Summary: Bellatrix comprend, au plus profond d'elle-même, que la déloyauté de sa jeune soeur, Andromeda, dissimule une perfidie plus obscure, plus sombre... que cache réellement Andromeda ? Nul ne sait, et cette année, l'ainée des Black ne prendra pas le chemin de l'école. Cette année, personne ne sera là pour tenir les rennes et brider l'effronterie de sa soeur.
Ou peut-être que si... car au final, de quoi a vraiment besoin Bellatrix ? De deux yeux pour voir, de deux oreilles pour entendre, d'une bouche pour tout lui rapporter, et d'une personne qui lui est entièrement dévouée. Et sa jeune cousine, Helena Campbell, remplit à la perfection toutes ces conditions.
Finalement, pas besoin d'être à Poudlard pour savoir ce qui s'y trame... Bellatrix le sait.
Elle a juste oublié un détail, un tout petit détail: le secret d'Andromeda, lui, n'est pas prêt à se laisser découvrir.

(image de Puuung, retravaillée par mes soins)
Participation au concours de Ophélie725 : "Nous sommes tous de vils serpents !"
Categories: Durant Poudlard,
Epoque Maraudeurs,
Tedromeda (Ted/Andromeda) Characters: Andromeda Black, Bellatrix Black
Genres: Polar/enquête, Romance/Amour
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Nous sommes tous de vils Serpents, H&S: d'une vie à l'autre...
Chapters: 16
Completed: Oui
Word count: 12797
Read: 14350
Published: 07/11/2016
Updated: 21/12/2016
Story Notes:
Ma participation au concours d'Ophélie725. Le but est assez simple: choisir au minimum un personnage serptentard, et un personnage d'une autre maison et faire en sorte que ce fameux personnage montre des qualités de serpentard. 1800 mots minmum est demandé, et le genre de la ficiton à été tiré au sort... j'ai eu le malheur d'écoper de POLAR... sans doute LE genre littéraire où je suis la plus nulle mais comme j'aime les challenges, je ne me suis pas démontée.
Dans cette fiction vous allez voir que la notion de Polar à été traitée d'une manière un peu différente... j'espère ne pas avoir fait de hors-sujet... ça, ça sera à vous d'en jugez !
; )
1. Chapitre 1: Prologue by Princesse
2. Chapitre 2: Les soupçons de Bellatrix by Princesse
3. Chapitre 3: Message codé by Princesse
4. Chapitre 4: Dans la chambre d’Andromeda by Princesse
5. Chapitre 5: Remise en question by Princesse
6. Chapitre 6: La mission d’Helena by Princesse
7. Chapitre 7: Disparition mystérieuse by Princesse
8. Chapitre 8: L'inquiétude d'Andromeda by Princesse
9. Chapitre 9: L'intervention de Sirius by Princesse
10. Chapitre 10: Les questions d'Helena by Princesse
11. Chapitre 11: Multiples Stratégies by Princesse
12. Chapitre 12: L'oeil de Lynx by Princesse
13. Chapitre 13: A travers les mailles du filet. by Princesse
14. Chapitre 14: Le conseil de Michelle by Princesse
15. Chapitre 15: Interlude à deux by Princesse
16. Chapitre 16: Le secret d'Andromeda by Princesse
Chapitre 1: Prologue by Princesse
A l’ombre d’un pommier, loin des regards curieux et réprobateurs, Ted Tonks regarda sa petite amie ordonner sa robe sur ses hanches, avant de plonger ses doigts dans ses longs cheveux bouclés. De grands yeux bleus s’élevèrent alors vers les siens, et Andromeda Black arqua un sourcil.
- Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle, un petit sourire sur sa bouche en cœur.
- Rien… tu es très belle, murmura Ted, en détournant le regard.
- Il faut que je rentre, répondit tristement Andromeda en se penchant pour déposer un léger baiser sur la joue de Ted.
- Je sais…
- Je t'écrirai, promis ! jura-t-elle.
Ted hocha la tête, se leva à son tour de l’herbe fraiche, et ses yeux bruns se perdirent une nouvelle fois sur la robe prune de sa petite amie. Il n’en pouvait plus de la voir en cachette. De la regarder de loin à l’école, d’attendre des jours entiers avant de la toucher. Et c’était encore pire maintenant, pendant les vacances d’été, où leurs identités, leurs familles, leurs rangs tout simplement, les tenaient à bonne distance l’un de l’autre.
Mais pour le jeune Poufsouffle de dix-sept ans, c’était toujours mieux que de devoir la quitter pour toujours, et ne jamais la revoir. Lui qui aspirait à une vie tranquille et paisible, et qui haïssait les faux-semblants, il avait réussi l’exploit de s’amouracher d’une des soeurs Black. La plus humaine, certes, mais Andromeda restait tout de même la soeur la plus introvertie. Et Ted s’était surpris lui-même de sa propre ambition, de sa propre audace, au sujet de la cadette de cette prestigieuse et noble famille qu’était celle des Black.
Leur relation était un délice amer, un fruit empoisonné. Comme Eve qui fit croquer la pomme interdite à Adam, Andromeda lui avait offert la plus pure des saveurs. Celle de sa peau. Et leur amour n’en était ressorti que plus fort.
Ted était prêt à tout pour sa petite amie, prêt à tout pour leur histoire. Pour cette histoire qu’ils avaient baptisée, avec un certain humour acide, leur Suicide Love.
End Notes:
J'espère que ce petit prologue vous a mis en appétit... concrètement, je ne sais aps du tout le nombre de chapitre que cete fiction contiendra. Il faut juste que j'arrive à 1800 mots minimum. Donc je dirais au moins 6 ou 7 chapitres... à voir !
Dites-moi ce que vous avez déjà pensé de ce petit chapitre, j'ai hâte d'avoir vos impressions ^^
Chapitre 2: Les soupçons de Bellatrix by Princesse
Author's Notes:
Merci à Lilyou pour sa review ! <3
Assise sur le vieux divan en velours, Helena était plongée dans un de ses manuels scolaires. Le livre des Sorts et enchantements, niveau 1, de Miranda Fauconnette. Ses petits doigts glissaient sous les pages pour les faire tourner tandis que ses grands yeux bleu marine disséquaient la moindre information au sujet de ces sortilèges. Elle espérait tout retenir en une seule lecture. Histoire d’être certaine de réussir les premiers exercices lorsque le professeur les leur demanderait. Elle voulait être la meilleure… elle devait être la meilleure. Son père le lui avait assez répété.
A ses côtés, Bellatrix Black, l’aînée de ses cousines, de par la relation sororale de leurs mères, trônait fièrement sur son fauteuil. Elle était occupée à rédiger une lettre, ses longs cheveux bouclés, d’un noir ébène, caressaient le parchemin qui s’agitait sous ses doigts. Sa plume argentée grattait férocement le papier, et Helena sentit le regard intense de sa cousine balayer, à plusieurs reprises, son visage enfantin.
- A quoi bon lire ce torchon ?! s’offusqua Bellatix de sa voie doucereuse. Tu connais déjà tous ces sorts, Helena. Il n’y a que les Sang-de-Bourbes pour lire leur manuel scolaire avec autant de dévotion, je te l’ai déjà dit, s’impatienta la jeune fille en arrachant le livre des mains de sa jeune cousine.
Helena sursauta mais ne broncha pas. Elle était habituée aux crises autoritaires de Bellatrix. Au loin, le livre tomba sur le parquet en un bruit sourd et l’aînée des Black aboya sur l’elfe de maison pour qu’il vienne le ramasser pour le ranger dans le sac d’Helena. Cette dernière observa la scène avec un détachement si prononcé qu’une personne extérieure à la scène n’aurait jamais cru que cette fillette aux cheveux coupés en carré et aux hautes pommettes n’avait que onze ans. Elle se tenait aussi droite que Bellatrix sur son fauteuil et ses mains étaient croisées sur ses genoux lui conférant le même air royal que Narcissa, la plus jeune de ses cousines.
La porte du salon claqua délicatement et Helena entendit des pas légers avancer vers le centre de la pièce puis s’arrêter brusquement lorsque Bellatrix se leva du fauteuil dans lequel elle était recroquevillée.
- Bella ! s’exclama Andromeda, la main tremblante, collée sur sa poitrine. Quelle frayeur tu m’as faite ! Je ne savais pas que tu étais ici…
- Vraiment ? répondit sa sœur, un sourcil arqué. Et toi, d’où viens-tu exactement ?
Restée assise sur le divan, Helena pivota légèrement la tête et ses grands yeux rencontrèrent ceux d’Andromeda. Ils étaient fuyants et ses mains tiraient nerveusement sur sa longue robe émeraude qu’elle avait, visiblement, revêtit à la hâte.
- Helena, salua Andromeda, un tendre sourire sur son doux visage. Je ne t’avais pas vue… Comment se passent ces lectures, alors ? demanda-t-elle en s’approchant de sa jeune cousine avant que la main de Bellatrix ne s’agrippe à son poignet, forçant sa cadette à se retourner face à elle.
- Je répète ma question au cas où elle t’aurait échappée… où étais-tu ? articula distinctement Bellatrix, de sa voix doucereuse. Tu as disparu une bonne partie de l’après-midi.
- Serait-ce interdit d’aller prendre l’air dans un parc, Bellatrix ? questionna Andromeda de toute sa grandeur.
- Toutes les semaines ? Le même jour, la même heure ? En parfaite concordance avec l’absence de père et mère ?
- Je n’y peux rien si l’ambiance au manoir est étouffante !
Les deux sœurs s’envoyèrent un regard noir, et Andromeda s’approcha d’Helena pour s’asseoir près d’elle, et se plonger dans un de ses propres manuels scolaires de septième année.
Bellatrix, elle, n’avait toujours pas bougé. Son regard glacial détaillait chaque trait de sa jeune sœur, scrutant attentivement son visage et ses mains. Elle empestait le mensonge. Le mensonge et la déloyauté. Et Bellatrix abhorrait ça.
Que lui cachait Andromeda ? Depuis quand avaient-elles des secrets l’une pour l’autre ? Il fallait qu’elle découvre la vérité… coûte que coûte.
End Notes:
Pour la petite histoire: Helena Campbell est la cousine germaines des soeurs Black de part leur mère, respectivement, Irina Rosier-Campbell et Druella Rosier-Black. (Helena et Irina, étant deux OC dans ce contexte).
J'espère que vous avez aimé ce petit chapitre avec Bellatrix qui met doucement en place la situation Polar/Enquête qui se profile au loin pour Helena... ; )
A bientôt !
Chapitre 3: Message codé by Princesse
Author's Notes:
Merci PrincessBee pour ta review !
Dans sa petite chambre de Chiswick, Ted pouvait voir la rue s’animer devant ses yeux dès que son visage se rapprochait de sa fenêtre. Ses grands yeux noirs se perdaient sur les rues pavées, s’emmêlant aux feuillages fleuris des arbres qui bordaient la grande avenue. Malgré le soleil lumineux de ces grandes journées d’été, le jeune homme pouvait rester assis des heures entières sans bouger, sans même sortir, sur le rebord de sa fenêtre, les pieds posés sur le toit, ses cheveux châtains bouclés appuyés contre les montants en bois. Il regardait la vie s’agiter devant lui alors que la sienne s’était arrêtée de défiler. Elle s’arrêtait toujours lorsqu’Andromeda partait, laissant derrière elle cette odeur camphrée de patchouli, pour ne reprendre qu’à son retour entre ses bras. Et Ted sentait alors son cœur s’activer de nouveau. C’était bon et puissant quand ils étaient ensemble, mais dévastateur lorsqu’ils ne l’étaient pas.
Depuis quand ne s’étaient-ils pas revus ? Il avait l’impression que cela faisait une éternité.
La cruauté du destin l’avait toujours fait sourire. Tomber amoureux de la seule fille qui lui serait toujours refusée… tout ça parce qu’elle était une intouchable Sang-Pur, et lui un pauvre né-moldu à l’ascendance misérable. Cela aurait dû l’arrêter dès le début, dès cette première fois où leurs regards s’étaient croisés en cours d’Astronomie, dès ce moment où leurs doigts s’étaient frôlés à la bibliothèque, dès cet instant où leur amour s’était scellé en un chaste baiser, dans un recoin du parc. Ted aurait dû abandonner. Andromeda n’était pas n’importe quelle fille, n’importe quelle Serpentard. Elle était une Black, avec toute la grandeur et les obligations familiales qui allaient avec. Et lui qu’était-il ? Seulement un petit Poufsouffle qui se perdait dans l’océan bleu de ses yeux.
Pourtant, le jeune homme en avait décidé autrement. Plus les jours passaient, et plus son amour pour Andromeda grandissait. Il se sentait pousser des ailes. Ted avait toujours été d’un naturel pacifiste, timide et réservé, mais avec toute cette ambiance calfeutrée, ces sentiments à demi avoués, le jeune sorcier avait fini par développer tout un tas de stratagèmes pour retrouver sa belle aux heures et aux moments les moins risqués pour eux. Il était devenu maître en la matière de camouflage, et Andromeda riait souvent de son habitude à trouver des ruses pour la faire revenir à lui.
Le chant des oiseaux résonna soudainement aux oreilles de Ted et celui-ci descendit du rebord de la fenêtre pour s’allonger sur son lit défait, recouvert encore de l’odeur d’Andromeda, vieille de plusieurs jours. Il attrapa la lettre qu’il venait d’écrire et la relut pour la centième fois. Elle lui manquait… terriblement. Il aurait tellement aimé le lui avouer de vive voix, le lui écrire plus, mais lui envoyer cette missive enflammée risquait de mettre en péril toute leur relation, et ça, c’était une chose inconcevable pour l’esprit amoureux de Ted Tonks.
Tout serait plus simple avec un code. Un simple code entre eux pour déchiffrer leur courrier… Les sortilèges avaient été banni rapidement de son esprit. Puissante comme était son aînée et inquisitrice comme l’était sa benjamine, ses deux sœurs auraient rapidement trouvé une idée pour anéantir l’enchantement de leur courrier. Ted n’était pas un grand sorcier, il se l’avouait complètement, mais de l’imagination, ça, il en avait à revendre… et pour une fois, son côté moldu serait sa plus grande force.
Il attrapa un stylo et griffonna ce simple code K7, avant d’enfermer ce message dans une enveloppe et de sauter sur ses pieds pour descendre les escaliers à la vitesse de l’éclair, courant presque jusqu’à la poste sorcière la plus proche, là où il pourrait utiliser un hibou quelconque sans se faire repérer. Ted savait Andromeda intelligente, elle comprendrait forcément ce code !
End Notes:
Merci d'avoir lu ce chapitre ^^
Chapitre 4: Dans la chambre d’Andromeda by Princesse
Author's Notes:
Merci à PrincesseBee, Katherine100 et S_lol_17 pour leurs reviews !
Helena arrêta son geste à quelques centimètres de la lourde porte en bois, son petit poing serré prêt à taper contre le bois vieilli. Sa respiration siffla légèrement et elle sentit ses genoux trembler. Ses grands yeux bleu marine s’arrachèrent à la porte de la chambre d’Andromeda pour tomber dans ceux, menaçants, de Bellatrix.
- Allez, Helena ! ordonna cette dernière en rejetant sa longue chevelure bouclée derrière son épaule. Ce n’est pas bien compliqué, tu frappes, tu rentres, tu discutes avec elle et tu essayes de savoir ce qu’elle mijote. Ensuite, tu me retrouves au Salon et tu me racontes !
- Tu es certaine que ce n’est pas considéré comme de la trahison ? Andy va m’en vouloir si je te raconte tous ses secrets, s’angoissa Helena en se dandinant d’un pied à l’autre.
- Dans la famille, il n’y a pas de secret ! gronda-t-elle de sa voix aiguë. Encore moins entre soeurs…
- Oui mais…
- Il n’y a pas de mais ! coupa Bellatrix en levant les yeux au ciel. Tu trouves ça normal de mentir à sa sœur ainée ?
- Non, murmura Helena du bout des lèvres, tétanisée par les yeux sombres de sa cousine.
- Tu me mentirais, toi ?
- Bien sûr que non, répondit la fillette de onze ans, les yeux exorbités.
- Alors frappe !
La jeune Helena inspira profondément et son poing s’abattit sur la porte en bois. Une poignée de secondes plus tard, le visage doux et mystérieux d’Andromeda apparut dans l’encadrement. Bellatrix, elle, avait déjà déserté le couloir, laissant Helena seule.
- Est-ce que je peux te parler ? questionna Helena, mal à l’aise, la gorge nouée.
De ses trois cousines, Bellatrix Black était de loin sa préférée, et Helena était prête à tout donner pour se glisser dans ses petits papiers. Pourtant, espionner Andromeda pour Bellatrix, la mettait terriblement mal à l’aise. Il ne devait pas y avoir de mensonges dans la famille, Bellatrix le lui avait assez répété… mais… n’était-elle pas en train de mentir à Andromeda à cet instant présent ?
- Entre, lui dit Andromeda avec un petit sourire sur ses lèvres roses.
Lorsque la porte se referma derrière elle, Helena se sentit encore plus tremblotante, et elle serra les poings pour cacher sa gêne. Au fond d’elle-même, elle se savait coupable, ou tout du moins complice, et Andromeda, qui avait une cœur bienveillant, mit l’angoisse palpable de sa jeune cousine sur le compte de sa future entrée à Poudlard, qui aurait lieu dans seulement trois semaines.
- Pourquoi tu n’es pas venue me parler plus tôt ? demanda Andromeda en s’asseyant sur son lit, sa longue robe en mousseline s’étalant sur ses jambes gainées dans des bas en soie. J’aurais pu te rassurer pour Poudlard… ça va bien se passer, ne t’inquiète pas.
- Oui, j’espère, murmura Helena, prise au dépourvue.
Elle s’éclaircit la gorge et sauta sur cette confusion pour essayer de se ressaisir.
- Il se passerait quoi si… si je ne réussissais pas mes examens ? demanda mollement Helena en laissant son regard innocent longer les étagères puis les meubles de la chambre brun noir d’Andromeda, si semblable à celle de Bellatrix.
- J’aurais plutôt pensé que tu m’aurais demandé quelles auraient été les conséquences si tu n’étais pas envoyée à Serpentard ? éluda Andromeda en penchant la tête pour mieux l’observer.
- Je serais envoyée à Serpentard ! répondit Helena d’une voix cassante. Plutôt mourir que d’être envoyée ailleurs…
Instinctivement, la petite brune nota dans un coin de sa tête tout ce qui lui passait devant les yeux.
Un lit fait au carré.
Un bureau ordonné à la perfection.
Quelques chaussures qui traînaient sur le tapis central.
Une brosse à cheveux sur la coiffeuse.
Une poire de parfum sur la table de chevet.
Les portes de son dressing fermées. Toutes les cinq. Sauf une.
- Toutes les maisons de Poudlard ont leurs qualités, tu sais.
- Les blaireaux ne servent à rien, les aigles n’ont qu’une vision partielle, et les lions sont imbus d’eux-mêmes, marmonna Helena en plissant des yeux pour apercevoir ce qui dépassait du placard dont la porte était entrouverte.
Il y avait une robe assez courte, dans les tons violets, avec une besace pleine à craquer. Une paire de talons traînait au fond de l’étagère. C’étaient des affaires d’Andromeda, qu’Helena n’avaient jamais vues… et pourtant elle connaissait la garde-robe de ses trois cousines sur le bout des doigts pour avoir passé des heures à essayer leurs robes, un soir d’hiver.
Soudain, la porte du placard claqua violemment et Helena sursauta. Lorsque ses yeux se dirigèrent vers le lit, elle fut surprise d’y voir le regard soupçonneux d’Andromeda, et son sourcil droit arqué si haut qu’il disparaissait sous son épaisse frange brune.
- Ma sœur est en train de faire de toi une sorcière imbue d’elle-même et arrogante… Avoir de l’humilité ça peut toujours servir dans la vie, Helena, lui dit Andromeda en radoucissant légèrement ses traits.
- Pour faire quoi, exactement ? questionna Helena, d’une voix acide. Courber l’échine face à ces moldus qui nous obligent à vivre caché ?
- Helena…
- Désolée de t’avoir dérangée, coupa la fillette en sortant précipitamment de la chambre de sa cousine.
Lorsqu’elle arriva dans le Salon, et que Bellatrix lui lança un regard averti par-dessus l’épais manuscrit marron qu’elle tenait difficilement entre ses mains, Helena sentit son cœur se serrer. N’était-elle pas en train de jouer à un jeu dangereux ? Trahir une cousine pour se faire aimer d’une autre ? Pourtant, Helena devait bien avouer que c’était Bellatrix qui était la plus gentille avec elle, ou du moins la plus présente. Narcissa n’aimait que Regulus - tout ça par ce qu’il était amoureux d’elle - et Andromeda ne jurait que par Sirius. Au final, ils avaient tous choisis leurs affinités, leur clan. Et il était temps qu’elle fasse de même.
- Alors ? demanda Bellatrix en posant son livre sur la table basse.
- Alors… Andromeda a des affaires bien étranges dans son placard, lâcha Helena en s’asseyant sur le fauteuil face à Bellatrix. Le genre de vêtements qu'il nous est interdit de porter… si tu vois ce que je veux dire.
Bellatrix sentit sa mâchoire se décrocher. Oh oui… elle voyait exactement ce que sa jeune cousine lui disait.
End Notes:
Pour le prochain chapitre, on retrouvera Ted et Andromeda ; )
N'oubliez pas de me laisser une petite review pour me dire ce que vous en avez pensé !
^^
Chapitre 5: Remise en question by Princesse
Author's Notes:
Merci à PrincesseBee pour sa review ! <3
Le soleil diminuait d’intensité à l’horizon, plongeant alors le ciel de Chiswick dans un orange crépusculaire. Face à la fenêtre, Andromeda réajustait son soutien-gorge en dentelle sur sa menue poitrine avant de boutonner les premiers boutons de son chemiser clair. La faible lueur éclairait son visage impassible, où seules ses hautes pommettes rosées témoignaient de son indécence.
- Reste avec moi cette nuit, supplia Ted, encore allongé dans son lit, les jambes emprisonnées dans un vieux jeans délavé qui lui enserrait lâchement les hanches.
- Tu sais bien que je ne peux pas faire ça, répondit Andromeda en glissant ses bas le long de ses cuisses.
- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ? demanda-t-il du bout des lèvres en se redressant, son torse dénudé appuyé contre son oreille imprégnée de Patchouli.
- Ted, murmura Andromeda en remontant la fermeture éclair de sa jupe noire contre sa taille.
Elle se laissa tomber timidement sur le lit, entre les jambes de Ted et se pencha pour l’embrasser chastement avant de le contempler de ses yeux doux. Ted Tonks n’était pas le genre de garçon que l’on remarquait facilement. Il avait des cheveux châtains bouclés, des yeux sombres, une bouche fine. Il n’était ni grand, ni petit, ni musclé, ni maigre. Il était juste… lui. Et c’était cette simplicité, cette humilité qui avait tant bouleversé Andromeda la première fois qu’ils s’étaient croisés. Il s’était adressé à elle comme si elle était une élève quelconque, et bien qu’outrée au premier abord, elle avait tout de suite goûté à cette sensation libératrice de n’être qu’une fille lambda. Sans pression familiale, sans avenir tracé, sans rien. Juste elle. Andromeda.
- Je le ferais si je le pouvais, lui dit-elle tristement. Ça me fend le cœur dès que je dois te laisser, Ted… Ne crois pas que tu sois le seul à compter les jours. Je… je passe des heures, seule, dans ma chambre, à me demander ce qui pourrait se passer si je n’étais pas une Black. Et… après… je passe des heures à m’imaginer ce qui pourrait se produire si quelqu’un découvrait notre secret.
- Ce ne serait peut-être pas si mal, marmonna-t-il, les sourcils froncés.
- Tu ne sais pas ce que tu dis, coupa-t-elle froidement, avant de se redresser et de finir de boutonner son chemisier sur son ventre blanc, dos à lui. Tu sous-estimes ma famille !
Elle sentit le regard de Ted lécher sa nuque.
- Et toi, tu les sur-estimes ! gronda-t-il.
- Non, coupa-t-elle une nouvelle fois. Je sais exactement comment ils sont… et je ne veux pas prendre le risque de te voir souffrir. Je ne le supporterais pas, chuchota-t-elle lourdement, avant de se retourner vers le jeune homme.
- Et moi, je ne supporte pas de te savoir loin de moi avec Dolohov dans les parages…
- C’est mon fiancé, Ted, je ne peux pas faire autrement, rappela-t-elle, le regard sombre. Mais… c’est toi que j’aime, d’accord. Et personne ne pourra nous enlever ça. Jamais.
- Ça me donne envie de vomir rien qu’à cette idée de devoir te partager.
- Tu ne me partages pas. Dolohov ne m’a jamais touchée, et il ne le fera pas.
- Pas tant que vous ne serez pas mariés, trancha-t-il à son tour, la mâchoire crispée.
- Je ne vais pas l’épouser, marmonna Andromeda en enfilant ses chaussures. Je partirais avant…
- Tu pourrais partir maintenant !
- Non… sois patient, Ted, murmura-t-elle avant de se pencher une nouvelle fois pour l’embrasser. Sois patient, et un jour je ne serais qu’à toi.
Sa voix mourut dans l’obscurité de sa chambre.
La seconde d’après, Andromeda disparut en un léger « pop » laissant Ted seul face à ses doutes.
Chapitre 6: La mission d’Helena by Princesse
Author's Notes:
Encore un énorme merci à PrincesseBee pour toutes ces reviews et ces encouragements ! <3
Sur le quai, le Poudlard Express crachait une épaisse fumée grisâtre, donnant un aspect fantasmagorique aux familles de sorciers présentes sur la voie 9 ¾. Celle-ci était bondée, comme à chaque 1er septembre. Sur le quai passaient grosses malles, élèves assidus ou terrorisés, adolescents confiants et enfants émerveillées. Il y avait aussi les parents qui embrassaient tendrement leurs enfants, ou ceux, comme c’était le cas pour Helena Campbell et Sirius Black, qui donnaient leurs derniers avertissements d’une voix grave et autoritaire.
Helena sentait son coeur battre violemment dans sa poitrine tant elle était angoissée, et les remontrances de son père sur une conduite qu’il exigeait exemplaire ne l’aidait en rien à se calmer. Sa mère, Irina, n’avait pas pu l’accompagner à cause de sa maladie aux poumons, et la fillette s’était vue coincée entre le regard sévère de son père et le sourire hypocrite de sa tante, Druella.
Sur sa droite, Helena sentait Sirius s’agiter lourdement. Il était comme un taureau dans une arène… à deux doigts d’embrocher quelqu’un tant il était surexcité de partir loin de sa famille, alors qu’Helena, elle, retenait difficilement ses larmes. Seule la présence charismatique de Bellatrix l’empêchait de ne pas céder à la panique. Ses grands yeux sombres étaient braqués sur ses frêles épaules, et dans sa tête, la fillette pouvait encore entendre la mission que sa cousine lui avait assignée pour l’année.
‘Je veux que tu me relates tous les faits et gestes d’Andromeda. Absolument tout ! Ce qu’elle fait, qui elle voit, ce qu’elle dit, même le déroulement de ses cours. Je veux tout savoir ! Tu es la seule en qui j’ai confiance, alors ne me déçois pas, Helena…’
La dernière phrase sonnait dans les oreilles d’Helena comme une menace explosive, avec aucune chance de faire marche arrière. Bien que flattée de la confiance que lui accordait l’aînée des sœurs, Helena était toujours inquiète à l’idée de trahir la cadette. Mais bien vite cette pensée s’envola au loin lorsque la bouche de Bellatrix glissa jusqu’à son oreille.
- Montre-toi digne de ton nom, cousine, et n’oublie pas ta mission. Je sais que je peux te faire confiance, chuchota-t-elle avant de se redresser et de lancer un regard percutant à ses deux jeunes soeurs. Andy, Cissy, commença-t-elle avec plus d’autorité, j’espère que cette année se passera sans aucune accroche. Pour l’une, comme pour l’autre, ajouta-t-elle en plantant son regard dans les yeux bleus d’Andromeda.
- Merci de t’inquiéter pour nous, répondit cette dernière en posant sa main sur l’épaule de Narcissa, âgée de quinze ans. Allez viens, Cissy, chuchota-t-elle en rendant son regard à Bellatrix alors que celle-ci se tourna vers Sirius, excédé par les remontrances de sa mère.
Helena s’attendait d’une minute à l’autre à entendre l’éternel claquement de la main de Walburga sur la joue de Sirius mais rien ne se produisit. Elle savait pourtant que Walburga Black ne frappait jamais son aîné en public, mais Helena devait bien avouer que son meilleur ami abusait fortement. Pire lorsqu’il leva les yeux au ciel en soupirant lourdement. Que cherchait-il à la fin ? A se faire punir pour toutes les vacances de Noël ?
- Allez-y vous allez être en retard, annonça Mr Campbell en poussant sa fille par l’épaule.
- Sirius ! appela Bellatrix en attrapant le jeune garçon par le poignet. Essaye de te tenir tranquille, siffla-t-elle devant le regard approbateur de Walburga. J’ai déjà assez de problème à gérer, inutile de te rajouter dans le lot.
- Si tu arrêtais de t’occuper des affaires d’Andy, tu aurais plus de temps à te consacrer, marmonna-t-il en se dégageant de l’emprise de sa cousine pour rejoindre Helena qui l’attendait patiemment sur les marches du second wagon.
Lorsqu’ils rentèrent dans le wagon et que la porte se referma derrière eux, Sirius lâcha un profond soupir et ses yeux se remirent à pétiller.
- Bon sang, j’ai cru qu’ils n’allaient jamais me lâcher, avoua-t-il en grimaçant.
- Si tu étais plus calme aussi, rappela Helena en traînant sa valise derrière elle.
- Je suis calme, Lena, objecta-t-il en levant une nouvelle fois les yeux au ciel. Je n’ai jamais été aussi calme et patient de toute ma vie.
- Mais bien sûr…, soupira-t-elle en souriant doucement. Allez viens, Andy et Cissy doivent nous attendre.
- En parlant d’Andy…, commença brusquement Sirius en s’arrêtant en plein milieu du couloir. J’espère que tu ne vas pas te plier aux exigences débiles de Bellatrix ?
- Pourquoi tu me dis ça ? demanda Helena, vexée.
- Parce que… je la connais et je te connais aussi. Je n’ai pas envie d’être au milieu d’une bataille entre toi et Andy. Encore moins à cause de Bellatrix !
- Pourquoi ? répéta Helena, les sourcils froncés. Tu aurais peur de ne pas savoir quel camp choisir ? se moqua-t-elle, malicieusement sachant que son amitié avec Sirius était indestructible.
- Ne fais pas trop ta maline, Lena… tu serais surprise du résultat, rappela-t-il lourdement en passant devant elle pour pénétrer dans le wagon suivant.
Helena s’arrêta net au milieu du couloir. Sirius défendrait-il vraiment Andromeda ? Même si elle faisait du tort à leur famille ? Elle secoua la tête. Non, c’était impossible. Sirius ne ferait jamais ça, elle en était certaine !
End Notes:
Prochain chapitre jeudi matin je pense ! ; ) En attendant, n'oubliez pas de me laisser une petite review pour me dire que ce que vous pensez de cette histoire ! : )
Chapitre 7: Disparition mystérieuse by Princesse
Author's Notes:
Merci à PrincessBee et Lilys pour leurs reviews !!!
Ce jour-là, cela faisait un mois que la rentrée à Poudlard avait eu lieu.
Un mois qu’Helena et Sirius ne se parlaient plus en raison de la répartition qui les avait envoyé à Serpentard pour l'une et à Gryffondor pour le second, détruisant ainsi leur amitié pas si inébranlable que cela.
Un mois que Bellatrix avait donné cette satanée mission à la fillette, et qui ne faisait que peser sur ses épaules, un petit peu plus chaque jour.
Un mois qu’Andromeda disparaissait les mardi et jeudi soirs pendant des heures entières avant de revenir la bouche en cœur dans l’antre des serpents.
Et en ce jour, cette soirée n’échappait en rien à la règle.
Installée sur le canapé, occupée à recopier ses cours de potion, Helena releva brutalement les yeux lorsqu’elle entendit les escaliers du dortoir des filles de septième année grincer timidement sous le pas léger de sa cousine. Andromeda portait encore son uniforme et ses longs cheveux châtains foncés étaient remontés en un élégant chignon, lui conférant ainsi une apparence hautaine et froide. Tout ce que n’était pas la Serpentard… mais les apparences étaient là pour semer le doute, Andromeda l’avait compris depuis un long moment, et Helena commençait tout juste à s’en apercevoir.
Cette dernière aperçut sa cousine remettre le col de son chemisier correctement contre sa nuque, attraper son sac de cours et partir d’un pas fougueux vers la sortie de leur salle commune, les yeux rivés devant elle. Ecrasante et glaciale. Helena fronça les sourcils.
Où Andromeda pouvait-elle bien se rendre ?
La fillette sentit son cœur taper un sprint dans sa poitrine. Depuis quatre semaines, elle essayait de repousser la voix doucereuse de Bellatrix qui chantonnait perversement dans sa tête. Helena avait toujours réussit à repousser cette sensation de soumission qui lui entravait la gorge, se raccrochant aux faits qu’espionner sa cousine n’était pas une chose concevable, ni même normale. Sirius avait raison… elle ne devait pas rentrer dans les jeux tordus de Bellatrix. Sauf qu’aujourd’hui, Sirius et elle s’étaient ouvertement déclaré la guerre. Elle n’avait jamais supporté sa répartition chez les lions et lui n’avait jamais accepté qu’Helena puisse préférer les serpents. La scissure entre eux n’avait fait que grandir depuis ces derniers jours, au point de se vouer une haine profonde et sans merci, balayant onze ans d’amitié indestructible. Et personne n’était venu consoler la jeune Helena lorsqu’elle s’était mise à pleurer pendant des nuits entières après cette rupture avec son meilleur ami. Narcissa lui avait à peine effleuré les cheveux pour la consoler et Andromeda avait, une fois de plus, pris le parti de son petit protégé, hissant Sirius Black au rand d’intouchable numéro un. Andromeda ne se préoccupait jamais des médisances sur sa famille sauf quand cela touchait Sirius. Elle laissait tout passer à tout le monde mais sortait les griffes pour préserver son cousin. Et Helena avait trouvé cela injuste… pourquoi Sirius serait-il le seul à bénéficier d’une telle armure ? Bellatrix pouvait faire bien mieux que sa cadette, Helena en était convaincue… et ce fut le cœur plus léger que cette dernière referma son livre d’un coup sec avant de suivre Andromeda dans les longs couloirs interminables de Poudlard. Elle aussi voulait connaître les petits secrets de sa cousine.
Sur la pointe des pieds, Helena suivit Andromeda jusqu’au troisième étage. Sa cousine était toujours imperturbable, le menton relevé légèrement pour dominer son petit monde, les yeux fixés sur un point infaillible face à son visage figé. Mais ce n’était jamais le cas lorsqu’elle revenait vers vingt-trois heures dans le dortoir. Quand elle rentrait de ses escapades, elle avait toujours les pommettes plus roses et les yeux plus brillants. Là, ils étaient fades. Complètement ternes.
Helena la vit rentrer dans une salle de classe, et la fillette compta jusqu’à soixante avant d’ouvrir timidement cette même porte, le cœur battant la chamade. Sauf qu’une fois à l’intérieur, Helena réalisa qu’Andromeda n’y était plus.
End Notes:
Les prochains chapitres arriveront au compte goutte sans ordre vraiment précis... il me reste trois semaines pour finir la fiction et une dizaine de chapitres à écrire ! : D
En tout cas, n'hésitez pas à me laisser une review !
Chapitre 8: L'inquiétude d'Andromeda by Princesse
Author's Notes:
Merci à Katherine100 pour son adorable review ! <3
Maintenant, on va rentrer un peu plus dans le vif du sujet...
Ted était adossé au mur de la réserve du troisième étage, où Andromeda et lui avaient l’habitude de se retrouver depuis l’hiver précédent. C’était une pièce qui s’ouvrait uniquement après avoir chatouillé le cou de l’armure en bronze qui se trouvait dans la vieille salle de Sorts et Enchantements des premiers et secondes années. La statue était debout dans un renfoncement, protégeant, de ses imposants bras en métal, un petit couloir au bout duquel se trouvait cette réserve abandonnée, devenue leur cachette au fil des mois.
Face à lui, Andromeda tripotait nerveusement les poignets de sa chemise, qui dépassaient de son pull d’uniforme, le regard baissé sur le plancher poussiéreux. La petite ride qui creusait une tranchée entre ces deux fins sourcils témoignait de son inquiétude.
- C’est ta cousine, Andromeda, rappela Ted en soupirant mollement. Peut-être que tu devrais avoir une discussion avec elle… Helena t’écoutera forcément. Tu es son aînée après tout.
- Mais je ne suis pas l’aînée, coupa Andromeda sans relever les yeux du sol. Cela ne marche guère comme ça. Bellatrix a bien trop de pouvoir sur notre famille et Helena lui est entièrement dévouée. Si je commence à me confondre en explication avec elle, autant te jeter en pâture à ces chacals, la fin serait moins tortueuse.
- Tu penses que je ne pourrais pas leur tenir tête ? demanda Ted, vexé.
- Je pense que tu n’as absolument pas idée de ce dont ma famille est capable, rétorqua Andromeda en relevant la tête, ancrant ses yeux dans les siens.
- Parfois, je me dis que tu exagères…
- Je devrais peut-être te laisser en tête-à-tête avec mon père et ma tante Walburga, dans ce cas ? proposa Andromeda, avec rire noir. Ils adoreraient ta tête suspendue dans les airs… Juste ta tête !
Ted haussa les épaules, coupant court à la discussion. Il était prêt à tout pour Andromeda tant son amour pour elle ne connaissait aucune limite, mais vivre éternellement dans l’ombre commençait à peser sur ses épaules. Le clan Black était bien plus dur à gérer qu’il ne se l’était imaginé… surtout depuis qu’Helena Campbell s’était mise à enquêter sur sa cousine, surveillant le moindre de ses faits et gestes.
- Tu es certaine qu’Helena te surveille ? questionna le jeune homme en se redressant, essayant de garder les idées claires face à l’inquiétude de sa petite amie.
- Certaine, confirma cette dernière d’une voix lasse. Ses yeux innocents n’arrêtent pas de m’observer et je sens sa soumission à ma sœur venir écraser le moindre de ses faits et gestes. Cela fait déjà deux semaines que je sens son souffle lécher ma nuque chaque fois que je te retrouve ici, et au bout d’un moment, Helena va forcément découvrir où je disparais et ce que je fais, paniqua Andromeda. Elle écrit tout sur un petit calepin noir, et…
- Attends, attends, coupa Ted en levant la main dans les airs. Cette gamine à onze ans, et ta sœur est à des centaines de kilomètres de nous. Je veux bien croire qu’elle est dangereuse mais elle n’est pas à Poudlard, rappela Ted d’une voix rassurante. Nous sommes deux… deux sorciers de dix sept ans face à une gamine de onze ans, je pense qu’on arrivera à semer le doute dans son esprit.
- Moi, je n’y arriverai pas, se lamenta Andromeda en se mordillant la lèvre inférieure.
- C’est moi qui vais m’en occuper, d’accord ! rassura Ted en enlaçant sa petite amie dans ses bras.
Il enfonça son nez dans les cheveux d’Andromeda et inspira profondément son odeur de patchouli qui avait le don de le faire lâcher prise.
- On va changer de tactique, commença-t-il en sentant le cœur de la Serpentard s’accélérer contre son torse. On va annuler tous nos rendez-vous habituels… plus de réserve, plus de tour d’astronomie, plus d’étude dans la bibliothèque, plus rien. Je t’écrirais avec notre code lorsque l’on pourra se voir, et on changera d’endroit et d’heure à chaque fois. Les première année ont un planning surchargé, et Helena n’arrivera pas à tout faire.
- J’espère que tu as raison, murmura la jeune fille en fermant fortement les yeux. J’ai peur, Ted… peur de te perdre. Je ne me soucie pas de ce qui pourrait m’arriver mais je ne supporterais pas de causer ta perte. Je peux tout endurer mais je ne me ferais jamais à l’idée de te faire du mal… Ca serait tellement plus simple si tu ne m’avais pas choisie.
- On ne choisit pas en amour, rappela Ted, un petit sourire sur ses lèvres. Ca nous tombe dessus et on doit composer avec pour le restant de nos jours, et je préfère mourir demain que de renoncer à toi, Andromeda. Je t’aime plus que tout. Et je te promets que je vais m’occuper d’Helena… ta cousine n’arrivera pas à suivre ce que je vais lui imposer, je te le promets.
Andromeda frémit. Elle n’avait jamais entendu une telle persuasion, une telle force dans la voix mélodieuse de son petit ami. Ses fins sourcils châtains se froncèrent. Devait-elle s’inquiéter face à ce ton si imposant ? Elle espérait que non.
End Notes:
Petit à petit j'essaye de dépeindre le côté obscur de Ted, bien loin de celui lumineux que l'on a l'habitude de voir ou que l'on pense connaître. Pour aimer une Black, je pense qu'il faut que cette personne aie une part d'ombre et c'est ce que je vais essayer de faire ressortir chez Ted.... on verra bien si j'y arrive.
En attendant, laissez-moi une review pour me dire ce que vous en avez pensé ! ; )
Chapitre 9: L'intervention de Sirius by Princesse
Author's Notes:
Merci à PrincessBee pour sa review !
Ses doigts tambourinèrent nerveusement contre sa pochette en cuir usé et les grands yeux sombres de Ted se posèrent sur le bout de parchemin qu’il tenait entre les mains.
« 21.30 // 15;11;17;15 // 8;27 // 25;23;16;11;29;23;10 »
Il vérifia une nouvelle fois son code K7, et plia le morceau en quatre avant de le donner à une chouette quelconque de la volière. Il n’utilisait jamais la sienne, trop reconnaissable avec ses taches de dalmatien sur le dos. Et bien qu’Andromeda savait que Ted était la personne qui lui écrivait le plus, ils faisaient toujours attention de ne pas le faire remarquer aux autres.
Lorsque la petite chouette bleu nuit s’envola dans les airs, Ted sentit son cœur se comprimer. 21h30, RDV sous le Catogan. Il espérait que sa petite amie viendrait. Cela faisait dix jours qu’ils avaient cessé de se voir pour taire les soupçons de la jeune Helena. Dix jours que Ted était obligé de voir Andromeda tous les jours en cours sans pouvoir la toucher. Dix jours qu’il entendait sa voix sans pouvoir lui parler. C’était bien trop long…
Lorsqu’il sortit de la volière, il rentra accidentellement en collision avec un jeune élève, et s’excusa platement lorsque les parchemins de son sac s’envolèrent dans les airs pour finir par terre. Ted s’empressa de les ramasser, maudissant sa maladresse légendaire, avant de les tendre à l’élève en question, un sourire d’excuse au coin des lèvres. Ses yeux rencontrèrent alors deux grosses perles grises, et une moue moqueuse sur une bouche insolente. Ted sentit son souffle disparaître dans la poitrine.
- J’ai ça pour toi, lui dit l’élève en question, qui n’était personne d’autre que Sirius Black, le jeune cousin d’Andromeda.
Le jeune homme fronça les sourcils et ne prit pas tout de suite le bout de papier, il grommela de nouvelles excuses et voulut sortir de la volière mais le jeune Sirius l’en empêcha.
- Je crois que tu fais erreur sur la personne, précisa Ted en fronçant les sourcils.
- Non, je ne crois pas ! lui répondit Sirius en arquant un sourcil. Ted Tonks, septième année, Poufsouffle, débraillé, timide, toujours dans la lune… impossible que je me sois trompé. Andy m’a donné ça pour toi… je te conseille de le prendre avant qu’il ne tombe entre de mauvaises mains.
- Qu-quoi ? bégaya Ted en ouvrant doucement le parchemin.
Son cœur s’arrêta alors avant de repartir de plus belle.
« M’aurais-tu oubliée ? »
L’oublié ? Etait-elle devenue folle ? C’était impossible d’oublier une fille comme Andromeda Black. Ca laissait des traces jusqu’à la fin.
- Euh… je…, commença Ted, mal à l’aise.
- Je ne sais pas ce que tu fabriques avec ma cousine, Tonks, mais je te conseille de surveiller tes arrières. Je crois que tu n’as toujours pas compris dans quoi tu viens de t’embarquer, là…
- Pourquoi avoir accepté de me transmettre ce message ? demanda Ted, les joues rouges.
- Andromeda est ma cousine préférée depuis toujours, haussa-t-il des épaules. Je veux qu’elle soit heureuse… c’est tout. Et en moi, elle peut avoir confiance… ce qui n’est pas le cas de tout le monde, visiblement.
Sirius lui lança un regard noir, tel un avertissement, avant de rebrousser chemin et de disparaître de la volière, laissant Ted, seul, face à ce morceau de parchemin. Comme ça, Andromeda venait de mettre son cousin dans la confidence… de mieux en mieux.
End Notes:
Une petite review pour me dire ce que vous en avez pensé ? ; )
Chapitre 10: Les questions d'Helena by Princesse
Author's Notes:
Merci à Lilys pour son adorable review !!! Comme elle me l'a fait si bien remarqué, je suis incapable de faire 6 ou 7 chapitres sur un sujet aussi vaste... donc... hum... je ne parlerais qu'en présence de mon avocat, voilà ! ^^
Les yeux d’Helena défilaient sur le calepin qu’elle tenait entre les mains. Elle y avait noté tout un tas d’éléments sur Andromeda qu’elle jugeait « Bon à savoir », dans une première colonne, et tout ce qui n’avait pas d’importante dans la seconde, qu’elle avait baptisé « Inutile ».
Sous ses airs innocents de fillette de onze ans bien sage, Helena était redoutable, et elle avait su glaner tout un tas d’informations assez utiles sur Andromeda. Comme le fait qu’elle recevait toujours du courrier quelques heures avant de disparaître de la salle commune des Serpentard pendant deux ou trois heures. Comme son amour inconditionnel pour la Botanique aussi… alors qu’Helena ne connaissait pas pire personne qu’Andromeda pour les plantes. Soyons lucide un moment, cette fille avait même réussi à tuer un cactus. Un Cactus. Non… pour Helena, la Botanique devait forcément jouer un rôle important dans son secret. Soit c’était pour se faire bien voir, soit c’était parce que les différentes serres représentaient les meilleures cachettes. Soit… soit il y avait autre chose qui échappait à Helena. Du moins qui lui échappait pour le moment.
La fillette continuait de griffonner certaines choses sur son calepin. Elle nota l’emploi du temps d’Andromeda dans la case « Inutile » tout en mettant ses horaires de fins de cours le soir dans la colonne « Bon à savoir » avant de rajouter les horaires de fin de cours des septième année des autres maisons. Helena était persuadée qu’il y avait un garçon là-dessous… et elle espérait de tout cœur que ce fameux garçon était un Serpentard. Autant limiter les pots cassés, se dit-elle en soupirant avec gêne. Bien qu’elle se donnait pleinement à son rôle d’enquêtrice – les lettres de Bellatrix qui arrivaient au compte goutte toutes les semaines étaient là pour la rappeler à l’ordre – Helena n’était toujours pas convaincue de sa légitimité à enquêter sur son aînée. Et puis, les images d’Andromeda avec Sirius lui revinrent soudainement en tête, et la fillette sentit ses poumons s’écraser l’un contre l’autre. De sa plume elle écrivit « Lien Sirius +++ » dans la première colonne. Juste sous la formule « K7 » qu’elle avait retrouvée dans le sac d’Andromeda, sur un morceau de parchemin, par pur hasard… Lorsque cette dernière lui avait demandé de lui passer son nouveau rouge à lèvres.
Evidemment, Helena ne savait absolument pas ce que signifiait ce message, mais elle savait d’instinct que cette simple formulation pourrait la mener bien plus loin. Elle avait encore du mal à réaliser qu’elle avait pu récolter une information capitale d’une manière aussi incongrue. Andromeda n’était pas assez méfiante avec ses secrets… Si Helena avait été à sa place, elle aurait tout fait flamber au fur et à mesure !
Elle continuait de gratter frénétiquement sa plume sur son cahier, lorsqu’elle sentit un regard se poser sur elle. Lorsqu’elle releva la tête, Andromeda était installée dignement sur l’accoudoir du canapé, les mains croisées sur ses genoux, la tête haute.
- Ton enquête avance bien, Helena ? demanda Andromeda, un sourcil arqué.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, mentit la fillette en refermant son calepin d’un coup sec.
- Inutile de me mentir, je sais que tu me surveilles. Cela fait deux mois que je t’entends marcher sur la pointe des pieds derrière moi. J’espère que ma sœur te remercie comme il se doit pour me demander de me suivre partout où je vais !
- Elle n’aurait pas à le faire si tu étais plus intègre et fidèle, lâcha Helena en fusillant sa cousine de ses yeux noirs.
- Intègre et fidèle ? répéta Andromeda, les yeux ronds. Que veux-tu dire par là ? J’attends des explications ! gronda-t-elle en resserrant ses doigts autour de ses genoux ronds.
- A quoi joues-tu exactement ? Tu es une Black, une sorcière prodigieuse, tu vas te marier avec Dolohov. Une vie rêvée et… tu gâches tout pour une amourette d’un soir ! répliqua Helena, sifflant ces mots durs entre ces dents. Ce gars, qu’a-t-il de plus qu’Antonin Dolohov ? Du pouvoir ? De la puissance ? J’espère pour toi, Andromeda, parce que sinon tu vas vite déchanter…
Andromeda se racla la gorge et toisa sa jeune cousine de son regard devenu sombre. Elle se leva du canapé, le dos bien droit, et s’avança vers Helena, les mains toujours croisées devant son ventre. Elle la surplombait de toute sa hauteur, de toute sa grandeur que lui conférait ce nom si prodigieux qu’elle avait appris à détester avec les années.
- Je suis ton aînée, Helena, d’où oses-tu t’adresser à moi de la sorte ? Aurais-tu oublié la place qui est la tienne ? lâcha Andromeda, les yeux flamboyants face aux lèvres pincées de la fillette. Je n’ai absolument pas de leçon à recevoir d’une enfant de onze ans, et il est temps que tu grandisses et que tu prennes tes responsabilités. Je n’ai pas d’amourette d’un soir ! Et je suis toujours fiancée à Antonin d’après ce que je sais… et au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, j’entretiens une correspondance intègre et fidèle avec mon fiancé. Voudrais-tu la lire ? Je peux te la déposer sur ton lit, si toi et tes aspirations de princesse l’exigent, souligna Andromeda, moqueuse.
Elle assassina une nouvelle fois Helena de ses grands yeux, avant de tourner les talons pour remonter dans le dortoir, passant devant des deuxième et troisième année qui avaient gardés la tête enfoncée dans leurs livres pendant toute l’altercation entre la septième et la première année.
La jeune fille avait le pied sur la marche lorsque la voix d’Helena résonna doucement derrière elle.
- Pourquoi ne m’as-tu jamais aimée, Andromeda ?
- Qu’est ce que tu racontes encore ? répondit-elle en se retournant vers Helena, un sourcil arqué.
- Tu ne m’as jamais porté dans ton cœur… Pourquoi ?
- Helena, soupira Andromeda. Tu es absurde. Tu es ma cousine et je tiens à toi…
- Mais tu préfères pourtant Sirius ! lâcha Helena, la voix amère.
- Nous y revoilà, soupira Andromeda avant de descendre la première marche pour s’approcher de la fillette. Ce n’est pas une question de préférence, je te l’ai déjà dis. Sirius et moi c’est… c’est particulier. On se ressemble beaucoup lui et moi et… je te signale qu’à une époque, qui remonte seulement à deux mois, tu le préférais aussi à nous toutes.
Helena sentit ses poings se serrer et ses joues s’empourprer devant ce rappel d’amitié.
- Et tu as rejeté ton meilleur ami parce qu’il a été envoyé à Gryffondor… ce n’est pas ce que j’appelle être fidèle à sa famille. Alors oui, j’ai une relation particulière avec Sirius parce que je suis la seule dans cette famille à lui porter un tant soit peu d’amour et de considération, siffla Andromeda alors que la tête des autres Serpentard disparaissaient dans leurs manuscrits. Alors cesse de m’importuner avec tes questions, Helena. Je te le répète: tu es ma cousine, un point c’est tout.
- Même si je ne suis pas une Black ? marmonna Helena, entre ses dents.
Andromeda leva les yeux au ciel, et repartit vers les escaliers de son dortoir, le cœur comprimé, laissant dans les airs une phrase qu’Helena n’était pas prête d'oublier. Jamais.
« Tu le seras bien assez tôt »
End Notes:
Aujourd'hui ma journée est vraiment merdique donc je vous met deux chapitres pour le prix d'un. N'est-ce pas que je suis sympa ? XD
Chapitre 11: Multiples Stratégies by Princesse
Author's Notes:
Merci à Katherine100 pour son adrobale review !!! pleins de coeur !!!
Les vacances de Noël pointeraient le bout de son nez dans une vingtaine de jours, et Ted et Andromeda avaient de plus en plus de mal à se voir en cachette. Déjà parce qu’Helena continuait toujours de s’immiscer entre deux, sans réellement savoir où elle mettait les pieds, et qu’en plus, la masse écrasante de devoirs que leur donnaient leurs professeurs les abrutissaient complètement. Ils passaient des heures et des dimanches entiers à travailler, chacun de leur côté, pour rendre en temps et en heures leurs devoirs, tout en révisant pour les premiers examens d’ASPIC blancs, juste avant les vacances d’hiver.
Les deux amants auraient adoré pouvoir réviser l’un à côté de l’autre, à la bibliothèque. Même si échanger un regard ou une parole leur était strictement interdit. Ils avaient juste besoin de sentir la présence de l’autre à leur côté. Mais cela n’était ni envisageable, ni même sérieux. Dès le début de leur idylle secrète, de leur suicide love, Ted avait instauré une règle élémentaire à la survie de leur passion « pas de changement d’habitude ». Ils devaient continuer de vivre leurs vies comme ils l’avaient toujours fait, rajoutant seulement l’autre dans les trous de leurs plannings. C’était difficile de l’entendre, compliqué de l’intégrer, et destructeur de l’appliquer. Mais indispensable pour ne pas éveiller les soupçons.
Andromeda, d’un tempérament introverti et timoré, s’était laissée transporter par les stratagèmes diaboliquement rusés de son amoureux. Lui, habituellement naïf et candide, s’était surpassé pour creuser dans leur emploi du temps des moments qui n’appartiendraient qu’à eux. Et de toutes ces stratégies, certaines avaient réussi à faire sourire Andromeda, faisant fit de leur quotidien instable. Comme la fois où Ted avait fait exprès de louper sa potion. Sa peau s’était alors couverte de plaque plaques rougeâtres et le professeur Slughorn avait jugé bon de l’expédier à l’infirmerie. Evidemment, Ted n’allait pas s’y rendre seul, et Slughorn avait choisi son élève favorite de sixième année pour l’accompagner. Andromeda. Les deux amoureux avaient passé le reste de l’heure à s’embrasser dans les couloirs sombres des cachots.
Il y avait eu cette fois, aussi, où Ted avait bégayé un sortilège de protection rendant celui-ci complètement opaque autour de lui. L’opacité s’était vite transformée en un brouillard sinueux qui avait enveloppé la totalité de la classe, effaçant les élèves, les uns après les autres, de la vue de chacun. C’était le premier baiser qu’il vola à la jolie Andromeda sans qu’elle ne puisse rien dire. Lorsque le brouillard se dissipa, tout était revenu à la normal, excepté les joues écarlates de la jeune Serpentard dont le regard resta vissé sur la table jusqu’à la fin du cours. Mais de toutes ces péripéties, Andromeda préférait celle dans la serre numéro trois…
C’était une fin d’après-midi d’avril. Avril 1970. Et cette serre ne servait plus de classe aux élèves depuis une dizaine d’année. Elle renfermait des plantes prodigieuses mais un tantinet dangereuses, d’où l’interdiction formelle d’y accéder. Ted avait joué des pieds et des mains avec le professeur Chourave pour avoir la fameuse clef, allant même jusqu’à rendre un exposé sur les plantes carnivores. Le professeur de Botanique avait été conquise par la persuasion de Ted et sa passion pour sa matière alors qu’il visait un tout autre objectif. Lorsqu’il avait amené Andromeda là-bas, à l’abri des regards curieux, loin de la nébulosité dans laquelle il vivait, la jeune fille fut tellement comblée de bonheur qu’elle se donna à lui pour la toute première fois. Elle n’aurait jamais imaginé perdre sa virginité sur une nappe à carreau jaune et violette, avec un sorcier qui n’était pas son fiancé, et encore moins de son rang, entre deux énormes rosiers explosifs. Mais la vie, aussi difficile soit-elle, pouvait être tout autant extraordinaire. Extraordinairement magique.
Et c’était sans doute pour ce genre de moment inoubliable que Ted n’avait jamais manqué d’ingéniosité pour retrouver sa petite amie. D’ailleurs, son père, à qui il s’était livré durant l’été, avait trouvé son fils bien trop ambitieux d’aimer une fille d’un si haut standing, mais Ted n’y pouvait rien. Ce n’était pas lui qui avait choisit Andromeda, le destin l’avait fait pour lui… et ce fut ainsi, qu’assis sur son lit, dans son dortoir de septième année, Ted écrivit un nouveau message codé pour sa dulcinée.
« 22.30 // 15;27;14;14;27 // .3. »
Il lui tardait déjà d’être dans la serre numéro trois.
End Notes:
Bonne soirée à vous et merci de lire ma fiction !!! : )
Chapitre 12: L'oeil de Lynx by Princesse
Author's Notes:
Merci à Lilys pour sa review ! <3
Depuis combien de temps Helena suivait Andromeda, exactement ? La fillette n’en avait pas la moindre idée… Cela faisait déjà trois mois qu’ils étaient tous rentrés à Poudlard, et pourtant, Helena avait l’impression de faire du sur place avec la mission de Bellatrix.
Il était évident qu’Andromeda avait quelque chose à cacher, et la jeune Campbell n’était pas dupe. Il y avait forcément un garçon là-dessous. Il n’y avait que ce genre de secret qui pouvait nous faire revenir avec les joues roses et un sourire en coin, et plus le temps passait et plus Helena se posait des questions sur l’identité de cet individu. Connaissant Andromeda, et sa relation avec Antonin Dolohov, le garçon que sa cousine voyait en cachette devait forcément être différent. Différent mais supérieur, Helena en était convaincue. Elle savait la cadette des Black assez charismatique pour s’enticher d’un homme du même acabit. Peut-être ce garçon était-il tout simplement un aîné d’une famille prestigieuse ? Ce qui expliquerait leur Idylle Secrète… Selon la loi des vingt-huit sacrées, établie depuis plusieurs décennies, les aînés devaient se marier entre aînés, et réciproquement pour les cadets et les benjamins, dans le seul et unique but de conserver cette lignée sanguine irréprochable, et les héritages et titres de propriétés. C’était ce genre de lois, de décrets, qui régissaient les vieilles familles de sangs-purs, et même si ce n’était pas toujours suivi à la règle, la plupart des entorses révélaient des stratégies bien plus pointues. Peu importe la place des sœurs Black dans la famille, les trois offraient des alliances à ne pas lasser passer. Et plus Helena y réfléchissait et plus cela lui apparaissait comme une solution évidente. Si Andromeda se cachait autant, c’était parce qu’elle était amoureuse… amoureuse d’un aîné. Aîné qui devait sans doute être promis à une autre sorcière.
Helena arriva dans la salle commune des Serpentard, et se laissa choir sur le canapé, ses grands yeux bleus rivés sur le visage concentré de sa cousine, assise à la table centrale, penchée sur son devoir de Potion. La fillette fronça les sourcils. Elle en avait assez de tout ces secrets… il fallait qu’elle perce l’abcès entre elle et Andromeda. Cela lui prenait trop de temps, et Helena n’aimait pas se retrouver au milieu des conflits entre les deux sœurs Black. Bien qu’elle idolâtre Bellatrix, Helena savait pertinemment qu’Andromeda était la sœur la plus humaine, la plus accessible.
La jeune Serpentard s’apprêta à se lever du canapé pour aller en discuter directement avec sa cousine lorsqu’elle vit Lucius Malefoy descendre les escaliers qui menaient au dortoir des septième année. Ces longs cheveux platine balayaient son visage angulaire et revêche et ses yeux bleus glaciaux se posèrent sur Andromeda. Sa bouche crispée frôla son oreille et les lèvres de la jeune fille s’étirèrent en un fin sourire. Quelques secondes après, Lucius quitta la salle commune et Andromeda leva les yeux au ciel avant de se replonger dans son devoir de Potion non sans avoir laissé traîner son regard vers le couloir sombre où Lucius venait de disparaître.
Helena sentit son souffle se comprimer dans sa poitrine. Lucius et Andromeda ? Etait-ce lui son amant secret ? Si c’était le cas, la fillette comprit immédiatement pourquoi sa cousine se cachait tant… Lucius Malefoy n’était-il pas fiancé à Narcissa ?!
End Notes:
Prochain chapitre dans le week end sans doute ! : )
Chapitre 13: A travers les mailles du filet. by Princesse
Cette nuit-là, Helena ne dormit presque pas. Comment Andromeda pouvait-elle entretenir une liaison avec le fiancé de sa petite sœur ? Ce n’était à n'y rien comprendre. Elle qui parlait toujours de loyauté et d’honneur… finalement, elle ne valait pas mieux que Sirius, pensa la fillette. L’un comme l’autre était le spécialiste des promesses pas tenues, et la petite cicatrice logée au creux de la paume d’Helena en était la preuve formelle. Sirius et elle étaient cette preuve formelle d’amitié gâchée parce que lui n’avait pas respecté sa parole. Pas elle. Et aujourd’hui avec Andromeda, c’était pareil… Elle mentait à tout le monde et surtout à Narcissa, ce qui mettait Helena dans une position encore plus délicate. Qu’allait-elle dire à Bellatrix ? Que sa sœur trompait son autre sœur et son fiancé avec un Malefoy ? Helena sentait déjà les hurlements hystériques de sa cousine percer ses tympans, et l’esclandre familial arriver à grands pas. Dans le fond, cette idylle n’avait rien de navrant… cela aurait pu être bien pire. Seulement voilà, Narcissa allait être celle qui allait le plus en pâtir et Helena se sentait coupable d’avoir découvert le pot-aux-roses.
La fillette se retourna dans son lit, et décida de se lever alors que son réveil ne sonnait que dans une heure. Elle s’habilla à la hâte et quitta son dortoir. Ses pas la ramenèrent jusque dans la salle commune puis dans la grande salle, là où elle s’installa pour prendre son petit déjeuner, quoiqu’elle passa plus de temps à jouer avec les céréales dans son bol de lait qu’à les avaler réellement.
Le reste de la journée se poursuivit de la même manière qu’elle avait commencée. Mollement. Et lorsque la cloche sonna la fin des cours à dix-huit heures, Helena reprit le chemin des cachots. Elle se faufila dans la foule d’élève, les yeux baissés, le visage fermé. Elle était trop préoccupée par ce qu’elle venait de découvrir pour faire attention à autre chose. Elle contourna une armure en bronze et au moment où elle tourna à l’angle du couloir, elle percuta de plein fouet un élève. Ses livres s’écrasèrent à ses pieds et la fillette entendit des exclamations d’excuses. La voix était grave, et une main assez fine lui tendit les livres qu’elle venait de lâcher par terre. Ses yeux se relevèrent du sol pour tomber dans deux grands iris noisette dont les pupilles noir brillant respiraient la joie et la bienveillance. Helena arqua un sourcil en détaillant l’élève. Il était en septième année, chez les Poufsouffle. Des boucles brunes tombaient sur son front et sa chemise était à moitié sortie de son pantalon. Il portait un vieux sac en bandoulière, et une sorte de montre à gousset accroché à son poignet. Un né-moldu. Helena se pinça les lèvres et récupéra ses livres sans remercier l’élève. Elle releva la tête, non sans lui lancer un regard noir, et le contourna pour continuer son chemin vers sa salle commune.
De son côté, Ted regarda la fillette disparaitre au bout du couloir, et il sentit son cœur se comprimer dans la poitrine. Comment Helena Campbell pouvait autant ressembler à Andromeda, physiquement, mais être aussi différente dans son comportement ? Elle l’avait à peine regardé. Ni touché, ni remercié, ni salué. Rien. Et c’était ce qu’il était… Rien. Ted était habitué à ce genre de comportement face aux Serpentard. Lui, le né-moldu qui n’avait pas sa place à Poudlard… il connaissait bien les ragots qui allaient bon train dans cette école. Mais de voir que cela atteignait même les plus jeunes, la nouvelle génération, c’était… particulier. Il ressentait toujours une pointe dans la poitrine face à ce type d’attitude et cela le confortait plus dans ses idées et ses désirs de s’éloigner de ce monde à la fin de ses années à Poudlard.
Le jeune homme regarda le carré brun de la fillette s’éclipser derrière un mur avant de repartir dans sa propre salle commune. Sa seule consolation dans sa journée gâchée pour avoir dû supporter l’ignorance d’Andromeda pendant toute la matinée où ils étaient en cour de Potion, et son rendez-vous loupé avec elle à dix-sept heures a cause de son entretien avec le professeur Slughorn, était qu’Helena Campbell ne savait absolument pas qui il était. Hormis un petit né-moldu, complètement paumé et trop aimable, qui s’aventurait dans une partie du château qui ne lui était pas réservé, Helena ne savait rien de lui. Et c’était une bonne chose.
End Notes:
Bon finalement, le chapitre 13 est arrivé plutôt que prévu! : )
Chapitre 14: Le conseil de Michelle by Princesse
Author's Notes:
Merci à Netaya31 pour sa review !!
Février touchait à sa fin, et la mission que Bellatrix avait donnée à Helena n’était presque plus qu’un vague souvenir. Vague et détestable pour la fillette qui croulait sous le poids des devoirs de première année. Depuis qu’elle avait découvert, de manière hasardeuse, ce qu’elle pensait être une relation sérieuse entre Andromeda et Lucius, Helena s’était faite toute petite, imaginant alors le scandale que cela pourrait engendrer entre les trois sœurs Black. Elle avait décidé de faire la sourde oreille lorsque Bellatrix lui avait demandé des explications, au point de se disputer violemment avec son aînée. Mais Helena savait que ce n’était rien en comparaison à ce qui aurait pu se produire si elle avait vendu la mèche.
Andromeda arriva dans la salle commune. Les joues roses, et le regard pétillant, elle s’installa à une des tables et sortit ses livres et ses parchemins pour étudier. La jeune fille semblait, encore une fois, dans la lune, perdue au milieu des astres. Elle paraissait intouchable. Loin, très loin, du monde qui l’entourait. Et ce petit sourire au coin de ses lèvres donnait la nausée à Helena. Cette dernière s’était arrêter d’écrire et observait sa cousine de ses yeux perçants. Au loin, la voix de Michelle, sa meilleure amie, lui parvint difficilement.
- Je croyais que tu avais décidé d’oublier toute cette histoire, précisa Michelle Baker, en baissant la voix à l’intention d’Helena.
- Je sais…
Helena se retint de lever les yeux au ciel. Michelle n’était au courant que d’un dixième de ce qui se tramait vraiment, et la petite brune se rendit compte que c’était déjà trop. Elle s’en voulait de s’être montrée aussi bavarde avec la jolie blonde, une nuit de décembre lorsqu’aucune des deux n’arrivaient à trouver le sommeil.
- J’y repense de temps en temps, marmonna Helena en essayant de se concentrer sur autre chose que sur le bonheur contagieux d’Andromeda.
- Tu penses toujours qu’il y a un garçon mêlé à cette histoire ? chuchota Michelle, en arquant un sourcil.
- Peut-être, répondit Helena, irritée de parler de ce sujet.
- Andromeda a dix huit ans, rappela Michelle en se pinçant les lèvres. Elle est en âge de fréquenter des garçons…
- Même si elle est déjà fiancée ? rétorqua Helena, d’un ton acide.
- Ce ne serait pas la première, répliqua Michelle en levant les yeux au ciel. Ecoute, Helena, arrête de t’en faire… tant que ce garçon en question n’est pas un sang-de-bourbe, ajouta Michelle d’une voix ricaneuse, en se replongeant dans son devoir de Métamorphose, arrêtant nette la conversation.
Helena dévisagea sa meilleure amie du coin de l’œil et ses pensées s’agitèrent. Dans le fond, elle avait bien raison. Qu’Andromeda fasse ce qu’elle souhaitait ! Tant que cela ne concernait pas ces sang-de-bourbes qui répugnaient tant sa famille, ou ces Moldus qui les obligeaient à vivre reclus, ce qui se passait dans sa vie ne regardait en rien Helena.
Cette dernière soupira, tandis que sa main reprit sa dissertation pour le professeur McGonagall. Au loin, un petit parchemin volant s’infiltra par le tunnel d’entrée et atterrit en souplesse sur le bureau d’Andromeda, s’ouvrant alors en une rose épanouie dont les pétales étaient couverts d’inscriptions.
End Notes:
Encore deux ou trois chapitres, avant la fin ! ; )
Chapitre 15: Interlude à deux by Princesse
Author's Notes:
Merci à Netaya31 et Asumi pour leurs reviews !
Ted regarda sa montre pour la énième fois. Andromeda avait déjà vingt minutes de retard. Il sentait son cœur battre à vive allure dans sa poitrine, engoncée dans sa chemise d’uniforme aux couleurs des blaireaux. Et si elle ne venait pas ? Et si elle s’était fait prendre ?
Autant de questions qui tournaient en boucle dans sa tête.
Cela faisait bien trop longtemps qu’elle et lui jouaient avec le feu, et à force, l’un d’entre eux finirait par se brûler les ailes. C’était ce que sa mère lui répétait sans cesse. L’amour donne des ailes, mais l’effronterie les brûle. Et pour être effronté, ça, Ted l’était.
Il consulta de nouveau sa montre. Comme si les deux minutes qui venaient de s’écouler s’étaient transformées en heures. Sa tête bouclée tomba en arrière et il ferma ses grands yeux rieurs, prêt à renoncer sa voir sa belle, lorsqu’il entendit la porte grincer. Ses lèvres s’étirèrent en un fin sourire, et il sortit de derrière l’armure, petite cachette de fortune, et tomba nez à nez avec Andromeda, un sourcil arqué.
- Quoi ? lui dit-il, amusé.
- Tu n’as pas fait le signal… tu devais hululer ! lui reprocha-t-elle en verrouillant la porte de classe derrière elle.
- Je savais que c’était toi, la rassura-t-il en s’approchant d’elle.
- Mais imagine que ce n’était pas le cas !
- Tu t’angoisses trop, Andromeda, reprocha Ted en glissant ses mains dans les siennes, tendues.
- Et toi pas assez, justement ! avertit-elle en se laissant tout de même attirer contre son torse.
Ted esquissa un sourire et se pencha pour l’embrasser tendrement.
Se voir devenait de plus en plus difficile. Surtout avec leur emploi du temps. Mais la sentir se blottir contre lui, valait bien toutes les difficultés du monde.
- J’ai cru comprendre qu’Helena s’était remise en chasse, commença Ted en se reculant de sa petite amie.
- Oui… j’ai cru, à un moment, qu’elle avait tout arrêté mais… je m’étais trompée. En plus… je crois qu’elle s’imagine que je fréquente un Serpentard. Lucius Malefoy pour être exacte.
- Elle a une imagination débordante, ta cousine, grimaça Ted en essayant de ne pas se demander ce qui avait poussé la fillette de onze ans à déduire ce genre de relation.
- Je sais, murmura Andromeda sans entendre la pointe d’amertume dans la voix de son petit ami. Elle pense que je sors en cachette pour le voir… je… je ne sais plus quoi faire. Je… parfois je me dis qu’on devrait cesser de se voir. Tout arrêter, murmura-t-elle en fermant les yeux fortement pour empêcher ses larmes de couler.
- Tu… tu veux me quitter ? demanda douloureusement Ted, le souffle court, la vue brouillée.
- Non… pas définitivement, repris Andromeda en reniflant timidement. Mais là… toute cette histoire va trop loin. Toute cette histoire me dépasse. Je… je pense qu’il faudrait qu’on arrête tout et qu’on reprenne notre relation après Poudlard. Quand tout sera terminé.
- Tu veux dire quand tu seras prisonnière de chez toi, obligée d’être soumise à ce connard de Dolohov, pendant que moi j’attendrais ton retour qui n’arrivera jamais ? questionna Ted d’une voix dure et rêche que ne reconnut pas Andromeda.
- Ne dis pas ça, supplia-t-elle, les yeux larmoyants.
- Pourtant c’est ce qui va se passer… tu le sais autant que moi. Si tout s’arrête maintenant… jamais on pourra recommencer. S’il te plait, Andromeda ne fais pas ça, supplia à son tour Ted, la gorge en feu, les poings serrés. Ne me quitte pas… je t’aime trop pour ça.
- Moi aussi je t’aime, Ted, et… c’est pour ça qu’il faut que ça s’arrête. Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur, je ne m’en remettrai jamais s’il t’arrivait quelque chose. Et là… c’est ce qui va se passer. A cause de notre relation, Helena est en train de mettre ma famille à feu et à sang, je ne peux pas la laisser continuer.
- Ce n’est pas à cause de notre relation… c’est à cause de ta famille !
- Ted, je t’en prie, arrête, pleura Andromeda en reculant pour s’éloigner de lui.
Le jeune homme sentit sa vie s’échapper de lui, et son énergie s’écouler le long de ses doigts. Dans un dernier moment de vitalité avant de sombrer dans la démence, il attrapa le poignet d’Andromeda et ramena la jeune fille contre lui.
- Si j’avais une solution pour régler définitivement ce problème, est-ce que… est-ce que tu resterais ? demanda-t-il, le cœur en émoi, les yeux humides.
- Une solution ? répéta doucement Andromeda sans trop y croire.
- Une solution qui pourrait tout expliquer à Helena… qui pourrait lui expliquer tes disparitions, tes cachoteries, tes tenues de moldue dans ton placard… Une solution qui pourrait tout expliquer et qui t’attirerait juste un minimum d’ennuies, tu resterais ?
Andromeda plongea ses yeux bleus dans ceux de Ted, noir brillant.
- C’est quoi cette solution ?
End Notes:
Dernier chapitre demain je pense ! ; )
Chapitre 16: Le secret d'Andromeda by Princesse
Author's Notes:
Merci à Netaya21 et Sorcierhebdo pour leur review !
Au final, je pars en vacances demain donc je n'aurais pas le temps de publier mon chapitre, du coup je vous le met ce soir, et profitez bien car c'est le dernier de la fiction. Il est... surprenant dirons-nous ^^J'espère que vous allez aimé.
Quelle idiote, mais quelle idiote, pensa Helena en serrant les dents pour ne pas laisser exploser sa colère. Comment avait-elle pu penser une seule seconde qu’Andromeda fréquentait, en secret, Lucius Malefoy ? C’était sans doute la réflexion la plus illogique, la plus minable, la plus absurde qui lui était donné d’avoir. Et encore… Helena savait que sans cette altercation avec Narcissa qui revenait justement d’une promenade suspicieuse avec Lucius, jamais elle n’aurait suspecté qu’Andromeda puisse fréquenter un autre garçon. Car si Lucius était en compagnie de Narcissa pendant toute la soirée, où était partie Andromeda ?
A la minute où Lucius et Narcissa étaient rentrés dans la salle commune, arrivant une poignée de minutes après le départ précipité d’Andromeda, Helena comprit presque instantanément qu’elle s’était trompée. Trompée sur toute la ligne. Lucius ne pouvait pas se trouver à deux endroits en même temps et le voir s’asseoir sur le canapé près de Narcissa lui donnait amplement raison. Il n’avait pas l’air de vouloir bouger… pourtant, Andromeda s’était empressée de partir pour rejoindre… ce garçon à l’identité secrète.
Sans réfléchir, Helena s’était alors éclipsée à son tour de l’antre des serpents, pour courir derrière sa cousine, slalomant entre les derniers élèves encore présent dans les couloirs. Sa course-poursuite la fit rapidement arriver à la bibliothèque, et la fillette demanda aux élèves qui voulaient bien l’écouter si l’un d’entre eux avait aperçu Andromeda Black. Un élève lui répondit. Et Helena se précipita tout au fond de l’allée F, entre les étagères poussiéreuses. Lorsqu’elle s’arrêta à la hauteur du renoncement qui dissimulait quelques bureaux, elle sentit son cœur s’arrêter dans sa poitrine lorsqu’elle entendit la voix timide d’Andromeda s’élever de derrière l’étagère.
- Ô Roméo, Roméo ! Pourquoi es‑tu Roméo ! Renie ton père et refuse ton nom, ou, si tu ne veux pas, fais‑moi simplement vœu d’amour. Et je cesserai d'être une Capulet.*
Helena sentit son pied tétanisé sur le sol, et ses sourcils se froncèrent. A qui Andromeda parlait ? Et c’était quoi une Capulet ?
- C'est ce nom seul qui est mon ennemi. Tu es toi, tu n'es pas un Montaigu. Oh, sois quelque autre nom. Qu'est‑ce que Montaigu ? Ni la main, ni le pied, ni le bras, ni la face, Ni rien d'autre en ton corps et ton être d'homme.*
La fillette s’approcha doucement de l’étagère et colla son oreille contre les livres pour écouter plus minutieusement sa cousine. Elle n’entendait que sa voix… mais que diable est-elle entrain de faire ? pensa Helena. Un Montaigu ? De quoi parle-t-elle, au juste ?
- Qu’y a‑t‑il dans un nom ? Ce que l'on appelle une rose, avec tout autre nom serait aussi suave, et Roméo, dit autrement que Roméo, conserverait cette perfection qui m'est chère malgré la perte de ces syllabes. Roméo, défais‑toi de ton nom, qui n'est rien de ton être, et en échange, oh, prends‑moi tout entière !*
Helena sentit ses joues s’empourprer et ses yeux s’écarquillèrent. Andromeda était-elle devenue folle pour se donner à ce Roméo au beau milieu de la bibliothèque ? Ne tenant plus en place, la fillette contourna l’étagère et arriva comme une tornade dans la petite pièce, délimité par trois grandes étagères. Elle vit Andromeda sursauter de son bureau, et se lever pour lui faire face, paniquée, ses mains cachant lamentablement quelque chose derrière son dos.
- Helena ! s’exclama Andromeda. Que fais-tu, ici ?
- Je te retourne la question, répondit Helena en plissant les yeux, cherchant à savoir si Andromeda était bien seule.
- Je… je ne fais rien.
- Rien ? A la bibliothèque ? s’étonna Helena en s’avançant face à sa cousine.
- Je travaillais ! reprit Andromeda en s’éclaircissant la gorge, essayant d’empêcher Helena de la contourner pour voir ce qu’elle tenait entre ses mains, derrière son dos.
- Par Merlin, Andy, que fabriques-tu ? s’égosilla subitement Helena, en serrant ses petits poings sur la table. C’est quoi cette histoire de Capulet, de Roméo, de vœux d’amour et de… d’étreinte ? demanda-t-elle en une grimace de dégout lorsqu’elle prononça le dernier mot. Fais-tu des infidélités à Antonin ? rajouta-t-elle, suspicieuse.
- Quoi ?! Mais bien sûr que non, je t’ai déjà dit que ce n’était absolument pas ça ! s’emporta Andromeda en montant dans les décibels.
- C’EST QUOI ALORS ? C’EST QUOI CES CACHOTERIES ? POURQUOI TU NE VEUX RIEN ME DIRE ALORS QUE TU VOIS QUE LA SITUATION NOUS ÉCHAPPE ? hurla Helena, tant la pression de Bellatrix, et l’angoisse de ne rien savoir, la dévorait de toute part. QU’EST CE QUE TU TIENS DANS TON DOS, ANDY ?!
Andromeda respira faiblement par le nez, et sortit ces mains de derrière son dos. Entre ses doigts, elle tenait un petit livre en cuir, d’une couleur ocre, délavé et rapiécé. Helena arqua un sourcil. C’était quoi, encore, cette entourloupe ?
- Si je te le dis, Helena… tu promets que tu ne le diras à personne ? Surtout pas à ma sœur.
- Euh… je… oui, murmura la fillette, prise au dépourvu.
- Tiens… regarde, lui dit-elle en lui tendant son petit livre ocre.
- Roméo et Juliette, lu Helena en décryptant le titre sur la couverture. C’est… c’est une histoire d’amour ?
- Oui, c’est une pièce de théâtre pour être exacte, expliqua Andromeda, nerveusement. C’est écrit par Shakespeare… Une histoire d’amour impossible entre une fille et un garçon que tout oppose. Un chef d’oeuvre de la littérature anglaise.
- C’est… c’est moldu ? demanda Helena, la voix blanche, en tournant doucement les pages du livre.
- Oui… c’est pour ça que je ne voulais rien dire. Pour ça que je disparaissais pendant des heures.
- Mais tu… tu… pourquoi tu le lisais à haute voix ?
Andromeda esquissa un faible sourire.
- Mon amie Bess, tu sais la jolie brune, commença Andromeda en se rapprochant de sa jeune cousine.
- La… née-moldu ? coupa Helena en retenant son souffle.
- Oui… elle… elle fait du théâtre. Ses parents tiennent un petit théâtre à Liverpool, et… cet été, ils jouent la pièce de Roméo et Juliette. Je… je m’entraîne pour avoir le rôle de Juliette Capulet, expliqua Andromeda en baissant ses yeux vers le parquet.
- Tu répètes pour avoir le rôle de Juliette Capulet ? répéta Helena, effrayée par ce que sa cousine lui faisait clairement comprendre. Pour… pour monter sur scène ? Devant un public moldu ? Comme une… une comédienne, une saltimbanque ?
- Pas vraiment ! Juste pour… l’expérience, murmura Andromeda. S’il te plait, Helena, ne le dis à personne !
- Et tu répètes depuis combien de temps ? questionna Helena, le visage toujours blême en tenant le livre du bout des doigts, plus par crainte que par dégoût.
- L’été dernier…
- Je… je n’ose même pas imaginer ce qui aurait pu se passer si…
- Si ma sœur l’avait découvert, je sais, murmura la jeune fille, les yeux embués de larmes. Crois-moi, Helena, c’est… c’est juste pour m’amuser. Je… je ne pensais pas à mal, et… je n’ai pas trompé Antonin, ou déshonoré notre famille comme tu penses le croire.
- Je ne pense plus rien, là, marmonna Helena en lui rendant son livre. Je… je crois que tu devrais arrêter ça tout de suite. Ce n’est pas une bonne idée de… de postuler pour ce rôle.
- Je… et si… si j’arrêtais tout… tu accepterais de garder le secret ? implora Andromeda, paniquée.
- Euh… peut-être. Si tu arrêtes cette lubie et tout ces trucs moldus que tu sembles adorer… oui… je… je ne dirais rien, promis Helena en levant ses grand yeux bleu vers ceux, fixes, de sa cousine.
- Très bien… je… j’arrête.
- Pour de bon ?
- Oui… pour de bon !
- Ok…
Helena laissa traîner son regard une dernière fois sur sa cousine, puis sur les étagères avant de rebrousser chemin, l’esprit embrouillé. Elle n’allait rien dire à Bellatrix… à personne, même. Il ne fallait pas que quelqu’un découvre le passe temps d’Andromeda. Une pièce de théâtre Moldue, repensa la fillette. N’importe quoi ! Tous ces mois pour… pour ça ! Ridicule !
Andromeda attendit que le carré brun de sa jeune cousine disparaisse au fond de l’allée, puis elle revint ensuite sur ses pas, un sourire en coin, mais les mains plus tremblantes que jamais. Elle avait du mal à respirer. Quelques secondes plus tard, Ted sortie de derrière la plus grande des étagères du fond, un sourire en coin.
- Miss Black, je vous donne le rôle de Juliette Capulet sans la moindre hésitation, déclara-t-il en lui lançant un clin d’œil.
- Je crois que mon cœur vient de s’arrêter de battre, bredouilla-t-elle. Je… j’ai jamais autant menti.
- Oui, et tu t’en ai sorti remarquablement bien… je devrais me méfier d’ailleurs.
La Serpentard leva les yeux au ciel et glissa ses bras autour du cou du Poufsouffle. Finalement, elle l’avait trouvé son Roméo, et cette fois-ci, rien ni personne ne pourrait l’en séparer.
End Notes:
* extraits de la scène du Balcon de Roméo et Juliette, de Shakespeare.
voilà.... c'est la fin. J'espère que vous avez aimé et que cette fin ne vous a pas déçu. Je vous avais dis qu'elle serait surprenante. J'espère que j'ai remplis les contraintes pour ce concours. N'hésitez pas à me laisser une review pour me dire ce que vous avez pensé de mon histoire, et je vous encourage à aller faire un tour sur la série pour lire les autres participations ; )
MERCI A SEONNE D'AVOIR TOUT RELU ET TOUT CORRIGÉ! <3
A bientôt !
XOXO
Princesse
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