Seeing by Adelia
Summary:
Traduction de Captain Oz

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Image par Linnpuzzle

Edit Modération : Ne sélectionne pas tous les personnages de ta fanfiction, seulement jusqu'à 4.
Categories: Epoque Maraudeurs, Wolfstar (Sirius/Remus) Characters: Remus Lupin, Sirius Black
Genres: Autres genres, Romance/Amour, Tragédie/Drame
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 15 Completed: Non Word count: 21387 Read: 17401 Published: 18/04/2006 Updated: 04/07/2007

1. Danser by Adelia

2. Rêver by Adelia

3. Travailler by Adelia

4. Pardonner by Adelia

5. Penser by Adelia

6. Conffesser by Adelia

7. Croire by Adelia

8. Attendre by Adelia

9. Changer by Adelia

10. Haïr by Adelia

11. Affronter by Adelia

12. Aimer by Adelia

13. S'inquiéter by Adelia

14. Se disputer by Adelia

15. Tourmenter by Adelia

Danser by Adelia
Author's Notes:
Cette fic est une traduction de Captain Oz de ff.net! Si le rating est léger et tout public, il changera peu à peu en NC-17 au fur et à mesure de l'avancement de la fic! Je changerais le rating en temps voulu!

La note de Captain OZ: Voici un slash SBRL. C’est écrit du point de vue de Remus et lui ‘lui’ ou ‘il’ est toujours Sirius. Cela ressemble un peu à une song fic vers le milieu. Je ne possède pas Remus, Sirius ou un quelconque autre personnage, ni les Bohemian Rhapsody. Mais si vous voulez me donner Sirius ou Remus, je ne me plaindrais pas. Même si vous me donnez les deux (SOURIRE). (la traductrice annonce qu'à defaut, elle est aussi volontaire pour qu'on les lui donne XD)

N'oubliez pas les reviews pour dire si vous voulez la suite


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Ses yeux sont incroyables. Ils changent constamment, réussissant à exprimer différentes émotions en un seul battement de cœur. Ils sont si sombres, presque noirs, que je m’y sens parfois m’y noyer, presque me perdre dans leur profondeur. Quand il est content ou amusé, il y a une étincelle en eux. Quand il est en colère, ils deviennent orageux. Et quand il est triste, ou ne veux pas que vous sachiez ce à quoi il pense, ils sont fermés.



Ses cheveux. Ils étaient généralement juste coupés court, avec de longues mèches qui lui tombent dans les yeux. J’ai toujours du résister à l’envie de les écarter. Mais après, il les a laissé pousser, et maintenant il les porte rejetés en arrière, en une queue de cheval. Il est comme çà depuis que Prongs lui a dit qu’il ressemblait à Snape avec les cheveux détachés. Je ne suis pas d’accord. Ceux de Snape sont gras, tandis que les siens sont doux et soyeux. Je le sais parce que je les ai caressé quand il a pleuré dans mes bras après avoir fuit. Ce fut la seule fois où je l’ai vu fondre en larme.



Nous sommes dans la salle commune. Je suis assis dans le fauteuil confortable près du feu, roulé en boule comme un chat. Il y a un livre sur ma cuisse, mais je ne l’ai pas lu depuis les dix dernières minutes. Je le regardais à la place. Il est assis avec Prongs dans le coin, et ils préparent quelque chose. Je peux l’assurer parce qu’il est plus animé que d’habitude. Il continue à rire, de ce petit aboiement idiot qui a le pouvoir de faire tressauter mon estomac, et ses mains bougent continuellement, illustrant ses paroles.



Ses mains sont splendides. Cela sonne étrangement de dire ça, mais c’est vrai. Nous étions en Transfiguration l’autre jour, et j’ai simplement regardé par-dessus la table et les ai remarquées. Je ne peux pas croire que je ne les ai jamais remarquées. Elles sont fortes, et délicates d’une autre façon. Ses doigts sont long et sensibles. Je ne peux pas m’arrêter d’imaginer ces doigts sur moi, s’entremêlant à mes cheveux, me touchant… Il porte aussi du vernis à ongle noir. Je crois qu’il est le seul homme qui puisse sortir avec ça.



Maintenant, il tripote sa boucle d’oreille tandis que Prongs parle. Il n’a cette chose que pour embêter sa mère, mais cela lui va bien. Ca le rend sexy et dangereux. Cela va avec l’image générale. La longue queue de cheval, la boucle d’oreille, le vernis, le blouson de cuir, la moto… tout est calculé pour attirer l’attention.



Lily allume son lecteur de musique. Elle l’a ensorcelé pour qu’il marche sans électricité et maintenant il joue Queen. Bohemian Rhapsody. Il bondit de sa chaise et commence à chanter en dansant à travers la pièce.



Is this the real life? Is this just fantasy? (Est-ce la vraie vie? Est-ce un rêve ?)



Je ne suis plus le seul à le regarder à présent. Plusieurs des filles le fixent, la bouche ouverte alors qu’il tourne, perdu dans un monde à lui. Il m’a dis une fois qu’il se sentait vivant quand il danse. Il est diablement beau, pris dans la musique. On dirait qu’il a besoin d’un partenaire...



Caught in a landslide, no escape from reality (Pris dans un glissement de terrain, pas d’issue dans la réalité)



Quelque d’autre a apparemment la même idée. Une cinquième année que je ne reconnais pas se lève.



Bientôt, tout le monde danse. Sauf moi. Je garde mes yeux sur lui et la fille. Je doute qu’il réalise même qu’elle soit là. Ses extraordinaires yeux sont fermés, et ses longues mèches restent sur ses joues. Il ouvre soudainement les yeux, alors que la chanson entonne la partie de « Mama ». Il me voit le regarder et il sourit soudainement, éclairant son visage. Il travers la pièce et tend sa main.



“Est ce que Mr Moony accepterait de danser avec Mr Padfoot?”



“Mr Moony en serait enchanté,” répondis-je et il m’entraîne dans la danse. Il pose ses bras autour de mon cou et sa tête sur mon épaule.



Sends shivers down my spine, body’s aching all the time (Cela m’envoie des frissons dans tout le dos, les corps brûlent tout le temps)



Etre juste proche à ce point de lui est suffisant. Il est comme une drogue pour moi, une dont je ne peux pas me passer. La pleine lune est proche et je peux constamment le sentir. Je ne veux jamais le laisser partir.



La musique change, prenant un tempo plus rapide. Il me relâche et je recule aussi. Il joue partout maintenant, dansant avec tout le monde dans la pièce. Il n’entraîne pas une seule personne avec lui, il préfère rester libre. Je regrette qu’il ne le fasse pas. Je voulais sa chaleur contre moi, le sentiment de l’avoir dans mes bras. Je me replie vers ma chaise, et m’enroule sur moi-même de manière protectrice.



Il sourit encore, mais cela n’atteint pas ses yeux. Il a une série de sourires. Il y a celui qu’il utilise quand il essaye de séduire quelqu’un. Celui qu’il utilise pour charmer les gens – cela marche sur tout le monde sauf Lily et McGonagall. Son sourire sardonique, moqueur, souvent dirigé contre Snape. Celui qu’il utilise quand il est amusé. Et il y a son sourire quand il est content, le plus beau de tous. Je l’ai seulement vu lorsque les Maraudeurs sont seuls. Je ferais n’importe quoi juste pour voir ce sourire, et récemment, j’ai remarqué une pointe de jalousie lorsque les autres le font apparaître.



Maintenant, il monte sur la table, jouant avec une guitare électrique imaginaire et criant avec Freddie Mercury. Il y a quelque chose de sauvage en lui, un abandon total comme s’il ne prêtait pas attention à ce que les autres pensent de lui. Et c’est le cas, vraiment. Je suppose que ça m’attire à lui. Je dois avoir le contrôle de tout dans ma vie, et je considère toujours la réaction des autres. Il me sourit encore, et pendant un instant, mon cœur manque un battement.



Puis il voit une fille de septième année danser près de lui et il la suit des yeux d’un air appréciateur.



Nothing really matters to me (Rien ne compte vraiment pour moi)



Je ne compte pas pour lui. Je pourrais le regarder à jamais, mais il ne me regardera jamais de cette façon.
Rêver by Adelia
Author's Notes:
Note de Captain Oz: Pour mettre les choses au clair, précisons que Sirius est bi.

Une ptite review please! Dites-moi si vous aimez ou pas!
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C’est la nuit et je n’arrive pas à dormir. C’est presque la pleine lune et le loup en moi demande à sortir. La lumière passe à travers la fenêtre et atterrit sur mon oreiller, même si j’ai fermé les rideaux au moins dix fois. Soupirant, je les ouvre et cherche mon livre. Et je frissone. Quelqu’un dans ce dortoir est en train de faire un cauchemar. Je peux entendre des sanglots et les murmures.

Je me glisse silencieusement hors du lit vers le sol froid en pierre. Tournant ma tête et fermant mes yeux, j’essaye de localiser la source de ces bruits. C’est son lit. J’avance à pas feutrés jusqu ‘à son lit et ouvre les rideaux avec précaution.

“Padfoot?” je souffle. “Sirius?” Il se tortille, ça me blesse de le voir comme ça. Il est sans aucun doute déchiré par la peine. Son visage est tordu par ce sentiment, et ses draps sont enroulés autour de son corps. Il dort toujours torse nu, et je peux voir que sa poitrine est couverte d’un sweat. Je lève le bras et touche son épaule doucement, “Réveille-toi”.

Il se réveilla en sursaut, me frappant presque. “Moony?” demande-t-il, étendant le bras, presque à l’aveugle. Je l’aide, l’entraînant dans une étreinte proche tandis que je m’assoie sur le lit et referme les rideaux derrière moi.

“Silencio,” je souffle. Sa respiration est lourde, irrégulière. Je peux sentir son corps musclé entre mes bras, et ses cheveux me chatouillent la joue. “Quel était ce rêve?”

“Tu promets que tu ne le diras pas aux autres?” Sa voix est étouffée. J’acquiesce, sachant qu’il sentira mon mouvement. “J’étais de retour à la maison. Ma mère était… en train de me battre.” Je sais qu’elle l’a déjà fait par le passé; les marques sont nettes sur son dos alors que je l’étreints. “Je pourrais me débrouiller avec ça, mais… oh Seigneur, Re, c’était si réel…” Il pleure encore, et je peux sentir les larmes tomber sur mon haut.

“Shh, Siri, ce n’était qu’un rêve.”

Il reniffle. “Je sais. Mais Seigneur...”

“Qu’est-ce que c’était?”

Il est silencieux pendant un moment. “Elle avait quelqu’un. Quelqu’un à qui je tiens.”

“Qui?”

Je crois qu’il sourit, mais je ne peux pas en être sur. Son visage est derrière moi. “Quelqu’un que j’aime, et je n’en dirais pas plus.” Mon coeur s’arrête, mais je sais que c’est stupide. Il aime tout le monde, utilisant le mot pour tout. “Elle blessait. Cruciatus. Et de d’autres façons. Oh, Moony-” sa voix tremble- “ça fait mal.”

“Elle ne peut pas te blesser Sirius. Plus maintenant. Et elle ne peut pas blesser ta copine non plus”

Il se recule pour me regarder. “Qui a dit que c’était une fille?” Ses yeux sont moqueurs. Dans cette demi lumière, ils sont quand même noirs. Il est si près de moi. Je peux voir toutes les lignes de son visage, plus rassemblées autour des yeux. C’est étrange, vraiment, considérant combien il est vaniteux, combien ses yeux sont tracés.

Durant la journée, il porte normalement de l’eyeliner pour les couvrir. Il peut enlever ce regard, sans avoir l’air d’un idiot fini. Je ne sais pas si aucune des personnes avec qui il est sorti l’a déjà vu sans.

“Alors ton seul vrai amour est un homme?” Il acquiesce doucement, le regard provocant, ne s’inquiétant pas de nier qu’il rêvait de son ‘véritable amour’. “Ne le dis simplement à personne, ou la moitié de la population féminine de l’école pourrait se suicider.” Il rie brièvement.

Ca m’étonne toujours de voir combien les autres Maraudeurs sont proches de leur forme d’Animagus. Il est toujours à la recherche d’affection, et son rire est si proche d’un aboiement, c’est incroyable. Il est aussi constamment enthousiaste. Peter est continuellement en train de trembloter, toujours en train de bouger, et il ne fait jamais rien à moi que l’un de nous ne lui ai demandé. Et James… Il se met en valeur chaque fois que des filles sont à côté, spécialement Lily. Et il veille sur nous trois, nous défendant comme si nous étions sa ‘horde’. Je pense que je devrais lui dire à propos de mes sentiments. Peut-être.

“Est-ce qu’il ressent la même chose?” je demande.
Il s’extirpe de mes bras et retombe sur ses oreillers.

D’une main, il ébouriffe presque de manière délicate ses cheveux. “J’en doute fortement, et je n’ai aucune intention de le laisser savoir ça.”

“Quoi? Le célèbre Sirius Black, étudiant à Hogwarts, effrayé de dire à quelqu’un ses sentiments ?”

Il semble presque timide. “Ouais. Il est si spécial, Re. Absolument extraordinaire. Il est calme, et intelligent, et drôle, et beau… Quand je suis avec lui, je me sens moi. Plus calme. Pas le stupide et imprudent Padfoot.” Une foule d’émotions défilent dans ma tête. D’un côté, je suis content pour lui. Il semble heureux, totalement amoureux. Je ne l’ai jamais vu être sérieux en ce qui concerne ses sentiments pour quelqu’un avant. Mais je suis aussi triste. Il est amoureux d’un homme. Qui n’est pas moi. Il n’y a pas de hance pour moi maintenant. Une fois qu’il a une chose en tête, impossible que ça change. Au moins, si ça avait été une fille dont il était tombé amoureux, j’aurais pu me dire qu’il préférait les femmes.

Il doit être capable de voir différents sentiments sur mon visage, parce qu’il se penche en avant pour prendre ma main. “Je sais que c’est un choc, mais je suis décidé.”
“Je suis heureux pour toi. Mais tu devrais vraiment lui dire."

Il s’étend à nouveau en arrière, mais il garde ma main apeurée dans sa jolie main. “Peut-être. Pas maintenant. Je le regarderais pendant un petit moment. Chante pour moi, Moony.” Il me fait toujours chanter quand nous nous réveillons au milieu de la nuit, même si c’est moi qui fait un cauchemar et il est celui qui vient me réconforter. Il dit que ma voix l’apaise, le fait somnoler.

Je commence à chanter la première chanson qui me vient à l’esprit. Bohemian Rhapsody. Il sourit et ferme les yeux. “Galileo Figaro Magnifico…” Je crois qu’il s’est endormi. “I’m just a poor boy, nobody loves me…(Je ne suis qu’un pauvre garçon, personne ne m’aime...)” Je me lève pour partir, mais sa voix ensommeillée m’arrête.

“Je t’aime, Moony.”

J’ai besoin de tout mon contrôle pour aller à mon propre lit sans pleurer. Pourquoi est-ce que ça ne peut pas être moi qu’il aime? Je donnerais n’importe quoi pour qu’il me dise ces mots, et les pense.
Travailler by Adelia
Author's Notes:
Note de Captain Oz:
Ce chapitre n’est pas du point de vue de Remus! Mais il parle de Remus…


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Il est assis de l’autre côté de la bibliothèque, pris dans un quelconque travail. Il est complètement absorbé, sa tête penche sur le côté et est appuyée sur sa main. Il est si différent : je me suis retrouvé à le dessiner. Il y a une sorte de qualité aérienne en lui, quelque chose d’indéfinissable. Il n’est pas comme les autres ; Potter et Black. Ils disent la première chose qui leu passe par la tête, sans réfléchir. Ils sont revanchards, et ils ne font attention à rien d’autres qu’à eux-mêmes. Mais lui… on a l’impression qu’il est toujours en train de réfléchir, et il semble beaucoup plus intelligent que les deux autres. Il semble aussi s’inquiéter. La douleur dans ses yeux quand les deux autres me blessent…Je veux lui dire que je n’y fait pas attention, ce qui n’est pas, je le sais, quelque chose qu’il désire. Quelque chose en lui me donne envie de le protéger. Il est petit, et délicat. SI pale, il est toujours malade – il y a un mystère autour de lui, et je veux éclairer ça. Je n’y serais jamais autorisé. Ses ‘amis’ y mettraient leur nez, et je doute qu’il ait la force de les défier.

Il a levé son regard à présent et il me voit. Je baisse encore le regard, étudiant le livre entre mes mains. Je n’ai aucune idée de ce dont il parle.

“Severus?” Je le regarde. Il se tient devant moi, derrière la table, timidement.

“Quoi, Lupin?”

Une expression de peine traverse son visage, et je me déteste pour ça. “Je me demandais si tu pouvais m’aider pour mon travail de Potion. Tu es le premier de la classe, et je suis vraiment nul.”

Cette qualité de propre dénigrement est si différente de celle de tous les autres que je connais. “Alors pourquoi l’as-tu pris pour tes NEWT?”

Il grimace. “Je pensais que ça serait intéressant.” C’est étrange; c’est probablement la première vraie conversation que j’ai avec lui. “Assis-toi alors.” Nous nous asseyons et discutons de ses problèmes pendant une demi-heure. Il est vraiment intelligent, comprenant mes explications rapidement et facilement. Il est très rapide pour faire des blagues à ses propres dépens – je pense que c’est la faute de Potter et de Black. J’arrête d’être sarcastique, et je me rends compte que j’apprécie sa compagnie, et je veux qu’il reste assis avec moi.

Il soupire et me souris. “Merci, Severus. Je devrais vraiment demander de l’aide au Professeur Mawdryn.”

“Je peux le faire.” Aurais-je dis ça trop rapidement? Son visage s’éclaire. “Vraiment? Oh, ça serait…”

Je le coupe avant qu’il ne commence à ‘extasier trop. “Mercredi soir, six heures, ici.”

“OK. Oh-” Black et Potter viennent juste d’arriver, allant avec le dernier petit ami de Black. Je suis surpris qu’ils soient dans la bibliothèque – je ne savais même pas qu’il pouvaient lire. Remus commence à chanter très doucement, et je m’efforce de l’entendre. “Oo, baby, can’t do this to me baby, just gotta get out, just gotta get right outta here… (Oo bébé, tu ne peux pas me faire ça, bébé, tu n’as qu’à partir, tu n’as qu’à partir directement d’ici…)” Il me voit le regarder, et il sourit d’un air contrit. “Bohemian Rhapsody. Je l’ai dans la tête.”

“Tu n’aimes pas le petit ami de Black?”

Il secoue rapidement la tête. “Non, mais ne dis pas à Sirius que j’ai dit ça. Stromboli est un salaud.” Je suis surpris d’entendre un tel mauvais langage venir de lui.

“Pourquoi?”

“Oh, il est affreux. Il dit constamment du mal de tout le monde, et il éloigne Sirius de nous.”

“C’est pour ça que tu es là, avec moi? Potter a Evans et Black a Stromboli...”

Il me regarde. “Tu crois que j’ai besoin d’un partenaire? On croirait entendre Sirius.”

Je fais une grimace. “Dieu m’en garde.”

Ils se dirigent vers nous maintenant. Je ne veux pas d’eux ici, jamais.

“Moony? Pourquoi es-tu assis avec Snivellus?”

“L’odeur ne te dérange pas?” Stromboli ricane à la très médiocre blague de Black.

Je souris avec mépris, “Tu recycles tes blagues, Black. Tu as déjà utilisé celle-là la semaine dernière.”

Ses yeux se plissent. Bien, je l’ai mis en colère. “Tu sors les griffes, Snivelly?”

Remus se lève rapidement. “Sirius, arrête ça. Allons-y.” Il me sourit. “Salut Severus.”

“Mercredi, alors?”

Il hoche la tête et Potter parle: “Qu’est-ce qui se passe Mercredi ?”

“Severus va m’aider en potions. Maintenant, allons-y...” Remus part, entrainant Potter avec lui. Black pousse Stromoli à les suivre, et me regarde fixement.

“Quoi, Black?”

“Toi. Je t’ai vu regarder Moony.”

“Regarder est rarement un crime.”

Il se penche en avant, posant ses coudes sur ma table. “Il te plait n’est-ce pas?” Je ne réponds pas. “Reste loin de lui. Remus n’a pas besoin et ne veut personne comme toi.

“Ou quoi?”

Il ne répond pas, me sourit vicieusement et part. Je n’ai pas peur. Il ne peut rien me faire qui n’ai déjà été fait.

Pardonner by Adelia
Author's Notes:
La suite pour mes supers reviewers à qui je n'ai pas eu le temps de répondre... Dsl... Mais j'ai préféré vous poster un nouveau chapitre à la place! Bisous!!!


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J’ouvre mes yeux et les ferme à nouveau, rapidement. L’environnement est blanc, je suis sans aucun doute à l’infirmerie. Puis je me souviens. Severus... il s’est glissé jusqu’au Saule Cogneur, et je l’ai presque tué. Mais James l’a sauvé, n’est-ce pas ?

“Rem?”

Je souris faiblement à Sirius. “Hey. Que s’est-il passé la nuit dernière?”

Il est assis sur le bord de mon lit. Ses yeux sont plissés aux coins ; il n’a pas encore mis d’eyeliner. Il a l’air d’avoir peu dormi cette nuit. Je sais que je ne dois probablement pas avoir l’air mieux, mais Sirius est d’habitude celui qui peut dormir pendant douze heures. Il semble anxieux, aussi, et il tord ses mains nerveusement.

“Re, je vraiment désolé. Je ne voulais pas faire ça, c’est juste arrivé, et je suis tellement désolé, mais il…”

Je lève ma main. “Ralentis un peu.”

Il inspire profondement. “J’ai dit à Snape comment passer sous le Saule Cogneur.”

“Quoi?” Tout d’abord, je ne peux pas le croire.

“Je sais, Re, et je suis vraiment vraiment vraiment vraiment désolé.”

“Est-ce qu’il va bien?”

“Oui, James l’a fait sortir. Mais il sait que tu es un loup. Il ne peut le dire à personne, parce que Dumbledore a dit qu’il serait exclu s’il le faisait. »

Je ferme les yeux. “Va t-en Sirius.”

Il prend ma main dans la sienne et me regarde droit dans les yeux. « S’il te plait, Rem, laisse-moi juste m’expliquer.”

Je me détourne. “Il n’y a rien que tu puisses dire. Je pourrais l’avoir tué.”

“Ce n’est pas comme si ça aurait été une grande perte,” il marmonne.

Je l’attaque violement, et crache mes mots. “Tu crois que c’est amusant? Tu es totalement obsédé par toi-même. Tu ne penses jamais à personne d’autre, n’est-ce pas ? »

“Je pense à toi, Re. Et à Prongs. »

“Ne m’appelle pas Re!” Il tient toujours ma main. Je pose l’autre dans mes cheveux. “Tu ne pensais à l’évidence pas à moi quand tu l’as dit à Snape. As-tu jamais considéré ce que je ressentirais si je tuais quelqu’un ?”

“Ca n’aurait pas été toi.”

“Bien sur. J’aurais vu ça de cette façon, et le Ministère aussi. Ils m’auraient ‘massacrer’ si je l’avais tué.”

“Quoi?” Il se penche en avant, les yeux grands ouverts. “Ils injectent de la solution de nitrate d’argent dans les veines des loups-garous. Le fer dans le sang est remplacé par l’argent, et bientôt, le sang du loup-garou n’est que pur argent. C’est une mort longue. Douloureuse.”

“Oh Seigneur.” Son regard est peiné. “Remus, Moony, je te jure, je ne savais pas, et je l’avais su, je ne lui aurait jamais dit.”

“Tu n’aurais pas du lui dire de toute façon!”

“Je sais. Quelque chose m’a saisit, et c’était un moment de folie.”

“S’il te plait, va-t-en.”

Il laisse ma main s’en aller, et se lève. Il a l’air si triste et il y a des larmes dans ses yeux. . Il sourit tristement.

“Quelle est cette chanson que tu chantes toujours? Bohemian Rhapsody?”

“Qu’est-ce que ça a à voir?”

“Mama, just killed a man. Put a gun against his head, pulled my trigger, now he’s dead…( Maman, juste tuer un homme. Mettre un flingue contre sa tête, appuyer sur la gâchette, maintenant il est mort…)” Je l’écoute malgré moi. Sa voix est forte et claire, même s’il est trop conscient de l’utiliser si souvent. Il baisse la voix. “Re, j’ai fais ça. J’ai tué quelque chose entre nous. Et je me hais tellement pour ça. Je suis désolé.”

Il commence à partir, mais je ne peux tout simplement pas le laisser partir. “Padfoot, dis à Prongs de prendre mes devoirs.” Il hoche la tête, et passe la porte.

Pouquoi? Je peux sentir les larmes apparaître dans mes yeux, et je les ferme doucement. Mes mains se tiennent les poignets dans les draps. Pourquoi bon Dieu? Et pourquoi Sirius? Est-ce que ça n’aurait pas pu être quelqu’un d’autre? Ou bien personne ? Cela ne blesserait pas autant si ça avait été James ou Peter. Mais Sirius… Il sait presque tout sur moi. Il sait combien j’ai peur. Peur de perdre contrôle, de leur échapper un jour et de tuer quelqu’un. Il m’a vu au milieu de la nuit après avoir rêvé, quand j’ai peur d’être un monstre. Il m’a enlacé et m’a fait arrêter de pleurer lorsque quelqu’un dit que les loups-garous sont des bêtes, et il me dit qu’il sait que je ne suis pas comme ça. Comment peut-il dire ça et ensuite m’utiliser ? Il sait que j’aurais tué Snape. Et il lui a quand même dit. La seule conclusion à laquelle je peux venir est qu’il voulait que je tue Snape. Cela blesse – il pense à moi comme à un monstre. En plus de ça, il ait combien je devrais être là plutôt qu’à la maison. SI tout le monde découvre ça, alors il y aura des demandes pour que je quitte Poudlard, et même Dumbledore ne peut pas tous les affronter. Je n’ai jamais voulu que quelqu’un soit au courrant. C’est l’un de mes plus précieux secrets, et quand j’ai découverts que les autres Maraudeurs savaient, je les ai fais jurer de garder le secret. Tout cela ne signifie rien pour Sirius ?

Je l’aime. Alors pourquoi est-ce que ça doit être lui qui me fait me sentir comme ça? Je crois que s’il y a vraiment un Dieu, il doit se moquer de moi. Il doit me détester. Quelle autre raison y-a-til pour expliquer tout ce qui va mal dans ma vie ? La seule personne dans cette vie pour qui je m’inquiète vraiment ne ressent rien pour moi. Il ne veut que m’utiliser. Pour lui, je ne suis rien. Et maintenant… je ne pourrais pas supporter de ne pas être avec lui. Le regarder, parler avec lui, le toucher. Sans lui, je ne suis rien. Je n’ai pas de raison de vivre. Il est une drogue pour moi et je sais que je suis un accro sans espoir.

C’est pourquoi je lui ai dit quelque chose quand il partait. De cette façon, il sait que je veux toujours que l’on soit amis. Mais je ne sais pas si je peux lui pardonner.

Penser by Adelia
Author's Notes:
Pour me faire pardonner de mon enorme retard, voici 3 chapitres à la suite! Celui-ci est extra! Je l'adore! Voilà! Bisous et n'oubliez pas les reviews! Biz!

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Je ne sais pas comment j’ai laissé James m’entraîner là dedans. Il était probablement aidé par le Firewhisky que j’ai bu pendant toute la nuit. Cela fait quatre semaines depuis la trahison, et la pleine lune approche. Les choses entre Sirius et moi ont été tendues. Nous nous parlons toujours, mais pas de manière proche. Nous ne nous sommes plus retrouvés tous les deux seuls jusqu’à présent et nous ne nous sommes pas réconfortés après des cauchemars.
Ainsi, je veux supprimer ce blocage, et cette fête semble être le meilleur endroit pour ça. Et maintenant nous jouons à La Bouteille, et je ne sais pas pourquoi j’ai écouté James.
Lily tourne la bouteille, et pousse un cri strident. Elle est vraiment ivre, beaucoup plus que moi. “Remus! Il doit embrasser…” Elle tourne encore. “Hotlips!(ndt: c’est un surnom: hot veut dire chaud et lips les lèvres -> je pense que la fille est donc une bombe lol)” Je me penche et embrasse la fille bonde de cinquième année sur la bouche.
Lily la fait tourner encore. “Potter… Black! Ooh!” Mes deux… meilleurs amis se penchent et s’embrassent, James avec une grimace et Sirius un rictus. “Black encore… embrasse McFarland!” Sirius s’avance pour embrasser la fille, souriant encore. Il embrassera tout le monde.
“Je m’ennuie.”
“Oh, tu as peur, Potter?”
“Non.” James lève un sourcil. “Je pense juste que nous devrions faire des choses plus...intéressantes. Maintenant, ça doit être avec la langue. Pendant dix secondes.”
Sirius tape dans ses mains. “Ca me convient très bien.”
Je dois partir maintenant. Ce n’est pas une bonne idée. Que va-t-il se passer si je tombe sur Sirius? Nous ne parlons pas en ce moment, ça pourrait être embarrassant. De plus, quelqu’un pourrait voir ce que le baiser signifierait pour moi. Si j’étais sobre, je ne ferais pas ça. Mais le fait est que je sois bourré signifie que les pour pèse plus que les contre. Je vais peut-être embrasser Sirius.
“Peter, et Kochanski.” Kris se force à sourire, et s’avance.
“10, 9, 8…” chantent Sirius et James. Quand le baiser se finit, je vois Kris essuyer sa bouche avec le dos de sa main.
“Oh, moi… et Sam.” Les deux filles s’embrassent, et James crie d’excitation.
“Garde ton pantalon, mec,” dit Sirius.
“Remus. Et Black.” James grimace. Sirius me regarde d’un air contrit.
“Moony, si tu ne veux pas…”
“Ce ne serait pas équitable, sinon.” Je me penche en avant et atteint ses lèvres. Tout d’abord, il est timide, hésitant, puis il gagne de la confiance. Je ferme mes yeux alors que sa langue explore ma bouche. Je sens vaguement sa main parcourir mes cheveux, et je pose mon bras autour de son cou. Quelque part, je peux entendre James compter.
“4, 3, 2, 1!” Je me recule rapidement. Il y a un léger questionnement dans ses yeux, et je ne peux pas les rencontrer. Je sais que mes joues sont rouges, mais heureusement, tous les autres sont trop ivres pour le remarquer.
“Quoi, encore! Black et Carter.” Il l’embrasse, un sourire au visage pendant les dix secondes. Je me souviens qu’il souriait quand il a embrassé James, et Jack. Pas quand il m’a embrassé. Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ?
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Nous sommes assis dans le dortoir. Les trois autres sont assis par terre, à jouer à Exploding Snap (ndt : heu… chais pas ce que c’est… un truc qui explose…) tandis que je suis étendu sur mon lit. Il est tard, ou tôt, cela dépend du point de vue. Je peux sentir un mal de tête apparaître. Ma gueule de bois semble commencer avant même que je ne redevienne sobre.
“Ha, Padfoot, sur ton visage!” (ndt : c’est en rapport avec leur super jeu que je connais pas ;-) dsl)
“Oh, tais-toi Prongs.”
“Padfoot, est-ce que tu crois que McFarland est gay?” Sirius rie, de ce stupide aboiement, à la question de Peter. “Est-ce que c’est un non?”
“Oh, Merlin, Wormtail. Jack est tellement tordu qu’un de ses regards en coin devient droit.”
“Les hommes gays me font paniquer.”
Sirius semble être fou. Je ne peux pas le voir, et c’est peut-être une bonne chose. “Alors je te panique, Wormtail.”
“Tu n’es pas gay, Padders, tu es bi.” C’est étrange, pour James, d’être la voix de la raison.
“Même, j’aime les mecs. Est-ce que je te ‘fais paniquer’, Wormtail?”
“Ce n’est pas ce que je veux dire, Padfoot, et tu le sais bien. Laisse-moi m’expliquer. Les mecs gays, non bi, me font peur. Ils n’aiment que les autres hommes. Cela ne semble pas être naturel. Ils peuvent nous regarder, et nous n’en savons rien.”
“Remarque” James semble pensif, “au moins tu n’aurais pas à t’inquiéter qu’ils te piquent ta copine.”
Sirius rie doucement. “Je crois toujours que tu parles de quelque chose que tu ne connais pas, Wormtail.”
Je ne peux pas supporter ça. Je me lève et commence à traverser la chambre.
“Moony? Où va-tu?”
“Dehors,” dis-je avec hargne.
“Si quelqu’un te voit, tu auras une retenue.”
“Dis ça à quelqu’un qui y prête attention.” Je quitte la pièce, claquant la porte derrière moi, et me dirige vers la tour. Je m’en fiche que quelqu’un m’attrape. En ce moment, je me fiche de tout. Je n’ai aucune idée d’où je vais, je marche seulement avec ma tête lourde. Les portraits ronflent tous autour de moi. Mon ouie est sensible, si près de la pleine lune, et je peux entendre Rusard (ndt: j’ai traduit ce nom car certains peuvent ne pas savoir qu’en anglais, on dit Flitch!) ou son chat. Je ne pense à rien, ma tête est dans un profond brouillard. Mon corps va où il veut, emmenant ma tête facilement. C’est comme si mon cœur commandait ma tête depuis tout récemment. Je n’ai pas écouté mon esprit. Mon esprit me dit de me détourner de Sirius, de le laisser seul. Mais je ne peux pas supporter d’être sans lui, et alors, je reste. Mais je crois que cela me fait encore plus de peine. Oh, c’est bon de le voir, mais tout est différent. Nous ne pouvons pas nous parler. Il avait raison, quelque chose est mort entre nous. Mon cœur m’a encore dominé ce soir. Je n’aurait pas pu rester. J’ai besoin de Sirius. Je ne peux pas rester un de ses amis, même si c’est ce que je suis en ce moment. Je sais que je ne peux pas être son petit ami, et c’est ce qui me tue. Il est avec Stromboli. Il n’a jamais été avec quelqu’un aussi longtemps. Je crois que Stromboli est ma personne dont Sirius est amoureux. Ca fait mal.
Je lève le regard. Je suis dans la tour d’Astronomie. Allant vers la fenêtre, je peux voir la lune là-haut, se riant de moi. Je déteste la lune. Etre un loup-garou, ça fait mal. Le monstre est en moi, seulement caché sous la surface, et parfois, c’est réellement difficile de garder le loup sous contrôle. C’est en partie à cause du loup que suis amoureux de Sirius. Le loup reconnaît Sirius comme le mâle alpha, et essaye de se placer sous sa domination.
Personne ne m’aime. Oh, ils peuvent penser qu’ils apprécient Remus Julius Lupin (ndt : je sais, normalement c’est Remus John mais ça correspond peut-être à la volonté de l’auteur de la fic…), mais ils ne me connaissent pas. Ils ne connaissent pas mon secret. S’ils le connaissaient, ils s’enfuiraient loin de moi. Tout le monde me déteste, sans même le savoir. Je ne suis pas une personne à part entière en plus. Je suis ‘l’ami calme et doux de Potter et Black’.
Pourquoi ne puis-je pas être moi? Je ne suis pas eux et ils ne sont pas moi. Je veux faire quelque chose qui me sortira de l’ordinaire. Je ne peux pas qu’être leur ombre pour le reste de ma vie. A chaque fois que je trouve quelqu’un qui semble m’apprécier, les autres sont jaloux et gâchent tout. Comme pour Severus. Il voulait me parler, il m’aimait bien. Mais non, Sirius a du fourrer son nez dans l’affaire. Maintenant, Severus ne me regardera même plus, effrayé de voir le loup. Il n’y a que moi qui ne suis pas autorisé à avoir d’autres amis. Sirius en a tellement que je ne peux pas les compter, James est ami avec les joueurs de Quidditch, et même Peter a des amis parmi les Pouffsouffles. Personne ne se plaint d’eux. Mais je dois rester seul, à l’écart de tous.
Je suis un monstre. Tous les livres le disent. Une ‘bête féroce’, c’est ce que l’on dit dans Bêtes Fantastiques et où les trouver. En Défense contre les Forces du mal, nous avons appris que les loups-garous doivent être évités à tout prix, comme s’ils avaient une maladie mortelle. Ce qui est le cas. J’avais l’habitude de croire que j’étais séparé du loup, qu’il était une partie différente de moi que je pouvais contrôler, ou au moins, que c’était une partie qui ne pouvait pas me contrôler. Maintenant, je crois que… parfois, je perds le contrôle. J’ai besoin de toute ma force pour m’empêcher d’étrangler les gens qui m’ennuient dans la pièce. J’aurais pu tuer Severus. Je me souviens du sentiment d’excitation et de la soif de sang… Je voulais le tuer, le blesser et réduire son corps en pièces. Je le voulais. Pas le loup, mais chaque part de moi.
Qu’y a-t-il dans ma vie pour me donner envie de rester ? Sirius me déteste. Peter a peur de moi, je le vois dans ses yeux. James est trop préoccupé par Lily pour se soucier de moi. Je n’ai pas de vrais amis. Chez-moi… il n’y a rien pour moi là-bas. Mon père est toujours ivre et ma mère n’a d’intérêt pour rien, pas depuis que le loup-garou qui m’a mordu a aussi tué ma sœur. Aller à la maison signifie s’enfermer dans une cave pour les pleines lunes. Mes parents ne se soucient pas de ce qu’il m’arrive. Ma mère me reproche tout, je le vois quand elle me regarde.
Les sentiments de Peter sur les gays... je suis gay, je le sais. La seule personne que j’ai jamais appréciée est Sirius, et c’est un homme. James me dirait que les sentiments de Peter comptent peu, mais je sais qu’il est comme les autres gens. Les autres gens me haïraient parce que je suis gay, ils se détourneraient de moi. Je ne veux pas être différent, mais je ne peux pas m’empêcher de tomber amoureux. Si je pouvais, j’aurais choisi quelqu’un qui n’aurait pas brisé mon cœur, quelqu’un qui aurait pu m’aimer en retour.
Je vais vers la fenêtre. Ici, la fenêtre est grande, et plusieurs élèves peuvent y regarder à plusieurs. Je suis à la taille de la fenêtre. Je m’appuies contre et regarde en bas. C’est la plus haute tour du château. Si je tombe, je ne survivrais pas.
Je ne veux pas mourir, je regrette seulement parfois d’être né…
Cette chanson semble résumer ma vie. Je prends une profonde inspiration et ferme les yeux.
Conffesser by Adelia
Author's Notes:
La suite! Ce chapitre... et bien est très triste mais aussi tou mimi! Avec une telle fin, vous DEVEZ laisser une review lol! biz!

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“Qu’est-ce que- Re, sors de cette fenêtre!” Merde, merde, merde. La seule personne qui pourrait jamais être capable de me sortir de là est Sirius – et bien sur, il est celui qui m’a trouvé.
“Non. Maintenant c’est trop tard.”
“Tu pourrais tomber!”
“C’est l’idée générale.”
“Quoi!” Il court dans la pièce pour se positionner derrière moi. “Rem! Tu ne veux pas tomber, tu pourrais mourir.”
“Qu’est-ce que j’ai qui puisse me persuader de vivre?”
“Il y a moi. Et Prongs, et Wormtail.”
“Toi?” Ma voix est morte, sans vie. “Tu ne te soucies pas de moi.”
“Re, c’est faux, je me soucis de toi! Je ne t’ai presque pas parlé durant le dernier mois et ça me tue.”
Je me retourne et fais un pas en arrière dans la chambre. Il se tient debout, ses cheveux ébouriffés d’une façon qui ferait normalement s’emballer mon cœur. Pas maintenant.
“Tu veux de la sympathie? Tu m’as trahi. La seule chose que j’ai gardé pour moi, tu l’as dite. Dans tout ton long et beau discours sur ce que tu penses de ma condition, tu ne me vois encore que comme un monstre.”
De la surprise apparaît dans ses yeux, et il secoue rapidement la tête. “Re, non…”
“Tu savais que je pourrais tuer Snape, et je crois que tu voulais que je le fasse.” Je siffle.
“Peut-être.” Je le regarde encore, reculer en admettant sa culpabilité. Il regarde le sol. “Tu ne m’as jamais laissé t’expliquer pourquoi j’ai fais ça.” Il prit une profonde inspiration. “J’étais jaloux.”
“Quoi? De quoi donc?”
Il tapote ses doigts sur sa jambe, chose qu’il ne fait que quand il est nerveux. “Snape. Quand je t’ai vu avec lui, tu étais détendu, souriant, et tu plaisantais. Tu n’as pas été comme ça avec moi depuis des lustres. Et tu lui plais, je peux le voir dans ses yeux.”
Je hausse les épaules avec colère. “Qu’est-ce que ça fait qu’il m’aime bien? Sirius, est-ce que j’ai autorisé quelqu’un? Je ne serais pas sorti avec Snape, mais est-ce que je ne peux pas avoir un ami ?”
“Je ne pensais pas qu’il était assez bien pour toi” dit-il d’une petite voix.
Je secoues la tête et me détourne, vers la fenêtre. “Tu sais, tu ne peux physiquement pas m’empêcher de me tuer.”
Il se tient derrière moi. “La pleine lune est Mardi. La force augmente?” J’acquièse. “Ecoute, Re, laisse-moi te dire quelque chose. Tu veux te tuer juste parce que tu aurais pu tuer Snape, et parce que j’ai été un idiot?”
“Non, il n’y a pas que ça.” Je soupire. “Je suis amoureux, et ça me tue.”
“Quoi? Pourquoi?”
“Je ne peux pas lui dire. Il est déjà avec quelqu’un, et il ne me regardera jamais deux fois de cette façon.”
“Re, tu es un gars incroyable, et – attends, il?”
Je me raidis. Je suis heureux de ne pas pouvoir voir son visage. “Oui. Je suis gay.”
“Ah. C’est pour ça que tu es parti précipitamment de la pièce. Rem,” il pose son bras autour de moi depuis derrière. “Être gay n’est pas mauvais. Pete est un raté, tu sais ça.”
Je me détends contre lui. “Ce n’est qu’une manière de plus de me sentir différent, Siri.”
“Foutaises. Il y a des tonnes de gays à l’école, et quelques bi, comme moi.”
“Il y en a une vingtaine.”
“Je crois bien. Est-ce que le mec que tu aimes bien est gay?” Je hoche la tête, sachant qu’il sentira le mouvement plus qu’il ne le verra. “Alors tu dois lui dire ce que tu ressens, même s’il a un petit ami. Moony, tu es un mec extraordinaire. N’importe qui avec une moitié de cerveau peut voir ça. Et s’il ne ressent pas la même chose que toi, alors il ne te mérite pas.”
Je me détache de lui, et m’assoies sur le sol, mon dos contre le mur. “Il ne m’aimera pas. Je ne le mérite pas.
Merlin, je ne pourrais jamais me rattacher à quelqu’un d’autre. Je n’ai personne.”
Il s’assoit un peu plus loin, en me regardant.. “Non, seulement ta famille, tes amis. Tes parents ne te haïssent pas pour ce que tu es. Ils ne te battent pas, n’essayent pas de te briser, de te détruire.”
“Mes parents ne reconnaissent même pas mon existence. Ils ont peur du loup. Sais-tu ce que c’est que d’avoir un père qui reste dehors toute la nuit à boire, parce qu’il ne veut pas te voir ? Ou une mère qui t’ignore, incapable même de rester dans la même pièce que toi parce qu’elle t’en veux pour la mort de ta sœur ?”
il fronce les sourcils. “Tu ne nous as jamais parlé de ta famille.”
Je le sais. Cela fait mal, et même mes meilleurs amis ne seraient pas capables de me faire me sentir mieux. Maintenant que je vais mourir, je peux aussi raconter. “Cela a commencé quand j’ai été mordu. J’avais sept ans et ma soeur cinq. Nous faisions du camping, et c’était la pleine-lune. Le loup-garou est entré dans notre tente, a tué ma soeur d’abord et m’a ensuite mordu. Il m’aurait tué aussi, mais mon père est entré et l’a tué avant.” Des larmes coulent silencieusement sur mes joues. C’est la première fois que je raconte cette histoire à quelqu’un.
Sirius se lève et s’assoie à coté de moi, posant un bras autour de mon épaule. Je m’appuie contre lui.
“Ce n’est pas de ta faute.”
Je parle à travers les larmes. “Siri… si j’avais sauté devant elle, l’avait poussée derrière moi, l’avais protégée, alors elle n’aurait reçu qu’une morsure, et elle serait encore vivante.”
“Mais tu ne le serais pas.” Il tourne sa tête pour parler contre mes cheveux. “Rem, laisse-moi te dire ce que je crois. L’heure de mourir de chacun est prévue, et nous ne pouvons pas changer cela, parce que la mort nous aura de toute façon. Alors, si je t’empêche de sauter alors que tu es destiné à mourir, tu ne ferais que contourner la mort.”
Je secoues la tête et me détache. “Belle histoire, Sirius. Parfois je me demande. Je pense que ça aurait été mieux si j’étais mort. Mes parents auraient été plus heureux. Vous, les mecs, aussi.”
“Non, Re! Tu es l’une des meilleures personnes que je connaisse. Meilleure que nous, les autres Maraudeurs. Tu es si gentil et bon. Tu nous gardes sous contrôle. Sans toi, je serais comme le reste de ma famille, un idiot arrogant qui croit que tout le monde n’est là autour que pour mon amusement.”
“Non, Paddy-”
Il hoche la tête sérieusement. “Ouais. Tu es ma conscience. A quelque endroit où je suis sur le point de faire quelque chose de mal, ton visage désapprobateur surgit dans ma tête.”
“Cela ne t’arrête pas je crois.”
“Oh, tu pourrais être surpris. Cela m’a stoppé de nombreuses fois, en pensant à ce que tu dirais.” Je le regarde. Il hausse les épaules. “Pas à chauqe fois. Désolé.”
Je me lève et me dirige à nouveau vers la fenêtre, m’appuyant contre elle. “Je hais toute ma vie, Siri. Mon mal... lycanthropie. Sais-tu d’où vient le mot? Du grec. Lukos, signifie loup et anthropos, homme. Je suis pris entre ces deux mondes. Je ne suis pas complètement un homme. La douleur des transformations… Tu ne les jamais vues.”
“Non, mais je les ai entendues.”
Je souris tristement. “Oui. Je ne peux plus supporter la douleur, Sirius. Je commence à devenir le loup, à le laisser prendre contrôle de moi, me dominer avec colère, rage et soif de sang…”
Il me fait me retourner et m’emporte dans une étreinte. Il pose sa joue sur le haut de ma tête et prononce des sons apaisants. “Remmie, ne t’inquiètes pas. Le loup est une part de toi, oui, mais tu as la force de le contrôler. Je crois en toi. Et nous pouvons t’aider.”
Je me détache, faisant un effort à moitié réussi pour arrêter de pleurer. “Oui, tu peux. En partant maintenant et en me laissant mourir en paix.”
“Non.” Il secoue la tête avec résolution.
Je me tiens devant la fenêtre à nouveau. “OK. Dis à James et à Peter que ce n’est pas leur faute.”
“Mais c’est la mienne?”
J’ignore ça, et à la place, je commence à chanter. “Goodbye everybody, I’ve got to go. Gotta leave you all behind and face the truth…(Au revoir tout le monde, je dois partir. Je dois tous vous laisser et faire face à la vérité...)” Je me tourne pour lui faire face. “Après tout, la mort est la prochaine grande aventure.” Il hoche la tête, et j’enjambe la fenêtre. Je n’avais pas réalisé auparavant combien c’était haut. Quand je tomberais, j’heurterais les falaises et rebondirais, jusqu’à ce que mon corps tombe dans le lac. “Salut, Sirius.”
Il est silencieux pendant un moment. “Salut.” Puis il enjambe la fenêtre, à côté de moi. Il n’y a presque pas d’espace pour nous deux à la fois.
“Sirius, qu’est-ce que tu es en train de faire, bon sang ? Tu pourrais tomber!”
Il sourit nerveusement. “Comme tu l’as dit tout à l’heure, Rem, c’est l’idée générale.” Il regarde en bas.
“Foutrement haut, n’est-ce pas?”
Je le regarde bouche bée. “Pourquoi? Sirius, tu as tout ce qu’il faut pour vivre. Tu es intelligent, beau, la moitié de l’école veut sortir avec toi-”
“Re.” Il me coup la parole avec fermeté. “Si tu meurs, je meurs.”
Je secoues la tête. “Me rendre coupale ne marche pas. Je vais quand même le faire.”
“Rem-” il prend une profonde inspiration- “j’ai besoin de toi. Je suis amoureux de toi.”
Croire by Adelia
Author's Notes:
Encore un petit dernier pour aujourd'hui! Celui-ci est aussi très beau mais très triste (et court)! Halala, j'adore traduire cette fic! Biz!

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“Quoi?” Je le regarde, incrédule. “Je ne te crois pas.”
“Pourquoi pas?”
“Parce que… tu essayes seulement de m’empêcher de sauter. Tu dirais n’importe quoi.”
“Non!” Il secoue sa tête, désespérément. “Rem, je t’aime réellement. Et si tu veux toujours sauter, alors je ne vais pas t’arrêter. Mais je sauterais aussi.”
A le regarder dans les yeux, il semble sérieux. L’habituelle lueur de malice a disparu, et les yeux noirs semblent troublés. Mais non ! C’est Sirius !
“Même si je te croyais, pourquoi crois-tu que j’aurais envie de rester?” Dehors, il a commencé à pleuvoir, et les gouttes étaient poussées par le vent pour s’écraser contre nous. Je hausse la voix pour être entendu malgré le vent.
“Sirius, je te connais! Tu tombes amoureux et en sort tellement rapidement qu’ils ont installé des portes à tambour près de ton lit! Tu ne reconnaîtrais même pas le vrai amour s’il te tombait sur le coin du nez!!”
Ses yeux sont embrasés. “Je ne le reconnaîtrais pas? Laisse-moi te dire ce que c’est que le vrai amour, Moony! Le vrai amour, c’est de n’être pas capable de dormir dans la même pièce et de pouvoir d’entendre respirer. Le vrai amour, c’est être nul en Astronomie afin d’être aidé par toi. Le vrai amour, c’est haïr la douleur que tu ressens, sentir chaque cri que tu pousses. Le vrai amour, c’est remarquer les petites choses que tu fais, comme passer ta main dans tes cheveux ou froncer des sourcils quand tu lis. Le vrai amour, c’est savoir chaque petit détail, même les défauts, et t’aimer encore plus grâce à eux!”
“Quel genre de défauts?”
“Et bien, tout le monde crois que tu n’es que calme, mais en vérité, tu es asocial parce que tu es effrayé que les gens découvrent qui tu es et te blessent, et ça te fais te sentir vulnérable. Tu as une dépendance au chocolat, et quand tu en as un peu et que tu commences à le manger, tu as l’air aux anges. Tu es constamment sarcastique, et tu me réprimandes d’être moi, et tu te caches dans la bibliothèque...”
“Tu as oublié mes deux plus gros défauts. Mon corps est couvert de cicatrices, et je me transforme en loup une fois par mois. ”
“Non.” Il s’avance et prend ma main. “Le loup est une part de toi. Sans elle, ce ne serait pas toi, mon acariâtre Moony. Et les cicatrices…” Il suit de son pouce l’une d’entre elle sur le dos de ma main. “Elles me rappellent que tu es beau aussi à l’intérieur, parce que tu es tellement fort que tu ne les évoque pas.” Il relâche ma main et détourne les épaules. “Même si tu ne sautes pas, je pourrais le faire. Tu es amoureux de quelqu’un."
“C’est toi.” Ma voix est morte, sans vie.
“Quoi?”
“Sirius, ça n’a toujours été que toi. Je te regarde depuis des lustres. Je n’ai jamais eu d’autre partenaire. Chaque nouveau petit ou petite amie que tu as eu a été un coup de poignard dans mon coeur. Si tu m’aimais effectivement, pourquoi as-tu fais ça? Et pourquoi m’as-tu dis que tu étais amoureux ?”
“Je l’étais! De toi!”
“Tu ne m’as jamais dit ça! Le jour d’après, tu sortais avec Stromboli. Sais-tu ce que ça fais ?”
Il rougie. “Je crois que je n’y ai pas pensé.”
“Sirius, tu ne penses jamais!” Je me détourne, tremblant, alors que les larmes coulent le long de mon visage.
“Je suis désolé, Rem.” Il semble sincère, tellement malheureux que je le regarde à nouveau. La pluie a collé ses cheveux à son crâne, sauf quelques mèches qui y ont échappé pour boucler follement. Son tee-shirt colle à son torse, devenant transparent. Je peux voir ses muscles, les tablettes de chocolat qui coupent le souffle de tout le monde, même des gars hétéro et des lesbiennes. Son maquillage a coulé, lui dessinant de grands cercles autour des yeux. Cela ne peut pas être qu’à cause de la pluie. Il a du pleurer. Alors que je le regarde, il commence à sangloter, et s’éloigne de moi. “Je suis tellement désolé. Rem, tu mérites quelqu’un de mieux que moi. Quelqu’un qui pense à toi, et ne se dispute pas, et ne flirte pas, et qui soit sérieux…”
Je m’avance vers lui. “Ce n’est pas ce que je veux. Je veux quelqu’un qui se soucie assez de moi pour passer des années à chercher un sort capable de rendre ma vie plus supportable. Je veux quelqu’un qui se perde en dansant sur ma chanson, et qui porte du maquillage, même si c’est un homme, et qui rit à tout, et qui prétend être fort mais qui est en vérité vulnérable.”
Il secoue la tête, me regardant. “Je ne suis pas assez bien pour toi, et tu as besoin de mieux vivre ta vie.” Il prend ma main et la porte à ses lèvres, l’embrassant. Ses lèvres sont froides, gelées, et son souffle atteint ma main quand il parle. “Adieu Rem.”
Il se jete en avant, vers le vide. Je l’attrappe rapidement. Je ne vais pas le perdre, pas maintenant.
Serrant les dents, je tiens bon alors que son poids m’entraîne vers les pierres mouillées. “Rem, lâche-ça!” “Non!” Je regarde en bas dans ses yeux terrifiés. “Tu crois vraiment que tu peux m’aimer et me laisser pour mourir sans toi ? Je t’aime !” Je peux me sentir glisser. La pluie est projetée dans mes yeux, me donnant des difficultés à voir.
Puis je tombe.
Je ne sais comment je tiens Sirius. Nous tournons, secoués par les vents. Je le tiens de façon à ce qu’il tombe sur moi, et comme ça, je toucherais le sol avant. Mon squelette de loup-garou pourrait survivre mieux que le sien. Il se cramponne à moi, ses yeux fermés sont serrés.
Douleur.
Obscurité.
Attendre by Adelia
Author's Notes:
La suite! Merci beaucoup pour toutes vos reviews!! Ca me fait super plaisir. Histoire de continuer la fic, ce chapitre-là n'est pas super gai (dans tous les sens et orthographes du mot lol)...
Je vais essayer de poster la suite vite car j'aime trop traduire cette fic!
XD

Bonne lecture!!

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Merde. Je n’arrive pas à croire que c’est arrivé. Deux de mes meilleurs amis sont presque morts. Moony littralement. Ses os étaient presque tous cassés à cause de la chute du haut de la tour d’Astronomie, et la potion de Repousse-Squelette que Madame Pomfrey lui a donné n’a pas eu le temps de faire effet avant que la pleine lune ne vienne. Les os se sont encore tous cassés, et cela malgré le rétablissement. Personne ne sai s’il va se réveiller. Il s’est sacrifié pour sauver Padders, laissant son squelette de loup-garou encaisser les coups. Autant pour Padfoot lui-même…
Il a lui aussi des os cassés, mais aucun aussi sévèrement que ceux de Moony. Padfoot a un bras cassé, une jambe et deux côtés cassées. On lui a permit de sortir de l’infirmerie au bout de trois jours. Quelque chose a changé en lui. Il devient imprudent. Sans l’influence de Re, il fait constamment l’imbécile en classe, ne travaille jamais (même pas le strict minimum qui passe d’habitude pour du travail) et il se saoule tous les soirs. Il flirte en bas, puis monte vers sept heures, et s’enferme sur le balcon. Il n’admettra pas que quelque chose ne va pas. Il fait face à lui-même, mais il refuse vigoureusement le fait d’avoir un problème. Il disparaît même plusieurs heures de suite, utilisant généralement ma cape d’invisibilité. Stromboli commence à être énervé, pas que je m’inquiète véritablement pour cette ordure. Il est persuadé que Sirius le trompe. J’en doute fortement. A mon avis, la seule personne pour laquelle Padders s’inquiète en ce moment est Moony, et il est dans le coma.
Sirius se blâme pour ce qui est arrivé. Quant à ce qu’il est réellement arrivé, je n’en sais rien. Il ne me dira rien. Ciel, il ne me parle qu’à peine en ce moment. Tout ce que je sais, c’est que ça a quelque chose à voir avec eux. Enfin, c’est évident, mais avec eux. Ensemble. Ces deux-là sont fous l’un de l’autre, et jusqu’ici, ils ne l’ont pas admis. Ils se regardent l’un l’autre, en pensant que je ne remarque pas, mais c’est faux. Je vois la manière dont les yeux de Moony quittent son livre pour regarder Padfoot entrer dans la pièce. Je vois comment Padders trouve de petits moyens pour prendre soin de Remus, même quand il n’y fait pas attention. Je vois la manière dont ils s’animent tous les deux quand ils sont l’un près de l’autre. Tout le monde dit qu’ils sont complètement opposés, et ils ne savent pas combien ces deux-là peuvent être amis. Ils ne sont pas complètement différents. Ils sont tous les deux vulnérables, mais pour des raisons différentes- Remus à cause de sa lycanthropie, et Sirius à cause de sa famille. Quand ils sont ensemble, ils puisent dans la force de l’autre.
Padders en veut aussi à Wormtail pour l’accident. Il a fait quelques commentaires stupides sur les gays l’autre nuit, et c’est ce qui a fait quitter la pièce à Moony. Wormtail dit généralement plein de bêtises, mais ça continue à énerver Sirius. Je devine que Moony est gay. D’aussi loin que je le connaisse, il n’a jamais eu de petite amie, et même Wormtail a réussit à en avoir. Pas qu’il n’y ait pas de fille intéressée – les filles l’adorent. Moony est calme, sensible, beau et intelligent. Mais il n’en tire jamais parti, pas comme Padfoot et moi. Il n’y a aucun doute quant à Padfot. Il est bi. Je pense qu’il est un obsédé sexuel et qu’il ne dirait non à rien. Mais en général, il fixe les gens qui l’intéressent, les déshabille du regard, ne les écoutant pas du tout. Avec Remus, c’est différent. Il le déshabille souvent du regard, parce qu’il a ce petit sourire au coin de sa bouche. Il écoute aussi. Et il répond, avec d’autres mots que ‘oui’, ‘non’, ou ‘je ne sais pas’.
Oh non, je crois qu’il a déjà commencé à boire. Il est cinq heures et je suis dans la salle commune. Il y pénètre à l’instant, et envoie des baisers aux filles. Je ne l’avais pas vu aussi joyeux depuis des jours. Il s’affale dans la chaise en face de moi.
“Qu’est ce que tu fais, Prongs?”
Je lui montre mon livre. “Je lis. On a un contrôle demain, et une fête ce soir, alors je révise maintenant.”
“Tu es si ennuyant! Allez Prongs, emmenons quelques filles, du Firewhiskey, et allons jusqu’au lac. Amusons-nous un peu.”
Je ferme mon livre. “Moony est allongé dans l’infirmerie, dans le coma. Je n’ai pas très envie de m’amuser.”
Il me regarde. “Est-ce que tu crois que j’ai oublié ça? C’est moi qui l’ai fourré là-dedans!”
“Qu’est-ce qu’il c’est passé?”
Il secoue la tête et reste là, son humeur joyeuse disparue. “Je n’ai pas envie d’en parler.”
“Padfoot, Sirius, parle-moi. Je veux juste t’aider.”
“Tu ne peux pas. Personne ne le peut.” Il parle d’une étouffée.
“OK. Je suis là si tu as besoin.” Il commence à traverser la pièce, mais je l’arrête dans son élan. “Ne bois pas, s’il te plait?”
“Pourquoi pas?” Sa voix est toujours calme, mais le moment est aussi dangereux. “Pourquoi pas, Potter?”
“Parce que ça n’aide personne, spécialement toi, et si Remus se réveille et que tu es complètement ivre, ça lui fera du mal.”
“Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que j’ai merdé.” Sur ce, il quitte la pièce. J’espère vraiment que Remus se réveillera bientôt. Autrement, Sirius finira par se tuer lui-même avec l’alcool.
Changer by Adelia
Author's Notes:
La suite! Merci pour toutes vos reviews que j'adoooore toujours autant! XD Ce chapitre va surement en rassurer plus d'un... ;-)
Bonne lecture!

(et je suis désolée pour la mise en page qui foire un peu et colle tout le texte, mais j'arrive pas à faire autrement! Je vais en toucher un mot aux modérateurs...)

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Je hais l’infirmerie à cette heure de la nuit. La lumière provenant de l’extérieur fait briller la pièce blanche de façon étrange. Cela vous donne aussi l’impression qu’il n’y a aucun espoir pour les gens avec lesquels vous êtes. Espoir. Le plus grand trésor de l’humanité, et le plus grand maux des hommes. Cela peut vous transcender ou vous détruire en un seul instant. L’espoir nous fait croire que les choses peuvent être différentes, et ensuite, nous rie au visage pour oser le croire.


Il est toujours dans le coma. Quand je le regarde, il frissonne et murmure mon nom. Je viens ici toutes les nuits pour le regarder dormir. Personne d’autre ne le sait. Je ne peux pas les laisser me voir avec lui. S’ils le faisaient, ils réaliseraient à quel point tout cela fait mal. Il a l’air si perdu, étendu sur les oreillers, si pale et sans vie. Ses lèvres bougent sans arrêt, parlant avec fièvre. Evans a dit une fois que quand les yeux bougent sous les paupières, cela signifie que la personne est en train de rêver. Je ne sais pas jusqu’à quel point je crois à ses bavardages moldus. Mais c’est une bonne idée. J’aime à penser qu’il rêve de moi. C’est généralement mon nom qu’il dit. Je me penche au-dessus de son lit pour mieux l’entendre.


“Sirius…Padders…non, pas Azkaban…Je te déteste…sauve-moi…cours…oui, je le connaissais, ou je croyais le connaître…il était le seul…nous devons expliquer…il pensait que j’étais l’espion…il est parti…tu ne peux rien faire, Harry…” Harry. Ce nom a été prononcé de nombreuses fois. Je ne peux m’empêcher de ressentir de la jalousie à chaque fois qu’il le dit. Harry peut être n’importe qui, quelqu’un de sa famille, ou un ami, ou un personnage d’un livre qu’il a lu. Mais à la seule pensée qu’il puisse penser à un autre homme… je comprends maintenant pourquoi il était si mal à cause de Stromboli, et je réalise quel enfoiré j’ai été. Je suis vraiment pitoyable. Je ne vais pas essayer de me tuer à nouveau, mas je me déteste vraiment. Je suis un idiot jaloux qui pense avoir le droit d’attendre tout l’amour d’une personne, tandis qu’il voit d’autres gens.


C’est en partie à cause de cela que je bois. En fait, c’est la seule raison. Je sais que Prongs a raison, et que je devrais arrêter, mais je ne peux pas. J’ai besoin de l’alcool. Cela m’aide à oublier. Quand je suis ivre, je n’ai pas à me rappeler quelle enflure je suis. Pour une nuit, je peux aller dormir sans voir son visage terrifié devant moi. Si seulement il avait laissé aller. Alors tout irait bien. Il serait réveillé, et capable de mener sa vie sans moi. Mais je ne vois toujours pas en quoi ça concerne Potter. Si je veux détruire ma vie, c’est mon propre choix. Cela blesserait cependant Remus, même si je déteste le reconnaître. Bien, s’il se réveille, alors j’arrêterais. Ou le cacherais. Il ne s’en rendra pas compte, et je possède une potion qui masque les odeurs d’alcool.


Je changerai s’il se réveille. Je deviendrai meilleur, s’il se réveille et il m’aura à lui. Je ne laisserais personne d’autre le blesser. Et, si ses blessures perdurent, alors je prendrais soin de lui. Je me préoccuperais toujours de lui, et je ferais des petites choses pour lui, comme penser à ce qu’il aimerait faire et juste d’une manière générale, être considéré. Pas seulement de la façon misérable d’un rendez-vous. Mes rencards disent toujours ‘Oh, tu es vraiment très attentionné’ ; mais les choses comme les fleurs et les chocolats ne sont qu’une pièce du tout. J’arrêterais d’être aussi arrogant. Je ne le considérerais jamais comme allant de soi.


J’ai dit à Prongs que je n’accordais aucune importance à ce que Re ressentirait s’il se réveillait et que j’étais ivre. Je ne crois pas avoir jamais dit un mensonge plus énorme. Je devais mentir. Sinon, Prongs aurait pu voir combien Rem compte pour moi, et je n’ai pas encore réussi à me le faire admettre à moi-même. Si quelqu’un d’autre le sait, alors d’une certaine façon, cela devient plus réel. Je suis tellement préoccupé par ce que ressent Rem. S’il me regarde d’un air désapprobateur, c’est suffisant pour que je m’arrête et réfléchisse. Je ne veux pas que ses yeux se remplissent de douleur. Si jamais cela arrive, alors je m’éloignerais de lui, pour arrêter la douleur. Je le regarde à nouveau. Ses paupières bougent, et j’entends sa voix, légèrement plus forte qu’auparavant. “Siri?”


Je saisis sa main et la presse contre ma poitrine. “Re? Oh, merci Merlin, tu vas bien.”

Il sourit doucement, ses yeux se ferment à nouveau. “’En sais rien. Qu’est-ce qu’il s’est passé?”

Je ferme mes yeux de douleur et prend une profonde inspiration. “J’ai sauté de la tour, mais tu as attrapé ma main. Nous sommes tombés, et tu as été le plus blessé.”

Il ouvre les yeux et cherche mon visage. Ses yeux d’ambre semblent si vivants, par rapport au reste de on visage. “Tu vas bien?”


“Oui, Madame Pomfrey m’a rapidement remis sur pied. Tu dors depuis trois semaines.” Il attrape mon visage de sa main libre. Je tiens toujours l’autre. “Ce n’était pas ta faute.” Sa voix, trop longtemps tue, est rauque. Des larmes jaillissent dans mes yeux, un mélange d’alcool, de soulagement qu’il aille bien, et de ses mots. “Si je n’avais pas sauté…”


“Alors je l’aurais fait. Siri, ne pleure pas. Tout va bien.” Ses yeux se referment à nouveau. Il doit dormir à présent, malgré le coma fiévreux qu’il a récemment subi. Je me penche sur lui et embrasse doucement son front. “Je reviendrais demain matin. Je t’aime, Rem.”


Sa voix me donne des frissons. “Je t’aime Padders.”


Je souris et quitte la pièce. Pour la première fois depuis des semaines, je vais être capable dormir.







---





Je suis à nouveau dans l’infirmerie, mais cette fois, il fait jour. Madame Pomfrey nous a autorisé à violer les règles, et à pénétré à l’intérieur. Prongs et Wormtail s’entraient à danser pour le bal, essayant d’impressionner Evans et une fille pour laquelle Wormtail a un faible. Il n’y a que nous ici, avec Moony, célébrant le fait qu’il aille bien.


Evans a amené sa boite à musique moldue avec elle. Dans une tentative pour stopper les danses, elle change la chanson. Encore ces Bohemian Rhasody. La seule raison pour laquelle je supporte cette chanson, c’est parce que Re l’aime bien. Je prends sa main alors qu’elle débute. “Tu vas bien?”


Il sourit. “Je suis réveillé, et tout va bien pour nous. Je suis plus qu’heureux.” Je m’assois en arrière et tente de chanter, mais il grimace. “En fait, Siri, tu pourrais changer la chanson ? Cette partie de ma vie est finie.” Je hoche la tête, et vais jusqu’à la boite, lâchant avec réticence sa main. Je change l’aiguille de position, et cela arrive à la fin d’une chanson.


I’m having a good time, I don’t want to stop at all… (Je passe un bon moment, je ne veux pas que ça s’arrête…)


Une nouvelle chanson. Un nouveau départ.


(à suivre...)


Haïr by Adelia
Author's Notes:
La suite! J'aime beaucoup ce chapitre, même s'il est très spécial (et très court!!!)! J'ai adoré le traduire car je trouve que l'auteur a bien su décrire les sentiments! Voilà! Merci pour vos reviews et Bonne lecture!!

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Je le hais. Il est tellement parfait, avec ses fins cheveux blonds trop longs, et son intelligence, et ses fascinants yeux d’ambre. Oh, je le trouve attirant, mais c’est pour cela que je le hais. Il détourne Sis, mon Sis, de moi. Ils ne se sont pas encore montrés au grand jour, mais je vois la façon qu’ils ont d’agir quand ils sont l’un près de l’autre. Les longs regards, les brefs contacts. Si j’en parle à Sis, il dira que c’est parce que Lupin est malade. Mais ça n’expliquera pas la manière qu’à Sirius de le regarder, avec tant de dévotion dans le regard. Ca me rend malade. Lupin transforme Sis, mon beau et indépendant Sis, en un véritable toutou. James s’en est rendu compte. Il part souvent avec Pettigrew afin que les deux autres aient un peu de temps pour eux, à la bibliothèque.

Sis doit commencer à s’ennuyer à présent. Il a besoin d’excitation, et le « Lupin à-deux-de-tension » peut difficilement convenir. Je sais comment embrasser Sis, comment l’amener au bord du néant, et quelques fois l’y faire basculer. Je doute que Lupin ne lui tienne jamais les mains. Peut-être que c’est ce que Sis désire. La corruption d’un innocent. Il ne sera pas capable d’exercer beaucoup de corruption pendant un moment, de toute façon. Lupin est malade. Il arrive à peine à marcher, et il grimace quand il est touché par n’importe qui d’autre que Sis. Même quand Sis le touche, parfois. Sis est devenu l’infirmière personnelle de Lupin. Ils sont constamment ensemble. Je n’ai pas encore eu d’occasion de parler avec Sis. Lupin est toujours là. Il ne cherche pas à interférer entre nous, ce qui rend la situation encore pire. Au lieu de ça, il se tient en retrait, nous laissant de l’espace, mais Sis est agité, et il jette des coups d’oeils à son dernier jouet.

Sis a un intérêt spécial pour les accents. En aucune façon je ne peux comparer le mien à celui de Lupin. Sa voix est douce la plupart du temps, et on peut à peine entendre ce qu’i dit. Sauf quand il est en colère. Je l’ai entendu une fois crier contre Sis et James. Il commençait à parler environ vingt fois plus vite que d’habitude et la netteté de son accent irlandais retentissait. Le mien n’a qu’une légère intonation écossaise. Ma voix est normale, pas comme la sienne.

Je veux le faire souffrir. Il est trop bien. Une des ‘meilleures’ personnes de l’année. Sale type. Je suis resté avec eux pendant des lustres et je ne l’ai jamais entendu insulter ou médire sur quelqu’un. Il est calme envers les Serpentards, ne prenant pas part à leurs farces. Il s’assure que les blagues que Sis et James font ne vont pas trop loin. Personne ne fait de blague contre lui, mais s’il croit que c’est parce qu’ils l’aiment bien, il a tort. Ils ne le font pas à cause de Sis.

Même quand Sis et moi étions ensemble, ça n’a jamais été juste nous. Nous avons réussit à être ensemble quelques fois, pour faire des choses que Sis ne sera jamais capable de faire avec Lupin, cloîtré comme il est par sa morale. James avait l’habitude de nous laisser pour chercher Evans, emmenant Peter avec lui. Mais Lupin était toujours là. Pas toujours avec nous. Parfois, il était juste en train de lire dans un coin de la pièce, mais Sis voulait que nous allions le voir et que nous parlions avec lui, disant qu’il serait seul. Il ‘est plus seul à présent, pas depuis qu’il m’a volé mon Sis pour lui tenir compagnie. Je les observe. Ils sont dans la Salle Commune et il est tard. Je suis caché dans l’ombre, seul avec mes pensées. Lupin est assis sur un sofa, juste dans mon champ de vision. Sis est couché dessus, sa tête posée délicatement sur la cuisse de Lupin. Lupin lit, mais sa main libre enlève les mèches de cheveux de Sis de son visage. Ca devrait être moi. C’est moi qui devrait être assis là avec mon Sis, l’enlaçant et le touchant.

Je les hais tous les deux. Ils vont payer pour ça. Je les ferais hurler de douleur.

Affronter by Adelia
Author's Notes:
Hello à tous! La suite (enfin!)! Merci pour toutes vos reviews! on retrouve enfin nos puppies dans ce chapitre! Bonne lecture à tous et merci d'être aussi patients à attendre la suite! biz^^
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Il me regarde avec anxiété. “Tu es sur que tu es prêt? Ca ne fait que quelques semaines.”

“Siri, je dois le faire.” Je l’embrasse doucement sur le nez. “Et je dois le faire sans ton aide.” Il hoche la tête, l’air toujours inquiet, et recule tandis que je commence à monter les escaliers menant au sommet de la Tour d’Astronomie. Je dois le faire. Je dois me tenir en haut de la tour et voir où je suis tombé. Si je peux le faire tout seul, cela signifiera aussi que je ne suis plus malade.

“Fais attention,” dit-il, en attrapant mon coude.

Alors que je grimpe, les muscles de mes jambes commencent à protester vigoureusement. Je ne les ai pas fait autant travaillé depuis l’Accident. Il a droit à une majuscule pour moi, puisqu’il m’a presque tué. Je place mon bras que Sirius ne tient pas sur la rampe et m’en sert pour me hisser.

“Il y a 101 marches ici, tu sais.”

Je m’arrête, et me tourne vers lui. “Tu essayes de me faire peur? J’ai déjà grimpé les marches du Covent Garden Tube Station.”

“Et ça signifie?” Ses yeux semblent danser.

“Il y en a plus de 1000.”

Je recommence à monter. Mon souffle devient plus court, et je sens mon cœur résonner dans ma tête. “Re, est-ce que ça va?”

“Oui.” Je mens. Ma tête commence à tourner de manière alarmante, rendant difficile de voir les marches devant moi. J’arive néanmoins à parvenir en haut. Je chancelle dans la pièce et m’adosse à un mur, me laissant glisser au sol. Mes yeux se ferment tout seuls, et mon corps est moite à cause de la sueur. Quand j’ouvre les yeux, Sirius est accroupi près de moi, et son regard est inquiet.

“Rem, tu ne vas pas bien.”

“Vraiment? J’ai toujours su que tu étais perspicace.” Je souffle.

Il s’assoit près de moi, me serre contre lui et pose ma tête sur son épaule. “Tu es un idiot. Tu savais que tu ne serais pas capable de faire ça, mais tu as insisté. Espèce de borné.”

Nous restons ainsi assis pendant quelques minutes, jusqu’à ce que ma respiration retrouve un rythme normal. “Je dois regarder par la fenêtre.” Il acquièse, résigné, et se lève. Cherchant ma main, il m’aide à me mettre debout. J’avance doucement, avec réluctance, vers la fenêtre.

En regardant en bas, je peux sentir la terreur ressentie lors de ma chute, le vent rugir à mes oreilles, la brutalité soudaine de l’impact…

Sirius se tient devant moi, me cachant la vue. Il attrape mes épaules. “Rem, regarde-moi, tout va bien, je suis là…”
Je ne réalise même pas que je pleure avant que je ne parle. “Je me souviens de la chute, Siri, et j’ai peur.”

“Shh.” Il m’enlace, enroulant ses bras autour de mon corps. Je pose les miens autour de sa taille et enfouis mon visage dans son cou. Il parle, murmure des mots contre mes cheveux, me frottant le dos pour tenter de me calmer. “Tout vas bien, Rem. Je ne te laisserai pas tomber.”

“Mais tu ne seras peut-être pas toujours là pour me rattraper.” Mes mots sont étouffés contre sa peau.

“Je le serai.” De son épaule, il me redresse la tête et me regarde dans les yeux. “A n’importe quel moment où tu auras besoin de moi. Même si nous ne nous parlons pas, ou i tu me détestes, je te promets que je serai là. Je ferai tout ce que je peux pour t’aider.”

“Promis?”

Il se blottit et m’embrasse doucement. “Promis. Pour toujours. Je t’aime, et je te laisserais jamais tomber. Mon ange.”

“Beaucoup de gens diraient que je ressemble davantage à un ange déchu. Un démon.”

“Nah.” Son sourire est éblouissant. “Tu es mon ange parfait, et je vais te faire rester aussi innocent.”

“Tu ne vas pas tenter de me corrompre alors?”

“Non. J’attendrais que tu sois prêt”

Je pose à nouveau ma tête sur son épaule, me sentant en sécurité dans ses bras. Je chante quelques mots. “It started off so well, they said we made a perfect pair…(Cela avait si bien commencé, ils disaient que nous formions un couple parfait...)”

Il rit. “Vraiment? Je ne savais pas que quiconque savait pour nous deux, alors comment pourraient-ils dire que…”
“Je crois que James sait.”

“Bah , il passe presque toutes ses journées avec nous. Tout comme Wormtail, mais lui, c’est un imbécile.”
Je fais mine de lui donner un coup dans l’épaule. “Ne sois pas si méchant. Peter n’est tout simplement pas aussi malin que nous trois.”

Sirius renifle. Une expression s’inscrit sur son visage, lui donnant l’air de ce qu’il devrait être selon l’héritage des Black. “Pas aussi main? Wormtail sait à peine épeller son propre nom. Il n’a réussi à être admis dans les classes supérieures qu’en trichant aux tests et en copiant tes devoirs.”

Je déteste cela, son habitude de rabaisser les autres. Les mots sortent de ma bouche sans y réfléchir. “Tu agis comme Snape.”

Il baisse la tête et se raidit. Son regard est dur comme de la pierre, et sa voix est froide quand il prend la parole. “Snape? Je croyais que tu l’appelais ‘Severus’ ces temps-ci?” J’entends le ton qu’il a pris pour prononcer son prénom.

Je soupire, sachant que quelque chose doit se produire afin de faire sortir Sirius de ses pensées noires. Le moment semble excellent pour aller à la base du problème. “Pourquoi le détestes-tu autant?”

Il s’éloigne de moi, relâchant mon corps. Je me sens comme perdu pendant un instant. “C’est un salaud. Il nous jette tout le temps des sorts dans les couloirs. C’est un mec au grand nez et aux cheveux graisseux. Il fait de la magie noire. C’est aussi un salaud fini.” Il regarde par terre pendant un moment. “Tu lui plais toujours.”

J’éclate de rire. “Siri! Nous en avons déjà parlé. Je ne sortirais pas avec Snape.” Je dépose ma main contre sa joue. “Si je le voulais, je serais avec lui. Mais ce n’est pas ce que je veux, et je ne suis pas avec lui. Je suis avec toi.”

Nous nous embrassons encore. Plus profondément, cette fois, et avec plus de passion. Mes bras sont autour de son cou, et ses mains errent sur moi. Il m’enlève ma chemise et fait courir ses longs doigts sur ma peau nue. Pendant un moment, j’apprécie la sensation, mais il vient à toucher un bleu. Je ne peux m’empêcher de grimacer, et un gémissement de douleur m’échappe.

Il se recule, et sourit nerveusement. “Il vaut mieux arrêter là. Tu dois te rétablir.”

J’acquiesce, et remets de l’ordre à mes vêtements. “Dans ce cas, tu ferais mieux de me porter dans les escaliers.”
Aimer by Adelia
Author's Notes:
Bonjour ! Voici le nouveau chapitre de cette fabuleuse fic de Captain Oz avec nos deux canins préférés ! Je m’excuse à nouveau pour le retard, mais je pense que la longueur du chapitre compensera certains ! De même, vous verre qu’il est vraiment très mimi celui-là ! Et désolée, il n’y a pas d’images (ou du moins pas encore, faut que je pense à la mettre après), parce que je ne suis pas sur mon PC à moi et je n’ai pas ma bibliothèque de fan art sur mes deux chéris ! Bon, fin de 3615 my life.. XD

Bonne lecture ! Et n’oubliez pas le petite review qui fait toujours plaisir et encourage la fabuleuse traductrice que je suis de continuer cette fic ! (fabuleuse traductrice qui entre nous, n’a pas relu la fic… *rougit* Il faut vraiment que je me trouve un beta… D’ailleurs si certains sont interessés, dites-le moi ^^!)
Chapitre 12 : Aimer


“B’jour.” Je me redresse en m’appuyant sur mon coude et souris à Sirius. Il frotte ses yeux pour se réveiller.

“Quelle heure est-il?”

“Six heures.”

“Merlin,” gémit-il. Il s’abrite les yeux de sa main.
Je penche vers lui et l’embrasse doucement. “Je devrais retourner dans mon propre lit,” je murmure contre ses cheveux.

“Reste encore un peu.” Il me regarde. “Je voulais te parler".

“Me parler de quoi?”

“De quand tu étais dans le coma. Tu rêvais.”

Son regard gris est intense. Je le regarde. “Je sais. Je me souviens de quelques images, rien de précis.” Je baisse les yeux, pour ne pas avoir à le regarder. Son regard me rend plus faible. “J’étais avec toi à un moment. Nous nous criions dessus et je pleurais.”

Il caresse mes cheveux. “Les rêves ne deviennent pas réels. Je ne te ferais jamais pleurer.”

Je souris, même s’il ne peut pas le voir. “Une autre fois, je tentais de convaincre quelqu’un, je lui demandais de laisser quelqu’un d’autre s’en aller. Cela avait un rapport avec un garçon.”

“Mignon?”

Sa voix est plus que badine. Il est jaloux. “Pas mal. Mais rien de comparable à toi. Ensuite, je me dressais devant quelqu’un qui ressemblait à Peter, ma baguette était pointée sur lui. J’étais plus vieux, mes cheveux étaient presque complètement gris, et je tenais un garçon dans mes bras. Quelqu’un était mort, quelqu’un que j’aimais.” Je m’arrête en sentant ma gorge se serrer. C’est stupide de se sentir si triste à cause d’un rêve.

Il rit doucement, le son s’amplifiant dans sa poitrine. “Espérons seulement que ce n’était pas moi.” Il se tourne vers moi, le visage marqué par un sourire malfaisant. “Nous allons devoir rattraper tout le temps que nous avons perdu.” Il m’embrasse doucement, avec séduction, sa langue glissée dans ma bouche. Je gémis son nom, et le son est étouffé contre ses lèvres. Il a un gout différent, plus fort.

“Et bien, cela est vraiment intéressant.” Je frissonne à la voix. Sirius s’écarte en riant. James monte sur le lit, ferme les rideaux derrière lui et s’assoit au bout.

Sirius réagit immédiatement. “Dégage Cornedrue. Les choses commençaient à devenir intéressantes.”

“Je ne crois pas être un parasite.”

Je soupire et relance le sort de silence sur le lit. Qu’un seul ami nous ait découvert ce matin me suffit. Je lance un regard gêné à James, et désigne Sirius et moi. “James… est-ce que ça te dérange, tout ça?”

“Que quoi me dérange? Que mes deux meilleurs amis se pelotent?”

Je crie “ce n’est pas ce qu’on fait!” au moment même où Sirius, avec un grand sourire dit “oui”. Je le frappe doucement.

James nous sourit, indulgent. “Je trouve que c’est mignon. Depuis combien de temps est-ce que vous… sortez ensemble ?”

“Depuis que Rem est sorti du coma.”

“Depuis ce foutu épisode. Vous étiez fous l’un de l’autre depuis des lustres. J’allais commencer à faire des paris sur le temps que ça prendrait avant que vous ne vous bougiez.”

J’essaye de m’étirer mais mon pied heurte James. “On est trop à l’étroit ici. Pourquoi es-tu venu James?”
Sirius sourit. “Tu voulais nous rejoindre?”

Les yeux de James s’agrandirent de surprise et il se recula en secouant ses mains. “Non, je ne voulais pas m’incruster.”

“Vraiment?” Sirius fait courir sa langue sur ma joue, me donnant des frissons. “Rem est délicieux.” J’essaye de le repousser, mais mon coeur n’est pas avec moi. Sa langue fait des choses obscènes à mon oreille, et James continue de nous regarder.

“Je crois que je ferais mieux d’aller prendre une douche.” James s’enfuit du lit.

“Prend-la froide,” dit Sirius sa suite, en s’allongeant sur le lit.

J’éclate de rire. “Je crois que j’ai aussi besoin d’une douche froide, après ça.”

“Va là-bas et Cornedrue risquerait de te sauter dessus.” Il caresse ma joue. “Embrasse-moi.” J’obéis et, me tournant vers lui, mêle mes lèvres aux siennes. Il se penche en avant, me pousse sur le dos, sans rompre le baiser. Il caresse mon corps, ses mains expertes errant sur moi. Je glisse mes mains dans ses cheveux. Il commence à enlever mon haut.

Je l’arrête à ce moment-là, le repoussant doucement en lui faisant un sourire d’excuse. “Pas tout de suite, d’accord?”

Il s’assoit, hoche la tête, les yeux fermés. “Bien sur.”
Je me redresse, fais basculer mes jambes sur le côté du lit et heurte quelque chose. En farfouillant, je sors un carton de bouteilles de Firewhisky, douze au total. “Sirius, pourquoi y a-t-il de l’alcool sous ton lit ?”
Il gesticule nerveusement. “Restes de la dernière fête. Je les garde pour la prochaine.”

“Il n’y a jamais de restes.”

“Il y en avait à la dernière fête.”

“Viens ici, Paddy.” Je me penche vers lui et le sens. “C’est ce que j’ai senti sur toi ce matin.”

“Qu’est-ce que tu dis Remus? Qu’à un moment de la nuit je me suis levé pour boire et que je suis ensuite revenu au lit? Que je garde des bouteilles de Firewhisky sous mon lit dans ce but ?” Il détache son bras de moi. “Merci.”

“Non, ce n’est pas ce que je voulais dire.” Je touche son bras. “Je suis désolé, c’est juste que je ne veux pas que tu boives. Pas après ce qu’il s’est passé la dernière fois. Je ne veux pas que tu essayes de sauter du haut d’une tour.”

Il saisit ma main. “Rem, je te le promets. Depuis que nous sommes ensemble je n’ai pas bu et je ne serais plus saoul à l’avenir.” Je lui souris et me lève. Je chancelle légèrement, ressentant une douleur aux nerfs. “Est-ce que ça va?”

“Oui. Je vais juste rester allongé un moment.”

“Si tu as besoin de moi, je serais sous la douche.”

J’arrive à aller jusqu’à mon lit et à m’y laisser tomber en respirant avec difficulté. Je ne peux pas faire ça avec Sirius tous les matins, même si c’est très agréable. Je lève la tête pour regarder la tête de lit. Derrière le panneau de bois, il y a un morceau de papier. Je me tourne de manière à le saisir. C’est une enveloppe, la lettre R est écrite dessus et je reconnais l’écriture de Sirius. Je l’ouvre avec curiosité pour y découvrir une lettre qui m’est adressée.

Cher Remus, alias Re, alias Remmie, alias Rem, alias Moony,

Je ne sais pas vraiment pourquoi je t’écris cette lettre, puisque je te vois tous les jours, mais je n’arrive pas à dormir. Alors j’ai pensé que je pouvais t’écrire cela.
Tu es endormi, à côté de moi. Nous sommes dans mon lit. Nous finissons toujours par dormir l’un avec l’autre. Tu as l’air paisible à présent, heureux dans son sommeil. Très souvent, tu murmures quelque chose, doucement. Quelque chose que je n’arrive pas à entendre. J’essaye, mais je n’y arrive vraiment pas.

Tu rêves. Evans m’a dit que quand les yeux bougent sous les paupières, ça signifie que la personne est en train de rêver. Je me demande si tu rêves de moi. Je l’espère. Tu es sûrement en train de lire ça et de te dire ‘quel égoïste’. Et je pense l’être. Mais ce n’est pas tout.
Je rêve de toi, quand je dors. Parce que je t’aime. Tellement. Je ne pense pas que tu me croies quand je te le dis mais c’est vrai. Tu ne crois pas que je t’aime vraiment, pas vrai ? Avec toi, être près de toi, m’envoie des papillons et feux d’artifice dans tout le corps. Je n’arrive pas à me rappeler quand j’ai commencé ressentir ces choses envers toi. Une fois, avant que nous ne sortions ensemble, nous faisions la fête, et tu étais un peu ivre. Tu avais tapoté ma joue et tu avais dit que j’étais « la crème de la crème de Poudlard ». Je crois que c’est à ce moment là que j’ai réalisé ce que je ressentais. Les sentiments étaient là bien avant, mais je ne le savais pas.

Merlin, Rem, tu es si fort. Tellement fort que ça me fait peur. Tu ne le vois pas, et quand je te le dis, tu réponds que je flirte. C’est vrai, un peu. Mais je ne sais vraiment pas comment tu fais tout ça. Chaque mois, tu traverses tant de douleur. Je t’avais entendu, avant que nous ne devenions Animagi, et puissions entrer et te réconforter. Les cris et les hurlements… et tu avais tellement de marques de griffes sur le torse. Nous ne l’avions pas vu avant la seconde année. C’était l’été, environ un mois après la pleine lune. Nous ne savions rien de toi, en fait. Nous allions tous au lac, parce qu’il faisait une chaleur accablante, mais toi, tu étais resté simplement assis à côté, entièrement vêtu, et ton regard était envieux. Alors, je t’ai forcé en faisant disparaître ton tee-shirt. Pendant une seconde, nous nous sommes tous figés, le regard fixé à ta poitrine. Tu avais l’air si effrayé. Je t’ai juste attrapé, poussé dans le lac et nous n’avons rien dit à propos de tout ça.

Cependant, cela m’avait interpellé. J’avais vu la douleur à travers laquelle tu passais. Tu nous as toujours dit de ne pas te regarder te transformer, mais un jour je l’ai fait. Ton visage était tordu par l’agonie, et j’aurais fait n’importe quoi pour faire disparaître cette douleur.
Mais tu ne te plaignais jamais. Et je crois que c’est ça qui m’impressionne le plus. Tu sais comment je suis - je me casse un ongle et je crie de douleur. Tu as cette incroyable force et ça a de l’influence sur moi.

Oui, je tire ma force de toi. Tu dois probablement être en train de rougir à présent. Avec toi, je ne suis plus aussi insouciant, et je cesse totalement de bouger sans cesse quand je suis assis avec toi. En grande partie parce que tu me hurles d’arrêter. J’ai arrêter de me battre aussi souvent qu’avant depuis que nous sommes ensemble. Snivellus (pardon, Rogue) et Regulus, et parfois cet empaffé de Malfoy, essayent toujours de me lancer un sort de lévitation. D’habitude, je réponds et les envoie même à l’infirmerie ou les amoche. Mais quand tu es avec moi, tu poses ta main sur mon bras et ça m’emporte autre part. Je n’ai pas besoin de les affronter, parce que j’ai quelque chose de beaucoup mieux. Je t’ai toi. Et tu es si bon et innocent, que cela atteint même mon âme si « siriusement » noire. Désolé, je n’ai pas pu résister. Je m’habille de ta gloire et de ton amour… un vers de ta chanson préférée. Es-tu fier que je m’en rappelle ?

C’est une lettre très bizarre, non ? Bref. Ca te fera te souvenir de moi quand je ne suis pas avec toi. Comme quand tu es au lit et que je suis dans la salle de bain. C’est la plus grande distance que je laisserais entre nous, je te le promets.

Petite digression à présent. Je vais décrire tout. Tu es allongé près de moi, tes cheveux sont tout ébouriffés et tes lèvres légèrement entrouvertes. Désolé, ce passage m’a distrait. Non, je n’étais pas en train d’imaginer de faire quelque chose avec tes lèvres. Franchement, Re, tu as l’esprit vraiment mal tourné. Je regardais ta respiration, si tu veux savoir. Tu portes un de mes vieux tee-shirts, et un caleçon. Je ne porte qu’un calçon. J’aime mon physique. J’entends Queudver et Cornedrue. Ils ronflent tous les deux. Quand j’ouvre les rideaux, je vois leurs lits, et le tien. Je vois aussi le poster de Quidditch des Catapultes que James a accroché au-dessus de son lit. Il ferait mieux de supporter une meilleure équipe. Comme les Faucons. Maintenant ils sont bons. Mais tu dirais que c’est juste parce qu’il ont massacré l’équipe adverse, et qu’en tant que batteur, je suis naturellement porté vers plus de violence. N’importe quoi.

Je vois à travers la fenêtre. J’ai la meilleure vue. Je crois que c’est la vraie raison pour laquelle tu es venu dans mon lit. Les étoiles brillent, mais je suis incapable de les différencier. L’astronomie est la seule matière où j’ai failli échouer aux OWL. Tu ne t’y attendrais pas, hein, alors que je porte le nom d’une étoile. Tu as passé des lustres à tenter de m’apprendre. Je n’arrivais jamais à me concentrer (je sais, quand me suis-je jamais concentré ?). Je ne faisais que te regarder. La façon dont ton visage brillait quand nous parlions, comment tu bougeais, ta façon de passer la main dans tes cheveux quand tu es stressé (pas d’une manière ennuyante et arrogante comme James, mais inconsciente et adorable. Je le pense vraiment).

Une fois, après avoir eu une très mauvaise lune, tu n’avais pas mangé quand tu es revenu au dortoir. Queudver avait une retenue et Cornedrue un rencard. Alors j’ai couru aux cuisines et t’ai rapporté de quoi manger. Ce que tu préfères. Du chocolat. Tu t’es assis sur le lit pour le manger et l’expression de ton visage me faisait sourire comme un parfait imbécile. Presque comme Cornedrue quand Evans est à côté.

Bien, je ne sais pas quoi écrire d’autre, mais je ne suis toujours pas fatigué. Bon. Voici les dix meilleures raisons que j’ai de t’aimer :

10. Parce que tu es extraordinairement intelligent. Je sais que je suis futé, mais je suis aussi stupide par certains côtés. Toi non. Tu comprends tout, même les gens.

9. Ta force. Je te l’ai déjà dit, alors je ne vais pas t’ennuyer à nouveau.

8. Ta façon de sourire quand je fais quelque chose. Tu me regardes dans les yeux et c’est comme si je le seul pour qui ce sourire est fait. Ce n’est pas un énorme sourire, juste un petit rehaussement des lèvres, mais c’est magnifique. Tu devrais sourire plus souvent.

7. Ta vulnérabilité. C’est stupide, non? J’aime à la fois ta force et ta vulnérabilité (pas de faiblesse. Tu n’es pas faible). C’est vrai, pourtant. Je veux être ton chevalier dans sa brillante armure, et te défendre contre le monde.

6. Ton sens de l’humour. Habituellement pour moi. La plupart du temps, c’est du sarcasme, qui est bien sur la plus vile forme d’humour. Mais venant de toi, et bien, tu peux être aussi marrant que James ou moi.

5. Tes cheveux. Et ta façon de les repousser. Ils sont d’une couleur tellement jolie. Parfois bruns, parfois blonds, ça dépend de la saison.

4. Ta timidité. Quand je t’ai rencontré pour la première fois, tu étais si timide que c’était comme si tu étais une ombre de Cornedrue et moi. Certaines personnes pensent que c’est encore le cas. Mais ce n’est pas vrai, tu es toi-même. C’est juste que beaucoup de gens ne te voient pas comme ça. Tu ne les laisses pas te voir. Tu as peur qu’ils te fassent du mal.

3. Tes yeux. Ils sont d’une extraordinaire couleur ambre, et c’est très bizarre. Je ne sais pas si cela vient du loup, mais j’aime tes yeux. Ils sont beaux.

2. Ta voix. Tu es le meilleur chanteur que je connaisse. C’est foi comme tu es doué, et j’aime quand tu chantes pour moi, et me laisse danser. En général, c’est Queen que tu chantes, mais je suppose que tout le monde a ses défauts. Je parie que tu vas me jeter un sort et me sortir toutes les qualités de Queen. Hmm, j’aime quand tu es en colère.

1. Tu m’aimes. Juste ça. Rien de plus, rien de moins. Si tu m’aimes, alors il doit y avoir quelque chose de bien en moi, non ?

Oh Merlin, tu viens de te réveiller. Tu ne dois sûrement pas t’en souvenir, alors voilà ce qu’il s’est passé.

“Hmm, Siri?”, tu as murmuré en remuant légèrement.

“Oui, Rem?” a répondu le preux héros.

“QU’est-ce que tu fais?”

“J’écris une lettre à l’homme de la lune.”

“C’est biene.” Et sur ce, tu t’es rendormi. Je t’ai embrassé sur le front, et je suis revenu à ma lettre pour t’écrire ceci.

Je devrais probablement te suivre et dormir. Mais je n’en ai pas vraiment envie. Nous avons Métamorphose demain matin, et je n’ai pas fait mes devoirs. Je le fais toujours le matin. Je vais d’abord finir cette lettre. Je ne te la donnerais pas. Cela va surement te faire peur. Je ne t’ai pas encore dit combien je t’aime, et ça va probablement te faire fuir. Non, je vais placer cette lettre derrière le panneau de bois de ton lit. Et, si jamais tu la trouves, tu sauras ce que je ressens. Et si non, alors je n’aurais pas à être embarassé.

Avec tout l’amour de son petit et innocent (oui, vraiment) coeur,

Ton prétendant indigne,

Celui étendu près de toi au lit,

Sirius Black, alias Padfoot, alias Siri, alias “la crème de la crème”.


xxx

Je souris doucement en reposant la lettre à sa place initiale. Cette lettre ne correspondait pas à Sirius. D’habitude, il ne montre pas ses sentiments. Ce n’est qu’une idée qu’il a eu... Je secoue ma tête pour effacer ces pensées. Il a écrit cette lettre parce qu’il n’arrivait pas à dormir. Et pas pour autre chose.

Je me saisis de ma serviette et me dirige vers les douches.
S'inquiéter by Adelia
Author's Notes:
Bonjour! Toujours pas d'image pour ce chapitre, mais ça ne saurait tarder! Voici un nouveau chapitre pour fêter les vacances, et pour vous remercier de vos reviews! Merci à tous ceux qui prennent trente secondes pour laisser un petit mot d'encouragement! J'ai vu que la lettre de Sirius vous avait beaucoup plut (normal^^), et ce début de chapitre est dans le même genre... J'espère que vous aimerez et que vous me pardonnerez de ne pas m'être relue avant de poster!
Biz et bonne lecture!

PS: note de l'auteur Captain Oz: Pour placer la scène, il faut savoir que Remus est à Sainte-Mangouste pour être soigné. Parce qu’il est évident qu’il ne va pas bien. Et l’histoire est du point de vue de Remus.
- Chapitre 13 : S’inquiéter -



Cher Sirius,

Oh, que ça parait formel de dire ça! Je suis sur que tu vas te moquer de moi, me traiter de petit idiot coincé.
Mais comment est-ce que je pourrais commencer autrement une lettre ? ‘Salut chéri’ ne me ressemble vraiment pas, et ‘Cher Padfoot’ sonne comme si nous n’étions que de simples amis. Et tu es beaucoup plus que ça pour moi.

Tu me manques. Je sais que ça ne fait que deux jours, mais pouvoir dormir dans tes bras me manque. Me réveiller près de toi me manque. Ces baisers volés, ceux où l’on devait se cacher, me manquent. En fait, tout de tout me manque. Même ce stupide rire.

Je dois te dire quelque chose, quelque chose que je ne t’ai pas dit depuis cette nuit-là à la tour. C’est dur pour moi, parce que comme tu aimes tant me le rappeler, je n’aime pas laisser les gens percer ma carapace. Mais je dois te le dire, parce que c’est important pour moi.

Je t’aime. Et je crois que je peux me voir passer le reste de ma vie avec toi. Tu es quelqu’un de formidable, Sir. Tu te fiches de ma lycanthropie. Parfois, en Histoire de la Magie, je m’assois et rêve à notre futur. Je peux nous voir nous marier, et adopter des enfants. Je n’ai besoin de personne d’autre.

Enfin, bref, parlons de ce traitement. Tu m’as fait promettre de t’en parler. Ils bougent mes os pour les faire repousser mieux (très mauvaise grammaire ici - désolé Sirius). N’essaye jamais de te faire replacer les os avec cette potion. Elle a un goût horrible, et la douleur des os qui repoussent me fait presque penser que la douleur précédente était plus douce. Mes bras et mon torse ont fini le traitement (heureusement, sinon, je ne serais pas en train de t’écrire), mais mes jambes pas encore. Quand ce sera fini, ils me donneront un jour de repos, puis on fera des tests, à partir de potion. Je devrais suivre une rééducation.

Je serais de retour bientôt. Mais je n’en peux plus d’attendre. Réponds-moi vite. J’ai besoin de quelque chose qui soit de toi, qui te rappelle à moi.

Avec tout mon amour,

Remus.


---


Rem,

Oui, ça sonnait un peu coincé. Pourquoi ne pas m’appeler Siri ? C’est ce que tu fais d’habitude. Parfois c’est Padders, ou chien stupide. Une fois tu m’as appelé cabot galeux. Il y a trop de vieux bouquins dans ta tête, Rem.

Je parie que tu rêvasses, et que tu me désires. Que tu vois mon visage dans tes rêves. Que tu entends ma voix dans ta tête. Que tu prononces mon nom sous la douche... essaye de te contrôler, je t’en prie. Je sais que je suis totalement irrésistible, mais quand même.

Cornedrue te passe le bonjour. Queudver a aussi dit quelque chose, mais je n’ai pas fait attention. Evans te dit qu’elle a acheté le dernier CD de Queen, comme ça tu pourras l’écouter à ton retour.

A bientôt,

S.


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Cher James,

Ne montre pas cette lettre à Sirius, quoique tu fasses.
Est-ce qu’il va bien? Je lui ai envoyé une lettre il y a quelques jours, et il a répondu relativement vite, mais en quelques lignes seulement. Il semblait étrange, comme s’il cherchait à m’éviter. Il n’a pas parlé de la moitié de ce que j’ai écrit dans ma lettre. Je ne sais pas, il semblait juste… distant. Je m’inquiète probablement pour rien, mais je t’en prie, réponds-moi pour me rassurer.

J’espère que tout le reste va bien.

Remus.


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Cher Moony,

Salut. Je t’écris rapidement depuis le vestiaire de Quidditch, alors j’espère que tu m’en es reconnaissant.
Tout d’abord, tu me manques. Sniff. Les choses ne semblent pas aller de soi sans toi. Il n’y a personne pour nous harceler, moi et Padders quand nous faisons des choses idiotes, ou disons des choses débiles. Ach ! Moony ! Remus! Nous avons besoin de ta calme influence! Et même, depuis que tu es parti, Lily a décidé de chanter - ce n’est pas un son agréable. Même si je bénis le sol sur lequel elle marche, je dois admettre que quand elle chante, on dirait un chat qu’on étrangle.

Ne t’inquiètes pas pour Padders. Il ne veut probablement pas que tu sois distrait de ton traitement. Tu as juste besoin d’aller mieux, ok ? Ensuite, tu auras tout le temps que tu veux pour penser au fait que Sirius est distant. Il était sûrement en train de penser à quelque chose d’autre, et s’il voulait t’écrire plus de choses, il a été distrait. Tu lui manques aussi, je pense. Il a l’air morose. C’est un grand mot pour moi, hein? Enfin, pas grand, mais snob.

Quand tu rentreras, nous ferons une fête. Je sais que tu ne boiras pas, mais tout le monde le fera, et ça sera comme une toute petite ‘rave’. Je demanderai à Lily d’apporter sa chosebox - tu sais, ce truc dans lequel tu mets des disques et qui fait de la musique.
Détends-toi. Je prendrai soin de Padders.

James.


---


Je ferme les boutons de ma chemise et me regarde dans le miroir. Je porte du maquillage, pour surprendre Sirius. Ca fait si longtemps que je ne l’ai pas vu ! La fête de James a lieu ce soir. J’aurai plutôt préféré passer la soirée avec Sirius, et avoir une fête le lendemain, mais je ne veux pas décevoir James.

Je porte de l’eyeliner noir autour de mes yeux, et Lily m’a mit du mascara pour séparer et “accentuer” mes cils. Je n’ai que quelques traces de blush sur mes pommettes, et de l’ombre à paupière marron qui s’accorde avec mes yeux et mes cheveux blonds cendrés.

Je ris nerveusement de mon propre reflet. Ce soir, Sirius et moi seront en public. Pas moyen de faire demi-tour. Ca changera tout. Je prends une profonde inspiration pour calmer les papillons dans mon estomac, et passe la porte.
Lily a déjà mis en marche son lecteur enregistreur. J’entends les basses résonner dans l’escalier. Alors que je parviens au fond, j’aperçois James en train de se cogner la tête contre le mur.

“Continue à faire ça et tu subiras des dommages permanents.”

Il relève la tête et me sourit distraitement. “Hey Moony.”
Je montre mes vêtements anxieusement. “De quoi j’ai l’air?”

Il me porte plus d’attention et se tourne vers moi. “Magnifique. Si je n’étais pas déjà en couple, je serais fou de toi.”

“Merci. Où est Sirius?”

Ses yeux s’écarquillent. “Ah-”

A ce moment j’entends la voix, forte même si elle ne vient que de derrière la porte. “Trois tortues trottaient sur trois étroits toits; trottant sur trois étroits toits, trottaient trois tortues trottant. Je t’ai eu, Virelangue! Il faut plus d’une bouteille de Firewhiskey pour me détrôner!”

Je grogne. “Je vais le tuer. Il m’avait promis qu’il ne boirait plus.” Je commence à descendre les quelques marches restantes, mais James attrape mon bras.

“Remus, reste ici. Laisse-moi...”

Je le repousse, et pénètre dans la salle commune. Et m’arrête, pétrifié.

Mon coeur se fend en deux.

Sirius est assis sur une chaise, une bouteille dans une main, une fille sur ses genoux. Alors que je le regarde, il l’entraîne dans un long baiser.

J’avais raison. Cela avait tout changé.

How I loved you- how I cried…
Se disputer by Adelia
Author's Notes:
Hi everybody!
De retout avec un chapitre qui va vous révolter. Vous avez été en colère contre Sirius dans le chapitre précédent, et ce n'est pes fini! Bonne lecture, et vous pouvez vous défoulez autant que vouv voulez sur lui dans les reviews XD Toutes mes EXCUSES pour l'erreur dans le post du nouveau chapitre!
Biz!

Désolée pour la traduction de la petite poèsie, mais je ne suis pas une experte (surtout pour le ‘It seems’). Si vous voyez à quel vers ça se rapporte où si vous avez une meilleure traduction à proposer, je suis preneuse ! Merci.

Chapitre 14 – SE DISPUTER


The years of care and loyalty
Were nothing but a sham it seems
The years belie we lived a lie

(Les années d’attention et de loyauté
N’étaient rien d’autre qu’une imposture il semble
Les années trompent, nous vivions un mensonge)


Je me détourne, des larmes de rage aux yeux. Je parviens à me contrôler et monte les escaliers en tremblant, à cause de la colère que je ressens en moi et de l’effort que ça me coûte de ne pas courir ou de le frapper. James pose une main sur mon bras tandis que je passe devant lui. “Rem…”
“Ne m’appelle pas comme ça,” je murmure. “Il m’appelle comme ça.”

Il me relâche, les yeux remplis d’inquiétude. Je continue dans les escaliers, l’entendant hurler derrière moi. “Black!”

Je claque la porte du dortoir contre le mur en l’ouvrant. Par ce simple acte, tout mon contrôle s’évanouit. Je hurle alors que je traverse la pièce en direction de son lit. Alors, j’arrache les rideaux autour de son lit, le bruit de déchirement agissant comme un encouragement à ma destruction. Je n’arrive pas à penser avec cohérence. Ma colère fait fuir la moindre pensée saine, et consume mon esprit. Je veux détruire tout ce qui est lui, comme il a détruit tout ce qui est moi.

Je jette son pyjama au sol – un geste inutile, mais qui m’aide. J’enlève son tiroir de la commode et le retourne, laissant les objets rouler au sol; certains allant même jusque sous nos lits. Je saisis chaque chose du tiroir et les jette une par une sur le sol.

Sa voix m’arrête. “Re. Tu es de retour.” Je me retourne brusquement pour lui faire face. Il se tient dans l’embrasure de la porte, et il me regarde avec une expression indiscernable. Il marche dans la pièce.
“N’essaye même pas de t’approcher de moi,” je siffle, en tenant sa brosse à cheveux devant moi comme s’il s’agissait d’un bouclier.

Il s’arrête, et sa position change. Il croise ses bras et balance tout son poids sur une des ses jambes. Ses yeux se plissent, et il hausse un sourcil. Regardant autour de lui, il sourit doucement. “Tu as entrepris une petite destruction gratuite de mes affaires?”

“Ca me fait me sentir mieux,” je gronde.

Il soupire ave condescendance. “Ah bien. Tout ce qui te fait plaisir.” Il s’assoit sur la chaise située près de la porte, ses jambes étendues devant lui et ses bras toujours croisés.

Je le fixe. “Comment peux-tu rester assis là?”

“C’est assez simple.”

“Espèce de connard! De putain, d’enfoiré de connard!” Ma voix est devenue aigue. Je me saisis de la photo de nous deux qu’il garde dans son lit et la lui jette dessus. Il effectue un mouvement de baguette et le cadre vient se briser contre le mur à côté de lui. “Est ce que tu te rends compte de ce que tu m’as fait?”

“Je t’ai transformé en un lunatique enragé? Non, désolé, ça avait déjà commencé avant.”

Je frappe le lit, exaspéré. “Je te déteste, et je déteste cette foutue chambre, et je déteste ce maquillage stupide!” Je frotte ma main sur mes yeux, mélangeant l’ombre à paupières et l’eyeliner l’un avec l’autre.

Il reste assis, battant simplement des paupières dans un signe de légère irritation. “Arrête d’être aussi mélodramatique et dis-moi ce qu’il se passe, ou je m’en vais jusqu’à ce que tu sois prêt.”

“Quoi? Espèce d’idiot! Tu avais ta langue fourrée dans la bouche d’une quelconque fille!”

Il lève la tête dans un signe de compréhension. “Oh, c’est de ça qu’il s’agit. Quel est le problème avec ça?”

Je ris, incrédule. “Mon problème? Nous allions annoncer à tout le monde que nous étions ensemble ce soir!”

“Et? Je voulais quelque chose. Elle était prête à me le donner.”

“Tu rêvais d’avoir un coup rapide?”

“C’est mieux qu’un gars frigide.”

Je frissonne. “Quoi?”

“Tu as bien entendu.”

“Tu disais que ça ne comptait pas, que tu m’aimais quand même.” Je tremble à nouveau, cette fois à cause des larmes qui menacent de couler.

“J’ai menti.” Il se lève et avance vers moi.

J’essaye de changer le sujet. “Pourquoi est-ce que ça devait être une fille? Est-ce que je te dégoûte tant que tu as changé de côté?”

“Oh, non. Je le ferais avec n’importe quoi. Simplement pas avec toi.”

Je pousse un cri, plus par désespoir qu’autre chose, et court vers lui. Je lève mes poings pour le frapper, mais il attrape mes poignets et me regarde sans l’ombre d’une passion. Je me débats sans succès contre son emprise. “Tu es une vraie pute,” je crache. “Je ne sais pas ce que j’ai jamais pu voir en toi.”

“Je pense que la question est qu’est-ce que moi, j’ai jamais pu voir en toi.” Il fixe mes yeux. “Un petit pleurnichard innocent qui ne me laisse pas un orteil de libre. Qui jette la source de tous ses problèmes sur moi. Tu crois que tu n’as pas d’autres amis parce que je ne laisse personne t’approcher ? Non, Rem. C’est parce que personne ne t’aime.”

Je secoue la tête; incapable de croire ses paroles, à présent contrains de l’écouter. “Non, tu es juste bourré, tu n’aurais pas du boire, tu ne penses pas ce que tu dis-”
“Oh, mais si.” Sa voix est vicieuse, et je trésailles, mais il tiens encore mes poignets. “Tu crois que l’alcool joue contre toi, Remmie? Réfléchis. Ton père te regarde et il voit le monstre qui est en toi, ta vraie forme. Il boit pour l’oublier. C’est pareil ici. Je bois pour pouvoir m’éloigner de toi.”

“Pourquoi?” Je dois vraiment être masochiste, de vouloir entendre ces mots à haute voix. “Qu’est-ce que tu détestes en moi?”

“Tout.” Il relâche mes mains, mais nous restons proches. Même d’ici, je peux sentir l’alcool dans son souffle. “Ta façon de tout contrôler. De me dire ce que je peux et ne peux pas faire, quand je peux faire des farces, si je suis autorisé à parler à mes propres amis. Je ne suis pas ton toutou, Remmie!” Sa voix est plus aigue. “Et ta façon d’agir, comme si chaque action est trop difficile, et te fais mal. Oui, Rem, je suis désolé pour ce qu’il s’est passé à la tour. Maintenant, est-ce que tu pourrais éviter de me le rappeler toutes les deux minutes?”

“Je ne serais jamais tombé sans toi!” Je halète alors que je finis de parler. Ces mots n’auraient jamais du être prononcés, et je ne les pensais pas vraiment.

Il sourit cruellement. “Je le savais. Ca se voyait dans la façon que tu avais de me regarder.”

“Non, Siri, je ne pense pas ce que j’ai dit-”

Il secoue la tête. “Je m’en fiche. Je n’en ai vraiment plus rien à faire de toi.”

Des larmes coulent silencieusement sur mes joues. “Tu disais que tu m’aimais,” je souffle..

“Beau mensonge, n’est-ce pas? Tu étais sur le point de te jeter du haut d’une tour. J’aurais dit n’importe quoi pour t’arrêter. Et qu’est-ce que je t’ai dit depuis? La culpabilité. Est-ce que tu aimes ça, Rem? Je ne restais avec toi que par culpabilité.”

Je tombe à genoux, vide de tout. Je le regarde. Après ces mots, je m’attends à ce qu’ils soient furieux, mais ils sont clairs, et presque bleus. “Ca ne signifiait rien pour toi?” Je prie pour qu’il me réponde.

“Rien.” Il fait demi-tour et quitte la pièce.

Je fonds en larmes, entouré par les restes de ses affaires personnelles, et par ma vie.
Tourmenter by Adelia
Author's Notes:
Bonjour !
Enfin, me direz-vous ! Et oui, je suis de retour avec la fin de cette fic. Vraiment, je suis désolée de ne pas avoir updater plus tôt mais j’ai eu de gros soucis d’informatique qui m’ont interdit de venir sur le site et de mettre tout mon travail à jour. Maintenant je suis de retour, bel et bien, et en plus j’ai du temps puisque ce sont les vacances. De plus, cette traduction me tient tellement à coeur que plusieurs chapitres sont déjà prets et n'attendent plus que d'être postés. DOnc rassurez-vous, la suite viendra très très bientôt!
J’espère néanmoins que vous me pardonnerez de vous avoir maintenu (involontairement) l'attente.
Bonne lecture!
Chapitre 15 – Tourmenter


L’histoire est du point de vue de James

Je t’aimerai jusqu’à ma mort


“Moony? Est-ce que tu es là-dedans?”

“Va-t-en.” Sa voix est étouffée par la porte de la salle de bain. Il s’est enfermé dedans, mais au moins, sa réponse me fait savoir qu’il est toujours vivant. Je m’inquiète pour lui. Il pourrait faire quelque chose de stupide, comme se suicider. La dernière fois, il a essayé de se tuer parce qu’ils s’étaient embrassés et que Sirius l’avait trahi. Un autre baiser, une autre trahison.

“S’il te plait, laisse-moi entrer. C’est James.”

“Je veux être seul.”

“Je m’inquiète pour toi.” Je m’assois et m’appuie contre la porte. Qu’est-ce qu’il t’a dit?”

Je l’entends bouger, ce qui signifie qu’il est appuyé de l’autre côté de la porte. “Il ne te l’a pas dit?” Son ton est hargneux.

“Non. Il est descendu et a quitté la tour sans dire un mot.”

“Il m’a dit qu’il n’avait jamais rien ressenti pour moi. Qu’il ne m’avait dit qu’il m’aimait que pour m’empêcher de sauter.”

“Est-ce qu’il a dit quelque chose à propos de la fille?”
“Elle était ‘disponible et consentante’. Il a dit qu’il voulait quelqu’un pour dormir avec lui.” Sa voix s’apaise, et il murmure les mots suivants comme s’ils étaient physiquement douloureux. “Depuis combien de temps est-ce qu’il est... avec quelqu’un d’autre?”

Je ferme les yeux, et décide qu l’honnêteté sera plus bénéfique à long terme. “Je ne suis pas sur. Ce n’est pas de manière ostentatoire, mais il disparaît la nuit et ne revient pas avant le matin.”

Il est silencieux un moment. “Enfoiré. Comment est-ce que…”

“C’est un idiot. Il ne te mérite pas.”

“Et pourquoi pas? Je suis un monstre, ne dois-je pas être avec quelqu’un comme lui?”

“Tu n’es pas un monstre. Remus, tu es bon, gentil, intelligent, tu t’intéresse aux autres, tu es beaucoup mieux que n’importe lequel d’entre nous…”

“Sauf que je ne le suis pas.” Il recommence à pleurer, avec de gros sanglots. “J’ai perdu la seule chose de ma vie qui me faisait me sentir mieux.”

Ca me brise le cœur d’entendre ça. C’est mon meilleur ami. “Laisse-moi entrer.”

Je l’entends se relever et toucher à la serrure. La porte s’ouvre sur lui. Il a l’air si vulnérable. Ses cheveux sont dans tous les sens, comme s’il les avait ébouriffés. Le maquillage qu’il avait mis tant de temps mettre a disparu, laissant un barbouillage sur son visage qui lui donne l’air d’un enfant. Sa peine lui donne un air de beauté tragique. Toutes ses défenses sont baissées, et la solitude qui émane de lui me fait me sentir... comme si tout avait été détruit, et que rien n’allait plus jamais être comme avant. Je le prends dans mes bras et le serre tandis qu’il tremble, des sanglots agitant son corps.

“Pourquoi? James, je l’aime tellement.”

“Je sais.” J’appuie ma joue contre son front.

“Et je le déteste.” Sa voix est soudainement devenue vicieuse. “Tout ce qu’il m’a fait.”

Je tourne la tête pour le regarder dans les yeux. “Ne fais rien de stupide contre lui,” je l’avertis.

“Non. Mais je ne veux plus jamais lui parler.” Il pose sa tête sur mon épaule. “Ca me tue, toute cette histoire avec lui. Je ne peux plus supporter ça.” Il murmure la dernière phrase. Il se détache et passe la main sur ses yeux. “Je vais prendre un douche.”

“Remus- ne fait rien, tu sais, rien de stupide là-dedans.” Il me regarde d’un air interrogateur, et je remue avec inconfort sous son regard. “Comme te faire du mal.”

“Je ne le ferai pas. Je ne lui donnerai pas la satisfaction de voir à quel point il m’a fait du mal.” Il me ferme la porte au nez et je commence à me taper la tête contre le mur.

“P-Prongs?” Je me tourne doucement. Sirius se tient dans l’embrasure de la porte, une main pressée contre sa tête. “Où est Rem?”

Je gronde et traverse rapidement la pièce, bondissant sur lui au dernier instant. Alors que nous sommes étendus sur le sol, je lève mon poing et le frappe, et le choc entre sa peau et ma main provoque un bruit sourd satisfaisant. “Comment oses-tu,” je siffle. “Ne t’approches plus de Remus, pas après ce que tu as fait.”

“Quoi?” Il porte distraitement une main à son visage. “Je n’ai rien fait du tout…”

“N’as rien fait du tout?” Je saisis ses épaules et le secoue. “Tu lui as brisé le coeur!”

“Quoi?” Ses yeux s’agrandissent, et, cherchant à se relever, il se débat et me repousse facilement. “Je dois lui parler.”

“Non! Espèce de débile, il te tuerait probablement!”

“Pourquoi? Que c’est-t-il passé?”

Je le regarde fixement. “Tu sais très bien ce qu’il s’est passé ! Ce que tu lui as dit l’a presque tué!” Je me dresse devant la porte, bloquant le passage. “Ne t’approche pas de lui.”

“Tu dis n’importe quoi! Rem voudrait que j’aille le voir.”
Je sers à nouveau les poings. “Je choisis de croire que tu étais un incroyable connard parce que tu étais bourré plus que de raison. Comme tu l’es chaque nuit depuis que Remus est tombé.”

Son expression se modifie, et de la colère marque chacun de ses traits. “Ce ne sont pas tes affaires. J’irais en enfer de la façon dont j’aurais décidé.”

“Est-ce que ça inclue d’y emporter Remus avec toi? Parce que c’est ce que tu sembles être en train de faire! Laisse-le seul, Black! Tu es en train de le détruire!”
Il secoue la tête. “Je dois lui parler. Sors de mon chemin.”

“Non.” Je croise les bras, totalement non préparé à ce qu’il se passe ensuite.

“Petrificus Totalus!” Je me raidis et tombe sur le sol. Il passe au-dessus de mon corps, vers la porte de la salle de bain. Il tourne la poignée et la trouve fermée. “Rem, c’est moi. Ouvre, je veux te parler.” Aucune réponse. “Allez, Remmie! Prongs m’a frappé, j’ai besoin de te voir.” Il n’y a toujours pas de réponse, mais la douche a été coupée. “Rem, bon dieu, qu’est-ce qu’il se passe? Allez, ce n’est pas si terrible. Je suis désolé, d’accord? Ouvre la porte. P’tit loup… mon coeur… laisse-moi entrer…” La porte restant fermée, il soupire d’exaspération et s’avachi contre le mur. “QU’est-ce que… Rem, qu’est-ce que tu as fait à mes affaires? Je n’ai rien fait qui mérite ça.” Il ferme les yeux, signe évident qu’il réfléchit. “Nous sommes tous les deux dans des états bizarres, Rem. Hmm. Mais de manières différentes. Je suis ivre, et tu es fou de colère, et je ne sais vraiment pas pourquoi tu es si furieux. Je suis désolé d’être ivre, et pour tout le reste, mais allez, Re! Ouvre cette putain de porte!” Sirius se tourne pour frapper la porte, et la trouve ouverte. Remus apparaît, l’air presque fantomatique dans sa robe de chambre démesurément grande. Il ignore totalement Sirius, se dirige vers son lit et met son pyjama. “Rem, regarde-moi.” Remus tourne le dos à Sirius qui souffle, irrité. “Pour l’amour de Dieu, Re, ne m’ignore pas!” Il avance et pose sa main sur l’épaule de Remus.

Remus trésaille et recule, et de là où je suis sur le sol, je vois la douleur dans ses yeux. Il n’arrive même pas à supporter d’être touché par Sirius, et à nouveau, je suppose qu’il imagine ces mains sur la fille.

La colère envahit Sirius. Il s’éloigne de Remus, et sa main vient frapper la tête de lit. “Bon Dieu! Tu es impossible!”

“Je suis impossible?” dit calmement Remus. “Unus frater verus, Sirius. La dernière blague.” Il retourne dans la salle de bain et verrouille la porte derrière lui.

Le visage de Sirius s’est fermé, lui donnant l’apparence d’un masque. Puis celui-ci se fend et il balance le jouet en forme de chien de Remus contre la porte de la salle de bain. “Espèce d’emmerdeur!” hurle-t-il, et puis il quitte la pièce, m’abandonnant sur le sol.

unus frater verus
one true lover
(un seul véritable amant)

Mais peut-être vaudrait-il mieux traduire Un seul véritable frère. Je crois que la traduction en latin de Captain Oz ne correspond pas avec ce qu’elle a voulu dire !
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