C'était mon devoir by LostInTheSun
Summary:
the old man by psychicLexa

C’est bête un peu la vie. Tu te réveilles un matin, passes voir ton fils qui profite de ses vacances d’été pour faire la grasse matinée, manges un morceau et transplanes au travail. Tu te lèves, tu vaques à tes occupations comme si de rien n’était, car après tout, cette journée n’a rien de spéciale. Ce n’est qu’un lundi parmi d’autres, comme tu en as déjà vécu des centaines, et comme tu en vivras encore des milliers.
Seulement, ce lundi n’a rien d’ordinaire. Et quand tu seras rentré chez toi le soir, ça sera avec des responsabilités que tu ne pensais pas avoir un jour. Parce que tu ne seras plus qu’un simple employé du Ministère de la Magie avec une vie tranquille. Tu seras un sorcier qui cache chez lui des Nés-Moldus pour les soustraire à la mort. Ton fils t’appellera un héros, une fois la guerre finie, et tu lui diras que tu n’as fait que ton devoir, et que le héros, c’est lui. Mais ça, c’est l’histoire de Ernie, et ce n’est pas à moi de vous la raconter. Par contre, je vais vous raconter la mienne. L’histoire d’un type ordinaire à qui il est arrivé des choses extraordinaires, et qui les referait sans hésiter.

C’est sur ces mots que commence le livre du moment. Véritable évènement de cette année 2012, C’était mon devoir, de Angus Macmillan, fait sensation depuis sa sortie il y a trois mois, détrônant même les Confessions de Draco Malfoy.
Pour la première fois, Angus Macmillan a accepté de répondre aux questions d’un journaliste. C’est Michael Corner qui est allé recueillir les propos de l’auteur pour la Gazette du Sorcier. Portrait. – Susan Bones, rédactrice en chef.


Categories: Biographies, Après Poudlard, Autres fics HP Characters: Michael Corner, Personnage original (OC)
Genres: Autres genres
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 3483 Read: 2075 Published: 20/10/2012 Updated: 20/10/2012
Story Notes:

Voilà un texte commencé il y a fort longtemps pour le concours de personnages originaux de Erwan Malefoy, et que je n'avais jamais réussi à finir.
Je ne sais pas trop quoi en penser. J'y suis très attachée, mais j'ai aussi passé tant de temps dessus que j'en arrive presque à le détester un peu. C'est très paradoxal, tout ça.
J'espère néanmoins qu'il vous plaira.

C'était mon devoir by LostInTheSun
Author's Notes:
Bonne lecture ^^

C’est bête un peu la vie. Tu te réveilles un matin, passes voir ton fils qui profite de ses vacances d’été pour faire la grasse matinée, manges un morceau et transplanes au travail. Tu te lèves, tu vaques à tes occupations comme si de rien n’était, car après tout, cette journée n’a rien de spéciale. Ce n’est qu’un lundi parmi d’autres, comme tu en as déjà vécu des centaines, et comme tu en vivras encore des milliers.

Seulement, ce lundi n’a rien d’ordinaire. Et quand tu seras rentré chez toi le soir, ça sera avec des responsabilités que tu ne pensais pas avoir un jour. Parce que tu ne seras plus qu’un simple employé du Ministère de la Magie avec une vie tranquille. Tu seras un sorcier qui cache chez lui des Nés-Moldus pour les soustraire à la mort. Ton fils t’appellera un héros, une fois la guerre finie, et tu lui diras que tu n’as fait que ton devoir, et que le héros, c’est lui. Mais ça, c’est l’histoire de Ernie, et ce n’est pas à moi de vous la raconter. Par contre, je vais vous raconter la mienne. L’histoire d’un type ordinaire à qui il est arrivé des choses extraordinaires, et qui les referait sans hésiter.

C’est sur ces mots que commence le livre du moment. Véritable évènement de cette année 2012, C’était mon devoir, de Angus Macmillan, fait sensation depuis sa sortie il y a trois mois, détrônant même les Confessions de Draco Malfoy.

Pour la première fois, Angus Macmillan a accepté de répondre aux questions d’un journaliste. C’est Michael Corner qui est allé recueillir les propos de l’auteur pour la Gazette du Sorcier. Portrait. – Susan Bones, rédactrice en chef.

***

Le Héros qui s’ignore, par Michael Corner

Le chemin vers sa maison est étroit et escarpé, comme si Angus Macmillan cherchait à éviter les visiteurs – et il confirmera plus tard que c’est le cas. La demeure qui m’accueille après une demi-heure à marcher dans le glen écossais est une bâtisse vieille de plusieurs siècles, mais qui garde dignité et solidité, à l’image de Macmillan. Le vieil homme – presque quatre-vingt ans –  est pourtant droit et fort lorsqu’il m’accueille chez lui. Mais là où sa demeure semble austère, Macmillan est au contraire très chaleureux. Sa poignée de main est franche et ferme, mais son sourire trahit sa générosité.

Autour d’une tasse de thé qu’il insiste pour préparer lui-même, Macmillan explique que cette maison est dans sa famille depuis des générations. « Notre clan n’a jamais été le plus riche d’Ecosse » raconte Macmillan. « Notamment parce que nous sommes des sorciers et que les Moldus de l’époque ne voyaient pas nos ancêtres d’un bon œil. Patrick a fait bâtir cette maison, qui est devenue le bastion familial, loin de toute civilisation, quand il s’est avéré que les Moldus ne lui ficheraient jamais la paix. Mon fils tente de me convaincre de le rejoindre sur Glasgow, mais j’aime la tranquillité de la demeure. Et puis j’y ai toute ma vie. »

Une vie commencée le 8 décembre 1932. Angus es ;;t le dernier enfant de Clyde Macmillan et de sa femme Laura, née Stenson dans le Sussex, et leur seul fils. « Trois sœurs. Ailen, l’aînée, est morte à cause de Grindelwald. J’avais treize ans, mais c’est quelque chose qui ne m’a jamais vraiment quitté. » Quand on lui demande de résumer son enfance, le seul mot qui vient à l’esprit d’Angus Macmillan est liberté. « C’est quelque chose que seul les Ecossais peuvent comprendre », ajoute-t-il. « Vous pouvez y goûter en allant à Poudlard, bien sûr, mais rien ne vaut d’y grandir. »

Macmillan est fier de sa patrie et ne s’est jamais considéré autrement qu’Ecossais, malgré les racines anglaises de sa mère. « Ca ne compte pas. Mère est littéralement tombée amoureuse de notre pays. Elle ne s’est plus vue comme anglaise à partir du moment où elle a mis un pied à Poudlard. »

Il n’a que peu de souvenirs de ses parents, morts à quelques mois d’intervalle quand il avait quinze ans. « J’étais à Poudlard. La mort de ma sœur les avait bouleversés, et je crois qu’ils ne s’en sont jamais vraiment remis. » Macmillan finit pourtant ses études, et il noue avec ses deux autres sœurs un lien très fort. « Nous avions toujours été proches, mais nous retrouver seuls tous les trois nous a véritablement soudés. Après que j’ai fini Poudlard, Moira et moi avons habité seuls dans la maison, et Sine, qui s’était mariée, nous rendait très souvent visite. »

Macmillan est resté très proche de ses sœurs jusqu’à leurs morts malgré leurs trois mariages respectifs. « Moira est morte en 1981, avec son mari et mon épouse. Tuée par des Mangemorts. Sine est partie il y a trois ans, et elle a eu une belle vie. Je suis heureux de l’avoir partagée avec elle. »

Quand on lui parle de sa femme, les yeux de Macmillan se perdent, comme s’il essaie de se rappeler de quelque chose de perdu. Pourtant, il ne l’a jamais oubliée. « Elle a été la personne la plus importante pour moi pendant longtemps. » Il faut du temps pour le convaincre d’en dévoiler plus – même dans C’était mon devoir, Macmillan ne dit jamais plus que ce qu’il faut de sa défunte épouse – mais il finit par raconter l’histoire de leur rencontre.

« C’était avril en 1972. J’avais déjà presque quarante ans et je restais désespérément célibataire. Quelques histoires, bien sûr, mais jamais de vraiment sérieux. Mon travail pour le Ministère de la Magie m’occupait de toute manière déjà beaucoup. Mes sœurs ne cessaient de me pousser à me caser, mais me marier juste pour me marier et faire taire les gens ne m’a jamais intéressé. Je leur disais toujours que je n’avais pas encore rencontré quelqu’un qui me donnait envie de l’épouser. »

C’est alors qu’entre en scène Joséphine Gallois. « Elle travaillait pour le Ministère de la Magie français, au service des relations internationales, et en avril, elle a commencé un stage de dix mois en Angleterre. A l’époque, j’étais greffier pour le département de la justice magique. On s’est rencontrés à la cafétéria. Je ne regardais pas où j’allais, et je lui ai renversé du thé sur les pieds. Pour me faire pardonner, je l’ai invitée à diner. Sans aucune arrière pensée. Elle n’avait que vingt-cinq ans, et je la considérais bien trop jeune. Mais nous sommes devenus amis, et j’ai fini par vraiment tomber amoureux d’elle. »

Il faut attendre février 1973 pour que Macmillan et Gallois s’avouent leurs sentiments respectifs. « Elle repartait pour la France, alors il fallait que je lui dise » explique simplement Macmillan. « J’ai été le plus heureux du monde quand elle a dit qu’elle m’aimait aussi. On s’est rapidement installés ici, et en avril 1974, soit deux ans après notre rencontre, nous nous sommes mariés. »

Les Macmillan vivent quelques années seuls, avant qu’ils ne décident d’avoir un enfant. « Ernie est né en octobre 1979. C’était le plus beau jour de ma vie. Je n’aurais jamais pensé devenir père un jour, j’étais honnêtement persuadé que le nom Macmillan mourrait après moi. »

Deux années de bonheur familial, jusqu’à la mort de Joséphine. Le visage de Macmillan est ravagé par la douleur quand il parle du meurtre de sa femme, de sa sœur et de son beau-frère.

« Benjy faisait partie de l’Ordre du Phénix. Il m’avait proposé à plusieurs reprises de les rejoindre, mais j’avais toujours refusé. Non pas parce que je ne trouvais pas leur cause importante, mais surtout parce que j’avais peur. Je n’étais pas un Gryffondor. Et après la naissance d’Ernie, ma priorité a été mon fils. Je n’arrêtais pas de penser à ce qu’il pourrait lui arriver si je m’opposais fermement au régime du Seigneur des Ténèbres. »

La plus grande crainte de Macmillan devient réalité en septembre 1981. « A peine un mois avant la chute de Voldemort » note-t-il, certain que le destin s’est complètement joué de lui. « Nous étions invités pour célébrer le cinquante-troisième anniversaire de Moira, mais Ernie est tombé malade. Joséphine voulait que j’y aille quand même, elle disait qu’elle s’occuperait de lui, mais je savais qu’elle était fatiguée alors je lui ai dit d’aller manger une part de gâteau et de se détendre pour la journée, que je pouvais m’occuper de notre fils. Je ne savais pas en la voyant transplaner ce jour-là que je passerais le restant de mes jours à m’occuper d’Ernie seul. »

Les Mangemorts sont passés par là. « Ils ont découverts l’endroit où Dumbledore avait caché Benjy et Moira, et ils ont attaqués ce jour-là. En ne voyant pas Joséphine revenir, j’ai transplané jusque-là, Ernie dans les bras. J’ai été accueilli par des Aurors, mais je ne voyais que l’énorme Marque des Ténèbres au-dessus de la maison. »

Une larme coule silencieusement sur la joue de Macmillan, mais il ne semble pas s’en rendre compte. « Le corps de Moira était affreusement mutilé. Joséphine semblait simplement endormie. Quant à Benjy, ils n’ont jamais retrouvé que des petits morceaux de son corps. Tout ce que j’ai récupéré de lui, c’est sa baguette. Ainsi que celle de Joséphine. C’est Sine qui a récupéré celle de Moira – Merlin, quelle chance qu’elle ait été aux Etats-Unis le jour de l’attaque. Benjy et Moira n’avaient jamais eu d’enfants, alors j’ai honoré leur mémoire. »

Il faut du temps à Macmillan pour ne plus se sentir coupable de la mort de sa femme. « Je n’arrêtais pas de me dire que si j’y étais allé à sa place, elle serait encore en vie. » Quand je lui fais remarquer que lui serait mort, il se contente de hausser les épaules.

« C’est pour Ernie que j’ai arrêté de me détester d’être encore vivant » explique-t-il. « Je me suis dit, Ecoute Angus, sa mère est morte, alors ton fils va avoir besoin de toi maintenant. »

Peu à peu, Macmillan reprend goût à la vie, élevant seul Ernie, et c’est avec fierté qu’il voit son fils partir pour Poudlard pour la première fois en septembre 1991.

« Poufsouffle, évidemment. J’étais moi-même à Serdaigle, mais Ernie tient beaucoup de sa mère, même s’il l’a si peu connue. Joséphine a fait ses études à Beauxbâtons mais je n’ai jamais douté que si elle avait été à Poudlard, elle aurait été répartie à Poufsouffle. »

Les années s’écoulent simplement, jusqu’à juin 1996. Le Ministère de la Magie officialise le retour de Voldemort, et le monde de Macmillan s’écroule. « J’étais terrifié, évidemment. Beaucoup l’étaient. Nous pensions ces années sombres terminées pour toujours, mais tout à coup, elles nous engouffraient à nouveau. »

Macmillan fait pourtant tant bien que mal, car comme son fils lui répétait sans cesse, Tant que Dumbledore est là, tout ira bien. Mais Dumbledore meurt un an plus tard, et c’est alors que tout bascule pour la société sorcière.

« En tant que greffier au Ministère, je me suis rendu compte peut-être mieux que n’importe qui du changement spectaculaire apporté dans la politique du gouvernement. Bien sûr, ce changement n’a vraiment pris lieu qu’à la mort de Rufus Scrimgeour, mais beaucoup des officiels de l’époque pensaient déjà ainsi avant la chute du Ministre. Tout à coup les Moldus sont devenus les ennemis à abattre, et personne ne protestait, parce qu’ils avaient peur, ou parce qu’au fond, ils étaient d’accord. Mais Ernie et moi en discutions pas mal, et nous ne trouvions pas cela normal. »

Ernie Macmillan avoue alors à son père qu’il fait partie de l’Armée de Dumbledore, une association d’élèves lancée par Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger afin de mieux se préparer à un affrontement contre les forces de Voldemort qui semblait inévitable.

« Ma première réaction a été d’être furieux » reconnait Angus Macmillan. « Toutes ces années passées à le protéger et l’aimer seraient complètement vaines quand mon fils se ferait tuer sur le champ de bataille. Nous avons eu une énorme dispute, ce soir-là, et nous nous sommes couchés fachés. »

Mais la nuit porte conseil, et le lendemain, c’est un Macmillan repentant qui s’excuse auprès d’Ernie. « Je lui ai dit, Fils, je suis désolé. Je me rends compte que tu n’es pas un inconscient, que tu es un héros, et je suis fier de toi. Il m’a promis de faire le plus attention possible, mais il n’arrêterait pas le combat, parce qu’il lui semblait évident que le château de Poudlard ne serait plus le lieu sûr qu’il avait un jour été. »

La pensée effraie Macmillan qui voudrait passer plus de temps avec son fils. « Pour la première fois, je me suis rendu compte que cet été 1997 était peut-être le dernier que nous passerions ensemble. Avoir un fils combattant remet tout en perspective. Je voulais passer le plus de temps possible avec Ernie, mais je devais aller travailler. »

Macmillan se souvient de l’ambiance au Ministère. « Dans les derniers jours de Scrimgeour, la tension était palpable. Je pouvais presque voir les parties d’échecs se jouer devant moi. Chacun tentait de se placer stratégiquement, d’obtenir les faveurs des sympathisants des Mangemorts, parce que tout le monde savait que bientôt, ça serait eux qui mèneraient la danse. Certains le faisaient par conviction, mais beaucoup n’agissaient que par peur, pour protéger leur famille. » Le visage de Macmillan est sombre quand il assesse une vérité terrible. « La peur est définitivement le plus important des moteurs d’une dictature. »

Il faut attendre le 1er août 1997 pour voir Rufus Scrimgeour enlevé, torturé et assassiné par les Mangemorts. « A partir de ce moment-là, j’ai su que la guerre commençait véritablement. Et il n’a pas fallu attendre plus de deux semaines pour voir les premiers procès de nés-moldus débuter. »

Son travail au Service de la Justice Magique met Macmillan au premier plan. « J’ai assisté à tout. Les procès, les sentences, les pleurs, les cris… Il ne m’a pas fallu trois jours pour être complètement révolté. »

Le 16 août, la vie de Macmillan bascule. « C’est ce jour-là que je suis rentré dans la résistance. Sans l’avoir voulu, sans l’avoir prémédité, sans le moindre réseau. C’est juste que… quand j’ai vu le nom de Justin sur la liste des accusés du jour, mon sang n’a fait qu’un tour. »

Justin, c’est Justin Finch-Fletchley, le meilleur ami d’Ernie depuis leur première année à Poudlard. « Ils se sont tout de suite très bien entendus, et Justin a passé au moins deux semaines chez nous à chaque été. C’est un garçon formidable, et voir qu’il allait être jugé, être probablement reconnu coupable, et condamné à une lourde peine… je crois que c’est à ce moment-là que j’ai totalement pris conscience de la gravité de la situation. »

Comme il l’explique en détail dans C’était mon devoir, Macmillan intercepte Finch-Fletchley avant qu’il ne passe devant les juges et lui ordonne de fuir. « Je lui ai donné une baguette que j’ai volée à un collègue et je lui ai dit de transplaner chez nous, et qu’une fois là-bas, il fallait qu’il s’arrange avec Ernie pour mettre sa famille à l’abri le plus vite possible. Je ne pouvais pas me permettre d’éveiller les soupçons alors je suis resté à mon poste jusqu’à la fin de la journée, et une fois rentré, Ernie m’a dit que Justin, ses parents et sa sœur s’étaient réfugiés au Canada, où ils ont de la famille. »

Ce soir-là, le père et le fils parlent de ce que Macmillan vient de faire. Pour eux, il devient évident que ce geste les a faits complètement basculé dans la Résistance. « Je me suis rendu compte que si on venait à découvrir ce que j’avais fait pour Justin, je serais bon pour Azkaban. Alors je me suis dit que foutu pour foutu, autant aider d’autres personnes. »

C’est ainsi que chaque jour, Macmillan apporte avec lui les baguettes magiques de Joséphine, son épouse, et de Benjy Fenwick, son beau-frère. « Les nés-moldus attendaient tous dans une même pièce gardée, mais en tant qu’employé du Service, j’avais plus ou moins accès à tout. Je n’ai pas pu tous les sauver, évidemment, mais même un ou deux… C’était énorme. »

Les nés-moldus utilisaient les baguettes de Benjy et Joséphine pour transplaner jusque chez Macmillan. « Là-bas, Ernie les accueillait, ils filaient rapidement chercher le reste des familles, et ils partaient à l’étranger. Certains n’avaient nulle part où aller, alors ils restaient plus ou moins longtemps. »

A la fin de l’été, deux semaines après le sauvetage de Finch-Fletchley, Ernie doit retourner à Poudlard. « Justin est revenu. Il a pris la place d’Ernie dans le processus, et je lui ai aménagé un espace de vie indétectable derrière une bibliothèque qu’il a partagé avec certaines personnes qui ne savaient pas où aller, parfois pendant plusieurs mois. Des fois que je me fasse prendre au Ministère et que les Mangemorts décident de faire un raide chez moi. »

Avec la pression de sa mission presque suicidaire et le poids de savoir Ernie aux mains des Carrow à Poudlard, Macmillan passe une année difficile. « Ernie écrivait ces lettres atroces, et au Ministère, il y a eu des périodes plus ou moins longues durant lesquelles je n’ai pu sauver personne parce que la surveillance s’était accrue. Et même quand je pouvais en sauver un ou deux, que faire des dizaines d’autres. Je me souviens de la fois où j’ai dû séparer deux jumelles d’à peine quinze ans… C’était dur à vivre, comme époque, mais je me suis rappelé que pour ceux que je sortais de là, c’était encore plus dur… et puis c’était mon devoir. »

Un mantra que Macmillan ne lâche pas, quand on cherche à lui dire qu’il est un héros. Son livre et son histoire ont bouleversé des milliers de personnes qui voient en lui un homme extraordinaire, mais le vieil homme continue à refuser les honneurs. « Même le livre, à la base, je ne voulais pas. C’est Ernie et Justin qui m’en convaincu. Ca a été dur à écrire, tout ça. Mais ils avaient raison, il le fallait. Pour que le monde n’oublie pas, ce que c’était tout ça. Je suis grand-père, je veux que ma petite-fille sache que des gens sont morts pour qu’elle vive dans un monde en paix. Je veux qu’elle sache quelle est sa place, si un jour, elle aussi, elle doit faire le choix de s’oublier pour une cause plus grande et plus juste. »

Ce qui est certain, c’est que personne n’oubliera Macmillan. Et certainement pas les cent vingt-quatre personnes qu’il a sauvées, et pour qui il sera toujours un héros.

End Notes:
Merci d'avoir lu ^^ N'hésitez pas à dire ce que vous avez pensé de ce texte :)
Cette histoire est archivée sur http://www.hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=26884