Les Jumeaux et le mini ventilateur violet. by Soriku
Summary:

Par l'une de ces journées d'étè qui vous promettent moultes coups de soleil si vous osez mettre le pied dehors, Fred et George avaient chaud. Trés chaud. Trop chaud.

Et ils devaient y remédier, par tous les moyens.


Categories: Autres fics HP Characters: Fred Weasley, George Weasley
Genres: Autres genres
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Votre titre de film HP personnel
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 1784 Read: 1203 Published: 05/08/2014 Updated: 07/08/2014
Les jumeaux et le mini ventilateur violet by Soriku
Author's Notes:

Bien le bonjour ! Voici face à vous, ma participations au concours "Votre titre de film HP personnel"

"Ecrivez le prénom du personnage que vous aimez le plus dans Harry Potter. Ensuite, regardez l'objet ou le truc qui se trouve à votre droite. Enfin regardez la couleur qui se trouve à votre gauche. Qu'avez-vous obtenu ?"

En espèrant que ça vous plaise !

 

Il faisait chaud. Très chaud. Trop chaud.

Au Terrier pas un son, pas un bruit ne venait troubler le calme de cet après midi d'été. La chose, inhabituelle, aurait inquiété un habitué de la maison, à condition, bien sûr, qu'il ait eu la force de bouger pour s'y rendre par une telle journée.

 

L'herbe du jardin, sèche, avait jauni sous l'effet du soleil et on pouvait ça et là apercevoir des trous de gnomes dans lequel se terraient ces petits êtres, à l’abri de la chaleur.

 

A l'instar de ces parasites, les Weasley s'étaient tapis chacun dans leurs antres, étant pour la plupart limités à l'état de larves fondant doucement. Dans l'une de ces chambres, des voix, pas plus fortes qu'un murmure, se faisaient entendre.

Fred et George, tous deux allongés sur leurs draps, seulement vêtus de caleçons, entretenaient une discution semblable (dont le niveau intellectuel ne dépassait pas les pâquerettes) depuis plus de deux heures, en espérant qu'elle les distrairait de leur inconfort. Le soleil tapait dur dehors, et si les jumeaux s'étaient battus pour avoir cette chambre ( dont la luminosité exceptionnelle était nécessaire à la réalisation de leurs expériences), ils le regrettaient aujourd’hui. Les volets tirés, installés dans le noir et incapables de faire quoi que ce soit, ils maudissaient le soleil, l'effet four de leur chambre et leur minorité.

 

Soudain, Fred se redressa lentement.

Un sourire satisfait s’installa sur les visages des garçons. Ils ne regrettaient rien, la blague avait été particulièrement réussie, et comme d'habitude, avait exaspéré leur mère. D'où le fait qu'ils étaient consignés dans leur chambre. Ou donc était le mal d'avoir testé sur Ron l'un de leur nouveaux produits ? Certes, les boites à flem n'étaient pas encore au point, mais c'était précisément pour cette raison qu'il leur fallait des cobayes ! Pour l'avancée de la science !

 

En pensant à la science … les moldus avaient créé des choses sacrément utiles. De quoi s'inspirer. Oui, ils étaient sacrément intelligents …

Soudain Fred bondit de son lit et se jeta sur sa valise avec un regard fou.

 

George marqua un temps d’arrêt, comprenant ce qu'impliquait les paroles de son jumeau et murmura, avant de se jeter aux cotés de son frère :

Une sorte de folie semblait s'être emparée de Fred et George qui envoyaient leurs affaires s'écraser contre le mur de la chambre, ce qui occasionna entre autres une explosion d'encre dans la pièce. Soudain George leva le bras en signe de victoire, serrant dans sa main une petite boite en plastique transparent.

 

Le plastique céda et enfin, ils eurent l'objet tant convoité entre leurs mains. Un mini ventilateur violet. Il avait l'air fragile, de mauvaise qualité, et n'allait certainement pas provoquer un ouragan. Pourtant, les jumeaux Weasley le regardaient avec des yeux brillants, ou se mêlaient adoration, curiosité et espoir. Et une toute petite lueur de folie furieuse contenue.

 

Vingt minutes plus tard, ils se débattaient avec le manuel d'utilisation essayant de comprendre pourquoi leur Graal personnel ne marchait pas. Il leur fallut encore du temps avant de comprendre qu'il leur manquait des piles.

 

Fred se laissa tomber sur le sol, terrassé par le désespoir.

George ne répondit pas tout de suite, réfléchissant au moyen de battre le destin qui semblait vouloir tout faire pour les empêcher de se rafraîchir.

Ledit Fred le regarda les yeux ronds avant de se frapper le front.

 

Ils posèrent délicatement leurs cher ventilateur dans l'armoire, qu'ils fermèrent à double tour, avant d'ouvrir la porte en douceur. Celle-ci, qu'ils huilaient régulièrement, n'émit pas un son et leur laissa le passage. Silencieux comme des ombres, ils se glissèrent dans les escaliers, évitant les marches grinçantes. En bas, ils passèrent par-dessus une latte traîtresse et se trouvèrent en face de leur mère, installée sur le canapé.

Qui, Merlin soit loué, dormait à poings fermés.

 

Il y eut un instant de flottement, les jumeaux hésitant entre cette occasion (trop belle!), et leur mission. Le destin choisit pour eux car à ce moment précis, Molly bougea. Le visage à quelques centimètres du sol, Fred et George attendirent en retenant leur respiration, conscients que si leur mère se réveillait ils étaient bon pour être servis en pâtée pour hyppogriffe.

 

Quelques secondes de calme et un ronflement sonore plus tard, ils étaient rassurés sur leur avenir et traversèrent le salon accroupis, aussi silencieux que des souris. Ou plus tôt des nargols.

Ils arrivèrent à la porte et l'ouvrirent. Mais celle-ci, qui devait certainement avoir une haine particulière contre les jumeaux et leurs manie de la claquer, émit un grincement strident qui sonna comme leur glas aux oreilles des fugitifs.

 

Mais le monde ne sembla pas leur tomber dessus et Molly resta sagement endormie. Ils se glissèrent dehors et respirèrent un grand coup, collés au mur de la maison ou était un peu d'ombre.

Le plus dur restait à faire. Ils devaient traverser la distance qui les séparait de la grange de leur père. Sans protection contre cette chose maléfique qu'était le soleil.

 

Ils se jetèrent un regard encourageant puis avancèrent sans perdre une seconde, craignant de renoncer s'ils attendaient trop longtemps. Une minute plus tard, ils poussaient la porte de la grange avec soulagement, mettant enfin une barrière entre eux et la lumière aveuglante du jour. L'endroit était assez sombre, et il y faisait si chaud que les bougies posées sur l'étagère de droite avaient fondu et coulaient sur le sol. Rapidement, ils se séparèrent pour trouver les précieuses piles, au milieu des pots, caisses, vêtements et divers objets moldus. Après quelques minutes, qui leur parurent durer des heures compte tenu de la température ambiante, Fred poussa un cri de joie.

Son frère fut à ses côtés instantanément.

 

Ils quittèrent l'endroit, galvanisés par leurs trouvailles et se glissèrent dans la maison. Lorsqu'à nouveau ils durent passer devant leur mère, leur excitation faillit les trahir, à cause de la précipitation avec laquelle ils montaient les marches. Enfin, ils retrouvèrent la sécurité relative et la chaleur étouffante de leur chambre.

 

George sortit le mini ventilateur et le posa entre son frère et lui, sur le matelas. Ensuite, il y eut un long moment de discussion pour savoir quelles piles étaient nécessaires au fonctionnement de la machine. Lorsqu'enfin ils comprirent lesquelles c'était, il y eut débat sur le sens d'installation. Débat que George trancha à l'aide du manuel. Enfin, les piles furent installées, le boîtier fermé, et les jumeaux, prêts à recevoir le fruit de leur dur labeur.

 

Les mains tremblantes, Fred alluma l'objet. Le Ventilateur eut un instant d'immobilité avant que ses pales ne commencent à tourner, lentement d'abord puis de plus en plus vite. Enfin, une brise effleura le visage des jumeaux. Un soupir de bien-être leur echappa. Ils approchaient leurs visages inconsciemment de plus en plus près de l'objet violet, exerçant une pression de plus en plus forte sur l'autre.

Ils tiraient chacun de toutes leurs forces pour la possession du Ventilateur et ce qui devait arriver arriva. Le ventilateur violet s'échappa de leurs mains, fit une courbe gracieuse dans les airs et s'écrasa sur le sol, éparpillant ses pièces à travers la chambre.

Un silence de mort s'abattit tout a coup.

 

 

*

* *

 

Des pas se firent entendre dans l'escalier et les jumeaux s'installèrent à table sans un mot.

Soudain Molly poussa un cri et s'approcha d'eux.

Les mains sur les hanches, elle fixa les visages de ses fils et étudia leurs yeux au beurre noir.

 

*

* *

À l'étage, dans leur chambre, une boîte à chaussures était sur le bureau et on pouvait lire dessus :

 

RIP Mini-Ventilateur-Violet.

On te regrettera toujours. F.W

Tu nous manques déjà. G.W

 

End Notes:

J'espère que vous avez aimé !

Cette histoire est archivée sur http://www.hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=31296