Summary: Image supprimée car trop grande et mal créditée
Image extraite du film
Elle s'appelait Sarah
« Moi, je ne voulais pas, je jure que je ne voulais pas ! Ça a été plus fort que moi, et je n’ai rien pu faire. Une chose terrible s’est glissée en moi, elle a enrobé mon cœur, prit possession de mon âme entière, de mon esprit complet. Je me souviens avoir trouvé cela très étrange, parce que c’était quelque chose de froid, de très froid, et de bouillant à la fois, qui m’oppressait le cœur et qui le faisait battre plus vite. »
Ma participation au concours Always de Julia Erwelin
Categories: Romance (Het),
Durant Poudlard,
Univers Alternatifs Characters: Fred Weasley, Personnage original (OC)
Genres: Romance/Amour, Tragédie/Drame
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Always
Chapters: 4
Completed: Non
Word count: 2491
Read: 2604
Published: 01/03/2012
Updated: 05/04/2012
Story Notes:
Voici mon humble participation au concours "Always" de Julia Erwelin. Il s'agissait de parler d'un amour déçu, un amour à sens unique.
Un grand merci à Labige et sakura284, qui ont bien voulu corriger mon texte. Merci aussi à Julia et à Sfan pour leurs avis !
1. Prologue – Face à la mer by Aaurora
2. Chapitre I – Bourreaux d'enfance by Aaurora
3. Chapitre II – L'Embrasement by Aaurora
4. Chapitre III – L'Enfant, c'est toi by Aaurora
Prologue – Face à la mer by Aaurora
Author's Notes:
On commence par un petit prologue =D
Quatre chapitre devront lui succéder, ainsi qu'une conclusion du même genre.
Bonne lecture !
La plage.
Une plage de sable fin, doré, brûlant parce que trop longtemps exposé au soleil de la journée.
La mer.
Une mer immense, un vaste désert aux mouvements inconstants et indécis. S’y reflètent les nuances bleutées de l’azur.
L’horizon, au loin.
Il y a le soleil, au bout de cet horizon. Il se couche, et avant de se noyer dans l’océan pour disparaître, il teinte le ciel de son sang rosé.
Au milieu de tout cela, seule sur la plage, une jeune fille – une femme. Elle marche, vêtue d'une robe blanche légère, et le vent emmêle sa longue chevelure blonde. Ses pieds sont nus, ils s’enfoncent dans le sable chaud. Sur sa joue, des larmes, des perles. Elle pleure ; elle se souvient.
Chapitre I – Bourreaux d'enfance by Aaurora
Author's Notes:
Premier chapitre !
J'espère qu'il vous plaira o/
I
Lorsque je suis née, les dés qui disputaient la partie de mon avenir sont tombés dans un grand bruit sourd. Mon chemin en fut irrémédiablement tracé. Je ne pouvais plus changer. Je ne pouvais pas lutter contre cette triste destinée. J’étais venue au monde et, malgré mes origines, une tare allait éclore en moi ; malgré mon sang moldu, j’allais devenir sorcière.
O infernale fatalité ! Devant tout cela, il était bien vain de se révolter. J’étais née, et j’allais devoir vivre en damnée.
Les premières années de ma vie n’ont aucune importance. Elles ressemblent à celles de tous les enfants – floues, lumineuses, et incroyablement heureuses.
J’avais sept ans lorsque je compris que j’étais différente. Je faisais voler les objets, fondre la neige et tournoyer les feuilles.
Ce fut un an plus tard qu’ils virent me prendre pour marquer ainsi, à jamais, la fin de mon enfance.
Ils. Eux. Trois grandes silhouettes qui jaillirent des ténèbres, se gravant ainsi pour l’éternité dans les tréfonds de ma mémoire. Devant mes yeux ébahis, ma famille est tombée. Les larmes ont jailli. Et j’ai disparu, dans un tourbillon vertigineux de couleurs étranges.
Je me souviens qu’ils avaient des yeux noirs, vides et secs derrière leurs masques, les bourreaux de mon enfance.
Bien sûr, je n’ai pas tout de suite compris.
J’ai crié. Mordu. Frappé. Je me suis débattue, avec toute la vie et l’énergie de mes huit ans. J’avais peur, terriblement peur, aussi.
Et puis, j’ai su.
Ils m’appelaient « Sang-de-Bourbe », et on m’a fait comprendre le sens du mot terrible.
Ces gens-là, ceux qui m’ont ravie à mes parents, venaient d’un autre monde, un monde où la magie existait, un monde où on la pratiquait. Ils vivaient reclus, comme dans les contes, cachés du regard des autres – à Londres et dans toute l’Angleterre.
Eux, les sorciers.
Les autres, c’étaient les Moldus, les indésirables. Dissemblables des magiciens, on les haïssait. Mais ils étaient trop nombreux et on ne pouvait rien faire contre eux, pour l’instant. Cependant, il arrivait que certains de leurs enfants manifestent des pouvoirs – comme moi. Ceux-là, puisqu’ils appartenaient à leur univers, ils s’autorisaient à les enlever, à les considérer comme des moins que rien, et à les réduire en esclavage. Nous étions des monstres, des erreurs de la nature. Et leur intention était de me vendre, comme un morceau de viande, à une riche famille de sorciers. Les Sang-Purs.
Maintes fois, j’ai tenté de résister.
Maintes fois, ils ont oppressé mes tentatives de révolte et d’insoumission, mes crises rebelles. Violemment.
Ils ignoraient la pitié, les hommes masqués, les bourreaux de mon enfance.
J’ai eu peur – très peur.
Je me suis murée dans le silence, j’ai enfilé un masque placide et je suis devenue indifférente à toutes les menaces, à toutes les cruautés. Dans ma bulle, dans mon monde, j’ai renoncé à les voir, j’ai renoncé à les entendre, renoncé à les sentir. Isolée dans ma douleur, j’ai cessé d’être une petite fille.
Le feu ardent qui avait brûlé dans mon esprit se mourait ; la joie de vivre et de rêver indicible de la petite fille s’éteignaient avec lenteur ; je devins fantôme.
Le noir de mon quotidien m'engloutissait.
Le noir de ces ombres me glaçait.
Noir était le fond du gouffre dans lequel je plongeais.
Dans mes yeux d'azur s’était allumée à jamais la flamme amère du regard de l’adulte.
End Notes:
Alors ?
Une petite review pour me donner votre avis =P ?
Chapitre II – L'Embrasement by Aaurora
II
Je n’avais pas douze ans lorsque, déjà, je dus faire ta connaissance.
J’avais connu quatre ans d’esclavage, et j’en avais souffert.
Plus de rêves. Plus d’innocence. En moi ne subsistait aucune trace de la candeur enfantine. J’avais connu la servitude et l’humiliation. Le mal et la douleur, sous toutes leurs formes. Morales. Physiques. Il m’arrivait de me demander laquelle des deux tortures était la pire.
Cadavre animé par un trop faible souffle de vie, je m’étais résignée à la réclusion, à la déchéance. Et au silence.
J’ai été vendue. De familles en familles. De riches Sang-Purs qui nécessitaient des serviteurs sur lesquels faire passer leurs humeurs, s’occuper des tâches ingrates, et rabaisser, encore et encore, jusqu’à l’épuisement. Nous leurs appartenions, nous, vulgaires marionnettes de pacotilles dont ils pouvaient à tout moment couper les fils.
Et puis, j’ai été achetée par la femme vêtue de noir.
Elle, elle était silencieuse, la plupart du temps. Mais quand elle parlait – oh, quand elle parlait ! – alors ses mots étaient du poison, et ils m’atteignaient en plein cœur. Cette femme-là me terrifiait, et elle enseignait à l’école des sorciers. Un jour, elle décida de m’y emmener avec elle, pour que je sois disposée à la servir sur place. L’idée me révulsa.
Je n’avais pas douze ans que, déjà, je dus faire ta connaissance.
Aujourd’hui, tu sais, il m’arrive de me demander ce qui se serait produit, si, ce jour-là, je n’avais pas choisi un autre couloir ou une autre heure. Alors, je ne t’aurais pas rencontré, Frederick, et rien n’aurait été pareil.
Ma maîtresse m’avait chargée d’une course, et m’avait menacée du Doloris si je ne revenais pas dans les temps. J’étais en retard, et je ne voulais pas rentrer auprès d’elle. Hors de question de subir une nouvelle fois la plus terrible des douleurs. Hors de question de me tortiller à nouveau à ses pieds en criant parce que je sentais mes os se réduire en fumée, et mes nerfs s’enflammer. Non, je voulais me cacher. Pour qu’on ne me retrouve plus. Pour qu’elle ne me retrouve plus.
Frederick, je courais avec toute la force dont j’étais capable, et je t’ai heurté. Tu courais, toi aussi. Une histoire de blagues, de Peeves et de Rusard. Ces choses-là, ces banalités qui n’auront plus jamais d’importance à mes yeux. Et je t’ai heurté. Tu m’as dit de faire attention, mais tu ne m’as pas reconnue. Je n’étais pas des élèves qui partageaient les mêmes cours que toi. Alors, tu as compris. Tu as compris que j’étais différente, que je faisais partie des esclaves qui servaient et se taisaient. Je t’ai crié, affolée, que je devais me cacher, que tu devais m’aider. Alors, tu m’as prise par la main, sans poser de questions, et tu m’as entraînée dans ce qui allait devenir par la suite notre cachette. Ce petit placard à balais qu’on appelait la Salle sur Demande.
La première fois que je t’ai vu, je n’ai pas été éblouie. Mon cœur n’a manqué aucun battement, et je n’ai pas été malade. Seulement, une bouffée de reconnaissance profonde m’a envahie, au bout de ces quelques heures passées dans notre tanière. Tu me faisais rire et riait ; moi, moi qui n’avait pas entendu de ces joyeux éclats depuis l’âge de huit ans, je me sentais au paradis.
Cela me parait un rêve, aujourd’hui. Je ne me raccroche qu’à des fragments de paysages. Ne subsistent que quelques fils de l’étoffe de mes souvenirs.
On avait fini par nous retrouver, mon amour. Ils m’ont rendue à la femme vêtue de noir ; ils t’ont puni. Je hais les sorciers. Mais leur monde m’émerveille.
Lorsque la force nous a séparés pour la première fois, brillait dans mes yeux les mille étincelles du remerciement.
Et même durant la correction que tint à m’affliger ma maîtresse pour désobéissance et insoumission, ton rire continuait à résonner dans ma mémoire, et je ne hurlai pas une seule fois.
Je ne suis pas tombée amoureuse au premier regard. Ces choses-là, les « coups de foudres », sont pour les romantiques et les sots.
Moi, je ne voulais pas, je jure que je ne voulais pas ! Ça a été plus fort que moi, et je n’ai rien pu faire. Une chose terrible s’est glissée en moi, elle a enrobé mon cœur, prit possession de mon âme entière, de mon esprit complet. Je me souviens avoir trouvé cela très étrange, parce que c’était quelque chose de froid, de très froid, et de bouillant à la fois, qui m’oppressait le cœur et qui le faisait battre plus vite. Je me suis crue malade, au début.
C’était l’amour, comme ils l’appellent, ces ignorants, qui venait subrepticement embraser mon cœur, et mes sens. C’était l’amour, qui était entré dans ma vie pour ne plus jamais en ressortir.
End Notes:
Pour chaque review postée, positive comme négative (je ne demande qu'à m'améliorer ^^), je vous bâtirais un temple en Nutella à la vanille o/
Le troisième chapitre est pour bientôt. Il traitera plus particulièrement que les autres du sujet de l'amour à sens unique.
Chapitre III – L'Enfant, c'est toi by Aaurora
Author's Notes:
J'ai dû écrire ce chapitre assez rapidement, d'une traite, parce que les votes du concours approchaient. Je tiens à m'excuser pour les éventuelles fautes qui pourraient se trouver là.
Bonne lecture !
III
Après cela, nous sommes devenus amis. Ce n’est pas complexe, l’amitié. C’est beau, seulement. C’est se toucher sans se confondre.
Cette amitié est devenue la chose à laquelle j’ai tenu le plus au monde.
Pourtant, tout, que ce soit dans notre caractère, dans notre mentalité ou dans notre manière de vivre, se mettait en œuvre pour nous opposer.
Tu étais un sorcier, et j’étais une esclave.
Tu riais des autres, je les craignais.
Nous appartenions à deux mondes différents, certes, mais ce n’était pas tout.
Les épreuves que j’avais vécues tout au long de ma vie m’avaient faite grandir. J’avais huit ans lorsqu’on m’a fauché mon enfance. J’avais enduré l’indicible, et je l’endurais encore. Je ne pouvais pas – je ne parvenais pas – à me comporter comme une enfant, comme les autres, comme toi. C’est peut-être pour cela que je ne suis pas parvenue à croire en une simple amitié, dénuée de toute ambiguïté. C’est peut-être pour cela que je me posais des questions, incessamment, en frissonnant à chacun de tes regards. Je regardais le monde à travers les yeux de l’adulte.
Toi, toi qui n’avais jamais effleuré la souffrance du bout de tes doigts, tu me parlais comme à une camarade de classe, comme à n’importe qui d’autre. Comme si tu ne savais pas ce que j’étais, ce que j’avais subit. Peut-être ne l’avais-tu jamais pris en compte, en effet. Tu voyais les choses comme un enfant. Tu prenais la vie comme un jeu.
Et j’oubliais.
Avec toi j’oubliais, j’oubliais le malheur, j’oubliais mes terreurs d’enfant. J’oubliais le souvenir des bourreaux, même, les bourreaux de mes huit ans. Tu me donnais un peu de ta force de petit garçon.
Mais je restais prisonnière, dans ma tête, dans mon cœur, prisonnière parce que trop vite grandie.
J’aimais croire que tu étais partout, avec moi, que tu me voyais, que tu m’aimais. Je te parlais, tout le temps, dans ma tête, j’imaginais des conversations dans mon petit esprit, et nous riions ensembles.
Seulement, je restais formelle à moi-même : ce n’était pas de l’amour que je devais éprouver. Je ne devais pas. Interdit. Je me croyais capable d’arrêter le torrent de passion qui déferlait dans mes veines, au nom seulement de cette amitié à laquelle je tenais tant – à laquelle je tenais trop. Je ne devais jamais t’avouer ce que je ressentais, parce que, j’en étais certaine, cela signerait la fin.
Alors, j’ai découvert le poids du secret. C’était lourd et harassant, comme une grosse pierre sur mes épaules, immense fardeau sur mon cœur.
Dans la confusion de mes sentiments, il arrivait souvent que je m’interroge. J’imaginais, mille hypothèses ; j’échafaudais, mille théories ; je me plaisais à imaginer les émotions que tu pouvais ressentir et, parfois, j’allais même jusqu’à rêver que tu partages le même secret que moi.
Lorsque l’émotion devenait trop forte, lorsque la chaleur qui s’était emparée de mon cœur s’attaquait à mon âme trop violemment, quand elle parvenait à m’asphyxier de l’intérieur, à réduire mon amour-propre et mon orgueil en miettes, alors je n’en pouvais plus. Alors, je me posais des questions, je me forçais à nier, je me mentais à moi-même pour cacher ce que je ressentais. Je me disais que ce n’était que des bêtises, que j’imaginais ces sentiments, que j’étais bête de songer à tout gâcher ainsi ; et je souffrais, parce que c’était faux, parce que je me mentais à moi-même, parce qu’il ne servait à rien d’étouffer tout cela.
Je te voyais, au-dessus de tous et de tout, toi, ton regard d’acier, tes yeux secs, et la force de ton rire, de ton rire que rien ne tairait jamais, j’en étais persuadée ; ton rire, dans lequel résidait ta plus grande puissance !
Et je te voyais, aveugle dans mon admiration, éperdue dans cette véhémence qui frôlait l’abnégation, je te voyais, au-dessus de tous et de tout, moi misérable qui ne t’égalerait jamais.
Et il y avait ce rire, ce rire enchanteur qui m’insufflait la joie et le cœur, qui remplissait mon être de bonheur, qui réchauffait mon intérieur !
Et je te voyais, je te voyais comme un être qu’on ne pourrait jamais affaiblir ! Un enfant, un enfant ! qui riait des autres, et dont on ne rirait jamais.
End Notes:
Je ne suis pas vraiment satisfaite de ce chapitre, maybon, j'ai commencé la fic, alors...
N'oubliez pas de me faire savoir ce qui va/ce qui va pas, je ne demande qu'à m'améliorer :mg:
Et n'hésitez pas à aller faire un tour du côté des autres textes du concours, il y a vraiment des perles =D
A bientôt o/
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