Summary:
Dessin d'Emiemilie, montage de moi
Le petit garçon poussa la porte de la boulangerie avec fierté. C’était la première fois qu’il venait chercher le pain tout seul, comme un grand.
Categories: Enfances Characters: Hugo Granger-Weasley
Genres: Comédie/Humour
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Le Cerisier
Chapters: 1
Completed: Oui
Word count: 1724
Read: 1503
Published: 29/04/2011
Updated: 30/04/2011
Story Notes:
J'ai eu l'idée de cette histoire en sortant moi-même d'une boulangerie avec une baguette de pain tout chaud. Ne me dites-pas que vous n'avez pas ressenti la même chose qu'Hugo à ce moment-là, je ne vous croirais pas ^^
Le premier mensonge d'Hugo by Realgya
Le petit garçon poussa la porte de la boulangerie avec fierté. C’était la première fois qu’il venait chercher le pain tout seul, comme un grand.
- Bonjour Hugo, comment vas-tu ? lui demanda gentiment Mme Dubois.
- Bien Madame, répondit poliment Hugo comme sa maman le lui avait appris.
- Ton papa et ta maman ne sont pas là aujourd’hui ? s’étonna la boulangère.
- Non, je suis venu tout seul, comme un grand, déclara le petit garçon en bombant un peu le torse.
Il s’approcha du comptoir trop grand pour lui et leva les yeux vers la boulangère.
- Je voudrais une baguette de pain frais s’il vous plaît, demanda-t-il avec beaucoup de sérieux.
La boulangère rit en lui tendant une baguette.
- Cela fera dix noises s’il te plaît.
Le petit garçon recompta soigneusement ses pièces de bronze au cas où il en aurait perdu en chemin avant de poser la totalité sur le bord du comptoir qu’il atteignait à grand mal en se mettant sur la pointe des pieds.
- Merci Hugo, passe le bonjour à tes parents de ma part.
- Merci à vous, bonne journée, répondit Hugo avec enthousiasme en sortant.
Mais à peine refermait-il la porte de la boulangerie derrière lui que ses mains se resserraient sur la baguette de pain. Il sortait du four, il était encore tout chaud.
Hugo s’assura que personne ne le voyait et posa sa joue contre le pain. Sa maman lui avait interdit de le faire mais dans le cas présent il s’en fichait. La tentation était trop grande.
Il embrassa la baguette et se mit en marche, jetant de fréquents coups d’œil à son bien alors qu’il traversait les champs. N’empêche, elle avait l’air si bonne cette baguette de pain. Sa mère ne le gronderait pas s’il en prenait un petit bout, il y avait tout le temps droit quand il allait acheter le pain avec son père.
Avec frénésie, il arracha un bout de pain et le mit dans sa bouche. Il s’arrêta de marcher et ferma les yeux pour mieux profiter de ce moment, faisant tourner la mie avec délice autour de sa langue avant de l’avaler. Le pain chaud était décidemment ce qu’il y avait de meilleur.
Hugo rouvrit les yeux et ces derniers se posèrent sur la baguette entamée. S’il en prenait un peu plus, cela passerait inaperçu. Un peu plus, un peu moins… Il n’hésita pas plus longtemps et attrapa un autre bout.
Il se remit en marche cette fois, attrapant tout petit bout par tout petit bout régulièrement, ne supportant pas d’avoir la bouche vide.
- Hugo ?
Le petit garçon regarda Dominique avancer vers lui, se frayant un chemin parmi les épis de blés. Sa cousine repartait ce soir en même temps que ses parents, oncle Bill et tante Fleur, et son petit frère Louis. Sa grande sœur Victoire resterait par contre quelques jours à la maison car elle était plus âgée et n’avait pas peur de dormir sans ses parents. Rose et elle avaient déjà prévu d’aller jouer aux balançoires du grand parc.
- Tu es allé chercher le pain ? demanda sa cousine.
Hugo leva la baguette sous son nez en guise de réponse et les yeux de Dominique s’agrandirent.
- Tu en as mangé ! s’exclama-t-elle, abasourdie.
Hugo haussa les épaules, ne voyant pas où était le mal.
- Maman dit que c’est très mal, tu n’as pas le droit, tu vas te faire gronder, c’est mal, je vais le dire à ma maman et…
- Mon papa il est toujours d’accord d’abord ! répliqua furieusement Hugo.
- Peut-être mais ma maman…
- Bon écoute, l’interrompit le petit garçon. Je t’en donne un bout et tu arrêtes de râler.
Dominique lui lança un coup d’œil suspicieux. Cela semblait être un compromis acceptable mais elle hésitait.
- Tata Hermione va me gronder, s’inquiéta-t-elle.
- Mais non, mon père et moi ne nous faisons jamais gronder pour cela, lança Hugo avec exaspération. Sens, il est tout chaud.
Il tendit la baguette vers le bras de Dominique qui le lui prit des mains, passant ses doigts le long du pain en le fixant avec émerveillement.
- Tu es sûre que je peux en prendre un petit bout ? demanda-t-elle craintivement à son cadet.
Hugo opina vigoureusement de la tête et Dominique se décida à en prendre un morceau avant de lui rendre la baguette. Voyant qu’elle ne se décidait pas à le manger, Hugo en prit lui-même un bout qu’il mit dans sa bouche pour l’inciter à l’imiter, ce qu’elle fit.
- Trop bon, sourit Dominique. Je peux en avoir un autre morceau ? Un tout petit.
Hugo lui en tendit un, en prenant un pour lui-même par la même occasion.
- J’y vais, déclara la fillette en reculant d’un pas, craignant de céder à la tentation de manger un troisième bout de pain. Je dois retrouver Rose et Victoire car on joue à cache-cache et que c’est moi le niffleur, expliqua-t-elle. A plus tard Hugo !
Le petit garçon la regarda s’éloigner avant de se remettre en route vers la maison. Il ne tarda cependant pas à croiser ses voisins, Adrien et Pauline Zabini. Adrien avait son âge et était son meilleur ami. En fait, c’était surtout le seul garçon de son âge dans le quartier. Sa petite sœur, qui avait deux ans de moins que lui, le suivait en serrant très fort sa main dans la sienne et Hugo trouvait cela très mignon.
- Salut Hugo, ça va ? demanda Adrien d’un ton enjoué.
Le petit garçon acquiesça tandis que Pauline se cachait derrière son grand frère.
- Oh tu as du pain ? Je peux en avoir un morceau ? S’il te plaît, s’il te plaît.
Hugo hésita. La baguette était déjà bien entamée. Même en prétendant que la boulangère lui avait donné la plus petite de toutes, il en manquait une bonne partie.
- Tu te rappelles quand j’avais acheté des bonbons à la boulangerie ? Et bien je t’ai croisé sur le chemin du retour et je t’ai donné la moitié de mes bonbons, alors que ma maman m’avait donné de l’argent pour les acheter pour moi, l’assaillit Adrien.
- Tu as raison, céda Hugo en lui donnant un bon morceau de pain.
Il en mangea lui-même un bout, refusant de se priver. Son attention fut alors attirée par Pauline, qui l’observait de derrière le dos de son frère, son regard allant de lui au pain.
- Tiens, lui dit-il en lui tendant un morceau à elle aussi.
Pauline hésita longuement mais finit par le prendre.
- On dit « merci », la rappela à l’ordre Adrien, car il était l’aîné et qu’il devait veiller à l’éducation de sa petite sœur.
- Ci, chuchota la fillette.
- Hey, toi tu ne m’as pas dit « merci », s’exclama Hugo.
- Nous réglions des comptes, on ne dit pas « merci » dans des règlements de compte, répliqua Adrien.
- Ah, ne trouva rien d’autre à répondre Hugo.
Pour se donner une contenance, il reprit un morceau de pain, et par la même occasion dut en donner un nouveau à Adrien et un autre à Pauline, car sinon ce n’était pas juste, trouvait-il.
- On doit se dépêcher alors on te laisse, mit fin à leur rencontre Adrien en entraînant sa sœur par la main à sa suite.
- Où allez-vous ? lança Hugo alors qu’ils s’éloignaient.
- Acheter du pain, répondit Adrien dans un rire en se mettant à courir.
Hugo ne dit pas de gros mots car sa maman n’aimait pas ça, mais il le pensait très fort. Adrien venait de le rouler en beauté, mais il se promit de ne plus se laisser avoir. Promesse qu’il avait déjà faite au moins dix fois en un an et qu’il n’avait toujours pas réussi à tenir.
Le petit garçon reprit furieusement un morceau de pain et se rendit compte qu’il était tiède. Jetant un coup d’œil à sa baguette il pâlit en contemplant le minuscule morceau qu’il restait. A ce compte-là, autant finir.
- Ah Hugo, tu es rentré, l’accueillit Hermione lorsqu’il poussa la porte d’entrée.
- Oui maman, répondit sagement le petit garçon.
- Tu n’as pas le pain que je t’avais envoyé chercher ? s’étonna-t-elle.
- J’y suis allé mais la boulangère n’avait plus de pain, mentit Hugo.
Ca lui faisait un peu bizarre de ne pas dire la vérité, car sa mère lui répétait toujours que c’était mal, mais ce n’était pas aussi dérangeant que l’avait averti son père.
- Plus de pain ? répéta Hermione, incrédule.
- Plus du tout, déclara Hugo en prenant un air attristé.
- Tant pis, on s’en passera, fit Hermione avec contrariété.
Elle s’éloigna vers la cuisine et Hugo retint à grand peine son sourire. Ca marchait ! Il n’allait pas se faire gronder !
Soudain Hermione se retourna et tendit la main vers lui. Hugo examina cette dernière sans comprendre.
- J’attends que tu me rendes l’argent que tu n’as pas dépensé pour acheter le pain, expliqua Hermione. Tu sais, les dix noises.
Flûte, grillé ! Mais promis la prochaine fois, il s’y prendrait bien mieux et ça marcherait.
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