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Le cadeau de Noël


Elle écarta un rideau et regarda les rues enneigées. Les voitures ne pouvaient plus passer, heureusement qu’elle avait obtenu son permis de transplaner l’année dernière ! Et elle ne se voyait vraiment pas marcher dans ce froid. Elle aimait la période de Noël mais pas le froid qui l’accompagnait. Il lui rappelait trop de mauvais souvenirs qu’elle aurait bien voulu bannir de sa mémoire à jamais.
Elle se retourna. Les autres ne tarderaient pas à arriver. Elle était impatiente de les voir. Cette année surtout était spéciale.
« A quoi tu penses ? » fit une voix dans son dos.

Elle ignora sa question et se contenta d’observer ce qui se passait encore à l’extérieur. Les passants marchaient à pas pressés tirant les enfants qui étaient beaucoup trop excités par la neige qu’il y avait sur leurs vêtements ou les flocons qui tombaient lentement sur leur visage. Elle sourit en voyant un petit garçon tomber par terre. Sa mère le releva et se débarrassa de la neige qui avait tâché le pantalon de son fils. Elle vit, au loin, une petite fille qui faisait un bonhomme de neige alors que sa mère était en train de parler avec une dame qu’elle avait arrêté, une femme du coin sans doute. Un homme sortit d’une boulangerie avec des petits croissants chauds dans les bras et se mit à courir en direction de sa voiture. La circulation n’était pas au top aujourd’hui, il y avait beaucoup trop de voitures et la neige ne faisait qu’empirer les choses. Lui et elle avaient eu raison de tout préparer en avance.

D’autres gens entraient et sortaient des boutiques qui étaient éclairés à l’occasion de Noël. Il y avait même des faux père Noël qui grimpaient sur les murs ou qui étaient sur les toits et même sur les fenêtres. Tout le monde était au rendez-vous. Tout le monde, sauf lui, évidemment.

- Tu n’as pas répondu à ma question. A quoi penses-tu ?

Elle décida enfin de se retourner pour le regarder.

- Tu en fais une drôle de tête en ce jour de Noël.

Elle lui fit un mince sourire avant de reprendre son observation.

Une vieille dame ferma boutique alors que son dernier client venait à peine de sortir. Il fallait qu’elle aussi se prépare à retrouver sa famille, tandis qu’elle, elle devait faire face à ses amis. Au loin, elle vit un homme encapuchonné et vêtu d’un grand blouson qui offrait des pains au chocolat à tous les enfants qu’il croisait. C’est avec une petite grimace ou parfois un petit sourire que les parents sortaient leur porte-monnaie.

- C’est beau, n’est-ce pas ?
Elle hocha de la tête.

- Tu devrais aller te préparer, ils ne vont pas tarder à arriver.

Elle laissa le rideau recouvrir le paysage tandis qu’elle se dirigeait vers sa chambre.

- Léna.

Elle se retourna à son appel.

- Mets la robe que je t’ai achetée.

Elle se contenta de fermer la porte de sa chambre.

Elle prit place devant son miroir et s’observa. Elle avait perdu toute beauté depuis qu’il était partit. Elle ne faisait plus vraiment attention à elle. Il était rare les fois où elle se faisait une beauté. Elle ne voulait plus plaire à personne. Elle ne pouvait plus plaire à personne de toute façon. Elle se demandait à chaque fois ce qu’elle faisait encore ici.

Elle soupira. Et pourtant Remus tenait à ce qu’elle soit heureuse. Elle aurait voulu lui dire qu’elle en avait marre qu’il se préoccupe d’elle, qu’il devrait aller voir ailleurs, essayer de consoler d’autres personnes mais il s’en fichait, il ne l’écoutait pas non plus. Il continuait de la conseiller, de la faire rire même s’il n’y arrivait pas toujours et lui faisait changer d’air. Remus ne faisait pas partie des aurors comme l’avaient été James, Lily et lui. Il n’avait jamais pu trouver de travail et Hélèna avait un petit boulot pour subvenir à ses besoins et à ceux de son ami.

Ce soir, ils avaient beaucoup d’invités. Comme il y a deux ans. Mais à ce moment-là, elle avait été heureuse. Heureuse de porter une belle robe que son fiancé lui avait achetée, heureuse d’être belle à ses yeux, heureuse de rire et de blaguer auprès des siens. Mais aujourd’hui, tout avait changé. L’année dernière, ils n’avaient pas jugé utile de faire la fête, ils avaient perdu trois êtres chers. Mais ce soir, tout le monde avait tenu à se retrouver comme dans le bon vieux temps. Même si trois les avaient quittés, enfin peut-être quatre. On ne pouvait pas dire qu’elle vivait vraiment. Il ne restait plus que Remus et elle. Peter aussi avait été tué … par lui. Elle n’arrivait pas à le croire. Ils étaient amis, non ? Pourquoi les avait-il trahi ? Pourquoi avoir fait une chose pareille ? Et maintenant, il était enfermé à Azkaban. Elle ne savait pas si elle pouvait s’en réjouir, mais de toute façon, on ne restait jamais longtemps vivant à Azkaban surtout quand les détraqueurs les surveillaient.

Elle rejeta cette pensée. Elle ne devrait plus songer à tout cela. Elle devrait se préparer car les autres allaient arriver et Remus l’attendait.

Elle alla prendre une bonne douche et s’habilla en vitesse. La robe que Remus lui avait achetée était de couleur jaune. Peut-être avait-il voulu qu’elle change de ses habituels pantalons noirs et bleus ? Pour faire plaisir à Remus, elle accepta de faire un effort sur sa coiffure.

Lorsqu’elle en sortit, elle chercha Remus. Il était en train de sortir les verres.

- Remus ?
Il se retourna et la détailla des pieds à la tête.

- Tu vois quand tu veux, tu y arrives. Tu veux bien m’aider à poser le tout sur la table ?

Elle n’était pas déçue qu’il ne lui fasse pas de compliments. Au fond, elle préférait que ce soit comme ça. Ils n’avaient pas besoin de ces compliments pour être bons amis et puis, ça ne servait à rien puisqu’elle allait s’énerver s’il le faisait.

Lorsque tout fut prêt, la première sonnerie retentit.

- Je vais ouvrir, dit Remus en se dirigeant vers la porte.
- Bonsoir Remus !!! s’exclamèrent avec joie Arthur et Molly Weasley.
Remus les invita à entrer.

Ils déposèrent manteaux, gants, écharpes et sacs et entrèrent dans la pièce où se trouvait Hélèna pour la prendre dans leur bras.

- Alors, besoin d’aide ? Demanda Molly. On dirait que tout est prêt. J’ai essayé de venir tôt pour vous donner un coup de main.
- Cela ne sera pas nécessaire, répondit Remus, j’ai tout préparé.
- J’ai hâte de voir ça !!

Hélèna leur servit un peu de champagne tandis que Remus tentait de rallumer la cheminée qui venait de s’éteindre.

- Il va falloir réparer cette vieille cheminée, elle ne fonctionne plus très bien.
- Laisse-moi voir ça, dit Arthur. Je m’y connais.
- Ne casse pas tout, lui lança Molly.

Tandis que les deux hommes s’occupaient de la cheminée, les deux femmes s’installèrent confortablement dans le salon.

- Alors, que devenez-vous Hélèna ? Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vues.
- Depuis la disparition de Vous-savez-qui.

Molly lui jeta un regard en biais. Elle n’avait pas encore digéré leur mort et la trahison de son fiancé.

- Vous savez, vous ne devriez pas vous laisser abattre par quelque chose dont vous n’êtes pas responsable. Vous devriez tout oublier.

Combien de fois les gens lui disaient cela ? Au début, cela l’avait énervée, maintenant, elle y était habituée.

- Tout est fini, maintenant Hélèna. Vous-Savez-Qui a disparu et il ne reviendra plus. La mort des Potter nous a tous vraiment attristés, je n’arrive moi-même pas encore à l’admettre, mais c’est la vie. Nous devons continuer. Nous ne pouvons pas nous arrêter de vivre parce qu’à cause de certaines personnes, d’autres ont perdu la vie.

Hélèna détourna la tête. Elle savait qu’il les avait trahis. Tous. C’était inimaginable. Au collège, il ne cessait de la traiter parce qu’elle avait été une Serpentard. Il l’avait haït à cause de son sang et l’avait méprisé parce qu’elle avait des parents mangemorts. Et quelques années plus tard, il devenait l’espion du seigneur des ténèbres et trahissait son meilleur ami et sa femme. Se pouvaient-ils que tout ce qui s’était passé au collège n’était qu’un jeu ? Du début à la fin ? Son amitié avec James Potter ? Son amour pour elle ? La joie qui s’était peinte sur son visage lorsqu’il avait appris que James et Lily comptaient se marier ? Savoir qu’il était le témoin ? Tout ça… tout ça, qu’est-ce que c’était finalement ? Pourquoi avait-il fait cela ? Peu après la chute du seigneur des ténèbres, il avait supprimé la vie de son deuxième meilleur ami Peter Pettigrow ainsi qu’une bonne dizaine de moldus. Il ne restait de ces maraudeurs que Remus Lupin qui avait vraiment souffert de la perte de ses deux amis et la trahison de celui qu’il respectait le plus. Cela lui avait fait un choc.

Pendant un an, il n’avait cessé de dire qu’il ne fallait pas faire confiance à Remus, le traitant d’espion de Celui-dont-on-ne-prononce-plus-le-nom alors qu’en réalité, c’était lui.

A elle aussi, cela lui avait fait mal. Elle l’avait aimé et était prête à tout faire pour lui. Mais lui, il s’en fichait royalement. Elle aurait dû garder sa première impression qu’elle avait de lui. C’était un traître, et il ne resterait qu’un traître de toute façon. Il se foutait pas mal de ce que les autres pensaient. Il se fichait royalement de l’amour que les gens lui portaient. Tout cela n’était qu’un plan. Un plan pour avoir de la puissance.

Elle l’avait détesté. Elle aurait dû continuer de le détester. Pourquoi n’avait-elle pas résisté ? Pourquoi est-ce que le bonheur lui avait-il tourné le dos ? Qu’avait-elle fait de mal ?

- Hélèna, vous ne devriez plus penser à tout cela. Ce n’est que du passé maintenant. Je sais que c’est parfois difficile de l’oublier, mais vous ne pouvez pas vous retenir d’avancer.

Elle avait raison. Molly savait ce qu’elle disait et c’était pour son bien à elle qu’elle disait cela. Tout le monde n’avait pas supporté la perte des Potter et de Pettigrow, la trahison de…lui et l’hospitalisation des Longdubat. Mais les gens n’avaient pas cessé de vivre. Elle venait de le voir par la fenêtre, non ? Les gens continuaient de marcher, d’aller dans les boutiques, de sourire ou de rire, de parler…

- Nous devrions remettre cela à plus tard, suggéra Remus.

Quelques secondes plus tard, ils les rejoignaient.

- De quoi parliez-vous ?
- Du bon vieux temps, répondit Molly.

Un silence régna dans la pièce. Personne n’osa rappeler un souvenir, de peur que la soirée ne commence mal.

La sonnerie retentit au grand soulagement de tout le monde.

- J’y vais.

Remus ne comptait pas y aller. Il savait que cela ferait du bien à Hélèna de sortir de cette étouffante pièce qui commençait à la rappeler vers le passé.

A peine eut-elle ouvert la porte, que son sourire s’élargit en voyant Eliana.

- Je…
- Je suis là!!!
Hélèna la prit dans ses bras tout en la remerciant d’être venue.

- Bon, où est Remus ? J’ai deux mots à lui dire !!!
Hélèna lui indiqua où il se trouvait tandis qu’une autre personne suivait Eliana. Il s’agissait de Leïla Wilkes qui avait été une très bonne amie de Lily.
Hélèna ferma la porte et entra dans le salon. Tout le monde était debout et riait aux éclats. Elle alla chercher d’autres verres pour les deux nouvelles venues tandis que de la cuisine leurs voix lui parvint aux oreilles.

- Remus Lupin, s’énerva Eliana, tu as oublié quelque chose, je crois ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles, Eliana.
- Aurais-tu oublié que TU devais venir nous chercher.

Hélèna se mit à rire toute seule dans la cuisine en entendant ça. Remus était doué pour oublier ce qu’il devait faire.

Arthur qui se mit à rire demanda plus amples explications à Eliana.

- C’est simple, lorsqu’il était venu nous voir pour le cadeau d’Hélèna, il m’a…

Un petit silence survint alors dans la maison. Eliana en avait peut-être trop dit. Mais Hélèna ne faisait plus un geste. Un cadeau pour elle ? De la part de Remus ? Mais elle lui avait pourtant dit qu’elle ne voulait rien !!

Ils s’étaient mis d’accords, non ? Au début, fêter Noël ne lui disait rien. Il l’avait supplié, elle avait accepté à condition qu’il ne lui offre pas de cadeaux parce que tout cela ne lui plaisait plus. Les cadeaux de Noël qu’elle avait reçu de celui qu’elle avait aimé, il y a deux ans, avaient été les plus beaux. Elle n’en voulait plus, depuis qu’elle connaissait son horrible vérité. Elle ne voulait plus s’attacher à personne. Mais c’était stupide, n’est-ce pas pour un simple cadeau de Noël ? Parce que justement sa liaison avec lui avait commencé par un simple cadeau de Noël. Alors maintenant des cadeaux de Noël, elle n’en voulait plus. Remus le savait mieux que quiconque. Que cela vienne de quelqu’un d’autre, cela ne la gênerait sûrement pas, mais de Remus ? Pourquoi ne la comprenait-il pas ?

- Nous lui avions dit que cela ne sert à rien, nous connaissons le chemin, reprit la voix de Eliana, mais il a insisté pour venir. Et aujourd’hui, Monsieur nous a oubliés !!!
- Ce n’est pas ça Eliana, mais je devais préparer le repas. Je ne pouvais pas tout laisser à Hélèna.
- Remus, où as-tu posé les bougies ? demanda alors Leïla. Nous allons en avoir besoin.
- Je ne sais pas. Demande à Hélèna, c’est elle qui a dû les ranger quelque part.

Retrouvés seuls face à la mort de leurs amis et la trahison de l’un d’eux, Remus et Hélèna avaient comme été obligés de vivre ensemble. Ils n’arrivaient plus à vivre seuls parce qu’ils ne cessaient de repenser au passé. Ils avaient alors décidé de vivre dans la vieille maison de Remus. Maintenant, elle pouvait la considérer comme la sienne vu qu’elle ne comptait pas partir.

Quelques secondes après, Leïla vint lui demander où se trouvaient les bougies. Hélèna lui indiqua l’étagère où elles étaient visibles et Leïla les prit.

Respirant un bon coup, Hélèna revint dans le salon avec d’autres verres. La petite table du salon était déjà remplie d’apéritifs que Remus avait dû apporter, de la cuisine ? Elle ne l’avait pourtant pas sentit venir ?

- On est combien ce soir ? demanda la voix claironnante de Leïla.
- Je ne sais pas. C’est Remus qui a envoyé les invitations, répondit Hélèna.
- Il ne manque plus grand monde, lança Remus à Leïla.
- Pour ma part, je sais que Laurenne devrait venir, ajouta Eliana.

Hélèna se figea.

« Laurenne ? Laurenne allait venir à la maison ? Mais Remus ne l’avait même pas informé. »

Personne n’osa prononcer le moindre mot. Laurenne avait été très attristée par la mort de Peter, elle l’aimait bien, ils avaient été de bons amis voir même plus. Lorsqu’elle avait appris sa mort, elle n’avait voulu voir personne. Comment pourrait-elle juste la regarder après ce que son fiancé avait fait ?

Elle secoua la tête alors que Leïla changeait maintenant de sujet.

- Comment ça se passe au ministère ?
- Oh, il n’y a plus beaucoup de travail, les informa Arthur. Il est vrai qu’au début de l’année, nous avions eu beaucoup à faire entre attraper les mangemorts et les envoyer à Azkaban, maintenant cela va un peu mieux.

Arthur continua ainsi à leur expliquer l’ambiance qu’il y avait au sein du ministère.

Quelques minutes plus tard, de nouveau la sonnerie retentit.

- Ce doit être Laurenne, dit alors Remus en se levant.

Quelques secondes plus tard, Laurenne entra dans la pièce un sourire aux lèvres. Tous allèrent la saluer tandis qu’Hélèna restait en retrait.

Remus disparut dans la cuisine avec Eliane alors que Laurenne s’approchait de Hélèna.

- Ca va ?

Elle hocha de la tête.

Il n’y avait plus grand chose à dire. Hélèna s’en voulait que Peter ne soit plus là à cause de lui. Et c’était Laurenne qui en payait les frais maintenant.

Laurenne fit non de la tête parce que Hélèna s’apprêtait à dire quelque chose.

- Oublie.

« Oublier ». C’était le mot qu’avaient tous les gens à la bouche. Le conseil que tout le monde lui donnait. Etait-ce à ce point facile d’oublier ?

Saurait t-elle oublier un jour tout ce qui s’était passé ?

***

Ils étaient maintenant tous à table et mangeaient avec délice le repas préparé par Remus aidé d’Hélèna.

Dinde rôtie, saucisses grillées, sauces onctueuses se trouvaient sur la table avec du bon vin.

- Remus, je ne savais pas que tu étais un expert en cuisine.
- Ben, je ne fais rien de mes journées et comme la cuisine est quelque chose qui ne m’est pas interdit, ben je m’en occupe.

Hélèna sourit. Remus avait une vie assez difficile, à cause de son « problème de fourrure » comme aimait bien le dire James, Remus ne pouvait pas avoir un travail fixe. Et surtout pas au ministère. C’était désolant.

Au fur et à mesure que la bouteille de vin se terminait, l’ambiance devenait de plus en plus agréable. Remus se mettait à rire racontant quelques petites anecdotes de Poudlard. C’était tellement marrant que tout le monde se mettait à rire.

Leurs perpétuelles blagues, leurs petits soucis … tout cela revenait en mémoire. Il avait sans doute trop enfoncé ses souvenirs au fond de lui et maintenant qu’il se lâchait, tout lui revenait nettement en tête.

- Les Serpentards étaient toujours là pour dérouter nos plans, dit-il enfin.
- Je suis désolée, mais vous en faisiez autant, répliqua Hélèna.
- Non Hélèna, tu te trompes. Toi, tu aimais fourrer ton nez dans nos affaires. On avait beau te dire que tu ne nous intéressais pas, tu revenais quand même.
- Ce n’étaient pas pour vos beaux yeux. D’ailleurs vous étiez horrible tous les quatre.
- Ca c’est parce que tu étais trop jalouse.
- Remus, tu ne sais même pas ce que tu dis, dit-elle avec un sourire. Et puis en parlant de jalousie, je parie que Monsieur ne l’a jamais été.
- Parfaitement.
- Ca m’étonnerait !! Quand tu vois que tes deux amis sont courtisés par la plupart des filles, on devient forcément jaloux.
- Pas du tout, très chère.
- A moins que les filles ne t’intéressent pas et là c’est une autre histoire.

Remus éclata d’un rire franc et bientôt les autres l’imitèrent.

Lorsque les autres virent Laurenne se mettre aussi à rire cela rendit Hélèna joyeuse de voir que finalement, ça se passait assez bien.

- Tu ne changeras donc jamais Hélèna, répondit alors Remus.
- Pourquoi devrais-je changer ?

Il haussa les épaules.

C’est en mangeant et en riant que le repas prit fin.

***

Ca avait été une soirée formidable aux yeux d’Hélèna. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas passé un bon moment comme celui-là.

- Moi je reste ici cette nuit, dit alors Leïla, je ne me sens pas capable de rentrer.

Hélèna la regarda avec un sourire. Finalement tout se passait bien.

Elle sentit alors un regard et tourna la tête vers le propriétaire du visage. Remus l’observait.

- Ca ne va pas ?
- Si.

***

Le reste de la soirée se passa dans la bonne humeur jusqu’à ce que minuit sonne.

- Joyeux Noël !!!

Eliane alla embrasser toutes les personnes présentent pour leur souhaiter un joyeux Noël. Leïla ne perdit pas de temps et la suivit. Hélèna et Laurenne en firent de même.

Lorsque Hélèna s’approcha de Remus pour le lui souhaiter, il la prit dans ses bras et la serra contre lui.

- Joyeux Noël, murmura-t-il à son oreille.
- Joyeux Noël, répondit-elle en restant dans ses bras.

Noël ? Durant des années, c’était dans les bras d’un autre qu’elle allait. Aujourd’hui, tout était différent. Et pourtant, elle s’y sentait bien, et elle voulait aussi le repousser mais elle ne se sentait pas capable parce qu’elle se sentait vraiment seule.

Elle se serra contre lui et quelques larmes perlèrent sur ses joues.

- Je ne veux pas… Je ne veux pas que tu me quittes aussi, souffla t-elle. Je ne voudrais pas que tu t’en ailles.
- Je ne te quitterai pas, promit-il.

Il caressa longuement ses cheveux.

Tout avait changé finalement. Elle ne savait pas si ce qu’elle faisait était bien ou mal mais son cerveau ne réfléchissait plus. Elle se sentait bien, elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance mais elle décida de prendre le risque … une dernière fois.

Un cadeau… Son cadeau… ce n’était pas le cadeau d’une personne, c’était le cadeau de Noël.

C’était peut-être ce qu’on appelait la magie de Noël.

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Il est inutile je pense de préciser qui est ce "il", ben il s'agit de Sirius. Vous avez compris qu'Hélèna refuse de prononcer son prénom.