Summary: C'est une Ginny déchaînée qui entre en sixième année et la chasse au Potter est ouverte. Mais aux portes du château, la guerre gronde. A Poudlard, la résistance s'organise, les conspirations couvent...
Entre romance, rire et action, Harry et Ginny vont définitivement quitter leur adolescence et acquérir la maturité nécessaire pour accomplir leur devoir
Fic terminée. Ne ratez pas la suite : Après la bataille
Categories: Epoque de Harry Characters: Ginny Weasley, Harry Potter
Genres: Aventure/Action, Comédie/Humour
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Harry, la Furie et le Serpentard
Chapters: 13
Completed: Oui
Word count: 78550
Read: 49672
Published: 03/01/2006
Updated: 03/01/2006
Octobre by alixe
Author's Notes:
Bien évidemment, la plupart des lieux et personnages viennent de l'univers créé par J.K Rowling.
Cette Ginny particulière, ainsi que Kat et Nico, sont issus de la foisonnante imagination d'Alysia et de son Journal de Ginny la furie (publié sur ce site sous mon pseudo).
Quand j'ai eu besoin de noms d'élève, j'ai pioché dans le Bottin établi par Alana Chantelune dans ses précieux Conseils pour une Potterfiction(http://www.fanfiction.net/s/1248225/1/).
Seuls quelques personnages très secondaires ont été créés par mes soins. Dans ces conditions, il est heureux que je ne gagne rien avec ma petite histoire.
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- Ginny la furie en 6ème année -
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Chapitre II : Octobre
Mercredi 1er octobre 1997 :
Il ne m'a toujours pas parlé. Ni regardée d'ailleurs. Je passe mon temps à répondre à côté, oublier mes affaires, me prendre des gamelles...
Kat, Luna et Nicolas commencent à s'inquiéter sérieusement pour moi.
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Jeudi 02 octobre 1997
Si je me jette du haut de la tour d'astronomie, il comprendra le message ?
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Vendredi 03 octobre 1997 :
Mauvaise idée, je crois me rappeler qu'Hermione m'a révélé que la tour était enchantée pour rendre toute chute impossible. A vérifier dans "L'histoire de Poudlard"
oO§0§Oo
Dimanche 05 octobre 1997 :
J'y crois pas ! Il a réussi à ne pas me regarder ni me parler une seule fois pendant l'entraînement ! Et ensuite il s'est carapaté à toute allure, le lâche !!
Mais pourquoi je veux sortir avec un débile pareil !!!
oO§0§Oo
Lundi 06 octobre 1997 :
Si je lui arrangeais le coup avec Sophia ou Arthémis ? Non ! Il supplierait Voldemort de venir l'achever !
oO§0§Oo
Mardi 07 octobre1997 :
Je peux mourir maintenant! Je suis tellement heureuse !!!
Je sortais de mon cours de Métamorphose et me dirigeais vers la tour de Gryffondor pour poser mon sac avant le dîner. Mon lacet s'est défait et mes camarades ont poursuivi leur chemin sans moi. Je m'apprêtais à les rattraper quand un bras a brusquement surgi sur ma droite et m'a attirée dans une classe vide. Je me suis farouchement débattue, avant de me rendre compte que mon "agresseur" était Harry.
"Qu'est ce que tu veux, lui ai-je lancé d'un ton peu amène.
- Ben...euh..."
Je le regardai attentivement et remarquai qu'il fixait ses chaussures et tordait sa baguette entre ses doigts. Je compris alors le sujet dont il voulait m'entretenir et sentis mon ventre se nouer.
"Oui ?" dis-je cette fois d'un ton qui se voulait plus engageant.
Oh, pourquoi fallait-il qu'il se décide le jour où j'avais un énorme bouton sur le front, une robe rapiécée et les chaussures encore boueuses de mon cours de Botanique du matin ?
Il avala convulsivement sa salive. J'étais persuadé qu'il s'apprêtait à me dire non et j'envisageai déjà une installation permanente au fond du lac de Poudlard. Il paraît que les sirènes sont charmantes une fois qu'on a appris à respirer sous l'eau. Peut-être que je n'aurai pas à aller si loin. Il pleuvait tellement fort depuis le début de l'après-midi qu'avec un peu de chance je me noierai en chemin.
"C'est d'accord.
- Hein, qu'est ce que tu as dit ? j'ai répondu bêtement, émergeant brutalement de mes pensées humides.
- J'ai dit que c'était ok", répéta-t-il un peu plus fort.
Sa figure avait pris une intéressante teinte rouge brique. Il ne lui manquait plus que les tâches de rousseur pour ressembler à Ron quand Malefoy est dans les parages.
Et moi, comme une conne, je suis restée bouche bée. Qu'est ce que j'étais censée faire d'ailleurs ?
Hurler de joie, m'évanouir (très distingué ça), lui sauter au cou, lui arracher ses vêtements, le violer (moins chic mais beaucoup plus intéressant) ? Mais aussi, cet ahuri, qu'attendait-il pour... pour quoi d'ailleurs ? Je réalisai qu'il était comme moi, ne sachant pas très bien par où commencer. Le ridicule de la situation m'apparut soudain et je ne pus m'empêcher de partir d'un rire nerveux. Il devint encore plus rouge, sa bouche se durcit et ses yeux devinrent orageux.
"Excuses, réussis-je à articuler, Mhhhhhaha..., c'est nerveux." Je respirai un grand coup et expliquai très vite "C'est juste que je ne sais pas trop ce que je dois faire maintenant!"
Son visage se détendit. Il eut un petit sourire et dit d'un ton gêné :
"Je t'avais prévenu que je ne savais pas très bien comment m'y prendre"
- C'est pas grave, j'ai de l'expérience pour deux", me suis-je entendue répondre.
MAIS QUELLE CONNE JE SUIS !!!!!
"C'est vrai, tu as reçu des missives enflammées tout l'été", a-t-il répliqué sans se démonter, faisant allusion à la délicieuse blague qu'il m'avait faite avec la complicité des jumeaux.
Je me renfrognai et lui lançai un regard furieux. Ça ne commençait bien entre nous !!! Je tentai de rattraper le coup.
"On pourrait aller se promener... enfin, quand il pleuvra un peu moins, ajoutais-je d'un ton misérable.
- Ce n'est pas le meilleur moyen d'être discrets", répondit-il avec une petite grimace.
Un temps.
"Mais que dirais-tu de visiter le château ?" finit-il par proposer.
Il me sourit, visiblement satisfait de son idée, et amoindrissant considérablement mes capacités de réflexion.
Je faillis lui répondre que je connaissais moi aussi le château, n'étant pas une Weasley pour rien. Mais il me vint à l'esprit qu'avec la carte du maraudeur et sa cape d'invisibilité, il était vraisemblablement allé dans des parties auxquelles je n'avais pas eu accès.
"Pourquoi pas, dis-je d'un ton qui se voulait détaché, mais dont il ne fut pas dupe, à voir son sourire moqueur.
- Je parie que tu ne connais pas la Salle des Miroirs!
- On y va quand ? demandai-je.
- Dimanche prochain après l'entraînement, me proposa-t-il après un moment de réflexion
- Ca marche !"
Nous échangeâmes un sourire.
"Bon b'en, à dimanche alors. Je dois y aller maintenant!", il a dit très vite.
Il s'est dirigé vers la porte, a inspecté le couloir, et m'a fait signe que la voie était libre. Je ne pus m'empêcher de lui planter un baiser sur la joue en passant puis, intimidée, je courus comme si j'avais le diable à mes trousses vers mon dortoir, où Kat m'attendait impatiemment. Elle me jeta un regard interrogateur, mais je me bornai à marmonner quelque chose à propos d'une blague idiote et de lacets. Elle avait de toute façon trop faim pour argumenter.
Oh, vivement dimanche !
oO§0§Oo
Mercredi 08 octobre1997 :
Vivement dimanche, vivement dimanche, vivement dim....
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Jeudi 09 octobre 1997 :
Vivement dimanche, vivement dimanche, vivement dim....
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Vendredi 10 octobre 1997 :
Vivement dimanche, vivement dimanche, vivement dim....
Ok, j'arrête.
En plus c'est l'heure de ma retenue avec cet enfoiré de Rogue.
oO§0§Oo
Samedi 11 octobre 1997 :
Demain, c'est dimanche !
Résolutions :
- ne pas lui sauter dessus
- ne pas le violer
- le plaquer immédiatement s'il ne me dit pas que je suis la plus belle, la plus intelligente de toutes les femmes de la Terre (mais oui, mais oui)
- me rapprocher de Malefoy (au cas où)
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Dimanche 12 octobre 1997 :
C'était fantastique !!!
Saleté de devoir à rendre demain. Même pas le temps de raconter la meilleure journée de ma vie. Trois rouleaux de parchemin sur "les considérations politiques justifiant un enregistrement strict des animagi". Mais on s'en fout !!!!
oO§0§Oo
Lundi 13 octobre 1997 :
Enfin un peu de temps pour revivre ces merveilleux moments.
Après un entraînement détestable, enfin, si j'avais pas été autant dans la lune, j'aurais pas pris cette saleté de cognard dans le ventre, j'ai enfin pu m'échapper et filer vers la tour d'astronomie, lieu le plus vraisemblable de RV, vu que nous n'avions rien précisé.
Il m'y attendait déjà. Il sourit en me voyant arriver toute essoufflée. Ah, je fondais rien qu'en le voyant !
Il émit un petit sifflement appréciateur en remarquant ma tenue. Faut dire que j'avais mis le paquet : ma robe était, disons, assez décolletée. Je rougis mais remarquai qu'il avait de son côté fait un effort considérable, quoique inefficace, pour dompter sa chevelure. Ah...perdre mes doigts dans ses cheveux....le décoiffer complètement...
"On y va ?" il a attaqué avec un grand sourire. Je lui souris en retour, et nous commençâmes à déambuler dans les couloirs. Je dois avouer qu'au bout de 10 minutes, j'étais complètement perdue. De son côté, il consultait régulièrement sa carte. Hummm, j'aurais préféré qu'il me tienne moi, au lieu de son bout de parchemin. D'un autre côté, si Rusard nous surprenait...
Finalement, nous avons débouché devant une porte assez minable. Il a rangé sa carte dans sa poche, m'a lancé un sourire satisfait et a appuyé sur les clous incrustés dans le battant, selon une séquence bien précise. La porte s'ouvrit et nous entrâmes dans une salle...
Wouaaaah, c'était magnifique. Tous les murs étaient recouverts de miroirs, ce qui donnait une impression d'espace, sans doute sans commune mesure avec les vraies dimensions de la pièce.
Je m'avançai émerveillée, puis mon regard se posa sur la glace la plus proche. Je restai bouche bée. C'était bien mon reflet, mais je portais une robe en velours bleue, très ajustée à la taille et évasée en dessous, et mon cou était emprisonné dans un immense col en dentelle qui n'était pas sans rappeler celui de Nick-quasi-sans-tête, les jours de fête.
"Si mes souvenirs sont bons, c'était la mode moldue aux alentours du XVème siecle", souffla Harry qui s'était avancé à mes côtés. Il portait un pourpoint en velours vert, une culotte bouffante et des hauts de chausses qui gainaient ses magnifiques jambes musclées. Prenant conscience de mon regard intéressé, il se racla la gorge et m'entraîna vers le miroir adjacent.
Nous passâmes l'heure suivante à nous admirer et à rire devant les différents costumes dont nous affublait l'étrange magie de cette salle. Nous pûmes même nous admirer vêtus de peaux de bêtes, mais le regard soudain devenu fixe d'Harry sur ma poitrine dénudée me persuada de changer bien vite de cadre.
Finalement, nous arrivâmes à une grande fenêtre qui offrait une vue magnifique sur les alentours du château. Nous nous sommes accoudés à la rambarde, profitant sans un mot du spectacle. Au bout d'un moment, je sentis le bras d'Harry se poser timidement sur mon épaule. Enfin, il se décidait ! Je me suis concentré sur l'exquise sensation que me procurait un tel contact, avant de faire un petit pas de côté, collant ma hanche à la sienne. Je le sentis frémir.
Hé ! Hé ! Je te fais de l'effet, mon petit Potter !!
Je lui jetai un petit coup d'œil et constatai qu'il me regardait avidement. Oubliant tout ce qui n'était pas son magnifique regard d'émeraude, mon cerveau cessa de fonctionner et mon corps pris la relève. Je sentis mes lèvres s'entrouvrir, ma tête basculer sur le côté et mes yeux se fermer. Une fraction de seconde plus tard, sa bouche s'écrasait sur la mienne et les minutes devinrent éternité.
Même sous la torture, je serais toujours incapable de préciser le temps qui s'écoula avant que je ne me retrouve haletante, cherchant mon souffle, la tête appuyée contre son épaule. Ma conscience revint peu à peu, et m'apprit que l'un de mes fantasmes venait de se réaliser. J'avais bel et bien passé les instants précédents les doigts perdus dans sa chevelure. De son côté, il semblait qu'il avait exploré ma nuque, mon dos et même un peu au-dessous.
Je m'éloignai un peu et nous nous sourîmes. Nous laissant glisser contre le mur, nous nous sommes assis sous la fenêtre, blottis l'un contre l'autre. Nous avons parlé longuement. Il m'a raconté comment il avait découvert cette salle en fuyant Miss Teigne, et comment cet endroit lui rappelait le Miroir du Risèd. Il me relata la façon dont il avait en quelque sorte fait connaissance avec sa famille et me rapporta la vision de Ron.
"C'était un peu prémonitoire, remarquais-je. Après tout, il est bel et bien préfet, joue au Quidditch et il n'y a aucune raison pour que nous ne gagnions pas la Coupe cette année!
- Dans mon cas, c'est un peu plus délicat, sauf si je meurs, bien sûr".
Ah bravo Ginny, fine remarque vraiment !
"Mais, continua-t-il, c'est un peu comme si je les avais rencontrés, si l'on y pense, quand ils sont venus m'aider dans le cimetière... "
Je savais à quoi il faisait allusion. J'avais entendu mes parents en parler. Je me serrai davantage contre lui, sachant que les souvenirs qu'il évoquait n'étaient pas les meilleurs qu'il ait.
Il me sourit :
"Je peux vivre avec, tu sais."
Je hochai la tête, incapable de parler. Et finalement, c'est lui qui dut me consoler.
La pièce s'obscurcit peu à peu, nous faisant prendre conscience qu'il était temps de partir.
"Qu'as-tu invoqué comme prétexte ? lui ai-je demandé, alors que nous courrions main dans la main dans les couloirs.
- J'ai dit que j'avais besoin d'être seul pour m'entraîner à l'Occlumentie. Et toi ?
- J'ai prétendu avoir un devoir d'Arithmencie à finir. Mes amis ont préféré Divination, alors je dois le faire toute seule".
Il eu une petite grimace à l'évocation d'une matière qui était loin d'être sa préférée. Arrivant à un couloir plus passant, nous nous sommes embrassés rapidement et sommes partis chacun de notre côté.
Il y a quand même quelque chose qui me tracasse. Quelle est la salope qui lui a appris à embrasser si divinement !!!
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Mercredi 15 octobre 1997 :
Depuis dimanche, Harry, ne m'a ni re-parlé, ni fixé de nouveau RV. Je trouve Malefoy de plus en plus séduisant - dans la catégorie fouine, bien sûr.
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Vendredi 17 octobre 1997 :
J'ai retrouvé un parchemin dans mes affaires. Il y est juste noté "Tabatha, la Débile". Je suppose que c'est le lieu de notre prochain RV.
Bon sang, où se trouve cette fichue statue. On n'a pas idée de donner RV à une jeune fille devant une statue ayant un nom aussi... débile. Je parie qu'il se trouve très spirituel cet idiot !!
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Samedi 18 octobre 1997 :
14h : Ai retrouvé la carte d'Harry dans mes affaires. C'est quoi la formule déjà ?
14h30 : Viens de passer 1/4 d'heure à essayer d'activer cette fichue carte !
"Je jure que mes intentions sont"... sont quoi ?
- sérieuses
- fumeuses
- gracieuses
- crapuleuses
- sulfureuses
- libidineuses
...
18h :
- débiles ?
22h : Au dîner, Harry a dû voir que quelque chose n'allait pas.
"Oh, ses intentions ne sont pas mauvaises" il a clamé bien fort, à propos de je ne sais qui et de je ne sais quoi, mais en me jetant un regard appuyé.
Je passe pour une parfaite idiote mais au moins ça marche. J'ai réussi à localiser cette fichue statue. Elle est un peu trop près des cachots de Rogue à mon goût, mais bon, je vais pas m'arrêter à ça.
22h10 : N'empêche qu'on ne donne pas RV à une jeune fille dans un endroit pareil! Ca m'étonne pas qu'il se soit fait plaquer 2 fois.
22h20 : 1 fois en fait, Kat me l'aurait dit si elle était sortie avec lui. Apparemment, il n'a jamais osé lui avouer sa flamme.
Complètement nul ce type.
23h : Je vais me coucher avant de décider de ne pas y aller. Après tout, ne pas oublier que le sort de l'humanité repose sur mes épaules.
oO§0§Oo
Dimanche, 19 octobre 1997 :
Ai fini par trouver cette satanée statue. Bon c'est vrai, on ne peut pas la rater quand on passe devant. Elle louche, elle bave, elle a la langue pendante. C'est qu'il est romantique le Potter !!
C'est bien, le couloir est discret mais quand même ! Bref, j'étais assez en rogne quand le Prince Charmant est arrivé la bouche en cœur.
"Euh...y'a un problème?" a-t-il demandé un peu inquiet devant ma moue boudeuse.
Sans un mot je lui ai désigné la statue.
"Oh, je l'avais jamais vraiment regardée. Tu viens, c'est par là", il a enchaîné en récupérant sa carte et en me prenant la main.
J'ai tout oublié en arrivant à destination. En haut d'un escalier, on est arrivés dans une salle... champêtre. Sitôt passé le seuil, on se retrouvait dans une charmante clairière avec un ruisseau serpentant en son centre. Harry avait prévu une collation. On a mangé, on s'est allongés sur l'herbe, on s'est bécotés, on a discuté.
On a convenu de se retrouver la semaine prochaine devant le portrait de Basil le Bavard. L'endroit est écarté, sans être lugubre et Basil est devenu très discret depuis que Chilperic le Tranchant lui a coupé la langue sous prétexte que Basil avait révélé des secrets très intimes et embarrassants le concernant.
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Lundi, 20 octobre 1997
McGonagall nous l'a annoncé cet après midi. La sortie à Pré-au-Lard précédant Halloween est bien maintenue. Par contre seules les 2 rues principales nous serons accessibles. Au repas suivant, j'ai demandé à Ron et Hermione ce qu'ils avaient prévu. J'évitai soigneusement de regarder Harry, même si en fait la question lui était adressée. Ron me fusilla du regard, Harry regarda ailleurs et Hermione me fis signe "plus tard". Merde!!!
Le repas fut détestable car Ron passa son temps à faire des plaisanteries sur mes "admirateurs", sans doute pour dérider Harry qui se renfrognait de plus en plus. Finalement, ce dernier se leva brusquement au milieu du repas en disant sèchement "qu'il avait à faire". Ron a été surprenant : il a laissé son assiette à moitié pleine pour le suivre. C'est bête ! Harry aurait sans doute préféré qu'il continue à s'empiffrer.
Hermione me révéla alors que McGonagall avait pris Harry à part pour lui signifier que cette sortie ne le concernait pas. Trop dangereux pour lui de quitter l'enceinte de l'école.
"Comment l'a-t-il pris ?
- Comme d'habitude", m'a répondu Hermione avec une grimace réprobatrice.
Traduction : cet imbécile avait l'intention d'y aller sous le couvert de sa cape d'invisibilité. Ce qu'il pouvait être bête et immature des fois ! Tout ça pour se goinfrer de sucreries et boire une Bièreaubeurre !!!!
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Mardi, 21 octobre 1997
Depuis hier je me torture les méninges pour trouver la meilleure façon de dissuader Harry de sortir. Inutile de le prendre par la raison, Hermione s'y était déjà cassé le nez !
Par les sentiments ? Je me voyais mal le supplier ou menacer de rompre s'il ne renonçait pas à son projet.
Je n'allais quand même pas lui offrir mon corps en échange de la promesse qu'il resterait sagement au château !!! J'aurais l'air de quoi s'il refusait ? Et puis, c'est un peu tôt quand même. On ne sort ensembles que depuis 2 semaines après tout.
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Jeudi, 23 octobre 1997
Je suis nulle de nulle. Toujours pas la moindre idée. C'est bien la peine d'être une Weasley !!
Et Kat qui jacasse à qui mieux mieux sur les magasins de fringues qu'elle va dévaliser. Je sais que c'est l'une de mes meilleures amies, mais elle m'énerve.
Bon, je me calme, cela fait 3 fois qu'elle me demande ce qui ne va pas.
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Vendredi, 24 octobre 1997
Tout s'est arrangé. Il parait que Dumbledore a convoqué Harry samedi pour vérifier son niveau en Occlumencie.
Il connaît bien le Potter, le vieux renard !! Harry est furax. Ca lui apprendra à faire des caprices !! Ouaip !!
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Samedi, 25 octobre 1997
J'ai passé une bonne journée. Harry faisait la gueule quand on l'a quitté mais je ne lui ai pas adressé un seul regard. Je ne suis pas censée lui parler n'est ce pas?
Je suis rapidement passée chez Honeydukes avec Ron et Hermione pendant que Kat partait se choisir une nouvelle robe en entraînant Luna (si elle veut lui apprendre à s'habiller correctement, elle perd son temps à mon avis), et que Nico allait baver devant les balais.
Comme Ron n'en finissait pas, je suis sortie flâner un peu et me suis retrouvée devant la bijouterie. J'ai subitement eu envie d'acheter quelque chose pour Harry, un objet qu'il porterait à même la peau. Mais je me suis fait une raison. Même si mon argent de poche a considérablement augmenté depuis que nos aînés sont indépendants et que papa a eu une promotion --= que Merlin bénisse le professeur Dumbledore - je ne suis pas assez riche pour lui offrir une montre ou quelque chose qu'il puisse porter.
Alors que j'allais continuer mon chemin, j'ai vu Malefoy qui débouchait de la rue d'à côté. Je m'attendais à une réflexion de sa part, mais il a continué son chemin sans mot dire. Il est vraiment bizarre cette année.
J'en étais là de mes réflexions quand Hermione m'a rejoint. Visiblement, Ron n'avait pas fini de faire ses provisions de sucreries.
"Tu veux qu'on entre ?
- Non, je ne pensais pas acheter quoi que ce soit", répondis-je en m'éloignant.
Elle m'emboîta le pas :
"T'en es où avec Harry ?" elle me demanda à brûle pourpoint.
Je pilai et elle faillit me rentrer dedans :
"Je ne vois pas de quoi tu parles. Il est de notoriété publique que je lui cours après depuis 7 ans, sans résultat, lui signifiais-je sèchement.
- Excuse-moi, dit doucement Hermione après un petit moment de silence. Mais je... j'avais l'impression que vous vous étiez rapprochés cet été. Et puis depuis quelque temps, Harry est plus... est moins... renfermé, je dirais. J'ai eu très peur au début du mois quand il est resté un semaine sans décrocher un mot, mais depuis il est plus... à l'aise. Mieux dans sa peau. Et d'après Ron, il fait moins de cauchemars. Alors j'avais pensé... je ne voulais pas te blesser."
Je ne répondis pas, réfléchissant à ce qu'elle venait de me dire. Je finis par craindre que mon silence soit mal interprété et contre-attaquai :
"Tu en es où avec Ron ?"
Elle rougit
"Ca n'a pas tellement évolué", a-t-elle reconnu d'un air gêné.
Bon, s'ils continuaient ainsi, ils en seraient tout juste à se tenir la main dans 10 ans. Je repensai à certaines conversations que j'avais surprises entre mes frères.
"Je peux te donner un conseil ?
- Bien sûr !
- Coince-le dans une classe vide, tu te jettes à son cou, tu l'embrasses, tu te colles à lui. Et quand il commence à réagir, tu joue les effarouchées. Je te garantis qu'il ne pensera plus qu'à être seul avec toi de nouveau!"
Hermione me regarda stupéfaite, les yeux ronds.
"Tu as... testé ?
- Hum... moi aussi je lis des livres, figure-toi", lui assenais-je, persuadée que mes conseils auraient plus de poids si elle les croyait sortis d'un ouvrage de référence.
Ron eut la bonne idée de nous rejoindre à ce moment précis.
"Alors les filles, de quoi on parle ?
- De rien", on a répondu dans un ensemble parfait.
N'ayant pas spécialement envie de passer la journée avec mon frère, ni de tenir la chandelle, je rejoignis mes amis aux Trois Balais. On s'est bien marrés.
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Dimanche, 26 octobre 1997 :
Harry m'a rejoint sous le regard muet de Basil et m'a entraînée dans une salle de classe désaffectée. Pas question de faire du tourisme aujourd'hui. Il était tout excité et pressé de me raconter qu'en fait Dumbledore l'avait emmené à une assemblée de l'Ordre. C'est vrai qu'il était majeur désormais, et pas peu fier d'être traité comme tel. Il ne pouvait pas me révéler ce qu'il avait entendu, bin voyons, mais apparemment, la défense s'organisait. Tout ragaillardi par ses nouvelles, il était... en très grande forme.
Alors que ses mains se faisaient plus audacieuses, j'ai commencé à paniquer et j'ai réalisé que je n'étais pas prête. J'adorais l'embrasser, me faire câliner, l'allumer un peu, mais je dus bien m'avouer que je n'étais qu'une idiote de vierge effarouchée. Nico avait raison, tout compte fait. Je le repoussai fermement.
"Je croyais que tu ferais tout ce que je te demanderais, protesta-t-il
- J'ai pas précisé quand !
- C'est pas juste !
- Ecoute Harry, c'est pas pour t'ennuyer. Je... je suis pas tout à fait prête, c'est tout."
Je me sentais complètement idiote. S'il me plaquait pour une fille plus dégourdie, je l'aurais pas volé. Je n'osais plus lever les yeux sur lui, j'avais trop peur d'y lire sa déception.
"Je suis désolé, finit-il par dire. Je ne voulais pas... Enfin, je ne réfléchissais pas vraiment à ce que j'étais en train de faire. Je ne veux pas que tu crois... que je ne te respecte pas..."
Je levai les yeux vers lui. Il était écarlate et regardait le bout de ses chaussures avec application.
"Je te connais Harry, je sais que tu me respecte, j'ai dit doucement. Ça allait un peu trop vite pour moi, c'est tout. Mais cela ne veux pas dire que je ne voudrai jamais ", terminais-je, aussi rouge que lui.
"Tu n'es pas obligée, a-t-il répondu, tout en continuant à éviter mon regard. C'est très bien comme ça, tu sais. Vraiment. Je suis très heureux de sortir avec toi."
Je le regardais. Il semblait sincère. Les mots d'Hermione me revinrent à l'esprit : "Mieux dans sa peau".
Bon, je ne m'en tirais pas si mal, finalement !
"Ne t'en fait pas, me suis-je vantée. Si un jour ça arrive, ce ne sera pas parce que tu m'y a obligé. Je sais me défendre, tu sais. Cela sert parfois d'avoir eu six grand frères.
- Fantastique ! a-t-il répondu, d'une voix faussement tragique. Maintenant, tu es sûre que je ne vais plus oser t'approcher à moins d'un mètre.
- Oh, je n'ai rien contre le fait que tu m'embrasses de temps en temps en toute amitié, dis-je, reprenant la terminologie hypocrite que j'avais inventé après l'avoir embrassé par surprise l'été précédent.
- Si c'est en toute amitié, tu as raison, c'est très convenable", approuva-t-il, gravement, ses magnifiques yeux verts pétillant de malice.
Mais il avait beau avoir repris une attitude très correcte, avoir six frère ne m'avais pas tellement laissé d'illusions sur les garçons. J'ajoutai donc, un peu embarrassée toutefois :
"Harry, si tu ne peux plus attendre, tu me le dis, d'accord ? Je ne veux pas que tu ailles en voir une autre !"
Il sourit, visiblement amusé - et flatté - par ma jalousie.
"C'est d'accord. Si je me surprends à fantasmer sur une autre fille, je te le dis"
Je fis mine de le battre mais il attrapa mes mains et me planta deux baisers sur les joues. Puis, ne voulant pas attirer l'attention de nos amis sur notre soudaine disparition, il alla rejoindre Ron et Hermione à la Bibliothèque, tandis que je regagnais la Salle commune.
Mardi, 28 octobre 1997
Je prépare une petite surprise pour ce cher Rogue. Il faut bien fêter dignement Halloween et mes racines de pois sauteur s'ennuient au fond de ma malle. L'idéal serait que ses chers chaudrons explosent sans que je sois dans les parages, pour qu'il ne puisse pas me suspecter. Pas évident.
Mercredi, 29 octobre 1997
Ma potion explosive est prête. Reste plus qu'à trouver comment la glisser au bon endroit et au bon moment.
Jeudi, 30 octobre 1997
C'est bien parti. J'avais ma mignonne potion dans une fiole sur moi au cas où. Pendant notre cours commun de Botanique, j'ai vu Michael Corner regarder dans mon sac avec curiosité. Mue d'une illumination subite, j'ai dit à Kat que j'avais fini juste à temps ma potion de nettoyage pour récurer sans peine mon chaudron demain en potion. Et j'ai traversé la classe, laissant mon sac derrière moi. La fiole a disparu. J'espère que le chaudron va lui exploser à la gueule.
Gniark, gniark, gniark.
Vendredi, 31 octobre 1997 :
17h: Opération Chaudron Pêteur réussie. C'est trop bon. Michael est collé. Whaaaaaarfffff
Dommage que j'ai pas été là pour voir ça. Mais les traces noires sur le sol étaient réjouissantes quand nous avons eu cours juste après, et je me suis consolée en racontant tout à Nico qui faisait équipe avec moi.
oO§0§Oo
23h : C'est horrible. Nous sommes tous sous le choc.
La journée avait pourtant bien commencé pourtant : château décoré, jus de citrouille à volonté, chaudron explosé et tutti quanti.
L'atmosphère était plutôt festive dans la Grande Salle à l'heure du dîner, mais juste avant l'arrivée des desserts, une centaine de chouettes ont fait irruption au-dessus de nos têtes, apportant une édition spéciale de la Gazette. Des exclamations horrifiées ont fusées de partout et la fête a laissé place à la consternation. La première page annonçait non seulement l'évasion de TOUS les prisonniers d'Azkaban (et la désertion des Détraqueurs), mais aussi un attentat au Ministère ayant fait au moins 3 morts et des dizaines de blessés.
Je vis Harry, décomposé, fixer la table des professeurs que Dumbledore, le visage cendreux, quittait précipitamment, suivi par le professeur Mac Gonagall.
Un coup d'œil du côté des Serpentard se révéla sans surprise. Des petits sourires suffisants s'étalaient sur la face de rat de la plupart d'entre eux. Mais d'autres, comme Nico semblaient mal à l'aise. Je cherchai Malefoy du regard. Son père venait d'être libéré, il devait jubiler. Je n'aperçus que son dos, car il était en train de quitter la Grande Salle. Sans doute pour envoyer un message de félicitations à son paternel.
Mac Gonagall est revenue brièvement pour nous demander de rejoindre nos salles communes respectives. De toute façon, plus personne n'avait faim. Dans la cohue qui s'ensuivit, je laissai passer Susan Bones, en larmes, encadrée par ses amies. Sa tante devait faire partie des victimes.
Paniquant soudain, je tendis les mains vers le journal le plus proche. A ce moment, Ron, livide, me mit la main sur l'épaule en me murmurant "Ils n'y sont pas". Tous différends oubliés, c'est épaule contre épaule que nous rejoignîmes notre tour, le cœur étreint par la même angoisse.
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