Summary: [OS Léna/Sirius pour Fan-Fic]
[Post Poudlard/UA] : Sirius Black est directeur d'une boutique de prêt-à-porter pour hommes et femmes et cherchant une conseillère de vente, il se voit dans l'obligation de faire passer des entretiens d'embauches. Ici, celui d'Hélèna White.
Cette image vient du manga Bleach
Categories: Univers Alternatifs Characters: Sirius Black
Genres: Autres genres
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Hélèna/Sirius
Chapters: 1
Completed: Oui
Word count: 2942
Read: 2234
Published: 08/03/2012
Updated: 08/03/2012
Story Notes:
Parce qu’il ne faut rien me dire sinon ça finit en OS.
Cet OS m'est venue avec une simple phrase de la part de Fan-Fic. Dans le genre, elle me disait que je devais avoir des tiroirs dans ma tête où toutes mes idées étaient rangées. Je vous assure que ça n'a rien à voir, mais c'est ce à quoi j'ai pensé en lisant sa phrase.
Entretien d'embauche... Vraiment? by Lily
Author's Notes:
Bonsoir à tous!
Evidemment ce n'est pas du tout le genre d'entretien que l'on passe dans la vie, mais bon j'espère qu'il vous plaira quand même.
Bonne lecture et merci de me donner votre avis.
Entretien d’embauche… Vraiment ?
Assis derrière une table jonchée de parchemins et de dossiers divers, Sirius Black tentait d’analyser au centime près ce qu’il lui resterait après avoir payé ses employés ainsi que la location de la boîte et passer la commande de marchandises et de fournitures.
Il s’adossa au siège après les résultats qui venaient d’apparaître sur la masse salariale de la boutique et fixa longuement les charges restantes à payer. Le mois n’étant pas encore terminé et il avait encore deux jours pour faire du chiffre. La journée du mercredi s’annoncerait bénéfique.
Il se leva pour se planter devant la grande fenêtre et écarta le rideau pour jeter un coup d’œil à ce qui se passait à l’extérieur. Les gens entraient et sortaient de sa boutique qui se trouvait juste en dessous. Une boutique, pour hommes et femmes, qu’il avait ouverte avec Remus Lupin, il y a de cela quelques années. James Potter, son fidèle ami était devenu Auror, grâce aux conseils avisés de sa femme Lily Evans. Quant à lui, même si suivre James Potter était sa logique, aussi surprenant que cela pouvait paraître, lorsque Remus lui avait fait part de son projet, il avait préféré suivre celui-ci.
Il étira un sourire en voyant une femme traverser la rue un sac du nom de sa boutique à la main.
Il ne regrettait pas sa décision. Ils avaient fait grimper leurs ventes grâce à un aspect commercial travaillé à plusieurs reprises, un merchandising efficace grâce au suivi de la tendance et de leurs concurrents et des conseillères de vente formées sur l’accueil. Non, il ne regrettait rien.
Un couple hésitait à entrer devant sa boutique pour finalement se décider. Il les vit disparaître à l’intérieur. Il reconnaissait ce couple, ils étaient des clients fidèles. Ils s’étaient forgés une sacrée réputation maintenant : pour leurs conseils avisés, pour un meilleur rapport qualité/prix, et un large choix vestimentaire.
Aujourd’hui, ils se permettaient donc d’ouvrir une nouvelle boutique du même nom à trente kilomètres de là. Cette dernière serait donc gérée par Remus Lupin tandis que Sirius Black garderait la première boutique. Mais en attendant, il allait falloir trouver un ou deux conseillers de vente. Remus Lupin étant trop fatigué pour faire passer les entretiens d’embauche, Sirius Black lui avait promis de s’en occuper.
Quelques coups frappés à la porte, et il récupéra sa place, derrière son bureau avant de lancer un :
- Entrez.
- Monsieur, votre premier entretien est là.
- Très bien. Vous pouvez me l’envoyer.
La porte se referma sur sa conseillère de vente et il ouvrit son tiroir où se trouvaient toutes les candidatures. C’était Remus Lupin qui s’était chargé de sélectionner les candidats mais c’était Sirius Black qui faisait les entretiens.
Il survola les nombreux parchemins qui traînaient espérant voir la fine écriture de Remus Lupin lui indiquant les candidatures sélectionnées. Au moment où il tomba finalement sur un parchemin où Remus Lupin avait écrit en très petit « Lundi 29 mars à 14h », il entendit quelques coups frappés à la porte.
Il se racla la gorge avant de lui demander d’entrer. Son regard resta figé en lisant l’identité de la personne qu’il allait prendre en entretien et comme pour vérifier ce qu’il lisait, il leva la tête en voyant une jeune femme à la chevelure noire et aux yeux gris d’acier faire son apparition. Elle referma la porte et leva les yeux en direction de son … Elle l’espérait… futur patron.
Elle devait maintenant avoir la même expression d’ahurissement sur le visage parce que non seulement elle se permit d’oublier les règles de politesse mais Sirius Black ne lui demanda pas non plus de s’asseoir.
- Qu’est-ce que tu fiches ici ? demanda-t-il en se levant, retrouvant sa voix.
La jeune femme, plus que perdue, jeta un regard à la porte derrière elle et aux nombreuses affiches qui encadraient les murs du bureau pour vérifier qu’elle ne s’était pas trompée de boîte avant de reporter son attention sur son … ennemi.
- Hélèna White, cracha soudain Sirius Black. Est-ce que je peux savoir comment as-tu osé mettre les pieds ici ?
Retrouvant ses esprits, Hélèna étira un sourire :
- Bonjour Monsieur.
Il balaya d’un geste de la main sa réponse avant de répéter :
- White, qu’est-ce que tu fais là ?
- Passer un entretien d’embauche, répondit-elle.
- C’est ça… A d’autres !
- Je te signale que tu m’as appelé il y a trois jours pour me demander si j’étais libre lundi pour un éventuel entretien.
- Je ne t’aurais jamais appelé, White. Je préfère encore que Severus vienne travailler pour moi plutôt que toi. Alors tu vas me faire le plaisir de déguerpir d’ici et vite.
Hélèna ne bougea pas. Elle était dans une impasse. Elle avait une folle envie de répliquer à Black, de lui faire ravaler ses propos mais en même temps, il lui fallait ce job.
Elle inspira avant de parler :
- J’ai été appelé aux alentours de 16h. Ce n’était pas toi mais quelqu’un d’ici qui m’a demandé de passer à 14h.
Il savait qu’elle ne mentait pas. Après tout l’écriture de Remus en était la preuve. Il se demandait comment Remus avait pu lui faire un coup pareil ? Il savait qu’il ne s’entendait pas avec Hélèna White, qu’il la détestait autant qu’elle le détestait, alors à quoi bon cet entretien d’embauche ? En même temps, elle n’allait pas travailler pour lui, mais quand même… c’était White !
Après réflexion, il étira un léger sourire. Peut-être que cet entretien pouvait être amusant. Il allait lui faire rabattre son caquet à cette arrogante. Il ne se souvenait que trop bien de sa relation avec elle. Elle passait son temps à fouiner dans sa vie pour le nuire. Elle avait d’ailleurs été à deux doigts de découvrir leur secret d’animagus. Voilà une très bonne raison pour ne pas valider sa candidature. Elle aurait tôt fait d’avoir les réponses aux questions qu’elle recherchait depuis des années. En même temps, elle avait peut-être fait exprès de postuler chez eux. Cette femme était paranoïaque, elle n’aurait pas la conscience tranquille tant qu’elle ne connaîtrait pas leur secret. C’était une malade mentale. Elle n’avait pas besoin de job mais d’un psychologue. Et puis de toute façon, il ne retiendrait pas sa candidature. Tout ce qu’il voulait c’était qu’elle lui fournisse elle-même tous les renseignements dont il avait besoin pour la nuire. Une pierre, deux coups.
- Très bien, puisque tu es venue pour cela, autant en finir.
Il vit la lueur de surprise dans son regard mais ne s’y attarda pas, se contentant de prendre place pour lire en zigzag son parcours. Au moment où elle prenait place devant lui, il lança aigrement, continuant cependant sa lecture :
- Je ne t’ai jamais demandé de t’asseoir.
Elle suspendit son geste attendant ce qui allait suivre tandis qu’il levait les yeux.
- Tu resteras debout pour la peine.
Elle ferma les yeux une seconde avant de se mettre debout derrière la chaise. Sirius en profita pour jeter un coup d’œil à sa tenue. Elle portait une veste de tailleur noire cachant une chemise satinée blanche, rentrée dans une jupe noire qui lui arrivait aux genoux. Ses chaussures satinées noirs à talons aiguilles de cinq bons centimètres révélaient ses longues jambes. Son maquillage était discret et ses ongles étaient manucurés, limés et vernis de transparent. Ses cheveux étaient relevés en un chignon serré et pour bijoux, elle ne portait qu’une bague et un collier.
Tandis qu’il la détaillait des pieds à la tête, Hélèna se sentit gênée mais ne broncha pas.
- Je t’écoute. Commence par te présenter, dit-il en reportant son attention sur son curriculum vitae.
- Je m’appelle Hélèna White, j’ai 24 ans. Je…
- Stop !
Il leva les yeux vers elle.
- Non, ne te présente pas. Ça m’ennuierait d’entendre ta voix si c’est pour que tu me parles de toi. Présente-moi.
- Quoi ?
- Un peu de politesse Hélèna, sinon tu risques de ne pas avoir cet emploi.
- Que je te présente ? Mais quel en est l’intérêt ? C’est …
- Premièrement, on ne répond une question par une question. Deuxièmement, je n’ai pas envie d’en connaître sur toi, ça ne m’intéresse pas. Troisièmement, tu veux bosser ici, n’est-ce pas ? Ça veut dire que tu t’es un minimum renseignée sur nous ?
Il la vit écarquiller les yeux avant de fermer les yeux et inspirer profondément.
- Tu t’appelles Sirius Black. Tu as 25 ans, je suppose. Tu travailles dans cette boîte depuis qu’elle a été créée.
- Quelle année ?
Silence.
Il s’adossa à son siège et la regarda.
- Quelle année ? répéta-t-il.
- 1983 ?
Il ne répondit pas. Elle avait eu de la chance.
- Quoi d’autres ? demanda-t-il alors qu’un long silence s’était installé.
- Tu travailles en collaboration avec un de tes amis qui a décidé d’ouvrir une boutique plus loin et qui a donc besoin de conseillères de vente. J’ai travaillé durant une année chez…
- Stop.
Elle se tut.
- Je sais lire, c’est écrit dans ton CV.
C’était le pire entretien qu’elle passait.
C’était le meilleur entretien qu’il faisait.
- Tu as travaillé pour des boutiques renommées je dois le reconnaître. Tu as un goût prononcé pour la mode. Tu suis les tendances… mais je ne t’ai pas demandé de parler de toi. Que sais-tu d’autres sur moi ?
- Black, je suis censée…
- Monsieur, corrigea-t-il. Monsieur.
Elle inspira profondément. Il était peut-être temps de sortir et de claquer la porte, non ?
- Monsieur, ne suis-je pas censée passer un entretien ?
- Qu’est-ce qu’on est en train de faire à ton avis ?
Elle le dévisagea avant qu’il ne prenne une plume et demande :
- Cite-moi trois qualités et trois défauts. Pas les tiens, ajouta-t-il, les miens.
Elle soupira silencieusement tandis que Sirius Black attendait ses réponses :
- Alors ?
- Je vais commencer par le plus simple, répondit-elle. Alors tes défauts…
- Attention, la coupa-t-il froidement en soutenant son regard. Tu sais bien que lors d’un entretien les trois défauts que l’on cite doivent paraître aux yeux de l’employeur des qualités qu’il pourrait mettre au sein de son entreprise.
Evidemment… Comment en serait-il autrement ?
- Ecoute Hélèna, je n’ai pas tout mon temps alors dépêche-toi.
- Tu es désordonné.
Il arqua un cil alors que les yeux de son ennemie se fixèrent sur la pile de parchemins qu’il avait sortie à la recherche de sa candidature.
- J’ai dit un défaut qui pourrait être une qualité, Hélèna.
- Mais ne dit-on pas que l’avantage d’être désordonné permet de travailler sa créativité.
Intéressé, il s’adossa à son siège et l’incita à poursuivre d’un geste de la main.
- Tu es narcissique, continua-t-elle. Evidemment, ce qui veut dire que tu as les capacités d’attirer du monde avec un esprit élevé et une belle attitude et c’est un bon point vu que tu travailles dans une boutique.
Elle était étonnée de sa propre capacité du mensonge. En tout cas, elle commençait à s’en trouver des défauts qui pourraient être utile au sein de cette boutique. Mentir et argumenter n’étaient-il pas les clés de réussite de ce métier ?
- Quoi d’autres ?
Une liste incroyable d’adjectifs péjoratifs dansaient autour de sa tête mais vu la façon dont la regardait Black, elle pensa que ce n’était peut-être ni le lieu ni le moment.
- A quoi ça rime ? demanda-t-elle. Tu es censé poser des questions sur moi et ….
- Très bien, accorda-t-il. Tu veux des questions ? Passons aux questions. Quel est en moyenne la part de dépense consacré aux articles d’habillement et de chaussures dans le budget d’un ménage ?
Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Lui, il étirait un sourire. Il la testait. Non, il se moquait d’elle. Jamais de toute sa vie, lors d’un entretien, on lui avait posé une telle question.
- Alors ? Je parie que tu ne sais pas, c’est ça ? C’est pourtant une des choses primordiales qu’une conseillère devrait savoir. Lorsqu’elle est avec une cliente, elle doit connaître les limites à ne pas dépasser.
Elle l’observa. Il voulait lui montrer qu’il était beaucoup plus intelligent qu’elle. Il était vraiment nul.
- Passons à la question suivante : Combien existe-t-il de mots sur Terre ? J’y vais un peu fort, non ? Très bien, combien de mots connais-tu et utilises-tu ?
C’était une blague n’est-ce pas ?
- Ton vocabulaire doit être riche car nous avons une clientèle bourgeoise.
Il était sérieux.
- Tu ne sais pas non plus, hein ?
Elle croisa les bras. Il se moquait d’elle. Et il lui restait encore la porte.
- Bon, alors une question plus facile. Qui de James ou moi est le plus beau ?
Sa mâchoire dégringola d’un étage alors qu’il poursuivait amusé :
- Et je ne supporterais pas que James ni même moi, soyons seconds, et il est hors de question qu’on soit tous les deux premiers. J’ai besoin de connaître ton avis en matière de goût, après tout, si tu renseignais mal la clientèle, ça poserait problème.
Elle ne répondit pas.
- Alors ? Non plus ?
Elle le toisa. Il était le pire recruteur qu’elle ait pu avoir.
- Tu sais quoi Hélèna, déclara-t-il au bout d’un moment avant de reprendre une position correcte pour jeter un coup d’œil aux autres candidatures, tu peux retourner d’où tu viens. Tu n’auras pas ce job. Tu n’as répondu à aucune des questions.
Elle tourna les talons pour se diriger vers la sortie alors qu’il lançait :
- Tu n’es qu’une bonne à rien.
Elle se retourna au moment où il relevait la tête. Soutenant son regard, elle répondit :
- Question numéro 1 : A peu près 8% du budget d’un ménage est consacré aux dépenses concernant l’habillement et les chaussures.
Il la fixa, un sourire au coin des lèvres en s’adossant au siège, un coude posé le bras de son siège, la plume relevée.
- Combien de mots j’utilise ? Commence par connaître le nombre de mots que tu utilises et tu n’auras qu’à le multiplier par deux pour connaître la réponse.
Elle vit l’amusement dans ses yeux alors qu’elle poursuivait :
- Qui de James et toi est le plus beau ? Je dirais ni l’un ni l’autre comme ça, ça règle le problème du premier et du second ! Mais j’ai une question pour toi. Comment as-tu fait pour devenir directeur de cette boutique ? Parce que tu ne sais même pas passer un entretien. Et puis tu sais quoi, c’est moi qui décide de ne pas…
- Tu es prise, la coupa-t-il.
- Hein ?
- Tu es prise.
- Pourquoi ?
- Remus te recevra demain.
Elle ne répondit pas.
- Ça va être plus qu’amusant, Hélèna, de te rappeler sans cesse que je suis ton boss, non ?
- Encore plus amusant surtout que tu ne seras pas mon boss.
Il l’observa se diriger à nouveau vers la porte et fronça les sourcils alors qu’elle se retournait pour le regarder.
- Merci Black, souffla-t-elle cependant.
Il n’eut même pas la force de lui répliquer qu’elle devait l’appeler « Monsieur » désormais et Hélèna se contenta de refermer la porte derrière elle.
Fin
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