L'enlèvement de Lily L Potter by CieluTS
Summary: Il y a dix-huit ans Lily Luna Potter, trois ans, a été enlevée. Sans aucune nouvelle, la famille Potter a perdu espoir. Scorpius Malefoy, meilleur ami d'Albus et auror, va retrouver Lily, par hasard. #Nanowrimo2019
Categories: Romance (Het), Après Poudlard, Scorlily (Scorpius/Lily) Characters: Lily L. Potter, Scorpius Malefoy
Genres: Famille, Romance/Amour
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 1 Completed: Non Word count: 2951 Read: 591 Published: 16/05/2020 Updated: 17/05/2020
Prologue by CieluTS
15 mai 2001

LA GAZETTE DU SORCIER – "édition spéciale"

Alerte enlèvement : Le monde sorcier est sous le choc ce matin. Lily Luna Potter, fille du « Survivant » Harry Potter et de la « Harpie » Ginny Weasley, a été enlevée ce matin, lors d'une sortie scolaire dans le monde moldu, organisée par la nouvelle école des jeunes sorciers. Elle est âgée de trois ans. Elle est rousse et a les yeux noisette. Elle portait un manteau vert, des chaussures noires et un jean foncé. Tous les aurors sont mobilisés pour retrouver la petite Lily. Son père, commandant des aurors, dirige l'enquête et n'a pas voulu répondre à nos questions. Si vous avez des informations à fournir contactez le bureau des aurors. Une famille a besoin de vous.

18 ans plus tard

Ellora

"Non, non et non. C'est quoi ça ?"

"Euh... la zone magie africaine, miss Fawley."

"La zone magie africaine ? A côté de la magie elfique ? Vous trouvez ça logique Nathan ?"

"Non, miss Fawley."

"Moi non plus. Alors vous m'installez la magie africaine avec les rites magiques, comme c'est indiqué sur votre feuille de route. Compris ?"

"Désolé, miss Fawley."

"Incompétent", marmonnais-je en m'éloignant du stagiaire. "J'aurais dû faire ça seule. Tous incompétent. La magie africaine à côté de l'elfique. On aura tout vu, vraiment. Qu'est-ce qu'on leur apprend à l'école ?"

Le regard, mi-amusé, mi-inquiet de Max acheva ma tirade.

"Pourquoi je l'ai engagé celui-là déjà ?" soufflais-je en nouant mes cheveux autour de ma baguette.

"Parce qu'il a eu un perfect score en histoire de la magie à la sortie de l'école ? Ce qui n'était pas arrivé depuis... toi, en fait."

"Hum, peut-être qu'il n'est pas fait pour l'organisation. Je devrais le mettre dans les recherches. Ou dans les visites. Je suis tellement stressée par cette installation."

"Tu attends notre département de magie africaine depuis trois ans, c'est normal que tu sois inquiète. Mais il fait tout ce qu'il peut."

Max me lança un clin d'œil qui me fit me sentir très coupable. J'avais choisi Nathan parmi trois autres candidats et il était de loin le meilleur. Sa connaissance de la magie anglaise était parfaite et surtout il avait visité des régions africaines qui me faisaient pâlir d'envie. Il avait beaucoup à apprendre, certes, mais c'était un atout que je devais garder.

"Je déteste quand tu as raison."

"C'est comme ça que tu m'aimes", dit-il en jetant un coup d'œil au groupe de visiteurs. "Je dois y aller pour la visite. On reçoit des enfants la semaine prochaine tu peux le mettre sur une activité qu'ils feront lors de la sortie, pour voir comment il s'en sort ?"

J'hochais la tête, ravie par cette perspective. De toute évidence, Nathan était un peu timide. Organiser une activité pour les enfants, autour du thème qui lui plaisait pourrait peut-être le débloquer. Surtout que je n'étais la plus fan des visites, cela me permettrait de me dégager du temps. Si le musée avait ouvert il y a déjà plus d'un an, l'ouverture d'un nouveau département mettait mes nerfs à rude épreuve et je me sentais épuisée. Assaillie par les cauchemars et ma peur de tout rater.

"Nathan", criais-je en m'approchant du jeune stagiaire, qui pâli à vue d'œil.

Je m'étonnais de la façon dont je pouvais l'impressionner.

"Miss Fawley ?"

Je posais mes yeux perçants sur lui. Il déglutit.

"Euh... Ellora ? "

"C'est mieux Nathan", souris-je en voyant son air embarrassé. "Max a eu une idée. La semaine prochaine, des enfants viennent visiter le musée. Comme tu le sais on organise toujours à la fin une activité sur un type de magie particulier. On essaie de la changer régulièrement pour attirer le plus de monde possible. Les enfants qui viennent sont à l'école, certains sont déjà venus et nous souhaitons leur proposer quelque chose de nouveau. Comme nous allons inaugurer la magie africaine ce week-end, voudrais-tu organiser l'activité ?"

"Euh... je ne sais pas si..." commença-t-il en rougissant de bonheur.

"Nathan, je sais que je suis exigeante. Mais si tu es là c'est que tu étais le meilleur. Tu t'y connais en magie africaine. Donc prouve-moi que tu as ta place ici. Et n'oublie pas que tu t'adresses à des enfants donc ils doivent apprendre des choses de façon ludique. Et bien sûr, pas le droit de refuser."

"Je suis... merci miss... Ellora, pardon. Je ne vais pas vous décevoir."

Il tremblait d'émotion et le pinceau qui peignait une partie du mur tomba dans un fracas. Je soupirais en l'invitant à continuer. Le département de magie africaine était loin d'être terminé et le stress commençait à monter.

"Miss Fawley !" m'interpella le réceptionniste. "Monsieur Garrity souhaite vous parler. C'est au sujet du financement d'un phoenix pour le département des animaux magiques."

"Oh oui. J'avais oublié. Proposez-lui un déjeuner."

"C'est fait, il vient vous chercher demain."

"Parfait. Je suis dans mon bureau si on me cherche."

Je m'effondrais sur le canapé de mon bureau, assaillie par une violente migraine. La lumière m'éblouissait, mes yeux papillonnaient et je fermais les yeux brusquement, agitant ma baguette pour qu'un souffle d'air frais frôle mon visage.

Mes journées étaient interminables, l'ouverture me prenait énormément de temps, de déplacements, de sourires. Je finissais mes journées à bout de souffle, mes migraines s'intensifiant en fin de soirée. Je finissais souvent la tête au-dessus des toilettes à vomir. Le stress y était pour beaucoup. Je me souvenais avoir eu de violentes crises avant de passer mes examens. Mais là, les migraines étaient sans commune mesure avec ce que j'avais déjà vécu.

Je soufflais doucement et j'eus la sensation de m'assoupir sans pouvoir lutter, espérant que le musée ne prendrait pas feu pendant ma sieste.

.

– Chut. Ma chérie, dors, tu as encore fait des cauchemars.

– Mais maman... où est maman ? Je veux ma maman !

– Vous voyez... Sa mère est décédée il y a un an. Je crains qu'elle n'ait eu un choc pendant cet accident.

– Nous allons vous aider Monsieur Fawley, ne vous inquiétez pas. Les troubles de ce genre se produisent fréquemment à la suite d'un choc violent.

– Je suis dépassé, vraiment. J'ai besoin d'aide.

.

Je me réveillais en sursaut.

Mes cheveux blonds collaient à ma clavicule, surmontée d'une particule de sueur. J'avais de violentes douleurs dans le bas du cou, dû à la position que j'avais eu pour dormir. Je m'essuyais le front, mes joues, sur lesquelles des larmes avaient coulées.

Ces cauchemars étaient de plus en plus fréquents. Et ça me faisait peur. Je me levai avec angoisse pour croiser mon visage dans la glace, dans la petite salle de bain attenante à mon bureau. J'étais pâle à faire peur. Je me passais un coup d'eau sur le visage et décidai de rentrer. J'avais besoin de calme.

Le musée était entre de bonnes mains, je le savais, il fallait que je lâche du lest. Sinon je ne tiendrais pas l'ouverture et c'était la pire chose qui pouvait arriver.

"Max", dis-je en arrivant dans le grand hall marbré, "je rentre", indiquais-je en enfilant mon manteau.

"Ça marche. Bonne soirée."

"De même."

Je lui souris alors qu'il me couvait d'un air inquiet. En prenant la direction de la sortie j'eue un instant d'hésitation, m'arrêtai prendre à manger du côté moldu, avant de me rendre dans la maison de mon enfance. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu mon père et j'avais besoin de parler avec lui. C'était lui qui m'aidait quand je me trouvais en difficulté. Mon protecteur.

"Papa ? C'est moi !" m'exclamais-je en entrant dans la maison et déposant les pizzas sur la table.

Je savais qu'il raffolait de cette spécialité italienne et une margarita m'avait toujours soulagé dans les moments les plus durs.

"Oh ma chérie. Je suis content de te voir."

Il avait laissé sa barbe pousser, ses yeux bleus luisaient de bonheur, mais traduisaient le soulagement. Il me regardait toujours comme si j'allais disparaître et ne jamais revenir. Je savais que la mort de ma mère, trois ans après ma naissance, y était pour quelque chose. Je n'avais jamais réussi à enlever cette inquiétude de son regard si caractéristique. Des yeux bleus magnifiques dont j'aurai voulu hériter. Je n'avais que des yeux noisette, à l'instar de ma mère.

"Comment vas-tu ?" demandais-je en observant la maison.

J'utilisais ma baguette pour ranger le bazar qu'il avait laissé trainé. Les assiettes se nettoyèrent d'elles-mêmes, les emballages alimentaires rejoignirent la poubelle et les quelques affaires personnelles de mon père se posèrent sur le tas de linge sale au fond du couloir.

"Bien et toi ? Le musée ?"

Il me jeta un regard amusé en voyant à quel point je ne supportais pas le dérangement.

"Compliqué. Je suis très stressée."

Mon père me prit par la main et m'attira dans le petit salon attenant à la cuisine.

"Accio, dit-il en faisant léviter deux tasses de thé devant nous. "Ma chérie", soupira-t-il en me regardant droit dans les yeux, "tu n'as plus rien à prouver à personne. Tout le monde sait que le musée est parfait, je ne comprends pas pourquoi tu te prends la tête avec ça."

"Parce que je veux que tout soit parfait."

"Tu es comme ta mère", soupira-t-il, "mais il faut que tu ais une vie. Le travail ne fait pas tout. Regarde Max, il rentre le soir avec sa copine".

"Tu peux en dire autant", m'amusais-je ne me souvenant des heures supplémentaires qu'il avait toujours fait parce qu'il adorait son travail.

"Je suis vieux, je peux te donner des conseils que je ne suis pas. Comment va Max ?"

"Super, il est content. Ils vont s'installer ensemble avec Amberly."

"Génial. Et toi ?"

"Moi rien. Je travaille tout la journée."

Je soupirais longuement. C'était l'un de nos sujets de dispute. Pour lui je travaillais trop et je ne voyais personne. Pourtant la fréquentation du musée me laissait statistiquement plus de chances de rencontrer quelqu'un que d'être dans un bureau.

"Tu vas retourner en voyage ?"

Il était toujours inquiet à l'idée que je parte loin.

"Ce n'est pas prévu pour le moment. Je forme le petit Nathan pour prendre ma place au niveau des conférences. Il est bien ce petit. Un peu compliqué au départ mais on va s'accorder."

"Ça te laissera plus de temps pour toi."

"Oui j'espère. Je me sens un peu dépassée à vrai dire."

Mon père grimaça. J'avais déjà perdu quelques kilos et il s'en inquiétait. Alors je raccourcissais mes visites, les limitait, pour ne pas qu'il s'inquiète. Mais je m'inquiétais de ne plus le voir assez, alors qu'on ne savait pas de quoi demain était fait.

"Enfin bref. Je vais bien, papa, je te promets. Mais toi plutôt, raconte-moi ta journée."

Il dut sentir que j'avais besoin de me changer les idées puisqu'il me parla longuement de la visite qu'il avait effectué au sein de son association. Il aidait des familles sorcières en difficulté, leur apprenait à bricoler, des sorts faciles, à cuisiner. C'était surtout des familles qui avaient perdu un proche. Son engagement m'avait toujours impressionné.

A la fin de la soirée, je me sentais revigorée. Heureusement qu'il était là pour me soutenir, quoi que je fasse, quoi que je dise. Je savais qu'il m'aimait et qu'il aurait tout fait pour que je sois heureuse. Ça me faisait plaisir de savoir qu'il allait bien, je lui avais trouvé une petite mine ces derniers temps mais il semblait reprendre du poil de la bête.

J'avais évité toute la journée la visite de représentants du ministère de la magie anglais. Il n'aimait pas les souvenirs qui lui rappelaient l'Angleterre, c'était là où il était lorsque ma mère était décédée. Depuis, il n'y avait plus remis les pieds et éprouvait une aversion profonde envers ce pays. Il m'avait fait promettre de ne pas m'approcher des représentants, sans que je ne comprenne pourquoi.

"Rentre-bien ma chérie."

Il me prit dans ses bras et, sans savoir pourquoi, je m'y accrochais pendant de longues minutes. Il m'avait inquiété, avec ses histoires de familles à la dérive, et j'avais besoin de savoir qu'il allait bien, qu'il sache que je l'aimais même si je passais moins de temps avec lui. Je lui fis promettre de venir le jour de l'ouverture du musée de la magie et il me fit promettre de sortir avec quelqu'un, rien qu'un soir. On se serra nos petits doigts, notre promesse était liée ainsi. Il s'agissait d'une habitude que nous avions. Je ne voulais pas le lâcher mais il me fit un petit signe de tête et je partis sans me retourner, m'enfonçant dans la nuit glacée et noire.

"Ellie, tu as encore une visite" m'annonça Max derrière le petit bureau et lisait une liste de chiffre.

Il s'agissait de nos comptes qui ne cessaient d'augmenter à mon plus grand bonheur.

"Oui je m'en charge. Tu regardes les comptes ?"

"Mhm, oui, pour la compta du mois. Ça s'annonce plutôt pas mal. Regarde le nombre de visiteurs, Nathan les a recensés par âge, sexe et nationalité, et ça ne cesse d'augmenter, surtout par des visiteurs étrangers."

"Super, peut-être qu'avec ça on va pouvoir ouvrir d'autres musées ailleurs."

"Si tu es autant stressée, ça ne va pas le faire" dit Max en me regarda dans les yeux, l'air inquiet.

"Je vais bien. C'est juste cette ouverture qui m'angoisse mais ça va le faire."

"Ok... Du coup... Tu vas m'augmenter ?" reprit-il dans un sourire malicieux.

"Dans tes rêves."

"Les visiteurs t'attendent. Ce sont des anglais."

"Oh."

Je grimaçais, me souvenant de la promesse que j'avais faite à mon père avant de me dire que je ne pouvais pas me dérober cette fois. Max était occupé et il s'agissait du jour de congé de Nathan. Après tout, qu'est-ce que je risquais à faire cette visite, ça n'allait pas me tuer. Le marché anglais m'était inconnu et cela pouvait m'ouvrir des portes.

"Ils t'attendent à l'entrée, ils ne mordent pas. Ils sont très cute" ajouta-t-il dans un accent anglais à couper au couteau.

Je ricanais en jetant un regard bref au groupe qui attendait au loin. Je soupirai pour me donner du courage, détacha mes cheveux et plaqua un sourire professionnel sur mon visage.

"A toute."

"Récupère un mec mignon", me cria-t-il, enflammant mes joues de gêne.

.

"Bonjour à tous. Je m'appelle Ellora et je serais votre guide aujourd'hui. Vous êtes anglais c'est ça ? Bien, j'espère que l'accent ne vous gênera pas trop.

J'eus une sourire complaisant et amical envers le petit groupe de dix personnes qui me faisait face. De ce que m'avais dit Nathan des anglais avaient réservé une visite intégrale du musée. Il s'agissait de membres du ministère et j'espérais, avec cette visite, attirer de nouveaux visiteurs. Il manquait cruellement d'anglais par ici.

Il s'agissait d'un groupe exclusivement masculin. De ce que je compris, ils étaient des représentants du ministère et avait eu quartier libre aujourd'hui.

Toutefois, le regard de l'un d'eux me mis fortement mal à l'aise. Il ne cessait de me fixer et je ne parvenais pas à analyser ce qu'il pensait. Je tentais d'oublier que mon père m'avait fait promettre de ne jamais approcher les anglais qui n'apportaient que du malheur. Je me concentrais donc sur les autres personnes en tentant de leur faire comprendre l'amour et la passion que j'avais pour ce musée.

Je m'étais habillée sobrement, avec une cape à la nouvelle coupe américaine, mais je savais que les anglais étaient plutôt réputés pour leur immobilisme. J'avais relevé mes cheveux et affiché mon plus beau sourire. L'important était de séduire le maximum de personne pour que le musée tourne. Toutefois l'homme continuait de me fixer. Sans interruption. Je me demandais ce qui pouvait clocher avec moi.

"Hum. Alors nous allons commencer par la magie des elfes qui est notre petite pépite. Nous sommes actuellement la seule collection magique à proposer une visite de la magie non-humaine. Nous allons écouter le témoignage de Miffy, qui est une elfe de maison."

Alors que je laissais le groupe observer les vestiges de la magie africaine, l'homme qui me fixait s'approcha de moi. Je me sentis inexorablement attirée par lui, malgré son regard inquiétant. Il était vraiment beau, très anglais. Il avait des cheveux si blonds qu'ils semblaient presque blancs, le visage taillé et des yeux bleus très pâles mais intenses. J'eus l'impression qu'il pouvait lire au fond de moi.

Je ne laissais toutefois pas mon trouble apparaître, me contenant d'être professionnelle.

"Monsieur ? Je peux vous apporter un complément d'information ?"

"Malefoy. Scorpius Malefoy, enchanté de vous rencontrer Miss Fawley."
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