J'aime tellement ton choix d'oeuvre, cette sculpture de Camille Claudel me donne des frissons. Je trouve aussi ton idée de reprendre la même chanson avec une interprétation différente géniale, on retrouve effectivement quelque chose de très amoureux ici, là où l'amour au sans plus large était très présent dans le texte avec Luna. C'est comme si on écoutait une toute autre chanson.
Il y a une certaine simplicité dans cet OS qui correspond très bien à Andromeda. On perçoit ses sentiments, mais avec une retenue et une forme de pragmatisme. Même si tu ne la décris jamais tout à fait, elle parait très "tangible", très réaliste. J'aime beaucoup cette vision du personnage.
Je termine donc ici mes lectures de tes textes pour ce concours, mais j'y retournerai ! :)
Amnesie
J'ai commencé ma lecture un peu amusée, en me disant qu'appliquer cette chanson (que j'ai toujours trouvé assez légère, jsp pourquoi) à Bellatrix était original. Et puis plus je suis avancée, plus j'ai trouvé ça à propos. J'ai adoré le glissement, avec ce paragraphe qui est absolument génial :
"Mieux que les colliers de perles, les perles de sueur et de peur. Mieux que l'or pur et le diamant véritable, l'aspect vitreux d'un œil qui ne clignerait plus. Et puis tuer, c'était voler pour de vrai : aucun retour possible, pas de restitution ni de regrets. La vie qu'elle avait prise, à jamais elle la garderait."
Vraiment un petit bijou, avec ce ton qui correspond parfaitement à la chanson et à Bellatrix. Plus je le relis, plus je l'aime.
Bref, un vrai coup de coeur pour ce texte, certes court, mais parfait pour Bellatrix !
"Le mariage était grandiose, tout le gratin y était. Mais quand elle imagine Bella et Rodolphus dans leur nouvelle maison, Andromeda ne voit pas de quoi ils pourraient parler."
Pour moi c'est vraiment la meilleure phrase de ton récit, celle qui résume tout!
Alors un très gros coup de coeur sur cette adaptation de la chanson de Zazie (que j'aime beaucoup, soit dit en passant). Cela collait tellement avec Androméda et son état d'esprit! J'ai vraiment aimé que tu en fasse un personnage qui garde la tête froide, même un poil désabusé et qui ne se trahit pas. On sent qu'elle ne part pas sur un coup de tête et une amourette mais que peut-être le fait d'être tombée amoureuse donne un véritable sens à sa fuite.
J'aime aussi beaucoup l'analyse qu'elle fait de Narcissa et de sa situation, on la sent presque soulagée pour sa cadette. J'ai l'impression qu'il n'y a aucune jalousie chez elle et cela tire très bien vers ta superbe conclusion "ne pas partir seul vaut de l'or".
On sent un personnage tout en nuance et en pudeur qui n'étale pas ses sentiments, peut-être pour mieux les protéger et c'est ce que j'ai trouvé vraiment superbe dans ton écriture...
Bonne chance pour le concours en tout cas et à bientôt pour les résultats!
Coucou Eejil !
Je suis soufflée par ce texte sur Andromeda. Mais avant de revenir sur le tout, je commence par par le commencement pour te dire que ton premier paragraphe est juste magique pour rentrer dans l'histoire, conclu par le "elle n'a pas le temps d'attendre", et aussi que cette phrase de fin ! Elle est géniale, et ça montre bien qu'Andromeda n'est pas partie et ne s'est pas remise en question uniquement "par amour", ce qui l'aurait rendue un peu simpliste malgré son courage. Et justement, toutes ces réflexions qu'on découvre au fil du texte sont super intéressantes. Mais pour en terminer, j'avais un question, parce que j'y ai pensé en le lisant, mais le "ça vaut de l'or", c'est un clin d'œil à ta Luna et ses amis en or de ton autre texte, ou c'est juste du hasard ? Dans les deux cas, c'est très stylé hihi.
J'ai vraiment ressenti la musique en lisant, grâce au piano d'Andromeda, c'est génial. Et la musique, la danse, les mots qui s'entremêlent, c'est trop beau. Il y a plein de phrases géniales, souvent courtes et efficaces, que je ne citerais pas ici car ce serait trop long, mais qui m'ont fait les relire après parce que quand même. J'aime la poésie du texte, et tout ce que portent les pensées implacables d'Andromeda, résolue, décidée, parfaitement lucide sur tout, les causes de son départ, comment marche le monde qu'elle quitte et ce qu'on dira après sa fuite. Presque envie d'en lire plus d'elle maintenant...
Enfin, encore une participation géniale, comment je vais faire pour départager tout ça moi maintenant pour le vote (;
Salut !
Strix
Oooh c'est une très très belle sculpture ! J'adore son mouvement ! J'ai déjà dû la croiser quelque part, en livre ou en vrai je n'en ai aucune idée, et je ne savais même pas qu'elle était de Camille Claudel, ce qui fait que j'ai appris quelque chose ♥
J'ai beaucoup aimé comment tu as employé le motif de la valse / valser / envoyer valser tout au long de cet OS. J'ai trouvé que tu as bien utilisé le thème de l'argent / de la richesse / des bijoux aussi, il y a presqu'un côté lutte des classes, les riches qui entretiennent à tout prix le "séparatisme de classe" (et tout ce qui va avec, misogynie, sexisme, racisme...), et les personnes plus pauvres qui connaissent le vrai prix de la vie, n'idéalisent pas les choses, et sont content.e.s de l'amour sincère ♥
Piti
Bonsoir Eejil !
Super original comme approche de Bellatrix ! C'est une théorie hyper intéressante, et ça fait revoir le personnage d'un nouvel œil. J'ai adoré comment tu as tourné ce concept de voler dans tous les sens pour l'exploiter jusqu'au bout : jusqu'à la mort, le meurtre qui est un vol aussi (justement j'y pensais quand au débit du texte, tu as cité la chanson, "ce qui est à toi est à moi", j'ai pensé aux vies qu'elle prend et t'as utilisé cette idée de super belle manière), et puis aussi ce jeu de mot très sympa, "ils s'en-voleraient", ça m'a fait sourire et puis c'est une jolie idée.
Sinon... J'aime la progressivité du texte, qui témoigne de toute la trajectoire de Bellatrix, et sur cette trajectoire, qu'elle ne soit pas qu'une fanatique mais au contraire parfaitement pragmatique et lucide sur ses objectifs et comment les atteindre (avec cette phrase sur la première et la deuxième place par exemple). J'ai aussi beaucoup aimé les deux premiers paragraphes, pour montrer que justement, les vols de Bellatrix (ou sa kleptomanie, je ne sais pas), c'est un moyen pour elle de se libérer du carcan très sexiste des Black.
On sent tout le travail sur les sonorités dans le texte, et le poeme et la chanson sont joliment intégrés au reste du texte. Enfin, j'ai encore beaucoup aimé ce portrait d'une des femmes de la famille Black !
Strix
Re-bonsoir Eeejil !
C'est très bien fait comme préambule, parce que, littéralement dans la fandom, personne n'en a rien à carrer de Rodolphus (ou Robert ? ou Rabastan ? je ne sais plus, tu vois), alors que Bellatrix suscite bien des fics et des controverses sur ses motivations.
Justement en parlant de ses motivations, ce que tu décris de l'enfance de Bellatrix - ce désir inassouvi de possession - est très original, je crois que c'est une thèse que je n'ai lu nulle part ailleurs. Le poème et la chanson s'intègre parfaitement dans l'évolution de ta Bellatrix. C'est un peu beaucoup... glauque, c'est aussi original dans la façon dont c'est amené, le poème n'étant vraiment pas banal du tout.
J'aime bien aussi que tu la décrives comme une personne intelligente et calculatrice, qui se place discrètement, et qui n'a rien d'une soumission à Voldemort. C'est quelque chose qui me plaît beaucoup dans l'exploration du personnage.
Piti
Un texte très différent de ton autre participation au concours. Je ne crois pas avoir déjà lu de fic du point de vue de Walburga, mais j’ai beaucoup apprécié cette descente pathétique dans la folie, entre regret, colère et restes de douceur maternelle. On ne peut pas s’empêcher de ressentir de la pitié pour elle et, pourtant, tu n’adoucis pas le personnage, tu ne caches rien de son caractère et de ses valeurs. Tu montres qu’elle en est en quelque sorte prisonnière et qu’elle en paye le prix, comme tous les Black en payent le prix. Je ne connaissais pas cette chanson d’Olivia Ruiz, mais elle va en effet comme un gant à cette situation que tu as choisie, le désespoir et la violence et l’amour, entremêlés comme tous ces cris qui emplissent la maison, avant comme après la mort de Walburga.
Ah la descente aux enfers de Walburga... C'était plutôt violent! Ton texte est très du mais réaliste et j'ai beaucoup aimé le moment où elle prend conscience de la mort de Régulus et de sa solitude profonde. J'avoue que ça secoue un peu quand-même avec les mentions de suicide et la folie qui l'envahit. Je me demande ce que tu écriras pour la suite en tout cas!
Bonne journée et à bientôt pour le deuxième round!
Coucou Eejil bis !
Wahou ! Je ne connaissais pas du tout cette chanson et a fortiori pas non plus Olivia Ruiz. Son texte est bien loin de la gaieté champêtre que je me suis imaginée de prime abord en lisant "les crêpes au champignon". C'est vraiment très, très bien trouvé à toi d'avoir utilisé notamment ce vers concernant le poignard, et tous ceux concernant la fuite. De fait, la chanson s'imbrique particulièrement bien avec les thèmes de ton texte.
J'ai beaucoup aimé la description de la déchéance, si on peut se permettre de dire cela, de cette femme. Tu as eu une intuition géniale sur ce qu'elle devait penser de Sirius et de Régulus après les faits de 1981. Et tout ce que tu utilises comme métaphore, comme expression, autour de la voix, de la folie, c'est vraiment bien trouvé.
On sent toute l'obsession de Walpurga dans ce qu'on pourrait appeler "le sang" ou même plus vulgairement "la race" (et je dis cela volontiers puisque tout le racisme de cette femme transpire de ses derniers instants), et tout cela qui se réduit à son nom, sa descendance. C'est glaçant, horrible, presque dérangeant.
La chute est folle, dans le style d'écriture comme le propos !
Merci pour cette lecture !
Piti
Salut Eejil, toujours ravie de voir que le concours t'a assez inspirée pour écrire DEUX textes !
Je crois que j'ai encore plus aimé celui-ci que l'autre ! Il faut dire aussi que j'adore la famille Black et la relation de Walburga avec ses fils, que tu as si bien décrite.
Un passage que j'ai trouvé génial : "Walburga a l'impression de vivre sous la cape d'un détraqueur. On dirait presque que la maison est un détraqueur. Absurdité : la maison de ses ancêtres..."
A un moment, elle en vient à espérer que Sirius revienne, et j'ai trouvé ça bien vu. Ca m'a donné envie de lire un passage où elle essaierait de le convaincre. J'ai bien aimé l'évolution vers la folie, avec cette chute par empoisonnement qui m'a complètement prise par suprise. Et puis l'enchainement avec sa "réincarnation" dans le portrait était brillant. La scène était horrifiante et en même temps absurde, résultat j'ai ri. J'ai aussi mieux compris pourquoi Kreattur plaigniait autant sa "pauvre maitresse" dans les livres. (Même si j'éprouve toujours aussi peu d'empathe pour la dame.)
Ah, et je ne m'attendais pas à ce que cette chanson convienne si bien à Walburga, bravo pour ça !
Amnesie
Recoucou Eejil ! C'est un plaisir de lire sur la Noble et très ancienne Maison des Black mouahaha.
D'abord, merci de m'avoir fait re.découvrir cette chanson d'Olivia Ruiz. Elle est absolument géniale ahah.
Ensuite, ton texte est une pépite. Il est effrayant et dramatique, et en même temps, grotesquement drôle comme la chanson des "Crèpes aux champignons". Tu as trouvé le parfait équilibre pour faire éprouver ces deux sentiments au fil du texte. C'est fort ! Comme cette phrase par exemple que j'adore pour le décrochage, le décalages des images et des registres :
"Walburga ne chante plus, mais les champignons, eux, ont pris le relais macabre de celle qu’ils ont tuée. C’est un peu comme s’ils sifflaient."
C'est peut-être aussi parce que je viens d'écouter la chanson que cet effet est souligné. Et parce que j'ai lu la phrase en gras à la fin du texte. Quelle roublarde que tu es. Ta voix est est une voie à la perdition de la partialité des juges. Vois ça, hihi.
Merci pour ta double participation !
Des bisous,
Ju'
Ce texte est très différent de ta première participation, puisqu'on a ici une histoire complète (et la chanson qui l'encadre permet un retournement mortellement délicieux). Je ne connaissais pas cette chanson d'Olivia Ruiz, mais j'ai pris un plaisir fou à la découvrir au fil du récit.
C'est comme toujours très bien écrit. J'ai exulté en lisant ce passage "Elle était forte d’être le maillon d’une longue chaîne de sorciers et de sorcières qui remonte jusqu’à l’origine des temps. Elle n’est plus le maillon de rien. Éventuellement le bout de la chaîne, pendant dans le vide. Le boulet." Vraiment, j'aime beaucoup la manière dont tu joues de l'ironie à plusieurs reprises dans ce texte.
Walburga est en pleine démence, et on se prend à avoir de la pitié pour cette vieille croulante raciste, réduite à la solitude et à abandonner ses hurlements de désespoir et de colère au silence. C'était donc une lecture partagée entre l'amusement, le dégoût, et la peine en même temps ; un cocktail qui me plaît toujours beaucoup.
Merci pour cette lecture !
Hello !
Super original comme texte, c'est la première fois que je vois ce moment avec ce personnage, et d'ailleurs première fois que je ressens un tant soit peu d'empathie pour Walburga Black. C'est étrange de la voir sombrer dans cette folie étrange, mue par le désespoir, et grâce à la manière dont tu l'écris on ressent d'autant mieux cette d'échéance progressive : au début, ses pensées sont claires, mais deviennent petit à petit plus troubles, perdent du sen. Et la chanson que tu as choisie accompagné parfaitement le tout, avec la puissance qu'elle dégage, celle de ce désespoir, ce cette presque colère dont tu parles. La mort de Walburga est assez cocasse, mais aussi dégage une tristesse étrange, parce que c'est un personnage antipathique que tu sais rendre plus sympathique dans ce texte en nous parlant de sa chute, d'autant plus cruelle. J'ai beaucoup aimé ce petit texte.
Strix