J'y suis prêt by bellatrix92
Summary:

« J’y suis prêt ».

Il a dit cela sans ciller, mais d’une voix blanche. Il a juré et rien ne pourrait le détourner de sa mission. Mais à ce moment précis, il a juste terriblement peur.


Categories: Biographies, Tranches de vie, Severus Rogue Characters: Tom Jedusor/Voldemort, Minerva McGonagall, Severus Rogue
Genres: Angoisse/Suspense, Missing Moments
Langue: Français
Warnings: Scène(s) gore(s)
Challenges: Aucun
Series: Une famille de couverture., Les Enfants perdus
Chapters: 2 Completed: Oui Word count: 1321 Read: 1172 Published: 10/10/2019 Updated: 01/11/2019
Story Notes:

Ce texte fait partie de la série "famille de couverture" que j'avais commencée il y a plusieurs années (voui...).

En réalité, c'est peut-être lui que j'aurais du écrire en premier, étant donné que c'est ce moment qui m'a inspiré tout le reste. Mais, allez savoir pourquoi, c'est seulement maintenant qu'il me vient.

1. Chapitre 1 by bellatrix92

2. Chapitre 2 by bellatrix92

Chapitre 1 by bellatrix92

« J’y suis prêt ».

Il a dit cela sans ciller, mais d’une voix blanche. Il a juré et rien ne pourrait le détourner de sa mission. Mais à ce moment précis, il a juste terriblement peur.
Il sort rapidement de l’infirmerie bondée et en ébullition. Les mots de Fudge, sa lâcheté et ses manières méprisantes ont eu raison du dernier gramme d’estime qui lui restait pour cet homme.

Étrange à dire, mais Severus Rogue n’était pas l’homme qui méprisait le plus le ministre de la magie. Certes, il le trouvait pataud, mais il avait ses propres raisons de lui garder un peu d’estime. A présent, cela semble avoir complètement disparu.
- Vous y retournez ?!

La voix effarée de McGonagal l’a tiré de ses pensées, pris dans ses souvenirs il n’a pas vu sa collègue arriver et la dévisage sans vraiment la voir. Il acquiesce vaguement, et sans savoir pourquoi, lui tend la main.
McGonagal la serre sans hésiter, une poignée de main solide sans être rude qui réchauffe ses doigts engourdis par le stress. Mais il ne peut prolonger se moment, il s’en va, fuyant presque.

Ce n’est pas la collègue avec laquelle il a les relations les plus simples, et sa situation personnelle ne facilite pas les choses. Mais c’est celle qu’il estime le plus dans toute l’école et pour qui il s’avoue avoir des sentiments presque filiaux. Cela, il ne peut bien sûr pas le dire, que ce soit en public ou en privé.
En tout cas, il ne peut se complaire en sentiments au moment où il repart vers ce qui va s’avérer le jeu le plus difficile de toute sa vie. Il sait très bien qu’il n’a, de base, que peu de chances de survivre. Il n’a pas rejoint le Seigneur des Ténèbres dès son appel et de nombreux antécédents ne jouent pas en sa faveur. Pourtant, il est le seul à avoir encore une chance d’infiltrer les mangemorts.

Les grilles de Poudlard passées, il s’assure qu’il n’a pas été suivi avant de toucher sa marque et transplanner.

Des murmures s’élèvent lorsqu’il atterrit dans le cimetière. Il reconnaît Pettigrow et la longue silhouette du maître. Personne à part eux. Mais le maître pointe déjà sa baguette sur lui.
- Dumbledore sait tout, lui dit Severus en guise de présentation. Mais Fudge a refusé de croire au récit de Harry Potter et un conflit est déjà déclaré entre lui et le directeur.
- Severus.

La voix du Seigneur des Ténèbres pourrait évoquer une heureuse surprise pour n’importe quelle personne crédule. Mais le maître des potion ne s’y trompe pas, le plus difficile est en train de commençer.
- Tu es en retard.
- Oui.

Severus a réalisé l’impossible en maintenant un timbre de voix à peu près neutre.
- Et tu as tout de même osé venir.
- Je suis toujours votre fidèle, peu importe ce qui peut se dire sur mon compte. Et toujours au poste que vous m’avez demandé d’occuper.
- Endoloris !

Rogue s’effondre en hurlant de douleur et se met à se tordre sur le sol.

Il ne peut pas, personne ne peut résister à une telle douleur.

Le Seigneur des Ténèbres maintient le sort, ce qui semble durer une éternité. Bientôt Rogue, toujours à terre, le sent onduler vers lui.
Non, ça c’est le serpent qui le suit et qui commence à s’enrouler autour de lui.

Severus se sent terriblement comprimé et lutte pour ne pas perdre pied. Le Seigneur des Ténèbres se penche sur lui et dit d’une voix doucereuse :
- J’aimerais en savoir plus sur toutes ses années où tu n’as guère montré d’empressement à me retrouver. A commencer par cette jeune femme que je vois dans ton esprit…
- Maître, je vous ai cru mort… Comme Lucius Malefoy… Bredouille Severus. La seule différence, c’est…
- C’est quoi ?
- C’est que je souhaitais vous être utile…
- Vraiment ?

Cette voix, faussement réjouie est tranchante comme un poignard. Elle a le don de le mettre dans un état de crainte indescriptible. Un second Doloris vient achever le processus, Severus hurle prisonnier des mailles du serpent et ne désire plus qu’une chose : mourir.

Lord Voldemort maintient le maléfice sur lui, plus longtemps que jamais il ne l’a encore fait.
Severus ne l’a subi que deux fois il faut dire : le jour de son arrivée chez les mangemorts, pour le tester et le soumettre, et au retour de la mission contre les McKinnon, car il n’avait pris part à rien, juste impossible.
Ce jour-là, il a déjà failli y passer, du moins c’est ce qu’il pensait. Il n’est plus sûr de rien à présent.

Enfin, le Seigneur des Ténèbres relâche et Severus s’effondre haletant entre les anneaux du serpent. Mais ce n’est pas encore fini: Nagini a relâché la pression de ses anneaux et un troisième maléfice frappe Rogue qui se met à se griffer au point de s’en arracher la peau. Il a l’impression que des milliers de fourmis venimeuses rampent au dessous. Il hurle comme il n’avait jamais hurlé et les larmes jaillissent, coulant à présent à torrents sur ses joues pâles.
Lorsque Voldemort stoppe le sortilège, la douleur ne disparaît pas totalement. Severus s’est en effet littéralement arraché la peau des bras.

- Severus, Lui dit le maître d’une voix doucereuse. Je pense que nous pourrions aller discuter chez toi… Ce serait peut-être… Plus confortable.

Et sans attendre de réponse, Lord Voldemort lui saisit le bras pour transplanner.

Chapitre 2 by bellatrix92
Author's Notes:

chapitre écrit dans le cadre du défi des nuits insolites.

Elle sait qu’il faudrait qu’elle dorme. Mais rien à faire, elle ne peut pas. Cela fait maintenant trois jours qu’elle éprouve une vive angoisse. Et en même temps, elle admire Londubat.
Elle a appris avec effroi qu’Augusta avait du disparaître précipitamment, après avoir terrassé Dawlish. Son petit fils l’a suivie bien qu’elle sache pertinemment qu’il n’a pas pu quitter Poudlard. Et cette nuit comme les deux dernières, elle tremble à l’idée que les Carrow ou Severus ne retrouvent sa cachette.

Alors, au lieu d’aller se coucher, Minerva enfile sa cape sur son pyjama écossais. Et comme la nuit précédente, déambule discrètement dans les couloirs. Elle fait d’abord mine d’avoir une fringale nocturne, se rendant ainsi aux cuisines en quête du jeune homme. Dobby l’attend et lui assure à voix basse qu’il n’est pas venu.
Minerva a bien une idée de où il peut se cacher, et elle n’a qu’une peur : qu’il se fasse prendre en allant chercher à manger. La salle sur demande ne peut fournir des aliments.
Et pas question de lui déposer des aliments devant, ce serait prendre le risque que l’on découvre sa cachette. Minerva se sent cruellement impuissante. Cependant une idée germe dans son esprit : les galions de Miss Granger !

Le lendemain, quoique mal réveillée, elle aborde Seamus Finnigan et lui fait part de son plan : donner rendez-vous à Neville pour lui remettre des vivres par l’intermédiaire du galion.
- Trop risqué, répond Seamus qui a l’air de savoir de quoi il parle, couturé de cicatrices comme il l’est. Rassurez-vous professeur, Neville a ce dont il a besoin. On lui a déjà posé la question.

Seamus vérifie qu’il n’y a personne dans les environs et ajoute :
- Surtout ne prenez pas de risque vous-même et ne cherchez pas à contacter qui que ce soit. Vous comprendrez vite ce que je veux vous dire.

Minerva retient une réplique agacée. Mais en effet, elle comprend vite : Le lendemain, Seamus et plusieurs garçons ont à leur tour disparu.

- Je suppose que vous ne savez rien, Mineva. Lui dit Rogue sur un ton douceâtre.
- Rien de rien, Severus. Réplique l’enseignante, déterminée à protéger le secret de ses élèves.
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