un simple mot by bellatrix92
Summary:

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Et si Narcissa Malefoy avait osé dire non à temps, au lieu de se marier à Lucius, comment aurait évolué sa vie?

 

 

Image fabriquée avec le Jeu "Medieval woman" de Rinmaru Game


Categories: Autres fics HP, Autres couples (Het) Characters: Andromeda Black, Lily L. Potter, Narcissa Black, Peter Pettigrow
Genres: Romance/Amour
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 14 Completed: Non Word count: 14358 Read: 5496 Published: 29/04/2011 Updated: 29/03/2020
Story Notes:

Je reprends cette histoire car elle me plait et plusieurs personnes m'ont demandé une suite.

1. La fuite by bellatrix92

2. Torkay banlieue est by bellatrix92

3. retrouvailles by bellatrix92

4. récit by bellatrix92

5. Changement d'appartenance by bellatrix92

6. Attaque by bellatrix92

7. Sauvetage by bellatrix92

8. Amelia Bones by bellatrix92

9. trois malotrus dans une cuisine by bellatrix92

10. Blessé grave by bellatrix92

11. Le récit de Peter by bellatrix92

12. Le dindon de la farce by bellatrix92

13. Une idée véritablement moisie by bellatrix92

14. La mission de Dumbledore by bellatrix92

La fuite by bellatrix92

Narcissa Black fuyait désespérément dans une rue de Londres, à la fois angoissée et désorientée, son cœur battait la chamade.

Franchement elle ne savait pas du tout ce qui lui avait pris. Elle se sentait envahie d'une euphorie triomphante et en même temps une angoisse mortelle serrait sa poitrine. Elle cherchait sa sœur qui travaillait à Sainte Mangouste comme médicomage, et il fallait absolument qu'elle la trouve dans les plus brefs délais, sinon elle était perdue.

Seul ennui, Narcissa n'avait pas vu Androméda depuis plus d'un an et pour cause, la jeune femme également était partie de chez elle un peu en fracas.

Encore que la jeune fille blonde pensait avoir battu sa sœur, et même peut-être son cousin Sirius.

Tout avait commencé un an plus tôt, et pour bien comprendre l'histoire il fallait être au courant.

« - C'est non mère! Je vous ai déjà dis que je ne suis pas libre!
- Taisez vous Androméda! Nous n'avons que faire d'une petite amourette contrariée, aussi vous direz au jeune dégingandé qui vous fait la cour de garder des distances raisonnables à présent!
Androméda brisa un vase qui se trouvait sur une table.
- C'est hors de question! Walden Macnair a quatorze ans de plus que moi! Et de toute façon, sachez que mes bagages sont prêts, alors je ne vous importunerai pas plus longtemps. Adieu mère"

La jeune fille avait tourné les talons et disparu dans sa chambre, puis elle en était ressortie très vite et avait transplanné, Narcissa ne l'avait pas revue depuis cet épisode, elle savait seulement que sa sœur s'était mariée peu après.

Depuis, la vie de la jeune fille était devenue un perpétuel cauchemar, obligée de réparer les torts de son ainée. Le moindre défaut de conduite entraînait de sévères punitions. On la surveillait sans cesse et père s'était mis à lui chercher un bon parti.

Elle n'avait que dix-sept ans…

Lorsqu'elle parvint enfin à se repérer, Narcisse se précipita vers ce qui semblait une vieille échoppe de prêt à porter particulièrement miteuse. Vérifiant qu'aucun moldu ne se trouvait dans les parages elle passa autravers de la vitrine comme si celle ci n'existait pas.

Le halle de Sainte Mangouste était bondé, et elle se dirigea vers le service des renseignements avec une boule d'angoisse à l'estomac. Et si quelqu'un était déjà ici?

- Mademoiselle?

La secrétaire assise au comptoir toisa Narcissa avec surprise, celle-ci ne s'en étonna pas, sa tenue de fiançailles mise à rude épreuve lui avait déjà attiré bien des regards.

- Je cherche ma sœur, Androméda… Enfin son nom de jeune fille est Black, elle travaille ici. Il faut que je la voie au plus vite!

La secrétaire chercha son calepin, le trouva, et l'ouvrit d'un coup de baguette,

- Il n'a qu'une personne du nom de Androméda dans cet établissement, Tonks Androméda, service des empoisonnements, deuxième étage à droite. C'est cette personne que vous cherchez?

- Oui c'est cela, merci madame!

Cissy s'éloigna du comptoir et grimpa les escaliers, l'étage indiqué était assez peu fréquenté et elle n'eut pas le courage de demander des renseignements aux deux médicomages qu'elle croisa.

Comment sa sœur allait elle réagir en la voyant? Est-ce qu'elle n'allait pas se méfier? Et si elle ne la trouvait pas? Et si les Black la retrouvaient elle? Légalement elle était majeure, donc dans son droit, mais en pratique…

Alors qu'elle réfléchissait, une main l'agrippa soudainement, Narcissa hurla de terreur et se retourna en se débattant.

- Hé du calme! S'écria l'inconnue

La jeune fille la resitua alors:

- Elvire Schmidt! Mais qu'est-ce que tu fais ici?
- Je suis en stage pour les vacances de Noël, je te l'aie dit avant qu'on parte de Poudlard!
- Excuse moi Vir', je suis un peu chamboulée… Il faudrait que je voie Androméda, tu sais où elle est?
- Tonks? Oui elle s'occupe d'un empoisonnement sévère avec Scare, venin d'acromentule, si le pauvre gars survit ce sera un miracle. A mon avis dans ce cas elle en a jusqu'à une ou deux heure du matin.

Narcissa regarda la pendule, elle indiquait onze heure et demie du soir.

- Tu veux aller l'attendre dans la salle de service? Demanda Elvire en la voyant pâlir, je viens de finir, si tu veux j'attends avec toi.
- Oui d'acc…

Narcissa éclata en sanglots, l'émotion venait
de la rattraper

- Aurais tu mis un vent à Lucius Malefoy? Demanda son amie en l'entrainant dans la petite pièce encombrée de divers instruments.
La jeune fille acquiesça en s'asseyant sur une chaise. Elle pleurait toujours

- Ils vont me tuer… Si jamais ils me trouvent je ne donne pas cher de ma peau, Bellatrix va me...
- Tu ne crains pas grand-chose ici, répondit Elvire pour la rassurer, il y a moi, Augustin Scare, Julius Mickowl, Adrian et Nolwen Porter, Androméda… Et j'en passe. Plus les sorciers vigiles en bas, ils sont cinq dans la loge et peuvent appeler les aurors. Au fait, comment tu t'es débrouillée ce soir?

- J'ai…

Narcissa s'arrêta net, une voix retentissait en bas, au rez-de-chaussée:

- Je cherche quelqu'un, auriez vous vu une jeune fille blonde en robe de cérémonie? Elle se nomme Narcissa Black, j'ai une photo.

- C'est Bellatrix! Gémit l'adolescente, elle va me tuer!

Elvire courut vers une armoire et en sortit une étoffe très fine, Narcissa reconnut aussitôt une cape d'invisibilité.

- Met vite ça! Et cache toi sous le bureau! Je vais prévenir Androméda.

Narcissa obéit tandis qu'en bas la secrétaire répondait à sa sœur ainée:

- Oui je crois, avec une splendide robe Bleue? Il y a une dizaine de minutes, elle doit être au second, à droite, c'est là que je l'aie envoyée. Elle cherchait quelqu'un.

Bellatrix ne la remercia même pas, quelque instants plus tard, on put reconnaitre son pas dans le couloir. La jeune femme apostrophait le personnel avec dédain et mépris, Narcissa entendit un homme répondre:

- Puisque vous le demandez si gentiment, non, cette jeune personne ne me dit absolument rien, maintenant veuillez m'excuser j'ai des malades à visiter.
- Ou puis-je trouver Androméda Tonks? Répond moi de suite, espèce d'infâme sang mélé!
- Vous pourriez me parler plus poliment madame, Si toutefois vous cherchez Androméda ici vous perdez votre temps, elle est partie à l'instant très pressée.
- Ou habite t-elle? Aboya la sorcière
- A cause de certaines personnes, elle ne nous a pas divulgué ce renseignement, d'ailleurs maintenant je comprends mieux pourquoi.

A ce moment là, deux personnes se matérialisèrent dans la pièce, Narcissa reconnut Elvire et Androméda. Elle sortit de sa cachette et ôta la cape.

- Viens vite! Chuchota sa sœur

Elle saisit sa main et les deux transplannèrent.

Torkay banlieue est by bellatrix92
Author's Notes:
oups, désolée du retard, j'avais oublié de poster ces chapitres...
A Torkay, dans la banlieue Est, se dressait un petit pavillon avec un jardin minuscule. On ne peut pas vraiment dire qu'il sortait du lot, étant donné qu'il y en avait des centaines les mêmes autour. Le quartier dans son ensemble dégageait d'ailleurs un effet quelque peu artificiel avec ses minuscules carrés de pelouses arrosés chaque soir par des systèmes de goutte à goutte, ses barrières blanches quelquefois remplacées par des haies de Thuyas ou de laurier cerise et ses pavés autoblocants jaunes et roses.
Toutefois les lieux convenaient parfaitement à Ted Tonks, un salon/salle à manger, une cuisine, deux chambres, une remise et des sanitaires, plus un joli jardin. Après sa femme et son bébé de deux mois tout juste, c'était ce qu'il avait de plus cher et de plus précieux au monde, aussi il entretenait avec soin ce petit domaine et était souvent récompensé par la remarque admirative d'un voisin sur la qualité de la décoration.

Ted était quelqu'un de très simple, quoiqu'un peu artiste sur les bords. Ses fleurs, son gazon, sa glycine montée en treille pour créer de l'ombre à la terrasse et son carré potager de trois mètres vingt sur un mètre douze planté d'haricots, de carottes et de choux de Bruxelle, cela formait son univers, il était maraîcher/horticulteur de métier.
Seuls les mangemorts l'avaient empêché de continuer à travailler et Androméda les craignait comme rien d'autre au monde. Lui encore plus, même s'il leur devait d'avoir rencontré la femme de sa vie...

Cela remontait à presque trois ans maintenant, il aidait à la boutique de son père à la sortie du lycée comme chaque jour.
Il devait au cordonnier son goût pour les travaux manuels bien qu'il aie choisi la terre et les plantes et non pas pas le cuir et les textiles. Mais il avait bon goût et John Tonks comptait toujours sur lui pour achalander ses produits, décorer, et faire le ménage, Ted adorait cela.

Pourtant un jeudi soir, vers dix-neuf heure, sa vie avait basculé d'une façon complètement inattendue.




Flash-back:
"Un grand bruit retentit dans la rue Thomas Moore, John Tonks quarante cinq ans lève le nez de la bottine qu'il répare. La rumeur des passant s'est amplifiée, des cris de panique retentissent bientôt de toute parts.
- Ted?
- Oui P'pa?
- Qu'Est-ce qui se passe dehors? Des jeunes?

Un garçon de dix-huit ans se déplace vers la vitrine et jette un coup d'oeil, son visage s'assombrit tandis qu'il recule, inquiet.
- Ce ne sont pas des jeunes… P'pa, je crois… Que nous devrions nous cacher, ces gens… DAMNED!

Un inconnu encagoulé vient de poignarder un fuyard, les bandits se rapprochent et Jonh Tonks rejoint son fils près de la fenêtre. Voyant la scène il attrape son fils par le bras pour l'éloigner.
- Ted! Cours te cacher dans la cave! Je crois que nous sommes en butte à des terroristes. Allez va t'…!
La vitrine explose, des morceaux de verre volent dans l'espace client et Ted est projeté dans l'escalier qui mène à la cave par le souffle de la déflagration.

Le soir même il rencontre pour la toute première fois une jeune infirmière dans un hôpital pas tout à fait comme les autres..."


Maintenant que la situation était revenue à la normale, Ted était conscient que sous les apparences, le bilan de cette journée était particulièrement positif. Maintenant que la boutique de son père avait retrouvé son allure, qu'une magnifique brune était à ses côtés et qu'un petit trésor avait pointé le bout de son nez au début de l'hivers, vingt sept décembre 1975 pour être précis.

Nymphadora risquait de râler pour deux choses, son nom et sa date de naissance. A moins qu'elle ne se réjouisse de recevoir tous ses cadeaux en même temps.

Pour Androméda en revanche, Ted savait que la situation l'avait obligée à un grand nombre de sacrifices. Elle avait tout quitté, sa famille, son foyer et tous ses amis ou presque afin de pouvoir vivre avec lui. Il était également conscient du danger qui plânait sur eux trois ainsi que sur tous ceux qui les côtoyaient.

Mais malgré cela, il n'arriverait jamais à regretter d'en être arrivé là. Il espérait juste que ces criminels, les "mangemorts", allaient tomber rapidement, leur chef le premier!
retrouvailles by bellatrix92
Une banlieue moldue? Visiblement oui c'était bien là qu'Androméda vivait.
Narcissa observait les alentours avec un mélange de curiosité et d'appréhension, assise sur le banc d'une aire de jeu. Son visage était encore un peu pâle car il faut dire qu'elle avait été sacrément secouée par les évènements.

Elle n'avait pas encore parlé à sa sœur qui était pourtant assise juste à côté d'elle sur le banc et lissait les plis de sa robe grise. Narcissa ne pouvait s'empêcher d'être un peu gênée dans sa robe bleue toute pimpante mais un peu froisée, et mal à l'aise, la jeune fille redoutait autant qu'elle attendait les vraies retrouvailles.

Avant même qu'elle ne se soit enfuie, le nom d'Androméda s'était imposé dans sa tête toutefois, savoir comment la contacter était resté assez difficile pendant quelques minutes.

Androméda de son côté ne facilitait pas vraiment les choses, elle semblait attendre que sa soeur parle d'elle-même. Narcissa hésita et finalement, elle choisit de prendre son courage à deux mains et se lança:
- Moi c'était Malefoy.

Sa sœur resta de marbre, assise à côté d'elle, visiblement il fallait poursuivre le récit, ce dont Narcissa avait moyennement envie.
- J'arrivais pas avant… Je te jure… J'ai vraiment cru que j'allais dire oui… Et je voulais pas, ça me dégoutait. Et puis d'un coup j'ai… Fondu les plombs… J'ai tout envoyé baladé… .
- Je sais, répondit Androméda d'une voix sereine, Sirius m'a raconté
- Pardon?

Narcissa resta interloquée. Sa sœur, en revanche, sourit:
- En fait, oncle Alphard… n'était pas vraiment oncle Alphard...
- Sirius a utilisé du Polynectar?

Androméda acquiesça

- C'est-ce que j'ai cru comprendre, tu ne t'es pas blessée au moins?
- Non pourquoi? Enfin...

La médicomage indiqua sa main droite, Narcissa venait de juste s'en appercevoir.
Il manquait deux phalanges à son annulaire! Et elle ne s'en était même pas aperçue dans sa panique, ce genre de désartibullement ne produisant pas de saignement et que peu de douleurs.

- Tu diras merci à ton cousin quand tu le verras, rajouta Androméda, il a cru bon de ramasser les morceaux et de me les donner avant que quelqu'un d'autre ne s'en mêle. Il est chez les Potter à présent et viendra sûrement demain. Montre ta main, je vais arranger cela.

Eberluée, Narcissa laissa sa sœur la soigner d'un coup de baguette, puis à nouveau entière, elle la regarda:
- Merci
Androméda acquiesça, un peu plus sombre:
- De rien, répondit-elle, il n'y a pas vraiment de quoi, on va rentrer maintenant. Par contre, j'imagine que tu sais que Ted est moldu alors…
- Je ne m'appelle pas tante Walburga. Cela ne veut pas dire que je trouve ça normal mais je te promets que je saurai me tenir en société! Mais… Lui, comment il va… Réagir?
- Tu ne lui veux pas de mal, répliqua Androméda, alors pourquoi t'en voudrais t-il?

Narcissa fit signe qu'elle avait compris la leçon, elle se leva en même temps que sa sœur et la suivit sur le trottoir, ses escarpins à talon lui faisaient déjà mal depuis un moment lorsque Androméda s'arrêta enfin. Elle poussa le portillon de bois de la cloture d'un lotissement et marcha jusqu'à la maison qui possédait des volets vert sauge. Narcissa remarqua qu'elle ressortait par rapport aux autres car son jardin était bien entretenu quoique un peu anarchique. Toutes sortes de plantes s'y côtoyaient, c'était à la fois très joli et un peu trop foisonnant à son goût.

Androméda parla, la tirant de sa rêverie:
- Ted n'est pas encore couché, viens.
- Vous n'avez pas peur des mangemorts? S'étonna la jeune fille en franchissant le portillon peint de la même couleur que les volets.
- Nous sommes sous fidelitas, répondit Androméda, et Ted reste à la maison, sauf pour aller faire les courses avec ma cape, c'est très pratique comme objet tu sais, je ne remercierai jamais assez oncle Alphard.

Androméda ouvrit la porte et entraîna Narcissa à l'intérieur.
récit by bellatrix92
- Ted?
- Oui chérie?
Androméda entra dans le salon, suivie à la grande surprise de son mari, d'une jeune fille blonde de seize à dix-huit ans étrangement habillée.
L'inconnue portait en effet une robe médiévale bleu clair avec un corselet plus foncé et des manches évasées au bout. Sa longue chevelure blonde tombait dans son dos, seules quelques mèches du devant étaient tirées vers l'arrière en tresses. Le teint clair et les yeux gris acier fournirent de précieux renseignements à Ted.

- Je sais que ce n'était pas prévu, continua Androméda, mais il faut que je te présente quelqu'un. Voici ma jeune sœur Narcissa.
- C'est bien ce qu'il m'avait semblé, répondit-il, Ted Tonks, enchanté de te connaitre.
- Moi aussi, dit la jeune fille dont les joues avaient à présent une jolie coloration rose.

Ted passa aux choses sérieuses:
- Et que nous vaut le plaisir de ta visite?

Un regard appuyé d'Androméda l'empêcha d'ajouter « à une heure aussi tardive », de son côté Narcissa avait pâli.

Visiblement la situation n'était pas tout à fait rose, il proposa pour détendre l'atmosphère:

- J'ai une idée, vous vous posez cinq minutes le temps que je mette un petit cinquième en place? Comme ça on pourra faire un petit bilan autour d'une table et à voir ta mine, manger un peu ne te fera pas de mal Narcissa.

La jeune fille avait beau avoir soupé un peu plus tôt dans la soirée, l'idée lui plut, comme à Androméda visiblement car elle hocha la tête et emmena sa sœur dans la chambre.

Une fois dans le couloir, celle ci fit signe à Narcissa de faire silence:
- Nymphadora dort, dit-elle, il ne faut pas la réveiller, elle commence à faire ses nuits, enfin jusqu'à trois heure du matin environ.
- Tu as une fille? Chuchota Narcissa incrédule
- Elle a deux mois et elle est métamorphomage, laisse moi te dire qu'à première vue, le rose lui plait beaucoup! J'aurais bien voulu m'en occuper plus moi-même, mais étant donné qu'il est dangereux pour Ted de continuer à travailler, c'est lui qui est chargé de rester à la maison.

La jeune femme ouvrit la porte de la chambre et Narcissa entra derrière elle, les murs étaient tapissés de vert amande et à côté du lit trônait un berceau.
La jeune fille s'approcha et nota au passage qu'Androméda s'était raidie derrière elle. Elle souleva le rideau et contempla le bébé, celui-ci dormait à poings fermés.

En effet, Nymphadora semblait aimer le rose, à en juger par la couleur de ses cheveux.

Narcissa sourit et se tourna vers sa sœur:
- Elle est très jolie, une vraie poupée.

Androméda acquiesça sans répondre, visiblement tendue, la jeune fille jugea bon de s'éloigner du berceau. Androméda devait probablement craindre sa réaction face au bébé, Narcissa se demanda si quelqu'un dans sa famille était au courant de l'existence de la petite.
- Tu veux te changer? Proposa sa sœur en sortant des habits de l'armoire et en les lui tendant,
- Oui je veux bien, merci
- Viens, on va à côté pour ne pas réveiller Dora.

Narcissa suivit sa sœur jusqu'à la pièce adjacente, une chambre plus petite et visiblement où Nymphadora dormirait lorsqu'elle serait plus grande. La jeune fille s'assit sur une chaise et entreprit de défaire ses chaussures qui la faisaient souffrir, puis elle se débattit avec sa robe. Androméda vint à son secours en défaisant les lacets à l'arrière.

- Les moldus mettent ça? S'étonna la jeune fille en examinant les vêtements souples d'Androméda d'un air interloqué.
- Oui pourquoi? Cela ne te plait pas?
- C'est pas ça… Ils n'ont pas froid dehors?
Androméda Sourit:
- Narcissa, c'est un pyjama!

La jeune fille sourit à son tour, un peu confuse, en enfilant le pantalon gris puis le haut mauve, dans sa famille on ne mettait que des robes de nuit. Toutefois l'effet était loin d'être désagréable une fois la surprise passée.
- C'est vrai qu'on est bien là dedans!
- Tu vas dormir dans cette chambre pour l'instant, demain j'enverrai Fenestra, ma chouette à Poudlard pour leur signaler que tu es avec nous. Il faut que tu passes tes aspics, après on avisera.

Narcissa avait toutefois une objection:
- Malefoy et les Black on en fait quoi?
- La loi est de ton côté Cissy, tu es majeure. Les Black ne peuvent donc pas grand-chose, quand à Malefoy, Sirius m'a dit de te le dire et te le répètera surement demain parce qu'il vient goûter avec oncle Alphard et sa bande, il s'en charge. Inutile de te dire qu'il a déjà commencé à lui poser... Disons quelques problèmes.

Narcissa acquiesça tout en tressant ses cheveux, finalement tout rentrerait peut-être bientôt dans l'ordre. Un détail l'inquiéta pourtant:
- Et Bella? Elle ne s'arrêtera pas elle, tu sais qu'elle est devenue mangemort?
- Depuis sa majorité Cissy, ce n'est pas nouveau, elle a déjà failli me tuer deux fois et connait l'existence de Nymphadora tout comme la quasi-totalité de la famille, Regulus et toi exceptés. C'est pour cela que je ne me rends plus ou presque sur le chemin de traverse, ou alors bien déguisée.

La jeune fille baissa la tête, à la fois confuse et mal à l'aise, Androméda reprit:
- Rejoignons Ted, nous sommes tous les deux pressés d'entendre ton récit.
- D'accord

Deux minutes plus tard, une brioche et un verre de jus d'orange à la main, Narcissa commençait son histoire:
- En fait ça a vraiment commencé ce matin, à neuf heure. Père m'a ordonné de le rejoindre au bureau, et là…




Flash back:

Une grande réception était donnée à douze Square Upset, deux elfes de maison ivres morts de fatigue s'activaient aussi vite que possible aux cuisines, des sorciers couraient un peu partout dans la grande maison, les portraits d'ancêtres parlaient et lançaient nombre de conseils que personne n'écoutait.
La cause de tout cela?
Les Black s'apprêtaient à célébrer des fiançailles, la plus jeune fille de Cygnus Black, avec le fils unique d'Abraxas Malefoy.

Loin de l'agitation de la grande demeure, un bureau restait pourtant dans le calme le plus strict et le plus froid que l'on puisse imaginer. Cygnus Black était assit sur un grand fauteuil de bois et lisait son courrier à côté d'un hibou grand duc qui l'observait d'un oeil torve.
Soudain, un coup léger sur la porte se fit entendre, le sorcier leva la tête et se redressa, il dit simplement d'une voix posée:
- Entrez
La porte s'ouvrit, dévoilant une jeune fille blonde et pâle de seize à dix sept ans, celle ci s'avança et referma l'ouverture sans faire de bruit.

Les quelques sons qui étaient parvenus dans le bureau s'évanouirent instantanément.

Cygnus Black se leva et invita l'adolescente à s'approcher d'un geste de la main, la jeune fille obéit, elle s'avança jusque devant le bureau et inclina la tête en signe de respect.
- Vous m'avez faite appeller père? Demanda t-elle avec une voix presque inaudible.

Cygnus indiqua le fauteuil en face du bureau, elle s'y assit timidement et toujours sans faire de bruit.
- Narcissa?
- Oui père?
Cygnus regarda sa fille droit dans les yeux avant de répondre:
- Tu sais ce que nous allons célébrer dans quelques heures.
- Oui père, je le sais, bien sûr.

Cygnus hocha la tête brièvement, il se rassit et regarda sa plus jeune enfant quelques secondes avant de continuer:
- J'exige que tout soit parfait.

Narcissa hocha la tête, d'abord sans répondre, son visage était tendu et mal à l'aise. Mais l'expression de son père la fit se ressaisir:
- Bien père
- Tu peux disposer, ta soeur Bellatrix va monter t'aider à te préparer dans quelques minutes, elle a beaucoup insisté pour cela.

Narcissa inclina la tête et sortit sans faire de bruit. Après avoir refermé la porte elle monta à sa chambre et s'assit sur son lit. Sa sœur ainée allait arriver d'une seconde à l'autre, avec son discours plein de folie pure sur la domination obligatoire des anciennes familles de sorciers et autres préceptes à la noix. Sûrement dans le but de la préparer mentalement, ce qui risquait de rater car comme à son habitube, elle n'écouterait rien.

Bellatrix pouvait bien dire ce qu'elle voulait, mais si elle n'avait pas non plus fait un grand mariage d'amour, elle au moins avait choisi son mari de son propre chef. Un crétin fini du nom de Rodolphus Lestrange, un larbin parfait qui ne risquait pas de lui porter préjudice.

Narcissa était à bout, la soirée serait affreusement guindée, stricte et somptueuse, pas un mot plus haut que l'autre, on s'insulterait en langage soutenu. Elle pensait à son jeune cousin de treize ans, presque elle l'aurait plain, gardant elle même d'affreux souvenirs d'enfance liés à ce genre de réceptions.

Pourquoi les Black mariaient Narcissa ses dix sept ans à peine sonnés?
Pour effacer l'affront commis par la cadette, ils utilisaient la benjamine.

"Salope" Murmura l'adolescente.
- Charmantes paroles! Répondit quelqu'un derrière elle.
Narcissa se retourna un peu effrayée.
- J'espère qu'elles ne m'étaient pas destinées!
- Non Bella... Pas à toi

Même si Narcissa ne pensait pas moins de son ainée, ce qui voulait dire beaucoup plus, une psychopathe, voilà ce qu'était Bellatrix, et pas grand-chose d'autre. Elle avait cinq ans d'écart avec elle et trois ans avec Androméda.

La jeune fille s'abima dans ses pensées sans écouter sa sœur, comme à son habitude lorsque celle-ci parlait. Bellatrix monologuait tout en l'habillant, en ajustant la robe, puis sans se taire, elle lui essaya plusieurs coiffures, d'abord un chignon haut qu'elle abandonna vite, « trop adulte », puis une couronne de tresse, « trop populaire », puis une série de coiffures romaines ou grecques, « trop volumineux », « trop vulgaire », « trop moldu », « trop pratique », « trop… ».

Oui, pensa Narcissa, ils en faisaient bien trop, à la fin Bellatrix décida de laisser les cheveux de sa cadette longs dans le dos et de seulement tirer en arrière les mèches du devant, avec trois tresses fines de chaque côté qu'elle regroupa derrière la tête.
La jeune femme alla ensuite chercher l'avis de sa mère.

Lorsque Druella Black entra pour faire son inspection, Narcissa eu beaucoup de mal à cacher sa colère. On aurait pu comparer sa mère à une marchande qui vérifie que ses produits sont parfaitement achalandés.


C'est pendant la soirée qu'elle explosa, au moment fatidique. Pendant toute la journée la tension était montée. A dix sept heure les invités avaient commencé à arriver et elle avait cru mourir.
Quand à cet idiot de Regulus, il avait bien failli provoquer une catastrophe en lui offrant un spray au poivre avec marqué dessus:

« si tu veux que ta nuit de noce soit la dernière que tu passes avec lui».

Un cadeau à la fois somptueux, spirituel et surtout très sorcier!

Narcissa était parvenue de justesse à éviter le fou rire et avait joué les princesses offusquées pour cacher son profond malaise, car au fond Regulus avait tapé en plein dans le mille.

Mais il n'empêche qu'elle avait eu la brillante idée de conserver l'objet, aussi sa rancune envers ce cousin farceur diminuait fortement à présent.

Au repas, placé à côté de son futur époux, la jeune fille se sentit si oppressée qu'au dessert elle eut du mal à respirer et dut se faire violence pour ne pas sortir de table en catastrophe, père le lui aurait fait payer.
A onze heure les convives se rassemblèrent dans le salon et on plaça le deux jeunes gens face au ciel, sur le balcon.

C'est là que Narcissa se décida, elle saisit la baguette cachée sous sa robe et la glissa discrètement dans sa manche. Le spray de Regulus dans l'autre main.

Cette nuit serait bien la dernière!

- Narcissa Melior Plantine Black, acceptez-vous de devenir ma femme?

Comme si c'était véritablement à elle qu'on demandait son accord...

- … C'est…
Cygnus Black fit les gros yeux devant le manque de conviction de sa fille, alors la fureur de Narcissa explosa:
- C'est non! Vous m'entendez?! JAMAIS!

La jeune fille aspergea de poivre l'assistance, tous reculèrent, pris par surprise, elle transplanna immédiatement vers Sainte Mangouste.

Narcissa respira mieux une fois devant, " ça y est, c'est fait, ce n'est plus à faire!" pensa t-elle avant que l'inconfort de sa situation ne la rattrape...."

Fin du flash Back



- Bellatrix est devenue vraiment abjecte! murmura Androméda, une fois le récit de sa sœur terminé.
- N'empêche que celui qui l'a reçue à Sainte Mangouste a du cran. Intervint Ted
- C'est le vigile, on l'a appelé à l'étage dés l'arrivée de Sirius, juste avant toi. Tu as du le croiser en arrivant d'ailleurs, il partait chez les Potter.
- Peut-être, marmonna la jeune fille. J'avoue que je n'ai pas vraiment fais attention, c'est toi que je voulais trouver.
- Je ne voudrais pas jouer les rabats joie, intervint Ted Tonks, mais notre nouveau réveil-matin sonne dans moins de deux heures et demie! Ce serait bien d'avoir piqué un petit roupillon d'ici là!

Narcissa sourit en regardant par la fenêtre, à présent elle était chez les rebelles, et aussi bizarre que puisse paraître sa situation, cela lui plaisait.
Changement d'appartenance by bellatrix92
Narcissa dormit peu cette nuit là car elle se leva en même temps que sa sœur et son beau frère, c'est à dire vers trois heure et vers sept heure trente. Mais une sorte d'excitation l'empêcha de ressentir la moindre fatigue avant l'après-midi qui suivit.
S'être échappée ainsi de chez elle et savoir qu'elle avait la moitié de sa famille à ses trousses lui inspirait à la fois angoisse et euphorie, elle l'avait fait!
Le lendemain matin, Androméda lui prêta des habits moldus afin qu'elle n'aie pas à remettre sa robe. C'est ainsi que vêtue d'un jean noir, d'une chemise à carreaux blancs-roses et d'une paire de souliers en cuir, Narcissa vit débarquer la bande de son cousin dans la maison au milieu de l'après-midi.
Potter en tête, Sirius bien-sûr, Lupin et Petigrow en dernier, ils avaient un an de moins que la jeune fille.
Avec la fatigue qui la rattrapait et le fait qu'elle prenne peu à peu conscience de la situation, Narcissa eut bien du mal à rire à leurs exubérances. Elle dut même, par moment, retenir les larmes d'angoisse et de lassitude qui menaçaient de perler.
Androméda avait remarqué son état et lui adressa plusieurs signes interrogateurs discrets. Ne parvenant pas à se reprendre et pour éviter d'avoir à tenir la vedette, Narcissa se rapprocha de Peter Pettigrow avec qui elle commenta les performances théâtrales de leurs trois acolytes, surtout celles de James et Sirius.
Lupin tenait un rôle plus discret mais toujours capital. Il n'ouvrait la bouche que pour des phrases qui constituaient souvent la chute de pitreries savamment élaborées par les deux autres.
L'après-midi se déroula ainsi, sans heurts mais avec une tension de plus en plus pesante pour Narcissa. Elle fit un effort considérable pour se dérider lorsqu'Androméda sortit du frigider un magnifique Cheesecake, son dessert préféré.
Alors que Sirius le découpait méticuleusement, une lumière bleutée envahit soudain la salle à manger et plusieurs convives tirèrent précipitamment leur baguette, Narcissa la première.
Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils virent un magnifique oiseau lumineux se poser au milieu d'eux : un patronus.

- C'est Dumbledore ! S'écria Lupin avec soulagement.

Mais déjà, l'apparition parlait et Narcissa se tendit encore plus à ces paroles :

- Chère Androméda, je vous remercie de m'avoir prévenu si vite. Je viendrai dès ce soir discuter avec Narcissa.

Puis le phénix disparut par la fenêtre.

- Voilà les choses sérieuses qui commencent… Commenta sentencieusement James.

Narcissa sentit sa gorge se nouer tandis que sa sœur servait le cheesecake en tentant de cacher son inquiétude. A présent elle n'avait plus faim du tout et dut se forcer à avaler le gâteau dans un premier temps. Soudain, Peter Pettigrow décréta :

- On va rester là, si Narcissa veut retourner à Poudlard elle a besoin de personnes capables de la protéger. Nous devons être au courant de ce qui va se faire.

Tout le monde le regarda avec stupéfaction tandis qu'il rougissait lui-même de ses propres paroles. Jamais encore on ne l'avait entendu prendre ainsi l'initiative, encore moins les commandes du groupe. Lupin regarda Sirius qui répondit :

- Queudver a raison, nous devons rester.

Androméda regarda à son tour Ted, qui donna son assentiment. L'affaire semblait entendue :

- Nous verrons ce que Dumbledore décide, répondit-elle à tout le monde.

La conversation avait redonné des forces à Narcissa qui attaquait à présent son gâteau avec plus d’appétit. Elle parvint également à se mêler aux conversations et aux plaisanteries, riant même de l'imitation de Bellatrix hystérique réalisée par Sirius.

Dumbledore arriva après le repas du soir, posé mais plutôt grave. Il sourit au jeunes gens réunis dans le salon et accepta volontiers le thé au citron que lui servit Androméda.
- Bien, dit-il, nous sommes donc confrontés à un important problème de famille. Déclara pensivement le directeur tandis que Narcissa, angoissée, se rapprochait de Peter. Vous avez bien fait de m'envoyer ce message Androméda, sans quoi j'aurai désinscrit Narcissa sur ordre de votre père. Mais racontez moi en détail ce qui s'est passé hier.

Narcissa comprit que c'était à elle de parler. Un peu hésitante d'abord, elle commença son récit, prenant de l'assurance au fur et à mesure qu'elle parlait.
Lorsqu'elle eut achevé de parler, Androméda ajouta :
- Avec Ted nous avons décidé de prendre ma sœur en charge le temps qui sera nécessaire. Vous acceptez donc que Narcissa revienne à Poudlard finir sa septième année ?
- C'est évident de mon côté, mais un problème se pose d'ors et déjà.

Tout le monde se tendit. Qu'allait annoncer le vieil homme ?
- Une pétition circule actuellement auprès d'un grand nombre de familles, elles veulent vous éloigner de Poudlard Narcissa, par crainte que votre comportement n'influence d'autres jeunes filles. Je ne suis pas homme à céder à ce genre de chantage abject, mais votre sécurité est menacée, d'autant que vous partagez les dortoirs de Serpentard.
- Narcissa n'a qu'à changer de dortoir ! S'exclama Sirius. Dans la tour Griffondor elle sera en sécurité.
- Changer de dortoir implique changer de maison Sirius. Cela s'est rarement produit et c'est extrêmement mal vu. Mais nous sommes dans un cas où la question se pose sérieusement.

Narcissa se mit à trembler à l'idée de devoir repasser sous le choixpeau, à 17 ans et en pleine année scolaire ! Quelle honte !
Mais déjà Dumbledore reprenait :
- Narcissa, vous devez faire un choix. Voulez-vous changer de maison ? Et si oui, pour aller dans laquelle ?

La jeune fille, pâle, regardait ses camarades, serait-elle digne de Griffondor ?
La question lui sembla soudain bien bête, elle venait d'affronter sa famille réunie pour éviter un mariage non désiré !
- Si l'on m'en estime digne, répondit-elle, je souhaiterais rejoindre la maison Griffondor.
- Et moi, marmonna Sirius dépité, je viens de perdre mon exclusivité…
- La chose est entendue dans ce cas. Androméda, Ted… Bonne soirée.

Le directeur de Poudlard salua les jeunes gens et transplanna.
Attaque by bellatrix92
Author's Notes:

Voici encore un chapitre, après un sacré breack j'en convient. Ma passion pour Harry Potter est intacte, mais mon métier en décide souvent autrement!

Les jours qui suivirent la venue d'Albus Dumbledore furent bien remplis pour Narcissa. En effet elle dut recommencer un certain nombre des devoirs de vacances qu'elle avait laissés en partant de chez elle. Il était impensable de songer à les récupérer.
Fort heureusement, la plupart de ses fournitures scolaires et de ses affaires d'école étaient restées à Poudlard où les elfes les avaient mises en lieu sûr, avant que des camarades mal intentionnés ne s'en mêlent.
Le début du mois de mars arriva, et la rentrée avec lui. Pour la première fois de sa vie, Narcissa se prépara à embarquer dans le Poudlard express en compagnie de son cousin et de sa bande. Mais malgré leur protection, elle se sentait terriblement angoissée à l'idée de pénétrer sur la voie neuf trois quart. Qui sait ce qui l'y attendrait…
Androméda, à qui rien n'échappait, s'en aperçut vite et tenta l'impossible pour la dérider. Malgré cela, c'est l'estomac noué que la jeune fille transplanna jusqu'à King's Cross en compagnie des maraudeurs. Sirius et James, au contraire de Lupin et de Peter, ne semblaient pas remarquer son angoisse. Le premier était trop occupé à rouler des mécaniques et le second vivait pour ses retrouvailles avec une nouvelle conquête : Lily Evans, d'origine moldue et extrêmement brillante.

En atterrissant dans la zone réservée de la gare King's Cross, Narcissa n'eut qu'une seconde à attendre avant que le portoloin qui amenait les autres ne se pose aussi. Pourtant, elle lui sembla une éternité.
Par prudence, ils étaient venus tôt afin de pouvoir embarquer avant que le gros des familles n'arrivent. Narcissa s'installa avec les autres dans un compartiment vide du train désert. Elle se cala contre la paroi extérieure, droite sur son siège afin de n'être pas visible depuis la fenêtre.

- Tout va bien ? S'inquiéta Rémus.

Narcissa répondit d'une voix qu'elle tenta de rendre enjouée :

- Comme quelqu'un qui ne souhaite que de pouvoir s'enfermer en sécurité dans son dortoir.
- Ne t'inquiète pas, avec nous tu ne risques rien.

Comme Narcissa, Rémus, Sirius, James, Peter et Lily avaient leur baguette à la main, prêts à se défendre en cas de nécessité.
Mais la première personne à monter dans le wagon ne fut autre que Pandora Mickaël, une Serdaigle de quatrième année à la réputation de surdouée un peu loufoque. Son amoureux l'accompagnait et Narcissa fut surprise de constater qu'ils avaient au moins cinq ans d'écart. Mais Lily, surprenant son regard, sourit…

- Ah là là… Xénophilius et Pandora… Les amoureux transis…
- Elle n'est pas… Un peu jeune pour lui ? Chuchota Narcissa.
- C'est la plus mature des deux. Répondit Lily en souriant. Xénophilius a d'énormes qualités, mais il voit des choses que personne ne voit et croit à des choses auxquelles personne ne croit…

Lily fut interrompue avec brutalité avant de pouvoir continuer. Un crac sonore de transplannage retentit dans le wagon et Narcissa poussa un cri terrifié.
Sirius, Peter et Lupin réagirent dans l'instant mettant Cygnus Black en joue avant qu'il n'ait pu la toucher.

- Stupéfix ! Hurla Peter.

Son sortilège ricocha sur le bouclier du père de Narcissa et frappa la vitre qui explosa en mille morceaux. Narcissa n'eut que le temps de protéger son visage des éclats tandis que plusieurs cris retentissaient dans le wagon. Elle entendit vaguement Lily Evans jeter un expelliarmus, mais très nettement le hurlement étranglé qu'elle émit juste après.
Relevant la tête, elle aperçut son père qui avait pris la jeune fille à la gorge et tous les autres qui se jetaient sur lui dans une mêlée inextricable.

Bellatrix fut soudain sur elle, l'empoignant par les cheveux elle pointa sa baguette sur le visage de Narcissa. Sirius et Peter seuls la virent et ils étaient désarmés. La mangemort sourit avec cruauté :

- Allons-y petite sœur.

Narcissa sentit la sensation du transplanage l'envahir, puis l'étouffer tandis qu'un brouhahas confus parvenait à ses oreilles. Soudain elle comprit : c'était Bellatrix qui hurlait ! Que se passait-il ?
Mais déjà, les deux femmes roulaient sur le sol avec fracas. Narcissa se dégagea d'un coup de pieds et se releva, quoique se sachant perdue puisqu'elle était désarmée.
Bellatrix, pourtant, resta à terre en gémissant de douleur. Sa sœur remarqua alors la petite bestiole qui lui mordait férocement l’épaule : un gnome !
Mais un gnome seul n’aurait pas pu faire aussi mal à Bellatrix. Et celle-ci se tordait à présent de douleur, les mains sur le ventre et le teint grisâtre. Regardant autour d’elle, Narcissa reconnut la demeure familiale et s’aperçut alors seulement que sa mère la mettait en joue...
Sauvetage by bellatrix92
Bellatrix, pourtant, resta à terre en gémissant de douleur. Sa sœur remarqua alors la petite bestiole qui lui mordait férocement l’épaule : un gnome !
Mais un gnome seul n’aurait pas pu faire aussi mal à Bellatrix. Et celle-ci se tordait à présent de douleur, les mains sur le ventre et le teint grisâtre. Regardant autour d’elle, Narcissa reconnut la demeure familiale et s’aperçut alors seulement que sa mère la mettait en joue…

Elle leva les mains, paumes en évidence. Le regard de sa mère flamboyait de haine tandis qu’elle s’avançait vers Bellatrix, toujours étendue au sol. Un bruit de cavalcade sur le plancher et un sursaut de sa mère lui apprirent que la bestiole s’enfuyait. Elle s’interposa pour protéger sa fuite mais sa mère la jeta au sol et la ligota d’un coup de baguette, puis se lança à la poursuite de l’animal. Narcissa entendit plusieurs sort voler, des jurons, puis sa mère fut de nouveau dans la pièce.
- Cette sale bête m’a échappé ! Ragea t-elle.

Et elle se précipita sur Bellatrix, jetant au passage un coup de pieds à Narcissa étendue sur le sol.
- Cette chose ne t’a pas ratée, tu as l’épaule en sang, dit-elle à sa fille préférée. Je vais commencer par essayer d’arranger ça.
- Stupéfix !

La mère de Narcissa s’effondra, un second sort neutralisa visiblement Bellatrix.
- Laslabask !

Comme ses entraves disparaissaient, la jeune fille se tourna vers la personne qui parlait avec cette voix familière :
- Peter ?!
- Vite, on ne fait pas de vieux os. Lui répondit le garçon visiblement effrayé. Vous avez de la poudre de cheminette ici ?

Narcissa acquiesça et lui désigna le salon. Il lui saisit la main pour l’aider à se relever et tous deux se précipitèrent dans la pièce. Narcissa saisit le pot sur le rebord de la cheminée et le tendit à Peter qui en prit une poignée avant d’entrer dans l’âtre :
- Gare King’s Cross ! Cria t-il distinctement.

Une nuée de flammes vertes l’enveloppa et il disparut. Narcissa entra à son tour dans l’âtre, une poignée de poudre à la main. Mais un crac sonore retentit dans la maison, suivit du pas rageur de son père. Tremblante, elle articula néanmoins distinctement :
- Gare King’s Cross !

Un tourbillon de flammes vertes et quelques brusques secousses plus tard, elle atterrissait dans le bureau du sorcier-vigile. Peter la fit sortir de l’âtre et ils coururent dehors en saluant le petit homme stupéfait.
La pendule indiquait onze heure dix, mais le train était toujours là, encadré d’une vingtaine d’aurors au milieu desquels se trouvait le professeur Mc Gonnagal.
Peter saisit la main de Narcissa et se précipita vers sa directrice de maison. Celle-ci, blême, eut un soupir d’intense soulagement en les voyant :
- Par Merlin ! Est-ce que tout va bien tous les deux ?

Peter et Narcissa acquiescèrent, le souffle court. La jeune fille se raidit soudain en entendant son père sortir du bureau du vigile avec un juron. Mais McGonagal alla au devant de lui après leur avoir fermement ordonné :
- Montez dans le train tous les deux, avec vos amis. Dépêchez-vous !

Narcissa et Peter ne se firent pas prier, ils coururent le long du quai et montèrent dans leur wagon. Deux aurors y patrouillaient et ils retrouvèrent avec soulagement leur bande d’amis, tous un peu amochés. Le train se ferma et se mit en branle sitôt qu’ils furent montés. Narcissa n’eut que le temps d’apercevoir son père aux prises avec le professeur McGonagal, visiblement pas décidée à se laisser faire.
Elle attendit que le quai eut disparu pour s’asseoir, face à Peter qu’elle dévisageait avec insistance.
- Plus tard. Lui souffla celui-ci.

Elle acquiesça et se laissa aller sur la banquette, la boule au ventre. La suite n’aurait pas du l’effrayer mais c’était pourtant le cas. Elle retint des larmes d’angoisse tout le trajet.
Amelia Bones by bellatrix92

Elle attendit que le quai eut disparu pour s'asseoir, face à Peter qu'elle dévisageait avec insistance.

- Plus tard. Lui souffla celui-ci.

 

Elle acquiesça et se laissa aller sur la banquette, la boule au ventre. La suite n'aurait pas du l'effrayer mais c'était pourtant le cas. Elle retint des larmes d'angoisse tout le trajet.

 

 

La fin d'après-midi arrivant, le petit groupe entreprit de se changer pour enfiler les robes de l'école. Narcissa avait laissé les siennes chez elle dans sa fuite et Sirius n'avait malheureusement pas pu les récupérer. Son déguisement d'oncle Alphard n'avait pas fait long feu lorsque la famille Black s'était interrogée sur la manière dont la fuite de Narcissa s'était déroulée.

 

Androméda avait paré au plus pressé en lui prêtant un de ses vieux uniformes, Narcissa nageait un peu dedans mais elle espérait pouvoir se changer pour les prochains jours. Il lui restait encore un uniforme à Poudlard, en espérant qu'il ne soit pas resté dans le dortoir de Serpentard. Ayant toujours été coquette, elle jeta un regard un peu désolé à sa tenue dont l'écusson Griffondor flambant neuf faisait encore ressortir la vétusté.

Avec Lily, elles étaient allées dans le compartiment de Pandora Mickaël qui s'était installée juste à côté d'eux avec Amelia Bones, une autre élève de septième année aussi à Serpentard. Narcissa évitait soigneusement de croiser son regard. Pas qu'elles se détestent, elles s'estimaient sans pour autant être amies. Mais Amelia était préfète en chef et la jeune fille avait honte de se retrouver ainsi devant elle alors qu'elle venait de changer de maison avec pertes et fracas.

Ce fut Amelia qui rompit le froid, alors qu'elle prenait des nouvelles de Pandora :

- Et toi Narcissa ? Comment vas-tu après ces vacances et cette rentrée si mouvementées ?

 

Surprise et avec l'envie de se cacher dans un trou de souris, Narcissa bredouilla un vague « on va voir.. » en haussant les épaules d'un air qu'elle espérait neutre. Mais Amelia ne semblait pas décidée à laisser la conversation là-dessus :

- Tu as bien fait de changer de maison, Dumbledore m'a tout expliqué après être venu te voir. Mais toi, comment vas-tu ?

- Cela pourrait être pire j'imagine, murmura la jeune fille en osant pour la première fois regarder son interlocutrice dans les yeux.

 

La honte devait se lire sur son visage, en tout cas Narcissa avait l'impression qu'il était presque aussi rouge qu'une tomate et elle contenait difficilement ses larmes. Amelia la prit par les épaules et entreprit de la réconforter :

- Tu ne vas pas très bien et je te comprends. Devoir tout quitter ou presque, se faire attaquer dans le train et vivre dans la crainte ce n'est simple pour personne. Mais il faut que tu tiennes bon et on va t'y aider.

 

Cela faisait trop, Narcissa éclata en sanglots :

- Je vais me faire trucider par les autres, gémit-elle. Lucius est préfet de Serpentard, il va me tuer...

- Il ne va rien faire du tout, répliqua fermement Amelia. En temps que préfète de Serpentard et préfète en chef j'ai d'ors et déjà prévenu toute sa bande et lui avec qu'il n'était pas question de toucher un cheveu de ta tête en représailles, autrement toutes les autorités compétentes seraient de la plus extrême sévérité. L'autre préfet en chef est à Poufsouffle, et avec les six préfets que comptent Poufsouffle, Serdaigle et griffondor, plus deux de Serpentard à qui je fais confiance, je peux te dire qu'on va veiller au grain, en plus des professeurs. Maintenant toi, il ne faut pas que tu restes seule, surtout quand tu circules dans les couloirs.

- Je crois que je vais éviter de circuler tout court, marmotta Narcissa.

- On va trouver une solution, répondit Lily. S'il faut on se relaiera pour t'accompagner afin de limiter les risques.

- Ok, marmotta une fois de plus Narcissa.

 

A ce moment, la situation lui paraissait totalement insoluble. Bien sûr, la réaction d'Amélia n'aurait pas du l'étonner : cette choixpeauflou Poufsouffle/Serpentard avait un souci d'équité hors du commun. Et elle souhaitait plus que tout travailler dans la justice magique.

Amélia Bones était en effet un personnage largement atypique à Serpentard : si elle possédait une grande partie des qualités de la maison : détermination, ruse et perspicacité à toute épreuve, elle était également, et surtout, d'une intégrité sans faille et n'avait pas peur de se mettre à dos le reste de sa maison en prenant parfois position de manière plus nuancée ou même en enlevant des points aux élèves de sa propre maison. En bref, c'était un élément essentiel pour l'équilibre de Poudlard et sa nomination comme préfète en chef tombait à présent sous le sens pour Narcissa.

 

Un peu rassurée, elle se leva lorsque le train ralentit et sortit encadrée de Lily, Pandora et Amelia. Elle évitait cependant soigneusement de regarder autour d'elle, terrifiée à l'idée de croiser Lucius ou un des ses amis. Les garçons les rejoignirent et ensemble ils se dirigèrent vers les diligences tirées par des Sombrals.

Narcissa ne pouvait pas voir ces créatures mais savait qu'Amelia si, elle n'avait simplement jamais osé lui demander pourquoi. Lily monta dans celle de James et Peter vint prendre sa place dans la leur, s'attirant les regards surpris des autres maraudeurs. Cependant il passa outre.

- Comment vas-tu ? Demanda t-il à Narcissa. On t'a entendu pleurer tout à l'heure.

- C'est bon, répondit-elle plus brusquement qu'elle ne l'aurait voulu. Ça...

 

Le reste de sa phrase mourut sur ses lèvres et elle se sentit pâlir. A l'extérieur, la voix de Lucius résonnait, traînante et doucement menaçante :

- Il paraît que cette traînée va à Griffondor. Non mais vous vous rendez-compte de la honte qu'elle jette sur sa famille ?

- Déjà qu'avec son cousin ils n'étaient pas arrangés... Répliqua celle que Narcissa reconnut comme Anny Parkinson. Du coup tu vas faire quoi ?

- Pas ici, répondit Lucius. On en reparlera ce soir dans la salle commune.

- Quand-même, cette sale traître d'Amelia, j'y ferais volontiers la peau.

- Mais tais-toi donc ! Gronda Lucius.

 

Narcissa entendit la porte d'un fiacre claquer derrière eux.

- Tu es livide, lui murmura Amelia. Ne t'inquiète pas, ça va aller.

 

La jeune fille n'en était pas si sûre, mais elle tâcha de reprendre contenance. Après tout qu'est-ce qui pouvait être pire que son père et sa sœur ce matin-là ? 

 

trois malotrus dans une cuisine by bellatrix92
Author's Notes:

chapitre écrit dans le cadre des nuits insolites!

« Faites tremper les haricots blancs pendant au moins quatre heures dans un récipient rempli d'eau. Égouttez-les et faites-les cuire pendant quarante minutes dans de l'eau bouillante salée ».

Severus finissait de son côté sa potion, et Lucius faisait le guet pendant que Macnair surveillait la cuisson du plat. Leur plan était parfait, l’humiliation serait telle que Narcissa ne s’en relèverait pas. Durant les vacances, Lucius et ses amis avaient eut le temps de définir les suites à donner à un tel affront et ils étaient parvenus à la même conclusion : l’impudente devait être châtiée puis poussée à disparaître d’une manière ou d’une autre.

« Épluchez et hachez les gousses d'ail et l'oignon. Versez-les dans une poêle avec l'huile d'olive. Assaisonnez, couvrez et laissez cuire à feu doux pendant cinq à huit minutes. »

Lorsque Macnair eut fini cette tâche, Severus jeta un regard au mélange avant de secouer la tête.
- Pas encore, dit-il. Plus doux le feu Macnair, si ce plat est dégoûtant, personne ne le mangera et nous auront pris tous ces risques pour rien.
- Je sais que tu ne veux pas rester trop longtemps ici, murmura Lucius. Mais faisons les choses correctement, c’est le premier jet de notre vengeance, il doit marquer les esprits.
- Lucius, répondit Severus. Commence à te concentrer sur la vision. Tu devras être très précis si tu veux que le résultat soit à la hauteur.

« Ajoutez le concentré de tomates, les haricots égouttés, les tomates concassées, le vin rouge, l'eau, la feuille de laurier, le sucre. Portez à ébullition. Puis baissez le feu et laissez mijoter le tout pendant environ une heure afin que la préparation réduise. Remuez régulièrement et ajustez l'assaisonnement. »

- Une heure ?! S’étrangla Macnair. Lucius, je pense qu’un pudding aurait été tout aussi approprié !
- Sauf qu’ils n’en font pas pour le matin et que nous devons profiter de la nuit pour agir, donc sur un plat à longue cuisson !

Severus, de son côté, observait pensivement la préparation tandis que sa potion de couleur rouge vermillon refroidissait. Il finit par se tourner vers les autres et brandir sa baguette :
- C’est bon pour moi, dit-il d’une voix froide. Lucius, la vision.

Lucius se concentra, répétant à voix basse la recette qu’il avait mise au point :
- Prenez une Narcissa Black et déshabillez-la jusqu’à avoir enlevé toutes les couches.
- Arrosez de mélasse et saupoudrez de plumes.
- Servez bien chaud, accompagné de dindes déplumées.

Il leva le pouce sa vision fixée, Severus le visa et marmonna :
- Legilimens.

Il s’empara méthodiquement de la vision projeté par Lucius, ce qui était beaucoup plus difficile que faire de même avec un véritable souvenir. Cependant le filament argenté finit par venir et il l’incorpora doucement dans sa potion à l’aide de sa baguette. Le liquide prit aussitôt la couleur argentée caractéristique d’une potion d’irréalité terminée. Severus hocha la tête, satisfait :
- Trois louches dans les haricots suffiront, dit-il. De quoi donner une hallucination collective à toute l’école.

Lucius obtempéra immédiatement. Les trois amis ricanèrent à l’idée de l’humiliation qu’ils s’apprêtaient à faire subir à Narcissa, imaginant le désastre pour la jeune fille.
- Dommage que je ne puisse rien voir pour le moment, dit Macnair avec envie.
- Tu n’auras qu’à manger des haricots demain, répondit Lucius. D’ailleurs je pense que nous en consommerons tous, rien que pour voir le résultat.
- Et moi, dit soudain une voix derrière eux. Je sais que personne ne mangera des haricots en question, que cent cinquante points sont immédiatement retirés à Serpentard et que trois élèves de cette même maison seront en retenue à partir de demain et jusqu’aux vacances.

Les trois amis sursautèrent d’un même mouvement et firent face à un Dumbledore dont l’air extrêmement sévère contrastait avec son habituelle bonhomie. Le vieux directeur les foudroya tous trois du regard et ils se liquéfièrent, c’est que cet homme pouvait être redoutable !
- Il ne sera pas dit que, dans cette école, on aura laissé une jeune fille être impunément humiliée par trois malotrus absolument indigne d’elle, leur dit-il sèchement. Et, à mon humble avis Monsieur Malefoy, vous avez encore beaucoup à apprendre avant d’être digne de n’importe quelle jeune femme, c’est également le cas de vos deux amis. Maintenant remontez dans votre dortoir sans faire d’histoires, rendez-vous demain à huit heure du soir ici-même, pour une heure journalière de récurage de casseroles. Cela vous apprendra aussi à mettre la cuisine de l’école en bataille ! Allez ouste ! Et que je ne vous y reprenne pas autrement ce sera un renvoi définitif !
Blessé grave by bellatrix92
Author's Notes:

Voici enfin le nouveau chapitre des aventures de notre chère Cissy, un prochain suivra j'espère assez vite (il est presque fini).

Narcissa poussa un soupir las en entendant minuit sonner à l’horloge de Poudlard. Depuis plusieurs nuits qu’elle dormait difficilement, les heures s’égrainaient de manière interminable, un véritable supplice.
Malgré l’ambiance paisible du dortoir, l’angoisse était revenue comme chaque nuit au moment de son coucher. Les propos menaçants de Lucius tournaient invariablement dans sa tête.
Elle savait avant-même de transplanner de chez les Black que Lucius se vengerait, mais l’entendre énoncer cela à voix haute l’avait terrifiée.

Comment comptait-il s’y prendre et pouvait-elle se défendre ? Tout résidait dans ces questions et le manque de sommeil avait déjà des conséquences sur son travail en classe et elle redoutait les examens.

Assise sur le rebord de la fenêtre du dortoir à observer la lune échancrée, Narcissa frotta ses bras sous le vieux pyjamas que les elfes avaient sauvés de la Maison Serpentard. Rien à faire, elle avait toujours froid et ce malgré sa couverture enroulée autour d’elle, ce devait être l’angoisse.

En bas, dans la salle commune de Griffondor, un bruit de chute assourdi la fit soudain sursauter. Le grognement contrarié qui suivit et les paroles précipitées achevèrent de porter son cœur à la fréquence maximale.
Fébrile, elle se redressa baguette en main et tâtonna pour trouver le lit de Lily et la réveiller.

Ces voix ne lui étaient pas inconnues bien qu’elle ne discerne pas celle de Lucius. Secouant l’épaule de son amie, Narcissa pria pour que les inconnus ne montent pas. Sa baguette était pointée vers la porte et elle tremblait littéralement de peur.

La main de Lily se referma soudain sur son poignet et elle poussa un cri qui réveilla le dortoir. Cependant la jeune fille descendait déjà les marches comme s’il n’y avait aucun danger :
- James ? Appela t-elle. Sirius ? Mais qu’est-ce que vous foutez à faire du bruit dans la Sal…

La réprimande de Lily était si vite morte sur ses lèvres que Narcissa, devinant un événement grave, la rejoignit en vitesse. A son tour, elle étouffa un cri.

Peter était étendu livide sur le plancher, il ne bougeait pas et semblait sans connaissance. A côté de lui, Remus prenait son pouls tandis que Sirius l’éventait vigoureusement et que James le recouvrait d’un plaid. En un instant Lily, Narcissa et tout le dortoir des filles fut autour d’eux.
- Allez vite chercher l’infirmière, ordonna Lily à deux autres filles qui sortirent aussitôt de la salle commune. Et vous trois allez réveiller Mc Gonagall.

Les cinq autres élèves de sixième année sorties, les maraudeurs, Lily et Narcissa se retrouvèrent seuls. Les garçons avaient une mine effroyable.
- Comment va t-il ? Demanda Narcissa à Lupin tout en s’agenouillant à côté de lui.
- Il respire et le cœur bat, répondit le jeune homme sur un ton faussement détaché. Donc si Pomfresh n’arrive pas trop tard, il devrait survivre.

Au dessus d’eux, Lily réprimandait déjà les deux autres maraudeurs :
- Par Merlin, allez-vous me dire comment il s’est retrouvé dans cet état ?
- On a surpris les Serpentards dans la Réserve, en train de faire des recherches sur l’envoûtement, je suppose que tu peux deviner qui ils visaient.

La réponse de Sirius glaça le sang de Narcissa et elle jeta au reste de la troupe un regard éperdu.
- Ils ont vu Peter alors qu’il s’était approché pour les entendre, Ajouta James. Servilus savait que c’est un animagus.

Lily voulut protester mais il ne lui en laissa pas le temps :
- Il a jeté un serpentsortia sur Queudver, une belle saloperie qui s’est mise à l’étouffer. On a cru qu’on le perdait. Il a fallu se battre pour le récupérer et… Enfin ça a mal tourné.

Narcissa restait totalement abasourdie par ce qu’elle entendait, elle finit par articuler :
- Comment ça, Peter est un animagus ?

Mais personne ne put lui répondre car Mrs Pomfresh entra dans la salle commune à ce moment-là. Se précipitant sur l’adolescent, elle entreprit de l’examiner et la jeune fille dut s’écarter tandis qu’elle grommelait :
- Comment diable s’est-il cassé autant de côtes celui-là ?

Personne ne lui répondit, mais quand Minerva McGonagall entra à son tour dans la pièce, il devint clair que l’affaire n’allait pas s’arrêter là.
End Notes:

Les fans de Severus, je sais je suis vache avec lui!

Mais dans cette fic c'est cette interprétation du personnage que j'ai choisi d'avoir.

Le récit de Peter by bellatrix92

Peter avait fini par se réveiller et se tenait, pâle, assis contre ses oreillers dans le lit de l’infirmerie. A côté de lui, Narcissa attendait comme lui que McGonagall vienne à son chevet. L’affaire était grave car la justice se mêlait des événements de la nuit.
Abraxas Malefoy en personne avait attaqué le directeur en justice lorsqu’il avait eu connaissance de l’affaire et de la série de conseils de discipline prévus, notamment contre son fils. Le fait que les maraudeurs soient placés sous la même épée de Damoclès n’avait en rien diminué sa colère.

Bien placée pour savoir quelle était l’envergure du père Malefoy, Narcissa hésitait entre l’horreur et la colère. C’était pour la protéger que les maraudeurs étaient sortis la nuit, qu’ils avaient surpris les Serpentard et qu’ils s’étaient battus contre eux. Peter avait failli en mourir et voilà qu’ils étaient accusés de semer le trouble ?
Narcissa s’était faufilée au chevet du jeune homme et avait eu la dure tâche de lui apprendre la nouvelle. A sa grande surprise, il avait à peine bronché :
- Est-ce que tu m’as vu en rat ? Lui avait-il juste demandé, extrêmement gêné.
- Non, avait-elle répondu doucement, soulagée de changer de sujet. Mais j’aurais bien voulu, c’est extraordinaire !

Peter avait rougi :
- C’est un peu dégoûtant, non ? Finit-il par répondre faiblement.
- Heu… Je n’ai jamais vu ça comme ça, répondit Narcissa. Mais je suis sûre que tu es tout mignon en rat, comme ceux du chemin de Traverse !
- En fait… Je ressemble plutôt à un rat d’égout… Et lorsque je me rate, on dirait un gnome…
- N’empêche, c’est un don rare et beaucoup de travail, répondit Narcissa. Il n’y a pas beaucoup d’animagus dans le monde.
- Beaucoup ne sont pas déclarés, malgré les lois… Répondit Peter ennuyé.

Narcissa haussa les épaules comme si cela lui était indifférent, une autre question cependant la troublait :
- Peter, lui dit-elle d’une voix douce mais mal assurée. Tu as affronté ma famille et tu as espionné les Serpentards au risque de te faire tuer. Pourquoi as-tu pris tant de risques pour moi alors que tu me connais à peine ?

Le garçon rougit violemment et ses doigts triturèrent les couvertures, il finit cependant par répondre :
- Parce que… Je pouvais pas accepter qu’il t’arrive malheur. Je veux dire… T’es une fille tout ce qu’il y a de mieux et c’est vraiment dégueulasse que ta famille ait fait ce qu’elle a fait… Et puis, ces ordures de Serpentards… Ils terrorisent toute l’école pour faire la loi, et trop de gens s’inclinent devant eux.

A présent, il s’enflammait totalement, Narcissa voulut le raisonner mais peine perdue car il continuait sur un ton encore plus virulent :
- Je veux juste pas les laisser te faire du mal… Et j’espère que Dumbledore va les dégager, même si pour ça il doit nous dégager aussi et casser notre baguette !
- Un état d’esprit très engagé à ce que je vois.

Peter et Narcissa sursautèrent. Le professeur McGonagall venait d’entrer dans la pièce, la mine sévère. Elle fut devant eux le temps d’une ondulation de cape émeraude.
- Monsieur Pettigrow, dit-elle d’un ton vif. Je ne sais comment qualifier votre attitude.
- Au moins, nous serons deux, répliqua le jeune homme dans un souffle car il venait de retomber sur ses oreillers, consumé par sa diatribe.

A la surprise de Narcissa, McGonagall s’adoucit :
- J’ai besoin d’entendre ce que vous avez à nous dire sur cette soirée Pettigrow, ainsi que sur vos sorties répétées ces derniers jours. Et par Merlin je vous conjure de me dire toute la vérité.
- J’ai rien à cacher, répondit Peter. On sort depuis la rentrée. Enfin… On épie les Serpentards depuis la rentrée. Ils se sont montrés menaçants avec Narcissa lors du retour du Poudlard Express. On voulait les prendre de court. Hier, ils ont parlé de se rendre dans la réserve alors on les y a suivi pour voir ce qu’ils tramaient. Ils m’ont vu et la bagarre a éclaté.
- Pettigrow, lui répondit McGonagall avec fermeté. Je veux savoir précisément de quelle manière vous vous êtes retrouvé dans l’état qui était le vôtre cette nuit. Vous n’êtes pas sans savoir que vous risquez le Conseil de discipline, si ce n’est davantage. Je dois avoir tous les renseignements nécessaires à votre défense.

Défense ? Narcissa haussa un sourcil étonné. Elle n’aurait jamais cru que l’enseignante défende les élèves en cas de manquement au règlement.
Pourtant, Peter céda et lui raconta tout : leur formation d’animagus, la cape d’invisibilité de James, les sorties avec Lupin et la filature qu’ils avaient entreprise contre les Serpentards dernièrement. Narcissa sentait battre son cœur et il tressaillait au récit de chaque péripétie. Peter était fou d’aggraver ainsi leur cas. En même temps une chaleur étrange montait à ses joues qu’elle devinait brûlantes.
McGonagall le laissa parler sans l’interrompre jusqu’à ce qu’il aie fini, son visage passant successivement de la sévérité à l’ahurissement le plus complet. Lorsque Peter se tut enfin, elle avait pâli mais réussi tout de même à articuler quelques mots :
- Je vais devoir référer de tout cela au professeur Dumbledore. En attendant et jusqu’à ce qu’il vous convoque lui-même, je vous demanderai le secret le plus absolu sur ce que vous venez de me révéler. Personne d’autre ne doit savoir, m’avez-vous comprise ?
- Oui, répondit Peter.

McGonagall se tourna vers Narcissa :
- Suivez-moi je vous prie, Miss Black.

A contrecoeur, la jeune fille salua son ami et emboîta le pas à la directrice de Griffondor. Celle-ci attendit qu’elles soient sorties de l’infirmerie et que le couloir soit désert pour lui dire d’une voix douce :
- Je pense que vous avez beaucoup de chance d’être protégée de la sorte Miss.

Narcissa, les joues toujours en feu, acquiesça avec une grande gêne. Mais déjà McGonagall continuait tout en l’entraînant vers la tour de Griffondor :
- Mr Malefoy aura demain un rendez-vous avec le professeur Dumbledore. Je pense qu’il vous convoquera, ainsi que les « maraudeurs », avant que cela n’arrive. Je vous conjure de lui obéir.

Narcissa acquiesça, comme elles venaient d’arriver devant le portrait de la grosse dame, elle prit congé et entra par le passage après avoir prononcé le mot de passe…

Aucune des deux femmes ne vit Walden McNair, dissimulé derrière un pilier non loin. Souriant avec cruauté, le jeune homme attendit que la directrice de Griffondor aie déserté le couloir pour retourner vers sa salle commune.

End Notes:

Alors? A votre avis quelle sera la prochaine action des Serpentards? ;)

Le dindon de la farce by bellatrix92
Author's Notes:

On retrouve donc nos chers Serpentards, toujours prêts pour un mauvais coup!

Walden se sentait particulièrement fier de sa trouvaille, restait maintenant à en profiter. Puisqu‘ils savaient comment entrer dans la salle commune des Gryffondor, ils avaient à présent la possibilité de nuire directement à Narcissa ainsi que de créer la confusion.

Pourtant, malgré leur regain d'énergie, le premier réflexe des tortionnaires en herbe avait été de planifier soigneusement leurs action. Ils avait fini par descendre vers les cuisines pour rechercher un appui solide sans lequel ils ne pourraient réaliser leur plan.

Cet appui, c‘était le petit Stan Rocade, un Poufsouffle de première année un peu idiot à qui ils comptaient faire porter le chapeau, leur forfait accompli.

 

Stan, en effet, avait eu la mauvaise idée de tomber amoureux d‘une fille Brown appartenant à la maison Gryffondor. Après avoir été éconduit comme une vieille chaussette, il avait pris l‘habitude de venir noyer son chagrin dans les montagnes de nourriture disponibles à l‘intérieur des cuisines.

Les elfes compatissants le laissaient aller à sa guise, comme ils laissaient aller n‘importe qui d‘ailleurs. Lucius et sa bande avaient donc fait mine de voler de la nourriture avant de tomber „accidentellement" sur le garçon qui effectuait sa tournée habituelle après les cours.

 

Celui-ci, les apercevant, essaya d‘éviter le trio constitué de Lucius, McNair et Severus, car ceux-ci avaient su se faire craindre au fil du temps. Mais le premier l‘apostropha sans lui laisser le temps de filer, sur un ton faussement jovial:

- Hé petit! Ils ont fait pleins de chocolats, tu vas te régaler.

 

Comme le garçon levait la tête vers eux, Lucius poursuivit son numéro:

- Franchement les gars, je suis refait avec tout ce que j‘ai mangé!

 

Severus, finaud, saisit la perche au vol:

- Je suis sûr que tu penses encore à elle! Répliqua t-il d‘un air plus mutin qu‘à l‘ordinaire.

- Plus du tout! Répliqua Lucius en faisant mine de voler.

 

C‘était très surfait, mais avec Stan il fallait du démonstratif. D‘ailleurs le gamin mordit à l‘hameçon :

- Vous parlez de Narcissa Black? Demanda t-il timidement.

- Celle-là même, répondit McNair qui avait enfin compris la manœuvre.

- Et toi ? Comment ça va avec la Lys ? Demanda Severus d'une voix doucereuse au garçon.

 

Stan rougit et regarda ses pieds d'un air penaud. Lucius aurait même juré que sa lèvre inférieure tremblait comme s'il allait pleurer.

- Au fait, lui dit-il d'une voix qu'il s'efforça de rendre paternelle. Ça te dirait de venir avec nous dans la salle commune des Griffons ?

- Mais, c'est interdit ! Répondit le garçon avec effroi.

- Justement, répondit Lucius. Les filles, ça aime les trucs audacieux. On a dégoté le mot de passe et on va aller voir Narcissa. Viens avec nous, tu pourrais essayer d'approcher ta belle.

- Tu n'avais pas oublié la tienne Lucius ? Pouffa McNair.

 

Il se tut cependant en remarquant l'air soudain tendu de Severus. Lui et son crush...

- D'accord, répondit Stan. Je viens avec vous.

- Pas de problème, répondit Lucius en lui pressant l'épaule. Retrouve nous dans une heure à la bibliothèque.

 

Stan tourna les talons, sans s'apercevoir que Severus lui avait coupé une mèche de cheveux d'un coup de baguette.

 

Une idée véritablement moisie by bellatrix92
Acculé par les élèves présent dans la Salle Commune de Gryffondor, Lucius pesta intérieurement.
C’était vraiment l’idée la plus moisie qu’il n’ait jamais eu.
Déguisé en Stan Rocade et se fiant à l’amitié légendaire entre les lions et les blaireaux, il avait cru d’abord pouvoir entrer sans autres encombres qu’un sermon de la part du préfet, pour explorer les lieux. Il avait ainsi patienté sous surveillance, comme l’amoureux transi qu’il était sensé être, le temps que la fille Brown « décide si elle venait lui parler ou pas ».

Mais c’était sans compter sa propre baguette magique.

Lorsqu’il l’avait sortie aussi discrètement que possible, un des petits de Gryffondor s’était mis à hurler d’une voix perçante :
- « Hé ! Mais c’est pas la baguette de Stan ça ! »

Un stupéfix plus tard, Lucius menait un combat acharné contre les cinq ou six lions qui avaient accouru aux cris. Le chaos était indescriptible et il n’avait pas eu le temps de faire entrer les autres dans la tour pour le soutenir. Si ses adversaires étaient surtout des deuxième et troisième années, leur nombre et leur pugnacité en faisaient un défi redoutable. Quant-à Lily Evans qui se battait au milieu d’eux, c’était tout simplement la plus dangereuse.

Soudain, le portrait de la grosse dame pivota et le professeur McGonagall entra, furieuse et entraînant avec elle le véritable Stan Rocade complètement éploré.
Là, Lucius comprit qu’il était vraiment mal… Il eut un instant d’hésitation qui permit aux autres de le désarmer et le mettre en joue. McGonagall pointa sa baguette sur lui et dit d’une voix ferme :
- Revelio.

Comme l’effet du polynectar se dissipait et qu’il reprenait son ancienne apparence, la directrice de Gryffondor l’attrapa par le bras et se mit à l’apostropher avec véhémence :
- Comment avez-vous pu vous permettre d’entrer ici ? Et sous le déguisement d’un autre ? Pour en plus semer la désolation que voici ! Vous me suivez immédiatement dans le bureau du directeur !

Disant cela, elle désignait la salle. Plusieurs objets gisaient fracassés et Lily Evan pourchassait le derniers serpents qu’il avait fait apparaître pour les faire disparaître en fumée. McGonagall ne dit cependant rien de plus et se contenta de l’entraîner à sa suite. Mais sa fureur était tangible.


Lucius savait déjà que ce qu’il avait fait lui vaudrait un renvoi de Poudlard, mais est-ce que c’était suffisant pour qu’on lui casse sa baguette ? Père pourrait très bien l’inscrire à Durmstrang après tout, restait à savoir comment il pourrait le sortir de cette situation.
En attendant, il allait devoir endurer les remontrances du directeur, ce qui ne l’enchantait guère.

Il fut tenté d’échapper à McGonagall alors qu’elle l’entraînait dans les étage du château, mais il se ravisa. Si l’affrontement entre eux devait éclater, il serait accusé de violence envers un professeur et là, rien ne pourrait sauver sa baguette.
Bientôt, la gargouille du bureau directorial fut devant eux et McGonagall prononça :
- Carambar.

Aussitôt la statue pivota pour les laisser passer et Lucius dut monter les escaliers devant son professeur. Arrivé en haut, il reconnut la voix de son père qui s’exprimait sur le ton raffiné et ironique dont il avait l’habitude :
- … Vous me pardonnerez cette petite note d’humour.
- Fort médiocre à la vérité. Si je puis me permettre Abraxas. Mais cessons les provocations inutiles car un de mes élèves arrive, et je devine derrière lui un professeur McGonagall extrêmement contrarié.

Le panneau pivota et Lucius entra dans le bureau directorial. Son père toisait le directeur d’un regard à la fois provoquant et supérieur, mais Dumbledore n’en faisait aucun cas. Il n’avait jamais eu peur de lui et Lucius le savait très bien.
Paradoxalement, c’était sa seule raison de tenir Dumbledore en estime. Car aucun autre homme dans le monde sorcier n’affrontait son père comme le directeur de Poudlard le faisait. Lucius avait même appris, en surprenant une conversation entre son père et certains de ses amis, que celui-ci estimait son ancien professeur de métamorphose, mais le jugeait indigne de la place de directeur.
Quoi qu’il en soit, il n’était pas vraiment rassuré. D’ailleurs la suite ne fit rien pour le mettre à l’aise :
- Abraxas, je pense que nous finirons cet entretien plus tard, car à l’expression de ces deux visiteurs l’affaire est urgente.
- Je vous demande pardon ? Demanda le père de Lucius. C’est mon fils qui vient d’entrer !
- Peut-être, mais c’est avant-tout un de mes élèves accompagné d’un professeur. Aussi l’entretien que je dois avoir avec eux ne vous concerne aucunement. Sortez maintenant.

Lucius fut abasourdi de voir son père obéir, mais plus encore lorsque, une fois qu’il fut sorti et qu’ils l’eurent entendu descendre les marches, Dumbledore s’adressa au professeur McGonagall :
- Je présume que ce jeune homme est l’auteur des troubles qui viennent d’éclater dans la tour de Gryffondor.
- C’est exact, répondit McGonagall.
- Bien, je vais m’en occuper Minerva. De votre côté, allez vous occuper de vos élèves et changez ce mot de passe avant que d’autres troubles n’éclatent.

Minerva McGonagall disparue derrière la porte, Lucius se fit la réflexion que son idée d’entrer dans la tour des Gryffondor était, véritablement, la plus moisie qu’il ait jamais eue.
End Notes:

Alors, à votre avis que va dire Dumbledore à notre cher Lucius? ;)

La mission de Dumbledore by bellatrix92
Lucius déglutit péniblement en s’apercevant que Dumbledore le fixait. Le regard du directeur n’avait plus rien de bienveillant et le Serpentard comprit brusquement pourquoi il effrayait les plus grands mages noirs.

« Mais quelle idée moisie j’ai eu ! » pensa t-il une énième fois.

Cependant, il ne servait plus à rien de se maudire, le mal était fait. Lucius se contraignit donc à regarder le directeur en face et trouva même le courage (ou la témérité) de lui répondre sur un ton limite provoquant :
- Qu’avez-vous donc à me dire, Monsieur ?
- Si j’étais toi, Lucius, j’éviterais pour commencer d’aggraver mon cas en faisant preuve d’arrogance. Car tu es dans une très mauvaise posture. Entrer dans une salle commune qui n’était pas la tienne, usurper l’identité d’un camarade plus jeune afin de lui faire porter le chapeau, en ingérant un potion totalement interdite, et jeter des sorts de magie noire en plein Poudlard… Il y a largement de quoi te retrouver à Azkaban pour plusieurs années puisque tu es majeur. Et je ne parle même pas des motivations avec lesquelles tu as agi.
- Vous me tutoyez ! Protesta le jeune homme.
- Je ne m’adresse plus en effet à l’orgueil de Monsieur Malefoy junior, mais à ce qui peut te rester de bon sens ou d’instinct de survie Lucius. Jusqu’à il y a une heure, je me trouvais dans une situation fort embarrassante pour moi : une bagarre en pleine nuit au beau milieu de la bibliothèque, entre deux groupes qui n’avaient bien sûr rien à y faire. Là dessus, rajoutons un blessé et des sorts de magie noire. Il y avait là de quoi renvoyer chacun des protagonistes, ou pire.
- Et ? Demanda Lucius qui ne voyait pas où Albus Dumbledore voulait en venir.
- A présent, de par tes actes, j’ai largement de quoi faire preuve de clémence vis à vis d’un des camps, ce qui m’arrange bien je te le dis. Lucius, tu as tenté une nouvelle fois d’agresser Narcissa Black, au sein de l’école et de manière totalement gratuite. Un élève t’a vu sortir ta baguette dans la tour de Gryffondor avant même que tu n’en aies besoin pour te défendre, ce qui signifie bien que tu étais là pour régler un compte, et tu t’es battu en jetant des serpents dans toute la pièce. Il y avait là largement de quoi tuer quelqu’un. Tu as acheté une potion interdite, et je sais à qui. Cette personne vient d’être arrêtée par les aurors et en ce moment même elle est interrogée. Les actes que tu as commis vont avoir des conséquences Lucius, et le statut de ton père ne suffiras pas à te protéger car l’affaire que nous sommes en train de soulever va bien au-delà de tes actes.
- Qu’est-ce que vous racontez ? Répliqua le jeune homme dans une tentative désespérée de ne pas céder à la panique.
- Je vais être franc Lucius, répondit Dumbledore. J’enquête à ton sujet depuis que j’ai appris dans quel contexte Narcissa Black avait du s’enfuir de chez elle. Je l’ai fait au départ pour protéger cette élève, et à vrai dire tu n’étais pas le seul que j’aie en ligne de mire, surtout après ce qui s’était passé à la gare de Kings Cross. Cependant tu es rapidement devenu indissociable d’un certain nombre d’autres troubles et mon inquiétude pour toi s’est accrue.
- Votre inquiétude pour moi ? Répliqua Lucius en retrouvant une partie de son dédain.
- Oui Lucius, pour toi. Car mon enquête a porté ses fruits et je sais que tu es devenu mangemort juste avant les événements des vacances de février. Mon seul regret est de ne pas m’être penché plus rapidement sur ton cas, ainsi que sur celui de Mr McNair.

Lucius était à présent devenu livide, comment Dumbledore pouvait-il savoir une telle chose ? De quelle manière aurait-il pu l’apprendre ? Est-ce qu’il bluffait ?
Pourtant, il n’en avait pas l’air et tout ce qu’il venait de dire était vrai. Lucius était bel et bien devenu mangemort durant les vacances. Un choix nécessaire d’après son père afin d’assurer la position de sa famille.
- Et, continua Dumbledore. Juste avant ton retour à l’école tu t’es rendu coupable de ta première exaction dans le village de Godric’s Hollow. Tu as participé à la torture de cinq personnes : la famille moldue Emilianson.

Lucius restait silencieux, dire quoi que ce soit aurait été dangereux, il le savait.
- Tu ne me demandes pas comment je le sais ? S’étonna Dumbledore.
- Vous délirez… Répondit faiblement le jeune homme.

Dumbledore ne releva pas et poursuivit :
- Ces cinq personnes seraient sûrement mortes si elles n’avaient pas été secourues. Et ceux qui se sont portés à leur aide t’ont reconnu et peuvent le prouver. Tu étais si échaudé par le refus que tu avais essuyé auprès de Miss Black que tu as sérieusement manqué de prudence, tout ça pour faire du zèle…
- Cette garce m’a traîné dans la boue ! Vous n’avez pas à me dire comment je dois me comporter à son égard ! Rugit Lucius.
- Cette jeune fille a refusé une union que l’on a tenté de lui imposer, ce qui est son droit le plus strict. Rien ne peux justifier tes actes Lucius et, si je le voulais, je te ferai immédiatement déférer devant le Magenmagot et envoyer à Azkaban.
- Ah, parce que vous ne le souhaitez pas ? Ironisa Lucius.
- Pas le moins du monde, répondit Albus Dumbledore. Et je suis en mesure de te proposer une autre option, guère confortable mais à toi de voir si tu souhaite la tenter.
- Je suis toute ouïe… Répliqua le jeune homme sur un ton sarcastique.
- Être emprisonné à titre préventif dans la forteresse de Nurmengard.
- Je vous demande pardon ?
- Tu m’as bien compris. A toi de choisir si tu préfères un internement à vie à Azkaban, et une mort prématurée du fait des détraqueurs après avoir sombré dans la folie, ou une mission à Nurmengard dont tu pourrais bien sortir auréolé de gloire.
- C’est un délire total ! S’exclama Lucius. Attendez que mon père soit mis au courant de ce chantage. Il vous fera dégager de la place vite fait bien fait.
- Je n’en serais pas si sûr à ta place, répondit calmement le directeur. Mais ma seconde invitée arrive. Nous allons l’accueillir.

Disant cela, il alla ouvrir la porte du bureau et Lucius resta coi. Devant lui, Milicent Bagnold, présidente du Magenmagot, venait d’entrer dans le bureau du directeur. Mais aussi intimidante que puisse être sa présence, ce qui effrayait le plus Lucius était la mine déconfite de son père, entré derrière elle.
- Oui… En effet je crois que ce serait la meilleure solution… Disait-il sur un ton morne.

Abraxas se figea cependant à la vue de son fils. Il se recomposa une mine de circonstance, dont Lucius savait très bien qu’elle représentait toute sa capacité à faire illusion, puis se lança dans une tirade moralisatrice.
- Mon fils, par vos dérapages et débordements d’émotions vous me mettez dans un fort embarras.

Lucius était en train de comprendre le plan de Dumbledore, il faillit hurler à son père de cesser de se comporter comme un idiot mais se ravisa. Inutile de passer pour plus idiot qu’il n’en avait l’air. Déjà Abraxas Malefoy continuait à l’adresse de Milicent Bagnold :
- Ainsi, à l’issue de ces six mois de mission, vous me garantissez que mon fils pourra effectuer une seconde septième année à Poudlard ?
- Bien entendu, répondit la directrice du Magenmagot

Elle se tourna vers Dumbledore et Lucius crut voir un clin d’œil complice. Il comprit soudain une chose : Il n’avait en fait pas le choix.

Non, vraiment, il avait vraiment eu une idée moisie !
End Notes:

Alors, à votre avis pourquoi notre cher Dumby fait-il envoyer Lucius à Nurmengard? 

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