Digne de Narcissa Black by Azerbane
Summary: Elle est sans conteste la plus belle fille de Poudlard. Mais son orgueil de sang pur la pousse à rejeter tous ses prétendants.

Alors Cissy, si les autres ne te méritent pas, peut-être te faut-il chercher quelqu'un qui te ressemble...


image de Makani, montage de Sanomi


Categories: Epoque Maraudeurs, Autres couples (Het) Characters: Bellatrix Black, Lucius Malefoy, Narcissa Black, Sirius Black
Genres: Romance/Amour
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 2526 Read: 1957 Published: 02/11/2006 Updated: 02/11/2006
Digne de Narcissa Black by Azerbane
Author's Notes:
En voyant les images de Makani, j'ai eu envie d'écrire une fanfiction sur ce couple... J'aime bien écrire sur des personnages secondaires d'Harry Potter...
Je vous souhaite une bonne lecture (j'ai encore fait un peu long, désolée)
Une petite review pour que je puisse m'améliorer sera très appréciée ^^
« Cissy, si tu continues à fixer ce type comme ça, je vais être obligée de te lancer un sort d’Aveuglement. »
Narcissa détourna lentement les yeux du couple qui tourbillonnait au milieu de la Grande Salle et les posa sur sa soeur. Elle s’était vraiment surpassée pour cette soirée. Elle portait une splendide robe rouge sombre, et une rose du même ton était accrochée dans ses cheveux. Avec ses longs cheveux noirs ondulés et ses lourdes paupières à moitié closes, elle était l’archétype même de la femme fatale espagnole.
« De quoi tu parles ?
_ Ne me prends pas pour une idiote, Cissy. J’ai vu la façon dont tu regardais Weasley. Et ce n’est même pas la peine d’y penser.
_ C’est un sang pur...», remarqua Narcissa, plus pour exaspérer sa soeur que par intérêt pour le rouquin.
« Ne soit pas stupide Narcissa. C’est tout comme s’il était un Sang-de-bourbe. Pire encore. Il trahit son propre sang en se liant avec les impurs. Il est passionné par tout ce qui concerne les Moldus. Et en plus il sort avec cette dinde de Molly Weather...»

Le regard de Narcissa quitta le couple de roux pour se poser sur un grand jeune homme brun aux pommettes saillantes. Bellatrix se remit immédiatement à parler.
« Nott ? Oui, pourquoi pas. Je crois qu’il y a un ou deux Moldus dans sa famille, mais c’est une branche très éloignée et avec laquelle ils ont coupé tout contact... »

Narcissa eu du mal à se retenir de ne pas frapper Bellatrix. Depuis le début de la soirée, elle n’avait cessé de faire des commentaires sur chaque garçon que Narcissa regardait plus de deux secondes. On aurait dit que ce bal était sa dernière chance de trouver un fiancé. Et Bellatrix tenait absolument à trouver ce jeune homme pour sa soeur, ce qui exaspérait Narcissa au plus au point. Si elle avait tant que ça besoin d’un petit ami, elle pouvait bien le choisir toute seule dans la myriade de garçons de la quatrième à la septième année qui auraient donné père et mère pour qu’elle leur adresse un regard. Mais aucun d’entre eux n’était réellement digne d’elle. Ou leur sang n’était pas assez pur, ou ils n’étaient pas assez beaux, ou pas assez intelligents.

« Oh non, Cissy, pas Pettigrow, par pitié. Il est tellement pitoyable. »
Elle ne tiendrait pas longtemps. Elle avait du regarder Pettigrow pendant un quart de seconde à peine. Est-ce que Bellatrix n’avait rien de plus intéressant à faire que d’essayer de diriger la vie de sa petite soeur ?
« Et pourquoi pas Lucius ? C’est un vrai sang pur, une des familles les plus nobles, et Mère l’apprécie beaucoup... »

Oh, Mère faisait plus qu’apprécier Lucius Malfoy. Elle lui vouait un véritable culte. Si elle avait pu, elle l’aurait fait épouser dans l’instant sa seconde fille et lui aurait légué toute sa fortune. Sa fortune. C’était bien la seule chose qui intéressait l’inébranlable Lucius, qui le poussait à inviter régulièrement la famille Black au manoir de ses parents, et à adresser la parole à Narcissa. Mais il était hors de question qu’elle épouse un homme qui ne s’intéressait qu’à son argent, fusse-t-il de la plus pure des familles. Elle méritait mieux que ça.

« A propos de Lucius... », murmura sa grande soeur.
Deux jeunes hommes venaient d’entrer dans son champ de vision. Bellatrix se mit à s’agiter sur sa chaise, replaçant ses cheveux dans un savant désordre et ouvrant un peu plus le décolleté de sa robe. Narcissa leva les yeux au ciel. Sa soeur était ridicule. Comme si elle avait besoin de séduire Rodolphus ! Il était déjà fou d’elle. S’il ne lui avait pas encore demandé sa main, c’était parce que Mr Black lui avait fait savoir qu’il tuerait toute personne qui émettrait l’idée d’épouser sa fille avant qu’elle ai eu vingt ans.
Rodolphus fendit la foule, poussant des troisièmes années terrifiées, suivi de près par Lucius. Il n’avait pas pu s’empêcher de ramener son cher ami. Narcissa était fatiguée de voir les gens autour d’elle profiter de toutes les occasions de lui coller Lucius dans les pattes.

« M’accorderas-tu cette danse, Narcissa ? »
Lucius aurait tout aussi bien pu lui demander de lui passer un verre de Biéraubeurre. Il n’avait pas l’air d’être un tant soit peu intéressé par la perspective d’aller danser avec elle. En fait, cela avait plutôt l’air de l’ennuyer. Il faisait plus attention aux poussières qui se posaient sur son costume hors de prix qu’à elle. Et plus que les Sang-de-bourbe, plus que le sourire narquois de sa soeur, plus que l’obsession de celle-ci de vouloir diriger sa vie, Narcissa détestait être ignorée. Cela la mettait dans un état d’énervement critique.
Elle sentait le regard de Bellatrix et de Rodolphus aller d’elle à Lucius, elle pouvait devenir le sourire moqueur sur les lèvres de sa soeur. Ils s’apprêtaient eux-mêmes à rejoindre les autres danseurs au milieu de la salle, mais ils étaient trop intéressés par la relation de Lucius et Narcissa pour ne pas assister à leur confrontation.

« Non ! »
La réponse de Narcissa claqua comme une gifle sur le visage de Lucius.
« Mais je t’accorde le droit de disparaître de ma vue. »
Rodolphus et Bellatrix retinrent leur respiration. L’orgueil de Lucius était connu et redouté de tous les élèves de l’école. Un jour de pluie, un élève de sixième année avait par mégarde poussé légèrement Lucius et mouillé sa cape en voulant se réfugier dans le hall. On l’avait retrouvé accroché à une gargouille, à quatre mètres au-dessus du sol, en plein orage.
Lucius n’allait donc certainement pas laisser une jeune fille, même une soeur Black, l’insulter de la sorte. Narcissa le vit serrer les mâchoires, et une veine se mit à palpiter sur sa tempe. Elle éprouvait une sorte de plaisir cruel à l’idée de voir Lucius, qui ne laissait jamais transparaître ses émotions, se mettre en colère, de voir ce visage si pâle, si calme, devenir rouge et crispé sous l’effet de la rage. Mais contre toute attente, Lucius inspira bruyamment, lui souhaita une bonne soirée d’un ton quasiment aimable avec un sourire crispé, inclina la tête et quitta la salle en se fondant dans la foule.

Bellatrix adressa un regard de reproches à sa soeur et s’apprêtait à lui divulguer un de ses célèbres conseils, mais Narcissa partit à l’autre bout de la Grande Salle avant qu’elle ai eu le temps de prononcer un mot. Elle observa pendant quelques instants son jeune cousin danser avec une élève de Poufsouffle qui portait une robe de toute évidence de fabrication moldue. Elle se promit d’envoyer dès le lendemain un hibou à sa tante pour l’avertir des mauvaises fréquentations de son fils. Au train où allaient les choses, Sirius serait chassé de la famille avant la fin de l’année.

Elle était fatiguée d’entendre des garçons l’inviter à aller danser, accablée par le bruit et la chaleur dégagée par la piste de danse. Elle décida d’aller se promener dans le parc pour faire disparaître son mal de tête lancinant. Elle sortit de la salle en lançant un regard méprisant aux élèves qui ne s’écartaient pas assez vite de son chemin.

En passant devant une glace, elle ne put s’empêcher de s’arrêter pour se contempler. Ses cheveux blonds étaient négligeamment attachés, de façon à ce que des mèches lisses retombent et encadrent son visage fin. Sa robe bleue à longues manches formait une traîne dans son dos. Elle portait le collier de saphirs de sa grand-mère ; des bracelets d’argent glissaient à ses poignets. Plus que jamais, elle était royale, plus que jamais, elle se montrait digne du noble sang de sa famille. Mais personne n’était digne d’elle. Aucun des garçons qu’elle connaissait n’avait assez de qualités pour qu’elle daigne lui accorder de l’attention.

Elle avançait rapidement sur les sentiers recouverts de neige. En arrivant près du lac éclairé par des lampions accrochés aux arbres ou posés par terre, elle entendit des éclats de voix. Elle distingua les cheveux brun de Nott, et la longue masse blonde de ceux de Lucius. Narcissa s’approcha discrètement d’eux et, quant elle fut assez près, se dissimula derrière un arbre pour observer la scène. Lucius faisait des ricochets. Il semblait encore très énervé. Elle pouvait voir leurs lèvres bouger mais elle n’entendait pas ce qui se disait. Mais leurs visages l’informaient un peu sur la discussion. Nott avait la même expression que Bellatrix lorsqu’elle dictait à Narcissa sa conduite. Et comme elle, Lucius n’avait pas l’air d’apprécier du tout ces conseils.

Le vent tourna soudain, et porta aux oreilles de Narcissa les paroles échangées une dizaine de mètres plus bas.
« ...laisser tomber. De toute façon, tu es quasiment sûr de l’épouser... Sa famille t’adore, sa mère surtout… »
Lucius se retourna brusquement. A la lumière des lampions, Narcissa vit à nouveau ses mâchoires se crisper et la veine palpiter sur sa tempe.
« Crétin, tu crois vraiment que je vais me marier avec une fille qui me déteste ?
_Ca vaudrait le coup, vu l’argent qu’elle va te ramener... »
Lucius se mit à hurler tellement fort que Narcissa entendait distinctement chaque mot prononcé.
« Sombre abruti ! Qu’est-ce que j’en ai à faire de son argent ? J’en ai bien assez comme ça... Je ne veux pas l’épouser pour sa fortune. Si on est ensemble mais qu’elle est malheureuse, explique moi quel intérêt ça a ? Je ne veux pas être avec elle alors qu’elle ne m’aime pas... Et là elle me déteste... Mais je m’en fiche, je n’abandonnerais pas, je... »
Lucius eu un mouvement de recul un peu apeuré. Il se rendit compte qu’il en avait trop dit, beaucoup trop. Il fit demi-tour et repartit vers le château, sa cape voltigeant autour de lui. Il passa devant l’arbre derrière lequel Narcissa s’était cachée. Il allait si vite qu’il ne la remarqua même pas.

Narcissa avait posé une main sur sa gorge pour tenter de ralentir les battements de son coeur. Son esprit embrumé tentait avec difficulté de comprendre les paroles de Lucius. C’était d’elle qu’il parlait, sans doute possible. Ca n’avait pas de sens. Lucius ne s’intéressait qu’à son argent, il se moquait éperduemment d’elle. Elle le savait, elle pouvait le voir à la façon dont il la regardait, ou plutôt dont il ne la regardait pas. Et pourtant... Il venait de dire le contraire. Elle n’y comprenait plus rien. Son bonheur lui était-il aussi important ? Comment concevoir que Lucius avait un coeur, lui qui était toujours si froid, si indifférent à tout ?

Narcissa vécut dans la fin des vacances dans un brouillard constant, d’où il ressortait une seule phrase, illogique et pourtant tellement évidente : Lucius l’aimait. Comme il était rentré chez lui pour le Nouvel An, elle n’avait pas eu l’occasion de le revoir depuis le bal de Noël, ce qui l’énervait beaucoup. Elle voulait chercher dans son attitude, dans son regard, les marques de son affection, vérifier qu’elle ne s’était pas trompée.

Le jour de la rentrée, elle arpenta les couloirs dans l’espoir de le croiser. Elle ne faisait absolument pas attention aux élèves autour d’elle, si bien qu’elle finit par percuter l’un d’eux. Elle s’agenouilla pour récupérer ses livres éparpillés. En relevant les yeux, elle aperçut, derrière la tête de l’élève roux qui l’aidait à ramasser ses affaires, la haute silhouette qui hantait ses pensées depuis Noël. Les seules informations que son cerveau lui communiquait à présent, c’était que Lucius se tenait quelques mètres derrière Weasley, qu’il s’était fait coupé les cheveux et qu’il était affreusement craquant dans son uniforme. Et qu’il avançait vers elle, avec le visage d’un condamné qu’on emmène à la potence. Elle se releva lentement, replaça avec soin une mèche de cheveux qui avait glissé devant ses yeux, et esquissa un lége sourire.

Lucius prit une profonde inspiration et demanda à Narcissa s’il pouvait la voir un instant. Il l’emmena dans une classe vide qui servait habituellement au Club de Bavboules. Il s’assit sur le rebord d’une fenêtre, où Narcissa s’empressa de le rejoindre.
« Narcissa, je voulais te présenter mes excuses pour mon comportement de ces derniers temps. Comme nos familles s’entendaient bien, je m’étais dit... Enfin j’avais imaginé... Mais c’était très égoïste de ma part... »
Il fit un petit discours d’où il ressortait qu’il avait décidé de ne plus prétendre à sortir avec elle. Narcissa n’écoutait que d’une oreille. Elle regardait le soleil se refléter sur ses cheveux qui étaient désormais trop courts à son goût. Lucius expliquait à présent qu’il ferait en sorte de ne plus l’importuner.

« Lucius ? Tais-toi ! »
Mais le ton de Narcissa n’avait plus rien de cassant. Il était doux et tendre. Lucius eu un mouvement de recul, surpris de trouver, en relevant la tête, le visage de Narcissa si près du sien. Ses yeux s’écarquillèrent encore plus lorsqu’elle l’embrassa. Narcissa sentait des picotements dans son ventre, comme si quelqu’un y avait fait exploser un feu d’artifice. Elle posait plein de baiser légers sur ses lèvres, amusée de le savoir trop abasourdi pour les lui rendre. Elle s’éloigna un peu, regarda encore ses cheveux courts, son air surpris, l’embrassa sur le bout de son nez pointu et enfoui sa tête dans son cou, en murmurant : « Lucius Araxas Malfoy, je t’interdis de te couper les cheveux jusqu’à ce que la mort m’arrache à toi. »
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