Summary:
1- Naître dans une famille considérée comme des mages noirs n'est pas aisé, surtout quand on est un héritier de la famille Serpentard. Et ça Salazar & Selwina Serpentard l'auront appris à leurs dépens.
2- Un sortilège dit blanc peut faire beaucoup de mal, les petits jumeaux Serpentard ne pourront jamais dire le contraire....
Compléments de la fanfiction Eternal love
Categories: Univers Alternatifs,
Les Fondateurs Characters: Personnage original (OC), Salazar Serpentard
Genres: Aucun
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Les Secrets du passé : Moments de vies
Chapters: 3
Completed: Non
Word count: 9053
Read: 1397
Published: 16/04/2020
Updated: 02/08/2021
Story Notes:
Un Missing moment de mon histoire sur les Fondateurs ( Eternal love).
1. Le monstre en soi by Chrisjedusor
2. Le reflet du miroir by Chrisjedusor
3. Conter les jours by Chrisjedusor
Le monstre en soi by Chrisjedusor
Anno domini 980, octobre, domaine Serpentard.
POV Salazar Serpentard.
- Endoloris ! Je vous ai dit de regarder tous les deux.
Salazar Serpentard était un petit garçon de huit ans. Il était né dans une famille dite noire. Tous ces sorciers avaient raison. L'histoire de ses ancêtres, de leurs ancêtres, ferait frémir n'importe lequel de ces sorciers terrifiés par le simple fait d'énoncer leur nom de naissance. L'enfant venait de pousser sa jumelle à terre afin qu'elle ne se prenne pas cette nouvelle malédiction au visage. Il venait de la prendre à sa place. Pour ne pas que Selwina ait encore à en souffrir le martyre. Ses os se tordirent dès lors au creux de ses entrailles, et il se mordit courageusement la lèvre afin de ne pas crier car cela démultiplierait par trois les coups et les blessures qui lui étaient infligés. Ses parents avaient tendance à dénigrer constamment sa sœur. Enfin, c'était surtout son père. Ils ne désiraient qu'un seul et unique héritier et sa sœur s'était faite petite et discrète dans le ventre de leur mère.
Cela avait contrarié Eddard Serpentard qui, selon ce qu'il avait un jour entendu en écoutant aux portes, avait même proposé à sa génitrice de se débarrasser de cette petite fille qu'il ne désirait pas. Mais sa mère aurait répliqué qu'ils pourraient lui trouver une quelconque utilité. D'où le fait que sa jumelle vivait encore dans ce présent. Après tout, les femmes ne servaient qu'à leur donner des enfants. Enfin ça, c'est ce qu'on essayait de lui inculquer depuis qu'il était né. Elles devaient obéir. Salazar voyait son alter ego, avec qui il avait grandi, autrement qu'une simple fille. Ils avaient le même sang. Ils s'étaient formés dans le ventre de leur mère. Ensemble. Leur relation bien que conventionnelle à cause de leurs parents étaient en réalité fusionnelle quand ils avaient le dos tourné.
Selwina avait tout comme lui une importante magie qu'il était difficile de maîtriser tant elle était sauvage, et digne de ce que contaient les légendes urbaines sur leur famille. Leurs parents essayaient de faire ressortir cette monstruosité en eux. Une malédiction qui était encore une fois digne des plus terribles histoires. Et même si cela était difficile, les jumeaux se soutenaient tous les deux. Parce qu'en vérité la seule personne que le petit garçon tolérait constamment autour de lui, c'était Selwina. Sa sœur née quelques minutes après lui. Par surprise.
Un beau cadeau pour l'accompagner à ses côtés, songeait-il souvent. Pour faire face à la dureté qu'imposait le fait d'être né au sein de cette famille. Car même s'il commençait à comprendre les principes de la vie en société qui lui étaient inculqués, le jeune Serpentard aimait se confier à sa sœur, comme elle-même le faisait à son égard. Ils s'étaient déjà faufilés dans la chambre de l'un et de l'autre. Et bien que ce fut à leurs risques et périls, ils le faisaient afin d'évacuer les tensions qui pouvaient habiter leurs corps. Bien entendu, dormir tous les deux ensemble leur était interdit, mais ils le faisaient en cachette grâce à l'aide de leurs elfes de maisons. Ceux que leurs parents leurs avaient tout personnellement assignés à la naissance quand ils voulaient se délester de cette tâche qu'était leur éducation.
- Vous n'en avez pas assez de vouloir prendre les coups de Selwina à sa place, Salazar ? siffla Emeline Blackwell. Et vous, petite insolente, regardez ce que votre père fait si vous voulez devenir quelqu'un de décente dans votre vie. Pour votre bien, contemplez donc ces pauvres Moldus se transformer en ce qu'ils sont... de la crasse qui peuvent nous aider à étendre le désespoir chez ces êtres sans magie.
On le mit debout sur ses deux jambes alors qu'il recrachait du sang par la bouche. Il voyait flou et double autour de lui. Mais sa mère le redressa bien droit par les aisselles. Au même titre que sa sœur qu'il avait d'abord perçue en position fœtale sur le sol, tremblante de la tête aux pieds. Il cligna difficilement ses iris bleu foncé et tuméfiés par les coups provoqués à la suite des sortilèges psalmodiés avec ardeur par sa génitrice. Son père était occupé devant une cellule où deux adolescents moldus, une fille et un garçon, souffraient le martyre. Sa sœur renifla bruyamment et face à cette vision de faiblesse, son père laissa momentanément sa besogne de côté. En trois grandes enjambées, il vint la gifler au visage. Sans Magie. Afin de lui rappeler qu'elle devait être dénuée de toutes émotions.
- Ecoutez votre mère, siffla Eddard, ou vous en payerez les conséquences, Selwina.
- Non, je ne veux... je ne veux pas... regarder, s'il vous plait, pè... père...
- Répondez à cette simple question, Selwina. Qui sommes-nous ? lâcha leur géniteur en fourchelangue. Et nom d'un serpent, ne suppliez pas !
Il la secoua comme un prunier.
- Et regardez-moi quand je vous parle, vous n'êtes pas faible ! continua-t-il.
Salazar, qui était toujours maintenu par sa mère, vit sa sœur relever ses iris bleues si semblables aux siennes. Tout comme lui, elles étaient entourées d'un cercle rougeâtre bien brillant, signe de la magie noire qui, selon leurs parents, coulait littéralement dans leurs veines. Mais du haut de ses huit années, il n'était pas certain de tout comprendre. Son géniteur tira par le bras Selwina, la positionna devant la cellule, et posa ses mains sur ses épaules afin de l'obliger à garder le contact visuel avec ces Moldus qui criaient à s'en arracher les poumons.
- On... On descend de grands sorciers qui... qui ont créé... une brèche... une brèche dans la magie blanche.
- Exactement Selwina ! Que pouvez-vous dire de plus, Salazar, pour compléter les dires de votre sœur ? Et approchez donc vous aussi, mon fils.
Sa mère le dirigea alors d'une main vers son père et sa sœur, et le petit garçon ancra fièrement ses deux iris dans celles de son géniteur afin de lui répondre avec toute l'assurance qu'il pouvait avoir malgré la douleur qui irradiait l'ensemble de ses jeunes membres d'enfant.
- Nos ancêtres ont créé la mag... magie noire, père. Une forme bien plus puissante que la magie de la nature qui est, quant à elle, bien trop pure. Elle limite nos pouvoirs et donc notre Magie.
- Bien, continua Eddard d'un air satisfait. Et pourquoi utilisons-nous en ce jour d'hiver, les travaux de nos ancêtres contre ces deux crasses ici présentent alors ?
- Comme mère l'a dit, pour provoquer du désespoir chez les Moldus, père. Mais aussi parce qu'ils ont vendu notre cousin Amadeus au bûcher. C'est leur punition, termina-t-il d'une voix encore bien fluette.
Salazar fut fier de lui. Sa voix n'avait que très peu vacillé. Peut-être qu'un jour, ils y arriveraient totalement comme leurs parents. Ces derniers seraient enfin heureux d'avoir mis au monde des jumeaux capables de faire le pire autour d'eux. Après tout, c'était ce qu'il fallait faire. Ils ne connaissaient rien d'autre que cette vision de la vie. Celle qui les mènerait sur le chemin de la grandeur.
- Et... le méritent-ils, Selwina ? lâcha son père d'un air mauvais.
Le jeune garçon vit son ascendant enfoncer ses ongles sur les épaules de sa sœur.
- Ou... oui père, car nous... nous sommes les plus puissants, les Moldus sont nos outils d'expériences et nos esclaves.
Eddard Serpentard applaudit doucement à la suite de leurs réponses. Il leur lança qu'au moins, ils apprenaient et écoutaient leurs leçons. Pour la première fois, Salazar perçut vraiment les cris douloureux, les craquements d'os, et la puanteur qui commençaient à suinter de ces corps qui étaient comme... en décomposition. Son regard s'ancra finalement sur ces deux Moldus. Leur peau humaine tombait comme de la poussière. Une étrange matière visqueuse, grisâtre et pleine de croûtes recouvrait petit à petit les os de ces personnes qui suppliaient leurs parents de mettre fin à leurs souffrances.
- Oh, mais c'est bientôt fini, lâcha Émeline avec un grand sourire. Ensuite, on vous lâchera au milieu d'un petit village où nombreux se trouvent vos compatriotes afin que vous puissiez vous nourrir, hum, d'âmes moldues... Évidemment.
Salazar observait le phénomène avec intérêt. Ses ancêtres étaient tous maléfiques, certes, mais ils étaient incontestablement brillants. Le timbre de la voix des deux adolescents sembla alors s'enrouer comme celles des gens étant très malades. Puis des râles étranges remplacèrent leurs voix tandis que la peau de leurs visages partait en fumée pour laisser apparaître leurs crânes qui noircirent à vue d'œil. Finalement, leurs globes oculaires se détachèrent de leurs orbites comme du parchemin et se mirent à rouler comme de simples boules au sein de la cellule insalubre. Une étrange cape noire recouvrit leur corps osseux et visqueux. La transformation se termina alors qu'ils commençaient tous deux à flotter au-dessus du sol dans des mouvements lents qui firent frissonner l'épiderme des deux petits jumeaux Serpentard.
- Voici nos deux nouveaux Détraqueurs, Selwina, Salazar. Votre noyau magique n'est pas encore habitué à ce qu'ils peuvent provoquer autour d'eux alors je vous conseillerai de faire quelques pas en arrière. Quand votre magie cessera de grandir, vous serez capables d'y faire face sans souci grâce à vos cellules magiques noires. Dans tous les cas, j'espère que vous avez bien enregistré cette manière de faire du mal aux Moldus et surtout de l'utiliser pour qu'ils puissent vous servir.
Salazar n'écouta sa mère que d'une oreille distraite. Son père leur avait expliqué le processus avant ladite transformation mais il était en réalité pétrifié par ses nouvelles silhouettes bien hautes et terrifiantes. Une étrange sensation le prenait de l'intérieur, comme si c'était de la tristesse. Enfin, il supposait que ce pressentiment qui le faisait se sentir mal était cette perception. Oui. Du désespoir. Et de la souffrance. Tous les coups reçus depuis sa naissance semblèrent passer très rapidement devant ses yeux, signe qu'il était trop proche de ces choses. L'enfant laissa à son tour échapper un gémissement de terreur. Cela lui valut un sortilège de son père qui égratigna à sang ses joues. Mais encore une fois, il se mordit douloureusement la langue pour ne pas laisser percevoir sa souffrance. Ils devaient apprendre à mieux enfermer leurs émotions. Ne rien ressentir ferait d'eux des personnes de qualités, et des êtres importants, disaient leurs parents. Ils avaient certainement raison, n'est-ce pas ? Leur mère les éloigna, sa sœur et lui-même, de cette cellule qui se situait enfuie profondément dans les cachots du domaine Serpentard. Quant à son père, il se dirigea vers une table afin d'annoter des choses importantes sur des parchemins sans se soucier de l'état dans lequel Selwina et sa personne étaient après cette nouvelle leçon qu'ils se devaient de bien ancrer dans leur jeune esprit sous peine de nouvelles punitions. La torture assurait l'apprentissage et modelait les esprits, répétait inlassablement leur grand-père.
Parce que tout était tracé, ils étaient destinés à devenir des mages noirs.
~*~
Anno domini 1000, fin juillet, Poudlard.
POV Selwina Serpentard.
- Vous ne comprenez pas, Helga. Je suis un monstre. Regardez ce que j'ai fait par le passé. Ce que je vous ai fait quand nous étions encore des enfants. Je pensais me contrôler, et j'ai transformé, je les ai transformés avec ce rituel de magie noire que j'ai un jour appris... je...
Selwina était assise à même le sol au milieu de la grande salle de Poudlard. Les Fondateurs, sauf Helga qui entamait son neuvième mois de grossesse, avaient été sollicités afin d'intervenir à la suite d'une attaque qui avait eue lieu entre sorciers et Moldus. Ceux-ci s'étaient visiblement révoltés durant ce combat perdu d'avance face à leurs semblables. Ils avaient assassiné de pauvres enfants magiques qui n'avaient rien demandé en apprenant que ces sorciers cherchaient des bambins avec des noms précis résidant en ces lieux. Cela dans le but de les protéger et de les sauver de la crémation à laquelle ils furent condamnés un peu plus tôt.
En échange, les sorciers devaient laisser la vie saine et sauve aux Moldus. Car ils n'étaient pas des meurtriers. Cependant, en faisant mine de leur remettre ces enfants en bas âges, les Moldus avaient eu l'audace de les assassiner de plusieurs coups de couteaux à la gorge. Et devant ces sorciers. Ces non magiques avaient, et avec idiotie, pensé avoir une chance contre une dizaine d'hommes armés de baguettes. Le carnage avait alors commencé, et le Patronus d'un informateur et ancien élève - l'un de ses premiers étudiants à qui Selwina avait justement apprit ce sortilège - les avait prévenus du drame afin qu'ils viennent sur le lieu pour apaiser la situation.
La jeune Serpentard, qui avait vu le résultat de ses iris, n'avait su contrôler ses émotions instables. Au lieu d'utiliser des sortilèges d'amnésies comme il était prévu au programme, elle avait ligoté deux de ces hommes moldus encore en vie pour les emmener loin et hors du champ de bataille afin d'entamer cet horrible rituel. Un rituel digne de son abominable sang qu'elle avait un jour adulé. Afin de les asservir à sa solde. Elle pouvait être un monstre car son soi intérieur, ce monstre en elle, pouvait en prendre du plaisir. Cela la dégoûtait. Après tout, c'était aller jusqu'au point de tuer, comme ses géniteurs leur avait demandé de le faire une première fois un peu avant qu'ils ne se fassent trahir et indirectement tuer par les leurs. Quelle ironie !
- Ils ont tués des enfants sorciers par pur plaisir de faire souffrir, vous n'avez pas maudits des innocents, Selwina. Bien que cela soit dangereux, à leur insu, ils nous aideront contre de mauvais sorciers qui décideraient d'attaquer des êtres purs. Vous avez juste perdu pieds mon amie. Nous allons mettre ce... ces... Mol... Détraqueurs en sécurité dans les tréfonds du château. Je sais que vous avez du regret Selwina. Je le sens. Et vos émotions ne sont plus du tout stables depuis le départ...
Helga inspira profondément.
- ... de Salazar il y a quelques semaines. Vous n'êtes plus cette personne Selwina, martela la plus jeune des Fondatrices, j'ai confiance en votre rédemption totale depuis que nous sommes devenues amies.
- Vous êtes celle qui souffrez le plus ici en ce moment. Et vous êtes là à me consoler, Helga. À m'appuyer. Encore et toujours. Où diable vous vient donc votre bonté ? Comment faites-vous ? Nous ne l'avons jamais mérité, Salazar et moi-même. Comment pouvez-vous encore me faire confiance après le départ de mon jumeau ? Celui qui me ressemble tant, par Merlin !
En guise de réponse, Helga sourit tendrement. Son amie lui tendit ses deux mains qu'elle attrapa vivement afin de se relever de terre. Depuis que la jeune femme avait appris ce que signifiait vraiment certaines émotions, il était arrivé qu'elle se laisse aller, comme ici, où la goutte d'eau avait débordé du vase. Et bien qu'elle maîtrisât ses expressions faciales à la perfection, Selwina Serpentard devait avouer que cela faisait un bien fou de pouvoir craquer de temps à autre devant une amie. Sans en être gênée de se laisser aller à de telles émotions.
Elle était humaine, disait la blonde. Elle avait le droit d'éprouver des sentiments. Plus que jamais la deuxième Fondatrice de la maison Serpentard pensa qu'Helga méritait d'être la plus heureuse sur cette Terre. Pourtant, elle souffrait comme elle-même avait mal suite au départ de son frère qui avait recommencé inexplicablement avec ces idées de Sangs-purs. La première personne qu'elle eut - et elle le supposait - aimée était partie, lui laissant un trou béant qu'elle n'avait pas ressenti à la mort de ses géniteurs au creux de son cœur assombri par des cellules noires.
- Mes parents, Selwina. Je la dois à mes parents. Et vous n'êtes pas responsable de vos pulsions. Vos ancêtres le sont ! Pourquoi ? Vous n'êtes pas lui... Chacun a le droit à sa chance et je me dois d'essayer d'être forte pour mon bébé à naître... Maintenant, venez avec moi, nous allons nous occuper de cela avant que Godric et Rowena ne rentrent au château. Ensuite, j'irai vérifier si Helena s'est endormie, elle était un peu malade cette après-midi. Merlin, ce petit bout qui pousse en moi m'en donne, des coups de pieds !
Selwina vit Helga lui sourire à nouveau. La plus jeune pressa et ramena tendrement ses mains contre sa poitrine devenue plus imposante suite à la fin de sa grossesse. Son corps se préparait indéniablement à allaiter ce futur enfant. Selwina remarqua pourtant bien la lueur éteinte qui animait son regard, ainsi que les iris gonflées qu'elle tentait de lui cacher, signe d'une récente crise de larmes. Helga avait beau vouloir faire la forte et affirmer le contraire, la blonde avait de toute façon toujours été la plus sensible des cinq Fondateurs de Poudlard.
En percevant cette tristesse marquée sur ses traits fatigués alors qu'elles quittaient la grande salle à pas pressés, elle se promit de continuer à mieux gérer ses émotions, car des personnes comme Helga Poufsouffle, il en n'existait que très peu. Surtout qui soit aussi altruiste envers les autres. Le ventre bien rond de la blonde lui rappela encore une fois que la jeune femme allait devenir une tante incessamment sous peu. Et bien qu'elle ne puisse engendrer elle-même, Selwina se devait de continuer sur cette voie de guérison. Pour montrer l'exemple à ce futur bébé qui serait de son maudit sang.
Car si son frère avait voulu reprendre le chemin qu'ils devaient logiquement suivre depuis l'enfance, Selwina avait quant à elle décidé de continuer à changer pour le mieux. Et même si cette voie s'avérait être la plus compliquée à suivre au vu de ses antécédents familiaux, Selwina Serpentard ne pourrait être que plus fière de ses efforts faramineux.
Elle serait la plus différente de toute la famille Serpentard.
Selwina respecterait l'éducation qu'avait tenté de leur inculquer Guenièvre et Gideon Gryffondor.
Elle ne serait pas une mage noire.
Extrait du journal intime de Selwina Serpentard.
End Notes:
NB
Je me suis toujours posée de multiples questions sur l'univers Harry Potter. Ici, j'avais voulu écrire quelque chose sur l'apparition/l'existence des détraqueurs...
bonne idée ou non ? ;)
Merci pour votre lecture,
Chris
Le reflet du miroir by Chrisjedusor
Anno domini, 976, avril, domaine Serpentard.
POV Emeline Blackwell Serpentard.
Emeline Blackwell était une femme puissante qui disposait d'un fort caractère. Elle venait d'une très ancienne famille de sang-pur. L'une des premières à avoir compris et maîtrisé les fondements de la magie noire. L'on disait aussi que ses ascendants avaient été des complices des Serpentard dans la création d'horribles phénomènes, il y avait des siècles de cela. Il était donc logique que des années auparavant, un mariage arrangé entre Eddard Serpentard et sa personne ait eu lieu. Il n'y avait pas de ce que ces gens faibles appelaient « Amour » entre eux. Juste du respect et de l'appréciation suite à leur sang pur qui coulait dans leurs veines respectives. Une association qui devait permettre de faire naître un héritier vigoureux et puissant. Même si en l'occurrence, il y en avait accidentellement eu deux qui furent mis au monde. Des jumeaux âgés de quatre ans qui arrivèrent par ailleurs à l'instant vers sa personne et d'on ne savait d'où dans la pièce, l'interrompant dans son échange « cordial » avec Ariel Travers. C'est d'un même homme et déterminé qu'ils se laissèrent pratiquement tomber chacun leur tour contre l'une de ses jambes. Et cela comme si leur vie en dépendait. Ils encerclèrent leurs petits bras autour de ses membres avec un air benêt et heureux qu'elle n'allait pas tarder à leur faire ravaler. Qu'osaient-ils fabriquer devant ses invités ?
- Que diable faites-vous, Selwina ? Salazar ? Avez-vous échappé à la surveillance de ces elfes dégoûtants ?
Elle siffla froidement ces paroles à leur encontre. Emeline se trouvait dans un petit salon, entourée de quelques femmes au sang-pur qu'elle avait invitées à prendre le thé pendant que son époux réglait d'importantes affaires dans une autre pièce auprès de sorciers qui portaient tous des noms entachés par des actes que les mages de la lumière trouveraient mortifiant. Ici, personne ne venait jamais accompagné de leur progéniture. Les enfants n'avaient pas besoin de s'amuser, ni de jouer comme des ignares. Cela leur apprendrait à être dur, et à ne pas comprendre ce qu'était des concepts tels que l'amitié. Toutes les familles noires étaient en accord sur le fait que cela rendrait leurs bambins aussi terrifiants que ne l'étaient leurs ascendants. Ils comprendraient ainsi plus tard que les rapports envers les uns et les autres ne devaient servir qu'à s'apporter du pouvoir et de la grandeur. Les relations n'étaient que des associations auprès des sorciers de qualités. Rien de moins ni de plus.
- On vou-ait vous cher-cher, se lança Salazar, on a vu Kelly fai-e ça avec sa ma-an Lisa, mè-e, lança fièrement son fils en relevant ses iris bleu foncé et entourées d'un cercle écarlate vers le haut afin de lui faire face - signe caractéristique de la famille Serpentard.
- Et ave-c Sala-ar on vou-ait voi c'était quoi de fai-e ça, rajouta sa fille en relevant à son tour ses yeux si identiques à son jumeau. Vous aimez mé-e les ka-lins ?
Les câlins. Elle plissa dangereusement ses propres iris en constatant à quel point ils la mettaient dans l'embarras devant toutes ces sorcières qui étaient confortablement assissent dans ses fauteuils. Elles attendaient certainement impatiemment qu'elle réagisse et qu'elle leur donne une leçon d'éducation afin de leur rappeler qu'ils étaient des Serpentard. L'air épanoui qu'abordaient ses deux héritiers face à cet élan de tendresse était étrange, et les faisait ressembler à des petits anges avec ce sourire hésitant qu'ils lui renvoyaient tous deux avec espoir. Mais elle fit taire ce qui, et au tréfonds de son estomac, voulait passer la soupape de ses sentiments muselées depuis toujours dans son esprit. Ses enfants n'avaient pas à faire cela, ils étaient des Serpentard, et non de quelconques héritiers de pacotille.
- Et vous, lâcha-t-elle d'un drôle d'air tout en évitant la question, aimez-vous cela ?
Silencieusement, et tout en ne lâchant pas ses jambes, Salazar et Selwina se jetèrent un regard, puis affirmèrent leurs propos tels les jumeaux qu'ils étaient, d'un nouveau hochement positif du visage. Ils lui expliquèrent ensuite avec leurs mots qu'ils s'étaient tous les deux aussi donnés des câlins après que Lisa le leur eut montré, et ils avaient aimé cela. Les jumeaux posèrent alors cette fois leur tête sur le tissu de sa robe de sorcière et fermèrent leurs yeux comme si cela les apaisait d'être en contact avec sa peau. Ce qui était certainement le cas à travers le lien qu'ils partageaient via leur magie respective. Mais elle en frémit d'horreur. Car ils n'avaient pas à montrer ces faiblesses humaines. L'apprentissage était toujours difficile, mais elle ferait d'eux des êtres insensibles. Pour leur bien. Pour ne pas qu'on les blesse aussi en utilisant leurs propres sentiments et émotions contre eux. Rapidement, et alors qu'elle jetait un œil à ses convives qui regardaient ses réactions sans oser prendre la parole, elle se leva vivement de son siège et les éloigna brusquement de sa personne. Emeline les prit chacun durement par un bras, leur arrachant un couinement terrifié face à ce retournement de situation.
- Ai-je l'air d'aimer cela ? remarqua cruellement Emeline. A quel moment avez-vous cru qu'il serait une bonne idée de tester cela sur moi ?
Elle tira vivement sur leurs petits bras, les tordant vers le bas. Emeline remarqua qu'ils commençaient à renifler bruyamment en comprenant que leur lubie fut une très mauvaise idée. Elle enfonça ses ongles dans leur chair tandis que ses convives se permirent de ricaner silencieusement derrière leurs tasses de thé. Car éduquer les plus jeunes pouvaient être pour toutes ces femmes une partie de plaisir puisqu'elles pouvaient montrer leur puissance et leur autorité face à ce genre de bévues sur leur progéniture. Et ici, ces sorcières allaient avoir droit à une petite démonstration du pouvoir et de l'influence que la famille Serpentard pouvait avoir au sein de la société magique. Pour exposer que rien, absolument rien, ne pouvait leur donner des moments de faiblesse.
- On pen-ait que... trembla Salazar, on a vu... on a vu...
- Vous avez vu votre elfe « préférée » enlacer son enfant, et vous vouliez essayer cela sur moi, j'ai compris, Salazar, épargnez votre salive. Vous comprenez ce que cela signifie, j'espère ? Ces actes bien idiots, et vous le savez tous les deux, ont des conséquences. Lisa ! claqua Emeline à voix haute.
Ses deux héritiers n'arrivèrent pas bien longtemps à retenir leurs larmes qui se mirent à couler à flot sur leurs joues en comprenant certainement à moitié le futur résultat de leur bêtise. Encore jeunes, ils apprenaient à ensevelir leurs émotions grâce à leurs leçons mais aussi grâce à celles données par leurs précepteurs. À peine eut-elle prononcé ces mots qu'une petite créature aux oreilles trop longues, affublée d'un tissu sale, signe d'esclavage, fit son apparition dans un crac sonore. L'elfe baissa si fortement son nez pointu vers le sol qu'il toucha le marbre parfaitement lustré du salon. L'expiration terrifiée de ses deux enfants retentit dans l'air, et un sourire mauvais s'étala le long de ses lèvres. Vaguement, elle crut entendre qu'une de ses convives pensaient avoir compris l'objectif de sa démarche en le chuchotant pas si discrètement qu'elle ne le pensait à l'autre sorcière qui était dignement assise à ses côtés.
- Mait... maîtresse à appe... appeler Lisa ? Lisa peut... faire quel... quelque chos... se pour la maîtresse ?
- Effectivement chère Lisa, susurra Emeline, effectivement... Aurais-tu, petite idiote, montré des élans « d'Amour » à ta petite créature d'enfant et ce, devant mes héritiers ? Ils viennent d'enlacer mes jambes et pensaient à l'instant que c'était une merveilleuse idée à essayer. Alors, je te le demande étaient-ils là et, est-ce qu'ils t'ont demandé ce que vous faisiez ta progéniture et toi-même, sale petit être ?
Les jumeaux qu'elle tenait toujours durement par les bras, ne bougeaient plus. Ils étaient pétrifiés, et ils avaient raison de l'être. La petite créature qu'ils observaient d'un air mortifié venait de relever ses deux énormes yeux globuleux et verts. L'être affirma sa culpabilité en stipulant qu'elle le leur avait montré physiquement ce qu'elle faisait avec Kelly. Les deux bambins auraient apprécié recevoir des câlins de la créature, et cela intensifia sa colère. Plus elle l'écoutait balbutier ces paroles qui étaient tout l'inverse de l'éducation donnée à ses enfants, plus elle avait des envies de meurtre. Comment cet être avait osé faire cela dans son dos ? Visiblement, les jumeaux s'étaient faufilés, et à l'insu de la surveillance d'un de ses plus anciens elfes, dans les cuisines afin d'obtenir en cachette une friandise. Cependant, oui, ils s'étaient donc curieusement interrogés en percevant Lisa faire ces gestes à l'égard de son propre enfant. Celle-ci qui fut affectée aux cuisines en ce jour de printemps, avait vraiment bercé sa fille, la dernière de ses esclaves nées : Kelly. Et ses enfants avaient expérimenté la chose auprès de l'elfe. Puis entre eux. C'était inacceptable.
- Bien, très bien, merci, Lisa, déclara Emeline d'un air mauvais. Dans ce cas, apporte-moi donc ton petit monstre. Va cherchez la petite Kelly, et reviens immédiatement.
- Maîtresse... s'il vous pl... plait, plaida l'elfe. Lisa va...
- C'est un ordre, persifla la sang-pur. Alors fais-le, tu n'as pas le choix en la matière, tu es reliée à nous.
Lisa se devait d'obéir sous peine de ressentir de brusques douleurs, voire d'en mourir. Le son qui était caractéristique au transplannage se fit une première fois entendre autour d'eux. Durant ce temps, les invités laissaient poliment l'action se dérouler face à cette leçon de vie que ses jumeaux allaient recevoir incessamment sous peu. Ces derniers tremblaient de la tête aux pieds, tandis que les larmes qu'ils étaient encore incapables de contenir continuaient de longer silencieusement leurs joues. Leurs sanglots, et ces soubresauts ridicules qui faisaient trembler leurs poitrines, l'agaçaient, et elle enfonça plus profondément ses ongles dans leur chair quand Selwina quémanda la voix tremblante de ne pas torturer la petite Kelly car c'était leur amie de jeux. Leur amie... Par tous ses ancêtres, éduquer des enfants n'étaient pas une tâche aisée.
Lisa réapparut et cette fois avec une autre créature ridiculeusement courte sur pattes. Les enfants elfes avaient la peau plus plissée, des petites oreilles qui pendaient et qui ne pousseraient largement qu'à l'adolescence. Quant à leur taille, elle ne dépassait que très rarement les cinquante centimètres de hauteur. Lisa tentait de s'incliner, tout en soutenant sa fille qui tenait encore difficilement sur ses jambes. Celles-ci étaient encore très noueuses, signe du jeune âge de l'elfe de maison. Ses jumeaux voulurent approcher leurs serviteurs, car elle les sentit gesticuler entre ses mains.
Emeline les poussa alors à terre, et les pétrifia momentanément d'un sortilège informulé d'immobilisation. Elle les positionna sur le sol de façon à ce qu'ils puissent observer la scène et apprendre de leurs erreurs. Assis sur le large tapis aux armoiries de la maison Serpentard, leurs yeux n'exprimaient que de la peur. Madame Serpentard ressentait l'excitation de ces femmes autour d'elle et qui, pour certaines, gigotaient contre les fauteuils, stimulées par l'horreur qu'elle allait réaliser. Telle une prédatrice, elle sortit sa baguette magique de sa cape de sorcière, et le bois vibra au creux de de sa main alors qu'elle l'enserrait à s'en faire blanchir les doigts.
D'un simple mouvement de la baguette, elle envoya valser Lisa contre le mur, et ces supplications idiotes se turent brusquement puisqu'elle tomba dans l'inconscience sous la force de son sortilège. Emeline Blackwell se sentit puissante. Autour d'elle, des rires discrets se firent entendre, et elle s'approcha de la petite Kelly dont les pleurs étaient très aigus, comme les cris de petits oiseaux. Encore une fois, ce fut un signe de son jeune âge. De ses bras, la mini elfe se protégeait le visage, et était tétanisée sur place. Lentement, elle releva son arme, visa la poitrine tremblante de cet être et lança :
- Accio cœur de Kelly.
Dans un mouvement complexe de la baguette, un simple sortilège dit blanc utilisé à mauvais escient pouvait faire horriblement mal à autrui. Comme quoi, les « gentils » sorciers nommaient des sortilèges noirs alors que la magie blanche pouvait servir à l'utilisation du Mal. Il n'y avait pas besoin de pratiquer la magie noire pour cette leçon. Bien que plus puissante et attractive, il ne lui fallait que l'organe vital qui en sortit dans un craquement effroyable de la cage thoracique de l'enfant. Les yeux de Kelly s'écarquillèrent de terreur, et sa bouche se paralysa à jamais dans un rictus tordu par la souffrance. Elle tomba sur le sol telle une petite poupée de porcelaine qu'on n'utilisait plus. L'elfe était désormais inerte au milieu de la mare de sang qui avait sinistrement giclée autour d'eux.
Pendant ce temps, c'est satisfaite qu'elle réceptionna le petit organe encore chaud au creux de sa main. Il pulsait encore légèrement, certainement sous la force des vaisseaux sanguin qui l'imprégnait toujours. Emeline s'approcha alors lentement de ses héritiers qui, immobilisés, avaient expressément vu toute la scène comme elle le voulait pour sa nouvelle leçon. La lèvre de sa fille était mordue à sang, et elle avait cru entendre un cri de désespoir s'échapper de sa bouche alors qu'elle tuait ce serviteur. Quant à son fils, il regardait dans le vague, l'air malade.
- Maintenant tous les deux, regardez bien ce cœur. Les mages blancs disent que ces petites choses savent nous faire aimer. C'est un leurre. L'Amour n'existe pas, et ne peut que vous affaiblir. Il vous détruit et fait de vous des êtres faibles. Vous m'avez comprise ? Alors la prochaine fois que vous vous laisserez aller à ces élans d'affections, en croyant que cela est une bonne idée, souvenez-vous que vous êtes responsables de la mort de Kelly. Je vous félicite, vous nous avez fait perdre une esclave !
Lentement et cruellement, elle enserra ses doigts contre le cœur, et l'écrasa, d'un geste vif et sec. Cela fit jaillir du sang partout autour d'elle. Celui-ci ruissela jusqu'à son visage et ceux de ses enfants qui ne pouvaient toujours pas bouger leurs muscles mais qui, capables de s'exprimer, laissèrent à nouveau échapper des expirations mortifiées entre leurs sanglots. Frottant sa main salie sur sa robe de sorcière, elle ne l'effaça pas d'un récurvite afin de montrer à ses convives que les Serpentard n'hésitaient pas à faire les sales besognes eux-mêmes. Elle utilisa un Finite incantatem sur ses héritiers, et se mit accroupie à leur hauteur. Tremblants de terreur, elle les obligea à la regarder dans ses iris. Et de ses deux mains, elle essuya d'un geste presque tendre les traces de sang sur leurs joues et leurs fronts. Elle en termina en les prenant tous deux plus durement par le menton. La leçon était terminée. Emeline était certaine qu'ils allaient l'emmagasiner très facilement. Car sinon, il y aurait de nouvelles conséquences aux éventuelles protestations.
- Maintenant, c'est vous qui allez donner l'ordre à Lisa de faire disparaître le corps de sa fille et nettoyer toutes ces traces de sang sur le sol qui plus est. Je veux vous voir le dire, même si c'est avec vos mots encore enfantins. Vous allez le faire, et montrer qui vous êtes, sinon la prochaine fois vous aurez directement droit à la séance de torture, et je n'en ai pas forcément envie, est-ce que j'ai été clair ?!
Leurs lèvres tremblèrent dans un premier temps mais ils parlèrent finalement, car ils savaient pertinemment ce qui en suivrait s'ils ne lui répondaient pas et continuaient de faire les faibles.
Leur père prendrait la main. Et cela ferait d'autant plus mal.
- Oui mé-e, commença d'une voix chancelante Salazar.
- On le fe-ya pu, mé-e, promit et termina Selwina, qui avait définitivement le cœur au bord des lèvres.
Les convives se permirent alors d'y mettre leur grain de sel et félicitèrent Emeline pour son éducation ferme qui apporterait des résultats indéniables sur ses enfants. Cette dernière alla réveiller durement Lisa avec de la magie afin que ses héritiers puissent exécuter ce qu'elle le leur avait ordonné de faire.
Cette elfe de maison, qui laissa échapper un tel cri de douleur via ses cordes vocales en percevant sa petite fille décédée, marquerait à jamais les esprits des jumeaux Serpentard.
~*~
Anno domini 1011, mai, Poudlard.
Assise devant sa coiffeuse et perdue dans le méandre de ses souvenirs, Selwina Serpentard crut pendant un instant percevoir le visage et le sourire machiavélique d'Émeline Serpentard devant le miroir qui lui faisait face. Mais très vite ses yeux bleu foncé, ceux de son géniteur, la ramenèrent petit à petit à la réalité. Elle mit tout de même un temps considérable avant de comprendre que ce que lui renvoyait la vitre n'était autre que son propre reflet. Une pâle copie de sa mère qui avait hérité des yeux de son père. Des iris dont le contour écarlate avait disparu en contrôlant sa Magie avec le temps mais qui réapparaissait vivement en cas d'émotions trop intenses. Telle que la colère. Elle se rendit compte que sa main enserrait avec poigne son peigne et elle le posa sur sa coiffeuse. La lueur écarlate qui venait d'apparaître sembla pulser et s'exprimer au travers de ses globes oculaires sous sa rage. C'était un rappel constant sur le fait qu'elle était toujours une Serpentard. Quoi qu'il arrive.
- Mama !
Selwina sortit complètement de ses songes. Alexios, son fils adoptif âgé de presque trois ans et qu'elle élevait depuis un peu plus de deux ans désormais, avait commencé à parler un peu mieux et à l'a nommé « mère ». Ce mot à son égard lui était étrange, voire la rendait anxieuse. Pourtant, elle aimait l'entendre de sa bouche. La jeune femme se rendit compte que celui-ci s'était accroché à sa jambe à l'aide de ses deux petites mains. Et un long frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Pendant un instant, elle se figea avec incertitude. L'enfant marchait encore de manière peu stable sur ses deux jambes. En ce mois de mai, elle ne lui avait laisser qu'un linge propre autour de son sexe, car la chaleur atroce en ce printemps coriace lui donnait très chaud. Elle le trouva alors beau avec sa peau chocolat au lait. Il était adorable. Elle ne regrettait pas d'avoir pris sous son aile l'enfant de cette esclave et sorcière à sa charge. Il était le sien désormais. Que le sien.
- C'est un gos gos ka-lin, Mama ! Tan-ine He-ga et onc' Godic font !
Les mains étrangement tremblantes, elle le souleva du sol, et le mit assis face à elle. Il souriait, et posa sa main sur son visage blafard. Lentement, elle contracta ses bras, et l'enlaça maladroitement contre sa poitrine. Elle connaissait ce concept via Robin, et trouvait cela aussi agréable qu'elle ne l'avait expérimenté en cachette étant une enfant. Mais là, c'était son fils, c'est elle qui l'élevait vraiment. Comme une vraie mère. Du moins, elle le supposait.
- Tu ne joues plus avec Pietro, petit serpent ?
Pietro était l'elfe d'une fratrie de trois de son espèce qu'Helga avait un jour sauvé d'un marché noir d'animaux fantastiques. Cela faisait un long moment que les cuisines de Poudlard étaient envahies par de nombreux elfes de maisons qui désiraient être à leur service depuis que Pietro, son frère et sa sœur, étaient partis à la recherche de leurs semblables qui pourraient être dans le besoin à la demande d'Helga Poufsouffle.
- Non z'ai dis que ze vou-yait zouer avec twa, tu veux ?
Selwina essayait de faire tout, absolument tout, pour ne pas ressembler à ses parents. Pour se faire, elle avait supprimé le vouvoiement de sa bouche depuis peu et se basait étrangement sur le style d'éducation de la plus jeune des Fondatrices. Certes, elle était bien plus stricte que cette dernière, et il y avait toujours ces mauvais revers de la médaille qui n'était jamais très loin car son éducation primaire était ancrée en elle, mais elle avait toujours intérieurement envié la relation que pouvait avoir Helga auprès des enfants. Elle était si maternelle.
- À quoi veux-tu donc jouer Alexios ? s'enquit doucement Selwina en prenant ses petites mains contre les siennes.
- Caz-caz ! s'exclama-t-il vivement en gloussant de rire. Zi on dit à Robby et Helena y zoueront auzzi al-o tu veux ?
Les visages durs et inexpressifs de toutes émotions de ses parents revinrent rapidement devant ses iris bleues et elle imagina leur dégoût, leur déception, et la trahison qu'elle affligeait à son nom de famille. On n'avait cessé de lui répéter que l'Amour n'était qu'un leurre, et rendait faible. Et certes, cela pouvait faire mal. Helga et Rowena avaient été aux premières loges en ce qui concernaient les effets néfastes de l'Amour, mais par Merlin, il pouvait également faire aussi beaucoup de bien. Elle en avait la preuve avec ce tout petit garçon au yeux plus noirs que ceux dont disposait Rowena Serdaigle. Peut-être qu'elle était punie pour ne pas savoir procréer d'elle-même, s'en était presque une certitude pour elle, mais qui sait, était-ce pour se racheter d'une certaine manière en élevant un enfant dans le besoin. Elle sentait via son petit noyau magique et son aura qu'il était un futur sorcier de sang-mêlé qui avait indéniablement hérité des pouvoirs de sa mère biologique. Selwina ferait de son mieux car il aurait des difficultés avec sa couleur de peau métissée au sein de cette société fermée aux différences sans sa protection.
- Est-ce que ramener ce bébé au château était une erreur de ma part, qu'est-ce que j'ai accepté de faire ? Je ne dois pas être mère, c'est du suicide, dangereux ! avait-elle paniquée deux ans auparavant. Helga, il faut lui trouver une famille, faites-le, je ne peux pas... élever un enfant. Je ne peux pas, je suis, mon sang fait de moi un être instable, un mo... avait-elle commencé, en perdant toute sa prestance.
- Vous l'avez ramené parce que vous le vouliez et vous nous avez toujours enviées, Rowena et moi-même, même si vous nous en dites constamment le contraire. Vous voulez donner ce que vous n'avez pas eu enfant. Selwina, voyons bon... approchez-vous de ce berceau en bois - que vous avez construit de vos mains, je le rappelle ; si cela n'est pas un acte de bonté de votre part, je ne sais pas ce que c'est. Et prenez-le à bras, c'est une expérience que vous méritez de vivre vous aussi. Vous n'êtes pas vos parents, et vous ne lui ferez pas de mal. De plus, je vous interdis d'essayer encore une fois de vous autotraiter de monstre.
Son amie lui avait alors mis le bébé de onze mois entre ses bras tremblants de peur. Et lui avait fourré un biberon en bois tourné* dans le creux de sa main. Puis, elle lui avait silencieusement ordonné du regard de le nourrir. Les yeux grands ouverts, l'enfant l'avait curieusement fixé tout en tétant généreusement le lait au sein de sa bouche. Des émotions qu'elle n'avait jamais ressenties l'avaient accaparée au sein de sa poitrine. Son cœur noirci pouvait ressentir de tels sentiments. Ses parents s'étaient trompés, car cela faisait du bien. Et les rendait plus fort. Aimer était une belle chose qu'elle appréciait de plus en plus expérimenter auprès des siens.
- Je suppose que je peux faire une partie de cache-cache avec toi, je n'ai aucun cours à préparer pour mes élèves demain. Qu'Agathe te fasse faire une longue sieste l'après-midi n'arrange pas les choses. Le couvre-feu est arrivé, tant mieux, nous ne croiseront que peu d'élèves. Ta mère a tout même une réputation de professeur stricte à tenir. Après, il sera grand temps de se coucher mon petit Alexios.
Agathe était l'une leurs servantes - qu'ils traitaient toujours avec respect car Helga aurait de toute façon leurs têtes si ce n'était pas le cas. Tout le monde n'était pas riche comme eux, disait-elle. Il fut un temps, celle-ci fut au service de Rowena, jeune fille. Cette dernière avait décidé de les aider d'aussi loin qu'elle s'en souvenait. La jeune Cracmolle les assistait toujours de bon cœur quand ils donnaient tous cours ou étaient à l'extérieur du château. Oui, Selwina avait du respect pour celle-ci en particulier. Alexios était encore trop petit pour avoir un précepteur, et c'était à chaque fois vers cette servante précisément qu'elle désirait en confier la garde.
Alexios tapa gaiement dans ses petites mains et lui plaqua un bisou baveux sur le visage. Par-dessus l'épaule de son fils, Selwina vit son reflet ainsi que celui du petit garçon qui était assis sur ses genoux, positionné face à elle. On ne percevait donc que son dos, et un sourire vint s'étaler à la commissure de ses lèvres. Car oui, elle voyait le visage de sa génitrice face à elle, et peut-être que sa mère et son père avaient gagné avec Salazar. Son jumeau pour qui le simple fait d'y penser lui procurait encore une atroce douleur au sein de son cœur. Mais pour sa personne, ils n'avaient pas réussi à faire d'elle ce qu'ils voulaient qu'elle soit. Un monstre sans cœur. Elle espérait qu'ils se retournaient dans leur tombe à ce moment précis.
Son reflet n'était qu'une pâle copie de ses parents, et plus particulièrement physiquement, celui de sa mère. Ses iris bleues n'étaient plus constamment entourées d'un cercle écarlate depuis de nombreuses années, et n'apparaissait qu'en cas d'émotions instables. Ses iris autrefois si froides, si semblables à celles de son père, exprimaient de la douceur et de la chaleur. Selwina Serpentard n'était plus insensible aux sentiments. Son regard n'était lui aussi définitivement plus qu'une infime copie de celui de son géniteur.
Le reflet dans le miroir lui montrait désormais le visage d'une femme qui avait fait de son mieux pour changer en domptant des cellules magiques noires qui, pourtant, pourraient la faire sombrer à tout moment. Mais elle avait réussi. J'espère que vous êtes en Enfer, songea-t-elle vivement dans un coin de son esprit. Je serais cent fois celle que vous n'étiez pas pour Salazar et moi-même, mère. Je n'aurais jamais pensé cela, mais les Gryffondor et les Poufsouffle ont été ma famille plus que vous ne l'avez jamais été...
Elle fit alors un intense câlin à son fils et sourit narquoisement au visage que lui renvoyait la vitre. Le sien. Car Selwina imagina la mine mortifiée de sa mère face à ce geste et cette vision qui lui aurait donné un arrêt cardiaque.
Mère, père, vous avez échoué car je suis une puissante sorcière certes, mais je suis aussi un professeur, une amie, une tante, et maintenant une mère.
Je ne suis pas devenue un monstre.
Extrait du journal intime de Selwina Serpentard.
Conter les jours by Chrisjedusor
Author's Notes:
Bonjour, enfin bonsoir pour moi, il est presque minuit. Voici un os qui trainait dans mes affaires.
Bonne lecture à vous,
Chris
Mars, anno domini 1011, Château Gryffondor
Selwina Serpentard était assise auprès de la couche de Guenièvre Gryffondor. Jamais elle n'aurait pensé un jour se laisser défaillir par la tristesse, et certainement pas pour cette douce femme, avare des nés-Moldus. Pourtant, elle était là, les yeux gonflés de larmes, assistant aux derniers moments de la vie de cette sorcière. Elle tenait la main de son aînée entre ses propres doigts glacés. Tous lui laissaient un moment, seule, mais ils restaient à proximité en dehors de cette chambre. Que ce soit Godric, le frère cadet de ce dernier, Neal, ou Helga, tous étaient meurtris par le chagrin, mais les faits étaient là, la femme plus âgée allait mourir.
- Ne soyez guère triste, Selwina. C'est ainsi que la vie est faite. On vieillit. Puis, on meurt.
- Vous ne méritez pas de mourir si tôt à cause de cette maladie. On vieillit puis on meurt, certes, mais s'il n'y avait pas eu cela ce n'était peut-être guère le moment. Votre moment.
Les mots étaient sortis de sa bouche avec douleur. Elle devait tant à cette femme. Elle lui avait appris à respecter et à aimer alors qu'elle les prenait son jumeau et elle-même à sa charge. Selwina avait bien changé depuis son adolescence. Elle était autrefois vile, cruelle, et n'agissait que pour sa réussite sociale. Maintenant, elle prônait les égalités entre humains et avait même adopté un bébé métissé. Ses géniteurs se retourneraient certainement dans leur tombe. La sang-pur osa croiser les yeux bleus de l'autre sorcière, assise contre son oreiller. Elle souriait doucement entre ses dents, et cela faisait ressortir les tâches de rousseurs que son fils aîné avait hérité malgré son teint verdâtre et son visage grêlé responsables de sa maladie.
- Si la dragoncelle doit m'emporter car mon organisme est désormais plus faible que lors de ma jeunesse, ainsi soit-il Selwina. J'ai déjà bien plus vécu par rapport à d'autres sorciers de notre ère. Mon âge est avancé, il est normal que mon noyau magique ne puisse réparer un tel virus avec tant de facilité malgré vos concoctions de potions bien maîtrisées.
- Si vous m'aviez laissé l'occasion d'utiliser cette autre branche de la magie alors je suis cert...
Guenièvre lui attrapa alors fermement le bras, le pressa avec douceur et secoua son visage endolori de haut en bas, signe de négation.
- Je vous ai appris bien mieux que cela, mon enfant. Ne corrompez plus votre esprit guéri de cette Magie. Vous savez à quel point vous y êtes particulièrement sensible. C'est mon heure. C'est ainsi que va la vie.
Guenièvre lui lança un regard appuyé et elle baissa ses yeux bleu foncé sur ses genoux. Selwina s'y connaissait avec la magie noire. Elle en avait été baignée depuis sa plus tendre enfance, tandis que les cellules de son organisme en étaient imprégnées à cause de ses ancêtres. Ses mauvais revers revenaient alors parfois au galop. Selwina Serpentard fut pourtant certaine de pouvoir l'aider à guérir avec cette forme de Magie, mais son ancienne tutrice n'en voulait pas. Cela la dépassait. Mais elle pouvait comprendre. Elle était à proscrire. Mal.
- Laissez-moi vous conter une histoire Selwina, lâcha alors doucement son aînée, cela sera votre dernière leçon que vous aurez apprise de ma part.
Lady Gryffondor continuait de la tenir, et désormais ses deux mains enlaçaient les siennes avec douceur. Perplexe, elle ne réagit pas, et se contenta d'affirmer ses propos de haut en bas, attristée comme jamais.
- Il était une fois deux jumeaux en colère...
Sa voix était affaiblie, mais elle parlait étrangement avec vivacité.
- ... Ces adolescents ont été retrouvés par deux autres enfants alors que leur parents, cruels, furent brûlés sur le bûcher. Un jour, ils ont été amenés auprès d'une sorcière, la femme était la mère d'un de ces deux enfants. Celle-ci a voulu leur laisser une chance malgré leur éducation et leur comportement tout aussi cruel, attisé par leurs propres parents. La sorcière les a aidés malgré leur méchanceté, et leurs mauvaises farces envers son fils et sa pupille, surtout sa pupille car elle était une née-Moldue. L'adulte ne les a jamais blessés physiquement et leur donnait plutôt de longs monologues afin de leur faire comprendre ce qui était juste ou non, de leur faire comprendre ce qu'était le respect envers les autres.... - du mieux qu'elle le pouvait puisque ces deux enfants étaient nés au sein d'une famille dite noire. Une famille ennemie depuis la nuit des temps à celle de cette sorcière qui les avaient pris sous son aile....
Sous le choc, Selwina se rendit compte que ses pupilles se remplissaient à nouveau de larmes, car les propos énoncés par l'autre femme concernaient sa propre histoire et celle de son frère. De Salazar. Mais elle n'interrompit pas son monologue, curieuse de savoir qu'elle en serait sa dernière leçon de vie. Son aïeule souriait entre ses dents alors elle recourba à son tour ses lèvres dans un sourire qui se voulait respectueux.
-... Les jours ont passés et la sorcière les a vu apprendre ce qu'était le respect, l'Amour, et le partage. Elle les a vu détenir d'autres cartes entre leurs mains, autres que celles en relation avec la monstruosité, la cruauté ou le non-Amour. Ils ont alors eu toutes les possibilités entre leurs mains afin qu'ils puissent faire leurs propres choix. La sorcière fut fière de ces changements, mais elle a un jour été blessée et déçue du comportement de l'un des jumeaux. Cependant, elle était heureuse de voir que la jeune fille, contrairement à son frère, n'eut malgré tout pas pris le mauvais chemin qui fut pourtant indiqué depuis sa naissance. Cette jeune femme qui est devenue une femme n'est aujourd'hui plus l'enfant que la sorcière plus âgée eut autrefois connue. Elle est aimée de ses proches, de ses élèves dans cette école qu'elle a aidé à fonder, a désormais des amis, et est également devenue une tante. Ensuite, savez-vous ce qui la rend encore plus fière, Selwina ?
Les larmes coulaient en continue sur ses joues pâles. L'experte en potion ne laissait jamais ses émotions prendre ainsi le dessus mais elle secoua à son tour négativement le visage. La Fondatrice de Poudlard se rendit alors compte que pour la première fois de sa vie, elle allait regretter et ressentir la douleur de perdre un être proche et aimé à cause de la mort. Elle n'avait jamais éprouvé d'intenses sentiments de la sorte, même pas à la mort de ses propres parents, cela lui avait été égal car l'attachement pour ses géniteurs avaient toujours été à proscrire mais là... cela faisait mal, si mal. C'était incompréhensible. Elle se mit alors indignement à renifler de tristesse. La mage qui gardait toujours une certaine froideur et distance envers autrui pour se protéger de ses émotions voyait à l'instant ses barrières émotionnelles s'effriter en mille morceaux. Sans pouvoir rien faire pour y remédier. Le sourire de Guenièvre Gryffondor s'agrandit alors de plus belle, et bien que ce simple geste lui semblât douloureux à réaliser, elle continua de contracter ses muscles dans un doux sourire. Comme si elle voulait - non, désirait - que cela se grave à jamais au sein de son esprit.
- Non ? Voyons bon... Elle a pris un enfant à sa charge malgré ses difficultés à enfanter. Elle a laissé l'Amour prendre une place dans sa vie et elle aide les âmes en détresse. Cette femme pleine de colère a laissé son passé bien loin derrière elle. Je suis, et je resterai à jamais fière de cette évolution. Je la vois heureuse, et capable d'exprimer à l'instant des émotions qui lui étaient autrefois inconnues, et cette personne se trouve juste à côté moi. Oui, Selwina Serpentard, je suis fière de vous. Et je vous aime. Comme mon propre enfant.
Ses émotions l'étouffaient, et sa vision ne fut plus que des formes indistinctes. Jamais Emeline et Eddard Serpentard n'auraient un jour prononcé ces mots à son égard. Jamais. Après ce long monologue, Guenièvre était épuisée, mais elle continuait encore de sourire. La main ridée de son aînée se perdit alors sur ses pupilles brillantes de larmes. La mage blanche les essuya d'une main tremblante de fatigue pour posa son membre sur l'une de ses joues pâles.
- Qu'est-ce que je dois retenir de cette histoire en particulier... Mère ?
Le mot était sorti et avait roulé sur ses lèvres. C'était doux. Voulu. Venu sans s'en rendre compte. L'émotion la submergea alors de la tête aux pieds et elle ressentit les crépitements de sa Magie pulser jusqu'à ses bouts de doigts. Guenièvre Gryffondor et James Gryffondor avaient bien plus été des parents qu'Émeline et Eddard Serpentard ne le seraient jamais. C'était une certitude.
- De ne jamais perdre espoir, Selwina. Tout homme, toute femme, et tout enfant, est toujours rattrapable, toujours, et je suis certaine que vous - tu pourras un jour rendre la raison à Salazar, car son départ et le retour de ces horribles convictions ne doit pas être anodin. Je vous aime, ma fille ne l'oublie jamais. Sois heureuse avec le petit Alexios et embrasse donc Godric, Neal et Helga une dernière fois pour moi. Vous resterez tous à jamais dans mon cœur. Je pense qu'il est l'heure pour moi de rejoindre mon époux. Tu conteras toi aussi ces jours sombres de ton passé à ton fils et à son tour, il sera fier de toi. De la personne que tu es dans ce présent.
Après ces derniers mots prononcés d'une manière extrêmement familière, Selwina qui c'était retrouvée couchée sur le lit de la mourante entourée de ses bras, vit au ralenti les pupilles de la sorcière se fermer à tout jamais. Sa respiration se coupa soudainement, et l'héritière de la famille Serpentard sut qu'elle avait trépassé puisqu'elle ne ressentait désormais plus son aura émaner par le biais des pores de sa peau. Le visage désormais niché contre son cou, elle déclara une dernière fois :
- Reposez en paix et embrassez Père de ma part, Mère. Vous êtes la première personne que j'eus véritablement aimé après Salazar. Je vous remercie pour tout ce que vous m'avez appris, et pour toutes vos leçons de morale qui m'auront permises de ne pas devenir le monstre que j'étais destiné à être. A jamais.
La douleur au sein de sa poitrine était atroce mais elle respecterait à jamais les nombreuses leçons de vies que Guenièvre Gryffondor lui eut autrefois enseignées.
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