Mon corps mince glisse sur le carrelage blanc de la salle dans un bruit de frottement désagréable. Ma peau froide frémit à l'air glacial de la pièce. Je respire une odeur noséabonde qui ne fait que grandir mon appétit. Je cherche le repas idéal parmi tous ces choix qui me sont proposés. Maître m'a préparé le terrain, disposant ces humains agonisant sur mon chemin. Le carrelage taché de flaques rougeâtres et puantes me fascine. Je sors ma langue et effectue un sifflement appréciateur. J'ai trouvé la proie qu'il me faut, elle me voit m'approcher. La peur que je lis dans ses yeux en est jouissante, elle tremble face à mes prunelles rouges. Un dernier glissement sur le sol et je bondis, sautant sur mon repas fraîchement servi en ouvrant largement ma gueule. Mes crocs se plantent violement dans la gorge tendre, arrachant la peau délicate et blanche. Son cri de martyre me fait siffler alors que je recommence, entendant la voix de mon Maître m'encourager. « Nagini, tue. » Et j'obéïs. Je tue.