Summary:
Victoire est très jolie, Louis est un joueur de Quidditch farceur, et Dominique… Dominique n’est que Dominique. La plus jeune sœur Weasley a toujours cru qu’elle n’avait rien de spécial. Elle n’est ni aussi belle que sa sœur, ni aussi drôle que son frère, mais lorsqu’on retrouve le corps d’une jeune élève au fond du lac noir, Dominique y voit l’occasion de devenir quelqu’un de spécial. Elle trouvera le meurtrier et vengera cette innocente.
Pour ça, elle n’a ni besoin de la beauté de Victoire, ni de l’humour de Louis. Il lui faut simplement un peu de logique, de longues heures de recherches, et beaucoup de courage. Entre indices, fausse pistes et double-jeu, cette petite enquête risque de la mener plus loin qu’elle ne le pensait.
Dessin de la très talentueuse Marigolade, merci à elle.
Categories: "19 ans plus tard" Characters: Dominique Weasley
Genres: Polar/enquête
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 3
Completed: Non
Word count: 7083
Read: 2455
Published: 31/08/2011
Updated: 19/10/2011
Story Notes:
Les personnages et le monde magique de Harry Potter sont la propriété de J.K Rowling.
1. Un été qui s'achève by Escaping
Author's Notes:
Un grand merci à labige76 qui corrige cette histoire.
J'espère que cette histoire vous plaira, et je vous souhaite une bonne lecture.
La fin de l’été approchait doucement et Dominique profitait une dernière fois du soleil du Sud de la France. La chaleur allait lui manquer une fois qu’elle serait de retour en Angleterre.
La jeune fille s’était allongée dans l’herbe, au fond du jardin. D’ici, elle entendait à peine le murmure des conversations de ses parents et de ses grands-parents, restés sur la terrasse, qui finissaient leur dessert. Sa grand-mère française était aussi douée en cuisine que grand-mère Molly, et toutes les deux avaient cette fâcheuse tendance à penser que Dominique était trop mince. Pour une fois, elle avait réussit à sortir de table avant le dessert, ce qui lui éviterait de se faire resservir à trois reprises.
« Dom’ ! Il faut qu’on fasse nos valises ! »
La jeune rouquine poussa un profond soupir, se releva et se tourna vers sa sœur ainée qui l’appelait depuis le balcon du deuxième étage. Victoire était magnifique, particulièrement l’été. Le soleil avait fait apparaitre quelques petites tâches de rousseur sur ses pommettes, elle avait le teint légèrement bronzé et ses longs cheveux argentés ondulaient doucement sur la brise chaude. C’était le portait craché de Fleur, comme tout le monde ne cessait de le lui faire remarquer.
« J’arrive… »
Dominique se débarrassa des quelques brins d’herbe qui s’étaient accrochés à son short et se dirigea vers la maison. Elle grimpa les escaliers en courant et manqua de percuter de plein fouet son frère cadet, Louis, qui les descendait tout aussi rapidement.
« Salut la taupe ! On t’a pas vu de la matinée, tu dormais ? se moqua-t-elle.
- Oui, mais j’espère qu’il reste des crêpes ! Je meurs de faim. »
Louis mangeait tout le temps et pourtant, il avait toujours faim. Fleur prétendait que c’était parce qu’il était en pleine croissance mais Dominique préférait dire qu’il avait un boursouflet dans l’estomac qui mangeait tout ce que son frère avalait. Mais la théorie de leur mère était la plus probable car, à douze ans, Louis était déjà plus grand que Dominique qui était pourtant de deux ans son ainée.
« Tu peux prendre ma part, si papa ne l’a pas déjà mangé.
- Merci ! »
Il reprit sa course et Dominique alla frapper à la porte de la chambre qu’elle partageait avec sa sœur pendant les vacances. Elle entra sans même attendre la réponse de cette dernière et alla s’écrouler sur son lit, elle avait horreur de faire ses bagages.
« Ta valise ne va pas se faire toute seule », lui fit remarquer Victoire avec un sourire amusé.
Elle était assise sur le sol et pliait soigneusement ses vêtements. Elle avait toujours été la plus appliquée de la fratrie, la seule qui avait une chambre dont on voyait encore le sol. Fleur ne cessait de demander à Louis et Dominique de ressembler un peu plus à leur sœur ainée. Dominique tira sa valise de sous son lit et l’ouvrit en grand. Elle fit de même avec les placards dans lesquels elle avait installé ses vêtements au début du mois puis attrapa une pile de t-shirts qu’elle lança dans le bagage. Elle posa ensuite ses quelques robes et pantalons en vrac par-dessus et referma le tout.
« Voilà ! s’exclama-t-elle en s’asseyant sur sa malle qui refusait de se fermer.
- Tes vêtements sont tout froissés Dom’…
- Mais non, et puis il suffit d’un sortilège pour les repasser !
- Tu le connais ce sortilège ?
- Non, mais comme tu es une grande sœur en or, tu le jetteras pour moi, pas vrai ? dit-elle avec un grand sourire angélique.
-Tu ne changeras jamais… soupira Victoire.
- Merci ! »
Alors qu’elle avait enfin réussi à fermer sa valise, Dominique entendit la voix de son père s’élever depuis l’escalier pour leur annoncer qu’ils partaient dans un quart d’heure. Elle descendit donc dans le jardin dire au revoir à ses grands-parents et son grand-père insista pour lui faire une dernière devinette. Il adorait les énigmes et Dominique était toujours celle qui trouvait la réponse la première.
« Si tu y étais, tu ne saurais pas où tu serais », annonça-t-il avec fierté, persuadé que sa petite-fille devrait attendre l’été prochain pour connaitre la réponse.
La jeune fille réfléchit un instant mais ne parvint pas à résoudre l’énigme. Pour y arriver, elle aurait eu besoin de plus de temps mais sa mère l’appelait dans le salon où elle finit par se rendre en trainant des pieds. Toute la famille s’étreignit une dernière fois, puis sa grand-mère partit chercher un petit pot de poudre de Cheminette dans la cuisine.
« Vas-y d’abord Victoire, l’encouragea Fleur en poussa gentiment sa fille vers la cheminée.
- La chaumière aux coquillages ! » articula-t-elle en lâchant la poignée de poudre qu’elle avait prise quelques secondes plus tôt.
Elle fut aussitôt enveloppée de flammes vertes, et disparut. Dominique détestait voyager ainsi en pleine été. Comme s’il ne faisait pas assez chaud comme ça ! Il faudrait songer à trouver un moyen de voyager par le robinet, ce serait bien plus rafraichissant.
« A ton tour Dom’ ! »
Elle attrapa donc une bonne poignée de poudre et pénétra dans l’âtre de la cheminée. Elle indiqua sa destination et ouvrit sa main. Avant même que les petites particules grises ne touchent le sol, elle sentit la chaleur des flammes et eut soudain l’impression de se déplacer à toute vitesse. Elle entrevit en l’espace de quelques secondes des dizaines de salons, de cuisines et de chambres différentes, comme dans un tourbillon de couleurs. Enfin, elle arriva chez elle et put se débarasser des cendres accrochées à ses vêtements. Puis elle se rua vers sa chambre, oubliant sa valise dans le salon.
La pièce n’avait pas changé. Dominique se laissa tomber sur son lit et, allongée sur le dos, se mit à contempler le plafond. La chambre étant mansardée, celui-ci était plutôt bas et elle ne comptait plus le nombre de fois où elle s’y était cognée en se levant. Elle resta ainsi étendue pendant un long moment, pensant à la prochaine rentrée des classes. Elle avait terriblement hâte de retrouver ses deux meilleures amis, Cameron et Pierce, mais elle se passait très bien de la compagnie du professeur Tempel, cette espèce de furie !
Alors que l’obscurité noyait petit à petit toute la pièce, elle repensa à l’énigme de son grand-père : « Si tu y étais, tu ne saurais pas où tu serais ». Elle ne devinait plus les affiches sur ses murs, les meubles n’étaient plus que des formes indéfinies. Ainsi plongée dans l’obscurité, elle aurait pu être n’importe où sans pouvoir le vérifier étant donné qu’elle ne voyait rien !
L’adolescente se releva brusquement sur son lit, se cognant une énième fois la tête contre le plafond, et alluma la lampe qui se trouvait sur sa table de chevet. Elle fouilla dans le tiroir de cette dernière pour en sortir un morceau de parchemin vierge et le stylo-plume que Victoire et Louis lui avait offert à Noël dernier. Il était en argent, avec son prénom gravé en tout petit. Dominique avait toujours eu une écriture affreuse, à peine lisible. Et elle faisait souvent plein de tâches partout, même avec son stylo. Elle se demandait comment elle aurait survécu à l’époque où ses parents étaient à Poudlard et écrivaient avec des plumes… Elle coucha donc de son écriture maladroite, ces quelques mots sur le papier :
« J’ai trouvé ! Finalement, elle n’était pas si difficile cette énigme. Ma réponse, qui est là bonne j’en suis certaine, est donc : le noir. Car quand on est dans le noir, on ne sait plus où on est. »
Elle plia ensuite grossièrement le parchemin en quatre, inscrivit l’adresse de ses grands-parents au dos et se rua dans la chambre de sa sœur pour lui emprunter sa chouette.
« Où est Agrippa ? demanda-t-elle en entrant sans frapper.
- J’ai envoyé une lettre, elle devrait bientôt revenir avec la réponse, lui répondit Victoire en s’approchant de la fenêtre pour scruter le ciel.
- Et puis-je savoir avec qui tu entretiens une correspondance si riche ?
- Je ne vois pas en quoi ça te regarde !
- Je ne vois pas en quoi ça m’empêche de poser la question.
- J’écris à Teddy, puisque ça t’intéresse.
- Notre Teddy ? s’étonna la sœur cadette.
- Tu en connais d’autres ?
- Simple vérification. Mais pourquoi il t’écrit à toi en particulier ? D’habitude les rares lettres qu’il nous envoie sont destinées à toute la famille. Je crois que c’est Ginny qui le force à nous écrire, il dit toujours qu’il a horreur de ça.
-Peut-être que cette fois-ci c’est à moi qu’il voulait parler…
- Ooh ! Y aurait-il fangieux sous roche ? »
Dominique vit distinctement sa sœur rougir. Victoire était d’une timidité étonnante ! Elle était d’après elle la plus belle fille de Poudlard - beaucoup de garçons semblaient penser la même chose - et pourtant, elle manquait d’assurance. Elle ne parlait jamais d’elle et détestait être le centre d’attention, ce qui arrivait plutôt souvent à cause de ses notes brillantes.
Leur mère les appela dîner, ce qui coupa court à cette discussion pourtant passionnante. Dominique emprunta finalement le hibou de ses parents et envoya la lettre à son grand-père. Elle attendit la réponse avec impatience, surveillant la fenêtre en permanence et poussa un cri de joie lorsqu’un matin elle entendit le hibou frapper au carreau de la cuisine.
La jeune fille courut lui ouvrir et s’empara de la lettre, ignorant les coups de bec de l’oiseau visiblement affamé.
« Félicitation ma grande ! Je suis épaté, tu sais vraiment résoudre toutes les énigmes. Je te promets d’en trouver une plus difficile pour Noël. Ta grand-mère et moi embrassons toute la famille.
PS : Louis a oublié un livre dans le jardin, on vous l’enverra mais Merlin n’est pas un hibou assez costaud. »
Rayonnante de fierté, elle retourna s’asseoir à la table du petit-déjeuner pour finir ses toasts.
« Tu as oublié un bouquin chez Papi et Mamie, lança-t-elle à son frère entre deux bouchées.
- Je sais, « Lire dans les étoiles, de l’intuition ou de la logique », et ce n’était pas un oubli. Je l’avais volontairement laissé derrière le banc.
- Louis ! le sermonna Fleur. Avec ou sans livre, tu as intérêt à suivre tous tes cours, y compris la Divination.
- Mais ça ne sert à rien, même Papa la dit l’autre jour ! »
La Vélane posa sur son mari un regard interrogatif.
« Ce n’est pas ce que j’ai dit, se défendit ce dernier. J’affirmais simplement n’en avoir jamais fait.
- Et ça ne t’as pas empêché de réussir tes études… grommela Louis sans lever les yeux de ses céréales.
- Ton père avait choisi d’étudier les Runes anciennes, comme Dominique. C’était ton choix de faire de la Divination.
- C’était parce qu’oncle Ron m’avait dit que la prof était folle. »
Exaspérée, Fleur se contenta de lever les yeux au ciel. Dominique attendit que sa mère monte dans la salle de bain pour se pencher vers son frère.
« La prochaine fois, choisis mieux ta cachette, ça va faire deux ans que mon livre de botanique est dans le grenier. »
Le frère et la sœur ne purent retenir un éclat de rire et terminèrent leur petit déjeuner en cherchant la cachette idéale. Une fois le repas terminé, Bill les envoya faire leurs valises.
Ils retournaient à Poudlard le lendemain et bizarrement, Dominique ne ressentait pas cette excitation qui précédait d’ordinaire chaque rentrée scolaire. Elle commençait à se dire que cette année serait exactement la même que la précédente, qui avait elle-même été identique à celle d’avant… Ne pouvait-il donc rien lui arriver qui sorte de l’ordinaire ? Elle se sentait condamnée, condamnée à être la fille normale, qui ne faisait que des choses normales et qui n’aurait qu’une vie normale.
Quand Harry, Ron et Hermione parlaient de leurs années à Poudlard, elle ne pouvait s’empêcher de les envier. Pourtant, elle savait que ça n’avait pas été facile pour eux, qu’ils avaient traversé de dures épreuves et s’étaient souvent mis en danger, mais ils avaient vécu tant d’aventures ! Ron adorait parler de leur descente dans la Chambre des Secrets, Hermione évoquait souvent l’Armée de Dumbledore… Elle aussi aurait voulu avoir de telles histoires à raconter à ses enfants. Depuis son enfance, Dominique rêvait d’aventures.
End Notes:
Alors, que pensez-vous de ce début de fic ?
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