Harry Potter et la Menace Moldue by Ginny78
Summary: Harry Potter et la Menace Moldue
SPOILER TOME 7 !

Cette fic a lieu 19 ans après la chute de Voldemort. Alors que nos trois héros mènent une vie calme et paisible, voilà qu'une menace des plus surprenantes apparait à l'horizon: les moldus passent à l'attaque.
Le trio va donc devoir reprendre du service afin de faire face à ces ennemis inatendus.

* Qui a dit qu'ils étaient trop vieux pour ce genre de choses ? Que celui qui a dit ça se désigne tout de suite ! Aheum, excusez-moi je vous laisse continuer ... *

Note Modération : Ne sélectionne pas tous les personnages de ta fanfiction, le maximum est de 4.
Categories: Après Poudlard, "19 ans plus tard", Hinny (Harry/Ginny) Characters: Aucun
Genres: Aventure/Action, Comédie/Humour
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 16 Completed: Non Word count: 32813 Read: 17529 Published: 12/01/2008 Updated: 12/05/2008

1. Chapitre 1: 19 ans plus tard by Ginny78

2. Chapitre 2: Nouveau mariage by Ginny78

3. Chapitre 3: Là où tout commence by Ginny78

4. Chapitre 4: Une rencontre inatendue by Ginny78

5. Chapitre 5: Nouvel arrivant by Ginny78

6. Chapitre 6: Espionnage by Ginny78

7. Chapitre 7: Un nouveau départ by Ginny78

8. Chapitre 8: Filature by Ginny78

9. Chapitre 9: Jenna Cooper by Ginny78

10. Chapitre 10: Echec et mat by Ginny78

11. Chapitre 11: Nouvelle baguette by Ginny78

12. Chapitre 12: Les deux frères by Ginny78

13. Chapitre 13: La bombe humaine by Ginny78

14. Chapitre 14: Quand le passé refait surface by Ginny78

15. Chapitre 15: Un cours spécial by Ginny78

16. Chapitre 16: Dispute et Départs by Ginny78

Chapitre 1: 19 ans plus tard by Ginny78
Author's Notes:
Bienvenue sur ma toute première fic j'espères qu'elle vous plaira ! ^^
Il était là, regardant le train quitter le quai.

Il y a jour pour jour 25 ans, il était à l'intérieur, âgé de 11 ans et enthousiaste à l'idée d'apprendre la magie.

Comme il regrettait ce temps ... C'était l'époque ou ses soucis n'avait jamais commencés ... Du moins il n'avait pas encore conscience de leur existence. Sirius était encore vie bien qu'il ne le connaissait pas encore ainsi que les nombreux êtres chers qu'il avait perdus au cours de ces 7 années. Il se remit à penser à tous ces évènements tragiques qui lui étaient arrivés durant son adolescence, si bien qu'il ne vit ni le train partir ni les nombreux parents qui étaient venus accompagner leurs enfants.


Quelques parents avant de partir ne purent s'empêcher de regarder le célèbre Harry Potter avec curiosité, car c'était bien lui, l'Elu qui était debout là, sur ce quai. La vapeur s'était déjà dissipée depuis presque 1h et la voie 9 3/4 s'était vidée de son habituel brouhaha de début d'année, pourtant il était encore là, perdu dans ses pensées.
Soudain, il sortit sa baguette, quelqu'un l'espionnait !

Mais il l'abaissa bien vite, ce n'était que Ted.


- Harry ! S'écria Ginny, Tu lui as fait peur !

- Ce n'est rien, répondit Ted, l'air soucieux. Mais ... Harry, est-ce que je pourrais te parler ... En privé. Dit-il en se tournant vers Ginny.

- D'accord, je m'en vais, s'offusqua Ginny .

- Oui ? lui demanda Harry.

- J'ai eu une vision ... Un danger menace le monde des sorciers ... Je ne peux pas t'en dire plus. Mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas un retour de Voldemort, ni de ses mangemorts.

- Depuis quand as-tu des visions ? interrogea-t-il à moitié amusé à moitié surpris.

- Depuis quelque temps, et franchement , je n'aime pas ça.

- Et que prédis ta vision ?

- Je ne peux pas te le dire, tout ce que je sais, c'est qu'il faut protéger absolument protéger le chaudron baveur des moldus.


Soudain tout s'effaça et Harry se réveilla en sursaut dans son lit. Il regarda autour de lui, s'attendant à voir apparaître Ted, ou à entendre le sifflement du Poudlard Express, mais seule la respiration de Ginny brisait régulièrement le silence qui régnait dans la chambre. Tout ceci n'était donc qu'un rêve ? De nombreuses questions se succédaient dans son esprit, il n'avait plus fait ce genre de rêves depuis bien longtemps ... Depuis 19 ans.

Mais avant qu'il n'ait pu essayer de répondre aux questions qu'ils se posait, Ginny commença à remuer dans son lit et après quelques instants, elle ouvrit les yeux. Elle observa Harry avec inquiétude, mais celui-ci s'empressa de redonner des traits sereins à son visage. Il ne voulait pas l'inquiéter pour rien, ce n'était sans doute qu'un rêve, rien de plus ! Il répondit à sa question muette par un sourire qu'il tenta de faire le plus apaisant possible et la jeune femme n'insista pas davantage. Elle se leva pour aller préparer le petit-déjeuner et laissa son mari seul à remuer de sombres pensées. La maison était bien tranquille ce jour-là, sans doute parce qu'ils avaient déposé Lily chez Ron et Hermione le jour précédent. Les enfants s'entendaient en effet très bien et il arrivait régulièrement qu'ils restent à dormir dans l'une des deux maisons.
Pour se rassurer, Harry décida qu'il irait rendre une petite visite à Ted, afin d'être sur que tout ceci n'était bien qu'un rêve. En attendant, il se dit qu'il valait mieux qu'il se dépêche de descendre avant que Ginny ne vienne le chercher !


Après un copieux petit-déjeuner, Harry se prépara pour aller au travail. En tant que directeur du bureau des aurors, il avait put relier sa maison au réseau de cheminées du ministère. Il vérifia qu'il n'avait rien oublié et se plaça devant la cheminée. Il fit un signe à Ginny qui s'apprêtait elle aussi à quitter la maison et jeta une poudre verte étincelante dans l'âtre. Aussitôt des flammes surgirent de la cheminée et Harry entra dans celle-ci. Si un moldu avait regardé par l'une des fenêtres du 12 Square Grimmaurd, il aurait eut la surprise de voir un jeune homme debout dans une cheminée en flammes, puis de voir ce même jeune homme commencer à tourner sur lui-même puis finalement disparaître. Mais bien evidemment, aucun moldu ne regarda par cette fenêtre et aucun moldu n'aurait put regarder par cette fenêtre de toute manière car le 12 Square Grimmaurd était protégé par de très puissants sortilèges. Harry avait hérité de cette maison de son parrain, et Ginny et lui avaient décidé après quelques rénovations d'y habiter. Mais l'ancienne maison de la famille Black avait bien changé depuis qu'elle était habitée par les Potter. L'édifice avait perdu son aspect lugubre et miteux pour laisser place à une charmante maison. Les têtes réduites des anciens elfes de maison de la famille Black avaient été retirées de leur emplacement ainsi que le porte-parapluie en forme de jambe de Troll que Tonks ne cessait de heurter. Mais certains éléments étaient restés comme la photo des quatre maraudeurs dans l'ancienne chambre de Sirius. Et après hésitation, Harry avait fini par retirer les photos des moldues en bikini (en réalité Ginny lui avait un peu ... Forcé la main). Kreattur lui était toujours fidèle au poste, et malgré les nouvelles lois instaurées par Hermione au sujet des elfes de maison, il avait tenu à continuer à vivre dans la maison de ses maitres.

Lorsqu'il arriva au ministère de la magie, Harry fut salué par de nombreux membres du ministère dont il ne connaissait parfois pas le nom. Il traversa rapidement l'atrium et attendit devant l'ascenceur qu'il connaissait si bien. Il se souvenait encore de la première fois où il y était entré avec Mr Weasley, le jour où il devait passer devant le Magenmagot, puis lorsque Hermione, Ron, Ginny, Luna,Neville et lui étaient venus au ministère pour sauver Sirius d'un danger qu'il ne courait pas. A cette pensée, le coeur d'Harry se serra, il était responsable de sa mort, et malgré les années, à chaque fois qu'il y repensait, il sentait encore le poids du remord. Alors qu'il repensait au jour où il était entré dans cette ascenceur avant d'être nommé Chef du bureau des aurors, il entendit un bref toussotement et se rendit compte que l'ascenceur était arrivé. Il leva la tête et aperçut Ron Weasley qui lui souriait.

- Tu comptes rentrer un jour ou bien ? lui demanda celui-ci.
- Oh tu sais, je crois que je vais rentrer. répondit-il sur un ton sarcastique.

Il serra la main de son ami et entra dans l'ascenceur. Des avions en papier étaient suspendus dans les airs, contenant des messages que s'envoyaient les membres des différents départements.
Harry observa Ron quelques instants, il n'avait pas beaucoup changé en 19 ans, à pars qu'il avait encore beaucoup grandi. Harry et Ron travaillaient ensemble au département des aurors, bien que Ron avait travaillé quelques temps avec George, dans son magasin de farces et attrapes. Il ne s'était jamais vraiment remis de la mort de Fred et Ron avait estimé qu'il valait mieux qu'il rester avec lui quelques temps.
L'ascenceur s'arrêta et l'habituelle voix féminine annonça: '6e étage: Département des transports magiques, Régie autonome des transports par cheminée, Service de régulation des balais, Office des Portoloins , Centre d'essai de transplanage.' Deux personnes entrèrent dans l'ascenseur en saluant Ron et Harry.

- J'ai laissé les enfants chez maman ce matin, elle était enchantée de les avoir. Au fait, elle m'a dit de te faire savoir que tu ne nourissais pas assez Lily. dit Ron amusé.
- Ah, il faudra que j'en parle à Ginny. Au fait, j'aimerais te parler de quelque chose ...

Mais il fut interrompu par l'arrêt de l'ascenceur et la voix leur annonçant: '5e étage: Département de la coopération magique internationale, Organisation internationale du commerce magique, Bureau international des lois magiques, Confédération internationale des sorciers, section britannique.'

Les trois sorciers qui étaient entrés quelques instants avant sortirent pour laisser place à un jeune homme au visage fin et pâle. Ses yeux gris se posèrent sur Harry puis sur Ron.

- Bonjour Drago. dit Harry en lui serrant la main et Ron fit de même.
- Bonjour.

Leurs relations depuis l'époque de Poudlard s'étaient un peu améliorées, mais Ron avait toujours un peu de mal à se faire à l'idée que Drago Malefoy n'était pas seulement une petite fouine sauteuse. Un silence pesant s'installa jusqu'à ce qu'ils atteignent l'étage suivant et que Drago sorte. Pendant un instant, Harry crut que Ron allait dire quelque chose, mais apparemment il se retint.
Enfin, ils arrivèrent au deuxième étage et sortirent de l'ascenseur. 'Département de la justice magique, Service des usages abusifs de la magie, Quartier général des Aurors, Services administratifs du Magenmagot' leur annonça la voix tandis qu'ils s'éloignaient.

Depuis la disparition de Voldemort, les mangemorts avaient pour la plupart tous été envoyés à Azkaban, sauf les Malefoy qui avaient été épargnés puisque Narcissa avait sauvé la vie d'Harry. Le métier d'auror était donc un métier qui plaisait particulièrement à Ron qui avait toujours un oreiller sous son bureau, au cas où il aurait envie de faire un somme après le déjeuner. Mais tout ceci n'était pas au goût d'Hermione qui considérait que les jeunes hommes n'avaient pas été désignés comme aurors pour se reposer toute la journée. Ron devait donc en rentrant s'occuper de la plupart des tâches ménagères pour rattraper le travail qu'il ne faisait pas au ministère (selon Hermione). 'Elle me prend pour un elfe de maison !' ne cessait-il de s'indigner mais pour toute réponse, Harry le gratifiait d'un sourire de vainqueur qui signifiait que lui n'avait pas à éplucher des pommes de terre en rentrant chez lui.
N'ayant rien à faire d'autre que d'attendre que les forces du mal se manifestent (ce qui était rarement arrivé durant ces 19 années) Harry songeait à raconter son rêve à Ron mais celui-ci était très occupé à essayer de rendre son oreiller plus moelleux. Tout à coup, la porte du bureau s'ouvrit à la volée.

- RONALD BILIUS WEASLEY !

Ron fut pris au dépourvu par le cri d'Hermione et tomba brutalement de sa chaise. Il essaya de camoufler discrètement son oreiller sous le bureau d'Harry, mais il était trop tard. Il jeta un regard désespéré à celui-ci qui à l'arrivée d'Hermione avait précipitamment prit une brochure concernant la meilleure façon se protéger des inferis et faisait semblant de la lire avec intérêt.

- Harry, tu la tiens à l'envers, dit-elle à l'attention du jeune homme.
- Hein ? Ah oui ! C'est ... Une technique que Luna m'a apprise, elle dit que si on lit cette brochure à l'envers, on ...
- Ne te fatigues pas pour rien.

Ron avait profité de ce laps de temps pour cacher l'oreiller sous une vielle table sur laquelle était entreposée d'anciens scrutoscopes quand celle-ci s'écroula sous le poids du gros oreiller que Ron avait rembourré avec des plumes.
Conscient qu'il avait été démasqué, il prit l'attitude d'un enfant qu'on prend sur le fait et n'osa pas regarder sa femme.
Hermione regarda Harry puis Ron et poussa un long soupir.

- Vous êtes incorrigibles.

Ron qui crut pendant un instant que l'affaire était réglée s'apprêtait à se relever quand il croisa soudain le regard accusateur d'Hermione.

- On règlera ça à la maison. dit-elle sur un ton qui n'admettait pas de répliques. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas venue pour ça.
Chapitre 2: Nouveau mariage by Ginny78
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Ron sur un ton enjoué. Il essayait, Harry le savait, de se faire pardonner pour ce qui venait de se passer. Tout en parlant, Ron s'était relevé et avait sorti sa baguette de sa poche.

Reparo !
Le vieux meuble se répara tout seul, on aurait dit qu'il était neuf.

- En fait ... commença Hermione.

- Je pense qu'on devrait changer ce meuble, tu ne trouves pas Harry ? dit Ron qui examinait la table depuis quelques instants et ne s'était pas rendu compte qu'Hermione avait commencé à parler. Elle toussa brièvement et il leva la tête vers elle, affichant un regard interrogateur.

- Ce que j'essayais de dire, à moins que le renouvellement des meubles de cette pièce ne soit plus important, c'est que Ted et Victoire vont se marier !

- Ils ont fixé une date ? interrogea Harry.

- Non pas encore, mais ça ne saurait tarder. répondit-elle. Je trouve ça fantastique ! Voyant le peu d'enthousiasme que démontraient les deux garçons suite à cette nouvelle elle poussa un nouveau soupir et referma brutalement la porte.

- Eh bah dis donc, pauvre vieux. dit Harry à l'adresse de Ron. Mais celui-ci avait à nouveau focalisé son attention sur la vieille table qu'il venait de réparer. Il leva alors la tête et regarda Harry droit dans les yeux.

- J'ai entendu des moldus parler d'un fabricant de meubles appelé 'Iquéa', tu connais ? demanda-t-il à Harry le plus sérieusement du monde.

Ron lui avait posé cette question d'une façon si étrange qu'Harry ne put s'empêcher d'éclater de rire. Il rit tellement longtemps qu'il en avait les larmes aux yeux. Il espéra qu'Hermione n'allait pas à nouveau entrer dans la pièce.
Le reste de la journée ne fut par marqué par d'autres éléments particuliers, à pars le fait que Ron s'était mis à travailler, ce qui était pour le moins surprenant.
Harry avait abandonné l'idée de parler de son rêve à Ron, puisque décidément il ne cessait d'être interrompu. Il finit par se convaincre que ce n'était bien qu'un rêve et consacra son temps à expliquer à Ron ce qu'était 'IKEA'.

Après cette rude matinée, (le moment le plus difficile et qui captiva toute l'attention d'Harry fut celui où Ron du choisir le sandwich qu'il prendrait ... Thon-Mayonnaise ou Poulet-Crudités ? Décidément, il était bien difficile de choisir ! Mais il opta finalement pour un sandwich au rosbif qui lui paraissait tout à fait convenable) Harry décida de passer à l'appartement de Ted pendant la pause déjeuner où il espérait obtenir les réponses qui le tourmentaient.
Ron et lui prirent donc l'ascenceur et sortirent à l'extérieur du ministère. Harry accompagna celui-ci jusqu'à sa voiture.

- Papa m'a proposé d'essayer de la faire voler, confia-t-il à Harry et un sourire rêveur se dessina sur son visage en repensant à leur escapade en Ford Anglia volante, de nombreuses années auparavant.

Harry lui avait décidé de se rendre chez son neveu par le métro, bien qu'il aurait aimé s'y rendre en balai, il songea qu'il serait plus discret ainsi. Comme à son habitude, le métro est surpeuplé de moldus stressés attendant le train qui les ramènerait chez eux après cette longue matinée de travail. Le jeune homme crut reconnaître Percy Weasley qui discutait avec un grand homme au front dégarni et à la mine fatiguée. Les deux hommes passaient difficilement inaperçus à cause des étranges vêtements qu'ils portaient. Ils avaient apparemment tenté de s'habiller comme des moldus ce qui était plutôt raté. Percy portait une grande salopette bleu ciel et un bonnet de laine vert, et le vieil homme qui n'était autre qu'Arthur Weasley portait un chapeau de paille et un kilt écossais. Les moldus les observaient avec curiosité, se demandant s'ils étaient là pour une animation quelconque ou bien s'ils se rendaient à un carnaval. Percy s'arrêta soudain de parler et fit un signe à son père, celui-ci se tourna alors et adressa un grand sourire à Harry. Celui-ci lui rendit son sourire et rejoignit les deux hommes.

- Tiens, Harry ! Je parlais justement à papa du nouveau livre de Gary Choufleur au sujet de la meilleure façon de lutter contre les Botrucs ... Mais il n'eût pas le temps de continuer car au grand soulagement d'Harry, Mr Weasley venait de l'interrompre.

- Harry ! Molly te passe le bonjour, elle a hâte de vous avoir à dîner toi et Ginny. Tu es au courant au sujet de Ted et Victoire ?

- Oui, Hermione m'en a parlé, c'est fantastique ! s'exclama-t-il.

- Molly et Fleur ont déjà commencé les préparatifs et les Delacour sont en route, ils tiennent à participer cette fois-ci. Fleur a dit à Molly qu'elle n'était pas obligée de faire tout ça, mais tu la connais elle tient à s'en occuper ! Je t'enverrai un hibou pour te donner la date, continua-t-il.

- Regardez ça ! rugit soudain Percy.

Les passants les plus proches s'enfuirent en courant, craignant d'être contaminés par une quelconque épidémie. Les autres prirent soin de rester à l'écart de ces énergumènes, craignant une réaction inattendue de l'une de ces trois étranges personnes.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Harry essayant de se faire le plus discret possible. Il emmena les deux Weasley un peu à l'écart des moldus afin de ne pas continuer à attirer l'attention.

- Un moldu a été trouvé sur le chemin de Traverse ! s'exclama Percy. On l'a trouvé au magasin de vente d'accessoires de Quidditch, il croyait qu'il s'était perdu dans une sorte de fête fourraine ? C'est comme ça qu'on appelle ça ? En tout cas, il a vite été repéré et on a envoyé des gens du ministère pour lui effacer la mémoire. Je ne comprends pas comment cela a pu arriver.

Harry et Mr Weasley restèrent sans voix. Comment était-ce possible ? Comment un moldu avait-il pu pénétrer sur le chemin de Traverse ? Seul les sorciers savaient comment actionner les briques afin d'ouvrir le passage ... A moins qu'un sorcier l'ai aidé à entrer ?
Mais avant qu'un des deux ait pu dire quoi que ce soit, Percy regarda sa montre et poussa une exclamation.

- Je vais être en retard au travail ! J'ai beaucoup de documents à trier cet après-midi ! Je vous laisse, à bientôt.

Il serra la main de son père et d'Harry puis prit les escaliers menant à la sortie de la gare.

- C'est étrange qu'un moldu ait réussi à aller sur le chemin de Traverse, non ? Bien sur, ce n'est pas très difficile d'y pénétrer, mais comment un moldu aurait-il connu le système des briques ? Et pourquoi Tom n'a rien remarqué ? Bizarre. dit Mr Weasley à mi-voix, plus pour lui-même que pour Harry. J'en parlerai avec Kingsley au bureau. Quoi qu'il en soit, je ne pense pas que ça se reproduira !
Bon, je vais te laisser Harry, il y a encore un problème avec des toilettes régurgitantes ... 19 ans que ça dure ... marmonna-t-il en s'éloignant.

Tout en attendant son train, Harry repensa à la discussion qu'il venait d'avoir. Un moldu sur le chemin de Traverse, vraiment c'était surprenant, il se demanda ce qu'il avait bien pu penser en voyant des personnes voler sur des balais que les moldus utilisent habituellement pour nettoyer le sol.
Enfin, le train arriva et Harry se glissa à l'intérieur derrière une jeune femme occupée à lire un journal. Il alla s'asseoir en face d'un jeune garçon qui était assis près de sa mère. Il observa Harry avec intêret et celui-ci se demanda s'il n'était pas lui aussi vêtu d'une salopette. Mais en vérifiant, il s'aperçut que non et ne comprenant pas pourquoi il était ainsi observé, il préféra détourner le regard. Enfin, les portes du wagon se refermèrent et le train démarra. Il jeta un coup d'oeil à la vieille montre bosselée qui avait appartenu à Fabian Prewett et s'aperçut qu'il lui restait encore beaucoup de temps avant de retourner au travail. Teddy Lupin habitait assez loin et sans s'en rendre compte et sans raison apparente, Harry finit par s'endormir.
Il était à Poudlard, dans la salle de divination. La salle était comme à son habitude remplie d'une étrange odeur de Xéres et Harry se rendit compte qu'il était assis dans un des nombreux et moelleux poufs de qui étaient disposés à l'intérieur. En entendant un bruit de pas derrière lui, il se releva brusquement, manquant de faire tomber une tasse bleu posée près de lui sur une petite table. Il regarda à l'intérieur par curiosité et crut voir pendant un instant un grand chien noir.

- Mon pauvre chéri ! Le sinistros est sur vous ! s'exclama une voix douce et embrumée.

Il fut surpris de voir une silhouette familière penchée par dessus son épaule, observant le contenu de la tasse. Elle portait de grandes lunettes aux verres épais grossissent ses yeux, la faisant ressembler à un insecte. Elle avait autour de son cou un châle vaporeux orné de paillettes et à ses bras une grande quantité de chaînes et de perles, et de nombreux bracelets et bagues.

- P...Professeur Trelawney ?

Mais il poussa soudain un cri d'effroi. Ce n'était pas son ancien professeur de divination qui se tenait devant lui. Un homme venait d'apparaître à l'emplacement où quelques instants auparavant se tenait Sibylle Trelawnay. Il avait de grands yeux rouges, aux pupilles verticales, comme celles d'un chat. Il était chauve et son visage était plus livide qu'une tête de mort et un nez plat, avec deux fentes en guise de narines, à la manière des serpents. Il éclata d'un rire aigu et effroyable.
Soudain, Harry se réveilla en sursaut. Il était couvert de sueur. Le petit garçon et la jeune femme assise à côté de lui le regardaient d'un air inquiet et effrayé. Il se demanda s'il avait parlé dans son sommeil. Dés que le wagon s'arrêta, il s'empressa d'en sortir. Il n'était plus très loin de chez Ted à présent et décida de faire le reste du chemin à pied. L'air vivifiant lui fit le plus grand bien après le temps qu'il avait passé dans le métro bondé. S'efforçant de chasser le visage de Lord Voldemort de son esprit, il arriva enfin à l'appartement du fils de Tonks et de Lupin.
Chapitre 3: Là où tout commence by Ginny78
Author's Notes:
Ce chapitre est plus court que les précédents mais introduit un (voire deux) nouveaux personnages ^^
Harry sonna et entendit un gros 'BOUM'! Apparemment Ted s'était reveillé en sursaut ... Après quelques instants pourtant, il finit par ouvrir la porte.
Il habitait dans un quartier peuplé de moldus, à Londres.
Il se massa le crâne quelques instants et leva finalement la tête. Il souria en voyant son parrain et lui serra la main. Ted était encore vêtu de son pyjama et avait les cheveux en bataille. Il fit entrer son parrain dans le salon puis monta rapidement les escaliers. Il revint quelques instants plus tard, coiffé et habillé. Il avait les cheveux d'un rouge éclatant à faire pâlir les Weasley. Tout comme sa mère, il était métamorphomage. Mais son visage n'était pas sans rappeler celui de Rémus Lupin adolescent.

- Ca va Teddy ?

- NE M'APPELLE PAS COMME CA !

- Après 19 ans tu n'es toujours pas habitué à ce qu'on t'appelle comme ça ? Bref, je suis venu te parler de quelque chose de plus sérieux. Tu ... A King Cross, est-ce que tu es resté après le départ du Poudlard Express ?

- Non ... Pourquoi, il y a un problème ? s'inquiéta Ted.

- Non, non ne t'inquiètes pas, tout va bien ... Un mauvais rêve. Au fait Ted, Ginny, les enfants et moi, nous serions très heureux si tu acceptais de venir habiter chez nous ... Le temps que Victoire finisse ses études bien sur. dit-il en regardant autour de lui. Le lieu était habitable, mais tous les meubles étaient recouverts par une fine couche de poussière et une étrange odeur de vieille pizza régnait dans les lieux.

- Tu es sérieux ? interrogea le jeune homme avec enthousiasme.

- Mais bien sur, si tu préfères rester ici ... Enfin, je comprendrais très bien.
Cette scène n'était pas sans lui en rappeler une autre, qui avait eu lieu de nombreuses années auparavant, lorsque Sirius lui avait demandé s'il voulait habiter avec lui. Il se souvint de la courte joie qu'il avait ressenti en s'imaginant quitter le 4 Privet Drive et les Dursley. Mais ses rêveries furent interrompues par la réponse de Ted.

- Non, j'adorerais habiter avec vous ! Mais je ne veux pas vous poser de problèmes ...

- Tu ne nous poseras aucun problème ... James s'en occupe. lui répondit Harry avec un clin d'oeil. Alors c'est décidé ! Prépare tes valises, on a une pièce de libre à la maison, tu peux emménager dés que tu veux.

- Super !

Harry regarda par la fenetre. La rue adjacente grouillait de passants, ils arboraient tous un air renfrogné et marchaient d'un pas pressé.

Ted alluma la télévision et pointa sa baguette magique dessus.
Albus Severus !
La télé trembla et se brancha sur l'émission qui était devenue télévisée à présent : Potterveille. La seule chaîne montrant les vrais problèmes du monde magique, non influencée par Rita Plumapopot (comme l'appelait Ron).

- UN MOLDU A ENCORE ETE RETROUVE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE, annonça la voix famillière de Lee Jordan. Le bureau des Aurors est maintenant sur le coup !
Harry regarda sa montre : il était en retard de presque une demi-heure ! Il fit un bref signe à Ted et transplana devant le ministère où apparemment Hermione l'attendait.

- Harry, dépêche-toi ! On attendait plus que toi ! s'écria-t-elle.

- Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne travailles pas au bureau des Aurors ... commença-t-il.

- Kingsley m'a proposé de venir vous prêter main forte et j'ai accepté. On a pas le temps de bavarder, Ron et quelques autres Aurors nous attendent.

Harry suivit Hermione à l'intérieur du ministère et tout deux prirent l'ascenceur pour rejoindre l'étage du bureau des Aurors.

- Nous ne sommes pas beaucoup sur l'affaire. expliqua Hermione à Harry tandis que celui-ci remarquait qu'il n'y avait que quatre ou cinq aurors devant la porte de son bureau. Ron lui fit un signe et Hermione alla le rejoindre.

Un avion en papier rose arriva soudain droit sur Harry et celui-ci comprit qu'il lui était adressé. A l'intérieur, le résumé du travail qu'ils auraient à accomplir était écrit. Leur destination serait logiquement le chemin de Traverse. Les membres du ministère qui étaient sur place n'avaient pas effacé la mémoire du moldu retrouvé afin qu'Harry puisse facilement l'interroger. Pendant ce temps, les autres aurors devraient se charger d'inspecter le chemin de Traverse et d'interroger les passants présents. Harry songea avec un peu de mélancolie que les beaux jours étaient finis et qu'à présent, il ne serait plus possible de flâner dans les bureaux, et lorsqu'il regarda Ron, il vit que celui-ci pensait sans doute de même.

Harry se plaça alors de façon à ce que tous les aurors présents puissent le voir. Pendant un instant, il crut apercevoir les cheveux flamboyants de Tonks parmi eux et il sentit son coeur se serrer, mais il était impossible qu'elle soit là, elle était morte il y avait de cela 19 ans avec son mari, Rémus Lupin. Il détourna son regard de l'endroit où il avait crut voir la jeune femme et attendit que le silence se fasse. Enfin, il prit la parole pour expliquer à tout le monde qu'ils partiraient via le réseau des cheminées. Ils se rejoindraient tous à l'intérieur du Chaudron Baveur.
Le petit groupe se dirigea d'un pas rapide vers la salle de réunion des Aurors qui était à quelques mètres du bureau d'Harry et Ron.

C'était une assez grande salle bien éclairée. De nombreuses photos de mangemorts couvraient les murs ainsi que des cartes de pays où ils s'étaient probablement réfugiés. Mais beaucoup d'entre elles dataient d'une époque qui était à présent révolue, puisque la majorité des mangemorts étaient à présent à Azkaban. Il y avait une grande table circulaire au centre de la pièce entourée de chaises qui avaient l'air d'avoir beaucoup souffert du temps. Une grande cheminée de brique trônait au fond de la pièce. Chacun leur tour, les Aurors jetèrent une poudre verte étincelante dans la cheminée et articulèrent clairement le nom du lieu où ils se rendaient. Harry fut le dernier à y entrer. Il jeta la poudre de cheminette dans l'âtre et les flammes prirent une couleur vert émeraude. Il entra alors dans la cheminée et prononça clairement les mots: 'Chaudron Baveur'. Il serra ses bras le long de son corps et commença à tourner de plus en plus vite sur lui-même, il voyait des foyers inconnus défiler devant lui sans pouvoir les identifier. Harry ferma les yeux, il n'avait jamais réellement apprécié ce système, les balais lui étaient beaucoup plus agréables à utiliser. Il arriva enfin à l'intérieur d'une auberge à l'aspect miteux. Les autres Aurors s'étaient déjà mis au travail, Hermione était en train d'interroger Tom, le patron du pub, et Ron se dirigeait vers les étages accompagné de plusieurs Aurors afin d'interroger les témoins auxquels on avait demandé d'attendre dans les chambres du dessus. Harry salua brièvement Tom avant de se diriger vers le fond du pub où un membre du ministère au visage austère était assis en compagnie d'un jeune garçon à l'air intrigué. Il observait les lieux avec un mélange de curiosité et de crainte.

- Bonjour, dit Harry plus à l'attention du jeune garçon que du vieil homme dont le visage n'avait manifesté aucune réaction à son arrivée.

- Je vous le laisse, marmonna-t-il simplement à Harry avant de s'en aller en poussant un grand soupir. Apparemment, il n'avait pas apprécié de devoir jouer les nounous.

Le jeune moldu observait Harry avec intêret et celui-ci le reconnut soudain, c'était le jeune garçon qui était assis en compagnie de sa mère dans le métro.
Chapitre 4: Une rencontre inatendue by Ginny78
Author's Notes:
Il y a davantage d'action dans ce chapitre et l'intrigue se met petit à petit en place !
Harry observa le jeune garçon quelques instants. Il avait de grands yeux noirs et de longs cheveux bruns mal disciplinés. Le jeune garçon l'observait avec avidité, scrutant son visage, impatient d'en apprendre plus sur cet étrange endroit.

- Comment t'appelles-tu ? interrogea Harry de manière à engager la conversation.
- Scott, répondit simplement l'intéressé sans détacher ses yeux de ceux d'Harry.

Le silence retomba à nouveau et Harry en profita à nouveau pour détailler le dénommé Scott. Il portait un vieux jeans déchiré au niveau des genoux et un simple t-shirt noir. Mais un détail attira l'attention d'Harry, le jeune moldu tenait serré dans sa main droite un vieux bout de papier roulé en boule. Détachant les yeux de la main du jeune garçon, Harry se concentra finalement sur la manière dont il pourrait sympathiser avec Scott de façon à ce qu'il lui explique de lui-même comment il avait pu connaitre la manière de se rendre sur le chemin de Traverse. Bien que le jeune homme était persuadé qu'un sorcier avait forcément aidé le jeune moldu. Alors qu'il s'apprêtait à lui poser une question, Scott fut plus rapide:

- Et toi tu es Harry Potter, n'est-ce pas ?

Mais Harry n'eut pas le temps de s'étonner de l'étendue des connaissances du jeune garçon à son sujet, car un énorme vacarme venant de l'étage se fit entendre. Il demanda rapidement à un des aurors encore présents de s'occuper de Scott tandis qu'il grimpait quatre à quatre les marches qui menaient aux chambres du Chaudron Baveur. Il eut juste le temps de se plaquer contre un mur au moment où un énorme Scroutt à Pétard s'engouffrait dans le couloir. A sa suite courraient deux jeunes aurors fraichement nommés qui apparemment n'avaient pas l'habitude d'être confrontés à ce genre de bêtes. En effet, le bas de la cape de l'un des deux sorciers avait l'air légèrement roussi, quant à l'autre, ses sourcils n'étaient plus tout à fait les mêmes. Ron et Hermione qui avaient du être alertés par le bruit sortirent soudain d'une pièce avoisinante et se précipitèrent sur Harry. Celui-ci n'eut pas à leur expliquer le problème, puisque le Scroutt avait l'air de s'être lassé de sa course poursuite avec les deux aurors et se dirigeaient à présent vers eux, l'air menaçant.

- Wow ! Et moi qui croyais que les Scroutts qu'avait élèvé Hagrid avaient atteint la taille maximale ... Celui-là pourrait servir ce jouet à Graup ! s'écria Ron.
- Mais ... Ce n'est pas un Scrout 'normal' ! Il est bien trop gros ! ajouta Hermione l'air apeurée.

Les trois jeunes gens se regardèrent quelques instants et d'une même voix s'écrièrent: 'Stupéfix' ! Les trois sortilèges ricochèrent sur la tête du Scroutt et allèrent toucher les deux malheureux aurors qui commençaient à peine à se remettre de leurs émotions.
Malheureusement, en plus de n'avoir aucun effet sur la créature, le sort eut pour seul effet de l'énerver davantage.

- Oh oh ...

Harry se souvint soudain de la troisième tpache du tournoi des trois sorciers où il avait du affronter seul l'un des derniers Scroutts à pétard encore vivants d'Hagrid.

- 'Impedimenta' ! cria-t-il en visant le ventre de la créature.

Le Scroutt à pétard s'immobilisa et tomba sur le sol dans un bruit sourd.

- Encore heureux qu'il n'ait pas traversé le sol ! dit Ron en s'épongeant le front.
- Mais d'où venait-il ? interrogea Hermione.
- Peu importe d'où il vient, tant qu'il n'y en a pas d'autres !

Harry contourna la bestiole qui gisait inanimée sur le sol et s'approcha des deux aurors. Après les avoir libérés il leur laissa quelques temps pour reprendre leurs forces et rejoint ses deux amis. Ils étaient en grande discussion sur la manière dont l'énorme Scroutt avait pu être introduit au Chaudron baveur.

- Tu crois que quelqu'un l'a ammené ici parce qu'il savait qu'on viendrait ? disait Ron.
- La meilleure chose à faire c'est d'interroger ces deux-là, c'est eux que cette chose poursuivait, indiqua Harry en revenant vers les deux aurors accompagné de Ron et d'Hermione.

L'un des deux aurors, le plus jeune était en train de tâter ses sourcils, essayant de se donner une estimation de la perte qu'il avait subi.

- D'où venait le Scroutt ? interrogea Hermione.
- Le quoi ? demandèrent les deux jeunes gens en coeur.
- La bestiole qui t'a défiguré, répondit Ron avec un grand sourire.

L'auror prit un regard apeuré et recommença à se tâter les sourcils l'air soucieux. Hermione donna un grand coup de coude à Ron qui étouffa un juron. 'Si on peut plus rigoler ...' marmonna-t-il.

- En fait, on est rentrés dans une pièce pour interroger des témoins et au lieu des témoins, on est tombés sur ça, expliqua le plus âgé.
- Et vous n'avez même pas su le neutraliser ? ricana Ron.
- C'était la première fois qu'on voyait quelque chose qui ressemble à ça ! justifia-t-il.

Le trio prit congé des deux aurors qui s'empressèrent de descendre rejoindre leurs autres collègues.

- Il appartenait peut-être à un client du bar ? proposa Harry.
- Si Hagrid était là, on l'aurait déjà remarqué ...
- Allons demander à Tom si la chambre était occupée, objecta Hermione.

Tous trois descendirent à l'entrée du Chaudron baveur et allèrent rejoindre Tom qui était occupé à nettoyer un verre. Les deux aurors qui avaient été attaqués par le Scroutt à pétard expliquaient ce qui s'était passé à leurs amis en faisant de grands gestes destinés à imiter la bête. Ron se contint difficilement d'éclater de rire et Harry ne put lui en vouloir. L'un des aurors venait juste de glisser et de s'écraser mollement sur une vieille table branlante du bar qui sous le poids céda. Son ami se précipita sur lui et fut rattrapé de justesse par les autres aurors avant qu'il ne tombe à son tour.
Tom qui avait apparemment l'habitude de ce genre d'incidents ne leva même pas la tête et continua d'essuyer avec force son verre.
Harry s'approcha tranquillement du jeune auror qui s'était brûlé les sourcils quelques minutes auparavant et remarqua un petit bout de papier chiffoné posé juste à côté de la table brisée. Il ramassa rapidement le papier et se souvint soudain de l'objet de sa visite, où était Scott ? En effet, le jeune moldu avait disparu, il n'était plus aux côtés de l'auror auquel il l'avait confié et semblait s'être littéralement volatilisé.
Il décida de remettre ce problème à plus tard, puisqu'il avait déjà le cas Scroutt à pétard à gérer.
Il alla rejoindre Ron et Hermione qui l'avaient attendu près du comptoir.

- Tom ? On peut vous déranger une minute ? demanda Harry.
- Bien sur, répondit le barman en posant le verre qu'il tenait à la main sur le comptoir. En quoi puis-je vous aider ?

Harry se rappela alors qu'il avait oublié de regarder le numéro de la chambre que les aurors lui avaient indiqué, mais heureusement Hermione y avait pensé.

- Y a-t-il quelqu'un qui loge dans la chambre 10 ?
- Hm, laissez moi réfléchir ... Oui, je crois que oui, dit Tom l'air songeur. Pourquoi ?
- Qui est-ce s'il-vous-plait Tom ? interrogea fébrilement Harry.
- Un certain ... Ah oui, je me souviens, c'était un jeune jomme ... Ou un jeune garçon, il était encapuchonné je n'ai pas pu voir son visage. Il n'a pas voulu donner son nom, j'étais un peu réticent mais il a fini par me convaincre ... Il n'y a pas grand monde en ce moment. Il y a un problème ? demanda-t-il anxieux.
- Non, non aucun problème, répondit Harry légèrement déçu. Ils n'avaient pas de nom, pas de point de départ. Décidèment cette affaire s'obscurcissait de plus en plus !

Harry, Ron et Hermione allèrent s'asseoir à une des tables du bar afin de partager leurs opinions. Harry raconta à ses amis l'a brève discussion qu'il avait eu avec Scott en précisant son étrange disparition, et quant à eux, Ron et Hermione lui expliquèrent qu'ils n'avaient pas obtenu grand-chose des témoins avec lesquels ils avaient discuté. Ils avaient simplement vu un jeune garçon étrangement vêtu les observer avec intêret avant de demander à l'un deux où se trouvait la 'cabine téléfonique' la plus proche, ce qui avait tout de suite alerté le sorcier en question qui s'était empressé d'avertir le ministère.

- C'est bizarre qu'il savait qui tu es Harry, remarqua finalement Ron.
- Peut-être que ce n'était qu'un jeune sorcier qui a voulu faire une mauvaise blague ? proposa Hermione.

Mais Harry était persuadé du contraire, son intuition lui disait que même si Scott n'était pas un moldu comme les autres, il n'était pas pour autant un sorcier. Il se demanda alors si la jeune femme qu'il avait vu à côté de lui dans le train était réellement sa mère. Quelque chose lui disait que dès leur rencontre dans le train, le jeune moldu savait déjà qui il était.
Il se remémora alors le papier chiffoné qu'il avait aperçu dans sa main lors de leur bref échange et de ce papier qu'il avait retrouvé sur le sol, près de la table sur laquelle était tombé l'auror aux sourcils carbonisés. Se détournant de ses amis, il sortit de sa poche un petit bout de papier roulé en boule et s'appliqua à le défroisser.
Enfin, il put lire quelques mots seulement griffonés au stylo:
Trouver Harry Potter.
Chapitre 5: Nouvel arrivant by Ginny78
Décidèment, Poudlard regorgeait de cachettes en tout genre, et James était bien décidé à toutes les découvrir avant la fin de sa scolarité ! D'ailleurs, en à peine trois années à Poudlard, il avait collectionné suffisamment de retenues pour pouvoir concurrencer les jumeaux Weasley qui pourtant avaient un 'casier judiciaire' bien rempli.
Quoi qu'il en soit, le soir précédent, après le dîner, il s'était empressé de regagner son dortoir afin d'y prendre une certaine carte qu'il avait trouvée dans le bureau de son père. Il avait découvert sans mal quelques mois auparavant comment l'utiliser et il comptait bien s'en servir. Il attendit que ses camarades de chambre s'endorment et dès les premiers ronflements, il se précipita à l'extérieur de sa salle commune.
Il alluma sa baguette et examina la carte quelques instants, il avait de la chance, car Rusard, le concierge ainsi que Miss Teigne se trouvaient à l'opposé du lieu où il désirait se rendre. Sans bruit, il descendit les escaliers du 7e étage puis les suivants. A nouveau, il jeta un coup d'oeil à la carte du Maraudeur afin d'être certain qu'aucun professeur ne faisait sa garde au 3e étage.
Enfin, il arriva près de la statue d'une sorcière borgne. 'Dissendium' chuchota-t-il et la statue se poussa afin qu'il puisse pénètrer dans le passage secret. Il avança d'un pas dans le passage quand soudain un détail attira son attention, un petit point noir avançait rapidement vers la statue Borgne et ce petit point noir représentait un obstacle qu'il n'avait pas prévu. Le préfet de Gryffondor, un jeune garçon qui s'apparentait de très près à Percy Weasley venait tout juste de s'arrêter au niveau de la statue qui cachait le passage secret et observait les alentours méticuleusement.
James fit demi-tour et revint à l'entrée du tunnel, il entendait tout près de lui la respiration essouflée du jeune préfet.

- Pourtant, j'étais certain de l'avoir vu ici ! marmonna-t-il l'air renfrogné.

Mais il n'avait pas l'air décidé à partir et James finit par s'asseoir sur le sol froid du tunnel en attendant qu'il finisse par renoncer à le trouver. Ainsi, le jeune garçon resta là, assis à attendre que le jeune préfet après de longues heures de recherche s'en aille épuisé et déçu. James se leva, il était fatigué et son plus cher désir était de retrouver son lit douillet dans la Grande Tour de Gryffondor, mais malheureusement pour lui, ses problèmes ne faisaient que commencer car le miaulement de Miss Teigne, la chatte de Rusard se fit entendre. Il regarda sa carte, elle était encore au bout du couloir, s'il courait vite, il avait peut-être une chance de lui échapper. Il sortit avec précipitation de sa cachette et commença à courir à toute allure le long du couloir. Mais le bruit de ses pas avaient alerté la chatte et elle appelait à présent son maître. Il lui sembla que jamais il n'avait couru aussi vite de toute sa vie. Il monta les escaliers quatre à quatre tout en entendant derrière lui la voix de Rusard qui lui promettait les pires punitions s'il l'attrapait.
Enfin, il arriva devant le tableau de la Grosse Dame et après l'avoir réveillé il finit par pouvoir rentrer dans sa salle commune. Il regarda sa montre et s'aperçut qu'il ne lui restait plus que quelques heures de sommeil, ce n'était pas ce qu'il avait prévu. Il crut entendre un toussotement derrière lui et sans prendre la peine de regarder qui pouvait bien se trouver là, il grimpa les marches qui le menèrent à son dortoir. Il plongea sous ses couvertures tout habillé et put dormir quelques courtes heures avant que son réveil ne sonne.

Et c'est ainsi que ce matin-là, durant un cours de métamorphose qu'il trouvait particulièrement ennuyeux puisqu'il était basé sur de la théorie, il observait son professeur le regard vitreux, affalé sur sa chaise.

- Ainsi, disait le professeur McGonagall, la plus grande concentration vous sera toujours nécessaire lors de l'usage de la métamorphose ...

Mais James n'écoutait plus depuis bien longtemps, ses paupières ne cessaient de s'ouvrir et de se fermer et finalement elles se fermèrent mais ne se rouvrirent pas.
Il fonçait à tout à l'heure sur son balai, il avait semé l'attrapeur adverse depuis bien longtemps et doucement il tendait la main vers le vif d'or, encore quelques centimètres ... Juste quelques centimètres et il deviendrait le nouveau héros de Gryffondor ...

- POTTER !

Il ouvrit brusquement les yeux, sa tête avait du glisser de ses mains pendant qu'il dormait et il avait brutalement heurté la table.

- J'aimerais vous voir à la fin du cours, c'est la troisième fois que cela vous arrive cette semaine, si vous continuez, je serais contrainte de vous donner une heure de retenue, dit-elle en le fixant d'un regard perçant.

- Mais professeur ... s'exclama-t-il scandalisé.

- Il n'y a pas de 'mais' Potter, et maintenant veuillez suivre le cours.

Le reste du cours parut durer une éternité aux yeux de James, mais il sentait le regard sévère du professeur McGonagall posé sur lui et n'osait plus fermer les yeux, craignant de s'assoupir à nouveau. Malgré son poste de directrice, Minerva McGonagall avait décidée de rester professeur de métamorphose, matière qu'elle appréciait énormément et qu'elle ne voulait pas voir donnée à enseigner à un incapable. Lors de sa première année d'études, James avait espéré que la célébrité de son père pourrait lui épargner des remontrances de la part de ses professeurs mais il s'était rapidement aperçu que sa tactique ne fonctionnerait pas avec son professeur de métamorphose. De fait être également responsable des Gryffondors ne l'empêchait pas de donner des heures de retenues aux élèves de sa propre maison !

Enfin, le cours prit fin et James se dirigea avec prudence vers le bureau de son professeur.

- Vous vouliez me voir ? demanda-t-il d'un ton courtois.

- Oui Potter, je ne comprends pas ce qui vous arrive. Voyons ! Cela fait la troisième fois que vous vous endormez durant mon cours, avez-vous un problème qui vous empêche de dormir ? Insomnie ? Ou considérez-vous tout simplement mes cours comme inutiles ?

- Non non, rien de tout ça ... C'est juste que ... Je travaille très tard le soir ! laissa-t-il échapper.

Le professeur l'observa d'un oeil critique. Bien qu'il paraissait peu probable qu'un élève tel que James Potter qui, bien que brillant était loin d'être l'élève le plus travailleur de Poudlard, elle ne broncha pas.

- Vous pouvez y aller, ajouta-t-elle simplement.

Surpris de s'en tirer aussi facilement, James se précipita à l'extérieur de sa salle de classe avant que son professeur ne change d'avis. Cette fois, il l'avait échappée belle !





Albus était assis dans la Grande Salle, à la table des Gryffondors. Il mangeait tout doucement son repas, observant avec curiosité ses camarades. Malgré l'inquiétude qu'il avait éprouvé à l'idée de devoir subir la cérémonie de la répartition, il avait eut la joie d'être placé à Gryffondor par le Choixpeau, malgré une longue hésitation du vieux chapeau qui avait du être restauré après avoir été brûlé par Voldemort.
Il aperçut soudain une tignasse brune à l'horizon. Il fit un signe à la propriétaire de la tignasse et celle-ci vînt s'asseoir à côté de lui.

- Salut Ab, lança Rose Weasley sur ton enjoué.

- Coucou Rose, répondit-il en souriant. On a quoi comme cours après le déjeuner ?

- Botanique, l'informa-t-elle. On va voir le professeur Neville.

- J'aime bien ses cours, ajouta le jeune garçon.

Albus se servit un peu de rôti tandis que sa cousine sortait un parchemin et une plume de son sac.

- Hé, regarde ! s'exclama-t-elle soudain, faisant sursauter le jeune garçon.

Elle suivait du regard un garçon au visage pâle et pointu qui s'avançait d'un pas trainant vers la table des Serpentards. Il tourna la tête et posa ses yeux d'un bleu acier sur Albus.

- Qu'est-ce que tu penses de lui ? demanda-t-elle l'air songeur. Je veux dire, papa n'a pas l'air de beaucoup l'aimer ...

- Oh tu sais, je ne le connais pas trop. Il réfléchissait à un moyen d'ammener le Quidditch dans la conversation quand le professeur McGonagall fit brusquement irrupsion dans la Grande Salle. Elle observa les tables où les élèves étaient en train de déjeuner d'un air critique et se dirigea finalement vers le préfet de Gryffondor, Henry Green. Ab donna un coup de coude à Rose afin de lui montrer l'étrangeté de l'affaire. McGonagall chuchota quelque chose à l'oreille de Green et celui-ci la suivit en dehors de la Grande Salle.

- Je me demande ce qui se passe ... commença Albus, mais sa cousine le tirait déjà par la manche afin qu'il se lève.

- On va le savoir tout de suite, dit-elle avec un clin d'oeil.

Tout deux s'avancèrent l'air de rien vers les portes de la Grande Salle et prenant un air innocent, ils sortirent tranquillement de celle-ci.

- Où sont-ils passés ? s'affola Rose.

- Chut. Je crois que j'ai entendu quelque chose.

Tout deux tendirent l'oreille et malgré le brouhaha venant de la Grande Salle, Albus fut sûr cette fois-ci qu'il avait bien entendu le bruit des talons du professeur McGonagall claquant sur le sol. Il avança doucement en direction du bruit et arriva devant la porte d'une salle qu'il n'avait jamais remarquée. Surement une vieille salle de classe abandonnée. Rose le rejoint et tous les deux collèrent leur oreille à la porte.

- Tiens tiens, dit soudain une voix froide et méchante, Regardez-moi qui voilà.

- Qu'est-ce que tu nous veux ? lança Albus.

- Pourquoi n'êtes-vous pas dans la Grande Salle ? demanda le jeune garçon sans se soucier le moins du monde de la réponse du Gryffondor.

- En quoi ça te regarde ? interrogea Rose.

Le jeune garçon aux cheveux blonds coupés courts sortit sa baguette de sa poche. Il était plus grand et plus musclé qu'Albus. Sur sa robe, il portait un petit badge sur lequel un petit P était inscrit.

- Qu'est-ce que vous faites ? demanda-t-il l'air menaçant, ses yeux noirs croisant les yeux verts d'Albus. Vous me faites perdre patience.

Soudain, un autre jeune garçon blond apparut derrière lui, il était plus petit et beaucoup moins musclé, mais il était de la même maison que le premier.

- Laisse les tranquille, ordonna-t-il au préfet. Tu donnes une mauvaise image des Serpentards.

- Pourquoi devrais-je t'obéir Malefoy ? ricana le grand blond.

- Parce que c'est moi qui vous l'ordonne, trancha la voix sèche du professeur McGonagall. Benett, retournez dans la Grande Salle, il n'est pas nécessaire d'essayer de terroriser les élèves de ma maison. Quand à vous trois, que faisiez-vous ici ? interrogea-t-elle tandis que le préfet détalait comme un lapin.

- Nous ... Nous sommes perdus, expliqua Albus.

- En fait, en sortant de la Grande Salle, nous avons vu un fantôme et nous l'avons suivi avec curiosité, mais après quelques instants nous nous sommes perdus et nous sommes retrouvés là, complèta Rose en prenant un air angélique. Et c'est à ce moment là que nous sommes tombés sur Benett et que Malefoy nous a courageusement défendu. Elle avait toujours eu une attitude irréprochable en cours depuis le début de l'année et espérait que cela suffirait à convaincre son professeur.

- Bien, si vous le ditez miss Weasley. Puisque vous êtes ici, je souhaiterais vous présenter un nouvel élève, il est arrivé aujourd'hui. J'espères que vous ferez tout votre possible pour vous montrer sympathiques envers lui. Veuillez me suivre.

Les trois enfants entrèrent dans la mystérieuse salle. La salle n'était pas très grande mais était très encombrée. Un nombre incalculable de tables et de chaises avaient été posées les unes sur les autres et tenaient en équilibre avec beaucoup de peine. Une épaisse pellicule de poussière couvrait le tout et donnait l'impression que la pièce n'avait pas vu de visiteurs depuis une éternité. Le préfet de Gryffondor était en train de discuter avec un jeune garçon qui devait avoir leur âge. Il avait de grands yeux noirs et de longs cheveux bruns mal disciplinés. A leur entrée, les deux jeunes gens tournèrent la tête vers eux l'air surpris. Le jeune garçon portait un vieux jean délavé et un t-shirt noir.

- Salut, dit-il à l'attention des nouveaux arrivants.

- Nous allions le faire répartir par le Choixpeau. Ensuite, il sera nécessaire de lui fournir l'équipement nécessaire pour commencer à étudier, expliqua le professeur McGonagall tout en s'approchant d'une table où était posé un vieux chapeau miteux.

Le professeur McGonagall posa délicatement le chapeau sur la tête du nouveau venu. Après quelques instants, il finit par déclarer:

- Poufsouffle !
Chapitre 6: Espionnage by Ginny78
Author's Notes:
Un chapitre plus sombre mais légèrement plus court.
Allongé dans son lit, ou en tout cas dans la seule chose qu'il pouvait qualifier ainsi, il avait mal. Une douleur atroce lui transperçait la tête depuis plusieurs jours, plusieurs années ... Il se leva. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu une bonne nuit de sommeil. Autour de lui tout était sombre. Il sortir sa vieille baguette magique de sa poche et éclaira légèrement la pièce. Il avait cru entendre un bruit, mais ce n'était pas possible. Ils n'avaient pas pu le retrouver, pas ici. Il leva sa baguette au dessus de sa tête afin de mieux voir autour de lui. La pièce était minuscule, il avait à peine la place de s'allonger sur le sol pour dormir, et encore il devait plier les jambes. Les vieux murs blancs étaient craquelés de partout et une odeur de moisi infestait les lieux. Sur le sol, quelques bouts de tissus qui lui servaient de couvertures formaient une boule dans un coin de la pièce. Il n'avait comme meuble qu'une antique chaise dont un des pieds était trop court et sur laquelle il ne s'asseyait jamais de peur qu'elle ne se casse. Ses vêtements étaient sales et déchirés, il ne s'était pas changé depuis une éternité. Sa barbe avait bien poussé durant toutes ces années et il avait à présent l'air d'un vieil ermite. Doucement, il s'approcha de la porte en tendant l'oreille. Il n'y avait plus aucun bruit, avait-il rêvé ?
Etait-il en train de devenir fou ? Il repensa à cet enfant, qui était-il vraiment ? Tout était confus dans son esprit, il ne se souvenait plus très bien de la journée précédente. Il avait surement bu.
Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était un rescapé, un survivant. Il n'était sûr que d'une chose, il devait le tuer. Pour la venger elle.
Peu à peu ses idées commençaient à se réunir et à former des pensées cohérentes. Il marcha de long en large dans la pièce, malgré le peu d'espace qu'il avait. Une bouteille, il lui fallait une bouteille. C'était la seule chose qui pourrait l'aider à se souvenir. En tout cas, c'est ce dont il essayait de se convaincre. Tout à coup, il entendit à nouveau du bruit. Il prit de l'élan et donna un violent coup de pied dans la vieille porte qui tomba sous le choc. Mais il n'y avait personne, en tout cas pas de sorcier. Quelque chose frôla soudain sa jambe. Il sursauta brusquement et tendit sa baguette. Un rongeur le regardait fixement de ses petits yeux noirs. Ses lèvres formèrent un rictus méprisant.

- Endoloris !

La pauvre bête se tordit de douleur dans les airs, poussant des petits cris perçants. Mais il n'en avait que faire. Il sourit. Ce besoin de faire du mal, cette haine lui rappelait quelqu'un. Quelqu'un qu'il avait perdu. Il poussa un énorme cri de rage.

- Avada Kedavra !

La corps de la souris atteignit le sol tout doucement. Il passa quelques instants à l'observer, son visage était figé. Il l'avait tué. Et à présent, il avait quelqu'un d'autre à tuer. Tout était clair dans son esprit à présent. Il savait ce qu'il lui restait à faire. Mais il ne pouvait pas transplaner, sinon ils le localiseraient tout de suite. Il devrait donc y aller à pied, mais même à pied, il pourraient le reconnaître. Il fallait qu'il se déguise, qu'il masque son identité. Mais la métamorphose n'était pas son fort, en fait il n'était pas très doué en magie. Il n'avait jamais vraiment cherché à étudier. Tout ce qu'il avait appris à faire, c'était faire souffrir les gens. Il avait une idée, il ne lui manquait plus aucun élément. Son plan était prêt, et il ne trouverait le repos que lorsqu'il l'aurait mené à bien.
Il sortit de son appartement miteux. L'immeuble était désert, et même si quelqu'un venait, il s'en serait débarassé sans aucun remord.
Il traversa un couloir mal éclairé. La moquette était couverte de poussière et de cadavres de rats morts. Il vivait dans cet environnement depuis bien trop longtemps. Mais il allait y remédier, c'était ce qu'elle aurait voulu.
Il descendit les escaliers tranquillement, il n'était pas pressé. Sa proie ne pouvait lui échapper. Il ne sortait pas beaucoup de sa cachette. Seulement pour voler de la nourriture en réalité. Il avait passé les 19 dernières années de sa vie à rester caché et à remuer de sombres pensées. A présent tout ça était derrière lui.
Il arriva finalement en bas de l'immeuble. Arrivé dans le hall il s'arrêta quelques instants pour inspecter les lieux. Les vieilles boîtes aux lettres tombaient lamentablement sur le sol. Il détourna les yeux, cette vie précaire n'était pas normale pour une personne de son rang et de son sang. Il posa un regard dédaigneux sur son abri de fortune et sortit à grands pas des lieux.
Arrivé à l'extérieur il n'avait plus droit à l'erreur, un seul faux pas et ils le retrouveraient. Il remonta le col de sa vieille veste le plus haut possible afin de cacher son visage. De toute manière, la rue était déserte. Il n'y avait personne à l'horizon. Tant mieux, cela signifiait qu'ils ne savaient pas où il était. Il traversa la rue à grands enjambées et trouva enfin ce qu'il cherchait. Il pénétra dans la ruelle sombre qu'il avait repéré l'autre jour. La magasin moldu était là. Son enseigne lumineuse clignotait faiblement dans l'obscurité du petit matin. Certaines lettres étaient éteintes et d'autres pendaient misérablement. Il n'y prêta aucun attention et entra. Un moldu aux cheveux grisonnants leva la tête de son magazine et le regarda avec espoir. Il ne devait pas avoir beaucoup de clientèle. La boutique était dans un état épouvantable, presque pire que l'immeuble où il avait vécu. Il s'approcha d'un présentoir et observa avec attention les produits. Il lui fallait quelque chose pour cacher son visage tout en restant assez discret. Il prit d'épaisses lunettes de soleil et les posa sur son nez. Le moldu visiblement heureux d'avoir un client s'approcha de lui avec un grand sourire.

- Elles vous vont à merveille ! s'écria-t-il. Vous voulez que je vous montre autre chose ?

- Je ne t'ai rien demandé sale moldu. Il leva la baguette et l'observa d'un regard froid. Le visage du vieil homme prit une expression étrange. Entre la peur et l'étonnement. Il continua de le fixer quelques instants et détourna son regard. Il devrait le tuer de toute manière, mais pas tout de suite. Il pourrait avoir besoin de lui.

- Va me chercher un long manteau, avec un col, ordonna-t-il, et ammène aussi un de ces trucs que vous utilisez pour vous couper la barbe.

Le vieux vendeur le regarda étonné. Il n'était pas sûr d'avoir bien compris. Mais vu le regard assassin que l'étrange client jetait sur lui, il préféra obéir sans poser de question. Il retourna derrière son comptoir et ouvrit une porte qui était légèrement entrebaillée. Il chercha rapidement dans son minuscule dépôt. Il hésita un instant à appeler la police, mais il avait appris depuis le temps qu'ils arrivaient toujours trop tard. Il trouva enfin ce que le client lui avait demandé: un long manteau noir couvert de poussière et de toiles d'araignée trainait sur une grosse boîte en carton. Il vérifia que le col était assez grand et se mit en quête d'un rasoir. Il était certain d'en avoir un quelque part. Il souleva d'autres cartons, faisant tomber d'antiques cadres photo. Il découvrit enfin le rasoir qu'il avait commandé il y avait au moins deux ans de cela. Il tâcha de le prendre sans faire tomber la vieille pile d'habits qui se trouvait au-dessus. Enfin, après toutes ces aventures il remonta dans son magasin.

- J'ai tout ce que vous m'avez demandé monsieur, informa-t-il en essayant de sourire.

Sans rien dire, l'étrange homme lui prit le manteau et le rasoir des mains.

- Ce sera tout ? Voyons ça doit faire environ ... Le sortilège de la mort le coupa en pleine phrase, sans qu'il ne put jamais calculer l'argent qu'il aurait du recevoir.

Il enleva sa veste rapiécée et enfila le manteau. Il était assez confortable et le col couvrait parfaitement le bas de son visage. Il tâcha ensuite d'utiliser la machine que le moldu lui avait remis. Parvenant à le mettre en marche, il comprit sans trop de problème le système. Il se rasa rapidement sans aucun soin. La colère grandissait petit à petit en lui, et ce besoin de tuer aussi.
Il quitta le magasin sans regarder derrière lui. Il y avait peu de chances que quelqu'un vienne trouver le corps du vieil homme, ce quartier était désert et la ruelle encore plus. La découverte du corps prendrait des jours, peut-être des semaines. Vérifiant que le col était bien placé, il avança dans la ruelle tout en inspectant soigneusement les lieux, mais il n'y avait personne. De toute manière, il tuerait quiconque se placerait sur son chemin, quiconque aurait l'audace d'essayer de l'empêcher d'atteindre son but. Désormais, plus rien ne pouvait l'arrêter. Il avait déjà échoué une fois, mais il ne referait pas la même erreur. Il ne ferait plus confiance à personne à présent. Il pouvait uniquement compter sur lui-même.
L'endroit où il devait se rendre n'était pas très loin, bien qu'il ne pouvait utiliser la magie. Peu importe, il utiliserait les transports moldus si nécessaires. Sortant de la ruelle, il examina la rue. Il savait à quoi ressemblait ce qu'il cherchait. Une voiture traversa soudain la rue. Il sa plaqua brusquement contre un mur. Mais ce n'était rien, elle continua d'avancer jusqu'à tourner à gauche au carrefour suivant. Il décida de suivre le même chemin. Après une vingtaine de minutes de marche il arriva enfin à sa destination. Le métro. Les moldus n'avaient de cesse d'inventer des machines plus étranges les unes que les autres. Il descendit rapidement les marches et arriva sur le quai. Il attendit quelques instants avant que son train n'arrive. Quelques voyageurs à l'air maussade sortirent. Il entra en les bousculant sans leur prêter la moindre attention. Il alla s'asseoir sur un des sièges et laissa tomber sa tête contre la vitre. Le train aussi était en mauvais état, de nombreuses inscriptions avaient été écrites sur les banquettes et les vitres.
Il avait encore de la route jusqu'à son point d'arrivée. Epuisé, il finit par s'endormir, mais ses rêves étaient cauchemardesques, il ne cessait de revoir en boucle les évènements qui étaient arrivés quelques années auparavant. Il remua dans son sommeil et finalement se réveilla en sursaut. Où était-il ? Ah oui, tout lui revenait. Il regarda le nom de la garde à laquelle il était. La suivante était celle où il descendait. Il se leva et alla se placer en face des portes. Cette fois, une foule immense de moldus se précipitèrent à l'intérieur du wagon, le poussant, le tirant. Excédé, il se retint avec difficulté de tous les tuer d'un seul coup. Il ne pouvait se permettre d'attirer l'attention sur lui, en tout cas pour l'instant.
Il parvient à sortir du wagon et sans plus regarder autour de lui quitta la gare. Il savait qu'il habitait tout près d'ici. Il pleuvait à présent sur Londres. De grandes rafales de vent secouaient les abres et fouettaient son visage avec force. Malgré le vent il continua à avancer, décidé. Il tourna à droite, puis à gauche. Allant un peu au hasard de ses pas. Et après de longues recherches, il trouva enfin la maison. Il s'arrêta et se cacha derrière une benne à ordures. L'odeur n'était pas très agréable, mais il avait l'habitude. Il attendit dans le froid des heures, il savait qu'il devrait sortir à un moment ou un autre. Et finalement, lorsqu'il commençait à perdre espoir, il sortit enfin. Un homme aux cheveux en bataille et une jolie femme rousse. Il les suivit du regard tandis qu'ils discutaient gaiement. Et lentement, il avança derrière eux, évitant de se faire remarquer. Il ne devait pas agir tout de suite. Il devait simplement l'espionner pour l'instant et rester discret.
Chapitre 7: Un nouveau départ by Ginny78
Un peu plus tôt, le professeur McGonagall avait chargé Albus et Rose de présenter les lieux à Scott. Elle pensait certainement qu'il serait préférable qu'il commence tout de suite à être en contact avec des jeunes de son âge plutôt qu'il aille avec le préfet de Gryffondor qui était particulièrement soporifique, elle devait l'avouer.

Elle avait également renoncé à faire un discours pour annoncer la venue de ce nouvel élève, espérant qu'ainsi, rien n'attirerait l'attention sur lui. Mais à Poudlard, comme dans tous les collèges, les informations circulent vite, et à peine avait-elle abandonné les trois jeunes gens dans la vielle salle-dépôt qu'une foule de jeunes gens avec à leur tête Peeves, l'esprit frappeur se précipitaient en avant.

- Est-ce qu'il est beau ?

- Quel âge il a ?

- Il est dans quel maison ?

Furent les premiers cris qu'elle put identifier.

- Du calme mesdemoiselles, contrôlez vos hormones je vous prie. Miss Goyle, je ne crois pas que ce soit une bonne idée d'étouffer Peakes. Veuillez retirer vos mains de son cou. Retournez dans vos salles communes s'il vous plait. Vous rencontrerez le nouvel élève en tant voulu.

Des soupirs de déception se firent entendre de tous côtés.

- Peeves, commença-t-elle, mais elle renonça. Le fantôme se précipitaient déjà sur des premières années innocentes qui passaient devant le couloir.

Quelques élèves continuaient de regarder la porte avec espoir.

- Allez vous-en ! Dépêchez-vous ! Sinon je retire des points à vos maisons ! Miss Brown, ôtez cet air de chien battu de votre visage et retournez dans votre dortoir ! trancha-t-elle d'une voix perçante.

Le professeur quitta le couloir d'un pas pressé, tout en sachant que la nouvelle avait déjà fait le tour de l'école.





James Potter paradait dans le couloir du 2e étage d'un air nonchalant. En effet, sans qu'il sache pourquoi, un énorme troupeau de jeunes sorcières s'était soudain précipité en courant et en gloussant dans sa direction. Mais contrairement à ce qu'il avait cru tout d'abord, ces jeunes demoiselles n'étaient pas la pour lui. Elles s'arrêtèrent à côté du tableau d'une vieille sorcière à la mine renfrognée et leurs gloussements reprirent de plus belle. Une des jeunes filles remarqua soudain sa présence et chuchota quelque chose à son amie. Celle-ci s'approcha l'air sure d'elle du jeune garçon.
La réputation de James en tant que descendant des frères Weasley n'était plus à faire et chaque élève se souvenait avec une immense précision du jour où durant une de ses escapades, il avait déversé une étrange glue visqueuse et violette sur la tête de Rusard. Il est évident que la sentence était tombée rapidement et très sévèrement, mais le jeune garçon n'en avait que faire. Cela ne faisait qu'augmenter sa célébrité et sa popularité. En bref, James était très différent de son père.

- Tu dois savoir à quoi il ressemble toi, hein ? Je parie que tu lui as déjà parlé ! s'exclama la jeune fille.
- Hein de quoi tu parles ? répondit James.
- Tu n'es pas au courant ?! Je ne te crois pas ... Tu ne sais pas qu'il y a un nouvel élève ? demanda la jeune fille surprise.

Un petit silence s'ensuivit et James l'observa afin d'être sur qu'elle ne plaisantait pas. Puis voyant qu'elle n'avait pas l'air de vouloir rigoler, il décida de jouer la comédie afin de ne pas ternir sa réputation.

- Aaaah, c'est de ça que tu parlais ? Il m'est arrivé tellement de choses aujourd'hui que je voyais pas de quoi tu parlais ...
- Bon alors, tu l'as vu ou pas ? interrogea la fille à moitié convaincue.
- Justement, j'allais y aller. Au fait, tu t'appelles comment ?
- Pamela Brown. Tu nous diras comment il est ? questionna-t-elle intéressée. Ses amies glousseuses l'avaient rejointe et observaient James avec curiosité.
- Ouais bien sur les filles. Pas de problème, dit-il en leur adressant un clin d'oeil.

Les jeunes gloussèrent de plus belle et recommencèrent à parler toutes en même temps. James entendit quelques bribes de conversation incohérente et s'éloigna. Décidèment, ces filles n'étaient pas nettes ... Pas nettes du tout !
Il chercha quelques instants dans sa poche et y trouva enfin ce qu'il cherchait. Il sortit la main de sa poche. Au creux de sa main se tenait un petit rongeur gris qui l'observait de ses petits yeux noirs.

- T'as entendu ça Daryl ? Y a un nouveau apparemment, on va vérifier ça.

Mais la petite souris tourna la tête vers le mur le plus proche, indifférent aux paroles du jeune garçon.

- Rhô aller, fais pas la tête ! Bon d'accord, je suis désolé de ne pas t'avoir emmené avec moi hier ... T'es content ?

Apparemment, oui, puisque Daryl détourna son regard du mur et fixa à nouveau James.

- Parfait, on y va alors. Il sortit la carte du Maraudeur de sa poche et murmura 'Je jure solennelement que mes intentions sont mauvaises'. Un message s'offra à sa vue et comme toujours, la carte de Poudlard se dessina peu à peu. Tandis qu'il cherchait quelque chose d'inhabituel sur la carte qui lui permettrait de repérer le nouveau venu, il aperçut soudain le nom de son frère cadet. Il était comme toujours en compagnie de leur cousine Rose. Mais ils n'étaient pas seuls, le sale prétentieux de préfet de Gryffondor était là ainsi que le jeune Malefoy, dont l'oncle Ron parlait souvent, et il y avait aussi un garçon que James ne connaissait pas.

- Qu'est-ce que tu en dis Daryl ? Si Al s'est fait attrapé par Green, il faut qu'on aille l'aider. Et Rose aussi. On s'occupera du nouveau après.

Il remit la souris de sa poche et descendit quatre à quatre les escaliers qui le séparaient du rez-de-chaussée. Arrivé en bas, il jeta un nouveau coup d'oeil à la carte et s'aperçut que le préfet n'était plus dans la salle.

- Bizarre, marmonna James, Méfait accompli, ajouta-il avant de remettre la carte dans sa poche.

Il pénétra malgré tout dans le couloir, et ayant vérifié qu'il n'y avait personne en vue, il ouvrit la porte et entra. Son frère et sa cousine étaient en train de discuter avec un garçon qu'il ne connaissait pas. Le jeune Malefoy était resté dans un coin de la pièce et les observait. A son entrée, tous les quatre tournèrent la tête.

- Qu'est-ce que tu fais là James ? demanda Ab suspicieux.
- Rien, répondit-il. Pas la peine de dire la vérité, songea-t-il.

Le garçon brun s'approcha et lui serra la main.

- Salut, moi c'est Scott, dit-il avec un air malicieux.
- Moi c'est James.
- Le professeur McGonagall nous a chargé de présenter Poudlard à Scott, elle n'a pas précisé que tu devais venir, dit Rose d'un air pincé qui n'était pas sans rappeler Hermione.
- Personne ne connait Poudlard aussi bien que moi, qui te dit qu'elle n'a pas pensé que je pourrais vous être utile ? rétorqua James.
- Parce que ... commença la jeune fille.
- C'est pas grâve, il peut venir, l'interrompit Scott, ça ne me dérange pas, ajouta-t-il.
- Bon, d'accord.
- On dépose les armes Weasley ? Qu'est-ce qui se passe, c'est pas ton genre ! ricana James.

La jeune fille s'apprêtait à riposter mais à peine avait-elle ouvert la bouche qu'elle poussa soudain un petit cri terrifié.

- On est retard Ab ! On va rater le cours de botanique !
- Du calme ma vieille, à ce rythme là tu vas faire une crise cardiaque dans quelques minutes, dit James.
- Mais on doit montrer Poudlard à Scott.
- Pas de problème je m'en charge, je ne voudrais pas que vous ratiez une occasion de vous cultiver ! intervint James.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée ... C'est à nous que le professeur McGonagall a ... Mais le cours d'aujourd'hui a l'air intéressant et ... bafouilla Rose.
- T'inquiétes pas, aller quoi, je n'ai pas de cours dans l'immédiat ! Promis, je ne lui montrerai pas la chambre des secrets ! s'exclama James avec sérieux.
- Bon ok, mais si quelque chose se passe mal, je te jures que je te jetterai un sortilège que tu n'oublieras pas de si tôt ! dit-elle en jetant un regard noir au jeune garçon.

Les deux jeunes gens sortirent précipitamment de la salle et James se tourna vers Scott.
- Tu as quel âge ?
- 13 ans, répondit celui-ci.
- Comme moi ! Tu dois aller en troisième année alors.
- Je ne sais pas trop, je crois qu'on va me tester.
- Tu sais faire de la magie ?
- Un peu.
- Ok, et tu es dans quelle maison ?
- A Poufsouffle je crois.
- Dommage, j'suis à Gryffondor. Bon on y va, sinon la furie va péter un câble, ajouta James.

Ils sortirent tous les deux en rigolant, oubliant totalement qu'il restait encore une personne dans la pièce. Scorpius, qui n'avait pas parlé une seule fois depuis que les jeunes gens étaient entrés dans la pièce quitta à son tour la salle, la mine renfrognée.

- Sympa.



Le soir même, Albus rentrait seul et épuisé à la salle commune de Gryffondor. Rose l'avait obligé à l'accompagner à la bibliothèque et il avait du lui apporter des livres plus lourds les uns que les autres, puis les ranger, puis en prendre d'autres. Il crut que cette torture ne se terminerait jamais, et profitant d'un instant où la jeune fille était plongée dans un livre qu'elle avait l'air de trouver particulièrement intéressant, il s'éclipsa discrètement de la bibliothèque, sans se retourner.
Après avoir donné le mot de passe, il se laissa tomber dans un des fauteuils moelleux de la salle. En revenant, il avait aperçu James et Scott en train de discuter discrètement dans un couloir désert.
Ils ne le virent pas et Albus continua à avancer sans leur prêter la moindre attention.
Il se leva à regret de son fauteuil et monta chercher une plume et un morceau de parchemin sans son dortoir. Il redescendit ensuite et alla se réinstaller dans le même fauteuil.

Chers papa et maman,
Il y a un nouvel élève à Poudlard, il s'appelle Scott. Il est arrivé aujourd'hui et le professeur McGonagall nous l'a présenté. Il a l'air sympa.
Sinon, il ne s'est pas passé grand-chose de spécial, on a eu le professeur Neville aujourd'hui. Au fait, je suis allé chez Hagrid, Rose est venue avec moi. Il nous a raconté beaucoup de choses à propos de vous. Il avait préparé de gros biscuits qui ressemblaient un peu à des briques mais on en a quand même mangé un pour lui faire plaisir. Comme il en restait, il a dit qu'il vous les enverrait par hiboux (je crois qu'un seul ne suffirait pas).
J'espères que vous allez bien et que Lily ne s'ennuie pas trop.
A plus,
Albus Severus.

PS: si vous recevez une lettre de James qui dit que je suis amoureux de Gwendoline Goyle, sachez que c'est faux. Elle ressemble à un dragon ...

Il relut sa lettre et considérant qu'elle était bien il s'apprêta à remonter dans son dortoir pour demander à son hibou de l'emmener. Mais James entra soudain dans la salle et Albus lâcha sa plume brusquement. Une énorme tâche d'encre s'étala sur une partie du parchemin. Il le déplia pour estimer les dégâts et vit avec soulagement que le texte n'était pas touché. Il replia la lettre et se leva.

- Tu envoies une lettre aux parents ? interrogea James qui s'était retourné.
- Oui, et alors ?
- Rien, c'était pour savoir. Scott est très sympa, tu pourrais venir avec nous demain si tu veux. Avec Rose, ajouta-t-il.
- Pourquoi pas, répondit Albus étonné.
- Tu me diras comment vont Lily et les parent quand ils t'auront répondu ?
- Pas de problème.

Les deux frères se séparèrent, Albus remonta dans son dortoir et James alla s'asseoir près du feu.

- Etrange journée, dit le jeune garçon à l'attention de son hibou. Tu peux apporter ça aux parents ? Papa m'a dit que tu saurais où c'est.

Le hibou acquieça par un petit signe de tête et prit la lettre dans son bec. Albus ouvrit une fenêtre afin qu'il puisse sortir et le regarda s'envoler au loin, repensant aux évènements de la journée.
Chapitre 8: Filature by Ginny78
Plusieurs jours étaient passés depuis que Harry avait rencontré le dénommé Scott, si c'était son véritable nom. Pourtant, celui qu'on appelait autrefois'L'Elu' ne cessait de repenser au jeune garçon. Y avait-il quelque chose qu'il n'avait pas remarqué ? Etait-il sous imperium ? Peut-être était-il mort à présent ... Tout cela le troublait beaucoup. Il n'entendit pas la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer, et il n'entendit pas non plus le bruit d’un objet qui tombe par terre. Il était totalement perdu dans ses pensées, si bien que même si à cet instant précis, Voldemort en personne apparaissait devant lui, il ne ferait que l'observer quelques instants d'un regard absent, certainement le même que celui de James lorsqu'il rattrapait sa nuit en cours. Pourtant, des bruits de pas se firent entendre dans l'escalier ainsi que quelques murmures que Harry n'entendit pas non plus. Il ressortit le morceau de papier qu'il avait mis dans sa poche et le regarda pour la énième fois dans l'espoir de repérer un indice qu'il n'aurait pas aperçu les trente fois précédentes. Il marmonna quelques formules afin d'essayer de faire apparaître un quelconque message caché, comme il avait vu faire Severus Rogue avec la carte du Maraudeur. Malheureusement, son essai ne fut pas plus fructueux que celui de son ex-professeur de potions. Cependant, cette simple pensée lui fit reprendre ses esprits. La carte du Maraudeur. L'année précédente, c'est-à-dire celle où James a fait son entrée à Poudlard, il avait voulu la sortir afin de vérifier que son fils aîné ne faisait pas de bêtises. Etrangement, il ne l'avait pas retrouvé à sa place, et il ne l'avait pas retrouvé du tout en réalité. Mais cela ne l'avait pas inquiété pour autant, puisqu'il n'avait aucun doute sur l'identité du voleur. Cette fois-ci, ce furent des coups discrets tapés à sa porte qui le sortirent de ses rêveries. Ginny et Lily se tenaient devant lui. Il remarqua le sourire trop large pour être naturel de sa fille et la regarda avec curiosité. Lily était le portrait craché de sa mère, de la même manière que Albus était la version miniature de son père. Elle était très vive et très malicieuse. On ne pourrait pas aller jusqu'à dire qu'elle faisait autant de bêtises que son frère aîné, mais malgré tout, elle n'en était pas loin. Cependant, son sourire angélique empêchait toute personne dotée d'une once de coeur de la punir. Ainsi, elle s'était toujours tirée des situations délicates et elle savait parfaitement que son père ne pourrait y résister. La seule chose qui l'inquiétait était que l'une des seules personnes qui lui résistaient se tenait debout juste à côté d'elle et que dans ces conditions, il lui serait impossible de filer ni vu ni connu. Elle ne chercha même pas à amadouer sa mère, c'était impossible.

- Tout va bien ? interrogea Harry.
- Lily a quelque chose à te dire, dit simplement Ginny en se tournant vers sa fille.
- Papa, commença-t-elle hésitante. Je suis désolée, en entrant, sans le vouloir, j'ai fait tomber le vif d'or qu'oncle Ron t'avait offert. Celui qui avait été attrapé pendant le tout dernier match que les Canon de Chudley ont gagné, il y a très longtemps, ajouta-t-elle en baissant la tête.
- Ce n'est pas grave, répondit son père en lui adressant un sourire bienveillant.
- Mais en tombant, continua la fillette, il a émis un bruit bizarre et ses ailes se sont détachées.
- Ses ailes se sont détachées ? s'étonna Harry.
- Je n'avais jamais vu ça, c'est très étrange, commenta Ginny. Le vif d'or lui-même a eu honte des résultats de l'équipe qu'il avait fait gagner.
- ça ne fait rien ma chérie, dit-il à l'attention de Lily, aide simplement Kreattur à retrouver les ailes d'accord ?
- Pendant ce temps, il faudrait que nous allions faire quelques achats dans les galeries marchandes moldues Harry, j'ai quelques courses à faire, dit Ginny.
- Oh non ! Je veux venir avec vous ! s'exclama Lily.
- La prochaine fois. Ne t'inquiètes pas, on ne sera pas très long, promit Harry.

La fillette prit un air boudeur et fila dans le couloir. Harry et Ginny se regardèrent impuissants. Le jeune homme alla chercher ses affaires ainsi qu'un peu d'argent moldu.

- Tu en as assez ?
- Oui, je crois, sauf si tu veux aller acheter d'autres choses à part de la nourriture, répondit Harry sur un ton suspicieux.

Ginny haussa les épaules et son mari décida de laisser son portefeuille chez lui, par sécurité.

Ils descendirent tous les deux les escaliers et aperçurent Kreattur en train de sautiller afin d'essayer d'attraper une petite aile translucide. Mais l'aile n'avait pas l'air décidée à se laisser attraper et chose étrange, tout comme le vif d'or, elle s'éloigna soudain avec une vitesse surprenante. Le vieil elfe la perdit des yeux, désemparé. 'Pas un travail pour un elfe âgé comme moi' marmonna-t-il, 'Tout ça à cause de ces enfants chahuteurs' continua-t-il en repartant à la rechercher de l'aile. Avec l'âge, Kreattur avait recommencé à ronchonner quelque peu, mais il restait malgré tout le plus courtois possible et faisait les tâches ménagères de bonne grâce.

- On y va Lily. Aide Kreattur à rattraper les ailes, elles sont aussi rapides que le vif d'or, cria Ginny à sa fille, sans savoir exactement où elle se trouvait.

Harry ouvrit la porte et ils sortirent tous les deux dans l'air frais de l'après-midi. Sans savoir qu'on les observait, ils longèrent la rue en passant par le trottoir.

Lily attendit que la porte d'entrée ait claquée avant de sortir de sa cachette. Elle portait un petit bonnet de laine et une écharpe ainsi que son manteau. La fillette n'avait pas envie de passer son après-midi à chasser des ailes et une promenade dans les rues moldues lui paraissait beaucoup plus attrayante. Elle vérifia que le vieil elfe n'était pas dans les parages, mais heureusement, il venait de repérer une des ailes et il se précipitait déjà sur le canapé afin de l'atteindre. Il grimpa rapidement dessus et bondit afin d'attraper l'aile, mais celle-ci s'éloigna à toute allure et l'elfe atterrit sur la table du salon en poussant un gémissement de douleur. Profitant de cet instant, Lily ouvrit la porte et sortit de la maison. Elle la referma délicatement et s'éloigna à grands pas. Elle apercevait les silhouettes de ses parents un peu plus loin et prenant garde à ne pas se faire repérer, elle se cache derrière un arbuste lorsqu'elle crut voir une des deux personnes se retourner.

Mais la petite fille n'était pas la seule personne à poursuivre les deux sorciers. Une silhouette massive avançait tranquillement non loin de là. Elle était à mi-distance entre le couple et la fillette. L'homme faisait mine d'observer les environs tout en avançant, comme s'il cherchait un bâtiment particulier ou un lieu où il avait rendez-vous. Pourtant, il ne quittait pas des yeux les deux personnes qui étaient à peine à quelques mètres de lui.





A des kilomètres de là, dans l'école de sorcellerie Poudlard, des septièmes années étaient en pleine discussion.

- Il parait que Kevin Lay, attends, tu vois qui c'est ?
- Oui oui, le grand blond c'est ça ?
- Exactement, eh bien à ce qu'il parait, il sort avec Mathilda Ravingston !
- Mais nan attendez, Kevin, il est pas blond ... Il est brun !
- Je crois que tu confonds avec Paul Turner ...

Victoire Weasley poussa un soupir. Décidément, ses amies étaient incorrigibles.

- Je parie que Victoire sait qui c'est, après tout elle est bien préfète en chef de Gryffondor !
- Oui dis-nous Vicky, Kevin Lay est blond hein ?

Nouveau soupir, était-elle réellement obligée de répondre ?

- Kevin a les cheveux noirs, répondit-elle à ses amies qui attendaient sa réponse avec impatience.
- Naaan ? C'est vrai ? Pourtant j'étais sûre qu'il était blond !

La jeune fille blonde poussa un soupir de désespoir. Elle ressemblait beaucoup à sa mère, et elle avait hérité de ses gênes de vélane. Mais quelque chose dans son visage rappelait Bill, c'était certain. Elle était très belle et Fleur en était très fière, de toute façon, elle était convaincue qu'avec une mère comme elle, un enfant ne pourrait jamais être laid.
Il ne restait plus qu'un an à passer à Poudlard pour Victoire et cela l'attristait un peu, mais après tout, ensuite elle irait rejoindre Ted, et ils se marieraient, et ça, c'était fantastique !
Ses amies et elle étaient assises dans la salle commune de Gryffondor qui à cette heure était pleine de monde. La plupart des élèves faisaient leurs devoirs tandis que les autres discutaient avec animosité. Des morceaux de conversations qui ne paraissaient pas beaucoup plus intéressantes que la sienne lui parvenaient de temps à autre.
Soudain, une petite fille entra dans la salle commune par le passage caché derrière la Grosse Dame. Elle regarda quelques instants autour d'elle, cherchant apparemment quelqu'un puis se dirigea d'un pas décidé vers Victoire.

- Victoire Weasley ? Le professeur McGonagall m'a chargée de t'apporter ceci, dit la jeune fille en lui tendant un papier plié en deux.
- Merci.

Ses amies stoppèrent leur conversation pour l'observer d'un regard intéressé.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Je n'en sais rien, un message. Du professeur McGonagall, précisa-t-elle.

Apprenant cela, les trois autres jeunes filles reprirent leur conversation. Sans doute avaient-elles espéré que c'était un message d'un garçon ce qui leur fournirait un nouveau sujet de ragot.
La petite fille s'en alla après avoir accompli sa tâche.

Victoire ouvrit le mot avec curiosité.

Chère Victoire,
Veuillez vous rendre dans mon bureau dans une heure,
J'ai à vous parler à propos d'un problème urgent.
Respectueusement,
Minerva McGonagall

La jeune fille continua à observer l'écriture fine et appliquée de la directrice de Poudlard pendant quelques instants. Elle se demandait avec surprise de quel problème le professeur McGonagall voulait lui parler. La dernière fois qu'elle avait reçu un message de la sorte, c'était lorsque le petit Timmy Crivey était resté coincé dans une des cabines des toilettes des garçons.
Chapitre 9: Jenna Cooper by Ginny78
Author's Notes:
Ce chapitre introduit l'un des derniers personnages destinés à servir l'intrigue ^^
Bonne lecture !

Petits messages en passant x)
Morghana: merci pour les compliments, c'est très gentil :) quand à la mystérieuse personne qui suit le couple, tu auras la réponse dans le prochain chapitre normalement ^^

guignou: merci pour les compliments ! =D

Voilà bon bah je vous laisse tranquille ^^
James dormait paisiblement dans le dortoir des garçons de Gryffondor, et pour cause, c'était le premier jour du week-end. Ses sourcils se fronçaient de temps à autres tandis qu'il rêvait et il remuait légèrement. Des hiboux passèrent à une vitesse modérée devant l'une des fênetres de la pièce et un calme impressionant demeurait dans le petit dortoir.

Soudain, une sonnerie retentit bruyamment et le garçon se réveilla en sursaut.


- Keskisspasse ? demanda-t-il d'une voix pâteuse.


Le jeune garçon ouvrit les yeux au prix d'un immense effort en maudissant la personne qui avait inventé le reveil. Il donna un grand coup de poing sur le sien qui continuait à sonner. Il se rallongea ensuite et ferma les yeux, essayant de se rendormir. Après quelques instants, résigné, il se leva en titubant. Ses cheveux étaient en bataille mais ses yeux étaient parfaitement ouverts à présent. Le dortoir était totalement désert et étrangement, les lits étaient déjà fait. Sans y prêter attention, il entra dans la salle de bain pour prendre une douche rapide.

Après s'être changé, il descendit les marches qui menaient à la salle commune de Gryffondor. La salle était surpeuplée ce qui surprit James. Il aperçut sa cousine Victoire et alla la rejoindre. Elle était entourée par trois amies qui discutaient joyeusement. Elle tenait un papier dans ses mains et lorsqu'elle leva les yeux, elle aperçut son cousin et le replia.


- Tu te réveilles enfin ?

- Pourquoi enfin ? interrogea-t-il sans comprendre, il est encore tôt non ?

- Si dix-huit heures trente de l'après-midi c'est tôt pour toi ... commença-t-elle.

- Tu rigoles ? l'interrompit-il.

- Albus m'a dit que la dernière fois qu'il t'avait vu, c'était après le déjeuner, tu es monté dans le dortoir et tu lui as dit que tu voulais faire une sieste. Tu as dormir un moment apparemment ...

Le garçon fila sans demander son reste, il devait retrouver son frère, et la faim commençait à le tenailler. La jeune fille le regarda partir en souriant, certaines choses ne changeraient jamais.

Il courut en direction des escaliers et les descendit avec rapidité. Vérifiant que personne ne le regardait, il sortit discrètement la carte du Maraudeur et vérifia que son frère était bien là où il le pensait. Rassuré, il continua à descendre les escaliers. Une ou deux minutes plus tard, il était arrivé dans le hall. Des élèves allaient et venaient tranquillement. Il traversa le hall et rejoint la Grande Salle. L'heure du dîner approchait et de nombreux élèves étaient déjà assis discutant et riant en attendant le repas. Il repéra son frère qui était comme toujours en compagnie de Rose.


- Voilà la belle au bois dormant ! s'exclama cette dernière.

- La belle au quoi ? demanda Albus surpris.

- C'est un conte moldu que ma mère m'a lu quand j'étais petite, expliqua Rose.

- J'ai vraiment dormi aussi longtemps ?

- Eh bien pour tout te dire ... Oui, répondit son frère avec sincérité.

- J'ai une faim de loup en tout cas !


Rose se leva soudain et fit un signe à une jeune fille qui venait elle aussi d'entrer dans la Grande Salle. Sans y prêter attention, James observa le plafond magique qui en cette fin d'après-midi était assez nuageux.

- Les garçons, je vous présente mon amie, elle s'appelle Jenna, dit Rose.

Albus salua la jeune fille et James baissa les yeux du plafond. Il découvrit avec surprise la meilleure amie de sa cousine. Jenna avait de longs cheveux bruns lisses qui descendaient jusqu'à ses épaules. Elle n'était pas très grande, mais pas non plus très petite, elle était de taille moyenne tout simplement. Mais ce qui attira tout de suite le regard du jeune garçon furent ses yeux. Il n'en avait jamais vu de cette couleur, car ils étaient violets. Il ne parvînt à détacher ses yeux de ceux de la jeune fille qu'au moment où son frère lui donna un coup de coude discret.

- Hein ? Euh quoi ? Ah oui, pardon. Salut, bafouilla-t-il en rougissant.


La nouvelle venue salua les deux garçons à son tour et s'assit à côté de son amie.

- Jenna est à Serdaigle, ajouta Rose.

- Sinon, vous avez fait quoi aujourd'hui ? interrogea James.

- Nos devoirs ! s'exclama la jeune fille comme si la réponse était évidente. Il paraissait clair à ce moment qu'elle était la digne descendante d'Hermione.

- Enfin, elle a fait ses devoirs, et moi j'ai regardé l'équipe de Quidditch de Serpentard pendant leur entraînement à travers la fenêtre de la bibliothèque, glissa Albus à l'oreille de James, ils ont une équipe en béton !

- Et toi James ? demanda Jenna.

- Moi ? J'ai fait ... De la méditation, dit-il en hésitant.


Rose toussa bruyamment et son amie l'observa avec inquiétude mais elle n'eût pas le temps de l'interroger sur son état de santé car un groupe de jeunes filles s'approchait de leur table avec à leur tête Pamela Brown.

- Oh non, pas elles ! gémit Rose.
- Pourquoi ? interrogea Albus avec hésitation, tu es dans le même dortoir que certaines d'entre elles, non ?
- Oui, et elles sont assez sympas. Mais elles n'arrêtent pas de ...

Elle ne pût continuer sa phrase car un gloussement l'interrompit.

Rose jeta un regard appuyé à son cousin qui signifiait 'Tu vois ce que je veux dire !'
Pamela s'arrêta à côté de James.

- Alors ? Il parait que tu connais bien le nouveau, dit-elle.
- Oui, on a discuté hier, répondit le garçon.
- Et ?

James hésita avant de répondre, Scott venait de faire une entrée discrète dans la Grande Salle et il n'avait certainement pas envie de se faire remarquer.

- Il ... A déjà une petite-amie, répondit-il enfin. Il venait peut-être d'attirer quelques problèmes à son ami, mais au moins ça éloignerait les jeunes filles pendant quelques temps. Et en effet, Pamela s'éloigna en poussant un soupir de déception qui s'emplifia lorsque ses amies apprirent la nouvelle.

Scott quand à lui venait d'apercevoir James et s'empressa de le rejoindre.

- Je peux m'asseoir à votre table même si je ne suis pas à Gryffondor ? demanda-t-il.
- Oui, tant que le dîner n'a pas commencé, le rassura Rose.

Il s'assit à côté de James, les garçons étaient d'un côté et les filles étaient assises en face.

- Voyons voir si je me souviens bien ... Albus, Rose et ? s'arrêta-t-il en voyant Jenna.
- Tu es le nouveau n'est-ce pas ? Moi c'est Jenna.
- Enchanté. Il y avait un autre garçon hier non ? Je ne me souviens plus de son nom ...
- Ah oui, tu parles de Scorpius ? On a complètement oublié de le remercier hier ! s'exclama Rose.
- Ne t'inquiètes pas, on lui dira la prochaine fois qu'on le verra, dit Albus.
- Au fait, je dois aller au bureau du professeur McGonagall tout à l'heure, pour qu'elle me donne mes nouvelles affaires, informa Scott.
- On t'accompagne si tu veux, répondit James en vérifiant que les autres enfants étaient d'accord.
- Merci, je ne connais pas encore très bien Poudlard.

Rose lança un regard noir à James.

- Tu croyais peut-être qu'en une journée il connaitrait le chateau comme le fond de sa poche ? demanda-t-il ironiquement.
- C'est quand le premier match de Quidditch de l'année ? enchaîna Albus afin de changer de sujet.
- En novembre, répondit Jenna.
- Tu aimes le Quidditch ? demanda James.
- Oui ! s'exclama la jeune fille, j'adorerais faire parti de l'équipe, mais je crois qu'on ne peut pas en première année ...
- Notre père lui a été le plus jeune joueur de Quidditch depuis des lustres ! s'exclama Albus.
- Vous parlez d'Harry Potter ? Il est si célèbre !

Les enfants ne remarquèrent pas qu'en entendant ce nom, Scott avait légèrement sursauté. Il suivait à présent la conversation avec beaucoup d'intêret.

- T'as déjà joué au Quidditch Scott ? interrogea James.
- Pas vraiment ... J'en ai beaucoup entendu parler, répondit-il simplement. En fait, il ne connaissait pas vraiment les règles, la seule fois où il avait vu un balai c'était dans la vitrine du magasin de Quidditch du chemin de Traverse.




Le professeur McGonagall faisait les cent pas dans le bureau directorial, comme le faisait souvent son prédecesseur, ce qui n'avait pas échappé à Harry grâce à la carte du Maraudeur.
Albus Dumbledore l'observait à travers ses lunettes en demi-lune, de l'intérieur de son cadre. Elle était soucieuse, tout avait été si calme ces derniers temps ! Et soudain, des moldus apparaissaient sur le chemin de Traverse et un nouvel élève débarquait d'on ne sait où ! Et par dessus le marché, elle venait d'apprendre que Gretta Stamps arrivait à Poudlard !

- Si elle vient, ce n'est pas sans raison Albus, elle mijote quelque chose ! s'exclama-t-elle.
- C'est fort probable Minerva, faites très attention à elle, il ne faudrait pas que ce qui a lieu il y a 21 ans se reproduise, conseilla Dumbledore.
- Bien évidemment. Je ne comprends pas comment il est possible qu'elle travaille toujours au ministère ! s'écria Minerva McGonagall avec rage.
- Tout le monde ne pouvait pas être condamné ...
- Sans doute. Quoi qu'il en soit, j'ai convoqué Victoire Weasley, il faut que les élèves se tiennent correctement.
- Vous parlez de la fille de Bill Weasley et de Fleur Delacour, n'est-ce pas ? interrogea Dumbledore avec intêret.
- Oui, une élève remarquable, précisa le professeur.
- Et ce nouvel élève dont vous parliez ?
- Il est arrivé hier matin à King Cross. Je ne sais pas comment il s'y est pris pour arriver sur le quai 9 3/4 mais quoi qu'il en soit, il a eu la chance de tomber sur un sorcier du ministère. Celui-ci m'a aussitôt envoyé un hibou pour m'avertir de la présence de cet enfant. Je dois lui fournir ses affaires scolairs aujourd'hui justement. Elles sont un peu usées, mais au moins elles sont utilisables ! Il faudra uniquement que je l'emmène acheter une baguette chez Ollivander ...
- Je vois, répondit simplement l'ancien directeur.

Le professeur continua de réfléchir. Elle ne comprenait toujours pas comment cette bonne femme osait vouloir mettre les pieds à Poudlard ! Elle s'arrêta soudain, elle venait d'entendre quelque chose. Avait-elle pensé à donner le mot de passe à Victoire ? Bien sur que non ! Elle se plaça sur la première marche de l'escalier en colimaçon qui descendit tout seul. Elle ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec Rusard.

- Vous désirez quelque chose ?
- Oui, professeur c'est au sujet de Peeves, il saccage les salles de classes du troisième étage, commença le vieux concierge.
- Allons donc, n'auriez-vous pas quelque chose de nouveau à m'apprendre ?

Le concierge ne répondit pas. Cela faisait des années qu'il tentait vainement de faire renvoyer l'esprit frappeur, ce qui était bien entendu impossible.

- Ce sera tout ? interrogea sèchement le professeur McGonagall.

Rusard marmonna quelques paroles incompréhensibles et repartit, suivi de près par Miss Teigne.

Le professeur s'apprêtait à remonter dans son bureau lorsque Victoire Weasley arriva. Elle invita la jeune fille à monter, elles avaient beaucoup de choses à se dire.
Chapitre 10: Echec et mat by Ginny78
Author's Notes:
Ce chapitre est beaucoup plus long que les précédents, et sa structure est "croisée", c'est-à-dire que deux actions se passent à la fois.
Vous comprendrez ce que je veux dire en lisant ^^
Tandis qu'ils avançaient dans la rue éclairée par de nombreux lampadaires, Ginny se mordait nerveusement la lèvre. Harry s'était depuis longtemps aperçu de cette anxiété, et il en connaissait déjà la raison. Cependant, il attendait que ce soit elle qui parle la première. Finalement, la jeune femme finit par céder.

- Bon d'accord, je l'avoue, je ne voulais pas venir faire les courses simplement pour acheter des tomates ! s'énerva la rouquine.
- Mais je n'ai absolument rien dit, répondit Harry en lui adressant un sourire innocent à faire fondre un glacier.
- Tu sais très bien de quoi je veux parler ! lança Ginny, même si son ton décidé s'était quelque peu atténué.

Mais pour toute réponse, elle reçut à nouveau un sourire. Elle détourna les yeux, il ne l'aurait pas cette fois !

- Harry, arrête ça tout de suite ! s'écria-t-elle.

Il haussa les épaules, elle ne pourrait pas le battre à son propre jeu.

- Oui, c'est vrai, je voulais passer dans une boutique moldue où j'ai repéré de magnifiques habits, avoua-t-elle lassée.
- Oh non ! Mince alors ! s'exclama Harry en prenant un air contrit.
- Quoi ?
- Je n'ai pas pris mon portefeuille ! Si seulement j'avais su !

Ginny l'observa et haussa finalement un sourcil.

- Tu as fait ça ?

Remarquant qu'elle venait de sortir sa baguette de sa poche, Harry sortit également la sienne le plus discrètement possible.

- HARRY JAMES POTTER ! Réponds tout de suite ! As-tu intentionnellement laissé ton portefeuille à la maison afin de ne pas m'acheter de vêtements ? tempêta-t-elle.

Il lui adressa un sourire crispé, il ne savait plus si elle était sérieuse ou pas.
Ginny leva sa baguette d'un air décidé.

- Tu ne me laisses pas le choix.

Harry se prépara à lancer un sortilège de protection. Allait-elle réellement le faire ?
Soudain, sous le regard étonné de Harry, la jeune femme rousse sortit un portefeuille qui lui était étrangement familier de son sac.

- J'ai remarqué que tu l'avais oublié, alors je l'ai pris au cas où, dit Ginny en affichant un sourire triomphant.

Le regard du jeune homme passa du portefeuille qu'elle tenait dans ses mains à son visage. Avait-il échoué ? Elle venait de le battre à plate couture !

- J'abandonne, répondit-il finalement, tu as gagné.
- Tu vois, comme quoi il faut toujours persévérer, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil.
- Tous ces mois où j'avais préservé mon portefeuille ...
- Envolés !

Ils continuèrent à avancer et arrivés à un croisement, ils tournèrent à gauche. La galerie marchande était très proche de leur maison, de ce fait, ils pouvaient s'y rendre à pied sans problème.




Pendant ce temps, Ron montait les escaliers qui menaient à l'appartement qui leur appartenait, à Hermione et lui. Il avait les bras chargés de sacs et devant lui, son fils Hugo grimpait joyeusement les marches.

- Papa, c'est aussi toi qui vas préparer le dîner ce soir ? interrogea le petit garçon.
- Et oui ! s'exclama une voix venant des sacs.
- Oh non, se lamenta le petit Hugo.
- Pourquoi oh non ?
- La dernière fois que tu as fait à manger, le repas a brûlé et on a quand même dû manger ton poulet carbonisé.
- Bon, je l'admets, ce poulet n'était pas une réussite. Mais cette fois tu vas m'aider ! A nous deux on devrait pouvoir y arriver, le rassura Ron.

Tout deux arrivèrent finalement en haut des marches. Ron reprenait lentement sa respiration et Hugo appuyait avec allégresse sur la sonnette de la porte.

- Papa j'arrive à jouer la musique de Star Wars ! s'exclama-t-il.
- Star quoi ?
- C'est un film que j'ai vu chez un copain, expliqua Hugo.

En attendant son entrée à Poudlard, Ron et Hermione avaient décidé d'envoyer Hugo dans une école moldue, tout comme ils l'avaient fait pour sa soeur Rose.
Hugo était le parfait Weasley: cheveux roux et tâches de rousseur au programme, bien évidemment.

Ron déposa les sacs par terre et chercha ses clés. Après quelques minutes de suspense insoutenable, il les trouva enfin et ouvrit la porte de l'appartement. Tous deux, le père et le fils, pénétrèrent dans leur logis.
Mais après avoir fini de mettre les courses dans le réfrigérateur, finies les bonnes résolutions ! Le père prit le tilifone et appela la pizzeria la plus proche.

- ALLO BONJOUR ? VOUS M'ENTENDEZ BIEN, C'EST BON ??
- Bienvenue chez Pizza Hûte, veuillez patienter tandis que nous vous mettons en relation avec votre pizzeria de notre marque la plus proche, récita une voix féminine.
- D'ACCORD !
- Pizza Hûte bonsoir, puis-je prendre votre commande ?
- OUI BONSOIR ...
- Moins fort monsieur s'il vous plait.
- Là ça va ? demanda Ron.
- Oui c'est parfait, répondit une voix masculine.

Ron jeta un oeil au papier de la pizzeria qu'ils avaient reçu par la poste *Les hiboux sont tellement plus simples* afin de choisir la pizza qu'il voulait. Il montra du doigt la pizza convoitée afin d'être sûr qu'elle convenait à Hugo et répondit finalement:

- Une triple fromage avec supplément de peperonnis.
- Bien je vais prendre votre adresse monsieur ?

La commande faite, Ron alla s'affaler sur le fauteuil et fut bientôt rejoint par le petit Hugo.

- Hé papa ! C'est pas souvent que c'est toi qui t'occupes de moi le soir.
- Oui, c'est parce que maman avait beaucoup de travail et elle m'a demandé si je pouvais venir te chercher à sa place, expliqua son père.
- Alors, on fait quoi ce soir ? demanda la petit garçon.
- Ce que tu veux, répondit son père avec un sourire.
- Des trucs d'hommes hein ! s'exclama-t-il.




Lily Potter suivait ses parents dans les rues de Londres. A chaque fois qu'elle redoutait de se faire repérer, elle se tapissait dans un coin sombre, tel un chat. Mais elle avait remarqué que ses parents n'étaient pas seuls, un homme avançait dans la même direction qu'eux depuis une dizaine de minutes. Elle avait d'abord songé que c'était peut-être un touriste qui s'était tout simplement perdu en voulant rejoindre son hôtel, mais cet homme n'avait rien d'un touriste. Même si elle ne le voyait que de dos, cet individu effrayait Lily. Il était grand, portait un long manteau noir et marchait à grandes enjambées. La petite fille frissona, elle se demanda si finalement, elle ne ferait pas mieux de rentrer chez elle. Ces rues sombres ne lui inspiraient aucune confiance. Cependant, à présent qu'elle était là, elle ne pouvait plus se permettre de faire demi-tour. Elle continua donc à avancer à la suite de ses parents et de l'homme en noir.




Ron s'était endormi et ronflait paisiblement sur le canapé. Hugo quand à lui torturait un pauvre chat orange avec des petites voitures. De temps à autre, il prononçait quelques "vroum vroum" agressifs à l'attention du chat. Celui-ci était gros et avait l'air âgé. Il miaulait et grognait désespérément en essayant d'échapper au terrible petit garçon.
Soudain, au milieu de ces faits, la sonnette de la porte retentit.

- Papa papa ! Y a la pizza ! s'écria Hugo en se précipitant sur son père pour le réveiller.
- Hein ? Que quoi ? interrogea Ron en baillant.

La sonnerie retentit à nouveau, plus longtemps cette fois.

- J'arrive, j'arrive.

Il ouvrit la porte et récupéra la pizza. Après avoir payé le livreur, il posa la nourriture sur la table et disposa quelques couverts.
Puis Hugo et Ron dînèrent tranquillement. Le chat lui avait profité de l'inattention du petit garçon pour s'échapper.




Harry et Ginny avançaient péniblement parmi une foule de moldus qui paraissait de plus en plus nombreuse à chaque pas. Le week-end était le jour fatidique pour les moldus, celui où il fallait aller faire les courses, au grand damne des hommes qui préféreraient généralement rester à la maison et regarder la télévision. Malheureusement pour eux, la gente féminine pouvait s'avérer très bornée lorsqu'il s'agissait des soldes et ces messieurs ne pouvaient y échapper.
Lily les suivait avec difficulté à travers cette masse mouvante, elle faisait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas les perdre de vue. Elle surveillait également l'individu bizarre qui les suivait depuis qu'ils avaient quitté leur domicile. Il avançait de plus en plus vite et se rapprochait peu à peu du couple. Elle aperçut alors quelque chose et ne put s'échapper pousser un petit cri. Cet homme était armé, et non pas d'une arme moldue, non, cet homme tenait une baguette magique. Il avait du la sortir il y a quelques instants, car elle ne l'avait pas vue dans la rue.




Repus, le père et le fils Weasley retourner s'installer dans le canapé. Le petit Hugo se leva brusquement après quelques instants et fonça en courant vers sa chambre. Quelques instants plus tard seulement, il revenait joyeusement en tenant dans ses mains un jeu d'échecs.

- On joue papa ? S'il te plait ! Je suis sur que je peux te battre cette fois ! s'exclama le petit garçon.
- Pourquoi pas, répondit son père avec un sourire.




Soudain, le temps sembla s'arrêter aux yeux de Lily. Le sorcier leva sa baguette et la petite fille vit ses lèvres remuer lentement.

- PAPA ATTENTION! hurla-t-elle, car c'était bien vers Harry que le sortilège était dirigé.

Le jeune homme se retourna dès qu'il entendit la voix de sa fille. Il attrapa les bras de Ginny et la tira avec lui sur le côté. Le sort manqua sa cible de peu et toucha un pauvre moldu qui se tenait tout près. Il mourut avant d'avoir touché le sol, tué par le sortilège de la mort.
Les moldus qui se trouvaient les plus proches observaient la scène, ils étaient pour la plupart terrifiés. L'homme avait été touché par un rayon de lumière verte, et à présent, il gisait sur le sol, inanimé. Aucun sang ne coulait, on aurait pu croire qu'il dormait.
Harry sortit sa baguette de sa poche et chercha son adversaire des yeux. Lily avait rejoint sa mère et se recroquevillait dans ses bras, terrorisée.
Dans un petit carré de quelques mètres, les moldus s'étaient éloignés, certains étaient rentrés dans les magasins les plus proches, les plus téméraires continuaient d'observer la scène en restant à bonne distance. Tout autour, le reste de la foule bruyante et pressée continuait à circuler sans prêter attention au drame qui se produisait.
Le jeune homme aux yeux verts étincelants observa la personne qui se trouvait en face de lui. Il était grand, il avait de longs cheveux bruns emmêlés. Il portait un long manteau noir et sa barbe était mal rasée.
Harry ne le reconnut pas tout de suite, et pour cause, il avait eu peu d'occasions de le rencontrer.

- Tu ne te souviens pas de moi Potter ? demanda-t-il avec un sourire dément.

Il ne répondit pas, cet homme était fou, il n'y avait aucun doute là-dessus. Lily se serra un peu plus contre sa mère.

- Pourtant tu es responsable de tout ce qui m'est arrivé !
- Qui êtes-vous ?
- Tu veux savoir qui je suis ? Tu me déçois, Potter, je te croyais plus intelligent que ça, mais finalement, j'ai du me tromper.

Harry réfléchit, tout en continuant à brandir sa baguette devant lui, prêt à attaquer. Il replongea de longues années plus tôt. Il se souvint du cimetière où l'avait emmené Lord Voldemort le soir où il avait retrouvé son corps, il repensa aux mangemorts qui étaient venus lorsqu'il avait appuyé sur la marque. Et tout à coup, tout lui parut évident.

- Rodolphus Lestrange, murmura-t-il.
- Bien ! On dirait que ta réputation est méritée ! ricana-t-il, tu es responsable de la mort de ma femme.
- Elle ne vous aimait pas. Elle préférait votre maître, votre ...

Il n'eût pas le temps de finir sa phrase car un jet vert venait de jaillir de la baguette du mangemort. Il se jeta sur le côté, il devait réagir avant que cet homme ne s'attaque à sa famille.

- Impedimenta ! s'exclama Harry.
- Protego !

Les deux hommes se défièrent du regard.
Soudain, une flamme violette jaillit de la baguette de Rodolphus. Harry lança un sortilège de protection, mais légèrement trop tard. Le choc fut légèrement diminué par la protection mais il fut malgré tout projeté à tard. Une douleur suraiguë traversa chaque membre de son corps. Il sentait ses paupières s'alourdir, il ne parviendrait pas à rester éveillé plus longtemps. Avec un dernier effort, il se releva tant bien que mal et tendit sa baguette devant lui. Son adversaire ricanait en le regardant se relever péniblement alors que lui était encore en pleine forme.

- Avada Kedavra !




Ron observait le plateau de jeu l'air pensif. D'un seul coup, il poussa un cri de joie et tendit la main afin de déplacer sa reine.

- Echec ... commença-t-il. Mais alors qu'il allait terminer sa phrase, une forme orange surgit de nulle part et passa en trombe sur le plateau d'échecs. Lorsqu'il regarda à nouveau le plateau, sa reine n'était plus là.

- PATTENROND ! hurla Ron. Rends-moi cette pièce !

Le chat s'éloigna et sauta sur le canapé.

- Mais c'est pas possible ça ! Comment un chat peut vivre aussi longtemps ?! Je vais t'avoir sur le dos jusqu'à ma mort ?
- On dit trépas ça fait mieux, réctifia Hugo.

Ron courut à la suite du chat et plongea sur le canapé pour le rattraper, mais celui-ci fut trop rapide pour lui et il courut afin d'échapper aux mains de Ron. Pattenrond cracha avec fureur.

- RENDS MOI LA REINE !

Le chat sauta brusquement sur Ron et s'accrocha à ses épaules, en enfonçant ses griffes dans ses épaules. Le rouquin se débattit avec acharnement tandis que son fils observait la scène sans oser réagir.
Soudain, Ron sentit le sol se dérober sous ses pieds. Il venait de glisser sur quelque chose qui partit s'écraser sur la table. Quand à lui, il tomba violemment sur le sol mais lorsqu'il ouvrit les yeux, il tenait dans ses mains la reine qu'il était parvenu à arracher à Pattenrond lors de sa chute.

- ... et Mat, compléta-t-il avant de s'évanouir.
Chapitre 11: Nouvelle baguette by Ginny78
Le professeur McGonagall ferma la porte de son bureau et invita Victoire à s'asseoir.
L'apparence de son bureau était assez semblable à celle qu'il avait lorsqu'il était encore occupé par Albus Dumbledore. Les nombreux portraits des anciens directeurs étaient présents, certains étant en pleine sieste, d'autres avaient quitté leur cadre. L'ancien directeur se tenait dans son cadre, l'oeil pétillant. Quelques rayons de soleil brillaient faiblement en cette fin d'après-midi et éclairaient la pièce par de grandes fenêtres dont les rideaux étaient ouverts. Une statuette représentant un chat allongé était posée sur le bureau du professeur. De temps à autre, le chat ouvrait un oeil et observait les deux femmes puis le refermait paresseusement. Les curieux instruments qu'Harry avait pu voir à de nombreuses reprises étaient toujours là, bourdonnant et émettant de petites volutes de fumée. Enfin, la bibliothèque semblait avoir été quelque peu agrandie.
Minerva McGonagall se plaça devant la fenêtre la plus proche et regarda les montagnes au loin, pensive. Finalement, elle poussa un soupir et alla s'asseoir derrière son bureau.

- Bien, j'ai des informations importantes et confidentielles à vous révéler, annonça le professeur.

Victoire acquieça par un signe de tête, écoutant attentivement la directrice de Poudlard. Dumbledore quand à lui observait la jeune fille derrière ses lunettes en demi-lune.

- Comme vous le savez sans doute, deux moldus se sont récemment introduits sur le chemin de Traverse. Le premier a pu être intercepté et sa mémoire quand aux évènements qu'il a vus a été effacée. Pour l'instant, le ministère n'a pas délivré d'autres données au sujet des moyens dont il a pu user pour se rendre sur le chemin de Traverse. Le second, dit-elle, a également été intercepté grâce à un sorcier qui a signalé sa présence au ministère. Harry Potter, votre oncle, était chargé de son interrogatoire. Cependant, le moldu est parvenu à s'échapper en introduisant un Scroutt à Pétard d'une taille monstrueuse dans une des chambres du Chaudron Baveur. Il parait donc évident que le moldu en question n'a pas pu arriver jusque là seul.
Voilà les faits qu'il vous faut connaître afin de comprendre ce que je vais vous expliquer, dit le professeur McGonagall en marquant une pause.

- Je comprends tout cela professeur, et il est évident que le secret de l'existence des sorciers est en danger. Mais je ne vois pas quel rapport cela peut avoir avec Poudlard ? interrogea Victoire.
- Justement, j'y viens. Le moldu qui s'est échappé est un garçon d'une dizaine d'années, et le ministère pense qu'il a pu s'introduire à Poudlard par je ne sais quel moyen absurde. Soit dit en passant, il est nécessaire de préciser que cette idée ne vient pas du ministre lui-même, cela va de soi. Cette idée farfelue vient d'une personne appelée Gretta Stamps. Je ne pense pas que vous la connaissiez, quoi qu'il en soit, elle appartient au ministère de la magie. Elle fait parti d'un petit groupe de sorciers qui, après la chute de Lord Voldemort n'ont pu être emprisonnés, faute de preuves. Elle est la cousine d'une personne dont vous avez du entendre parler par votre famille, et cette personne n'est autre que Dolores Ombrage, ex-membre du ministère. Il y a 21 ans, Dolores Ombrage a été envoyée à Poudlard par le ministre de la magie en fonction durant cette période, Cornelius Fudge. Elle s'est imposée dans notre école en tant que Grande Inquisitrice, un titre qu'elle a s'est tout bonnement inventé, et a pris le contrôle de Poudlard.
- Professeur, désolée de vous interrompre. Cependant, monsieur Albus Dumbledore n'était-il pas directeur de l'école ? demanda la jeune fille en jetant un coup d'oeil au portrait de l'ancien directeur.
- Vous avez tout à fait raison, miss Weasley. J'étais le directeur de Poudlard lorsque Dolores Ombrage y est arrivée en tant que professeur de Défense contre les Forces du Mal. De fâcheux évènements et un certain acharnement du ministre de la magie ont malgré tout fini par avoir raison de moi, répondit Albus Dumbledore avec un sourire.
- Vous voulez dire que ?
- Non bien sur que non, mon décès n'eut pas lieu dans ces conditions, ajouta-t-il simplement.
- Quoi qu'il en soit, Gretta Stamps est donc en route vers Poudlard. Elle possède des partisans assez nombreux au ministère de la magie, et elle a finalement trouvé le moyen de s'imposer à Poudlard. Elle a semble-t-il demandé un vote, les conditions de ce vote ne semblent pas tout à fait réglementaire, mais quoi qu'il en soit, elle a reçu une réponse positive quand à son projet de recherche du moldu au sein de notre école. Le ministre de la magie lui-même ne peut donc intervenir, puisqu'elle a effectué ses manigances de manière "réglementaire". Il me parait bien sur évident qu'aucun moldu n'a pu s'introduire dans cette école. Malheureusement, madame Stamps n'est pas du même avis.
- Ne pensez-vous pas qu'elle vient ici pour une autre raison ? interrogea Victoire. Pour faire ce que sa cousine a déjà fait par exemple. Si elle parvient à acquérir une place plus importante au sein du ministère, elle pourra ainsi faire libérer celle-ci et elles acquérraient ainsi un certain pouvoir.
- Je vois que je ne suis pas la seule à être de cet avis, répondit le professeur McGonagall avec un sourire. Bien, je pense que vous commencez à comprendre la raison pour laquelle je vous ai fait venir. Il est évident que durant toute la durée de la présence de cette femme, aucun incident ne peut être toléré, et ce pour le propre bien-être des élèves. Pas de rébellion, pas de mauvaises blagues ...
- En bref, je dois surveiller mon cousin James, n'est-ce pas ?
- Effectivement, c'est à peu près à cela que je songeais, répondit McGonagall.

* Bah dis donc, j'suis pas sortie * songea Victoire. *James est incontrôlable ...*

- Ai-je oublié quelque chose, Albus ? demanda le professeur McGonagall au portrait qui se situait derrière son bureau.
- Le nouvel élève, dit Dumbledore en guise de réponse.

Albus, James, Jenna et Rose se tournèrent tous les trois vers Scott. Cela faisait plusieurs minutes qu'ils attendaient devant la porte du bureau de la directrice. Les oreilles à rallonge améliorées que George avait offertes à James pour son anniversaire étaient réellement l'outil idéal pour espionner les conversations. Ils n'avaient pas entendu toute la conversation, mais ils avaient assez bien compris l'idée. Une femme du ministère était en route pour Poudlard, et apparemment, il valait mieux qu'ils ne provoquent pas de catastrophes. Jusqu'alors, ils avaient tous gardé le silence, mais les questions se bousculaient de plus en plus rapidement dans l'esprit de chacun.

- Bien sur ! Comment ai-je pu oublier quelque chose d'aussi important.
- Vous voulez parler de Scott ... Je ne connais pas son nom de famille, dit Victoire, perplexe.
- Cet élève est arrivé il y a quelques jours. La rentrée a débuté il y a quelques semaines déjà, et Gretta Stamps ainsi que le petit groupe de sorciers qui travaillent avec elle ont fondé une théorie. En réalité, nous n'avons pas d'informations précises au sujet de ce garçon, et il n'est pas très loquace. A son arrivée, je lui ai bien sûr demandé des informations, cependant, je n'ai pu obtenir que son nom et quelques parcelles de données au sujet de sa famille et la raison pour laquelle il n'était pas présent l'année précédente. Même si ces informations sont loin d'être suffisantes, tout sorcier est le bienvenu à Poudlard, quelle que soit sa situation. J'ai supposé qu'il avait sans doute des problèmes personnels, et je n'ai pas cherché à en savoir davantage. Mais ce jeune garçon m'a vraiment surprise, figurez vous qu'il parvient à faire de la magie sans baguette.
- Mais ... C'est impossible à son âge ! s'exclama la blondinette.
- Je l'ai pourtant vu de mes propres yeux. Bien sur il ne peut pas lancer des sorts très puissants, mais malgré tout, il est capable de faire quelques étincelles contrôlées sans sa baguette.
- C'est incroyable !
- Quoi qu'il en soit, je pense que Gretta Stamps vient à Poudlard, car elle pense que ce jeune garçon et un moldu.
- S'il était un moldu, il ne pourrait pas lancer de sorts.
- Oh mais Dolores Ombrage, et par extension, Gretta Stamps, ont leur propre idée à ce sujet. Lorsque Voldemort prit le contrôle du ministère, des idées totalement fausses et stupides furent répandues. On disait que les personnes nées de parents moldus ayant des aptitudes à pratiquer la magie avaient volé cette aptitude à de "véritables" sorciers, c'est-à-dire des sangs purs.
- C'est totalement faux et impossible ...
- Bien évidemment. Mais cela n'empêche pas le ministère d'arrêter des personnes innocentes en les accusant d'avoir "volé" un sorcier. De toute manière, il est évident que le ministère a changé depuis, grâce à Kingsley Shacklebot. Cependant, ce type d'idées a recommencé à être répandu. Les personnes saines d'esprit comprennent que c'est un mensonge, mais d'autres, aux idées plus extrémistes finissent par se laisser convaincre, considérant que c'est une bonne raison pour arrêter les né-moldus. Cette bonne femme ne pourra rien faire, que ce soit au sein de cette école, ou à l'intérieur du ministère de la magie. Ces personnes sont une minorité. Mais il est préférable que le jeune Scott ne rentre pas beaucoup en contact avec Gretta Stamps, conclut le professeur McGonagall.

Scott s'appuya contre le mur le plus proche, il ne tarderait pas à être démasqué. Qu'avait-il pensé au juste ? Qu'il pourrait rester ici éternellement ? Il savait pertinemment que c'était impossible ... Il soupira en regardant ses nouveaux amis. Albus sembla deviner ce à quoi il pensait.

- Tu ne penses pas repartir n'est-ce pas ?
- Comment ? Je sais pas ... bafouilla Scott.
- Tu veux partir juste parce qu'une sorcière que tu n'as jamais rencontré de ta vie te prend pour un moldu ? interrogea James incrédule.
- Non bien sur que non ! s'insurgea le jeune garçon.
- Bon bah alors, tu restes, répondit Rose. C'est très simple, tu évites les ennuis et tu te tiens à l'écart en attendant que cette femme s'en aille. De toute manière tu n'es pas un moldu alors ça prouve bien qu'elle est complètement dingue ! Elle ne pourra pas rester éternellement à Poudlard. Aucun moldu ne pourrait venir ici.
- Et puis au pire, je connais pas mal de cachettes dans cette école, ajouta James avec un clin d'oeil.

A moitié rassuré, Scott acquieça par un signe de tête. Il se demanda s'il ne ferait pas mieux de tout leur raconter, mais à cet instant, il se rendit compte que les deux femmes avaient cessé de parler. Les enfants se jetèrent un rapide coup d'oeil. Rose jeta un regard affolé à la porte, on entendait des pas dans l'escalier. Tous les enfants se précipitèrent en courant dans le couloir. A peine avaient-ils tourné à l'angle, que Victoire sortit ouvrit la porte. Le professeur McGonagall sortit derrière elle et la salua. Cependant, le professeur ne retourna pas dans son bureau, elle continua à attendre devant la porte tandis que Victoire s'éloignait dans la direction opposée à celle où s'était réfugiés les cinq enfants.

- Bon, vas-y, elle doit t'attendre, chuchota Rose à l'attention de Scott.

Il quitta ses amis et apparut dans le champ de vision de la directrice, avançant d'un pas mal assuré.

- Entrez.

Scott observa avec émerveillement le bureau directorial. Toutes ces machines, et ces tableaux ... Et ces livres ! Il poussa une exclamation de stupeur lorsque l'un des portraits souleva son chapeau et l'abaissa afin de le saluer. Derrière le bureau, un portait attira son attention plus que les autres. Un vieil homme le regardait avec curiosité. Il avait des yeux bleus comme il n'en avait jamais vu, ils semblaient pouvoir le passer au rayon X. Sa barbe et ses cheveux étaient argentés et il portait des lunettes en demi-lune sur son nez aquilin. Il était impressionnant, mais quelque chose dans son regard ou son attitude avait quelque chose de bienveillant, tout cela malgré le fait qu'il était un tableau.

- Je vous présente Albus Dumbledore, dit le professeur McGonagall qui était monté juste derrière Scott. Il était le précédent directeur de Poudlard.
- Bonjour jeune homme ! s'exclama Dumbledore en le regardant de ses yeux pétillants. Je vous permets de vous donner mon nom complet, dans le cas où cela pourrait vous intéresser: Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore.
- Autant ? demanda le jeune garçon étonné.
- Et oui, répondit Dumbledore avec un sourire. Il n'aurait su expliquer pourquoi, mais ce garçon lui rappelait d'une certaine manière Harry.
- Bien, ne perdons pas de temps. Avez-vous dîné ?
- Oui professeur.
- Alors je vais vous remettre vos affaires et ensuite nous irons acheter votre baguette sur le chemin de Traverse.
- Mais je n'ai pas d'argent ...
- L'école est suffisamment riche pour vous fournir une baguette, une certaine somme est réservée aux élèves démunis.

Scott rejoignit le professeur McGonagall qui venait de sortir un chaudron d'un placard noir. Pendant un instant, le jeune garçon crut apercevoir un éclat argenté à l'intérieur de celle-ci, mais lorsqu'il regarda à nouveau, il ne vit rien.
Après avoir récupérer tout le matériel qui lui serait nécessaire durant l'année scolaire, Scott se dirigea vers la porte.

- Où allez-vous ? demanda le professeur McGonagall sévèrement.
- Vous avez dit que nous devions aller au chemin de Traverse et ... commença le garçon.
- Voyons, pensez-vous réellement que nous allons nous rendre là-bas à pied ? Apparemment oui. Eh bien non, nous utiliserons le réseau de cheminées.

Scott suivit le professeur McGonagall à travers les couloirs du château. En quittant le bureau, il aperçut ses amis. Il tenta de leur expliquer où il se rendait, mais il était difficile de leur faire comprendre quoi que ce soit alors qu'il se tenait à quelques centimètres de la directrice.

- Nous utiliserons la cheminée qui se trouve dans le bureau de votre professeur de défense contre les forces du mal.

Ils se rendirent tous les deux dans le bureau qui était désert. Le professeur devait certainement être en train de dîner dans la Grande Salle.
Sous le regard étonné de Scott, le professeur McGonagall jeta une poudre verte dans la cheminée et l'invita à entrer à l'intérieur des flammes dansantes qui s'en échappaient à présent.

- Prononcez en articulant les mots suivants: Chemin de Traverse, Boutique d'Ollivander. Je sais que cela fait beaucoup de mots, ce qui augmente les risques d'erreur. Mais ainsi nous ne perdrons pas de temps que le chemin de Traverse.

Scott entra avec une légère appréhension dans la cheminée et cria le plus clairement possible ce qu'il était censé dire. Tout se mit à tourner autour de lui et par réflexe, il rapprocha ses bras de son corps.
Il arriva en toussa dans une cheminée très différente de celle qu'il avait quitté. Le décor était également différent. L'endroit était étroit et délabré. Il s'écarta de la cheminée afin que le professeur ne l'écrase pas en arrivant.

- Bien, vous êtes arrivés correctement, dit le professeur McGonagall en voyant Scott.

Il la suivit à travers un couloir très étroit et déboucha sur ce qui semblait être l'avant de la boutique. Un vieil homme pâle aux yeux brillants se précipita sur eux. Après avoir fait les présentations, Ollivander demanda à Scott de s'approcher. Il l'observa, prit quelques mesures et s'éloigna dans l'arrière-boutique. Il revînt quelques instants plus tard, tenant une boîte entre ses mains.

- Bois de chêne, 26.3 cm, facile à manier, dit-il en tendant une baguette à Scott.

Le jeune garçon la prit entre ses mains sans trop savoir ce qu'il était censé faire. Le vieil homme lui reprit rapidement la baguette des mains et la rangea dans sa boîte. Il repartit précipitamment et revînt avec une nouvelle boîte.

- Bois de frêne, 25.5 cm, contient un crin de licorne.

A nouveau, il prit la baguette dans ses mains, mais cette fois, un étrange sentiment l'envahit. Il se sentait plus puissant. Quelques étincelles jaillirent de la baguette et Ollivander sembla convaincu.

- Elle est parfaite ! s'exclama-t-il.
Chapitre 12: Les deux frères by Ginny78
Author's Notes:
Alors pour une fois j'ai un commentaire assez important à faire.
Il s'avère que j'avais une erreur au sujet de l'âge de James Potter (junior), il n'a non pas 12 ans, mais 13, et il en est de même pour Scott. J'ai modifié les chapitres qui parlaient de leur âge et année à Poudlard.
Désolée pour l'erreur x)
Dans ce chapitre qui est assez court, on en apprend plus sur la nouvelle génération de Weasley. Tous les personnages de la famille Weasley qui sont cités dans ce chapitre ont été donnés par JK Rowling elle-même (Voir arbre généalogique des Weasley) ^^
Bonne lecture !
Rose tenta de se calmer. A quelques secondes près, ils se seraient tous faits attrapés par la directrice de Poudlard ! Elle secoua la tête, elle devait avoir un comportement irréprochable ... Bien que le fait d'espionner les gens était très excitant ! Bon, la prochaine fois, elle ferait preuve de plus de discrétion, c'est tout.
Elle regarda les autres, elle n'aurait peut-être pas dû ammener Jenna dans cette histoire. Mais en même temps, elle n'avait pas vraiment envie d'être la seule fille. Son amie la rejoint. Les garçons discutaient de ce qu'ils venaient d'entendre.

- On l'a échappé belle, dit la jeune fille avec un sourire.

* A un cheveux oui ! Rien qu'à imaginer la tête qu'aurait fait McGonagall en nous surprenant devant sa porte, des oreilles à rallonges dans les mains, j'en ai des sueurs froides *

- Ouais.

La discussion entre les enfants n'était pas très animée car ils attendaient tous avec impatience le moment où Scott sortirait du bureau. Ils guettèrent ainsi la porte du bureau pendant de longues minutes. Enfin, la porte s'ouvrit et la directrice de Poudlard sortit. A sa suite, un jeune garçon aux cheveux bruns regardait autour de lui, comme s'il était à la recherche de quelque chose. James lui fit un léger signe afin qu'il les repère.

- Ce gars est pas possible, ça fait quoi, trente minutes qu'il nous a laissés ici et il a déjà oublié où on était ! murmurra-t-il.

Scott leur fit d'étranges signe tandis que le professeur McGonagall s'apprêtait à s'éloigner. Finalement, il s'en alla résigné laissant ses amis dans la confusion.

- Vous avez compris quelque chose vous ? interrogea Jenna.
- Je crois ... Qu'il va rôtir un hibou, parce qu'il a peur des fantômes, proposa Albus.

Les trois autres enfants le regardèrent avec un air pas très convaincu.

- Moi au moins, je propose des idées, dit Al, vexé.
- Je ne pense pas qu'il y ait moyen de comprendre ce qu'il a voulu dire, tenta Rose.
- Bon, bah alors, on va l'attendre ici, décida James.
- Mais il est possible qu'il ne revienne même pas ! réagit-elle.
- Bien sûr que si, ils vont forcément revenir, expliqua le jeune garçon, sauf si McGo a caché le chaudron de Scott dans son chapeau, ironisa-t-il.

Les enfants qui étaient enfin d'accord s'assirent donc par terre en attendant le nouvel élève.

* J'ai mal au derrière à rester assise comme ça*

Soudain, les quatre enfants se levèrent d'un bond. Des bruits de pas se faisaient entendre. Ils avaient l'air d'être assez éloignés, mais après quelques instants, des bribes de conversation accompagnèrent les bruits de pas.

- Et donc, alors que le poursuiveur de l'équipe de Flaquemare allait marquer, le gardien des Flèches a fait un magnifique Double Huit ! s'écria une voix masculine avec frénésie.
- Nan ? Sérieux ? J'aurais trop aimé voir ça ! s'exclama une autre voix, masculine elle-aussi.

* Attendez, je connais ces voix ! *

- Haha ! cria Rose en surgissant de l'angle du couloir.
- Toujours aussi dérangée ma pauvre, dit un jeune garçon blond.
- Complètement dérangée tu veux dire ! s'exclama l'autre garçon, qui lui était roux.
- Salut Dom', salut Louis, dit James en sortant à son tour de l'angle.
- Est-ce que d'autres personnes vont encore apparaître ? demanda Louis avec un faux air effrayé.
- Bah y a moi, ajouta Albus.

Mais avant que Jenna n'ait pu se présenter, d'autres bruits de pas se firent entendre. James aggripa Louis par la manche et Albus attrapa Dominique par le bras. Ils voulurent d'abord protester, mais la voix perçante du professeur McGonagall finit par les convaincre.
Rose glissa discrètement sa tête afin de voir ce qui se passait dans l'autre partie du couloir. Une gargouille ouvrit la bouche, certainement afin de demander le mot de passe pour accéder au bureau. Le professeur lui répondit et les portes s'ouvrirent sur l'escalier en colimaçon que la jeune fille ne voyait pas très bien de sa cachette.
Scott monta rapidement les escaliers suivit de McGonagall. Les portes se refermèrent derrière eux. Quelques instants plus tard, le jeune garçon ressortait, une énorme valise à la main. Il salua le professeur et fit mine de s'éloigner. Dés que les portes se furent refermées, Scott se précipita dans l'autre sens.

- J'ai ma baguette ! informa-t-il joyeusement tout en sortant un long et fin bout de bois de sa poche.
- C'est un nouveau membre du fan club des cinglés ? Je ne savais pas que les inscriptions étaient ouvertes ! s'exclama Louis.
- Scott, on te présente nos cousins, Dominique et Louis Weasley, expliqua James.
- Attendez ... Mais combien vous êtes au total ? interrogea Scott étonné.

* Trois secondes, je compte *

- Est-ce qu'on compte les personnes qui sont des Weasley du côté maternel seulement ? demanda-t-elle.
- Euh ... Si tu veux.
- Seulement ceux qui sont à Poudlard ? Ou par génération ? s'informa Albus.
- Seulement Poudlard.

* Ah bah faut être précis quand on compte les Weasley, c'est pas qu'on est nombreux ... Mais on est nombreux ! *

- Donc, y a Victoire, Dominique, Louis, moi, James, Albus, Molly, Lucy ... énuméra-t-elle.
- C'est pas fini ?
- Nan ! Et puis il manque les plus jeunes, répondit James.
- Fred et Roxanne, termina Albus.
- J'espères qu'on a oublié personne !
- Vous ... Vous êtes autant ?
- Oui, répondirent tous les enfants Weasley en même temps.

A nouveau, des bruits de pas firent sursauter tous les enfants.

- Encore un membre de votre famille ? chuchota Scott.

Pour toute réponse, Louis pencha sa tête de l'autre côté pour voir qui était le nouvel arrivant. Il fit un signe négatif à Scott, indiquant que cette fois-ci, ce n'était pas un Weasley.

- C'est qui ? demanda Jenna qui ne s'était plus beaucoup manifestée jusqu'alors.
- Un blondinet, il doit avoir votre âge.
- Scorpius !
- On fait quoi ? interrogea Dominique.
- Il y a quelqu'un ? demanda prudemment Scorpius.

* J'ai cru entendre des voix ... Nan, je crois que je perds la tête * pensa le jeune garçon.

Il continua à avancer dans le couloir. Il était passé à la volière pour envoyer une lettre à ses parents, et à présent, il déambulait au hasard de ses pas dans les couloirs de Poudlard. Il s'arrêta et observa avec curiosité l'une des deux gargouilles qui gardait l'entrée du bureau directorial. Tout à coup, il entendit distinctement une voix.

* Je vais voir ... Ou pas ? *

Il hésita quelques instants, mais finit finalement par renoncer. Il repartit à l'opposé de l'endroit d'où venaient les voix.

A peine le jeune Malefoy était-il parti, que les enfants reprirent leur discussion.

- Bon alors, maintenant que les présentations sont faites, vous allez nous dire ce que vous faisiez, cachés ici ? demanda Dominique.
- Bah ... commença James en interrogeant Scott du regard.
- Je venais prendre mes nouvelles affaires, répondit le jeune garçon en désignant la grosse valise qui l'accompagnait.
- C'est donc toi le nouveau ? On pensait que c'était un rumeur.
- Tu es en quelle année ? continua Louis.
- Troisième, comme James, et vous ?
- Moi je suis en cinquième année, répondit Dominique.
- Et moi en quatrième, ajouta son frère rouquin.
- Aller les nains, on a des choses à faire, on vous laisse continuer vos cachoteries, dit finalement Dominique.
- A plus !

Les deux frères s'en allèrent, par le même chemin qu'avaient emprunté de nombreuses personnes durant cette dernière heure. Les cinq autres enfants les suivirent quelques instants après, discutant de choses des autres, ayant presque oublié la discussion qu'ils avaient surpris à leur arrivée.
Chapitre 13: La bombe humaine by Ginny78
Harry tenta d'ouvrir les yeux, mais il manquait de force. Il entendait des voix, des murmures non loin de lui, mais il ne parvenait pas à identifier quoi que ce soit. Il ne ressentait aucune douleur, physique en tout cas, c'était comme si tout avait disparu au moment où il s'était écroulé sur le sol de la galerie marchande. Il essaya de rassembler ses souvenirs, il se souvenait du Square Grimmaurd, des rues moldues, de Ginny ... Ginny ? Où était-elle à présent ? Cette simple pensée lui donna la force d'ouvrir les yeux. Une lumière éblouissante lui fit aussitôt cligner des yeux. Il voulut bouger, se lever, car il venait de se rendre compte qu'il était allongé, mais à présent, il ressentait parfaitement la douleur lancinante qui l'avait frappée après que les flammes violettes l'aient touché. Les murmures qu'il avait cru percevoir avaient laissé place à d'impressionnants ronflements.

- Ron ... C'est toi ? tenta-t-il.

Il reçut pour seule réponse de nouveaux ronflements. Harry songea qu'une seule et unique personne pouvait émettre de tels ronflements, et cette personne était celle qu'il venait tout juste d'appeller.
Il commençait à reprendre le contrôle de ses membres, et non sans difficulté, il parvint à se redresser. Il en profita pour observer l'endroit où il se trouvait. La pièce était assez grande, les murs étaient blancs et une grande fenêtre laissait filtrer la lumière. Il se trouvait sans aucun doute sur un lit d'hôpital, comme souvent d'ailleurs. Seulement, une chose l'intriguait, pourquoi Ron était-il ici lui aussi ?
Il était presque certain qu'ils se trouvaient tous les deux à Ste Mangouste, l'hôpital pour sorciers.

* Je pourrais peut-être rendre visite à Lockhart * songea-t-il amèrement.

Il réfléchit, maintenant qu'il était mieux réveillé, il pouvait aisément rassembler ses souvenirs. Il avait été touché par le sort de Rodolphus Lestrange, d'ailleurs il lui semblait avoir déjà vu ce type de sort. Il se creusa la tête quelques instants, et encore une fois, le souvenir de l'escapade au ministère lorsqu'il avait quinze ans lui revînt. Dolohov avait jeté ce même sortilège, celui qui provoque des flammes violettes, sur Hermione et elle avait failli en mourir. Etait-ce le cas pour lui aussi ? Il n'était pas mort, il en était certain. Combien de temps était-il resté inconscient ? Difficile à dire ... Une heure ? Un jour peut-être ? Il devait réveiller son ami pour en savoir plus.
Il tenta de le réveiller en l'appelant par son nom, mais il savait très bien que c'était peine perdue.

- Ron ...

Pas de réponse.

- ... Des jolies jeunes femmes en bikini te cherchent, compléta-t-il.

La réaction du rouquin ne se fit pas attendre, il surgit de ses draps d'un seul coup et regarda autour de lui à la recherche des jolies femmes. Voyant qu'il n'y avait personne, il s'apprêta à se recoucher lorsqu'il remarqua que Harry était réveillé.

- Tu ... Tu es réveillé ? bégaya-t-il.

- Pourquoi, combien de temps ça fait ? demanda Harry surprit.

- Une semaine ... Les médecins disaient que ... Que tu ne te réveillerais peut-être pas, hésita-t-il.

- QUOI ? Mais c’est impossible ! Je ne pouvais pas être inconscient pendant tout ce temps ! Tu dois te tromper ... Rodolphus ... Ginny ... Lily ...

- Harry, calme-toi, elles vont bien, assura Ron.

- Qu’est-ce qui s’est passé ?

- Avant que ton sortilège de la mort ne touche Rodolphus, il est parvenu lui aussi à lancer un dernier maléfice. Il ... Il s’est fait « exploser » au beau milieu de tous ces moldus.
Harry observa Ron sans pouvoir dire quoi que ce soit.

- Mais heureusement, Ginny a tout de suite réagi, elle a un lancé un sortilège de protection, je n’avais jamais entendu parler de quelque chose d’aussi puissant. Elle a pu te protéger, ainsi que Lily et quelques moldus. Bien sûr elle s’est également protégée, mais l’usage de ce sort l’a totalement vidée. Elle ne tenait plus debout.

- Est-ce qu’elle va bien ?

- Oui, les médecins lui ont recommandé beaucoup de repos, mais elle va bien. D’ailleurs, elle n’est pas restée, Hermione l’a emmené chez nous. Elle s’occupe d’elle ainsi que de Lily, ne t’inquiètes pas, répondit Ron.

Harry ne répondit pas, encore une fois, de nombreuses personnes étaient mortes par sa faute. Depuis des années, les sorciers étaient parvenus à rester cachés aux yeux des moldus, et un seul combat venait de réunir à néant tous ses efforts.

- Que s’est-il passé ensuite ? demanda-t-il avec anxiété.

- Après l’explosion à la galerie marchande, les autorités moldues sont aussitôt arrivées sur les lieux. Tu imagines bien, il y a eu des cinquantaines de morts, sans compter les blessés. Le ministère est intervenu le plus rapidement possible, toi, Ginny et Lily avez été emmenés à Ste Mangouste. Seulement, il y avait trop de témoins, et pas assez d’oubliators pour leur effacer la mémoire. D’ailleurs, les quelques personnes qui ont subi un sortilège d’amnésie ont été touchées par de très grands traumatismes, à cause du fait que ce qu’ils ont vu était trop « gros », trop incroyable pour qu’il n’y ait pas de séquelles lorsqu’on l’efface.

- Tu veux dire que tous ces moldus se souviennent de tout ? demanda Harry interloqué.

- Bien sûr que non, les moldus ont considéré qu’un fou avait posé une bombe dans la galerie marchande et que les personnes présentes ont été tellement choquées par l’horreur de la situation qu’elles en ont perdu l’esprit. En bref, ils ne connaissent pas encore l’existence de la magie, mais nous n’en sommes pas loin, expliqua Ron.

Harry passa sa main sur son front. Il était brûlant. Toutes ces nouvelles l'avaient mis vidées, sans qu'il puisse l'expliquer. Il reposa sa tête sur son oreiller et ferma les yeux.
Aussitôt, il sombra dans le sommeil.


Il était en haut d'une colline qui surplombait un village qu'il connaissait bien. Près de lui, de grandes masses rocheuses se dressaient ici et là. Il commença à dévaler la colline, il avait rendez-vous. Alors qu'il allait atteindre le bas de la colline, il s'aperçut qu'il tenait une pomme dans sa main. Il hésita à croquer dedans, puis songea qu'il valait mieux la garder pour plus tard. D'en haut, le village paraissait minuscule, et surtout tout près. Mais à présent qu'il était en bas, il n'en était plus aussi proche. Il courut, mais il s'épuisa bien vite. Soudain, à quelques mètres, il distingua une petite cabane. Il s'en approcha avec prudence. Elle avait plus ou moins les dimensions de la cabane que possédaient les Weasley dans leur jardin, là où ils rangeaient leurs balais. Il ouvrit la porte avec précaution. A l'intérieur, il découvrit un vieux tapis persan, poussiéreux et troué. Sans qu'il sache pourquoi, il le prit et l'emmena à l'exterieur. Dés qu'il fut en contact avec l'air, le tapis s'envola à moins d'un mètre du sol, invitant le jeune homme à monter dessus. Alors qu'il grimpait dessus avec agilité, la voix d'Hermione résonna dans sa tête. 'Tu sais bien que les tapis volants sont illégaux Harry !' Il secoua la tête, il n'y avait personne de toute manière, qui le dénoncerait ? Il s'assit sur le tapis qui était trop petit pour lui et qui s'affaissa quelque peu sous son poids. Le tapis s'envola à une vitesse fulgurante ... Non en réalité, le poids du jeune homme le ralentissait et il allait à peine plus rapidement qu'un tortue asthmatique. A près un long moment, il arriva finalement au village de Pré-au-Lard, lieu lui rappelant tant de souvenirs. Il descendit de sa monture qui s'en alla en loin, beaucoup plus rapidement à présent. Sans trop comprendre ce qu'il faisait, il lui fit un signe d'adieu et s'en alla à la recherche du magasin qu'il cherchait. Il repéra enfin la rue secondaire où se situait le salon de thé de madame Pieddodu. Maintenant qu'il était arrivé, il ne se souvenait plus réellement pourquoi il était là, et il se demanda s'il ne l'avait jamais su. Malgré tout, il entra.

C'était un tout petit salon de thé décoré de dentelles, meublé de petites tables rondes. La décoration y était assez niaise. Il avança dans la pièce. Soudain, il aperçut Ron. Il était debout sur une table, en train de faire de la danse du ventre.

Harry poussa un cri et se réveilla en sursaut. Il s'aperçut qu'il avait réellement crié, car son ami venait de lever la tête, inquiet.

* Plus jamais de rêve comme ça ! PLUS-JA-MAIS ! *

- Tout va bien ? demanda Ron.

- Oui oui ! Tout va très bien ! s'exclama Harry avec un ton convaincant, peut-être un peu trop d'ailleurs. Voyant que son ami n'avait pas l'air de le croire, il décida de changer de sujet. Au fait, qu'est-ce que tu fais là toi ?

Ron poussa un petit rire nerveux.

- Alors ça, c'est une excellente question ! En fait, Kingsley m'a demandé de venir veiller sur toi et de t'expliquer ce qui s'est passé durant ton absence, dés ton réveil.

- Mais ... Pourquoi tu dors dans un lit d'hôpital alors ? demanda Harry surpris.

- Bon tant pis, en vérité, bien que je ne suis pas ici pour une raison aussi héroïque que toi, je suis aussi blessé, répondit le rouquin.

- Comment ça ?

- Pattenrond, justifia-t-il simplement.

- Tu ne veux pas ... Développer ?

- Ce chat est possédé ! explosa Ron. Il me torture depuis que Hermione l'a acheté !

- Ron ... Tu es certain que ce n'est pas plutôt ...

- NON, coupa-t-il. Non, ce chat est ... Maléfique ! Tu n'as pas l'air de te rendre compte ! Hermione l'a acheté sur le Chemin de Traverse lorsqu'on avait treize ans, on en a trente-six maintenant ! Tu t'imaginerais toi, vivre avec Arnold le Boursouflet toute ton existence ? questionna Ron avec hargne.

N'ayant pas une grande marge de manoeuvre et remarquant le regard hostile de son ami, il répondit avec le plus de conviction possible:

- Non, effectivement ...

- Bien.

Un silence pesant s'installa, mais il fut de courte durée car un bruit de raclement se fit entendre. Avec étonnement, Harry alla ouvrir la fenêtre, laissant entrer une chouette hulotte au plumage chatoyant. * Luther, le hibou d'Albus ! *

Silencieusement, il ouvrit la lettre que son fils lui avait envoyée. Ron l'observait avec attention. Au fur et à mesure qu'il avançait dans sa lecture, ses sourcils se fronçaient. Lorsqu'il eut fini sa lecture, il demeura immobile, Ron qui ne tenait plus en place, lui prit la lettre des mains et la parcourut rapidement.

- Par les pantoufles de Merlin ! s'exclama-t-il finalement.

- Tu te rends compte ? interrogea Harry.

- Bien sur que je me rends compte !

- Albus ...

- Est amoureux de la fille de GOYLE ! s'écria Ron en manquant d'assassiner le hibou d'Albus qui volait non loin de ses bras. Celui-ci poussa des hululements de colère et s'envola par la fenêtre sans demander son reste.

- Ron !

- Bon d'accord, il dit qu'elle ressemble à un dragon, mais il faut savoir lire entre les lignes, expliqua Ron en tant qu'expert.

- RON !

- Ecoute Harry, tu ne peux pas empêcher ton fils d'aimer cette fille ! Même si on dirait une baleine, et même si son père est une armoire à glace sans cervelle !

- RONALD ! Tu vas m'écouter oui ?

- Nan attend, laisse moi deviner, tu t'inquiètes pour les biscuits de Hagrid n'est-ce pas ? Justement, récemment, Hugo a fait un trou dans le mur de sa chambre et j'avais besoin de quelque chose pour le reboucher ...

- Ron ! Bon sang, laisse moi parler !

Le jeune homme prit un air renfrogné mais laissa son ami continuer.

- On a une piste pour le moldu du chemin de Traverse ! s'exclama Harry avec un sourire.

- Gné ?

- Il y a un nouvel élève à Poudlard, il s'appelle Scott. Il est arrivé aujourd'hui, récita-t-il. Tu en connais beaucoup des gamins qui arrivent au beau milieu du premier trimestre toi ?

- C'est peut-être juste un hasard ...

- Peut-être, mais on a pas d'autre piste pour l'instant, conclut le jeune homme à la cicatrice.



Tout comme sa cousine, Gretta Stamps ressemblait de loin (et même de près ...) à un énorme pompon de bonnet de Noël. Sauf que ce pompon là était multicolore. Chaque vêtement qu'elle portait était d'une couleur différente et elle arborait des boucles d'oreille à faire rougir Luna Lovegood. Elles étaient roses et représentaient ... Des chats.

Elle franchit fièrement le portail de Poudlard qui était encadré de hauts piliers chacun surmonté d'un sanglier ailé. Elle était en avance sur la date qu'elle avait indiquée à McGonagall, tant mieux, elle préférait surprendre les gens. Elle aurait même aimé arriver encore plus tôt, mais cet idiot de garde-chasse dont lui avait parlé Dolores l'avait ralenti. Elle observa le parc de Poudlard avec un sourire, si son plan fonctionnait, bientôt elle serait la nouvelle inquisitrice de cette école. Et elle n'aurait même plus besoin de sa cousine.

Elle passa près du lac à petites foulées, tandis que la nuit descendait peu à peu. Elle espérait au moins recevoir les égards qui lui étaient dus ! Bien que le ministre de la magie ne semblait pas la soutenir, elle savait qu'il était bloqué. Durant toutes ces longues années, elle avait pu réunir un groupe de sorciers qui lui étaient dévoués. Kingsley n'avait pas le choix. Un sourire satisfait s'afficha à nouveau sur son visage, la victoire était proche. Elle songea aux évènements qui s'étaient produits cette dernière semaine, et dire que Potter avait failli décéder ! Quel dommage. Mais de toute manière, ce n'était pas lui qui pourrait se mettre sur son chemin, loin de là.

Elle arriva dans le Grand Hall de l'école, il était silencieux à cette heure. Elle monta les escaliers avec tranquillité. Alors qu'elle allait arriver au bureau directorial, elle surprit une élève. Elle était banale, pensa tout d'abord Gretta. Mais lorsqu'elle aperçut ses yeux, elle frissonna. C'était elle. Pourtant, elle fit mine de rien et regarda la jeune fille sévèrement.

- Que faites vous ici à cette heure, jeune fille ?

- Je retournais à mon dortoir.

- Les dortoirs ne se situent pas ici d'après ce que je sais, répliqua-t-elle sèchement.

- Si ... Je suis à Serdaigle, mon dortoir se trouve dans la tour juste à côté de celle-ci, expliqua Jenna.

Gretta ne répondit pas, cette jeune fille était effrontée ! Comme osait-elle lui répondre ainsi ? Pourtant, elle ne fit aucune remarque.

- Si je vous croise encore une seule fois ici, vous aurez une heure de retenue, je me suis bien faite comprendre ?

- Oui professeur, répondit sagement la jeune fille, bien que son regard indiquait qu'elle aurait aimé répliquer quelque chose.

Le pompon de Noël laissa la jeune Serdaigle et continua son chemin. Elle se posta enfin devant les deux gargouilles.

- Flûte, je ne connais pas le mot de passe, commenta-t-elle.

- Et zut alors ! s'exclama malicieusement l'une des gargouilles.

Gretta fit quelques pas en arrière, hésitant à jeter un sort à la statue. Finalement, elle changea d'idée et lança une succession de sortilèges sur la porte. Ils rebondirent tous dessus, cognant les murs, les gargouilles ... Et la vieille femme qui se retrouva stupéfixée.

Le professeur McGonagall, alertée par le bruit se leva de sa chaise et alla se poster sur l'escalier en colimaçon.

* Qui diable cela peut-il être à cette heure-ci ? *

Elle ouvrit la porte et surprise, elle s'appuya au mur. Devant elle, le corps de Gretta Stamps gisait inanimé. Elle se surprit à espérer qu'elle soit morte, mais secoua la tête, il valait mieux ne pas avoir trop d'espoir. Elle s'approcha du corps de la vieille femme et comprit aussitôt ce qui lui était arrivé.

- Enervatum.

- Merci Minerva, je peux vous appeler Minerva ? demanda Gretta Stamps sans attendre de réponse.

- Que vous est-il arrivée Gretta ? demanda sèchement le professeur.

- C'est sans importance, entrons plutôt dans votre bureau, voulez-vous ?

Seules les règles de bienséance empêchèrent à cet instant Minerva McGonagall de stupéfixer à nouveau la bonne femme et de retourner dans son bureau l'esprit tranquille. Elle s'écarta donc de la porte pour la laisser passer puis pénétra dans son bureau à sa suite.
Chapitre 14: Quand le passé refait surface by Ginny78
Author's Notes:
Désolée d'avoir mis tout ce temps pour publier le nouveau chapitre --'
Je n'avais plus beaucoup d'inspiration :x
Bref, voilà un chapitre tout neuf, bonne lecture. Je pense poster le prochain d'ici une semaine.
Lorsque Harry se réveilla le lendemain matin, il s'aperçut que le lit de Ron était vide. Il se releva afin d'avoir une vision optimale de la pièce et de trouver l'endroit où pouvait être son ami. Mais la pièce était déserte, le lit avait été fait et il ne restait aucun signe de la présence du rouquin à l'hôpital.
Il réfléchit, pourtant le soir précédent, il était encore là, avait-il changé de chambre ?
Heureusement, la réponse à sa question ne se fit pas attendre, puisqu'une touffe de cheveux roux se profila à l'horizon. En effet, la porte de la chambre s'ouvrit soudain et Ron pénétra dans la pièce. Il répondit aussitôt à la question muette du brun.

- Je quitte l'hôpital !
- Comment ça ? Tu n'étais pas blessé ? interrogea Harry surprit.
- Si, enfin ... Comment dire, je restais surtout pour te tenir compagnie, répondit Ron avec un sourire.
- Tu ne t'étais pas fait mal à la jambe en tombant ?
- La médecine sorcière est très efficace ... Et très douloureuse, ajouta-t-il avec une grimace.
- Donc, je vais me retrouver seul ici ? Sans ronflements ? demanda le brun avec un grand sourire.
- Je vois que je suis apprécié. En tout cas, sache que tu ne resteras pas seul, j'ai entendu une infirmière dire qu'ils manquaient de chambres pour les personnes âgées, expliqua Ron avec un sourire sadique.
- En quoi ça me concerne ?
- Oh eh bien, ils remplissent les chambres qui se vident ... Bref, navré de t'abandonner à ton triste sort vieux, mais ma famille m'attend !
- Attends, tu plaisantes au sujet des personnes âgées ?
- On ne plaisante pas avec ces choses-là ! s'exclama Ron sur un ton outré. Aller, à plus tard, ajouta-t-il avant de ressortir de la pièce.

Harry se laissa retomber sur son oreiller, même si son ami ronflait d'une manière inconsidérée, il appréciait énormément sa compagnie. Ron avait toujours des histoires intéressantes à raconter, ou des anecdotes au sujet du Quidditch. A présent, il allait s'ennuyer seul dans sa chambre d'hôpital. Il soupira, au moins il dormirait mieux le soir.




Il avançait dans une rue froide et humide. A ses côtés se tenait un petit garçon qui devait avoir dans les sept ans. Il sautillait joyeusement tout en évitant de glisser sur les flaques de boue.

- Tu crois qu'elle nous donnera aussi des croissants ? interrogea-t-il après quelques instants.
- Peut-être, si on arrive en avance, répondit Scott.
- Elle est très gentille, dit le petit garçon après quelques instants. Tu trouves pas ?
- Oui.

Il n'était pas vraiment d'humeur à répondre aux questions du petit garçon, il fallait absolument qu'elle leur donne une quantité suffisante de nourriture. C'était nécessaire.
Brusquement, il crut entendre le grondement d'une moto et agrippa le petit garçon afin de le cacher rapidement, mais le bruit ne venait pas par ici et il le relâcha.

- Tout va bien Tom ? s'assura-t-il.
- On a l'habitude, hein.

Ils continuèrent à avancer, en accélérant quelque peu la cadence.
Enfin, ils arrivèrent au coin de la ruelle. Une petite échoppe avait été installée ici. Elle n'était pas très bien placée, le quartier n'était pas idéal, mais ses propriétaires étaient des gens charmants et leur commerce attirait de nombreux clients affamés et assoiffés.
Scott et Tom entrèrent par une petite qui se trouvait sur le côté de la boutique et qui n'était pas l'entrée principale. Elle donnait sur une pièce moyennement grande où une jeune femme était en train de préparer du pain. En entendant la porte s'ouvrir, elle se retourna vers les deux jeunes arrivants.

- Ah, c'est vous, je vous attendais. Ton père va mieux Scott ? demanda-t-elle d'une voix douce.

Elle était petite et plutôt mince. Ses cheveux blonds étaient attachés négligemment en une queue de cheval. Elle portait un tablier afin de ne pas salir ses vêtements avec la farine.

- Pas vraiment, répondit le jeune garçon dont le teint s'assombrit.
- Je vois, répondit-il attristée. Ecoutez, je vous ai préparé une ration spéciale aujourd'hui.

Elle leur présente un panier rempli de pain frais, de croissants et de pains au chocolat.
Tom observa les derniers avec convoitise. Les yeux de Scott s'éclairèrent.

- J'espères que l'état de ton père va s'arranger, ajouta-t-elle sur un ton encourageant.
- Moi aussi, répondit-il en prenant le panier qu'elle lui tendait.

Ils la remercièrent chaleureusement et lui firent des signes en partant.

- C'est super ! s'exclama Tom avec joie. Y a même des pains au chocolat !
- Oui, avec ça, mon père ira forcément mieux, déclara Scott en s'autorisant un léger sourire.

Il était de si bonne humeur qu'il s'autorisa un petit tour de magie pour le plus grand plaisir du petit garçon.
Il se concentra quelques instants et parvint à faire apparaître des flammes multicolores, tel un feu d'artifice. Les deux garçons rigolaient en les regardant s'éparpiller dans l'air.
Mais au coin de la rue, un homme barbu qui paraissait plutôt âgé les avait vu, et il n'avait pas l'air surpris de ce que venait de faire le jeune garçon, non il avait l'air intéressé par ce don.
Il jaillit de la ruelle et se précipita vers les deux garçons. Ils voulurent s'enfuir en courant, mais le petit courait plus lentement que l'homme et il l'attrapa par le bras.
Scott se retourna en s'apercevant que son ami était pris au piège.

- On pourrait peut-être discuter non ? proposa Rodolphus Lestrange.

Scott se réveilla en sursaut dans son lit, au dortoir des Poufsouffles. Il se frotta les yeux.
Tout cela était du passé, c'était terminé. Il ne voulait plus y penser. Il savait que c'était égoïste de sa part, et il s'en voulait, mais une chance lui était offerte, et il ne voulait pas la rater.
Il devait faire un trait sur son passé, oublier tout cela. Mais plus il essayait d'oublier, et plus ses souvenirs lui revenaient avec insistance, et il avait de plus en plus de mal à dormir.




Quelques heures après le départ de Ron, Harry reçut une nouvelle visite.
Le ministre de la magie, Kingsley Shackebolt se présenta à sa chambre.

- Je peux entrer ? interrogea-t-il avec courtoisie.
- Bien sûr.
- Harry, je viens te parler de choses importantes. Je sais que Ron t'as déjà fait part des évènements qui ont lieu durant ton coma.

Il acquiesça par un signe de tête.

- Le premier ministre anglais a du mal à contrôler les évènements qui se sont produits. Il ne peut pas les expliquer de manière rationnelle aux habitants de son pays, et les moldus commencent à considérer que le gouvernement n'est pas capable de prendre en charge les évènements, qu'il est dépassé.
Le premier ministre nous demande de mettre fin à cette affaire au plus tôt. Pour l'instant, l'enquête des policiers moldus mèneraient à un attentat à la bombe, mais les nombreux témoins présents toujours vivants disent le contraire. La plupart des moldus les prennent pour des fous, mais suite au mystère dont est entouré cette enquête, certains ont fini par y croire. Ils parlent d'hommes ayant brandi des sortes de bouts de bois, que des éclairs de couleurs vert et violet en ont jailli et qu'ensuite, ils se sont réveillés gisant sur le sol de la galerie marchande, entourés de cadavres.
Cette version est démentie par le gouvernement, mais les témoins racontent les faits avec une telle exactitude et sont tellement nombreux que les gens doutent.
Tu comprends qu'il est donc primordial d'éclaircir toute l'affaire.
- Je pense que c'est en rapport avec les moldus trouvés sur le chemin de Traverse.
- Je m'en doutais, écoute Harry, j'ai confiance en toi pour mener à bien cette enquête, mais j'ai besoin de tous les aurors mobilisés, nous sommes en état de crise, notre secret risque d'être découvert. Je pense que tu devrais continuer ton investigation discrètement, rapidement et en compagnie de Ron et Hermione uniquement.
- Je comprends.
- Bien, il me semble que je n'ai rien oublié, ta maison et celle des Weasley a été sécurisée, Ginny aurait aimé venir te voir, mais par raison de sécurité, nous avons préféré éviter cela.

Harry hocha la tête.

- C'est tout à ce sujet alors. Maintenant, je dois aussi te parler de Gretta Stamps, la cousine de Dolores Ombrage que tu connais bien me semble-t-il.
- Elle est à Azkaban non ?
- Effectivement, mais ce n'est pas le cas de sa cousine qui malheureusement partage ses idées. Je ne peux pas rester très longtemps, donc je serai bref. Elle s'est rendue hier soir à Poudlard et compte y rester. Elle travaille au ministère, elle n'occupe pas une fonction très importante, mais elle a malgré tout un nombre de partisans importants. Elle prétend se rend à Poudlard en raison de l'affaire dont je t'ai parlé il y a quelques instants car elle pense qu'un ou plusieurs moldus se trouvent là-bas. Mais nous pensons que ce n'est pas sa seule motivation. Au minimum, elle souhaite renouveler l'époque de la Grande Inquisitrice de Poudlard. Et je ne peux rien faire, car elle a obtenu la permission de s'y rendre par un vote.
- Je dois justement me rendre à Poudlard, je verrai ce que je peux faire, décida Harry.
- A Poudlard ? Evite de te faire trop remarquer, je ne peux pas rester plus longtemps même s'il y a davantage de choses dont j'aimerais discuter. Bon courage, dit-il en quittant la chambre.

Harry se recoucha, décidément, il n'était pas près de s'ennuyer.
Chapitre 15: Un cours spécial by Ginny78
Author's Notes:
En retard, comme d'habitude, un nouveau chapitre d'Harry Potter et la Menace Moldue !
J'espères qu'il vous plaira, lâchez vos commentaires ^^
Par la fenêtre de la salle de classe encore vide, on pouvait s'apercevoir que l'hiver commençait à venir, tout doucement. Les arbres se dépouillaient totalement de leurs feuilles et le vent s'intensifiait et venait frapper contre les fenêtres du château. Les entraînements des équipes de Quidditch avaient commencé depuis un long moment à présent, et c'est au futur match de l'équipe de Gryffondor que songeait James Potter à cet instant. James, tout comme son père et son grand-père avaient développé un certain talent pour le Quidditch, mais ce n'était pas au poste d'attrapeur que jouait le jeune garçon. Il avait privilégié le poste de batteur qui lui permettait de dépenser sa très grande énergie d'une meilleure façon. Et on pouvait remarquer lorsqu'il jouait, que lui aussi possédait ce petit quelque chose qu'avaient les jumeaux Weasley, sans doute le côté "Cognard ambulant".
Les élèves arrivèrent en groupe devant la salle où devait se dérouler leur cours de Défense Contre les Forces du Mal. Beaucoup de Poufsouffles attendaient déjà là, car c'était un cours en commun avec les 3e année de leur maison.
En arrivant, James chercha des yeux son ami. Mais apparemment, il n'était pas encore arrivé.

- Hé James, on a bien entraînement ce soir ? l'interrogea un garçon blond.
- Oui Devon, et il faut qu'on arrive en avance, répondit-il.

Les deux garçons continuèrent à discuter de Quidditch jusqu'à ce que James aperçoive enfin Scott. Il avait les traits tirés et semblait affreusement fatigué. Le roux alla aussitôt à sa rencontre, laissant Devon discuter avec un autre garçon de leur année.

- Tout va bien ? demanda-t-il.

Mais Scott n'eût pas le temps de leur répondre, car leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal, monsieur Boot les fit entrer dans la classe.
Les enfants pénétrèrent silencieusement dans la salle et allèrent s'asseoir à leur place.

- Posez vos baguettes sur votre table, vous n'en aurez pas besoin, indiqua le professeur.

Tous les élèves poussèrent un soupir, ils avaient espéré que pour une fois leur professeur avait oublié.

- Bien, comme d'habitude, nous commencerons par quelques exercices physiques. Ne soupirez pas, il n'y a pas que les capacités magiques qui sont importantes durant un duel, l'endurance et des qualités physiques sont aussi nécessaires lorsqu'il est question d'esquiver un sort ou d'échapper à un adversaire.

Les élèves résignés attendirent que le professeur écarte les tables avant de commencer leur échauffement.

- Parfait, maintenant que la salle de classe est dégagée, un grand espace s'offre à vous. Nous débuterons par quelques minutes de course et nous enchaînerons avec des pompes. Je vous expliquerai le programme de ce cours par la suite.

James qui se sentait en grande forme ce matin-là commença à courir sans rechigner en doublant ses camarades et se trouva rapidement premier. Mais malgré la fatigue, Scott le rattrapa après quelques instants et tout deux se retrouvèrent en tête des deux maisons.
Même libérée de ses meubles la salle de classe ne valait pas la superficie du terrain de Quidditch, mais elle offrait malgré tout un espace intéressant.
Lorsque leur professeur le leur ordonna, les élèves cessèrent leur course et se préparèrent pour les pompes. Certains étaient déjà épuisés et n'avaient une seule hâte: que tout cela s'arrête. Cependant, ils commencèrent tous à faire des pompes, s'écroulant sur le sol à la première poussée mais persistant envers et contre tout.


- A présent, puisque que vous êtes bien échauffés, passons à la théorie. Veuillez reprendre vos places.

Une fois la salle remise en ordre et les élèves assis à leur place, le professeur saisit une craie et se plaça dos au tableau.

- Le sort que nous allons étudier aujourd'hui n'est pas au programme des 3e année normalement, d'ailleurs nombreux sont les élèves de 7e année qui ne le maîtrisent toujours pas correctement. Ce sort a été inventé par un groupe de sorciers extrêmement doués dans l'art de la magie et de la défense contre les forces du mal et ce à la suite de la seconde guerre des sorciers. C'est un sort de protection "amélioré" d'une certaine manière et il est d'ailleurs tiré du sortilège "Protego", également appelé "Sortilège du Bouclier". Il permet non seulement de se protéger efficacement contre tous les maléfices basiques mais permet également, et c'est là tout son intérêt, une défense contre les sortilèges impardonnables. J'ai décidé de vous l'enseigner non pas parce que vous êtes une classe extrêmement brillante, mais parce que c'est un sortilège extrêmement utile lors d'un duel.

Un élève téméraire osa lever la main sous les regards étonnés de ses camarades.

- Oui monsieur Wilson ? Une question peut-être ?

- Eh bien en fait ... Je me demandais à quoi peut nous servir ce sort puisque la guerre est finie ...

- A quoi peut bien servir ce sort, en effet. Excellente question ! Il est vrai que nous vivons dans un monde totalement en paix n'est-ce pas ? Pensez vous réellement que les forces du mal ont disparu de la planète monsieur Wilson ? Dans ce cas, il n'est peut-être pas nécessaire que je fasse ce cours. Pourquoi est-ce que je reste là alors que je pourrais aller me promener naïvement dans les champs ? Parce que les forces du mal existent encore, malgré ce que vous semblez penser. Le monde actuel n'est pas utopique. C'est ce qu'on cru bon nombre de sorciers lors de la chute de Tom Jedusor, plus connu sous le nom de Lord Voldemort. Pourtant, il était bel et bien vivant, affaibli mais vivant. Et combien de temps a-t-il fallu à notre ministère pour s'en rendre compte ? Combien de moldus et de sorciers innocents sont morts pendant tout ce temps ? Voilà pourquoi je suis ici, à vous faire cours et voilà pourquoi je vais vous enseigner ce sort. Est-ce clair ? Supposons que oui. Bien, qui peut me donner le nom de ce sortilège ?

Les élèves se regardèrent l'air ahuri, aucun d'eux ne savait quel pouvait bien être ce mystérieux sort. Finalement, James poussa un soupir et leva la main.

- Monsieur Potter ? Auriez-vous une réponse à nous proposer ?

- Il s'agit du sortilège appelé "Defenso", créé quelques mois après la guerre. Il permet une protection semblable à celle du "Protego" face aux sortilèges classiques et permet de diminuer l'effet des sortilèges impardonnables que sont le "Doloris" et l'"Impérium". Il ne protège malheureusement pas contre l"Avada Kedavra" qui ne peut être diminué d'une quelconque manière. Les deux sortilèges impardonnables que j'ai cités sont affaiblis mais pas neutralisés, ce qui signifie qu'il vaut mieux éviter de se mettre dans une situation où l'on aurait besoin du "Defenso". Lorsque l'on utilise ce sort, une grande prudence est nécessaire car il demande beaucoup d'énergie et de concentration, si on échoue lors d'un duel, on se retrouve très rapidement en position de faiblesse ou bien on meurt tout simplement, récita James avec assurance.

- Excellent monsieur Potter, j'accorde 10 points à Gryffondor pour cette réponse absolument complète. Cela ne me surprend pas de votre part, puisque votre père fait parti de ses créateurs. Vous allez répéter cette définition afin que vos camarades la recopient tandis que je vous parlerai des créateurs du "Defenso" et des circonstances exactes dans lesquelles il fut créé.

Pendant une vingtaine de minutes, les élèves prirent des notes au sujet du "Defenso" sous la dictée du professeur Boot. Ils écoutèrent avec attention la manière grâce à laquelle, entre autres, Harry, Hermione et Ron avaient créé ce sortilège et suivirent attentivement le moment où leur professeur leur enseigna le mouvement ainsi que la formule à prononcer lorsque l'on voulait lancer le sort.
Le reste du cours fut réservé à la pratique du sortilège.

- Presque aucun d'entre vous n'est pas parvenu ne serait-ce qu'à faire apparaître une étincelle, mais cela ne me surprend guère. Des sorciers bien plus expérimentés que vous ont échoué lors de son utilisation. Je tiens malgré tout à féliciter les quelques uns qui sont parvenus à faire apparaître un bref bouclier.
Pour le prochain cours, vous rédigerez une étude sur le sortilège du Patronus, trois parchemins complets. Bonne journée !


- Ce prof est complètement dingue, il nous fait étudier des sortilèges de niveau ASPIC et il veut qu'on lui écrive trois parchemins complets sur le Patronus ! s'exclama le dénommé Wilson, élève de Poufsouffle à la sortie du cours.

- Moi je trouve ses cours plutôt intéressants, au moins on ne s'ennuie pas. Mais c'est vrai que ça nous fait beaucoup de devoirs ... se lamenta Devon Finnigan.

- Vous rigolez ? C'est hyper facile ! Mon père était un pro dans l'utilisation du Patronus ! Le sien était un cerf, je me suis toujours demandé comment serait le mien, expliqua James.

- Eh ben moi, je comprends rien sur rien, conclut Scott.



Gretta Stamps surgit soudain à l'angle du couloir. James poussa automatiquement Scott derrière une armoire en lui faisant signe de se taire.

- Tiens donc ! Vous devez être le jeune Potter n'est-ce pas ? interrogea-t-elle en observant James de ses yeux perçants.
- Comment le savez-vous ? demanda Devon surprit, il est vrai que le rouquin ne présentait aucun signe de ressemblance avec son père. Ni lunettes, ni yeux vertes et encore moins de cheveux bruns.
- Oh mais je suis très bien informée mon garçon, répondit la vieille femme avec un clin d'oeil. J'ai entendu dire que tu t'entends bien avec le nouvel élève, le jeune Willer, n'est-ce pas ?
- Je suppose que vous connaissez déjà la réponse, murmura James entre ses dents.
- Pardon ? Oh mais bien sur que je connais la réponse ! Je te conseille de surveiller ton langage, James. Il serait préférable pour toi, et ta nombreuse famille d'éviter les ennuis.
- Est-ce que c'est une menace ?
- Excuse-moi ? Je n'ai pas bien entendu.
- Il dit qu'il n'y a pas beaucoup de place ... commença Devon
- Dans ce couloir ! compléta Joey Wilson.
- Exact, on va devoir vous laisser, madame Stamps, au revoir ! s'exclama le blond en tirant James par la manche.

- Tu le fais exprès ou quoi ? Tu veux t'attirer des ennuis dès le premier jour ?! s'écria-t-il après qu'ils se furent éloignés de la vieille sorcière et que Scott les ait rejoint.
- Tu as bien vu comment elle me parlait ! répondit-il avec colère.
- Et alors James ! Devon a raison, on ferait mieux d'éviter cette vieille bique. Essaye de te tenir tranquille, ordonna Scott.
- Hmpf, elle ne perd rien pour attendre. On dirait vraiment une vieille grenouille toute ridée ...
- Crapaud, corrigea Joey et ils partirent tous dans un éclat de rire, James s'amusant à trouver les pires adjectifs pour qualifier Gretta Stamps.
Chapitre 16: Dispute et Départs by Ginny78
Author's Notes:
Un chapitre après une loongue période d'absence dont je tiens à m'excuser !
Comme l'indique le titre, il y a de l'orage dans l'air, donc j'attends vos avis ! =)
Merci pour les reviews qui font très plaisir ^^
- Hermione, il faut qu'on parle.

Ron s'était levé calmement du canapé et s'était planté devant sa femme, les bras croisés.
Voyant le regard et le ton sérieux de son frère, Ginny qui était venue lui rendre visite préféra quitter le salon, emmenant le petit Hugo avec elle.
Hermione se contenta d'adresser un regard interrogateur à l'homme roux qui l'observait avec une certaine détermination dans les yeux.

- Tu sais pourquoi j'ai eu cet accident ?
- Hugo a dit que vous étiez en train de jouer aux échecs version sorcier ... commença-t-elle.
- Exact, sais-tu ce qui s'est passé ensuite ? demanda Ron avec contrariété.

Quelques secondes de silence passèrent sans qu'aucun des deux ne disent quoi que ce soit.

- Attends Ron, je sais ce que tu vas dire, ce n'est pas sa faute !
- Comment ça ? Comment ça ! Ce stupide animal a tenté de m'assassiner Hermione ! s'énerva automatiquement Ron.
- Calme-toi, s'il te plait, tu vas effrayer Hugo ...
- Ne change pas de sujet.
- C'était un accident, il a voulu jouer avec la pièce d'échec ...
- Au moment où j'allais gagner ? Par un incroyable hasard ? Tu sais depuis combien de temps je le supporte ? Tu te rends compte ?!
- J'espères que tu ne vas pas reparler de ce malheureux accident ...
- De quoi parles tu ? Du jour où ton imbécile de chat a jeté ma brosse à dent dans les toilettes ?
- Je le savais ! A chaque fois tu me ressors le même refrain !

Dans une pièce avoisinante, Ginny écoutait la conversation du couple avec une certaine anxiété.

- Qu'est-ce qui se passe ? interrogea Hugo.
- Rien, ne t'inquiètes pas mon chéri, ils ont simplement une petite ... 'Discussion'.
- Tu es sûr que tous les parents discutent aussi fort ?

Pendant ce temps, la conversation continuait avec animation.

- Hermione, c'est très simple, je te pose un ultimatum. Cette fois-ci, ce sera soit moi, soit le chat, à toi de voir.
- Ron ! On ne peut pas le laisser seul dehors ... Il va mourir de faim, de froid ... se lamenta Hermione.
- Je vois que tu as fait ton choix, commenta simplement Ron en se dirigeant vers le couloir pour aller chercher ses affaires.
- Attends ! Ron !

Il traversa le couloir à grandes enjambées, passant devant la chambre d'Hugo. Hermione le suivit en affichant un regard désemparé lorsqu'elle passa devant la chambre où Ginny et le petit garçon l'observèrent avec inquiétude.
Ron attrapa une valise et lança un sort qui lui permit de plier et de ranger rapidement ses affaires à l'intérieur. Sans adresser un regard à sa femme, il quitta la pièce et retourna dans le salon. Une fois qu'il eut posé la main sur la poignée de la porte d'entrée, il lança sur un ton mélodramatique:

- J'aurais du écouter ma mère !

Et il quitta l'appartement sans demander son reste.
Aussitôt, Ginny et Hugo vinrent rejoindre Hermione dans le salon.

- Il va revenir, comme toujours, ne t'inquiètes pas, la rassura la rouquine.
- Je ne sais pas ... Jamais il n'avait décidé de quitter l'appartement comme ça.

Soudain, la porte s'ouvrit à nouveau et Ron entra dans la pièce en déposant sa valise. Il ne vit pas la lueur d'espoir qui traversa les yeux d'Hermione et se dirigea directement vers le couloir. Il revînt quelques instants après et reprit sa valise.

- Oublié ma brosse à dent, ronchonna-t-il en emportant avec lui toute la dignité qui lui restait.

La porte d'entrée se referma et les deux femmes et le petit garçon se retrouvèrent seuls. Pattenrond traversa la pièce d'un pas majestueux.




Sans savoir qu'à quelques kilomètres de là ses amis venaient d'avoir une sérieuse dispute, Harry se réveilla dans son lit d'hôpital, prêt lui aussi à aller jusqu'au bout de sa décision.
Il se leva doucement et malgré un léger vertige, se dirigea vers l'armoire afin de prendre les maigres affaires qui lui avaient été amenées à l'hôpital par ses amis et sa famille, et enfin, sa valise prête il s'apprêta à sortir.

- Puis-je vous demander où vous vous rendez Monsieur Potter ? interrogea une infirmière aux sourcils froncés qui avait manqué de l'assassiner en ouvrant la porte à la volée.
- Je rentre chez moi, répondit Harry sûr de lui.
- Pardon ? demanda la jeune femme surprise.
- Vous ne pouvez pas m'obliger à rester ici indéfiniment me semble-t-il.
- Mais, mais, mais, bégaya-t-elle. Il faut l'avis d'un médicomage et il faut signer un formulaire de sortie, et ...
- Je suis resté suffisamment longtemps, j'ai beaucoup de choses à faire et une famille dont je dois m'occuper, l'interrompit-t-il, décidé.
- Vous n'êtes pas guéri ! s'insurgea l'infirmière.

Pourtant, Harry écarta doucement la jeune femme et quitta la pièce. Après s'être assuré de connaître le chemin vers la sortie, il s'engagea dans le couloir avec le plus d'assurance possible. Mais l'infirmière n'avait pas l'air décidée à le laisser tranquille et déjà elle le poursuivait en criant.

* J'aurais dû demander à Ron de venir me chercher ... * songea Harry

- Monsieur Potter ! Monsieur Potter ! ATTENDEZ !
- ça suffit, je suis prêt à m'entretenir avec le Ministère de la magie pour que vous me laissiez tranquille d'accord ? Je me sens bien ! soupira-t-il.
- Mais vous ne pouvez pas rentrer à pied ! Acceptez au moins de rentrer par le système de cheminées de l'hôpital.
- Très bien, se résigna Harry.
Au moins, il n'aurait pas à se fatiguer.


Quelques instants plus tard, le Survivant se retrouvait chez lui, au Square Grimmaurd.

- Ginny ? Lily ?

Il posa sa valise et entendit des pas dévalant l'escalier. Il avança dans son salon, heureux de retrouver son foyer. Tout était identique, et il se rendit alors compte à quel point sa maison, sa famille et sa vie lui avaient manqué, en à peine quelques semaines. Le pire avait été après le départ de Ron, car la présence de son ami l'avait occupé durant sa convalescence et lui avait apporté un peu de joie. Cependant, lorsqu'il se retrouva seul, il se sentit aussi très isolé.

Une tignasse rousse lui apparut alors mais alors qu'il s'attendait à serrer sa fille dans ses bras, il s'aperçut que ce qui lui avait sauté dessus possédait une peau étrangement verte.

- Maître Potter ! Vous avez beaucoup manqué à ce pauvre Kreattur ! s'exclama le petit elfe de maison de sa voix sèche, vieillit par son âge important.
- Toi aussi Kreattur, tu m'as manqué, dit Harry en tapotant l'épaule du vieil elfe.
- Papa ! s'écria joyeusement Lily qui avait descendu les marches de l'escalier quatre à quatre en entendant la voix de son père mais qui était malgré tout arrivée après l'elfe de maison.

Harry serra sa fille dans ses bras, il lui semblait qu'il ne l'avait pas vue depuis une éternité, puisqu'elle n'avait pas pu se rendre à l'hôpital. La dernière fois qu'il l'avait vue étant donc le soir de l'attaque où elle lui avait sauvé la vie.

- Tu vas bien ? lui demanda Harry en souriant.

Tandis qu'ils discutaient, Ginny arriva dans le salon.

- Harry !

Il se dirigea vers sa femme qui lui avait tant manqué pendant ces longues semaines et l'embrassa.




Pendant que les Potter fêtaient leurs retrouvailles, Ron lui, cherchait quelqu'un pour l'accueillir. Bien sûr, la première maison à laquelle il pensa fut celle de son meilleur ami et de sa soeur.
Il frappa à la porte et fut surpris de voir Harry lui ouvrir.

- Ben, qu'est-ce que tu fais là vieux ? interrogea-t-il étonné.
- Disons qu'on m'a laissé sortir, répondit Harry en lui serrant la main.
- Qui est-ce ? demanda Ginny dont la voix résonna du salon. Oh, lâcha-t-elle en arrivant devant la porte.
- Quoi ? demanda le brun sans comprendre.
- Rien, je t'expliquerai après. Je peux juste te parler un instant ? dit Ron à l'attention de sa soeur.
- Je vais aller discuter avec Lily, le rassura Harry surpris par le comportement des deux Weasley.
- En fait, je voulais savoir si je pouvais habiter chez vous quelques temps ... expliqua Ron une fois son ami parti.

La rouquine resta muette quelques instants.
Elle se mit à imaginer à quoi pourrait ressembler leur vie à Harry et elle avec Ron dans leur maison.

~~
Elle était profondément endormie dans son lit, à ses côtés, Harry roupillait lui aussi. L'orage grondait dehors et le ciel était parsemé de gros nuages noirs, des coups de tonnerre résonnaient de temps à autre.
Quelqu'un frappa à la porte. Aucun des deux sorciers ne se réveilla, et les coups se firent plus pressants. Ginny se réveilla et pensa que c'était Lily qui n'arrivait pas à s'endormir en raison de l'orage.

- Entre, dit-elle d'une voix fatiguée.

Ses yeux se refermèrent quelques instants tandis qu'elle entendait des bruits de pas signalant l'entrée de sa fille dans la chambre. Elle sentit que quelqu'un venait de plonger dans le lit.
Mais lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle poussa un cri qui se répercuta non seulement dans son cerveau mais aussi sa maison et dans les oreilles de Ron. Ce n'était pas sa fille qui venait trouvait du réconfort chez ses parents en raison de l'orage, c'était son frère.
~~

Elle poussa Ron et sa valise dehors.

- Non, tu ne peux pas, répondit-elle catégoriquement.
- Eh bah bravo, vive la solidarité, grimaça-t-il.
- Désolée, mais je tiens à mon couple ! conclut-elle en claquant la porte au nez de son frère.

Ron se rendit donc chez d'autres membres de sa famille, décidé à ne pas retourner chez ses parents. Il comptait garder le peu d'amour propre qu'il lui restait tout de même !
Malheureusement pour lui, Bill refusa tout comme George. Il ne se rendit pas chez Percy car il craignait qu'il accepte et se tourna alors vers le seul frère qu'il lui restait et dont il était certain d'avoir l'appui.
Son frère qui en toutes ces années n'avait toujours pas trouvé de femme et qui prônait la devise 'Célibataire libre comme l'air' ...
Il sonna à la porte et un homme plus petit que lui, aux épaules robustes et aux cheveux roux caractéristiques lui ouvrit.

- Bonjour Charlie, je peux emménager chez toi pour quelques temps ?
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