La revanche d'une née moldue by Ophelia
Summary:

Hermione Granger, 11 ans, s'apprête à entrer dans la plus grande école de magie du monde (du moins selon Hagrid). Mais comment une fille de moldus va t-elle bien pouvoir s'habituer à un univers complètement différent du sien ? Et surtout, comment va t-elle bien pouvoir réussir à se faire des amis, elle qui avait déjà des difficultés dans un monde plus familier ?

Voici donc l'histoire reprenant la trame des romans, mais cette fois-ci du point de vue de Hermione.


Categories: Epoque de Harry, Hermione Granger Characters: Hermione Granger
Genres: Aventure/Action
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 4 Completed: Non Word count: 5547 Read: 2601 Published: 12/12/2017 Updated: 15/01/2018

1. Chapitre 1 : Secte, hibou et lettre manuscrite by Ophelia

2. Chapitre 2 : Thé froid, état végétatif et baguette magique by Ophelia

3. Chapitre 3 : Un chemin de Traverse amer by Ophelia

4. Chapitre 4 : Le Poudlard express by Ophelia

Chapitre 1 : Secte, hibou et lettre manuscrite by Ophelia
Author's Notes:

Et bien voilà ! Cette fanfiction débute maintenant ! J'espère qu'elle vous plaira, que je serais assez productive et qu'elle sera la première mais pas la dernière de mes fanfictions !

Hermione regarda par la fenêtre dès que ses yeux se furent habitués à la clarté aveuglante du soleil. Mais les petits points noirs qui dansaient devant elle à cause de cette lumière l'avaient trompé. Il ne faisait pas beau aujourd'hui. Des nuages blancs emplissaient le ciel et empêchaient un seul rayon de soleil de passer, laissant une teinte transparente, sans profondeur sur les arbres et les maisons du quartier. Ils se transformeraient d'ailleurs certainement en pluie dans l'après midi.
Hermione sourit. Tant mieux, cela serait une excellente excuse pour rester à la maison. Ses parents n'auraient rien à redire, alors qu'ils insistaient tellement en ce moment pour qu'elle sorte un peu prendre l'air. Elle les entendait encore lui disant qu'elle s'abimerait les yeux a force de lire a longueur de journée et qu'il faudrait mieux qu'elle sorte. Aller voir des amis par exemple ; lesquels pensaient Hermione sans refouler une seule larme. Elle aimait la solitude, pas ses parents, qui la rendaient presque honteuse à force d'insister.
Mais ce jour là serait le meilleur de cet été augura la jeune fille, un temps de chien pour une journée merveilleuse entourée de ses meilleurs amis, les livres, le canapé et la tasse de thé.

- Chérie ? Tu es réveillée ? Viens prendre ton petit déjeuner avec nous.
Elle s'extirpa de son lit, frissonna un peu et sourit encore plus. Oui, cela serait la meilleure journée des vacances.

Elle touillait son thé, perdue dans ses pensées, rêvant du moment où elle pourrait s'éclipser avec sa tasse rejoindre le reste de ses amis quand sa mère l'interrompu dans sa rêverie :
- Chérie, je pensais, vu le temps, d'en profiter pour aller faire des courses. On a besoin de faire des provisions pour les emporter chez Papi et Mamie.
-Mais on n'y va que la semaine prochaine.
-Oui, oui. Mais mieux vaut être prévoyant non ? En plus, aujourd'hui il fait mauvais, alors ce serait bête de faire les courses un jour de beau temps non ?
-Mais je voulais lire. Et puis tu n'as pas besoin de moi.
- Chérie ça suffit. Ta mère a besoin de toi ! commença son père.
Elle soupira. Le regard triste de sa mère pesait sur elle, plus encore que les paroles de son père.
-Chérie... C'est très bien que tu lises, nous sommes très fières de toi et nous savons à quel point c'est dur en ce moment d'avoir un enfant lecteur et nous mesurons notre chance... Mais il ne faut pas que tu te coupes du monde pour autant... Commença sa mère, interrompu aussitôt par un grondement de son père.
- Hermione chérie, va chercher le courriel s'il te plaît.
Il fallait vraiment qu'ils changent d'excuse, c'était lassant.
Il n'y avait que cinq lettres : les impôts, l'électricité, une tante lointaine partie apparemment au Canada, le bulletin scolaire de Hermione, qui allait certainement stoppé la petite dispute qui s'annonçait à l'horizon et une derrière lettre, manuscrite, mais sans être une carte postale kitsch comme celle de tante Madeleine, une lettre écrite soigneusement avec de l'encre véritable et un papier vieillot.
Ses parents n'eurent aucun regard pour les factures ou la tante au Canada. Ils ouvrirent précipitamment le bulletin de note, les yeux pétillants. Lorsqu'ils eurent relevés la tête vers leur fille quelques minutes plus tard, un sourire doux sur le visage, ils aperçurent enfin la lettre qu'elle tenait entre ses mains. Elle l'avait déjà lu trois fois peut être.
- Qu'est ce que c'est chérie ?
Le collège Poudlard. Serait-ce une sorte d'école privée aux moeurs assez archaïques ? En tout cas, ils avaient une liste de livres assez fournie, ce qui plus tout de suite à Hermione, bien qu'elle ne sache absolument pas de quoi ils pouvaient parler vu leurs titres mystérieux. Tous comportaient le mot magie ou sorcellerie dans leur titre. Alors c'était certainement une école dépendante d'une secte, on en parlait souvent aux informations.
- Regardez ça.
Ils froncèrent les sourcils.
- Cela doit être un canular. dit son père.
- Ou bien une secte vous ne croyez pas ? Ils parlent de magie.
-Chérie, les sectes n'ont pas d'école, c'est illégal.
-Ils parlent même de hiboux. Regardez ! Dit-elle en riant. Cela valait bien un bon livre tout ça.

- Il vaudrait mieux ne pas faire trop attention à ça. Je vais voir avec les voisins s'ils ont aussi reçu cette lettre.

-Je t'accompagne. Cria presque Hermione.
-Je croyais que tu ne voulais pas sortir aujourd'hui...
-J'ai changé d'avis.

Le sondage auprès du voisinage s'avéra infructueux, ce qui ne mit Hermione que dans une joie encore plus immense. Enfin quelque chose qui leur arrivait à eux et pas aux autres ! Exclusivement à elle d'ailleurs, la lettre lui étant spécialement adressée. Elle ne put s'empécher de la lire et la relire, notant au passage le drôle de nom de l'auteur, Minerva McGonagall. 
-Hermione a raison, cela doit être une secte, je vais prévenir la police, ce n'est pas possible qu'ils puissent faire leur pub comme ça à des enfants !
-Oh non maman ! On s'amusait bien ! Et puis ils vont prendre la lettre, elle est si jolie !
-Ecoute ta mère Hermione. Tu es déjà fascinée par ce bout de papier, c'est la première étape...
Sa mère poussa un petit cri, tout de suite tût par sa main se plaquant sur sa bouche. Elle se précipita alors sur Hermione et lui arracha la lettre des mains.
-Ca suffit ! On va tout de suite aller au poste et s'ils ne veulent pas prendre notre plainte...
La phrase resta en suspend, la bouche de sa mère encore une fois incapable de produire le moindre son. Ses jambes fonctionnaient toutefois encore et elle se précipita vers la porte d'entrée et l'ouvrit en grand, d'un geste théâtrale parfaitement ridicule.
Mais elle fut décontenancer lorsqu'elle vu que quelqu'un lui bloquait le passage, sur le perron de sa maison.
Une grande dame, vieille, aux traits sévères mais aux yeux brillants de malice lui faisait face. Elle était habillée étrangement, d'une longue cape sombre rappelant à Hermione une illustration de l'un de ses livres de contes préférés.
Sa mère était toujours interdite devant la porte, ne sachant pas comment réagir à une pareille situation. Personne ne lui avait appris à parler à une vieille folle habillée déune cape et s'étant quasi matérialisée devant elle. Car elle était sure qu'au moment d'ouvrir la porte, il n'y avait encore personne sur le perron.
Le père d'Hermione, qui n'avait pas vu la scène et la découvrit à cet instant fut moins choqué que sa femme. Il put donc dire la phrase attendue lors d'un pareil évènement :
-Bonjour madame. M. Granger, ma femme et ma fille, que pouvons nous faire pour vous ?
-Oh à vrai dire ce serait plutôt que puis-je faire pour vous ? Répondit doucement la vieille femme.
Le père rejoignit alors la mère dans son état végétatif. Leur fille, qui était bien la dernière à apparaître dans l'entrée, repoussée par son père qui avait cru voir arriver la secte tant attendue, demanda alors la question qu'elle se posait depuis le début :
-Mais madame, vous ne nous avez pas encore dit votre nom ? Quel est-il ?
-Excusez moi, j'ai bien oublié les règles de politesse du monde moldu, c'est que nous autres n'avons pas apprit à nous comporter de manière civilisée, Dieu merci, vous oui, vous apporterez beaucoup à l'école. Je suis le professeur Minerva McGonagall.
Hermione poussa un petit cri :
-Je le savais ! Je le savais ! C'est elle qui a écrit la lettre !

Et elle perdit définitivement ses parents, ceux-ci restant immobiles à se balancer doucement d'avant en arrière, sans même remarquer qu'ils empêchaient le professeur d'entrer, ce qui n'était pas très poli pour des moldus.

 

End Notes:

J'espère que cela vous aura plût !

N'hésitez pas à me laisser des reviews pour me faire part de vos impressions, bonnes ou mauvaises !

Chapitre 2 : Thé froid, état végétatif et baguette magique by Ophelia

Deuxième tasse de thé de la journée. Hermione était servie. Mais elle ne pensait plus à ses livres ni au canapé moelleux où sa mère et son père étaient assis, tout raides. Ils faisaient face à Minerva McGonagall, tandis que leur fille se trouvait dans un coin, observant les trois adultes qui ne déniaient pas s'accorder un seul regard. Elle soupira. Toujours tout faire.
-Professeur, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste l'enseignement dans votre école ? Quelle matière enseignez vous ? Et quels livres est-il conseillé de lire ? Je voudrais prendre de l'avance.
-Oh doucement... Ne voulez-vous pas savoir d'abord pourquoi avez-vous reçu cette lettre Miss Granger ?
-C'est vrai qu'il faudrait commencer par là...
-En effet. Vous avez reçu cette lettre parce que tous les sorciers de 11 ans doivent étudier dans un collège approprié, le collège Poudlard.
-Les sorciers ? Mais qu'est ce que cela à voir avec moi ?
-Mais vous êtes une sorcière Hermione.
Elle fut plus étonnée par le fait que cette inconnue l'ai appelé par son prénom que par l'annonce qu'elle venait de lui faire. Mais elle éclata de rire tout de même. Elle, une sorcière ? Comme à Halloween ? Ou comme dans les contes ?
-Qu'entendez vous par sorciers ? Si vous faites référence à mon costume l'année dernière à Halloween, je crois qu'il y a méprise...
Cette fois-ci, ce fut McGonagall qui éclata de rire. Ses parents remuèrent légèrement à coté. Ils n'allaient pas tarder à revenir de leur état végétatif.
-Je comprend parfaitement que ce soit dur pour vous d'y croire, vos parents ne le sont pas et les sorciers vivent cachés mais...
Et elle lui raconta tout. Les pouvoirs magiques, les baguettes, le ministère de la Magie, les balais, les hiboux (ce qui expliquait la remarque dans la lettre), le chemin de Traverse et enfin Poudlard. L'école qui apprenait à ces enfants si particuliers comment user de leurs pouvoirs, et comment bien les cacher aussi. Savoir qu'elle faisait partie de ce groupe l'emplit d'une joie incommensurable, tout de suite refroidie.
-Mais ce que vous me racontez n'est peut être qu'un tissu de mensonges. Comment puis-je le savoir ?
-N'avez vous jamais vécu de phénomènes étranges ? Des plantes que vous pouviez contrôler ? Ou de petits objets?
-Et bien... Je me souviens de cette fois où... Mais je ne suis pas sûre ! Cela paraît bizarre...
-C'est exactement ce que nous recherchons.
Hermione regarda vers ses parents. Ils semblaient totalement absents, regardant dans le vide. Elle ne les avait jamais vu comme cela avant. Et si c'était cette vieille femme qui faisait ça ? Après tout, si elle avait bien des pouvoirs magiques, tout était possible.
Elle devait lui montrer qu'elle n'était pas n'importe qui, que s'il y avait magie en elle, elle était la plus grande sorcière que cette école est connue !
Elle apporta à McGonagall un livre.
-Il y a peut être deux ans, j'ai déchiré accidentellement une feuille de ce livre. Je l'ai remise dedans, en espérant qu'elle ne se perde pas. Mais le lendemain, pas moyen de la retrouver, ni la déchirure. En fait, elle s'était recollée. Mais je n'en étais pas sûre ! A l'époque, je pensais que je me trompais de page, et je n'en ai évidemment pas parlé à mes parents.
-C'est tout à fait normal de cacher certaines choses à ses parents, mais à un moment donné, il faudra bien leur dire. Tu es une sorcière, tu as des pouvoirs magiques et tu dois aller à Poudlard, c'est le mieux pour toi.
Elles regardèrent toutes les deux ses deux parents. Leurs tasses de thé étaient encore posées sur la table basse, sans qu'ils y aient touché.
-Papa, maman, le thé doit être froid maintenant.
Ils clignèrent en même temps des yeux, regardèrent leurs tasses, les prirent, trempèrent leurs lèvres avant d'esquisser une grimace. Ca y est, ils étaient réveillés.
-Bonjour, M et Mme Granger, je suis désolée, j'ai dû user d'un enchantement pour vous laisser quelques temps dans les vapes, pour clarifier la situation avec votre fille. Je vois que le thé peut aussi avoir des effets magiques. Votre fille est vraiment une grande magicienne. Dit-elle en faisant un clin d'oeil à Hermione.
Ils la regardèrent d'un air interloqué. Elle leur expliqua alors la même histoire qu'elle venait de raconter à Hermione. Celle-ci raconta également l'anecdote de la page déchirée. Mais ils restaient toujours stoïques, les regardant d'un air hagard cette fois.
McGonagall sortit alors une fine branche de sa cape. Hermione regarda de plus près. Une baguette !
-Je ne suis pas sûre si l'enchantement est réellement partit, ils ne semblent pas avoir percutés. dit McGonagall en levant sa baguette.
-Attendez ! cria Hermione. Tout d'un coup, cette petite branche de bois semblait s'être transformée en arme destructrice. "Je vais essayer, sans magie."
Le professeur lut dans ses yeux sa peur et compris : mieux valait la laisser faire, à près tout il était utile d'apprendre à régler certaines choses sans l'aide de la magie.
-Papa, maman ? Avez-vous compris ce qu'a dit le professeur McGonagall ? Je suis une sorcière.
Alors un grand sourire illumina le visage de sa mère, puis celui de son père. Ils s'exclamèrent ensemble :
-Chérie c'est formidable ! Nous savions que tu étais spéciale, que tu allais faire quelque chose de grand dans ta vie ! Mon Dieu, tu vas aller étudier la magie !
Finalement, ils n'étaient pas si méfiants envers cette secte, à partir du moment qu'elle avait une aura prestigieuse.

Après le départ du professeur McGonagall, la famille resta longtemps devant leurs thés froids, dont ils se resservirent avec délice. Ils parlèrent de tout ce qu'avait dit la vieille femme, des fournitures scolaires à acheter, les livres, les uniformes, la baguette magique. Ses parents étaient encore plus impatients qu'elle de faire toutes ces courses. C'est bien vrai qu'ils avaient toujours aimé faire les courses de rentrée scolaire, comparant les prix, s'amusant devant tout le choix de couleur pour les cahiers et prenant comme un défi personnel lorsqu'un professeur demandait un cahier à grand format, grand carreaux, spirales et glossaire à la fin des 200 pages. Mais là, c'était une autre envergure. Fini les innombrables livres parascolaires qu'ils achetaient par milliers, les feutres, les crayons de couleurs. Maintenant, il suffisait d'une plume, du parchemin et une baguette magique. Une baguette ! 
Hermione poussa un cri. Ses parents sursautèrent :
-Qu'est ce qu'il y a ? Que se passe t-il ?
-J'ai... Mais je n'aurais jamais le temps de lire tous ces livres et de les apprendre avant la fin des vacances !

Chapitre 3 : Un chemin de Traverse amer by Ophelia
Author's Notes:

Bonne lecture !

Tout alla très vite désormais. Alors que les parents de Hermione ne commençaient à songer à la rentrée qu’en août habituellement, ils se précipitèrent sur la liste des fournitures scolaires dès le 5 juillet.


McGonagall avait prévenu. Rien ne pouvait être acheté dans le monde moldu, il fallait aller dans un endroit caché, le Chemin de Traverse, dont le nom plaisait beaucoup à Hermione.


Arrivés devant le pub qui cachait le Chemin d’après le professeur, ils y entrèrent. Un homme taciturne, assis derrière le comptoir les regarda d’un œil vide.


-Bonjour ! Pouvez vous nous indiquer le Chemin de Traverse s’il vous plait ? demanda M. Granger.


-Vous, vous êtes un moldu.


-Euh… Oui… En quelque sorte… J’imagine que c’est comme cela que vous nous appelez.


-Vous êtes moldus et votre fille est une sorcière s’apprêtant à faire ses premiers pas à Poudlard c’est ça ?


-Exactement ! Hermione Granger ! s’exclama sa mère, et l’intéressée rougit de honte.


-Et bien pour entrer, il faut une baguette magique. Je peux ouvrir à votre fille, mais vous, vous restez là. C’est interdit aux moldus.


Ce fut à ses parents de rougir cette fois. Eux, dentistes, qui n’avaient jamais eu honte de quoi que se soit, se retrouvaient à être exclus d’une stupide rue sur le principe qu’ils n’arriveraient pas à y entrer tout seuls. Hermione eut à ce moment honte de ses origines, et elle se douta que ce ne serait que la première humiliation d’une longue liste. Mais elle oublia ça bien vite en entra sur le Chemin.


Une grande rue lui faisait face où défilaient toutes sortes de boutiques, vendant livres, balais, animaux de compagnie, ustensiles de cuisine, non c’est pour les potions, uniformes qui ressemblaient beaucoup à celui que portait McGonagall – Hermione se demanda d’ailleurs si les professeurs devaient eux aussi porter les mêmes tenues que les élèves, bien que cela paraisse très étonnant – et enfin une boutique de baguette magique, où elle acheta la sienne en dernier.


Le plaisir des achats s’accompagnait aussi du fait de les faire seule. Elle réalisa alors qu’elle devrait passer une année loin de ses parents, en ne rentrant qu’à Noël. L’excitation d’appartenir à une école de sorcellerie venait aussi du fait qu’il fallait se séparer de ses parents. Hermione les aimait… Mais rien ne valait l’annonce à un enfant qu’il partirait loin de ses parents dans une école remplie d’enfants de son âge !


Mais maintenant Hermione était un peu anxieuse. Elle allait se retrouver avec des enfants bien plus habitués à la magie qu’elle, bien plus expérimentés ; elle qui avait toujours été la plus forte de la classe, elle allait se retrouver être la plus nulle !


Tout en pensant à cette horrible idée, Hermione aperçut une petite famille faisant ses achats. Le garçon était entouré de ses deux parents, tous les deux sorciers donc. Ils semblaient heureux et très fières de leur fils, tout comme ses propres parents pensa t-elle. Tout irait bien, grâce à leur encouragement, tout irait bien… Mais ils seraient si loin.


Hermione se mit à pleurer, essayant de cacher ses larmes derrière ses doigts. Quelqu’un lui toucha le bras.


-Petite ? Qu’est ce qu’il y a ? Tu es perdue ?


-Non, non…


-Où sont tes parents ?


La gentille famille heureuse regardait maintenant Hermione, d’un air étonné. Le garçon s’approcha un peu.


-Mes parents sont dans le pub, ils m’attendent.


-Ils ne peuvent pas rentrer c’est ça ?


La mère du garçon tendit le bras vers son fils et le ramena près d’elle, il la regarda avec une pointe d’hésitation.


-Oui… Ils ne sont pas sorciers alors…


Le garçon sourit à sa mère et se retourna vers Hermione. Il allait lui sourire gentiment, la soutenir, mais le sourire pour sa mère n’était pas le même qu’il réservait à elle. C’était un sourire narquois, moqueur. Il savait. Il venait de comprendre pourquoi elle ne pouvait pas être elle aussi avec ses gentils parents aimants. Qu’elle était en train de pleurer devant tout le Chemin de Traverse, tous les futurs élèves qui seraient bientôt ses nouveaux camarades de classe. Elle fondit en larme, son nez coulant et ses doigts n’arrivant pas à retenir tout ce flot.


-Pas besoin de te mettre dans un état pareil, ils sont juste à coté, on va aller les retrouver.


On l’emmena, elle et toutes ses affaires que deux personnes l’aidaient à porter. Mais malgré cette gentillesse, elle n’arrivait pas à oublier ces regards médusés d’enfants accompagnés de leurs parents ; elle ne l’était pas, elle, accompagnée, et ne le serait pas quand elle rentrerait à Poudlard, dans ce monde inconnu. Tous ces élèves si surs d’eux… Elle serait la risée de toute l’école, bien plus que dans son école de moldus.


Ses parents ne purent faire grand chose. Ils étaient déjà dépassés par tout ce qu’il se passait, depuis l’instant où le professeur McGonagall était apparu devant leur porte, dans ses habits et son parler étranges. Ils avaient toujours été la banalité incarnée, donnant à Hermione une enfance heureuse, des dentistes habitant un quartier résidentiel tout ce qu’il y a de commode, refusant de prendre part à aucune chose dont ils connaissent la teneur (bien qu’ils votent, mais cela était parce que tout le monde le faisait). Ainsi, ils refusaient de s’engager dans quelque chose dont ils ne connaissaient pas entièrement le contenu. « Toujours vérifier avant de commencer quelque chose, Hermione. Réfléchie et apprend avant. Agis ensuite avec discernement. ». C’était leur coté scientifique, droit et logique, mais aussi une faiblesse. Leur propre fille était propulsée dans un monde qu’ils ne connaissaient pas, ne pouvant l’aider et devant la voir d’adapter.


Mais elle le ferait. Elle n’était pas totalement comme eux, elle pouvait agir, avait déjà des pensées, des idées, même si elle savait qu’elle n’était pas encore experte, trop jeune. Elle avait réfréné ce désir, tabou dans sa famille. Mais il pourrait s’épanouir à Poudlard, cela avait déjà commencé, douloureusement.


 


Le jour du départ était arrivé. Sur les conseils de ses parents, elle avait lu tous les livres achetés et cela, elle devait bien l’avouer, rassurée. Elle comprenait mieux ce monde et pouvait s’y glisser plus confortablement, du moins en évitant la casse elle l’espérait.


Ses parents la laissèrent devant le mur pour la voie 9¾, la façon de s’y rendre lui avait été expliquée par un livre, heureusement.


Le train apparut tout d’un coup dans un nuage de vapeur. Il était bien plus beau que ceux du monde moldu, mais la même pagaille régnait autour, des enfants piaillaient, pleurant dans leur bras de leurs parents, tandis que leurs frères et sœurs adolescents les regardaient d’un air narquois avant de monter dignement dans le train.


Imiter. C’était la clé pour passer inaperçue, le plus normal possible.


Alors Hermione s’avança vers la porte d’un wagon, hissant sa lourde valise sur les marches, un premier pied posé vers ce monde nouveau.

End Notes:

J'espère que vous avez aimé ! Le rythme narratif va s'accélérer après, vous avez suffisament attendu de voir Hermione entrer à Poudlard je pense !

Et n'hésitez surtout pas à poster des reviews ! C'est important pour moi, la seule information que j'ai de vous c'est le nombre de lectures, mais ce nombre ne parle pas alors je me sens un peu seule... Vous pouvez aussi me faire des suggestions par rapport au personnage de Hermione et la suite de l'histoire, je l'écris quasi "en direct", donc cela apparaitra peut être ensuite... 

Chapitre 4 : Le Poudlard express by Ophelia
Author's Notes:

J'essaye de rallonger tant bien que mal la longeur des chapitres, mais c'est dur. 

Bonne lecture !

Hermione fit coulisser la porte d'un compartiment du train. Elle avait facilement pu engager la conversation avec un autre élève de première année. Il était fils de sorciers et connaissait bien ce monde mais il semblait tout aussi déboussolé qu'elle. Il avait perdu son crapaud d'ailleurs, Neville. Elle avait alors organisé une expédition pour retrouver l'animal, ce qui était une très bonne excuse pour inspecter le train, qui semblait infini, la moquette douce et les couleurs chaudes lui rendant un aspect voluptueux. Hermione se sentait comme à la maison.

Mais malgré ce décor qui lui semblait familier, elle n'avait toujours pas apprivoisé ses personnages. Tous ces enfants bougeaient de partout, la plupart se connaissant et se retrouvant après deux mois de séparation. Les premières années étaient difficilement reconnaissables, tous avaient l'air aussi enthousiastes et sûrs d'eux même. Sauf Neville bien sûr, que les autres enfants semblaient d'ailleurs éviter, tout comme son crapaud qui s'était enfuit.

Le compartiment où elle venait d'entrer, talonner par Neville, ne comportait que deux personnes et deux valises. Et une montagne de bonbons (elle avait aperçut une femme qui en vendait, si ses parents avaient su, ils auraient ramené leur fille illico presto à la maison). Un des garçons avait l'air maintenant habituel, hautain et sûr de lui, comme tous ces apprentis sorciers. Mais l'autre avait une tête bien différente. A la fois surprise, perdue et en même temps très heureuse. Cette tête intriguait Hermione. Pourquoi semblait t'il si heureux de se trouver ici ? D'après sa carrure, c'était un premier année, alors il n'était certainement pas ravi de retrouver le garçon qui était en face de lui, puisqu'il ne devait pas le connaitre, même une personne le connaissant ne serait ravie de le revoir d'ailleurs.

Les regards se tournèrent vers elle. Avaient-ils lu dans ses pensées ? Après tout, le professeur McGonagall ne lui avait pas tout expliqué sur la magie, ce qui s'avérait bien embêtant dans ce genre de situation... Mais surtout faire comme ci de rien n'était.

« Vous n'auriez pas vu un crapaud ? Neville a perdu le sien. »

Oups, un bonjour aurait été bienvenue.

« On n'a rien vu du tout. » répondit le moins sympathique. Il l'avait quasiment craché, certainement énervé par le fait que Neville avait déjà du passer dans leur compartiment.

Mais le regard de Hermione glissa du visage mi-empourpré, mi-figé du garçon vers son bras, puis sa main, qui tenait une baguette usée. On aurait dit qu'elle avait été rappé, comme on rappe des carottes. Hermione fallit se moquer, mais elle se rappela soudainement que deux mois au préalable, elle n'aurait même pas reconnu l'objet. Elle commença à rougir elle aussi avant de se ressaisir.

Elle inspecta plus finement la position des doigts du garçon et s'appercut que la baguette pointait vers un rat encore plus moche que le crapaud de Neville, si c'était possible. Vu ce qu'elle avait étudié dans un livre pour débutant, il s’apprêtait à jeter un sort.

« Tu étais en train de faire de la magie ? » Elle rougit définitivement. Quelle idiote ! Faire de la magie ? Elle parlait comme un gamin de cinq ans !

« On va voir si ça marche. » essaya t'elle de se rattraper tant bien que mal, décidant alors d'être agressive, ce qu'il lui allait plutôt bien. Elle s'assit juste à coté de lui, pour lui montrer qu'elle ne partirait pas tant qu'il n'aurait pas remuer sa baguette. Après tout, elle n'avait vu que McGonagall en utiliser une.

Le pauvre garçon fut tout décontenancer et du prendre son courage à deux mains pour bafouiller un minable petit sort. Ridicule.

« C'est ça que tu appelles jeter un sort ? Pas très brillant comme résultat. Moi, j'ai essayé de jeter des sorts pour m'entraîner et à chaque fois, ça a marché. Personne n'ai sorcier dans ma famille, j'ai eu la surprise de ma vie en recevant ma lettre, mais j'était tellement contente ! »

Il aurait peut être fallu reprendre son souffle à ce moment là, d'abord parce que Hermione manquait d'air et se sentait devenir toute rouge, mais aussi parce que les garçons, les trois, Neville compris, semblaient eux aussi, par un effet d'imitation sociale peut être, essoufflés. Mais Hermione ne s'arrêterait pas sur ci bon chemin, et elle continua donc son monologue :

« On m'a dit que c'était la meilleure école de sorcellerie. J'ai déjà appris par cœur tous les livres qui sont au programme, j'espère que ce sera suffisant pour débuter. Ah et au fait, je m'appelle Hermione Granger, et vous ? »

Elle reprit sa respiration le plus lentement possible, sans laisser le moindre muscle de son visage se contracter sous l'effort qu'elle faisait pour ne pas aspirer d'un coup un grand bol d'air, bien qu'elle en mourrait d'envie.

Cela eut son petit effet, ils restèrent bouche bée, avant de se reprendre vite et de répondre à sa question. Ron Weasley et... Harry Potter. Elle avait lu son nom une centaine de fois dans des livres. Elle s'avait qu'il avait le même âge qu'elle mais elle n'avait jamais pensé qu'il put entrer dans la même école qu'elle. Ses parents étaient de grands sorciers, et pourtant il avait été élevé par des gens normaux, comme ses parents. Il était en quelque sorte comme elle, ce qui confirmait le premier air qu'il avait quand elle était rentrée dans le compartiment, heureux, heureux parce qu'il entrait dans un nouveau monde comme elle, plus excitant que celui qu'ils connaissaient tout deux. Mais il venait aussi d'une « lignée », ses parents étaient, avaient été très compétents en magie ; bien qu'il ne les avait pas connu, cela devait rester en lui, d'ailleurs, à un an il pouvait déjà survivre face à Voldemort ; il serait certainement un élève brillant. Hermione était jalouse, même d'un enfant qui semblait comme elle.

Mais il n'avait certainement pas lu autant de livres qu'elle, et elle connaissait très bien sa vie, lui semblait tout penaud, modeste, quand il lui eut dit son nom. Elle lui débita alors toute la bibliographie qu'elle avait lu sur lui. Il parut étonné, rougit un peu. Son comportement l'énervait ; comment pouvait-il ne rien connaître de lui même ? Il avait pourtant déjà accomplit de grandes choses, comme tuer (ou bien faire disparaître, Hermione ne croyait une personne morte que si l'on avait retrouvé son cadavre) le plus grand mage de tous les temps (après Dumbledore, apparement, le très bon directeur de Poudlard ; Hermione espérait d'ailleurs obtenir de si bonnes notes qu'il serait obligé de la recevoir dans son bureau et elle pourrait alors lui parler).

Hermione sortit alors en boulet de canon du compartiment où elle était rester déjà depuis trop longtemps. Neville la suivit.

« Ca va ? Tu a l'air toute rouge.

-Je suis rouge. Enfin je crois... »

Il essayait pourtant de l'aider. Elle s'était emporter contre ce pauvre Harry Potter alors que c'était tous les autres enfants, ces enfants de sorciers qui l'énervaient. Elle ne s'intégrerait jamais de toute façon.

« Neville, je peux te poser une question ?

-Oui bien sur... »

Le moment était assez mal choisit. Ils étaient en plein milieu du couloir et, bien qu'il n'y avait plus personne depuis longtemps, le train brinquebalait, empêchant les deux enfants de pouvoir garder une position stable, plus apte à une conversation sérieuse comme celle que voulait entamer Hermione.

« Est ce que tu te sens étranger ici ? Pas à ta place...

-Oui un peu... balbutia Neville. Beaucoup même. Mais on s'habituera ! On est tous dans le même cas... »

Alors que Hermione voulait lui rétorquer que non justement, on était pas du tout à égalité ici, qu'elle ne comprenait rien et pensait bien être la seule, une violente secousse fit sauter en l'air Neville. Mais ce n'était pas dû au train, le garçon poussant alors un grand cri en regardant loin derrière Hermione.

« Trevor ! Trevor ! Reviens ici ! »

Il s’élança dans le couloir, laissant Hermione et sa réplique cinglante seules.

Alors elle l'aperçut. Elle regretta tout de suite de ne pas avoir suivi Neville et Trévor, ou même d'être l'heureuse propriétaire d'un crapaud égaré, plutôt que de le croiser.


Trois garçons venaient de surgir dans le couloir, sûrement alertés par les cris de Neville. Ils regardèrent dans sa direction et Hermione reconnu tout de suite celui du milieu. Un garçon de son âge, d'une blondeur presque blanche, et pourvu de ce même air qu'elle avait remarqué sur le Chemin de Traverse. Ce fut pire quand il l'aperçut, et la reconnu, sa bouche se tordant en un sourire narquois, le même qu'il y a quelques semaines.

Il parla un court instant avec ses deux camarades avant qu'ils s'avancent tous les trois vers elle. Elle les regardait pétrifiée ; elle aurait pu se retourner et rejoindre Neville le plus vite possible mais ils avaient remarqué qu'elle les avait aperçu, et il n'aurait été pas très poli de s'enfuir (bien que cette phrase n'est aucun sens, ce que Hermione ne comprit que plus tard).

« Salut. Tu es nouvelle ?

-Oui... »

Il se rappelait très bien de qui elle était, et elle aurait pu anticiper ses paroles si son cerveau ne refusait pas de fonctionner momentanément.

« Et toi ? Vous ? » balbutia t-elle, essayant désespérément d'engager une conversation normale, comme des enfants normaux.

« Euh... Oui, nous sommes aussi en première année. Mais je sais déjà la plupart des choses à Poudlard, donc je ne suis pas un débutant comme les autres. »

Malgré son ton autoritaire, il avait été gêné d'avouer qu'il n'était qu'en première année.

« Malefoy. Eux c'est Crabbe et Goyle.

« C'est ton prénom ? » Après tout, peut être que les sorciers avaient des prénoms étranges.

Le dénommé Malefoy éclata de rire.

« Non, mon nom entier est Drago Malefoy. Et toi ?

-Hermione Granger.

-C'est toi qui pleurait sur le Chemin de Traverse ? Je t'ai vu. »

Ses deux acolytes pouffèrent de rire. Imbéciles.

Voyant qu'elle ne répondait pas, les yeux sur ses chaussures, ils s'éloignèrent et entrèrent enfin dans un compartiment.

Les larmes aux yeux, Hermione se retourna et se prit en pleine figure un homme de grande taille.

« Qu'est ce qu'il y a ? Ne t'inquiète pas, nous sommes bientôt arrivé. Tu n'es pas malade j'espère. »

Hermione leva les yeux vers le visage de l'homme, après avoir aperçut son nom sur une étiquette accrochée à sa veste, qui indiquait aussi qu'il était machiniste. Il lui sourit.

« Non, tout va bien. Un peu stressée c'est tout.

-Ne t'inquiète pas, ce sera oublié dès que tu entreras dans le château, il est magnifique ! »

Il appuya alors sur une sonnette qui tinta dans tout le wagon. Les portes de nombreux compartiments s’ouvrir alors d'un coup, des enfants paniqués essayant d'enfiler leur uniforme tout en essayant de regarder par la fenêtre. Hermione suivit leur regard et put enfin voir Poudlard, le château émergeant de la campagne, immense.

End Notes:

Comment avez vous trouver Hermione ? Elle est un peu changée par rapport aux livres, j'essaye d'expliquer son autorité. Si vous avez des suggestions n'hésitez pas !

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