Affabulation by LilTangerine
Summary:
Cette fanfiction a été écrite dans le cadre du concours "Mappa Mundi" organisé par l'équipe de Modération d'HPF. Il s'agissait d'inventer une créature magique propre à une zone géographique tirée au sort parmi différents lieux du monde.



Les contraintes étaient les suivantes :
- le nombre de mots devait être compris entre 500 et 6000 mots ;
- les mots "badge" et "manuels" (dans le sens ouvrage) devaient figurer dans le texte ;
- les mots "œil/yeux" et "patte/pattes" étaient interdits.

Les textes sont publiés anonymement et seront réattribués à leurs auteurs et autrices à l'issue du concours.

Categories: Après Poudlard Characters: Personnage original (OC)
Genres: Aventure/Action
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Mappa Mundi - 2018
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 684 Read: 718 Published: 03/10/2018 Updated: 03/10/2018
Chapitre 1 by LilTangerine
Treize disparitions en deux ans. Un chiffre étrange, treize. Peut-être qu'il lui porterait chance.

Treize disparitions, pas treize meurtres.
On parlait d'une bête. Une créature de légende, une punition divine à la folie des hommes. On la disait haute comme deux ours, si puissante que sa course engendrait des tempêtes de neige. Ses griffes de la taille d'un avant-bras pouvaient couper à travers l'acier sans effort.
Evidemment, devant un tel dossier, Jill avait ri et affirmé qu'un tel monstre aurait du s'il existait vraiment figurer dans l'un des bestiaires, et que ce n'était que pure affabulation. Ces treize personnes s'étaient probablement perdues dans la taïga, attaquées par l'un des nombreux prédateurs qui peuplaient les forêts. Elle avait cependant accepté la mission sans rechigner, ravie de ces vacances inespérées.

C'était donc confiante que Jill avait pris un Portoloin jusqu'en Laponie, assurée de terminer son investigation en un rien de temps. Les Samis, eux, en étaient beaucoup moins certains : ils lui confièrent un vieux fusil moldu. Elle avait accepté à contrecoeur, ne pouvant leur dire qu'elle avait une baguette et qu'il lui faudrait plus d'un manuel d'instruction pour réussir à tirer un coup avec l'antique machine. Puis elle était partie à la recherche du monstre.

Pas un seul instant ne s'était-elle demandé pourquoi ils avaient envoyé quelqu'un de la division anglaise sur un territoire russe. Peut-être se serait-elle dit qu'avec l'invasion de Grapcornes dans l'Oural, ils avaient du demander de l'aide à leurs collègues, qu'ils n'avaient pas le temps d'enquêter sur une fable. Elle aurait du se poser plus de questions.

Lorsqu'en arrivant sur les lieux des disparitions, elle avait trouvé de larges empreintes dans le sol gelé, elle n'avait pas voulu le croire. Sans doute se serait-elle convaincue que ce n'était qu'un ours, si les griffes de la bête n'avaient pas labouré la terre. Les traces devaient remonter au printemps dernier ; si la créature tuait ses proies, il n'en restait rien, pas un os, pas une trace de lutte.
Jill avait donc décidé de retourner au village sami contacter des renforts. La lueur de sa baguette tressautait au rythme de ses tremblements, le fusil en bandoulière dans son dos commençant à lui scier l'épaule. Elle commençait à s'inquiéter de passer la nuit dehors, incapable de transplaner à cause de l'instabilité de la magie, au milieu des loups, des jaguars des neiges et d'une créature cauchemardesque, lorsqu'elle entendit la terre gronder. Immédiatement, elle éteignit son Lumos, se tapit derrière un buisson et se lança un sort de camouflage. Le sol vibrait de plus en plus fort. Elle retint son souffle. Entendit le raclement de griffes contre le sol, une respiration lourde. Puis elle ne vit plus que deux immenses iris jaunes.
La bête l'avait trouvée.


Une baguette sur la tempe, Jill savait sa dernière heure venue. Il était trop tard, le grand vilain avait expliqué son plan et personne n'était venu à la rescousse à la fin du monologue. L'élevage de Medvedboda, ces croisements entre un loup et un ours capables de voir à travers les sorts, était bien plus que le dressage de féroces gardes du corps : à partir de leurs griffes, les Russes fabriquaient un euphorisant qu'ils vendaient à prix d'or sur les marchés noirs d'Europe de l'Est.
Enfant, Jill rêvait de parcourir le monde à la découverte de créatures magiques, pas de se retrouver aux prises avec des trafiquants de drogue. Treize disparitions. Pourquoi ne s'était-elle pas posé de questions ?


Pour Ben, Jill n'était qu'une écervelée : pas étonnant qu'elle se soit perdue dans la taïga. Heureusement qu'on l'avait envoyé, lui, Traqueur qualifié, chercher ce monstre légendaire ; elle n'aurait jamais réussi à mettre la main dessus si la bête s'était trouvée sous son nez. Attiré par un éclat de lumière, il se pencha pour ramasser un badge terni, presque identique au sien. Puis il entendit un grondement.
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