Sache que je by Adelia
Summary: Première réponse au concours de songfics de HP Academy (voir forum).
d'après Sache que je par JJ Goldman



Categories: Réponse aux défis, Hinny (Harry/Ginny) Characters: Ginny Weasley, Harry Potter
Genres: Romance/Amour, Tragédie/Drame
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Songfics
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 1049 Read: 1444 Published: 02/12/2006 Updated: 02/12/2006
Chapter 1 by Adelia
Author's Notes:
Voici enfin ma participation au concours de HPAcademy, organisé par Sabaha, notre aimable directrice de song-fic ! (Ah, mince, j’oubliais que tu n’acceptais pas les pots de vins :-S) J’ai eu beaucoup de mal à l’écrire pour plusieurs raisons : première song-fic, chanson que j’adore et que je connais pas cœur (très dur d’ailleurs de se détacher de ce que JJG a voulu dire pour y trouver son interprétation !), beaucoup de travail pour la fac à faire… Ce qui fait que cette song-fic est courte et que je ne suis pas satisfaite de ce que j’ai écrit !
Je vous invite à aller lire les autres song-fics et à voter sur le forum – rubrique Coupe des 4 maisons ! Que le meilleur gagne (ou plutôt que les trois plus maladroits soient nominés lol) !
Sache que je

D'après Jean-Jacques Goldman


Ils étaient tous réunis. Tous assemblés pour rendre hommage à Dumbledore. Une tombe blanche se dressait devant les gens réunis, regardant pour la dernière fois le phénix disparaître. Ron tenait Hermione dans ses bras. La jeune fille sanglotait doucement contre la poitrine du garçon tandis qu’il laissait ses propres larmes couler le long de ses joues. Près de là, Ginny regardait le lac, le visage empreint de tristesse, un sourire mélancolique aux lèvres. Harry se tenait près d’elle. Il poussa un infime soupir et se détourna d’elle, s’éloignant le dos voûté. Ginny posa son regard flamboyant sur la silhouette qui s’éloignait.

- Je t’aime, murmura-t-elle pour elle-même.

Sa phrase se perdit parmi les dernières notes tragiques du phénix.

~*~*~*~*~*~*~*

Il m’aime. Et il vient de me quitter.

Le voir ainsi s’éloigner devant moi me bouleverse. Je n’avais qu’à tendre la main pour le toucher, pour le retenir. Mais je dois être forte. C’est ce qu’il attend de moi. Je n’ai pas le droit de le retenir.

Ma gorge se sert. J’étouffe un sanglot. Je ne veux pas pleurer. Tout, autour de moi n’est que larmes. Je savais qu’on en arriverait là. Je le savais…

Il y a des ombres dans ‘je t’aime’
Pas que de l’amour, pas que ça.
Des traces de temps qui traînent
Y’a du contrat dans ces mots-là


L’injustice me frappe de plein fouet, me tord le cœur et me glace les os. Elle étouffe ma tristesse pour laisser place à un désespoir rageur. J’ai l’impression de l’avoir perdu. Avoir été si proche de lui, et tout perdre d’un coup… Je n’y étais pas préparée comme je l’affirmais.

J’avais toujours imaginé l’amour comme une chose merveilleuse et terriblement simple. Les histoires de princesses et de sorciers merveilleux m’avaient toujours fait rêver. J’y croyais, même si je m’en défendais en public. L’amour éternel, le sorcier charmant, le baiser d’amour. Tout cela paraissait si merveilleux, si envoûtant ! Quand il me murmurait des ‘je t’aime’ à l’oreille, le soir dans la salle commune, je pensais ‘l’amour est la plus belle chose du monde’. Je nous voyais ainsi pour toujours.

J’ai le sentiment que l’on s’est joué de moi depuis mon plus jeune age. Le mensonge, la tromperie m’envahissent. Il m’aime toujours mais il part. Je me sens vieillie. Comme si le monde s’était révélé. Je quitte mes rêves pour la réalité.

Il ne suffit plus d’aimer.

Tu dis l’amour a son langage
Pour moi les mots ne servent à rien
S’il te faut des phrases en otage
Comme un sceau sur un parchemin


Ses ‘je t’aime’ résonnent encore à mes oreilles. Ces mots qui m’emplissaient de joie, me procurent à présent de la terreur. Ils se sont noyés dans le flot de paroles que l’on disait chaque jour. Tu avais besoin de me dire ce que tu ressentais, de coller des étiquettes et des mots sur chacune de tes émotions.

Tu aimais les prononcer, les entendre danser dans ta bouche. Moi je restais muette. Ressentir m’était plus cher que tenter d’expliquer quelque chose que je ne pourrais jamais formuler avec mes propres mots, quelque chose que tu savais. Un regard, une caresse, un baiser : voilà ce que je te donnais.

Je n’ai jamais aimé les mots. Il est si facile de les manipuler, de les rendre insignifiants ! Dire ‘je t’aime’, et ne pas le penser. Tout était différent avec toi : je t’aimais - je t’aime toujours - mais je ne te l’ai jamais dit. Je n’y arrivais pas. Je ne le voulais pas.

Mentir est tellement plus facile. Prononcer ces quelques mots, c'est se mettre à nu, s’engager aussi. Dire ‘je t’aime’, sous-entendre ‘pour toujours’… Nous, ce n’était pas pour toujours.

Il y a mourir dans ‘je t’aime’
Il y a ‘je ne vois plus que toi’
Mourir au monde à ses poèmes
Ne plus lire que ses rimes à soi


Tes ‘je t’aime’ étaient des offrandes que tu me faisais. Aujourd’hui, tes mots sont morts. Tous tes murmures, tes poèmes, tes lettres appartiennent au passé. Ne reste que le souvenir de tes caresses contre ma peau, de ton regard posé sur moi. Seuls tes yeux restent brillants lorsque tu m’observes.

Les mots sont partis, tu m’aimes encore.

Un malhonnête stratagème
Ces trois mots-là n’affirment pas
Il y a une question dans ‘je t’aime’
Qui demande ‘m’aimes-tu, toi ?’


Tu voulais tellement m’entendre le dire ! Tu attendais une réponse après chacune de tes déclarations ; moi je te souriais et effleurais tes lèvres avec toute la tendresse dont j’étais capable. Une telle réponse me semblait plus forte que n’importe quels mots, mais tu les cherchais comme si eux seuls pouvaient te rassurer et te prouver de mes sentiments à ton égard.

Harry, si je ne te les jamais dit, c’est parce que je les ressentais trop.

J’ai toujours su qu’un tel moment viendrait. Où tu viendrais me trouver pour me dire que c’était fini, que tu voulais me protéger et ne pas avoir à t’inquiéter pour moi. Où tu voudrais te consacrer à ta tâche en sachant que je ne craignais rien. Si je ne te l’ai jamais dit, Harry, c’était pour te donner la force de faire ce que tu viens de faire. Garder entre nous la distance créée par ces trois petits mots non prononcés.

Crois-tu que tu aurais eu le courage de partir si je te l’avais dit ? Les choses sont plus simples ainsi…

Je me suis tût. Je l’ai fait pour toi.

Alors sache que… je
Sache-le
Sache que… je
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