Moi, je ne suis qu'une larme... by Absinthe
Summary: Et je coule, je coule le long de ta joue pour épancher ta tristesse. Celle qui te brise le cœur depuis qu'il a disparu et qu'il s'est envolé... Je coule, je coule, et je chute... Tout comme toi, avant de m'écraser...
Categories: Après Poudlard Characters: Fred Weasley, George Weasley
Genres: Tragédie/Drame
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 1495 Read: 638 Published: 20/12/2012 Updated: 22/12/2012
Story Notes:
C'est un OS qui me tient à cœur depuis longtemps, j'y ai souvent pensé lorsque je sombre dans mes idées généralement tordues Par contre, je ne suis pas sure du résultat alors les reviews sont les bienvenues pour m'aider à m'améliorer ^^
Et je coule... by Absinthe
Author's Notes:
Si vous voyez des erreurs quelconques ou si vous avez quelque chose contre mon texte, n'hésitez pas à me le faire savoir, je ne suis pas du tout sure du résultat et je ne demande qu'à m'améliorer.

Bonne lecture ^^
Dès qu’il l’avait vu, le sombre mage noir tomber au sol, il avait su qu’il ne pouvait rester là bas, entouré de tout ce monde qui ne le comprenait pas. Alors, il s’était dérobé. Lentement d’abord, et dans une direction inconnue. Puis, lentement, ses pas se sont transformés en de longues foulés qui mutèrent bientôt en de grandes enjambées se suivant toujours plus rapidement les unes que les autres, alors qu’il entamait une course contre le désespoir qui lui broyait le cœur depuis déjà plusieurs heures.

Il avait naturellement trouvé le chemin de la forêt interdite dans laquelle il avait passé tellement de temps avec lui. Le jeune homme ne savait pas ou il allait, il savait juste qu’il était perdu, et perdu pour toujours…

Une fois arrivé là bas. Là ou ils s’amusaient ensemble durant leurs années d’études. Là ou ils avaient inventé les pires bêtises de l’histoire de l’école… Une fois là… Il s’effondra et se prit la poitrine pour essayer de calmer cette douleur qui égrenait son cœur avec tellement de force qu’il avait l’impression qu’elle allait le tuer.

Remarque, cela aurait mieux valut… Qu’il meure et qu’il le rejoigne… Qu’il rejoigne sa moitié. Qu’il rejoigne son âme-sœur. Qu’il rejoigne son alter-ego. Qu’il rejoigne son frère. Qu’il rejoigne son jumeau…

Car c’était bien George… Dans cette clairière qui baignait dans la douce lueur de la lune. Le jeune roux qui se tordait la poitrine en lui hurlant de revenir… Car Fred Weasley était mort. Car Fred Weasley était parti. Car Fred Weasley l’avait laissé seul, et celui-ci avait emporté avec lui le cœur de George.

Alors la plaie béante qu’il y avait dans son corps ne se refermait pas. Elle ne faisait que saigner, répandant la douleur de George dans tout son corps. Mais ses yeux restaient secs. Malgré la grande tristesse à laquelle il était en proie, George ne pleurait pas…

C’était impossible. Fred ne pouvait être mort. Il ne pouvait l’avoir laissé. Il connaissait son jumeau, il allait se retourner et le voir apparaitre entre les arbres avec son éternel sourire joyeux et au combien attendrissant.
Alors George se leva. Il se retourna à toute vitesse, mais il ne le vit pas… Seul le noir, les ténèbres et la pénombre répondirent à son désespoir… Il fit plusieurs fois le tour de la clairière en criant le nom de son frère, en se retournant à chaque bruissement de feuille, à chaque son forestier…

Mais il n’y avait rien. Rien, mis à part le vent qui tourbillonnait autours de lui dans une danse macabre, ne faisant qu’empirer la tristesse du rouquin.

Fred était mort. Mort, mort, mort, mort, mort, mort et encore mort… Il l’avait laissé alors qu’ils s’étaient promis leur avenir, il l’avait laissé alors qu’ils commençaient à endurcir leur affaire…

George tomba à genou et sentit son nez le picoter comme à l’arrivé des larmes… C’est alors que George me libéra…

Moi… Je ne suis qu’une petite larme qui coule le long de ta joue, qui épouse la forme de ton visage, qui embrasse tes tâches de rousseur et qui perle au bout de tes lèvres. Je suis la première. La première d’une longue série il faut l’avouer. Car mes jumelles qui sortent de tes yeux ne sont pas plus heureuses que moi. Elles roulent comme moi le long de ton visage, pour essayer de calmer ta douleur qui nous fait, à nous aussi, si mal.

Moi, je ne suis qu’une petite larme qui attends son heure venir depuis que tu l’as vu, étendu sur le sol, un magnifique sourire aux lèvres et les yeux sans vie. A partir de ce moment là, j’ai su que tôt ou tard, je finirais par couler pour étancher la tristesse qui te fait comme une aura sombre et remplie de peine autours de ta tête.

Moi, je ne suis qu’une petite larme qui peux t’assurer que le rire te sied beaucoup mieux que les longs sanglots qui te parcourent désormais. Jamais avec Fred tu n’as pleuré. Et ça fait longtemps que je suis là, en toi, avec aucune envie de sortir. Mais là. Il est trop tard.

Il est trop tard parce que ta raison de vivre a disparue, trop tard parce que plus jamais tes sourires ne seront sincères. Aujourd’hui, nous n’avons pas perdu Fred. Nous avons perdu Fred et George. Car l’un sans l’autre, le duo n’est plus qu’un solo puis n’est plus que la fin… C’est la fin d’une partition de musique, non pas parce qu’elle est terminée. Mais parce qu’un des instruments s’est brisé, et que l’autre ne peux pas jouer sans son partenaire…

Alors George tu pleures… Tu pleures ton frère qui t’as quitté. Tu pleure parce que plus jamais tu ne pourras le retrouver…

La clairière résonne de tes sanglots désespérés. Mais personne n’est là pour essuyer tes larmes. Tu lèves les yeux au ciel et cris son prénom :

-Fred ! Fred ! FRED !

Mais il n’y a rien d’autre que le souffle du vent qui s’obstine à te répondre. A te répondre par la solitude qui s’est désormais emparée de ton cœur. Car, moi, la petite larme qui coule le long de ta joue, je ne peux que faire ça. Couler pour que tu aille mieux. Couler parce que la tristesse qui te dévore n’est pas la même que celle de toutes les familles des autres victimes.

Car aucune d’entre elle ne s’est perdue elle-même. Ton jumeau était aussi ton âme. Et maintenant que tu la perdue, que te reste-t-il. Tes frères se relèveront vite sans doute. Mais toi… Toi George… Sans Fred, tu n’es plus rien, et ça me désespère…

Le duo Fred et George était très particulier… Jamais il ne se serait dissous. Ils ne se sont d’ailleurs jamais disputés ces neuf dernières années. Poudlard change les gens mais c’est vous qui avez changé Poudlard.

Alors George tu pleures cette complicité perdue… Tu pleures le frère que tu ne reverras plus. Tu pleures ta lâcheté qui t’empêche à aller le rejoindre. A moins que cela ne soit du courage…

Car si jamais toi aussi tu mourrais, que dirait Molly. A quoi songerai-t-elle lorsqu’elle verrait que deux de ses fils ont disparus.
Alors George, c’est avec courage et tristesse que tu reste ici. Et moi. Moi qui ne suis qu’une petite larme le long de ta joue… Je roule jusqu’à ton menton ou je reste en suspension quelques instants.

Moi, je ne suis qu’une larme qui chute, chute jusqu’au sol, car si cela peut te soulager, je tomberais des milliers de fois pour alléger ton fardeau. La réception est dure, mais elle n’est qu’une faible comparaison par rapport à ce que tu dois endurer. Car George, oui toi, George Weasley, Tu n’es plus toi-même et jamais tu ne te retrouveras. Tu t’es perdu à jamais dans les méandres de ta solitude. Tu as perdu le lien particulier que tu avais avec Fred. Plus jamais personne ne finira tes phrases à ta place. Plus jamais personne n’aura les mêmes idées que toi au même moment et au même endroit. Plus jamais personne ne t’aideras à faire ce monde merveilleux et tellement drôle sur lequel vous travailliez depuis des années…

Quand on te regarde George… Quand on te voit, agenouillé dans l’herbe tendre qui ondule au grès du vent, en train de pleurer touts les larmes de ton corps. On ne peut s’empêcher de ressentir de la pitié. Mais aussi une grande tristesse.

Je pense à ceux qui n’ont juste besoin que de voir pleurer quelqu'un pour se mettre à pleurer aussi. A ceux à qui jamais la situation ne pourrait être pire. Mais aussi à ceux qui devront supporter le nouveau George. Le triste. Le sans vie. Le sans rire.

Moi, je ne suis qu’une petite larme qui s’est écrasée dans l’herbe au rythme de tes sanglots. Mais même une larme ne peut rester indifférente à ce que tu ressens maintenant… Mais je ne peux que te regarder George. Et espérer…

Juste espérer…
End Notes:
Et voila. J'espère que vous avez apprécié. Sinon dites moi ce qui ne va pas et j'essayerais de le corriger.
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