Rose Weasley et le maître des reliques by Layi
Summary:

Je ne veux pas mourir. J’ai encore trop de choses à voir, trop de choses à faire et auxquelles contribuer, trop d’amour à partager. Et pourtant, je tombe. Je le sais, je le sens. Une chute fatale.

 

‘Aidez-moi. Aimez-moi.’

 

Crédits images :  Kawaielli - insuh

 

« C'est toujours par hasard que l’on accomplit son destin. »
Marcel Achard 


Categories: Scorose (Scorpius/Rose), "19 ans plus tard" Characters: Autre personnage, Rose Granger-Weasley, Scorpius Malefoy
Genres: Romance/Amour, Tragédie/Drame
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: 50 nuances de Rose
Chapters: 8 Completed: Non Word count: 12269 Read: 5945 Published: 06/09/2016 Updated: 15/03/2018
Story Notes:

Premier chapitre d'une histoire longue (une autre... xD), qui concerne Rose (pour changer), et dont l’écriture est encore en cours. Je voulais attendre qu’elle soit achevée, mais je n’ai pas résisté à vous la partager de suite !

 

Je vous souhaite une excellente lecture ! 

 

 

 

N.B : j'ai mis un rating -16 car même si actuellement l'histoire reste tout lecteur, je pense qu'elle ne le restera pas. 

Chapitre 1 : Rendez-vous voie 9 ¾ by Layi

— Rose, tu en es où ? Dépêche-toi un peu, chérie !

La voix de sa mère résonnait à travers la porte, couvrant à peine le bruit de la radio qui tournait à plein volume. Rose Weasley fredonnait au rythme du dernier tube de l’année, ignorant totalement sa génitrice. Perchée sur son marchepied, elle essuya le miroir recouvert de buée puis souligna ses larges yeux verts d’un trait de crayon noir. Elle fit une petite moue, jaugeant son reflet. Un sourire satisfait sur le visage, elle se concentra et transplana directement dans sa chambre. Hermione sursauta en entendant le « Crack » si reconnaissable. Elle soupira et se fit la remarque qu’il était grand temps que ses deux enfants retournent à Poudlard. Les vacances d’été étaient décidément bien trop longues à son goût. Merlin seul savait combien elle les aimait, surtout lorsqu’ils étaient loin. Rose avait soufflé ses 17 bougies le 24 aout, et depuis personne n’avait réussi à lui faire entendre raison : elle transplanait à la moindre occasion.

— Mamaaaaaan, on part ? On va être en retard !

Hugo, son cadet était prêt depuis déjà une quinzaine de minutes. Il avait enfilé son uniforme de l’école et épinglé dignement l’insigne de Préfet reçu en même temps que sa liste des fournitures scolaires de la cinquième année. Il suivait onze cours et ses parents étaient persuadés qu’il obtiendrait onze buses. S’ils avaient été des gens méprisables, Ron et Hermione auraient certainement préféré Hugo à Rose tant il était le fil parfait. Excellent en classe, très bon joueur de Quidditch, un avenir encourageant lui tendait les bras, peu importe la voie qu’il choisirait. Mais ils étaient très fiers de leur ainée, pleine de joie, de vie et de tendresse.

Même si, dans l’immédiat, Rose inspirait plus de l’irritation que de l’allégresse à sa mère.

— Ho ! Mais je t’en prie, cours chercher ta sœur, répliqua la magistrate, exaspérée. Et ton père qui n’est toujours pas rentré…

— Il avait promis qu’il viendrait, cette année, soupira Hugo, la mine déconfite.

Ron avait rejoint Harry en tant qu’Auror après que leurs rejetons soient tous deux à Poudlard. Et si Hermione avait en général pu se libérer les jours de rentrées, il n’en était pas de même pour son époux. Elle s’était doutée au fond d’elle qu’il ne pourrait pas les accompagner – le bureau était particulièrement agité, ces derniers temps – mais elle compatit à la déception de son cadet.

— Ouais, mais la guerre, ça n’attend pas !

C’était Rose, qui avait à nouveau transplané. Elle se tenait à présent derrière son petit frère et lui ébouriffa les cheveux sous les cris de celui-ci. Hermione coupa court aux protestations, s’épargnant une nième dispute de ses enfants.

— Je vous souhaite de ne jamais la connaître, jeunes gens. Allez, attrapez mon bras, je vous emmène.

— Mais, mam-

— Non, c’est « non », jeune fille, nous avons déjà eu cette discussion.

Rose fronça les sourcils mais attrapa tout de même le bras d'Hermione. Elle avait obtenu son permis de transplaner haut la main et avait émis le souhait de se rendre sur la voie 9 ¾ seule. La réponse avait été un refus catégorique et sans appel. Quelques secondes plus tard, ils apparaissaient tous les trois sur le quai. Rose repéra de suite Kara, qui attendait sur un banc, et courut vers sa camarade, abandonnant sa valise au pied de sa mère qui soupira. Hugo, lui, prit soin de s’ensorceler les bagages avant de tirer la magistrate vers Lily, qui était accompagnée de Lucy, pour leur plus grande joie.

— Harry n’a pas pu se libérer, indiqua Ginny à sa belle-sœur.

— Inutile de te préciser que Ron non plus, je suppose ?

Les deux femmes échangèrent un regard lourd en allusions. Le trio formé par Hugo et ses cousines avait déjà filé dans le train pour se trouver un compartiment. Les trois jeunes étaient venus au monde à quelques mois d’intervalles. Et si un jour leurs parents respectifs avaient pu craindre qu’ils ne s’entendent pas, ils avaient immédiatement été apaisés par la complicité rapidement née entre leurs enfants. Rassurés, et vite exténués ! Même Rose, qui était pourtant d’une immense patience, ne parvenait plus à supporter leur exaspérante synergie.

Elle tachait d’ailleurs d’esquiver au maximum son cadet quand ils étaient à Poudlard, afin d’éviter tout conflit. Hermione jeta un coup d’œil à sa fille, qui semblait en grande conversation avec son amie, faisant de larges gestes tout en parlant sans discontinuer. La première fois que Rose avait invité Kara lors des vacances scolaires, elle avait été surprise de voir une gamine si timide aux côtés de son extravagante fille. Mais au final, elles se complétaient bien.

Aucun de leurs enfants ne perçut les froncements de sourcils inquiets qu’Hermione et Ginny échangèrent en discutant de la situation au bureau des Aurors, qui avait forcé l’attrapeuse à faire décaler le premier entrainement de l’année avec son équipe, les Harpies de Holyhead. Elle envisageait d’ailleurs de mettre un terme à sa carrière sportive, disant que ce n’était plus de son âge, mais avait du mal à passer le cap. Alors que le train sifflait, Hugo, Rose et leurs cousines vinrent saluer les deux femmes, qui leur firent leurs dernières recommandations :

— Soyez sages, ne… entama Hermione.

— N’embêtez pas vos professeurs, travaillez correctement, c’est une année importante, et blabla…

— Petite impertinente ! morigéna Ginny. Tu ferais mieux d’écouter ta mère, Rose. Ne crois pas que parce que tu t’appelles Weasley les gens ne feront pas attention aux nombres d’ASPICS que tu obtiendras !

Rose s’empourpra. Sa tante savait la piquer à vif. Elle avait raison, ses BUSES avaient été catastrophiques et, si elle ne voulait pas en pâtir dans sa recherche d’emploi à sa sortie de Poudlard, elle avait tout intérêt à se rattraper cette année. Il ne restait que son oncle George qui ne s’en consternait pas. Elle l’aimait bien, son oncle George. Même s’il était un peu triste parfois, il demeurait celui avec lequel on rigolait le plus.

Elle monta dans le train, suivie de Kara, et elles rejoignirent leur compartiment. C’était le même, tous les ans, depuis leur deuxième année. Rose avait carrément marqué leurs initiales dans le bois sous l’un des sièges – ce qui lui avait valu à l’époque un certain nombre d’heures retenues. Bien que de prime abord rien ne les rapproche, Kara de la Croix était l’une des meilleures amies de la jeune femme. Un peu plus grande que Rose – elle ne peinait pas trop pour ça – Kara avait les mêmes cheveux châtains virant au blond de sa mère, Margaret de Clifford. C’était une fille admirablement rangée, sans fantaisie, à qui l’on avait tellement répété « ne fais pas de vague »  qu’elle en serait presque devenue fade si elle n’avait pas rencontré Rose.

Et pour être totalement honnête, il est très probable que Rose ne lui aurait jamais adressé la parole si elle n’avait pas été la protégée de Stephen Zabini.  Daphné Greengrass connaissait François de la Croix, l’actuel ambassadeur de France en Angleterre, de par leurs propres parents. De vieilles histoires barbantes d’aristocrates voulaient que Stephen – le fil de Daphné – ait considéré Kara comme sa petite sœur depuis toujours. Il était le préfet en chef lorsqu’elles étaient entrées en première année à Poudlard. Stephen, c’était un peu son amour de jeunesse – à elle, et une dizaine d’autres gamines écervelées qu’elles étaient à l’époque – et un peu aussi le fiancé de sa cousine Victoire, mais ça Rose préférait ne pas y penser. Victoire et les garçons, c’était un peu comme les hippogriffes et la vulgarité – pas beau à voir.  

— Tu as croisé Élisabeth sur le quai avant que j'arrive ? s’enquit Rose alors qu’elle aidait Kara à ranger sa valise.

— Non, ni elle, ni James, ni Scorp’.

— Ho bah celui-là, il ne m’a pas manqué, pesta Rose.

Kara leva les yeux au ciel. Leur rivalité était presque insupportable. Mais elle devait bien admettre que Scorpius Malefoy n’était pas l’homme le plus appréciable du château. Particulièrement prétentieux et pédant, il était simplement imbuvable – ce qui ne l’empêchait pourtant pas d’avoir établi une jolie liste de conquêtes depuis leur cinquième année. La mère d’Élisabeth, Pansy Parkinson, avait un jour avoué à mi-mots qu’il avait de qui tenir. Confession qui avait singulièrement choqué Rose qui n’aurait pu trouver plus charmant que Drago Malefoy ; comme quoi il ne fallait pas se fier aux apparences.

La porte du compartiment s’ouvrit brusquement, dévoilant un visage plein de taches de rousseur, un front rond et des iris rieurs. C’était Roxanne, la cousine préférée de Rose, qui leur fit un clin d’œil.

— Comment ça va, par ici ?

Rose secoua la tête, amusée.

— Si tu crois pouvoir me soutirer la moindre information, tu rêves !

Roxanne était les yeux et les oreilles du château. Véritable commère, elle savait tout, la première, et sur tout le monde. Rose avait appris à s’en méfier, tout en la gardant en précieuse alliée.

— Devinez qui j’ai retrouvé en train de rouler une pelle à Augusta ! fit la jeune femme en s’installant.

— Augusta ? Londubat ? Celle qui a encore les dents de travers, qui rougit dès qu’on lui adresse la parole et qui a autant de charme qu’un strangulot ?

— Celle-là même !

— À part le calmar géant, je ne vois pas trop là… pouffa Kara.

— Malefoy, annonça Roxanne.

— C’est une blague ? s’étouffa Rose.

— Tu m’as déjà surprise à faire une plaisanterie ? contra l’informatrice, le regard sévère.

— Non mais le Malefoy qui sortait avec Naomi l’année dernière ? renchérit tout de même Rose.

— Naomi ? La septième année, grande blonde de Serpentard ?

— Oui, celle-ci, affirma Roxanne en soupirant – comment Kara avait-elle fait pour ne pas être au courant plus tôt ?

— Hé bien il est tombé bas, le pauvre.

— Détrompe-toi, il semblerait que la demoiselle ait pris de l’assurance durant les vacances. Sa mère l’a enfin emmenée consulter les denticomages pour arranger ses dents.

Rose se renfrogna. Elle connaissait Augusta depuis longtemps puisque ses parents étaient de très bons amis de la famille. Mais cela ne signifiait pas qu’elle avait de la sympathie pour elle. Autant sa sœur Alice était boute-en-train, avec qui l’on ne s’ennuyait jamais ; autant Augusta était à mourir d’assommement. Elle s’entendait avec Hugo, par exemple. Et rien que ça, c’était inexplicable. Répartie à Serdaigle, elle en était le stéréotype même. Toujours première de la classe, elle était une authentique Miss-je-sais tout. D’après les sixièmes années, les cours de métamorphose qu’ils avaient en commun étaient une véritable torture. Rose ne pouvait que trop l’imaginer. Déjà que la métamorphose ce n’était pas son truc. Qu’est-ce que ce crétin de Scorpius pouvait-il bien lui trouver ?

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