Histoires en jaune et noir by Kathleen
Summary:

Montage de Kathleen


Petites histoires suivant les multiples défis de l'édition 2014 du concours A vos Claviers !
Categories: Autres fics HP Characters: Autre personnage, Cedric Diggory, Helga Poufsouffle, Nymphadora Tonks
Genres: Autres genres
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: A Vos Claviers, Camp d'Eté [2ème Edition], Les Poufsouffle jamais ne s'essoufflent
Chapters: 13 Completed: Oui Word count: 16297 Read: 9218 Published: 01/06/2014 Updated: 24/08/2014
Story Notes:
A moins que nos amis Saam et Extraa ne m'en empêche par une habile contrainte, mon recueil respectera les règles générales suivantes :

- Le(s) héros de chaque OS sera(ont) un (des) Poufsouffle.
- Le titre du défi sera le titre d'une chanson de Disney
x Défi 1 : Sur la plage (Extrait d'un Chantons Ensemble de Disney)
x Défi 2 : Regarde dans mes yeux (Extrait de Frères des Ours)
x Défi 3 : Hey yo ho ho ! Et une bouteille de Rhum (Extrait de Pirates des Caraïbes)
x Défi 4 : Bienvenue à Londres (Extrait de Pocahontas 2)
x Défi Paillettes, drabble : Le monde qui est le mien (Extrait de Hercule)
x Défi Paillettes, Frisson : Je veux y croire (Extrait de Raiponce)
x Défi 5 : Le renouveau (Extrait de la Reine des Neiges)
x Défi Paillettes, Monologue : Aie confiance (Extrait du Livre de la Jungle)
x Défi Paillettes, Tragique : Je prends soin de ma vie (Extrait de Aladdin 2)
x Défi Paillettes, Comique : Pourquoi sa peau est rouge ? (Extrait de Peter Pan)
x Défi Eclair, Image 1 : Un père et un fils (Extrait de Aladdin et le roi des voleurs)
x Défi Eclair Image 2 Chacun de nous a son petit coin de bonheur (Extrait de Mélodie du Sud)
x Défi 6 J'ai un rêve(Extrait de Raiponce)

1. Défi 1 : Sur la plage by Kathleen

2. Défi 2 : Regarde dans mes yeux by Kathleen

3. Défi 3 : Hey yo ho ho ! Et une bouteille de rhum ! by Kathleen

4. Défi 4 : Bienvenue à Londres by Kathleen

5. DP Thème drabble : Le monde qui est le mien by Kathleen

6. DP Thème frisson : Je veux y croire by Kathleen

7. Défi 5 : Le renouveau by Kathleen

8. DP Thème Monologue : Aie confiance by Kathleen

9. DP Thème Tragique Je prends soin de ma vie by Kathleen

10. DP Thème Comique Pourquoi sa peau est rouge by Kathleen

11. DE Image 1 Un père et un fils by Kathleen

12. DE Image 2 Chacun de nous a son petit coin de bonheur by Kathleen

13. Défi 6 : J'ai un rêve by Kathleen

Défi 1 : Sur la plage by Kathleen
Défi 1 : Sur la plage

Justin était vraiment content. Il venait de passer une année merveilleuse à l’école Poudlard de sorcellerie, plutôt que Eton, où il serait allé s’il n’avait pas été un sorcier. C’était vraiment extraordinaire d’être un sorcier, d’apprendre des choses qui vous permettaient de transformer les objets, qui vous permettaient de lancer des sortilèges de tous types. Mais même si c’était chouette d’être un sorcier plutôt qu’un humain normal, Justin n’avait pas été fâché de voir les vacances arriver. Après tout, les cours étaient les cours et c’était toujours sympa d’arrêter pendant un moment.

On était à la fin du mois de Juillet et il restait 42 jours avant la rentrée des classes, 42 jours pour s’amuser et faire le fou avant qu’il retourne à Poudlard pour une seconde année d’études. Et il était heureux parce qu’il s’apprêtait à passer deux semaines au bord de la mer dans le sud de la France, où il faisait délicieusement chaud et doux, loin des bourrasques et du crachin de son Angleterre natale. Quand il était arrivé dans la petite maison de vacances qu’ils avaient louée dans un charmant petit village, Justin avait savouré la vue de la mer, eau miroitante et scintillante comme un miroir en reflétant le soleil dans le ciel d’un bleu éclatant.

En sautant sur le sol, et en fermant les yeux, il avait pu sentir le vent doux et chaud qui flottait autour de lui comme s’il lui avait caressé la joue. Une odeur parsemait l’air, typique de la mer, et Justin la connaissait bien pour être plusieurs fois venus en vacances ici. Il avait aussitôt demandé à sa maman s’il pouvait aller nager, mais il fallut attendre qu’elle ait complètement débarrassé la voiture, puis l’aider à ranger ses affaires dans sa chambre. Cette occupation détourna son attention pendant quelques minutes tant il était ravi de pouvoir découvrir sa chambre des vacances.

Dès que cela lui fut possible, il revêtit son maillot et se précipita vers la plage, suivi de loin par ses parents. Le bruit du clapotis que faisaient les vagues en se heurtant aux rochers se faisait entendre à ses oreilles comme une jolie chanson de vacances. Il se précipita, chuta, et se heurta brutalement au petit chemin de terre qui partait de la maison vers la plage. Comme si de rien n'était, il repartit et se força à stopper sa course quand sa mère l’interrompit de la voix. Il avait oublié la crème solaire. Il eut un peu de mal à rester en place le temps de lui mettre de la crème mais il connaissait les dangers du soleil et à son âge, il comprenait les choses bien plus clairement que les très jeunes enfants.

Dès qu’il y fut autorisé, Justin se précipita dans les vagues et se mit à jouer dans l’eau. Son père le rejoignit avec une balle en plastique. Il se mit à le lui lancer et ils firent un beach volley dans l’eau. Soudain, un coup de vent emmena le ballon quelques mètres plus loin. Justin fonça pour le rattraper et ce fut le moment que choisit une vague pour le submerger. Perdant pied, il frotta sa main contre le sol et celle-ci amassa un peu du sable qui en tapissait le fond et qui disparut ensuite dans l’eau. Quand il se releva, heureusement, il allait bien. Un autre garçon de son âge tenait le ballon en le regardant d’un air un peu moqueur.

- Salut, dit Justin.
- Salut. Alors, on ne tiens plus sur ses jambes ?
- Que veux-tu ? Tout le monde n’a pas ta dextérité. Je m’appelle Justin, dit-il en lui tendant la main.
- Jake, c’est pas commun de rencontrer un autre anglais par ici. Toi aussi, tu es en vacances.
- Oui, on a une maison au village pas loin de la plage.
- Nous aussi. C’est chouette, on va pouvoir passer des vacances sympas ensemble.
- Oui, tu veux jouer avec nous ?
- Ok.

Les deux garçons repartirent en nageant vers le père de Justin à qui le garçon présenta son nouvel ami. Généreusement, Monsieur Finch-Fletchley accepta la participation au jeu de l’ami de Justin. Un homme vint également les rejoindre, qui se présenta comme le père de Jake. Sur la plage, les deux mères avaient remarqué que leurs époux et leurs fils jouaient ensemble et elles se mirent à bavarder en surveillant une fillette de cinq ou six ans qui construisait un château de sable.

- C’est ta sœur ? demanda Justin alors qu’ils sortaient de l’eau en courant.
- Ouais, Emilia. Elle est petite mais sympa, en général.

Il observa la fillette retourner un seau, mal le positionner et détruire la seule tour sur laquelle elle était parvenue à travailler jusqu’à présent.

- Ca te dit qu’on aille l’aider. Elle est petite, elle ne maîtrise pas encore tout l’art du château de sable.
- Avec plaisir ! Ca faisait longtemps que je n’en avais pas fait.

La fillette fut surprise de voir arriver son frère avec un ami. Mais en les voyant lui montrer comment faire le château, elle poussa un cri de joie et avec un sourire de reconnaissance, elle suivit les consignes de son frère. Au bout de quelques minutes, un château commença à s’ériger et le cœur plein de bonne volonté, une pelle à la main, Emilia commença à creuser d’immenses douves. Dès qu’elle eut fini, les garçons retournèrent dans l’eau pendant que la petite fille s’efforçait de remplir ses douves avec l’eau de mer qu’elle transportait dans son seau. Il fallut une bonne vingtaine de minutes pour qu’elle vînt timidement s’avanvcer dans l’eau en appelant son frère.

- Jake, Jake !
- Qu’est-ce qu’il y a, Emilia ? demanda Jake en s’approchant, suivi de Justin.
- L’eau part. Je n’arrive pas à remplir mes trous.
- C’est normal, expliqua Jake. C’est parce que le sable boit l’eau. Et le sable a toujours très soif. Donc, on ne peut jamais complètement le rassasier tu vois.
- Oh…

La fillette semblait tellement déçue que Justin en fut touché. S’approchant et s’accroupissant, il mit une main sur son épaule et lui fit un sourire.

- Mais si tu veux, on peut le décorer ce beau château. Allons chercher des coquillages. Tu viens ? demanda-t-il en se relevant et en lui tendant la main.
- D’accord, répondit la fillette avec un grand sourire.

Jake sourit avec douceur en voyant sa sœur courir sur la plage avec Justin. Il les suivit et fouilla la plage avec sa sœur et son nouvel ami à la recherche de coquillages de toutes les couleurs. Ils firent cela jusqu’au souper que les deux familles partagèrent. Les parents désiraient faire une surprise à leurs enfants et c’est pourquoi, quand le soir commença à tomber, les enfants ne furent pas contraints d’aller se coucher. Aussi attendaient-ils avec une grande impatience de savoir ce qui allait se passer.

Quand la nuit fut complètement tombée, les deux couples emmenèrent les enfants sur la plage. Ils avaient placé des pierres en cercles et avaient mis des bûches à l’intérieur du cercle. Au bout de quelques minutes, des flammes surgirent et bientôt, un feu de camp brilla sous le ciel étoilé. Ils s’installèrent autour et les mamans sortirent des brochettes de marshmallows à faire griller. Tandis que tout le monde faisait griller des bonbons, Monsieur Finch-Fletchley sortit une guitare et se mit à jouer une musique et à chanter. Les yeux émerveillés, Justin contemplait son père.

Quand les bonbons chauds furent prêts, Justin, toujours perdus dans ses rêves, croqua machinalement un bout sur sa brochette. Le goût chaud et sucré se répandit dans sa bouche pendant que la musique lui emplissait les oreilles. Il était complètement envoûté par la situation et appréciait pleinement cette soirée de rêve que leur faisait vivre leurs parents. Quand le père de Justin eut fini de chanter, celui de Jake leur raconta une ravissante histoire d’amour entre une sirène et un prince charmant. C’était tellement joli que Emilia en était toute émoustillée et même Justin et Jake étaient captivés.

Quand l’histoire fut finie, la maman de Justin prit les enfants par la main et les entraîna un peu plus loin avant de les allonger. Puis, allongée près d’eux, elle leur parla des étoiles, leur montra les constellations et des distances si extraordinaires à lesquelles se trouvaient les astres lumineux. Elle leur nomma toutes celles qu’elle connaissait et le rêve s’amplifia. Justin se vit, voyageant au loin, visitant ces lieux merveilleux et ces endroits inconnus. Il se demanda si, un jour, quelqu’un réaliserait ce rêve ou si cela ne serait jamais qu’un rêve, le rêve d’un garçon en train de s’endormir sous les étoiles.

Mais avant qu’il ne s’endorme, sa mère le leva, la mère de Jake et Emilia en fit de même. Justin était tellement fatigué que sa maman l’aida à se changer et à enfiler son pyjama. Quand elle le mit au lit, il lui jeta un regard plein de joie et de bonheur, et surtout plein de rêves.

- Merci maman, pour cette jolie soirée.
- De rien, mon chéri. Et demain, tu pourras t’amuser avec Emilia et Jake.
- Oui, pendant deux longues semaines, acheva Justin dans un bâillement.
- Bonne nuit mon chéri, lui dit sa maman en l’embrassant sur le front.

Et Justin s’endormit doucement et plongea dans un rêve merveilleux emplis de châteaux de sable et de marshmallows grillés.
Défi 2 : Regarde dans mes yeux by Kathleen
Author's Notes:
Cet OS s'inspire de la phrase de M. Proust : "Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux"

Cinq mots, mis en gras, font partie du champ lexical de l'émerveillement.

La réplique en anglais "God save the Queen" n'est autre que le titre de l'hymne anglais qui peut se traduire par "Que Dieu protège la reine"
Défi 2 : Regarde dans mes yeux

Susan avait toujours considéré la magie comme allant de soi. Elle avait grandi dans l’univers de la magie et ne voyait pas comment on pouvait vivre normalement sans l’utiliser. Depuis son enfance, elle voyait sa mère et les autres membres de sa famille utiliser les sortilèges quotidiens pour le ménage, pour faire les valises quand on partait en vacances, pour préparer de délicieux repas à partir d’ingrédients complètement disparates. Elle avait toujours considéré ses activités comme faisant partie du quotidien et relevant de la vie de tous les jours. Elle n’avait jamais envisagé les choses sous un autre point de vue.

Et puis, elle était allée à Poudlard. Et elle avait rencontré des personnes qui venaient d’un autre univers, celui des Moldus. L’un d’eux, Justin Finch Fletchley, était l’un des élèves de sa propre Maison. Et chez les Poufsouffle, on bavardait. Susan avait été surprise par ce qu’elle avait appris de Justin. Chez les Moldus, bien entendu, on ne pratiquait pas la magie et Susan savait qu’il existait des gens dépourvus de tout pouvoir, mais elle n’avait jamais pensé à eux. Elle n’avait jamais imaginé la magie de leur point de vue, de celui des personnes qui ne connaissaient rien de cet univers.

Quand Justin était arrivé à Poudlard, il avait été émerveillé par la grandeur du garde-chasse qui les avait amenés ou par les bougies volantes. Il avait admiré avec enthousiasme, lors de sa visite sur le Chemin de Traverse, toutes les boutiques et toute la magie qui s’y trouvait. Tout ces détails que Susan avait à-peine remarqué tant elle y était habitué était pour Justin, source d’enchantement et de joie. Et elle n’aurait jamais pu imaginer les choses de ce point de vue là parce que, pour elle, il n’y avait là rien à remarquer, tout était tel que ça l’avait toujours été.

Mais Susan était pleine de bonne volonté. Elle décida, pendant un moment, de voir les choses à-travers les yeux de Justin. Elle s’imagina quelqu’un qui n’avait jamais connu la magie à Poudlard. Et elle vit. Elle redécouvrit aussitôt le château. Les Moldus n’avaient pas de tableau qui leur indiquait leur chemin ou d’escaliers qui bougeaient tous seuls. Ils n’avaient pas de professeurs fantômes, d’ailleurs, ils n’avaient pas de fantômes du tout. Et ils n’avaient pas non plus d’esprit frappeur tel que Peeves, pas plus que d’armure bougeant toute seule ou chantant des cantiques que Peeves pouvait changer.

Susan se força à redécouvrir son propre univers, et elle devait bien admettre que tout ceci était merveilleux. Elle regarda en détail tout ce qu’elle avait toujours ignoré parce qu’elle estimait que ça n’avait pas d’importance particulière pour le regarder comme si elle le voyait pour la première fois. Et ça marcha. Ses yeux semblèrent briller d’une nouvelle lueur, celle qu’on pouvait voir dans les yeux de Justin ou de n’importe quel Né-Moldu. Elle voyait l’endroit merveilleux qu’était Poudlard, la grandiloquence des lieux, la beauté de l’endroit. Et elle sentit qu’elle approuvait de tout son cœur le regard de Justin.

Susan avait également toujours vu l’Angleterre sans vraiment le regarder. Ses habitudes, ses coutumes, son langage, tout lui était dicté par la force de l’habitude. Elle avait toujours vécu en suivant ces coutumes et elle les connaissait si bien qu’elle pouvait le faire sans y penser, comme quand elle respirait. Susan savait tout de la famille royale, pour laquelle même les sorciers avaient beaucoup de respect. Elle n’ignorait rien du savoir-être et des convenances. Et elle avait toujours su qu’elle n’épouserait un homme que s’il savait être un parfait gentleman. Tout cela allait de soi pour Susan, tout cela était évident.

Et puis, il y avait eu le Tournoi des Trois Sorciers. Et elle avait rencontré des sorciers qui venaient d’un autre univers, la France, la Bulgarie. L’un deux, André, était l’un des élèves qui allait se porter candidat au tournoi. Il l’avait invitée à aller au bal de Noël avec lui, et ils avaient bavardé. Susan avait été surprise en écoutant André. La France était un autre pays dont la culture était très différente. En France, il n’y avait pas de famille royale, et il n’y avait pas non plus de gentlemen. En France, il y avait d’autres valeurs, d’autres croyances, même chez les sorciers. Et André était admiratif devant les valeurs anglaises auxquelles Susan ne réfléchissait même plus.

Quand André était arrivé à Poudlard, il avait vu comme des merveilles les highlands qui entouraient l’école de Poudlard. Les armures l’avaient surpris car il n’y en avait pas à Beauxbâtons. Et il avait posé de nombreuses questions à Susan sur la famille royale et sur l’importance que les anglais lui donnaient. Susan lui avait raconté tous les détails de l’Histoire de la famille royale d’Angleterre.

- Et c’est pour cela que notre hymne s’appelle « God save the Queen », lui apprit-elle.
- Got sav ze quinn ? demanda André.
- Non, dit-elle en riant. God save the Queen !
- God save the Queen !
- C’est ça !

En voyant son regard plein de joie, Susan songea qu’elle devrait peut-être tenter de comprendre ce que André trouvait tellement fantastique dans sa culture et qui, à elle, paraissait usuel. Et elle comprit. C’était tellement impressionnant de voir le cortège royal qui défilait, les soldats qui restaient toujours immobiles car ils n’avaient pas le droit de bouger et de fêter la naissance d’un petit prince ou d’une petite princesse jusque dans les endroits les plus reculés de l’Angleterre. C’était agréable de se promener en sachant que les messieurs vous tiendraient la porte ou vous laisseraient passer au moment de prendre le métro. C’était chouette de baigner ainsi dans le respect et le savoir-vivre.

Susan profita de cette redécouverte pendant le bal quand son partenaire la traita comme une princesse, usant avec finesse de tout le savoir-vivre anglais pour se comporter en véritable gentleman. Elle sut alors que regarder par les yeux d’André pour revisiter sa culture et l’apprécier complètement était une brillante et merveilleuse idée et elle fut ravie de l’avoir eue.

Susan avait toujours vu la stabilité du gouvernement au travers de sa tante Amelia. Sa tante était la responsable du Département de la Justice Magique et c’était une femme formidable et influente. Juste et loyale, elle appliquait la loi avec une impartialité et une logique qui avait toujours plu à Susan et elle s’efforçait de juger les gens à-travers ce regard-là. Même s’il n’était pas toujours facile de faire preuve d’impartialité, Susan s’en était rendue compte quand Harry Potter était passé champion de l’école et qu’elle lui en avait voulu, la fillette essayait toujours de l’être au maximum.

Et puis, il y avait eu cette campagne de diffamation de Dumbledore et Harry. Susan avait alors découvert la stabilité d’un autre univers, celui des Mangemorts. Au début, ça n’avait pas été très clair. La seule chose qui avait paru évidente à Susan, c’était que quelque chose ne tournait pas rond. Elle l’avait compris grâce à sa tante, une nouvelle fois. Au début, même Amelia Bones hésitait à reconnaître que ce qui était dit dans la Gazette du Sorcier était quelque peu faussé. Mais après le procès de Harry Potter, elle s’était rangée définitivement de son côté, et Susan avec elle.

Mais ce qui n’était pas clair, ni pour Amelia, ni pour Susan, c’est de quelle façon tout cela pourrait aider les Mangemorts. Ce ne fut qu’une fois Susan à Poudlard, décrivant par le fait les attitudes et comportements de Dolores Ombrage que Amelia avait compris. Et une lettre de sa tante particulièrement inquiétante lui était parvenue peu avant que le courrier soit surveillé par le nouveau Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, promu au poste de Grande Inquisitrice.

Ma chère petite,

Je t’en prie, méfie-toi de cette Ombrage. Ne lui dis jamais quelles sont tes convictions profondes ou celles de ta famille. Les risques sont grands. Ils sont réels. Mais ne doute pas non plus de Dumbledore et de Harry Potter. Ils savent très bien où en sont les choses et je crois que c’est à eux qu’il vaut mieux se fier pour notre propre sécurité.

Ta tante, Amelia.

Aussitôt, Susan avait vu la stabilité à-travers les yeux de Voldemort et des Mangemorts. Si jamais ils prenaient le contrôle de l’école, du gouvernement, ce serait un système totalitaire basé sur la suprématie du sang pur. Susan ne craignait pas pour elle, les Bones étaient une vieille famille de sorciers. Mais elle voyait très bien la stabilité version Mangemort. Elle voyait les déportations, les morts, elle voyait les gens comme Justin, nés de parents Moldus, contraints à fuir ou à se cacher, ou bien enfermé à Azkaban, torturé, transformé en esclave, voire exécuté.

Susan n’eut pas besoin de visualiser longtemps la situation dans les yeux de ces monstres pour comprendre que c’était à l’opposé de tout ce qu’elle voulait. Il était désormais tant d’agir si on ne voulait pas que tout cela se finisse dans un bain de sang. Alors quand elle entendit parler d’une réunion dans le but de fonder un groupe de défense pour affronter les Mangemorts, elle n’hésita pas une minute. Et quand il lui fallut mettre son nom, elle n’eut pas plus d’hésitation. Pour protéger la stabilité du monde des sorciers, Susan intégrerait l’AD.
Défi 3 : Hey yo ho ho ! Et une bouteille de rhum ! by Kathleen
Author's Notes:
Ce texte évoque une addiction à l'alcool.

L'anecdote du lapin dans le calice vient du wiki Harry Potter, l'article concernant le Moine Gras.
Défi 3 : Hey yo ho ho ! Et une bouteille de rhum !

L’alcool avait toujours été un problème pour lui. Il avait toujours fait des excès en la matière. Du moins, depuis qu’il buvait. Et quand nous parlons d’alcool, il ne s’agit bien entendu pas d’une inoffensive Biéraubeurre, distillant à-peine assez d’effluves alcooliques pour qu’un élève de onze ans éprouve un léger étourdissement après l’ingestion d’une pleine bouteille. Non, nous parlons ici d’un bon vieux Whisky Pur-Feu, fort et prenant comme on en déguste à la Tête de Sanglier. Donc, la première chose à mentionner, c’est l’âge à-partir duquel le Moine Gras commença à boire. Car c’est bien de notre bon vieux Moine que je veux vous conter l’histoire.

J’entends d’ici vos suggestions et vos tentatives pour deviner l’âge de son baptême du feu, pardon baptême du verre. Beaucoup me diront que ce devait être lors de la soirée en l’honneur de son dix-septième anniversaire, qui célébrait le passage de ce cher Moine à l’âge adulte ! Que nenni ! Vous ne sauriez, mes amis, être plus loin de la vérité. Le Moine Gras goûta son premier alcool quand d’autres se tourmentent encore de ne pas réussir à métamorphoser un hérisson en pelote d’épingle. Vous l’avez bien deviné, il n’était âgé que de quatorze jeunes années, pas beaucoup davantage.

Mais comment fit-il, me direz-vous ? Ah, mes chers amis, mais si vous croyez qu’il a fallu attendre Monsieur James Potter, Monsieur Sirius Black, Monsieur Remus Lupin et Monsieur Peter Pettigrow pour que quelqu’un eut connaissance de tous les passages secrets de l’école, vous ignorez à quel point vous êtes loin du compte. En son temps, le Moine Gras, jeune et talentueux élève chez les Poufsouffle, fut un de ceux qui connaissaient le secret de l’accès aux cuisines de l’école. Quant aux divers passages qui permettaient de rejoindre Pré au Lard, aucun ne lui était inconnu.

C’est ainsi qu’au cœur d’une nuit d’hiver particulièrement rigoureuse, pendant que ses camarades étaient plongés dans un sommeil réparateur au fond de leur lit bien chaud, le Moine, qui n’en était pas encore un, se glissa dans un passage, ressortit à Pré au Lard et se fit inviter pour une merveilleuse soirée arrosée à la Tête de Sanglier. Le jeune homme y connut sa toute première ivresse, expérience folle d’un envoûtant délice, qu’il ne manqua pas de renouveler chaque fois que l’occasion s’y prêtait. Quand il fut enfin majeur et que l’accès aux boissons fortes ne lui étaient plus interdites, il renouvela d’ardeur à la tâche, collectionnant les fêtes et les soirées arrosées et poursuivant les festivités bien après que tout le monde eut décampé.

Car il n’avait pas l’alcool triste, le cher Moine Gras. Mais joyeux, bien joyeux, très joyeux. Il me faut vous conter l’anecdote d’une soirée fortement arrosée où il débita l’hymne de Poudlard sur exactement vingt-neuf chansons différentes, incluant une chanson paillarde extrêmement connue dans le monde des sorciers. Il me faut aussi mentionner certain soir où il demanda en mariage toutes les jeunes filles célibataires d’un village après s’être incrusté à un mariage qu’on y célébrait. Les habitants chassèrent rapidement l’importun qui tentait de se faire pardonner en suggérant de faire un spectacle dansé et chanté en l’honneur des mariés.

Bien entendu, les amis du Moine tentèrent de lui signifier la bêtise d’agir de cette façon et de provoquer des situations où il se mettait en difficulté par rapport aux autres. L’alcool était mauvais, on tenta de le lui expliquer. Notre homme n’était pas mauvais et il savait que ses amis ne voulaient que l’aider. Il désira essayer de leur faire plaisir et d’arrêter de boire. Mais suffit-il de le vouloir ? Si certains parmi vous ont déjà essayé, ils doivent savoir que ce n’est guère aisé.

La religion lui parut la clé. Se faisant moine, intégrant un monastère, le jeune homme crut qu’il éviterait ainsi toute boisson interdite et pourrait repartir du bon pied. Il ne pouvait avoir d’idée plus erronée. Cela ne marcha que pendant une, peut-être deux années. En fin de compte, il en vint à boire le vin sacré, ou à s’enfuir du monastère pour aller au pub une fois la nuit tombée. L’ivresse le rendait toujours aussi joyeux et il ne manquait pas de faire beaucoup rire les habitués.

Et puis un jour, vint le moment où le Moine ne put se contrôler. Il fut ivre alors qu’il se trouvait dans le Monsatère en train d’officier. Il était encore plus joyeux que d’ordinaire et les fidèles se poussaient du coude, persuadés qu’une bêtise hilarante allait sortir de la bouche de l’infortuné. Contre toute attente, ce fut un lapin qui sortit, non de la bouche du Moine, mais du Calice qu’il tenait entre les mains. Un lapin aux grandes oreilles qui remuait son nez, apparemment bien agité.

Vous pensez sans-doute, chers amis, que je vous conte ici la fin du Moine Gras et comment il devint le fantôme des Poufsouffle. En tout cas, le Moine le crut. Il s’imagina aussitôt qu’il allait être brûlé pour sorcellerie en place publique. Et il finit d’officier la peur au ventre de voir surgir l’inquisiteur et son bucher.

Quelle ne fut pas sa surprise de ne pas être du tout arrêté et de voir que la quête avait triplé par rapport à la fois dernière ! Le spectacle avait plu. L’on avait sans-doute pensé à un numéro de prestidigitation. En tout cas, cela avait amusé. Dès lors, il décida que cela serait un amusement récurrent et dès qu’il se rendait compte que les retours de la quête diminuaient, alors, le lapin réapparaissait. Une légende était née.
Défi 4 : Bienvenue à Londres by Kathleen
Author's Notes:
La couleur dominante est le gris. Le mot "Jaune" demandé par la Maison Poufsouffle est écrit en gras.
Les quatre amis contemplèrent le bâtiment qu’ils venaient d’acquérir, un immense château qu’une famille désargentée avait dû vendre afin de pouvoir repartir d’un nouveau pied. Cette bâtisse serait bientôt la base de leur tout nouveau projet, un grand projet qu’ils avaient mis du temps à mettre au point et qui allait bientôt se concrétiser. Tous quatre allaient bientôt fonder une école où tous les jeunes sorciers et sorcières quels que fussent leurs origines ou leurs puissances pourraient venir étudier. Chacun des quatre avaient des rêves et des projets pour cette école et ils avaient déjà convenu que chacun d’eux pourraient exercer à sa guise dans sa propre classe.

Salazar, qui aimait les nobles et anciennes familles de Sang-Pur, n’aurait dans sa classe que des élèves de familles sorcières, à condition qu’ils fissent preuve des qualités de ruse et d’ambition qu’il affectionnait. Godric était vaillant et fort. Il rechercherait dans sa classe les élèves qui ne manquaient ni de témérité ni d’assurance. Tous ceux de sa classe seraient là pour aider les autres. Rowena était futée et brillante, et elle apprécierait d’avoir dans sa classe tous ceux dont l’intelligence était affutée comme une lame de rasoir. Helga n’était ni ambitieuse, ni vaillante, ni brillante, mais elle était généreuse, loyale et juste. Elle savait que tous ses élèves le seraient.

Les quatre fondateurs passèrent de nombreuses semaines à construire leur école et à lui installer plein d’espaces magiques. Les escaliers mis en place par Salazar se mirent à bouger dans tous les sens sans plus se soucier de ce que les sorciers leur demandait. Les armures installées un peu partout par Godric seraient parfaites pour protéger le château en cas d’attaque. Rowena installa quatre portraits devant les espaces qui seraient réservés à chacun de leurs élèves et une gargouille devant le bureau directorial. Et Helga prépara une installation spéciale dans les cuisines pour faciliter la vie à leurs futurs elfes de Maison.

Ensuite, ils décidèrent d’aller visiter Londres afin de voir si le petit marché sorcier qu’un mage construisait derrière le pub qu’il venait de s’offrir pourrait constituer un endroit convenable pour que leurs élèves pussent se fournir en outils pour l’école. Helga était très impatiente de faire ce voyage. Elle avait toujours vécu dans une grande forêt parmi les chênes et voir la ville était une opportunité qu’elle n’avait pas l’intention de manquer. Par ailleurs, elle avait entendu dire que le roi Moldu avait entrepris la construction de grands bâtiments et elle avait hâte de voir ça. Elle était très excitée en arrivant à l’entrée de cette ville que ses amis lui avaient vantée.

Elle déchanta rapidement. En arrivant dans la ville tout lui parut gris. Les grands ensembles construits n’étaient pas jolis. Ils étaient harmonieux, aucun doute là-dessus, mais les briques grises étaient grosses et vilaines. Il aurait fallu un peu plus de couleurs dans l’ensemble. En marchant et en tournant la tête de bâtiment en bâtiment, Helga songea aux gens qui vivaient dedans et pensa que vivre en ville ce n’était pas drôle. Le dortoir de la classe Poufsouffle serait bien plus chaleureux, elle en était convaincue. Mais derrières ces briques, il y avait des familles, des Moldus, qui ne devaient pas trouver de plaisir à y vivre. Pauvre londoniens !

Elle baissa la tête, un peu déçue. Et son regard tomba sur… du gris ! Des dalles avaient été installées sur le sol entre les bâtiments pour faire de jolies routes que les chevaux pourraient suivre sans difficulté. Mais c’était gris et triste, toujours gris. C’était la plus grande ville d’Angleterre, celle qui en deviendrait probablement la capitale, et elle était morne et sans vie aux yeux de la pétillante Helga. Elle releva la tête et son regard tomba sur des murs. Le sol, les murs, il n’y avait que du gris partout. Helga soupira, en prenant son mal en patience.

Ils arrivèrent sur la petite route que le mage avait réussi à isoler des Moldus. Il avait invité quelques marchands à s’installer là. Les mêmes structures grises, probablement destinées à loger des sorciers, s’imposèrent à eux. L’ensemble des étals ne semblaient par ailleurs pas bien glorieux, mais les marchandises de l’apothicaire et du bouquiniste semblaient de suffisamment bonne qualité pour pouvoir être utilisées à Poudlard. Ils allaient sans-doute devoir fabriquer du matériel et des outils pour jeunes sorciers, mais ceux-ci pourraient sans-doute acheter quelques petites choses à cet endroit. Un étal attira particulièrement leur attention. Un jeune homme et son père proposait un large choix de baguettes.

- Nous sommes la famille Ollivander, expliquèrent-ils aux quatre sorciers. Nous fabriquons ces baguettes nous-mêmes de père en fils. Nous étions des marchands ambulants, mais maintenant que ce petit endroit a été créé, je crois que nous allons nous installer ici.
- C’est parfait ! s’exclamèrent Godric et Rowena en chœur.

Et ils n’avaient pas tort. Ainsi, les futurs élèves de l’école n’auraient aucun mal à se procurer des baguettes. Ravis, le quatuor quitta la partie magique pour aller voir la nouvelle Tour qui avait été construite pour protéger la ville et le grand pont qui permettait de traverser la Tamise. Helga les observa en faisant la moue. Encore et toujours du gris. Bon, ils étaient jolis ou, du moins, bien fait, mais il ne s’agissait tout de même que de bâtiments grisâtres. Boudeuse, elle contempla ce que ses amis voyaient avec admiration en se demandant ce qui avait pu l’attirer dans la ville de Londres.

Et soudain, un éclat de jaune l’attira en direction de la Tamise, une lueur de couleur dans cette ambiance de gris. Elle la regarda briller pendant quelques minutes avec émerveillement avant de rechercher l’origine de la couleur. Et elle la trouva dans le soleil qui perçait entre les nuages. Tout à coup, les nuages s’écartèrent encore davantage et le soleil se refléta dans la Tamise en la faisant briller comme des milliers de diamants. Des étoiles dans les yeux, Helga contempla ce spectacle avec émerveillement. Et aussitôt, elle décida que la couleur de sa maison serait le jaune. Jaune comme le soleil. Jaune comme la couleur qui avait mis un peu de vie dans cet endroit si gris.
DP Thème drabble : Le monde qui est le mien by Kathleen
Author's Notes:
Ce texte fait exactement 100 mots selon le compteur de Word.
Ernie avait toujours été très attaché à sa famille, en particulier à ses parents. Il avait toujours pensé qu’il serait difficile pour lui d’être séparé d’eux. Mais depuis qu’il avait découvert le calme et la tranquillité de la Salle Commune des Poufsouffle, il avait trouvé un autre chez-lui et une autre famille.

Et en ce début de Quatrième Année, Ernie était donc extrêmement content de retrouver la Salle Commune, qui était remplie de plantes qui rappelait la nature que Helga Poufsouffle aimait tant. En arrivant à Poudlard, Ernie avait la sensation de revenir à la maison, de rentrer chez lui.
DP Thème frisson : Je veux y croire by Kathleen
Cedric avait toujours rêvé d’accomplir de grandes choses. Participer au Tournoi des Trois Sorciers en était une et il avait éprouvé un frisson d’excitation quand ses camarades l’avaient félicité au moment où il avait mis son nom dans la Coupe de Feu. Il était aussi comblé d’avoir été sélectionné. C’était exactement comme si un rêve se réalisait pour lui. En fait, c’était exactement ça. Cédric était en train de vivre son rêve, en train de réaliser quelque chose qu’il souhaitait depuis longtemps. Il avait enfin les regards du monde tournés vers lui. Et il en était vraiment ravi, et même honoré.

Oui, seulement il ressentait un autre genre de frisson depuis quelques jours, depuis que Harry lui avait dit en quoi consistait la première tâche. Bien entendu, c’était très gentil à Harry de lui avoir révélé la vérité d’autant que, de toute évidence, Fleur et Viktor étaient eux aussi au courant, mais il ne pouvait s’empêcher d’éprouver un frisson d’angoisse en pensant à ce qui allait arriver. Ce fut en tirant le dragon qu’il prit toute la conscience de l’enjeu. Il allait devoir en affronter un. Evidemment, il avait un plan. On a toujours un plan pour ce genre de choses. Mais tout irait-il comme sur des roulettes, rien n’était moins sûr. On parlait d’un dragon tout de même.

Il passait le premier et quelque part, il en était content. Il songea que ça n’allait pas être facile pour Harry de devoir patienter, entendre le public acclamer ou huer les autres challengers. Lui, au moins, allait pouvoir jouer et ne plus y penser. Néanmoins, attendre le moment où le gong allait sonner avant de partir augmenta le frisson d’angoisse qui naissait au creux de son estomac. Il commença à réviser son plan dans sa tête même si ça ne servait pas à grand-chose, ça l’aidait au moins à réduire la boule qu’il avait au creux de l’estomac. Il inspira profondément.

Et le gong sonna. Cedric s’avança, l’angoisse renaissant au creux de son ventre. Il se trouva aussitôt face à un Suédois au Museau Court, bleu et imposant, qui l’attendait en couvant un grand nombre d’œufs. Cedric s’approcha et le dragon tourna la tête vers lui. Il allait falloir agir rapidement. Cedric se retourna et avisa une pierre qui lui semblait de belle taille.

- Petracanimorphus ! s’écria-t-il en pointant sa baguette sur la pierre qui se transforma soudain en un labrador.

Cedric espérait sincèrement que le dragon s’intéresse au chien. Mais pour cela, il fallait que le chien se bouge un peu. Cedric se mordit une lèvre, empli de nervosité, et le frisson qui avait naquis au creux de son estomac n’était pas encore prête à s’en aller malgré son niveau d’adrénaline.

- Bouge-toi, espèce de sac à puces, murmura-t-il avec colère. Bouge-toi !

Voyant que l’animal refusait de se déplacer, Cédric avisa une autre pierre qui ressemblait à une balle. Il la fit voir au chien qui d’apathique, sembla devenir beaucoup plus intéressé. Cedric la lança en direction du dragon et le chien, enchanté, se lança à sa poursuite.

Le dragon réagit aussitôt que le chien fut suffisamment près de ses œufs. Il le perçut comme une menace et tenta de le massacrer à coups de flammes brûlantes. Cela suffit au canidé pour se le tenir pour dit et éviter cette zone de troubles intensifs. Or, ce petit moment de diversion n’avait pas permis à Cédric d’attraper l’œuf d’or. Il n’y avait plus qu’une solution, il allait devoir se lancer sans être sûr d’en ressortir entier. Il n’avait plus de plan de secours. Il s’avança, doucement, sans un bruit, espérant que le dragon continuerait de surveiller le vien un moment. Cela fonctionna… au début.

En effet, le dragon sentit soudainement que quelqu’un tentait d’accéder à ses précieux œufs contenant sa non moins précieuse progéniture. Cédric ne put complètement éviter la flamme vengeresse que le dragon lui lança et il sentit soudain une douleur puissante qui le fit carrément frissonner sur le côté de sa joue. Mais il n’était pas question qu’il renonce. Plus prudemment, il s’avança, parvenant à slalomer entre les flammes. Il fixa des yeux l’œuf, tentant d’occulter ce sentiment de peur qui le prenait aux tripes. Son objectif, c’était l’œuf, il ne devait penser qu’à l’œuf.

- Tu ne m’auras pas une fois de plus, sale bête, pensa-t-il avec conviction.

Il était libre. Enfin ! Il venait de passer sous les flammes du dragon et même sa joue ne le faisait plus souffrir autant. Le frisson d’angoisse qui s’était tapi au creux de son estomac depuis le début de ce match se muait en frisson d’excitation. Il allait attraper cet œuf d’or et puisque le dragon était dans une position où il ne pouvait pas l’atteindre, il était sauvé. Il tendit la main en espérant toucher son but du doigt avant de le saisir à pleines mains. Mais il commit l’erreur de ne plus se soucier de son ennemi. Une erreur qui le priva de sa victoire.

Le dragon bougea une patte, geste anodin s’il en est. Qui n’a jamais bougé un pied ? Mais le sien le propulsa aussitôt à plusieurs mètres de sn objectif, remplaçant tous les frissons qu’il avait ressentis par le passé par un mouvement de colère. Ce monstre le privait de sa victoire. Son agacement connut son paroxysme lorsque Son labrador, épargné par la bête de qui il se tenait éloigné, vint le lécher abondamment le visage dans ce qu’il pensait être un geste d’affection. Il le bouscula brutalement. Il n’était pas temps de cajoleries mais de triompher de ce Suédois à Museau Court.

Cédric fronça les sourcils, déterminé. Il repoussa avec force le chien qui se trouvait devant lui et s’avança avec la ferme intention d’attraper l’œuf d’or, quoi qu’il advienne. Il n’avait pas beaucoup de chances d’y parvenir sans autre blessure, maintenant que son plan était mis à mal. En effet, son chien ne pourrait plus servir d’appât. Mais il demeurait déterminé et confiant. Il ferait l’honneur de sa Maison et de son école. Il gagnerait contre ce monstre. Il triompherait de cette épreuve. Il en était certain. Les yeux brillants de l’espoir qui allait le conduire à la victoire, il avança vers le dragon qui semblait aussi bougon que le professeur Rogue.

Cedric commença par se protéger à l’aide d’un charme du bouclier. Il n’avait pas avancé de plus de quelques mètres que sa protection fut mise à l’épreuve par le dragon qui lança une flamme gigantesque sans parvenir à percer la carapace du sortilège. Cedric ignorait jusqu’à quand il allait pouvoir tenir, mais il décida de mettre ce temps à profit en courant le plus rapidement possible au nid. Il tendit le bras, priant Merlin que le dragon ne le projette pas une nouvelle fois d’un puissant coup de patte, et attrapa l’œuf. Des éclairs de stupéfixion venus des alentours attaquèrent aussitôt le dragon tandis que la foule des élèves de Poudlard acclamait la victoire du premier de ses champions.
Défi 5 : Le renouveau by Kathleen
L’été arrivait à sa fin. Hannah avait passé de merveilleuses vacances auprès de ses parents et avait eu juste le temps suffisant pour faire ses devoirs de vacances entre les moments où elle s’était amusé et promené avec ses parents et ses frères et sœurs. Il allait bientôt être temps de repartir à Poudlard et elle avait même eu l’occasion d’aller sur le Chemin de Traverse pour faire provision de ses livres avant de rentrer en Troisième Année. Tout était fin prêt pour la rentrée d’ici moins de deux semaines et Hannah était impatiente de retrouver Poudlard et la Salle Commune de Poufsouffle.

Mais d’ici là, un évènement allait se produire qui, comme tous les ans, réunirait l’ensemble de la famille de la maman de Hannah dans une forêt de Bretagne, en France. Tous les ans, la famille se réunissait ainsi afin de célébrer la fin de l’été. Un évènement à priori très commun mais qui représentait pour un grand nombre de sorcier la fin d’une période et le commencement d’une autre. C’était le moment où la nature se cachait de nouveau au fond de la terre pour attendre sa renaissance au moment du printemps et une cérémonie avait pour objectif de l’y aider.

Un matin de la fin du mois d’Août, Hannah et sa famille prirent un Portoloin pour la Bretagne, en France. Ils avaient dû s’organiser à l’avance car de nombreuses familles se rendaient également en Bretagne pendant cette période. En effet, la célébration impose normalement de se trouver dans un tel endroit. Ceci dit, Hannah avait entendu dire que certaines familles qui étaient pauvres et n’avaient pas les moyens de prendre un Portoloin pour la France célébraient la fin de l’été dans les forêts de Grande-Bretagne. Néanmoins, elles restaient peu nombreuses, la tradition étant bien ancrée dans la société des sorciers.

Quand ils arrivèrent dans la partie de la forêt de Brocéliande réservée à leur famille, Hannah aperçut nombre des membres de sa famille proche et lointaine, dont plusieurs cousins et cousines d’approximativement son âge vers qui elle se précipita. Marie, une de ses cousines, qui avait deux ans de plus qu’elle et vivait en France, boudait dans un coin et Hannah alla à sa rencontre. Comme elles n’allaient pas à la même école et qu’elles vivaient dans différents pays, elles ne se voyaient généralement que pendant la célébration annuelle de la fin de l’été et Hannah tenait donc à en profiter.

- Salut, Marie !
- Salut, Hannah, répondit Marie sans enthousiasme.
- Pourquoi tu boudes ? on va faire la fête, c’est chouette.

Mais Marie ne semblait pas spécialement de son avis et son visage ne se dérida pas malgré l’enthousiasme évident de sa jeune cousine.

- C’est tous les ans la même chose. On n’est plus des enfants quand-même. Qu’à sept ans, on soit content de participer, c’est quelque chose, mais maintenant, ce n’est plus de notre âge. J’ai clairement dit à maman qu’elle aurait pu me laisser à la maison mais elle n’a pas voulu. Elle dit que ça fait partie de nos racines, précisa-t-elle en imitant sa mère avec tant de véracité que Hannah pouffa.

Marie n’avait pas complètement tort. Avant d’aller à Poudlard, ou à Beauxbâtons pour la partie française de la famille, les enfants étaient largement impliqués dans une partie de la cérémonie. Mais ensuite, ce n’était qu’au-delà de dix-sept ans qu’ils avaient le droit de participer à la partie magique de la cérémonie. Entretemps, ils n’étaient que de simples spectateurs et la plupart des jeunes de leur âge n’avaient pas spécialement envie de participer. Mais pour Hannah, la magie était toujours autant présente, même si sa participation était moindre. Elle était sur le point de l’expliquer à Marie, mais la cérémonie fut annoncée et il n’était donc plus temps de papoter. Hannah entraîna Marie et elles s’installèrent avec tous leurs cousins mineurs qui fréquentaient déjà leur école de magie.

La cérémonie nécessitait un point d’eau qui symbolisait le lac de Viviane, une grotte qui symbolisait le logis de Merlin et la forêt. Le membre le plus âgé de la famille, à condition qu’il ou elle soit en état de le faire, dirigeait la cérémonie. En l’occurrence, il s’agissait de Gretel, l’arrière-grand-mère de Hannah. Elle entama donc son discours annuel dans lequel elle expliquait que la nature allait revenir à son état de poussière et entrer dans le long sommeil de l’hiver. Elle expliqua également le but final de la cérémonie avant d’inviter les enfants ayant dix ans ou moins à s’avancer.

Les plus grands se levèrent et allèrent chercher les plus jeunes qui, exécutant la cérémonie pour la première fois, ou bien ne l’ayant exécuté que peu de fois auparavant, avaient besoin de toute l’aide de leurs aînés pour savoir qu’ils étaient concernés. Grand-maman Gretel remit à chacun des heureux élus une coquille de noix munie d’un bougeoir qu’elle alluma d’un savant coup de baguette magique. Les enfants se répartirent tout autour du point d’eau et, au moment convenu, déposèrent leur petit navire de lumière sur le lac. Puis, ils poussèrent les coquilles en avant et toutes s’avancèrent vers le centre du lac. Le moment où plusieurs d’entre elles se rencontreraient au milieu du lac marquerait l’ouverture de la cérémonie.

Au moment où la cérémonie fut enfin ouverte, Grand-maman Gretel leva sa baguette vers le ciel et lança :

- La cérémonie de la fin de l’été est commencée. Vous pouvez venir prendre un panier et partir.

Hannah partit vers le lac et prit par la main deux de ses cousins. Jessie, âgée de cinq ans, et son petit frère Tom, âgé de deux ans. Marie prit par la main deux autres cousines, des jumelles, Jade et Léane, âgées de six ans. Elles allèrent chercher un panier et commencèrent la première partie de la cérémonie. Il s’agissait de parcourir les bois à la recherche de fruits et de baies tombées sur le sol, comestibles ou non. Cela n’avait pas réellement d’importance car ces fruits n’étaient pas destinés à la consommation. Ils cueillirent ainsi toute la matinée puis revinrent ensuite dans la prairie. Là, ils installèrent les paniers dans la grotte, comme un hommage à Merlin.

Ensuite, la famille organisa un grand banquet. Les différents membres de la famille firent apparaître leurs différentes spécialités en les faisant directement provenir de chez eux. La mère de Hannah avait créé sa tarte aux dix fruits de l’été et tout le monde put en profiter lors du dessert, mais auparavant, on dégusta toutes les spécialités salées de la famille.

La seconde partie de la cérémonie débuta alors. Chaque groupe reprit son ou ses paniers et retourna dans la forêt. Hannah prit la main de Jessie et Tom et donna le panier à Jessie. Marie prit les jumelles par la main et tout le petit groupe s’en alla pour poursuivre la cérémonie. En symbole de l’aide qu’on voulait apporter à la nature, on enterrait dans le sol les fruits fraichement récupérés le matin. Hannah montra à Jessie et Tom comment creuser un petit trou, y jeter un fruit. Ils passèrent ainsi l’après-midi à creuser et à planter des fruits partout. Hannah et Marie expliquèrent à leurs cousins plus jeunes la raison de tout cela, et la fillette fut contente de voir que sa cousine ne faisait plus la tête.

Le soir tombait quand, les paniers vides, tous les membres de la famille se réunirent dans la clairière. Cette fois, ce furent tous les adultes majeurs qui se réunirent autour du lac. Grand-maman s’avança et de sa baguette fit apparaître trois petites feuilles vertes.

- Feuilles qui venez de la terre, ballotées par le vent, lança-t-elle en secouant sa baguette et faisant tourbillonner les feuilles tout autour d’elle. Vous avez été brûlés par la morsure de l’hiver.

Elle réduisit les feuilles en fumée avant de conclure :

- Que l’eau de Viviane vous fasse renaître.

Et tandis qu’elle parlait, elle fit s’envoler des gerbes d’eau provenant du lac pour qu’elles retombent en pluie sur la forêt. Hannah et les cousins qui avaient dépassé l’enfance avaient entraîné leurs cousins plus jeunes à l’écart et assis, ils étaient émerveillés en contemplant le spectacle.

Quand l’eau eut finit de s’écouler en pluie sur le bois, la nuit était complètement tombée. Chacun des adultes qui se trouvaient autour du lac leva sa baguette et en fit sortir des étincelles qui montaient très haut au-dessus de l’eau. Lorsque les étincelles se touchèrent pile au-dessus du milieu du lac, elles éclatèrent en petites étincelles qui retombaient sur le lac. Plusieurs fois à la suite, les adultes firent ainsi fuser des étincelles qui illuminaient le lac. Les yeux remplis d’étoiles, les enfants et les adolescents contemplaient le spectacle complètement fascinés par sa beauté. Rien n’égalait ce moment de la cérémonie aux yeux des petits.

Pendant plusieurs minutes, le spectacle lumineux fit rêver jeunes et moins jeunes. Puis soudainement, le noir se fit. Des différentes baguettes, de petites lueurs furent envoyées et se mirent à stagner autour de la clairière. En observant, on pouvait constater qu’il s’agissait de lucioles élevées avec soin pour demeurer où il le fallait. Du fond de la troupe des enfants, un son de carillon féérique se fit entendre. Aussitôt, comme par magie, plusieurs instruments firent leur apparition dans un coin et quelques membres de la famille allèrent aussitôt en jouer. Une musique entraînante invita toute la famille à aller danser dans la clairière. Hannah entraîna aussitôt ses cousins dans une ronde merveilleuse.

Au petit matin, tout était calme. L’ensemble de la famille était paisiblement endormi dans la clairière et dans la grotte, mais tous étaient extrêmement heureux d’avoir pu fêter la fin de l’été.
DP Thème Monologue : Aie confiance by Kathleen
Author's Notes:
-> 508 mots de dialogue
- Et si je rajoute une goutte au lieu de deux, ou bien si j’ajoute les deux, mais en deux fois, qu’est-ce qui changera ? Est-ce qu’elles mûriront plus vite ou moins vite ? Peut-être est-ce trop dangereux de faire ça. Il vaudrait sans-doute mieux s’en tenir à ce que disent les livres. Mais ça ne suffira peut-être pas… Il faut qu’elles soient prêtes le plus vite possible. Personne ne doit rester pétrifié trop longtemps. Et elles en sont encore au stade infantile. J’ai bien peur que cela prenne du temps. Il paraît que certains plants mettent plusieurs années à parvenir à maturité.

Le professeur Chourave marchait dans les couloirs de l’école, ignorant complètement les regards surpris qui se tournaient vers elle en la voyant parler toute seule. Elle venait d’apprendre, quelques jours plus tôt, que les plants de Mandragore qui constituaient l’un des projets d’étude des Deuxième Année étaient essentiels pour sauver les malheureux pétrifiés par la créature de la Chambre des Secrets. Et elle n’était pas certaine d’être contente de la responsabilité qui était la sienne. Et si elle n’arrivait pas à sauver les élèves ? Et si les Mandragores n’étaient pas matures assez rapidement ? Que feraient-ils alors en pareil cas ? Le professeur se le demandait très sérieusement.

- Je ne dois pas penser à cela, se morigéna-t-elle. Je dois penser positif. Je vais aller à la bibliothèque et je prendrai tous les livres de botanique qui pourraient éventuellement effleurer le sujet de la culture des plants de Mandragore. Je parviendrai certainement à trouver un moyen d’accélérer le processus de maturation. Il faut au moins que je fasse le nécessaire pour qu’ils soient prêts pour la fin de l’année. Au plus tard. Parce que je ne voudrais pas que ces pauvres malheureux restent pétrifiés plus longtemps que ça. Mais je ne sais pas dans quel livre je pourrais chercher. Irma pourra peut-être m’aider. Elle en connait un rayon sur la bibliothèque et tout ce qu’elle contient.

Le professeur qui ne regardait pas devant elle se heurta soudainement à un poteau.

- Excusez-moi, mon garçon, lui dit-elle sans vérifier outre mesure que le poteau était bien vivant. Bon, donc, je vois avec Irma pour un livre sur la culture des Mandragores et ensuite je continue à m’occuper d’elles et à les surveiller. Je crois que je n’ai pas le choix de toute façon. C’est le seul moyen que j’ai pour que tout se passe bien. Le professeur Dumbledore compte sur moi, je ne dois pas le décevoir. Non, je ne le décevrai pas.

Forte de cette décision, elle reprit avec un sentiment de conviction profonde :

- Donc, je pars à la bibliothèque. Je me dépêche de dégoter tous les livres que je pourrai trouver sur l’élevage des Mandragores et je me remets au travail. Je ne devrais pas avoir de difficulté. Il y a une partie Botanique très développée dans la bibliothèque. Et puis, Irma sait tout ce qu’il y a à savoir sur les livres de sa bibliothèque. Je pense donc qu’elle pourra m’aiguiller au sein même du rayon Botanique. Je ne sais pas si je trouverai beaucoup d’ouvrages mais toute lecture est bonne à prendre. Je regrette que Miss Granger ne soit pas là. Elle aurait pu m’aider à tout étudier. Enfin, je me débrouillerai.

Elle en était convaincue. Elle n’avait jamais eu de souci avec la lecture après tout.

- Ensuite, je ferai un point sur tout ce que j’aurai à faire pour accélérer la maturation des Mandragores sans leur porter préjudice. Il ne sera pas facile de faire la part des choses. Après tout, les besoins de l’école ne seront pas satisfaits si les Mandragores ne sont pas traitées correctement. Mais je suis certaine que je peux quand-même réussir à accélérer les choses. Il faut que je fasse tout avec prudence. Je suis certaine que ça finira par marcher et que nous pourrons sauver tout le monde. Oui, j’en suis certaine. Tout ira parfaitement à-présent, j’en suis certaine. Et je vais sauver les victimes du monstre.

Satisfaite de sa réflexion, Pomona entra dans la grande bibliothèque.
DP Thème Tragique Je prends soin de ma vie by Kathleen
Author's Notes:
Hengist de Woodcroft est un Poufsouffle qui a fondé le village de Pré au Lard.
Reste toi-même, c’était ce que son père lui avait toujours dit. Mais son père n’était plus là et il n’avait plus rien à quoi se raccrocher pour lui donner confiance. Perdu, abandonné, dans la plus totale angoisse, Hengist avançait sans plus avoir confiance. Hengist de Woodcroft avait fait partie de l’une des familles sorcières les plus éminentes de la société. Ils étaient de noble naissance et avaient la mainmise sur un large territoire composé principalement de Moldus. Ils étaient très fiers de leur lignée, mais ils étaient sorciers. Et aujourd’hui, ceci leur avait coûté cher, ça leur avait coûté la vie.

Quand il était petit, on avait dit à Hengist que c’était une chance d’être un sorcier, que cela lui permettrait d’accomplir de grandes choses, de protéger les gens ordinaires, d’être quelqu’un de meilleur. Hengist le croyait. Il avait toujours rêvé d’être le sauveur de tous ces Moldus qui ne savaient rien de la magie mais qui en auraient eu besoin pour se soigner, pour être en sécurité. Hengist, en tant que suzerain de ces Moldus, se sentait tout disposé à les protéger. Il avait eu tellement confiance en ses parents, en sa famille. Cela ne pouvait qu’être une bonne chose, d’être un sorcier.

Et puis le drame commença. Le premier fut son petit frère. Il était très jeune et n’était pas capable de contrôler sa magie. Un jour, il utilisa un sortilège pour cueillir une pomme qui lui faisait envie et il fut surpris par un villageois qui l’enleva et révéla ses dons à tout le village. Aussitôt, tous décidèrent qu’il fallait le brûler vif. Lorsque Hengist et ses parents arrivèrent, il était trop tard, le frère de Hengist n’était plus qu’un tas de cendres. Les larmes commencèrent à affluer dans les yeux de sa mère et de son père, ainsi que des siens.

Mais ils n’eurent pas le temps de pleurer leur mort que les villageois s’en prirent à eux. Hengist, qui ne savait pas encore transplaner, ne pensa pas à s’accrocher à ses parents et partit en courant. Ses parents l’appelèrent, le poursuivirent, et finirent par le rattraper. Ils l’attrapèrent et transplanèrent mais à leur arrivée dans la forêt, le père d’Hengist s’effondra, relâchant son fils que sa mère attrapa. Il avait reçu une flèche provenant d’une arbalète Moldue et n’avait pas pu la retirer à temps. Hengist pleura longtemps dans les bras de sa mère, il n’avait que quinze ans et il avait perdu son père et son frère en une seule journée.

Hengist et sa mère ne purent repasser par le manoir et munie de la seule baguette de sa mère et de la sienne, ils partirent à l’aventure. Mais la mère d’Hengist était de santé fragile et aux cours de leurs pérégrinations, elle contracta la dragoncelle alors qu’ils visitaient un village où habitaient prétendument des sorciers. De toute évidence, il s’agissait de sorciers malades. S’isolant dans la forêt, la mère de Hengist insista pour que son fils la laisse là et l’abandonne afin qu’il ne fût pas contaminé. Hengist ne voulait pas la laisser mais il n’avait pas le choix. Elle était mourante et il fut obligé de l’abandonner.

Il se retrouva donc seul à errer, il avait peur, il savait qu’il ne pourrait jamais aider les Moldus comme il l’avait pensé, et d’ailleurs, il ne le voulait plus. Le seul endroit qui lui semblait abriter encore un semblant de sécurité était Poudlard et sa chère Salle Commune de Poufsouffle, c’est donc vers cet endroit, à pied puisqu’il ne pouvait pas transplaner, que Hengist se dirigea, souffrant de la mort de ses proches et se promettant de prendre toujours soin de sa propre vie puisqu’il demeurait le seul Woodcroft vivant. En mémoire de ses proches.
DP Thème Comique Pourquoi sa peau est rouge by Kathleen
Author's Notes:
Je ne suis pas très douée pour le comique, sauf quand j'ai un flash et ce n'était pas vraiment le cas, mais j'ai fait au mieux. Vos avis seront les bienvenus.
Nymphadora se demandait vraiment ce que devenait l’éducation des enfants dans le monde sorcier moderne. Elle était persuadée que même si elle avait toujours été empotée et gauche, elle était obéissante, adorable et sage avec ses parents. Enfin, elle était presque sûre d’avoir été une adorable fillette, rien de comparable à ces petits démons qu’elle avait offert de garder pendant que leur maman était en mission pour l’Ordre du Phénix. En les regardant tenter de détruire le salon de leur mère, Nymphadora ne put s’empêcher de se demander d’un air dubitatif si cela valait vraiment le coup de faire des enfants.

La veille, lors d’une réunion, Driodna, un des nouveaux membres de l’Ordre, s’était vu confier une mission qu’elle seule était capable de remplir. Elle avait alors demandé si quelqu’un pouvait lui garder ses bambins pour la journée. Nymphadora était de congé et elle avait vu en cette occasion un moyen idéal de montrer à Remus qu’elle avait l’âme maternelle. Elle était persuadée que cela le convaincrait de fonder une famille avec elle. Et elle était arrivée avec enthousiaste le matin-même, persuadée qu’elle allait passer une journée très agréable en compagnie des trois petits. Elle avait rapidement déchanté devant l’ampleur de l’épreuve.

La matinée s’était plutôt bien passée, ils avaient joué dans le jardin à divers jeux Moldus et les petits, âgés de cinq, six et huit ans, avaient adoré découvrir des jeux qu’ils n’avaient jamais expérimenté. Ils furent affamés dès le repas de midi et savourèrent le riz et le poisson que la jeune sorcière leur prépara, à la Moldue car elle n’était pas douée pour les sortilèges de cuisine. Nymphadora était toujours optimiste et trouvait les trois enfants adorables. Persuadée que l’après-midi se passerait aussi bien, Nymphadora sortit des papiers et des couleurs pour qu’ils puissent dessiner le temps qu’elle fasse la vaisselle. L’idée ne fut pas brillante.

Tranquillement, Nymphadora commença sa vaisselle en n’entendant rien à-côté. Petit à petit, des cris, puis des bruits sourds attirèrent son attention. Elle se précipita dans la pièce, le torchon à la main, pour découvrir que les deux aînés, un garçon de huit ans et une fillette de six, se disputaient allègrement.

- C’était mon crayon !
- Même pas vrai !
- Je l’avais avant !
- Non, moi !

A côté d’eux, le petit dernier semblait trouver sa feuille suffisamment remplie et avait décidé de décorer les murs avec ses couleurs plutôt que la feuille. Nymphadora, muette et atterrée, ne savait pas comment les arrêter. Elle finit par pousser un cri.

- Arrêeeeetez !

Aussitôt, les deux aînés cessèrent de se battre et le plus jeune s’agenouilla avant de pleurer comme une madeleine. Aussitôt, Nymphadora réagit en punissant chacun des deux enfants dans sa chambre. Puis, elle saisit le petit dernier et le cajola pour le consoler. Aussitôt, le petit bonhomme se calma et utilisa sa couleur rouge pour en barbouiller la figure de Nymphadora. La jeune baby-sitter demanda alors aux enfants de l’aider à ranger et de sa baguette fit disparaître les traces sur les murs. Il fut alors temps de dîner et le plat de pâtes à la bolognaise fut largement apprécié, même si chacun des trois enfants s’appliqua à lancer de la sauce un peu partout dans la maison et en particulier sur la figure de Nymphadora qui soupira avec lassitude. Elle décida de les mettre rapidement au lit et de tenter de récupérer les dégâts.

Quand Driodna rentra de sa mission, elle fut enchantée de voir sa maison nettoyée avec soin et en pénétrant dans chacune des chambres de ses trois enfants, de les trouver paisiblement endormis. Mais c’est quand elle revint dans la pièce principale qu’elle vit Nymphadora sortir de la salle de bain. Ne pouvant réprimer sa surprise, elle s’écria :

- Mais pourquoi ta peau est-elle rouge ?
DE Image 1 Un père et un fils by Kathleen
Author's Notes:
Finalement, je reste dans les Poufsouffle avec Mary, amie de Severus et de Lily, et marraine de Harry.

En espérant que cette petite histoire vous plaise.

L'image de référence est celle-ci : http://i.imgur.com/C3vPgKF.jpg , de kissyushka sur imgur
On dit toujours que le véritable père, c’est celui qui vous a élevé. C’est ce que j’ai toujours ressenti. Et pour moi, Harry Potter, Severus Rogue a toujours été mon père. Pourtant, je ne porte pas ce nom. Je m’appelle Harry Potter et je suis vivant alors que je devrais être mort.

Je n’ai aucun souvenir de mes véritables parents, et ce n’est pas mon père qui me parlera d’eux. Pour vous, qui ne le connaissez pas, vous ne pouvez pas comprendre, mais mon père est un homme austère, généralement froid et dur, et extrêmement exigeant. La seule personne avec qui il se montre gentil est ma cousine Kathleen, la fille de ma marraine. C’est sa filleule et ce n’est pas réellement ma cousine, mais je l’ai toujours considéré ainsi.

Ma marraine se nomme Mary Kirte et c’est elle qui m’a beaucoup parlé de mes parents. Elle et mon père adoptif étaient les meilleurs amis de ma mère et ils ont passé beaucoup de temps ensemble dans leur jeunesse. C’était drôle parce que mon père était un Serpentard, ma mère biologique une Gryffondor et ma marraine une Poufsouffle. Tout allait bien jusqu’au jour où mon père adoptif s’est disputé avec ma vraie mère. Ni lui, ni ma marraine n’ont jamais voulu me dire pourquoi, mais un jour, je le jure, je le découvrirai. D’après ma marraine, mes parents sont morts pour me protéger de Vous-Savez-Qui, un mage noir très dangereux qui a essayé de me tuer, mais qui n’a pas réussi. Là non plus, je ne sais pas pourquoi. Ensuite, ma marraine a convaincu mon père de m’emmener pour s’occuper de moi et c’est ce qu’il a fait. Je lui en suis reconnaissant.

Mon père n’est pas tendre, il n’est pas très câlin, il est très exigeant et généralement avare de compliments. Pourtant, je sais qu’il a de l’affection pour moi. Il a sa façon de me le montrer, en préparant certains plats particuliers pour mon anniversaire ou en m’offrant des présents de temps à autre, pas des choses très chères ni très précieuses, mais chacun de ses cadeaux me sont chers car ils me viennent de mon père.

Ma marraine m’offre ces moments de douceur et de tendresse qui me manquent quand j’en ai besoin, depuis mon plus jeune âge. Elle m’invite régulièrement à passer quelques jours chez elle avec ma cousine qui a le même âge que moi. Nous nous entendons bien, sauf que je préfère jouer avec un balai plutôt que de m’occuper des bébés licornes. Mais bon, il ne faut pas trop lui en demander. C’est une fille.

Le seul point sur lequel nous nous rejoignons, ce sont les Potions. Kathleen est issue d’une génération de guérisseuses, et ma marraine en est une très douée. Donc, elles apprennent l’art des Potions dès leurs sept ans. De mon côté, mon père est le professeur de Potions de l’école et il n’aurait pas été d’accord que je ne maîtrise pas la totalité du programme de Première Année avant mes dix ans. Heureusement, encouragé et conseillé par ma marraine et soutenu et éduqué par mon père, je parvins à le satisfaire, même si je préférais quand-même courir dehors à préparer une potion.

Ce matin, un hibou m’attendait dans ma chambre quand je me suis réveillé. C’était la lettre, enfin, la lettre de Poudlard. Je suis très impatient de découvrir l’école que je ne connais que des histoires qu’on m’en a contées. Quand mon père travaille à l’école, ma marraine me garde généralement. Occasionnellement, d’autres personnes sont venues prendre soin de moi, mais mon père ne semblait pas les aimer beaucoup. Il y avait Remus Lupin, un ancien ami de mon père biologique, que j’aime beaucoup mais que je n’ai vu qu’une ou deux fois par an et une fois, il y a eu un vieil homme dont mon père m’a dit qu’il était le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore.

Je suis impatient d’annoncer à mon père que je vais enfin aller à Poudlard. J’ai envie de me mettre à crier dans tous les sens mais il ne vaut mieux pas. La dernière fois que j’ai tenté le coup, je lui ai fait rater une potion. J’aime mieux vous dire que ce n’est pas une chose conseillée quand on tient à la vie. J’ai quand-même eu de la chance, à l’époque, je n’avais que six ans et j’étais encore adorable. Il me suffisait d’un sourire pour le calmer. A dix ans, inutile de dire que ça ne pourrait pas marcher.

- Père, dis-je en entrant dans la cuisine où mon père préparait, non pas une potion mais le petit-déjeuner, je viens de recevoir ma lettre.
- Parfait, nous allons pouvoir aller au Chemin de Traverse aujourd’hui même. Je dois renouveler mon stock de potions.
- Tu crois que ma marraine et Kathleen y seront.
- Probablement, ton parrain, je ne pense pas, par contre.

Mon parrain, ou plutôt le mari de ma marraine, a le même prénom que mon vrai père, il s’appelle James. Il travaille au Ministère de la Magie et il est toujours absent la journée.

- Je vais leur envoyer un hibou, ajouta mon père en posant sur la table une poêle d’œufs au bacon. Mange ton petit-déjeuner tranquillement et ne t’énerve pas surtout.
- Promis.

Ne pas m’énerver. Je ne sais pas pourquoi mon père a toujours peur que je m’énerve. J’ai appris à ne pas m’en soucier. Je m’installe à table, impatient de partir chercher mes affaires et ma baguette.

***


Ca y est, il mange tranquillement et je vais pouvoir envoyer ce hibou à Mary. Je ne peux m’empêcher d’avoir un sentiment curieux en songeant qu’il a déjà l’âge d’aller à Poudlard. Je me rappelle encore du moment où j’ai accepté de devenir le père de ce garçon. Je venais de surprendre une conversation entre Mangemorts et je me suis précipité pour avertir Lily, ma chère Lily, du danger. Je suis arrivé trop tard. Il ne restait plus que le gamin, cet enfant de Lily et de cet imbécile de Potter. Je l’ai ignoré et je me suis précipité chez Mary.

Mon amie de Poudlard, il ne me restait plus que son amitié, pour me consoler. C’est elle qui a aussitôt pensé à Harry.

- Et Harry, que va-t-il devenir ? Sirius va être arrêté et James n’a plus de famille. Il va finir chez Pétunia, et elle déteste Lily.

De base, je me fichais comme d’une guigne de ce gamin, mais j’ai pensé à Lily. Et j’ai su que je ne voudrais pas qu’elle soit déçue de moi une nouvelle fois, même si elle n’était plus là pour me le dire. Alors je suis retourné le chercher. Quand je suis parti, j’ai entendu du bruit et je n’ai pas cherché à en savoir davantage, je suis parti.

Je pensais que je n’arriverais jamais à m’habituer de devoir élever le fils de Potter. Pourtant, très rapidement, je me suis attaché à cet enfant. Il n’était pas geignard et capricieux comme les autres gamins que je voyais. Il était obéissant et je n’ai pas tardé à m’y attacher. Bon, il ne fallait pas s’attendre à ce que je sois un papa gâteau, ce n’est pas mon genre. Je le refilais à Mary pour les câlineries. Mais il a toujours été un bon fils et il a toujours été obéissant. En plus, il avait ses yeux. C’était un peu comme s’il me restait une part d’elle, comme si j’élevais… notre fils.

Et maintenant, il va arriver à Poudlard et figurer parmi cette bande de cornichons qui font actuellement ma bande d’élèves. Bon, il maîtrise parfaitement le programme de Première Année, voilà qui, avec Kathleen, devrait me faire au moins deux bons élèves. Ce sera toujours deux de plus que d’habitude. N’empêche, on ne pourra pas dire que je ne fais pas mon travail. Il n’aurait jamais atteint un tel niveau au commencement de la Première Année chez les Moldus, ça c’est sûr.

Bon, il faut aussi admettre que je n’ai pas tout fait tout seul. Ca m’a été utile d’avoir la famille Kirte sous la main. Comme une sœur et un beau-frère qui seraient en soutien d’un père célibataire. Mary a toujours respecté mes choix d’éducation et mes vœux pour Harry, mais elle a pu lui donner ce que je ne pouvais pas, une mère. Elle l’a aimé et soutenu pendant que moi je l’éduquais. C’est vrai que je ne lui montre pas toujours, mais ce petit, je crois bien que je l’aime aussi. Mon fils.

- Tu sais, Père, je ne sais pas dans quelle Maison je serai. J’espère ne pas te décevoir.

Je crois qu’il est temps de lui dire. Oui, aujourd’hui, je peux vraiment le lui dire.

- Tu ne me décevras jamais, mon fils !
DE Image 2 Chacun de nous a son petit coin de bonheur by Kathleen
Author's Notes:
L'image qui a inspirée ce texte est celle-ci : http://i.imgur.com/oU2U6Sg.jpg

Alataniel sur imgur
Harry me regarde à travers mes propres lunettes, en louchant parce qu’il ne voit pas bien à travers, et Lily éclate de rire. Je ne peux m’empêcher de sourire moi-même. Je suis tellement ému de pouvoir avoir ainsi ma femme et mon petit garçon, alors que Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom a enfin disparu. Pourtant, il est une cicatrice qui restera à jamais, aussi profondément ancrée que le petit éclair sur le front de mon fils, cette douleur qui a accompagné le soulagement, la mort de mes chers parents, grâce à qui Harry est aujourd’hui avec nous.

C’avait été mon idée, un double coup de bluff. D’abord, il y avait le choix de Peter à qui nous confiions notre plus précieux secret, là où Harry se trouvait. J’avais réussi à persuader Lily que Celui-Dont-On-Ne-Prononçait-Pas-Le-Nom penserait que nous garderions toujours Harry avec nous et que Sirius serait le Gardien. Bien entendu, Sirius l’a été également, pour nous, pour Lily et moi, histoire que Vous-Savez-Qui soit bien embrouillé. Mais qui aurait pu penser que Peter était le traître ? Qui aurait pu imaginer que le petit Peter pût nous avoir fait ça ?

Il a trahi mes parents. Il a trahi Harry. Bien entendu, il ne pouvait pas révéler où nous étions puisque seul Sirius avait ce secret. Mais il lui a dit tout ce qu’il savait et une nuit, cette terrible nuit du 31 octobre, Vous-Savez-Qui est allé trouver mes parents. Il les a tués, l’un après l’autre, tandis qu’ils le suppliaient d’épargner Harry, de prendre leurs vies vieilles et fatiguées, et de laisser Harry vivre comme ils nous avaient dit qu’ils feraient. Il les a tués. Et il a essayé de tuer Harry aussi.

C’est ce que Dumbledore nous a dit. Harry a été touché par le terrible sortilège de mort et le sacrifice de ma mère et de mon père n’a pas été vain car Vous-Savez-Qui a été détruit par son propre sort cette nuit là. Je me souviens encore quand Sirius est arrivé en disant que Peter avait disparu de sa tanière et nous sommes partis directement chez mes parents. Mais il était trop tard. Je n’ai même pas eu le temps de les pleurer, j’ai récupéré Harry et je me suis précipité au QG de l’Ordre pour prévenir le professeur. Mes parents sont partis, mais au moins, grâce à eux, mon fils est en vie.

On sonne à la porte et je récupère mes lunettes. C’est Lily qui va ouvrir tandis que lje la suis de près, Harry dans mes bras. Ce sont nos invités. Les Kirte.

Lorsqu’elle était à Poudlard, Lily avait deux grands amis. Servilus. Et Mary Chase, devenue Mary Kirte après son mariage, une Poufsouffle qui faisait partie d’une lignée de guérisseuse et qui avait partagé l’amour de Lily et Servilus pour les potions. Comme elle avait pris le parti de notre ennemi quand il s’est brouillé avec Lily, nous ne lui parlions plus. Et puis, James Kirte, le mari de Lily, est devenu membre de l’Ordre. Nos prénoms similaires nous ont rapprochés et Mary et Lily ont renoué. Depuis, nous nous voyons de temps en temps. Ce soir, elle porte une petite rouquine dans ses bras et tient sa fille Kathleen par la main, elle-même liée à un autre petit roux. James, en ce qui le concerne, tient deux petites têtes rousses par la main qui sont rigoureusement pareils.

- Ah voici nos assiettes supplémentaires, m’écrie-je avec joie.
- Oui, voilà notre baby-sitting de la soirée, confirme Mary. Les petits sont sages, ce sont les jumeaux dont il faut se méfier.
- Je vais m’occuper d’eux, moi, vous allez voir.

Ces quatre petits sont les plus jeunes Weasley. Aujourd’hui, Bill Weasley, le fils aîné d’Arthur Weasley, qui travaille au Ministère de la Magie, comme James, fête ses onze ans. Pour son anniversaire, ses parents ont décidé de l’emmener passer une journée en Irlande dans un circuit sorcier de découverte des lutins. Charlie, neuf ans et Percy, cinq ans, les ont accompagnés, mais comme les quatre autres sont trop petits, Arthur a demandé à James si ça ne l’ennuyait pas de les garder. Heureusement, Lily a accepté de faire à manger pour quatre bouches de plus.

D’ailleurs, je lui mets Harry dans les bras et j’emmène les jumeaux au jardin. J’ai prévu de les amuser avec toutes sortes de bricoles qui viennent de chez Zonko. James m’accompagne. Après tout, c’est un truc de femmes que de pouponner. Les farces et attrapes, c’est bien plus amusant. Je commence par faire exploser un pétard mouillé su Docteur Flibuste afin de les faire rire. Ca marche mieux que bien.

- Boum ! s’écrie l’un des deux en faisant de grands gestes.
- Boum ! approuve son frère. Enco’e Boum !

Amusés par leur enthousiasme, James et moi continuons à faire sauter des Pétards jusqu’à ce que les jumeaux aient l’œil attiré par une limace et se mettent à la pourchasser en criant que c’est un dragon et armé d’un bâton de bois en guise d’épée.

***


J’entends les bruits de pétarade dans le jardin et je suis bien contente que ça ne se passe pas dans ma maison. Pas que je n’aime pas les initiatives de James, je lui suis plutôt reconnaissant d’occuper les jumeaux qui, d’après Mary, sont gorgés d’énergie à la limite de l’ordinaire, mais j’aime autant qu’ils dissipent tous leur énergie dans le jardin. De notre côté, tout est tranquille. Harry joue avec le petit Ron, avec qui il n’a que quelques mois de différence.

Quant à Kathleen, la fille de Mary, elle semble très concentrée sur une histoire qu’elle raconte à Ginny, à-propos de son ours en peluche. Bien entendu, dans un babillage complètement incompréhensible. Ginny, qui n’a que trois mois, semble écouter Kathleen pendant environ dix minutes avant de s’endormir paisiblement, son doudou serré contre elle. La conteuse, peu préoccupée de l’état de son public, continue impassiblement son histoire.

- Tu sais… Severus s’inquiète pour toi.

La voix de Mary me ramène brutalement à la réalité. Je sais que mon ancien meilleur ami se repentira toujours de ces propos qu’il m’a tenu alors que nous étions en Cinquième Année. Je peux lui pardonner beaucoup de choses, mais je ne sais pas si je pourrais lui pardonner cela. Je ne réponds pas à Mary.

- Je ne pouvais pas te le dire avant mais… il a rejoint notre camp pour te protéger. En échange de ta protection par le professeur Dumbledore. Il avait tellement peur qu’il t’arrive malheur.

Je ne peux pas m’empêcher de réagir à ces mots. Comme elle le présupposait, j’ignorais ce détail. En ce qui me concernait, il était toujours un Mangemort. Mais finalement, il m’avait choisie plutôt que les Forces du Mal.

- Tu pourrais peut-être…, tente encore Mary.
- Remercie-le pour moi, s’il te plaît, dis-je avec un soupçon de froideur. Dis-lui que je suis touchée.
- Tu ne veux pas lui dire….
- Non.

Surprise moi-même de la véhémence de mes propos, je reprends plus calmement.

- Pour le moment, je ne peux pas. Peut-être… un jour… Pas maintenant.

Elle me comprend, je sais qu’elle me comprend. Je viens de retrouver Harry alors que j’ai cru l’avoir perdu. Je viens de le retrouver alors que j’en ai été séparé pendant de longs mois, je ne veux pas tout mélanger. Je dois d’abord m’occuper de rendre sa stabilité familiale à mon bébé. Après, on verra pour les amitiés oubliées.

Je regarde mon fils poursuivre le chat sur son balai-jouet, puis le donner à Ron pour qu’il en fasse autant. Je suis fière que mon fils ait le sens du partage et de la gentillesse. Il va même proposer à Kathleen de monter dessus aussi et elle décide de s’y essayer. Elle n’est pas si mal douée.

- Tu as une belle petite fille…
- Oui, je suis fière d’elle. James dit toujours que c’est la deuxième femme de sa vie mais je crois que c’est moi la deuxième en fait.

J’éclate de rire, elle n’a probablement pas tort. Mais en même temps, je me dis que j’aimerais bien, moi aussi, avoir une petite fille un jour, une belle puce que je pourrais cajoler et qui serais bien tranquille, pas comme ma tête brûlée de fils. Pourtant, à bien regarder Kathleen, je me demande si j’ai vraiment raison de l’espérer, en fait.

Justement, Kathleen vient de décider que son ours en peluche a fait une bêtise quelconque. Ou bien, c’est ce que je suppose car elle se met à le gronder férocement. Finalement, elle le laisse assis dans le parc où ils peuvent jouer et s’en va voir les garçons qui regardent par la fenêtre. Je m’approche à mon tour pour constater que James a abandonné les Pétards pour les feux d’artifices magiques. D’un commun accord, Mary embarque Kathleen et Ron, moi Harry, et nous sortons.

Un des jumeaux court vers nous, je ne sais s’il s’agit de Fred ou de George, il attrape Ron par la main et lui montre le ciel ou un phénix de lumière vole.

- A vu le zozio ? demande-t-il à Ron qui observe très sérieusement, son poing dans sa bouche.
- A vu, Ry, a vu ? demande le deuxième en entraînant mon fils qui regarde bouche bée.

Kathleen s’avance aussi avec sa maman et quand le spectacle est terminé, nous avons bien du mal à les faire rentrer pour aller dîner. Quelle soirée !
Défi 6 : J'ai un rêve by Kathleen
J’ai fait un rêve extraordinaire…

J’ouvre les yeux. Le soleil est levé. Ce sera bientôt mon tour. D’ici quelques minutes, j’irai prendre mon petit-déjeuner avec James, Lily et mes parents. C’est le premier jour des vacances. Hier, James et moi sommes rentrés de Poudlard où je viens de finir ma Première Année chez les Poufsouffle. Je suis impatient d’aller jouer à Troll, es-tu-là et à aller chasser les gnomes de jardin de chez Mamie et Papi Weasley avec mes cousins. Mais avant ça…

Avant ça, je veux me souvenir de ce rêve. Il était vraiment génial et quelque chose me dit qu’il ne faut surtout pas que je l’oublie. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai bien l’intention de me répéter tous les détails. Je me souviens…

J’étais un sorcier, un grand sorcier. J’ai vécu une grande épopée. J’ai affronté un mage noir après avoir combattu son dragon et son Basilic, et je les ai tous terrassés. C’était formidable. Mais je crois… oui, je crois bien que je n’étais pas seul ! J’avais des compagnons !

Une fille et un garçon, Rose et Scorpius. Et ils étaient fiancés… A bien y penser, ce n’est pas étonnant que je rêve d’eux. Depuis l’enfance, je passe le plus clair de mon temps avec Rose. Et comme elle a été répartie à Serdaigle avec Scorpius Malefoy et qu’ils ont sympathisé, on s’est vite retrouvé à faire les quatre cent coups tous les trois. Mais pourquoi je les ai vus fiancés, ça c’est un mystère.

Rose était super pour tracer les itinéraires et lire les cartes. Avec elle, on ne se perdait jamais. Et Scorpius était très intelligent. Il savait tout sur les créatures magiques. C’est grâce à ses connaissances que j’ai vaincu le dragon et le Basilic. Finalement, ce serait peut-être bien de noter tout ça.

Je me lève, m’approche de mon petit bureau, prend un parchemin, une plume, de l’encre, et je me dépêche de noter tout ça. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Ca me parait important. Eh bien, on verra !

Tout est noté, je peux descendre déjeuner. James est déjà en train de taquiner Lily. Maintenant que je suis à Poufsouffle, c’est elle qu’il embête sur sa future Maison.

- Tu seras peut-être à Serpentard, hein Lily !

Contrairement à moi, ça ne semble pas la perturber beaucoup. elle finit tranquillement sa tartine avant de rétorquer d’un air intéressé, le petit doigt en l’air :

- Oui, peut-être, tu as raison. Après tout, je suis ambitieuse, moi ! Et je ne pense pas qu’être à Serpentard soit une tare, pas comme certains.

Bon ok, c’était peut-être pas hyper sympa pour moi et je suis sûr que je dois ressembler à une tomate, mais d’un autre côté, le visage éberlué de James qui vient de louper sa blague ne pourrait me faire plus de plaisir.

- Cesse d’embêter ta sœur, James. Elle gagne toujours !

Ca c’est mon père, Harry Potter. Tout le monde le connait, c’en est parfois agaçant d’ailleurs, mais personne ne sait que c’est un père formidable qui sait exactement comment détendre l’atmosphère. Il est cool, comme père. Enfin sauf là, maintenant, tout de suite, il vient de me piquer mon toast.

Jusqu’au moment où ça n’a plus d’importance. Le sol se met à trembler, à bouger et ce qui se trouve sur la table se renverse en grande partie par terre ou sur nous. Lily a une robe parfumée au chocolat, James un œuf au plat sur la tête et deux salamis se sont collés à mes lunettes. Maman surgit, furieuse. J’espère que ce n’est pas après moi qu’elle en a. Mais je ne pense pas. Ni après James. On est arrivés hier, il n’a pas DEJA eu le temps de faire une bêtise. Quoique…

- J’y crois pas ! Il y a des Niffleurs qui ont fait leur nid sous la maison depuis des années. Ils ont eu des petits et ils ont creusé tellement de galeries que la maison risque de se fissurer. J’ai vu un trou ce matin en allant nourrir les poules et je suis allée voir ! Je vais assassiner cet expert ! Soi-disant que la maison était saine !
- Heu… des Niffleurs, ce ne sont pas à proprement parler des nuisibles, chérie…

Mauvaise approche, Papa, me dis-je.

- Et ça, tu n’appelles pas ça quelque chose de nuisible ! hurle-t-elle en indiquant le table renversée, la nappe tachée et la vaisselle brisée.

Je préfère m’éclipser. Et je suis certain que James en a fait autant. La seule de qui je ne sais pas ce qu’elle a fait est Lily, qui ne craint pas vraiment notre mère. Je remonte dans ma chambre et laisse Papa et Maman régler leurs problèmes de Niffleur. Je ne sais pas pourquoi, mais je crois que finalement, on n’ira pas au Musée de cire Tussaud, un endroit Moldu que Tante Hermione voulait nous faire visiter cet après-midi. Ou alors, on ira ! Moi, James et Lily, on ira ! Comme ça, Papa et Maman seront tranquilles pour régler tout ça.

Je m’assois à mon bureau sans vraiment y penser. Je n’ai pas l’intention de rester là. Juste le temps que maman se calme. Et puis mon regard se pose sur la feuille que j’ai devant les yeux. Ce sont les notes que j’ai prises en me levant ce matin. Tiens, oui, c’est vrai, mon rêve !

J’ai fait un rêve extraordinaire ! Et si je le racontais !

Des phrases me viennent, je ne sais d’où, je les écrits avant qu’elles ne soient parties.

- J’espère que tu sais où tu vas,

Je ne peux pas mettre Albus, ce n’est pas vraiment moi. Il va falloir que je lui trouve un nom à celui-là ! Bon, plus tard !
- J’espère que tu sais où tu vas, N1 !

Le jeune homme, stoppé dans son élan, se retourne vers sa cousine qui le regarde avec un sourire narquois.


Oh oui, je vois bien Rose, me sourire avec un air narquois. Bon, cette fille ne s’appelle pas Rose mais pourquoi ce ne pourrait pas être la cousine du héros ? Ca expliquerait qu’elle soit fiancée à l’intellectuel et pas au héros.

- Les Dragons sont très forts et il est impossible pour un seul sorcier de réussir à les stupéfixer. Mais ils ont un point sensible. Les yeux. Tu dois faire passer tes sortilèges par les yeux ou alors par la bouche.
- N2, tu en connais un rayon sur les dragons ! Tu penses que c’est jouable ? NE est très puissant, il a peut-être doté son dragon de protections ou de dons que nous ne…
- On a peur, cousin ? s’écria N3 avec un sourire malicieux.


Bon il faut que je note à-côté. N1, le héros ! N2, l’intellectuel ! N3, la cousine ! NE, le méchant ! Faudra quand-même vraiment que je leur trouve des noms à ceux-là.

Après plusieurs scènes occasionnelles, me voilà rodé. Je me suis familiarisé avec ces personnages et je crois que je vais pouvoir enfin les nommer. Et puis, j’ai une œuvre à commencer. Une œuvre d’art. Les mots viennent sans que j’ai besoin d’y songer.

Par une belle après-midi de printemps, une jeune garçon marche avec enthousiasme sur une charmante route de campagne. Accompagné de sa cousine et du fiancé de la jeune fille, il est impatient de vivre d’extraordinaires aventures.

Un cri soudain m’interrompt soudain et je me penche pour apercevoir un bébé Niffleur sagement installé à-côté de moi. Il est si mignon que je le prends dans mes bras. Il vient se nicher dans mon coup comme pour y fouiller.

- Hihi, tu me chatouille, petit coquin.

Il est vraiment mignon, je ne comprends pas pourquoi Maman ne les aime pas. Ah si, c’est peut-être parce qu’ils ont détruit la salle à manger ! Je viens d’avoir une idée. Je poursuis mon histoire.

Sur l’épaule de sa cousine Flora, Tiens c’est un nom qui lui va bien. Va pour Flora.

Sur l’épaule de sa cousine Flora se tient un adorable petit Niffleur du nom de Trésor.

- Ca te plait, Trésor ? demandé-je au petit Niffleur assis sur mon bureau à présent, qui se frotte à ma main avec vigueur. Apparemment oui, va pour Trésor.

Cela fait plusieurs heures qu’ils marchent sans s’arrêter et il se demande quand ils vont rencontrer des personnes quand soudain, à l’horizon, il aperçoit quelques maisons.

Ma plume court toute seule et je ne cherche pas à l’arrêter…

J’ai fait un rêve extraordinaire et un jour, je le ferai publier.
Cette histoire est archivée sur http://www.hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=30945