Noël sans toi by MissArty
Summary:

Regulus Black se remémore ses derniers Noëls, marqués par l'absence de son frère. 


Categories: Biographies Characters: Regulus Black
Genres: Aucun
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Les oubliés de la famille Black
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 1404 Read: 737 Published: 29/03/2017 Updated: 29/03/2017
Story Notes:

Voici un petit One-Shot qui traînait dans mon ordi , j'espère qu'il vous plaira :)

Bonne lecture :)

OS by MissArty


Noël 1975

Lorsqu'une énième dispute entre mère et toi eut lieu, j'étais dans ma chambre en train de faire mes devoirs de vacances. Le ton monta tellement, que j'eus peur et me cachai sous mon lit  comme si j'avais de nouveau cinq ans et que mère criait encore sur toi, sur un elfe ou sur père.

Même sous mon lit, je vous attendais, mère te hurlait dessus parce que tu avais dit que les né-moldus et les Sang-Purs étaient égaux, encore une provocation! Vous vous disputiez fréquemment à cette époque, déjà ton envoi à Gryffondor avait provoqué une crise de rage chez Mère alors ce n'était pas étonnant que la suite fut constituée de reproches, de cris, de provocations. 

Petit, tu étais mon héros, le grand frère protecteur avec un côté rebelle. Que demander de plus? Tu me montrais des objets moldus, j'ai encore dans mes affaires, caché au fond de ma valise enveloppée dans une chaussette jaune hideuse, l'appareil photo moldu que tu m'avais offert lors de ta première année à Poudlard.

Je ne sais pas ce que Mère t'a dit, mais j'entendis « J'en ai ma claque de cette famille, je m'en vais définitivement, déshérite-moi, tu en meurs d'envie depuis des années. ». Ta voix grave et puissante mena jusqu'à ma chambre, ce jour-là, j'aurai tant voulu ne pas l'entendre. En avoir assez de cette famille voulait dire aussi que tu en avais assez de moi, ton petit frère, celui qui t'admirait toujours de loin à cause de nos maisons. Encore une chose qui nous a séparé! Tu étais un véritable Gryffondor et moi, un véritable Serpentard, tu désapprouvais les idées de notre famille, je les respectais. Il étais évident qu'au fil des ans, cela nous aurait séparé mais je ne pensais pas que cela fut arrivé si vite. 

 

J'entendis ton pas dans les escaliers, tu n'allais pas dans ta chambre mais dans la mienne.

 

-Regulus, où es-tu? Je sais que tu es là!

 

Sous mon lit, j'apercevrais tes chaussures qui se déplaçait partout dans ma chambre jusqu'à ce que tu t'immobilises.

 

-Regulus, je sais où tu es. Sors du dessous de ton lit.

 

Je sortis du dessous de mon lit comme tu l'avais si bien deviné. Ce qui me frappa, ce fut ton sourire moqueur (le dernier que tu m'adressas) qui fut vite remplacé par un air sérieux.

 

-Reg', je m'en vais, je ne reviendrais pas dans cette maison. Au moment où je sortirais, notre mère me déshéritera, je ne ferais plus parti de cette famille. Je te le demande une seule fois, veux-tu m'accompagner?

 

La maison Serpentard est connu pour avoir abrité des générations de lâches, il faut croire que j'en fais parti puisque je te répondis par la négative.

Tu n'étais pas surpris mais je remarquai ta déception derrière ton sourire triste. Je m'en souviens encore.

 

-Tu ne veux pas partir, soit. Je pense que nous n'aurons plus rien à nous dire à Poudlard et même en dehors de l'école si nous nous croisons de nouveau. Peut-être qu'un jour, Regulus, tu comprendras que tu as choisi le mauvais côté et qu'il es trop tard pour faire demi-tour. Adieu, Regulus, mon frère, me dit-il en me tendant la main que je serrai, les larmes aux yeux. 

 

J'avais quatorze ans, Sirius, j'étais très jeune, je n'avais pas ton esprit rebelle, je suivais nos parents car selon moi, ils représentaient les valeurs sures, la pure vérité. J'étais trop jeune pour comprendre les enjeux de notre monde qui se divisait. 

 

Ce fut la dernière que je te vis à la maison et le premier Noël sans toi. Je n'avais même pas pu t'offrir ton cadeau, un appareil photo mordu et un magazine de motos moldu.

Après ton départ (j'entendis la porte claquer), je restai dans ma chambre abasourdi par ton départ, tu m'avais quitté, moi, ton frère. Après t'avoir effacé de l'arbre généalogique, Mère rentra dans ma chambre en me disant que ton comportement était déplorable, indigne d'un Black, que je ne devais pas suivre ton exemple...

 

Noël 1976

Assis entre Narcissa et Bellatrix, je mangeais tranquillement, légèrement déboussolé par ton absence. Narcissa, droite sur sa chaise, écoutait avec attention l'échange entre Lucius et Bellatrix mais je voyais bien qu'elle s'ennuyait, ses yeux se posaient un peu partout dans la salle à manger dans l'espoir d'avoir quelque chose d'intéressant observer. Malheureusement pour elle, il n'y avait rien d'extraordinaire. Depuis le départ d'Andromeda et le tien, les repas familiaux étaient ternes et terriblement ennuyeux, il manquait l'ambiance électrique, les sourires gênés de notre famille lorsque tu contredisais ce que disait l'un de tes aînés. Pourquoi donc es-tu parti? Pourquoi m'as-tu laissé tomber? C'est ridicule ce que je dis. C'est en partie de ma faute si nous nous éloignés. Mère m'a demandé ne plus te considérer comme mon frère et moi, comme le gentil fils qui veut plaire à ses parents, j'avais obtempéré comme d'habitude. Il me manquais ton courage. Tu me manquais.

 

-Regulus, quand comptes-tu faire honneur à ta famille? me demanda Bellatrix.

 

Elle paraissait très intéressée par ma réponse, nos parents aussi. Narcissa poussa un soupir agacé, elle pensait que j'étais trop jeune pour Lui servir, elle m'avait déjà fait promettre d'attendre ma majorité pour les rejoindre. Élevée dans la suprématie des Sang-Purs, elle savait que nos choix étaient tracés depuis notre enfance, sauf le tien, l'éternel courageux indomptable. 

 

-Lorsque le moment sera venu, Bellatrix.

-Nous pouvons donc compter sur toi alors pour ne pas nous trahir comme l'a fait ton traître de frère.

 

Ce n'était pas une question mais une affirmation. J'étais déjà enchaîné à mon triste destin sans le vouloir, sans avoir conteste, sans m'indigner, sans rien faire. J'étais un lâche. Nos parents me regardèrent sévèrement, légèrement inquiet d'un éventuel rejet de nos idéaux. A l'affirmation de Bellatrix, je hochai la tête en signe d'approbation, je ne pouvais rien faire d'autre, tous craignaient que je change de camp. Ils avaient peur que je suive ton exemple mais j'étais lâche, il ne fallait pas l'oublier. 

 

 

Noël 1978

 

Encore un Noël sans toi, et pour la première fois, je me dis qu'heureusement, tu n'étais pas là. Pourquoi? Mon bras gauche me faisait mal, je venais de faire la pire bêtise de ma vie, me voilà enchaîné à un homme dont le visage ressemble à un serpent. J'étais désormais un mangemort et j'avais dix-sept ans. Nos parents étaient surpris mais ne me désapprouvaient pas bien évidemment. Un mangemort, Sirius, j'étais devenu un mangemort! Si tu savais à quel point, je regrettais ce choix! Bellatrix avaient réussi à m'embrouiller le cerveau, Lucius aussi mais il s'était montré moins enflammé que sa belle-soeur.

 

1979

Au cours de cette année, je compris mon erreur, je me rendis compte que toutes tes idées d'égalité n'étaient pas des inepties, qu'un homme qui voulait régenter le monde, et tuer une partie de la population était plus du ressort d'un dictateur que d'un ministre de la magie.

Je compris aussi tes dernières paroles, et en effet, il était trop tard. Avec le Seigneur des Ténèbres, il faut servir ou mourir.

Je décidais de faire quelque chose, notre elfe que tu détestais tant me permis de passer à l'attaque, une fois mon diplôme en poche.

Je profitais du fait que le Seigneur des Ténèbres veuille un elfe pour mener à bien la mission que je m'étais confié. Un homme immortel n'est jamais une bonne chose pour les autres, pour les moldus comme pour les sorciers. Pourquoi en étions arrivés là? Tu te rappelles de ses Sang-Purs qui rejetaient notre idée de supériorité. Avaient-ils raison au fond? 

Je ne sais plus, je ne sais rien. Où es-tu? Sûrement en train de combattre mes camarades mangemorts. J'espère que tu vas bien, que tu es heureux et libre comme tu l'as toujours voulu. Au moins, ainsi, un de nous deux est heureux.

Aujourd'hui, le monde est fou, je n'en peux plus, cette boisson qui ressemble à du poison me rend fou, je te parle me remémorant mes souvenirs alors que tu n'es pas là et  je vais mourir, je le sens, je le sais. Adieu Sirius, mon frère, j'espère que tu ne m'oublieras pas. Pardonne-moi d'avoir été lâché et pardonne-toi de ne pas avoir pu me sauver de ma destinée. Tout n'est que fatalité. 

Cette année, chez les Black, Noël se fera sans toi, sans moi, sans nous. 

End Notes:

Un peu tristoune cet OS mais l'histoire de Regulus ne semble pas être très joyeuse.

Cette histoire est archivée sur http://www.hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=34970