outch. C’est en effet une lecture difficile. Tu retranscris très bien le profond mal-être d’Andromeda. C’est vraiment dur de l’entendre utiliser des mots si cruels à son propre égard et les passages de trichotillomanie/excoriation sont d’un réalisme viscéral qui m’a fait serrer les dents à la lecture.
L’échange mère/fille qui conclue cet OS est aussi très réaliste, notamment par sa tension, ses moments d’agressivité, puis d’empathie, puis de tristesse et, finalement, de partage et de douceur. Cela fait mal au cœur d’entendre Dora qui, aussi pleine de bonnes intentions qu’elle soit, empêche sa mère d’exprimer sa souffrance, et on est vraiment soulagé quand elles finissent par réussir à trouver un terrain d’entente et s’écouter un peu plus.
Bref, merci pour cette lecture stimulante qui pose beaucoup de questions très riches et importantes, et qui, aussi noir que soit son point de départ, esquisse une éclaircie dans sa conclusion.
Réponse de l'auteur:Bonjour Josy,
Oui j'espère qu'avec tous les TW cela permet d'éviter aux personnes qui veulent vraiment éviter ce genre de texte de passer au travers. Je n'ai fait que retranscrire des mots que j'ai entendus (pas pour moi, mais pour d'autres) et qui qui m'avaient profondément choquée (et interrogée, encore enfant, sur la cruauté des adultes).
Je ne pense pas que Dora empêche sa mère d'exprimer sa propre souffrance en soi, je pense plutôt qu'elle essaie d'empêcher qu'elle le fasse en égratinant au passage d'autres personnes. Parce que la carapace qui consiste à rejeter tout ce qui est différent est quand même peu tenable sur le long terme, vu qu'elle a été forgée elle-même pour répondre à un rejet de la différence... Dora a grandi en connaissant les problèmes de sa mère, il n'y a rien dans ce que dit Andromeda qui est une décoiverte pour elle.
Je défends Dora dans cette review, mais bien sûr le fait que le texte soit écrit du point de vue d'Andromeda vient de ce que je défends aussi Andromeda. Disons que toutes les deux ont raison à leur manière, et, en ce qui concerne Andromeda, dans une certaine mesure entendable.
Mais oui, j'aime bien l'espoir quand même ! Mes textes les plus noirs ont toujours une conclusion à peu près apaisée. Je n'aime pas que mes personnages souffrent trop et je les préfère bien entourés !
Merci à toi d'avoir lu ce texte qui pour diverses raisons me tient vraiment à cœur,
Piti
Le travail que tu as fait sur le personnage d'Androméda Tonks est bien construit.
Réponse de l'auteur:Coucou, merci à toi pour ta review !
Elle me fait fort plaisir, car j'ai longtemps médité sur la construction d'Andromeda dans ma tête avant d'écrire mon premier texte sur elle.
Piti