Complexes Et Manigances by AlecLCraft
Summary:

Dominique Weasley a 18 ans et va commencer ses études universitaires pour devenir Chirurgienne d'Urgences à Sainte Mangouste. Pour le monde extérieur elle pourrait avoir la vie rêvée.

 

La réalité ? Elle est bien plus sombre, complexée, meurtrie en sa chair et solitaire, elle pensait enfin mener sa vie comme elle voulait mais rien n'est simple quand on estime être le vilain petit canard de sa famille.

 

Une découverte compromettante va enfin lui permettre de tirer tous les avantages qu'elle n'a jamais eu. Et cette fois Dominique compte bien en profiter et qu'importe si ce sont les autres qui en souffrent.

 


Categories: Romance (Het), Après Poudlard, Autres couples (Het) Characters: Dominique Weasley, Personnage original (OC)
Genres: Romance/Amour, Tragédie/Drame
Langue: Français
Warnings: Lemon Hard, Lemon soft
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 7 Completed: Non Word count: 34579 Read: 2243 Published: 22/08/2020 Updated: 11/09/2020

1. Prologue by AlecLCraft

2. CHAPITRE 01 UN BINÔME NON DÉSIRÉ by AlecLCraft

3. CHAPITRE 02 : CLOCHETTE JE SOUHAITE... by AlecLCraft

4. CHAPITRE 03 DOMINIQUE PREND SES AISES by AlecLCraft

5. CHAPITRE 04 ET L'OSCAR EST ATTRIBUÉ À by AlecLCraft

6. CHAPITRE 05 ROUAGES GRIPPÉS by AlecLCraft

7. CHAPITRE 06 CONFUSION by AlecLCraft

Prologue by AlecLCraft
Author's Notes:

J'ai pris l'option d'écrire sur un personnage moins souvent développé et dont on ne sait même pas la date de naissance exacte mais qui permet donc de s'amuser et d'en donner ma propre version. 

L'optique plus psychologique est basée sur les difficultés à vivre dans une famille où beaucoup de gens sont pris en exemple et où on attend beaucoup de vous.

Ce prologue est surtout la découverte des pensées sombres de Dominique.

 

PROLOGUE

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Dans une petite chaumière sur un promontoire rocheux, une jeune femme rousse s'éveille en ce premier jour du mois de septembre. Elle a dix-huit ans depuis quelques semaines seulement et s'apprête aujourd'hui à débuter sa vie d'adulte après avoir réussi ses études à Poudlard.

Son nom? Dominique Weasley, deuxième enfant d'une fratrie de trois. Elle est la fille de William Arthur Weasley, dit Bill et de Fleur Isabelle Delacour. Sa sœur aînée s'appelle Victoire, avec qui elle a deux ans d'écart et son jeune frère s'appelle Louis. Son nom de famille est très connu dans le monde sorcier, sa famille a combattu Lord Voldemort dans l'Ordre du Phénix et apporté la paix dans le monde sorcier. 

Tandis qu'elle se lève et se regarde dans le miroir, elle n'a d'autre choix que de réfléchir à sa vie. Elle se résume en quelques mots.

Le premier ? Complexes. C'est ce qui la caractérise le plus, ses complexes la plupart sont physiques. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il suffit de regarder les différences physiques entre sa sœur aînée et elle: deux êtres que tout oppose. Sa sœur a le même physique que leurs mère : grande, magnifique, élancée, blonde,... Elle par contre est le parfait opposé : taille moyenne, un peu ronde, rousse... Et oui, à la loterie de la génétique, elle a eu le lot de consolation. Elle a tout pris du côté de son père, une version miniature de sa grand-mère Molly. Pendant très longtemps, on l'a considérée comme rondelette, au point d'en souffrir durant ses premières années à Poudlard. Non seulement elle ne pouvait tenir la comparaison avec sa sœur si sublime mais en plus cela lui avait valu un surnom des plus gênant : le Dôme. Dominique, Dôme... Un humour certain. Par chance, si l'on veut, elle avait enfin eu une petite poussée de croissance avant sa cinquième année, la rendant moins ronde mais toujours loin du mannequin qui lui sert de sœur. Au point de vue génétique, il en a été de même : elle n'a jamais réellement développé ses dons de vélane qui était à l'inverse très présent chez son aînée. Malheureusement, son surnom lui n'avait pas changé. Naturellement, ses parents ne la jugeaient pas sur ses différences physiques même si sa mère avait souvent tenté discrètement de la mettre au régime. Comment pouvait-elle rester au régime, elle était dans un cercle vicieux à l'époque, elle mangeait parce qu'elle était complexée et elle était complexée parce qu'elle mangeait trop. Elle avait ensuite développé un autre problème qui l'obligeait désormais à porter des manches longues la plupart du temps: les scarifications sur ses bras et même ses cuisses. Cela avait été un exutoire à ses peines diverses. Au début, grâce aux onguents, il n' y avait aucune traces; malheureusement, le corps humain s'y habitue et au bout d'un moment il ne cicatrise plus totalement laissant des marques apparentes.

 

Elle se coiffe lentement maintenant, plaçant ses cheveux dans un longue queue de cheval. Elle les gardait roux désormais ayant laissé tomber l'idée de les teindre magiquement en blond, ce qu'elle faisait à Poudlard mais en laissant quelques mèches rousse pour marquer sa différence. Ses vêtements du jour seraient pareils que d'habitude : un jean et un sweat à capuche. Pourquoi s'habiller correctement quand son corps n'a rien d'attrayant? 

 

Le second mot qui la caractérise est: la solitude. Cela peut sembler idiot dans une famille où tous ses oncles et tantes ont fait entre deux et trois enfants, mais elle est mal placée dans la chronologie familiale. Deux ans plus jeune que sa sœur qui collait aux basques de Teddy Lupin quand elle était enfant, elle ne pouvait les suivre partout où ils allaient. Le suivant dans la lignée familiale fut James Potter, son cousin, un garnement insupportable. Seulement deux ans plus tard elle eut enfin une cousine, sa préférée d'ailleurs, Rose mais cette fois c'était elle qui était trop grande. Ensuite il y eu bien d'autres enfants mais eux vivaient plus avec ceux de leurs âges, mal placée tout bêtement. Enfin arriva Poudlard, elle espérait s'y faire des amis mais quand vous vous appellez Weasley, certains sont juste intéressés par un petit peu de notoriété bienvenue. Elle fut répartie à Poufsouffle, subissant depuis les railleries de son cousin James qui ne jurait que par Gryffondor, heureusement qu'elle n'était pas à Serpentard quand on voit comment James a presque rejeté son petit frère Albus,... Contrairement à sa sœur qui avait une ribambelle d'amis tous plus supercifiels les uns que les autres, elle n'a eu que deux vraies amies: Rebecca Jones, dit Becca et Wendy Moore. Unies et fières de l'être. Mais comme elle fut raillée par beaucoup de monde, elle ne s'en fit pas plus. Par contre un ennemi mortel oui: Damon Caldwell, un Serdaigle, attrapeur vedette de Quidditch et coqueluche de l'école qui selon beaucoup de monde était à l'origine de son surnom.

 

Elle enfile ses baskets et descend dans la salle à manger familiale où se trouve déjà sa mère, son petit frère Louis, qu'elle a toujours adoré, et sa sœur Victoire accompagnée comme d'habitude de son petit ami Teddy. 

 

Cela nous amène au troisième mot qui la caractérise : célibataire. Autant dire endurcie. Car oui les garçons la fuient. Pourquoi ? Elle même n'en a aucune idée même si son sale caractère n'y est sans doute pas pour rien. Pas eu un seul petit ami de toute sa scolarité, même pas l'ombre d'un seul. Les garçons qui l'abordaient ne désiraient qu'une seule chose: qu'elle intervienne pour eux auprès de sa sœur. Toujours sa sœur, il n'y en a que pour elle. Elle est bien tombée amoureuse d'un garçon mais pas de chance, il s'agissait de Teddy Lupin. À force de le voir squatter dans la famille, elle avait développé des sentiments et elle avait espéré longtemps. Être répartie à Poufsouffle lui avait permis de s'en rapprocher cherchant toutes les occasions pour passer un moment avec lui: cours, devoirs, examens. Mais encore une fois qui lui était passée devant? Sa sœur. Comme si elle en avait besoin, elle aurait pu avoir n'importe qui, entre son physique et ses dons de vélanes qui eux s'étaient développés provoquant la fierté maternelle; mais non elle voulait aussi Teddy, le seul garçon qui plaisait à Dominique, ce que Victoire ignorait sans aucun doute, les sœurs n'ayant jamais discutés des garçons. Naturellement elle était plus belle et plus âgée, tout le monde avait acclamé le couple modèle qui s'était embrassé sur le quai du Poudlard Express. Elle, par contre, les avait déjà surpris dans un buisson près du Terrier, la maison familiale de ses grands-parents, il était beau le couple modèle se pelotant dans les buissons dans un tonnerre de gémissements féminins venant de sa sœur. Elle s'était sentie poignardée en plein cœur, déçue de ne pas avoir eu sa chance. Le corps de Teddy, par contre, lui avait éveillé encore plus de fantasmes pour faciliter encore la chose.

 

Elle déjeune en silence pendant que les tourtereaux s'embrassent et se regardent en se dévorant des yeux. Elle peut voir sa mère respirer la fierté en regardant ce couple qui s'épanouit, n'attendant qu'une chose: l'annonce d'un mariage futur. C'est clair, ça fera le bonheur de la mère de famille. Sa petite fierté qui se marie... Elle en est dégoûtée et mange en silence. Sa mère ne s'inquiète même pas de savoir si elle est stressée en son premier jour à Sainte Mangouste. Elle en soupire de tristesse.

 

Enfin, le dernier mot qui la caractérise : malchance. C'est ça, elle est malchanceuse en général. Mais cela elle l'a toujours été. Si un bébé de la famille devait vomir sur quelqu'un, c'était pour elle. À l'école, si il y a avait un accident, boum pour elle. À croire que tout le bonheur et la réussite familiale devait être répercutée et que c'était pour sa pomme. La pire malchance qu'elle ait eu? Son choix de carrière, elle voulait être médicomage depuis sa plus tendre enfance. Aucun doute la dessus mais par un concours de circonstances, elle est la deuxième à passer par l'Université Sainte Mangouste. Encore sa sœur, lors de son orientation, il s'était avéré qu'elle avait un don pour devenir psychothérapeute. Elle fait donc médecine. Encore heureux, pas dans la même spécialité. Sa mère avait explosé de joie pour Victoire quand elle avait réussi le concours. Il serait malhonnête de dire qu'elle n'avait pas été heureuse pour Dominique mais elle était la deuxième à le faire donc la joie fut moins grande. 

 

Elle voit cependant une lettre pour elle sur la table, une lettre d'encouragements, venant du membre préféré de sa famille : sa marraine et sa tante Hermione Granger qui a pensé à elle alors qu'elle doit être débordée par son travail de Ministre de la Magie. 

 

Hermione, sa marraine mais surtout son soutien en toutes circonstances. C'est la seule à s'être rendue compte de son mal-être, sans doute car elle-même avait été une adolescente à part. Elle s'était rendue compte que sa nièce se scarifiait et l'avait soutenue devenant sa confidente, ce qui avait provoqué un peu de jalousie de sa cousine avant de créer un lien quasi identique à celui qui aurait dû exister entre elle et sa sœur. Cela avait permis à Dominique d'être la première à comprendre que Rose craquait pour Scorpius Malefoy. Rien n'avait rendue Dominique plus heureuse que de pouvoir participer à l'élection de sa marraine, à petite échelle bien évidemment. C'est d'ailleurs sa marraine qui l'a accompagnée pour son inscription à l'Université. Sa tante, pas sa mère, qui avait pourtant accompagné sa sœur. Elle avait prétexté être malade. Hermione lui avait dit que cela devait être vrai. Mais Dominique elle n'y croyait pas. Elle était le vilain petit canard... elle se voyait comme ça.

 

Elle se lève, lave son assiette à la main car sa baguette est déjà dans son sac. Elle va chercher son sac avant de se préparer à partir. 

 

- Bon je vais y aller, dit-elle enfin.

- Ça va bien se passer ma chérie, fit sa mère.

 

Sa mère l'a prise dans ses bras faisant bonne figure. Elle serre ensuite son petit frère dans ses bras.

 

- Sois sage à Poudlard, passe une bonne année, vivement Noël pour te revoir.

- Ne tue personne...

- Très spirituel. Crétin va.

 

Elle regarde maintenant sa sœur aînée qui n'a toujours pas quitté les lèvres de son petit ami, exposant ainsi son bonheur. Dominique l'ignore, et se dirige vers la cheminée.

 

- Tu nous dis pas au revoir ? demande Teddy.

- Ha donc vous m'aviez remarqué ? J'avais un doute.

- Dominique! l'interpella sa mère.

- Quoi? 

- Ne sois pas impolie.

- Ouais ouais.

- Bon courage quand même, lui fit Teddy.

- Tu veux qu'on mange ensemble ? demanda Victoire.

- Pourquoi faire ? Me montrer avec toi? Non merci. 

- C'est méchant Domi...fit sa sœur faussement vexée.

- Ha bon ? Désolée de pas être à tes pieds comme tous le monde. Les parents, la famille, Teddy. Tu as vraiment besoin de moi?

- Je peux savoir ce qui te prend? demanda Teddy surpris de son comportement.

- On se soucie de moi maintenant ? Quand tu roulais des pelles à ma sœur il y pas cinq minutes, tu ne te souciais pas de savoir si j'allais bien.

- Ça va me manquer ces petites disputes de bon matin, fit Louis taquin.

- Vivement que l'une d'entre nous se casse d'ici, dit Dominique en regardant sa sœur.

- C'est pas bientôt fini vous deux? demanda Fleur énervée de l'énième dispute entre ses filles.

- J'ai pas commencé. C'est elle, fit Victoire.

- Cette maturité qui te caractérise c'est dingue... Je te plains Teddy... Quoique ça doit pas être son cerveau qui t'intéresse le plus.

 

Elle n'attendit aucune réponse et partit immédiatement en lançant la poudre de cheminette et énonçant le nom de Sainte Mangouste.

 

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Dominique arriva enfin à Sainte Mangouste, soulagée à l'idée d'avoir mis un terme à la dispute qui se profilait à l'horizon. Même Teddy aurait finit par en prendre plein la tête. Elle soupire alors et inspire profondément prête à passer sa première journée. Elle se décida à avancer vers le comptoir d'accueil pour s'adresser à l'hôtesse.

- Bonjour, Dominique Weasley, première année.

- Vous êtes la petite sœur de Vic? Bienvenue, voilà votre badge, passez le portail à votre gauche.

- Merci, fit Dominique désagréablement vexée.

Elle jura intérieurement, encore une fois elle était la "petite sœur". Elle en avait marre. Elle avança d'un pas rapide vers le portail. 

Une fois le portail passé, elle se trouva dans le hall de la section universitaire, le hall comprenait un comptoir d'accueil, quatres cafétérias, une bibliothèque gigantesque, des espaces d'entraînement aux sortilèges médicaux. Chacun de ces espaces était augmenté en volume magiquement afin d'accueillir un nombre énorme d'élèves. De même, derrière le comptoir d'accueil et des renseignements, se trouvait un couloir qui menait à des dizaines d'amphithéâtres, tous augmentés magiquement bien entendu. C'était vraiment l'avantage de la magie: accroître les espaces. Le meilleur sortilège aux yeux de Dominique. 

" Cet endroit est vraiment génial, je sens que je vais m'y plaire."

- Domie chérie, fit une voix derrière elle.

- Becca! T'as l'air en forme.

Les deux jeunes femmes se serrèrent dans les bras comme si elle ne s'étaient pas vues depuis longtemps alors que cela ne faisait que trois jours.

- Alors, fit Dominique, quel place?

- 37ème... j'ai quand même eu la spécialité que je voulais. Et toi? T'as pris quoi?

- Déjà j'ai fini deuxième, au cas où ça t'intéresse, et j'ai pris Chirurgie d'Urgences.

- Je sais que tu es deuxième, on pouvait consulter les résultats en faisant la demande par hibou.

Ça, elle l'avait bien réussi son concours, sa marraine avait été folle de joie en apprenant qu'elle aurait le choix de spécialité qu'elle voulait. C'est en effet le fonctionnement de l'Université Sainte Mangouste: début juillet, les candidats passent un concours général préparé en amont, Dominique et Becca l'avaient révisé en même temps que leurs ASPICs. Seuls quelques candidats le font, au vu de la difficulté d'obtenir une spécialité avancée. La plupart font une année préparatoire. Chirurgie générale était une évidence pour Dominique même si elle aurait pû viser neurochirurgie magique. Mais les urgences sont la première ligne. Becca , elle, visait la chirurgie pédiatrique. Les deux allaient réaliser leur rêves.

- Enfin, on y est, fit Becca.

- Je vais pouvoir prouver ce que je vaux.

Oui, chirurgie lui permettrait enfin de se montrer meilleure que sa sœur, plus compliqué que la psychologie. Enfin, elle ferait la fierté de sa famille même si elle était déjà celle de sa marraine.

- Allez, café pour fêter ça...

- Ouch...fit Dominique bousculée soudainement.

- Pardon Mademoiselle.

Dominique venait d'être bousculée par un jeune homme vêtu d'une veste en cuir. Elle s'apprêtait à lui hurler dessus quand elle se rendit compte de qui il s'agissait : un mètre quatre-vingt-douze, cheveux noirs tombant légèrement sur le visage, les yeux cachés par des lunettes de soleil familière par dessus lesquels il regardait en général et cette voix ; aucun doute possible c'était bien Damon Caldwell.

- Par Merlin non...

- Domie, c'est pas grave.

- Putain de merde, Caldwell ? Ici, en médicomagie. Mais je suis maudite ou quoi?

- C'est bon, il prendra peut-être être une autre spécialité que la tienne.

- Ha oui et quoi? Faudrait déjà savoir son résultat.

- Moi je le sais...mais...

- Quoi ?

- Premier...

- Hein? Lui?

Dominique savait sans aucun doute que c'était possible, Caldwell en était capable. Damon Caldwell, un vrai emmerdeur, qui n'avait jamais vraiment adressé la parole à Dominique à part pour la vanner. Cela aurait pu mieux se passer entre eux ou être amis, même promotion à Poudlard, mêmes options, tous les deux bossaient souvent à la bibliothèque. Lui était entouré d'un vrai fan-club. Il avait tout pour lui: parents riches, doué au Quidditch, capitaine de l'équipe dès la quatrième, préfet puis préfet en chef, élève intelligent, et un séducteur car il avait en plus la chance d'être beau mec. Car ça, même elle qui n'avait d'yeux que pour Teddy, elle l'avait remarqué. Selon les rumeurs, c'est lui qui l'avait surnommé le Dôme, l'enfoiré. Dominique était convaincue que c'était le cas.

- En plus Mademoiselle, genre il me reconnait pas ce con...

- Ça t'importe peut-être ?

- Non c'est vrai, qu'il aille en neuro je m'en tape. Connard prétentieux. 

- T'as fini? Tu le veux ton café ou pas, vu comment t'es nerveuse.

- Si j'en veux un bien serré.

" On va continuer de la gâcher ma journée ou quoi?".

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Tout l'attroupement des élèves s'était déplacé jusque l'amphithéâtre pour leur répartitions, même si ici pas de choixpeau magique, simplement la répartition avec un médecin référent. Le nombre de candidats présents semblait énorme mais tous les élèves savaient que d'ici la fin de la première année, environ les trois-quarts auraient abandonnés. C'était la difficulté car à la différence des moldus qui suivaient, avant la vraie pratique, des années de théories, les sorciers eux étaient jetés dans le grand bain direct, Merlin protège les patients. C'était sa marraine, qui n'hésitait jamais à parler des moldus à la jeune génération, qui lui avait fait un compte rendu complet des différences entre les deux cursus. 

Le directeur de l'Université est en train de faire un très long discours, et il faut bien le reconnaître, personne ne l'écoute vraiment, trop impatients pour la plupart. Dominique, elle, remarque surtout que Caldwell est déjà en train de draguer les premières années, décidément Poudlard n'est pas bien loin.

- Bon, fit le directeur, fin des bavardages. Je vais vous annoncer votre répartition, service par service. De même, par tirage au sort, je vous annonce votre binôme pour les recherches.

C'était ce qui l'avait effrayée, l'idée d'être en binôme avec un ou une inconnue pendant toute la première année, qui pourrait en plus être un élève moyen étant donné que la chirurgie générale n'attire en général pas les meilleurs du concours. Sachant qu'ils devraient préparer ensemble des rapports, des devoirs, des exposés et pratiquer les soins aux patients. Pourvu qu'elle soit avec quelqu'un de doué ou au pire de travailleur. Pour l'instant, le directeur donnait les noms pour les services non chirurgicaux. Elle vit alors que Becca était dans le même état d'excitation. Quand la chirurgie pédiatrique fut annoncée, Becca fut répartie avec une certaine Josie Andrews. Le directeur continua d'énumérer les services et arriva au sien.

- Pour la chirurgie d'urgence, nous commençons par le chef de service, le Dr Vrass.

Le docteur Anthony Vrass, un génie, le meilleur chirurgien du pays, Dominique espérait secrètement qu'il soit son formateur, cela ferait d'elle une des meilleures chirurgienne.

- Le premier membre du binôme est... Dominique Weasley.

" Merlin, je t'adore, je te remercie pour tout". pensa-t-elle alors.

Elle avait enfin de la chance, une vrai chance de faire ses preuves, elle faisait bonne figure mais mourrait d'envie de courir partout en hurlant de joie et pour l'instant elle avait un sourire jusqu'aux oreilles, ce qui amusait bien Becca. Elle devait avoir l'air d'un enfant le matin de Noël. Elle remarqua aussi que Caldwell semblait la chercher après avoir entendu son nom. Il avisa et se rendit compte d'où elle était. Et il la regardait surpris.

" J'y crois pas, ce connard me reconnait que maintenant, bravo crétin, je plains ton binôme, devoir te supporter toi et ton caractère de merde, ton égo surdimensionné et ta prétention sans ..."

- Le second, fit le directeur, est Damon Caldwell.

Là, ce fut elle qui fût littéralement estomaquée par cette annonce, non seulement, il était major de sa promotion, major du concours, mais il avait choisi la même spécialité qu'elle et était son binôme. Son bonheur momentané et étrangement raccourci, lui manquait déjà. Becca lui caressant le dos comme pour la consoler. Le pire? Elle vit Damon Caldwell lui faire un signe de la main avec un sourire mesquin. Encore une fois, elle avait la preuve que l'existence même lui en voulait. Son cœur allait lâcher et dans sa tête elle hurlait encore mais de rage. 

" Merlin je te hais!!!!!!!!!!!!!".

 

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To Be Continued...

 

End Notes:

J'espère que l'idée vous plaît

CHAPITRE 01 UN BINÔME NON DÉSIRÉ by AlecLCraft
Author's Notes:

Dominique va rencontrer son médecin référent qui compte bien sur ses petits protégés pour se faire mousser.

Lors d'un rapport à produire, elle va obtenir une arme bien affûtée et compte s'en servir

 

CHAPITRE 01 UN BINÔME NON DÉSIRÉ

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Elle n'arrivait vraiment pas à croire que cela lui arrivait à elle, son adolescence avait déjà été merdique mais maintenant c'était parti pour recommencer. Elle commençait à regretter son choix de carrière, elle aurait choisi une autre spécialité et elle n'aurait pas eu à le supporter lui et son insupportable air supérieur. Mais non, la même spécialité, quelle chance y avait-il que les deux premiers du concours choississent la même spécialité ? Sûrement pas beaucoup. 

Dominique ruminait tellement son désappointement qu'elle ne se rendit pas compte que Becca s'était éclipsée pour rejoindre le service de chirurgie pédiatrique, elle se rendit encore moins compte que Caldwell s'était approché d'elle.

- Salut, Weasley, désolé je ne t'avais pas reconnue.

- Dans les mêmes classes durant sept ans...bravo, sacré observateur.

- Non mais... t'avais plutôt les cheveux blonds aussi...

- Si les symptômes sont pas trop visible, les patients vont crever direct avec toi.

Et elle se mit en route vers son service pour enfiler sa blouse blanche pour la première fois de sa vie. Elle entendit aussi une jeune femme dire à Caldwell de lui envoyer un hibou. Ça l'exaspérait un tel manque de sérieux.

- Si tu ne sautais pas sur toutes les paires de fesses que tu croises, tu serais plus attentifs.

- Pas toutes non, j'ai du goût tu vois.

"Prends ça dans la tête Domie"se dit-elle.

- Pauvre con.

- Je t'ai fait quelque chose ou quoi ?

Il ne valait mieux pas qu'elle lui réponde sinon il irait aux urgences mais en tant que patient. Et elle ne voulait pas d'ennuis au travail, encore moins le premier jour. Elle arriva au vestiaire, Caldwell toujours sur les talons. Elle chercha le casier lié à sa carte et l'ouvrit grâce au mot de passe choisit lors de son inscription: "espérance". C'était loupé, il n'y avait déjà plus aucun espoir que son année se passe sans encombres, surtout avec l'autre imbécile comme binôme. 

- Weasley ? Tu vas être comme ça toute l'année ?

- T'es pas content? Pas mon problème.

- Quel caractère bon sang. J'ai fait quoi?

- Tu veux savoir?

- Oui

- Tu m'as fait chier toute ma scolarité avec tes vannes pourries, et je sens que ça va être pareil.

- Arrête, on est adultes, on aura la vie de patients entre les mains... Tu crois pas que ça se passera autrement ?

- T'es déjà en train de draguer tout ce qui bouge bordel...

- Ça va du calme et arrête d'hurler, on est pas tout seul.

- Rien à foutre.

- Bon...calme toi, je te dirai rien de déplacé...

Elle l'entendit marmonner que c'était pas étonnant qu'elle avait pas de mecs avec un caractère pareil et elle dû se retenir de l'étrangler. Elle passa la blouse blanche, se regarda dans le miroir fière de la porter, mit sa baguette dans sa poche, attrapa des parchemins et des plumes. Quand elle referma son casier, Caldwell était appuyé contre eux et la regardait, son éternel sourire mesquin aux lèvres.

- Quoi encore? dit-elle énervée.

- C'est impressionnant de les porter non?

- Oui.

Et elle avança surprise qu'il ressente la même impression qu'elle, peut-être lui aussi avait-il toujours rêvé de faire médecine. Elle l'entendit la suivre en silence dans les couloirs, elle était à ça de lui dire d'arrêter de la suivre mais se rappela qu'ils étaient censés se rendre au bureau du Docteur Vrass. Elle frappa à la porte et entendit l'homme à l'intérieur lui dire d'entrer, ce qu'elle fit en compagnie de Caldwell.

Le Docteur Vrass était un homme âgé portant une assez longue barbe le faisant ressembler aux sorciers des comptes moldus, cependant, son maintien et son attitude ne laissait aucun doute sur sa personnalité.

- Bienvenue jeunes gens. Je suis assez surpris que les deux premières places du concours choissisent les urgences. C'est plaisant.

- C'est un honneur de travailler avec vous, Docteur, fit Dominique.

- J'espère ne pas vous décevoir, ajouta Caldwell.

- Je vous le dis tout de suite mais je ne suis pas un grand partisan des longs discours, nous n'en avons pas le temps, les vies de nos patients dépendent de notre réactivité. Alors en route.

Dominique suivit alors le Docteur Vrass, qui marchait à un rythme très rapide, il leur présenta rapidement leur service, sa salle de repos, les infirmières qu'ils croisaient,...

- Bon premier patient, entrez.

Les deux jeunes entrèrent alors et observèrent le malade. Le Docteur leur tendit le parchemin récapitulatif de l'état qui se mettait à jour en direct par sortilège protéiforme. 

- Caldwell... Cet homme a déjà subi son opération, au vu du rapport, quels sorts ont été utilisés ?

- Je dirai un sort de reconstruction osseuse, de cicatrisation rapide et de fermeture des plaies.

Dominique écouta attentivement et se rappelait sa préparation au concours, naturellement Caldwell ne donnait aucun nom de sortilèges car plusieurs d'entre eux peuvent servir au même moment et chaque médecin utilise la variation avec laquelle il est le plus à l'aise. Elle devait aussi s'en souvenir car c'était bien comme ça qu'il fallait présenter un cas.

- Vous en avez oublié deux jeune homme, Weasley qu'a-t-il pû oublier?

- Il a oublié le sortilège d'analyse de constantes vitales et d'anesthésie, mais il n'a pas parlé non plus du sortilège de compatibilité magique.

Ce sortilège était pourtant crucial car il permettait de savoir si un patient faisait des allergies à certaines potions ou si il développait certaines réactions non désirée à des sortilèges.

- Bravo Weasley, vous n'êtes pas tombée dans le piège.

- Merci Docteur.

Elle vit Caldwell se renfrogner et ça elle adorait. Elle avait fait une bien meilleure première impression.

- Bon, on continue.

Suivre le Docteur Vrass dans ses consultations était une véritable course, et Dominique n'était pas une sportive, elle en avait mal aux pieds à force de tourner, bifurquer, revenir sur ses pas... Caldwell, lui pétait la forme et le lui fit remarquer.

- Tu manques d'exercice Weasley.

- Ta gueule. Fais pas chier.

- Par contre le vocabulaire est développé lui...

" Mais tu vas arrêter de me faire chier oui ou non?" pensa-t-elle alors essayant de ne pas s'énerver devant le Docteur Vrass.

Ils arrivèrent alors dans une salle d'auscultation devant un patient un peu perdu.

- C'est quoi ces gamins ? demanda le patient.

- Vos médecins.

- Super...

- Ils faut bien qu'ils apprennent.

- Pas sur moi...

- Weasley, auscultez le.

Dominique s'avança baguette en main, et lança un sortilège d'analyse, des volutes de fumées flottait dans l'air affichant le rythme cardiaque, le taux d'oxygénation du sang,... Elle dû prendre sur elle quand le patient marmonna que les infirmières étaient sexy, elles. Elle lui aurait bien balancé un maléfice cuisant à lui et à l'autre crétin qui riait derrière elle. 

- Une idée ?

- Désolée Docteur Vrass, pas pour l'instant.

- Caldwell.

Elle le regarda lancer un sortilège de radiographie sur le patient, elle fût obligée de reconnaître qu'il était doué dans ce genre de sortilèges. Elle remarqua que le patient s'était relevé en prenant appui sur ses mains à plats.

- Alors? fit le docteur s'impatientant. 

- Je réfléchis Docteur.

Dominique aussi et marmonna un symptôme qui lui venait en tête, réfléchissant à la cause, elle avait toujours besoin d'un peu de temps pour faire l'analyse dans ce sens. Par contre quand il s'agissait de donner les symptômes d'une maladie ou d'une infection c'était quasiment automatique. 

- Il a un syndrome d'Amoss, fit Caldwell

" Merde, il a été plus rapide que moi." pensa Dominique.

- Ha quand même, et la cause alors ? Réfléchissez.

- Je ne sais pas docteur, j'ai...juste entendu Weasley marmonner et j'ai compris qu'elle avait raison.

" Hein? Il pique mes réponses en plus pour se faire mousser ce con."

- Weasley, la cause alors au lieu de tout garder pour vous comme une fichue égoïste.

- Une potion de dextérité mal préparée, Docteur, expliqua-t-elle vexée d'être critiquée. Ça explique qu'il ne peut pas se relever seul sans prendre appui. Il lui faut une potion de réinitialisation musculaire.

- Bravo Weasley. Mais tachez d'être plus sûre de vous, j'ai pas besoin de trouillards dans mon service. Bon je vous accorde une pause.

Une trouillarde ? Comme si elle avait besoin d'être rabaissée en plus de ses autres problèmes. Si Caldwell s'était juste vanté de le savoir mais non fallait qu'il fasse remarquer qu'elle avait eu peur de dire une bêtise. Elle se dirigea vers la salle de repos et s'assit la tête appuyée sur ses bras et affalées sur la table au bout de sa vie. Elle fut sortie de sa rêverie par un bruit de chaise et une odeur de café. Elle releva la tête et vit Caldwell assis à côté d'elle en train de boire un café. Elle allait lui mettre en pleine tête sa façon de penser sur son comportement mais il la prit de vitesse.

- Dis pas merci surtout.

- Merci de quoi? Tu piques ma réponse sans avoir les informations et tu me fais passer pour une conne froussarde. Tu crois que c'est plaisant peut-être ? Je veux faire mes preuves moi, mes études compte, toi tu pourrais faire ce que tu veux si tu te plantes. Moi je peux pas me le permettre, médecine c'est mon rêve...

- Weasley...

- Quoi encore? 

- Tu es trop stressée tu sais, je te parlais juste du café moi...

- Quel café ?

Elle regarda alors la table et se rendit compte qu'il lui avait posé une tasse devant elle. Elle ne comprenait vraiment plus rien, il était un poison à Poudlard et maintenant il essayait d'être sympa. Pourquoi ? Profiter de son aide? 

- Ha...euh... merci...

- Et si tu veux savoir, il n'y a pas que pour toi que la médecine est un rêve. Mais prends confiance en toi un peu.

- Confiance en moi? Très drôle...

Comment pourrai-t-elle avoir confiance en elle alors que tout le monde l'avait toujours rabaissée. Lui le premier. Elle ne vit alors pas le temps passer et dû repartir voir des patients. L'après midi fut des plus longues et des moins aisée car elle dû mémoriser les procédures pour les rapports médicaux de consultations et d'opérations. Il y avait beaucoup de paperasse à remplir à chaque fois. Le parchemin le plus compliqué était celui de réquisition de potions pour pouvoir les administrer aux patients. Elle était totalement exténuée quand le Docteur Vrass s'adressa aux deux jeunes lorsqu'ils furent en train de se préparer à partir. 

- Afin de vous laisser vous remettre de vos émotions, nous ne nous reverrons que dans trois jours. Je sais, c'est bizarre mais je vous laisse digérer et réfléchir si vous êtes prêts pour les urgences car cette journée, je vous le dis tout de suite a été très calme.

Cette phrase effraya quelque peu Dominique qui fut surprise du temps de repos. C'est vrai que c'était long deux jours de repos, mais comme ce serait le weekend, peut-être le Docteur Vrass ne les pensaient pas encore capable de tenir une garde du weekend.

- Mais je vais vous demander de travailler, je veux un rapport sur toutes les blessures les plus courantes liées aux sortilèges domestiques.

Il y avait matière en effet, les accidents magiques domestiques étaient de loin les plus courants. Mais ce rapport allait lui prendre un temps fou.

- Je ne veux qu'un seul rapport alors vous travaillez en binôme c'est clair?

- Oui Monsieur, firent les deux jeunes.

Le Docteur Vrass partit alors et Dominique s'assit sur le banc épuisée et clairement dérangée à l'idée de devoir bosser avec Caldwell. Il s'adressa alors à elle la dérangeant dans ses pensées. 

- Chez toi ou chez moi?

- Hein???

- Le rapport, Weasley, je te propose pas un plan cul.

- Oui bien sûr, je préférerai la bibliothèque de l'Université.

- T'es sérieuse là ? T'as une idée de la quantité de boulot à faire en une journée.

- Une journée ? On a deux jours je te signale.

- Non demain, je ne suis pas disponible. Donc seulement dimanche.

- Putain mais tu fais chier, tu pourras annuler non?

- Non.

- Moi je vis chez mes parents, ll y aura ma famille.

- J'ai un appartement sur Londres si tu préfères.

Dominique le regarda suspicieuse comme si elle attendait une vanne mais rien ne vint. 

- Alors? lui demanda-t-il.

- Chez toi.

Il lui tendit un bout de parchemin avec le nom de son domicile pour passer par la cheminée. Vu le nom il avait un peu d'humour.

- Forteresse de solitude ? Tu te prends pour Superman ?

- Si tu savais... dimanche 10 heures ça te va?

- Ok... dit-elle par dépit.

Ils marchaient alors vers les cheminées pour rentrer chez eux. Mais juste avant de partir, Caldwell s'adressa à elle.

- Au fait, si tu pouvais faire un effort vestimentaire, ce serait mieux pour bosser, dit-il juste avant de disparaitre.

" Espèce de sale enfoiré de merde... je m'habille comme je veux d'abord".

Elle était tellement énervée qu'elle avait besoin de parler à quelqu'un, alors avant de rentrer à la Chaumière aux coquillages, elle se rendit au ministère.

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Dominique fut heureuse de trouver l'oreille attentive de sa marraine avec qui elle parlait depuis une heure. Elle avait même craqué dans ses bras, pleurant à cause du matin chez elle et de Caldwell qui recommançait à la rabaisser.

 

- Il y a un avantage quand même, fit Hermione.

- Ha oui? Et quoi? Je vais supporter ce con toute la journée de dimanche et ses railleries aussi sans doute.

- Calme toi. Si il a fini premier du concours, cela signifie qu'il travaillera assidûment, au moins c'est déjà ça.

- Tu as raison Tatie, c'est déjà ça.

- Au fait, il a un lien avec Marcus Caldwell, le directeur des Éditions Obscurus?

- C'est son fils.

- Je vois...

- Il y a quelque chose que je dois savoir ?

- Rien d'important mais si il est comme son père, c'est un acharné du travail bien fait. 

- Ha...

- Et si tu pouvais éviter les scandales le matin.

- Mais Tatie, tu te rends pas compte de comment c'est à la maison.

- Domie, je te l'ai toujours dit même si tu ne me crois pas mais tes parents t'aiment autant que Victoire.

- C'est ça...

- Tu crois tant que ça qu'il te haîssent?

- Non bien sûr, mais ils préfèrent Vic. 

- Tu sais ce que j'en pense depuis le temps.

C'est sûr, sa marraine lui avait toujours dit que ses parents l'adoraient autant que sa sœur mais elle vivait avec eux et avaient bien vu les différences toute sa vie. 

- Au fait, fit Dominique en changeant de sujet, comment était la rentrée de Rose et Hugo?

- Ho oui...devine qui attendait Rose avec un bouquet de fleurs ?

- Non ...

- Et si...

- Je vais envoyer un hibou à Rose pour la vanner dès ce soir.

- C'est mesquin.

- Mais c'est fait avec gentillesse. Par contre, tu crois vraiment qu'il va faire un effort toute l'année ?

- N'envisage pas automatiquement le pire, tu sais il peut avoir muri depuis Poudlard. Ton oncle était bien totalement irresponsable et maintenant c'est un chef d'entreprise avisé.

- Oncle Ron était vraiment aussi difficile à vivre que tu le dis ?

- Prononcer le mot devoir était aussi grave que de prononcer Voldemort devant lui, fit Hermione amusée.

Dominique ne put s'empêcher de rire, et ça faisait du bien, un bien fou après une telle journée. Où en serait-elle sans sa marraine qui veillait sur elle? 

- Tatie...

- Oui ma chérie ?

- J'aurai vraiment voulu que tu sois ma mère. 

- Je sais mais ton caractère est trop incompatible avec le mien, fit Hermione amusée et touchée.

- Rhooo, genre... Au fait, je suis si mal habillée que ça ?

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Avant de partir Caldwell a dit que je devrais faire un effort, ce serait plus agréable...

- Tu fais ce que tu veux, tu es libre...Et puis je me souviens bien de mon look à ton âge et c'était pire. Toujours les mêmes tailleurs strictes. Bien qu'une fois j'ai réellement porté une robe très sexy.

- Ha oui? Une soirée coquine avec Oncle Ron?

- Non!!! fit sa marraine gênée, mon mariage.

- Ho...

Elles se regardèrent alors et éclatèrent de rire. Dominique ne se sentait vraiment bien qu'avec sa marraine. Pas étonnant que plus jeune, elle faisait tout pour passer ses vacances avec elle.

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Dominique avait passé la journée de samedi à se balader, dormir et préparer le rapport en prenant déjà pas mal de notes. Comme souvent, elle avait évité sa mère et sa sœur sauf pendant les repas. La nuit de samedi à dimanche, elle n'avait pas beaucoup dormi, inquiète de la journée qu'elle risquait de passer avec Caldwell mais elle se fiait énormément aux intuitions de sa marraine, celle ci avait un instinct incroyable qui les avait sortis elle et ses oncles de bien des situations. Bien sûr elle n'allait faire aucun effort de look pour l'autre crétin. Cependant, elle ne put rester bien longtemps au lit ce matin là, dérangée par les gémissements très explicites de Victoire, ces deux là étaient pire que des lapins. Elle passa dans le couloir administrant à coup à leur porte.

- Les sorts d'insonorisation sont pas fait pour les gnomes, hurla-t-elle à travers la porte.

" Bordel, j'en ai marre".

Elle descendit et trouva son père à table buvant un café, il avait entendu sa fille et lui sourit d'un air désolé faisant s'étirer les cicatrices de son visage.

- Je leur parlerai Dominique.

- Ouais ouais, toujours pareil.

- Tu comptes commencer dès le matin?

- De toute façon je reste pas, je pars toute la journée.

- Ha bon? Sortie entre filles ? Avec ta tante?

- Non, je travaille chez quelqu'un pour un rapport.

- Un rapport ? Quel rapport ? Quel genre?

Bill Weasley et sa manie de s'inquiéter dès qu'un mot avait plusieurs sens, surtout si cela concernait ses filles.

- Un rapport médical papa...

- Ouf, elle est bien ta binôme ?

- C'est "un" binôme et il est bon élève.

- Un? Mais mais...

- Papa c'est franchement pas le moment de penser à ça, tu crois pas ? Je suis pas Vic.

- Domie sur ce point je sais que tu es sérieuse mais je m'inquiète. Il habite où ?

Ça commençait à la gonfler l'interrogatoire paternel, pourtant c'était son oncle Harry qui était Auror pas lui. Elle décida d'y aller alors qu'il était peut-être encore trop tôt.

- On se voit ce soir, je t'aime Domie.

- Moi aussi Papa.

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Quand elle arriva dans l'âtre de la cheminée d'arrivée, elle vit que l'appartement était richement décoré, très luxueux. Sans doute ses parents avaient-ils payé l'appartement de leur fils.

- Bonjour Miss, fit une petite voix fluette.

Dominique baissa les yeux et vit un petit elfe de maison qui la regardait avec ses grands yeux ronds.

- Ho bonjour,...

- Je me nomme Flacky, mon maître ne vous attendait pas avant au moins quarante-cinq minutes.

- Oui désolée, je suis un peu en avance. 

- Je vais vous mener au salon.

Ce petit elfe était un sacré bavard, il expliqua toute la disposition de l'appartement, une grande pièce de vie comprenant un salon, une salle à manger et une cuisine ouverte, s'en suivait un couloir avec trois chambres comprenant chacune une salle de douche, il y a avait aussi un bureau et une salle de bain dans le couloir, la baignoire à l'intérieur était équipée de tellement de fonctions qu'elle en rêvait. Très bel appartement en effet, le petit elfe lui proposa de se désaltérer et après son refus alla quérir son maître. Dominique remarqua dans le salon que Caldwell possédait une télévision moldue et avait beaucoup de photos à la fois immobiles et mouvantes. C'était clairement un gros fêtard vu le nombre de photos prises dans des festivals sorciers ou moldus. Elle l'entendit arriver et regarda vers le couloir, il était vêtu d'un jean noir et boutonnait une chemise rouge, elle remarqua qu'il n'avait visiblement pas perdu sa musculature à force de faire la fête.

" Merlin faites qu'une de ses pouffes ne sortent pas d'une chambre".

- Salut Weasley, impatiente de me voir?

- Non...j'ai juste pris la cheminée trop tôt. 

- Ha... pas de chance alors, dit-il avec un clin d'œil, tu ne veux rien à boire?

- Non, je suis ici pour travailler.

- Et? Il n'y a pas qu'en caractère que tu es une chamelle ?

- Je t'emmerde.

- Je me disais aussi. Tu...euh...veux bosser ici dans le salon?

- Parce que tu voudrais faire ça où ? Dans une chambre ?

Elle se rendit compte de la double lecture de sa phrase et allait se corriger quand elle remarqua que lui aussi avait saisi le double sens. Il allait faire une réplique quand il remarqua le regard de Dominique. 

- Ok ici...

- T'as pas pensé à prendre des livres à la bibliothèque ?

- Non j'ai la mienne.

Il indiqua alors une très modeste bibliothèque très réduites d'une quinzaine de livres rouges.

" Ça, une bibliothèque pour des travaux médicaux, putain on est foutu."

- T'appelles ça une bibliothèque, dit-elle en se levant pour s'approcher de la bibliothèque, on aura aucune information c'est tellement petit en plus il y a pas l'air d'avoir de livres médic... par le caleçon sale de Merlin.

- Quoi? fit Caldwell amusé.

- C'est...c'est...une bibliothèque de Mordenkainen.

- Oui et ?

- Mais c'est...

C'était génial pour bosser en effet. Les bibliothèques de Mordenkainen sont des lots de livres enchantés, connectés en général à d'immenses bibliothèques et chacun des livres rouges permettait d'afficher un livre y reposant. La plupart des familles nobles de sorciers plaçaient ces bibliothèques dans leurs résidences secondaires pour avoir accès à leurs livres.

- C'est quoi Weasley ?

- C'est le pied, ma marraine tuerait mari et enfants pour avoir accès à ça et moi je sais pas ce que je donnerai. 

- Impressionnant hein?

- Bien un truc de riche, fit-elle reprenant son sérieux.

- T'es une chieuse, tu sais. 

- Je t'emmerde, je peux ?

- C'est fait pour.

Elle en saisit un et s'apprêta à parler au livre quand elle posa la question importante à Caldwell.

- Caldwell ? C'est connecté à quoi?

- À la centrale d'Obscurus.

- Non? Sérieux ? Attends heu... Guide Anatomique de Stanilas Pell.

Elle vit le livre briller et le fameux guide apparût à sa place. Ça marchait du tonnerre comme objet magique. Caldwell la laissa s'amuser un peu, changeant plusieurs fois de livre, passant même par des livres pour enfants pour voir à quel point cela marchait. 

- Je comprends tes résultats, dit-elle.

- Ha bon?

- Ouais quand on voit ces photos, on dirait un gros fêtard stupide, dit-elle sans remarquer que Caldwell se crispait, combien de festivals hein? New York, Londres,... Tiens celui là en Suisse, t'es même sous la banderole commémorative...

- Attends Weasl...

- Bordel de merde...

- Weasley...

- Comment c'est possible...

- C'est pas ce que...

- PUTAIN!!!!!

Il y avait en effet quelque chose qui créait un marasme de ressentiments et de confusions, cette banderole commémorative de ce festival près de Genève indiquait le 3 juillet de cette année. Rien en soi de bien choquant sauf quand, comme dans le cas de Dominique Weasley, le 3 juillet avait signifié une chose importante pour elle: son concours d'admission. Si il était à un festival, il ne pouvait pas passer la journée d'examens. 

- Comment c'est possible ça ? demanda-t-elle.

- Attends arrête d'hurl...

- Je fais ce que je veux, comment t'as pu être à deux endroits en même temps ? T'as pas passé le concours

- Si bien sûr comme toi.

- Comme moi? Comme moi? J'étais pas à un festival en même temps moi.

- C'est très compliqué et je peux pas te l'expliquer.

- T'as intérêt.

- Écoute je peux pas...Hey attends pose cette baguette.

Dominique avait saisi sa baguette et le menaçait maintenant, il avait intérêt à répondre.

- Réponds comment t'as fait? T'as envoyé quelqu'un à ta place? T'as payé pour réussir?

- Si je te le dis je suis viré de l'université et c'est un scandale sans nom pour mon père.

- Rien à foutre, réponds...

- Weasley...

- Réponds.

- Domini...

- NE M'APPELLE PAS PAR MON PRÉNOM. RÉPONDS.

- Je peux pas, je te dis.

- Tu te souviens de ce qui m'a valu une distinction à Poudlard. 

- Non tu vas pas...

- Si..."Legilimens".

C'était vraiment ça qui lui avait valu une distinction, elle était assez douée pour la légilimentie. Elle savait même passer la plupart des barrières que les gens dressaient. Mais elle ne s'en vantait jamais car les gens avaient tendances à ne pas trop apprécier l'idée d'être farfouillé par quelqu'un. Elle ne le faisait jamais de force mais là elle n'avait pas le choix.

Elle vit d'abord la discussion qu'ils avaient en ce moment, son empressement à s'habiller quand son elfe lui avait dit qu'elle était là, la veille ou il avait briefé l'elfe, sa surprise à l'hôpital de la revoir. Elle dû remonter plus vite ignorant la plupart des choses inutiles. Ce festival, elle le voyait enfin, son père lui hurlait dessus car il ne s'était pas présenté, payant des centaines de milliers de gallions à Sainte Mangouste pour qu'il puisse représenter le concours plus tard, antédatant son exemplaire. Cela la fit enrager et elle perdit le contrôle, remontant le fil plus loin, arrivant à Poudlard, le voyant heureux de gagner au Quidditch mais très triste aussi pensif à chaque fois qu'il était dans la grande salle, parler sans oser la regarder à une blonde, errant dans un couloir une boite noire dans la main. Elle fut sortie du sortilège par un cri dans la pièce.

- ARRÊTE MAINTENANT... S'IL-TE-PLAÎT...

- Pardon..., fit elle inquiète.

Sa réaction était bizarre, c'est douloureux naturellement mais personne ne se tordait de douleur comme ça normalement. Il releva les yeux vers elles et elle vit qu'il saignait du nez.

- Tu vas bien?

- A ton avis Weasley...

- Ce saignement, tu...

- Oui je suis un toxico ça te va comme ça.

C'était une réaction courante des opiomanes à la legilimentie, leurs esprits vivait dans tellement d'hallucinations que le cerveau ne réagissait pas normalement. La legilimentie est totalement interdite sur eux car elle peut créer de nombreux anévrismes. Elle fonça dans la cuisine et prit une serviette qu'elle mouilla pour venir le placer juste au dessus de l'arrête du nez, chose qui calme les personnes dans son cas. Au bout de quelques minutes, elle reprit la parole

- Ça va mieux?

- Oui merci.

- Donc tu as triché...

- Hein?

- Le concours...

- J'ai réellement passé le concours...plus tard. J'étais totalement défoncé dans ce festival.

- Avec les questions à l'avance ?

- Sûrement pas. Tu me prends pour qui? J'ai réussi parce-que j'ai bossé. 

- Ok... Je devrais quand même te balancer.

- Fais le, si ça t'amuse. Personne te croira.

- Et la pensine, tu y penses? Si je mets ce que j'ai vu...

- Attends je...

- Oui monsieur le profiteur?

- Qu'est-ce que tu veux?

Elle était surprise, Caldwell lui proposait quelque chose en échange de son silence.

- Ça dépend à quel point tu tiens à la médecine.

- Je crèverai si je deviens pas médecin.

- Ha oui?

Dominique s'assit alors... réfléchissant. Elle avait entre les mains une arme d'une puissance infinie. Lui voulait faire médecine certes, mais son père serait au milieu du plus gros scandale de corruption du monde sorcier depuis pas mal d'année. Elle pourrait profiter, saisir la chance qu'on lui donnait enfin d'avoir tout ce qu'elle veut, quand elle le veut. En mettre plein la vue à tout le monde. Profiter de ce qu'il y a de mieux dans le monde. Faire baver tous ces gens qui se sont foutus de sa gueule durant toutes ces années. Se pavaner devant sa sœur... Le rêve. Elle était tellement perdue dans sa rêverie qu'elle n'entendit pas la phrase de Caldwell assis sur la table basse devant elle, stressé et inquiet de ce qui allait lui arriver.

- Tu as dit quoi ?

- Ce que tu veux, quand tu veux... où tu veux.

- Quoi???

- Je t'offre ce que tu veux.

- Combien de temps?

- Comment ça combien de temps ?

- Ouais, j'envisage de profiter un maximum de la situation, tu vois mon petit Caldwell, j'ai tellement à compenser tu t'en doutes.

- Attends tu...

- Oui je vais en profiter tu vois.

- Un an.

Elle s'était attendue à une semaine ou un mois à le faire raquer à mort mais un an...elle n'en espérait pas tant. Tout ce qu'elle allait avoir.

- En un an j'aurai prouvé à tout le monde que je n'ai pas acheté ma place et que je la mérite. 

- Mouais peut-être.

- Pas assez?

- Si...si n'exagérons pas trop. Et j'ai droit à quoi ?

C'était honteux, elle négociait son silence mais pour une fois qu'elle avait un avantage dans la vie, elle profiterait.

- Ce que tu veux. Tu veux des fringues, des ingrédients, des livres, sans excès bien sûr. 

- Juste du matériel ?

- Des entrées dans des soirées privées, dans d'autres milieu... des services. Je sais pas moi.

- Ça m'intéresse bien j'avoue.

Dominique remarqua alors le regard de Caldwell, il était surpris. Il ne devait pas imaginer que la gentille Dominique Weasley de Poudlard qui ne faisait pas parler d'elle était assoiffée de profit. Et d'avantages, ceux qu'elle n'a jamais eus.

- J'ai des limites?

- Putain Weasley...

- On va bien se marrer.

- Surtout toi. Pas d'immobilier.

- Ce serait abusé en effet. Je peux t'appeler Clochette ?

- Comme la fée moldue?

- Ouais tu seras ma petite fée Clochette qui me rend des services.

- Si tu veux, t'es vraiment une profiteuse...et une gamine.

- Ho t'inquiète pas mon imagination a ses limites. Je veux pas que les gens se posent des questions, ils viendraient fouiner.

- Et tu ne pourrais plus en profiter c'est ça ?

- Voilà...

- J'ai trois conditions.

- C'est pas à toi de les poser.

- Weasley, je vais passer un an à me plier à tes exigences. Je ne demande pas grand chose.

- Bon j'écoute.

" Allez je peux lui accorder quelques points après tout, mais je lui dirai pas à point je suis pas une tarée".

- Première condition, je ne fais pas le boulot de deux personnes à Sainte Mangouste. 

- Accordé, je veux être médicomage Caldwell, je bosserai à fond, fais moi confiance mais peut être que tu prendras certaines de mes gardes si je suis fatiguée.

- Ok. Merci et heureux de savoir que le pouvoir ne te monte pas tant que ça à la tête.

Elle fut surprise, il était si blessé que ça qu'elle en profite ?

- Deuxième condition, pas de faveurs sexuelles.

- Non mais tu me prends pour qui ? Une salope qui va te violer?

- Je préférais être clair. 

" Sérieux ? C'est ça qu'il pense de moi".

- Franchement Caldwell... je vais en profiter mais pas à ce point. J'ai l'air si désespérée pour te forcer?

- Non mais triste et seule oui.

- Quoi?

- Rien laisse tomber.

" J'ai l'air triste et seule? Oui sans doute. Je suis quand même vexée là. Abuser de lui, non mais je vous jure."

- Bon Caldwell je te violerai pas rassuré ?

- Ouais ouais.

- C'est quoi la troisième Caldwell ?

- Tu m'appelles Clochette pour tes vœux si ça t'éclate mais on utilise nos prénoms.

- Hein?

- Le mien c'est Damon.

- Je sais mais c'est bizarre comme condition.

- La situation ne l'est pas assez pour toi peut-être ?

- Si c'est vrai. Autre chose? Sinon je prendrai en compte plus tard je te rassure.

- Je peux te faire confiance pour ne rien dire à personne ?

- Bien sûr. Marché conclu Cald...Damon?

- Marché conclu Dominique.

 

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To Be continued

 

CHAPITRE 02 : CLOCHETTE JE SOUHAITE... by AlecLCraft
Author's Notes:

Notre chère profiteuse Dominique a enfin en main les souhaits nécessaire à son plaisir personnel. 

 

Après avoir plus découverts Damon, elle va enfin faire ses premiers souhaits auprès de sa petite Clochette...Damon.

 

Cependant alors qu'elle en profite un de ses souhaits sera bien plus énorme que les autres.

 

CHAPÎTRE 02 : CLOCHETTE JE SOUHAITE...

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Dominique était toujours installée dans le salon de Damon et réfléchissait déjà à ses premières demandes qu'elle ne désirait pas extravagante pour lui prouver qu'elle n'était pas qu'une femme intéressée. Ils étaient concentrés sur le rapport car il était de notoriété publique que le nombre d'entrées sur le parchemin serait énorme. Au bout d'un moment à ne discuter que de médecine, elle s'adressa à lui avec une certaine espièglerie.

- Clochette? Je pourrais avoir un thé ?

- Tu comptes vraiment m'appeler Clochette? 

- J'y réfléchis encore...

- Tu sais que t'es chiante, tu demandais et je t'en aurais servi un de toute façon, je suis éduqué.

- Navrée, mais c'est amusant.

- Au fait, tu sais que Clochette n'exauce pas de souhait? C'est plutôt la fée marraine.

- Je suis pas conne contrairement à ce que tu crois mais clochette ressemble plus au vif d'or. 

- Je vois... tu as un humour de merde.

- Et je t'emmerde.

- Cette année va être longue. 

Bon elle l'asticotait un petit peu tout en se jurant de ne jamais abuser de trop. Il lui servi son thé et elle s'étendit légèrement.

- Damon?

- Oui?

- Je peux te poser une question ?

- Laquelle ? 

- Tu te drogues toujours ? Et à quoi?

- Toujours, oxycodone. Un opiacé... j'ai la sensation de pas être dans mon corps.

- Ok...et...

- Depuis quand?

- C'est ça mais si tu veux pas répondre, c'est ton droit.

- Depuis l'été avant ma cinquième année.

- Ça fait déjà pas mal de temps alors. Pourquoi ?

- Tu sais quoi de moi au fait ?

Elle réfléchit un instant, en fait, elle ne savait pas grand chose...

- Serdaigle, attrapeur, euh...bon élève, prétentieux, sale con, injurieux, pervers...

- Ouais ouais c'est bon arrête,... Cet été là ma mère est décédée d'une maladie incurable et foudroyante. 

- Je suis désolée Damon...je savais pas.

- Je me doute.

- D'où médecine ?

- Ça a juste confirmé mon désir. Dominique ?

- Oui?

- J'étais vraiment comme ça ?

- Non, je...

- Pas grave.

Elle le vit se rasseoir sur son canapé et saisir un livre notant d'autres données, ils avaient prévu un sortilège de transfert de texte pour centraliser, elle écrivait tout ce qui concernait les objets enchantés d'une maison et lui tout ce qui pouvait être issu d'une formule ou d'une potion. Il semblait quand même blessé. Elle se dit que peut-être elle avait forcé le trait, mais elle le voyait comme ça à l'époque. Il semblait plus sympa aujourd'hui. Quelques heures plus tard, en plein après-midi, elle eût envie de se changer les idées.

- J'ai envie de glace. 

- J'en ai pas.

- Damon... enfin Clochette...

- Sérieusement ? Je vais devoir céder à tout tes caprices ? 

- C'est pas moi qui aie tout à perdre.

- Bon bon, on va chez Fortarôme. Je te voyais pas si chiante.

- Tu me voyais comment ?

- Sérieuse.

- Ça empêche pas, dit elle en se dirigeant vers la cheminée.

- Tu vas où ?

- Ben sur le chemin de traverse.

- C'est à deux rues d'ici par la voie moldue.

- Je pouvais pas savoir.

- C'est vrai. 

Il se dirigea vers la porte et lui ouvrit pour la laisser passer. Elle fut étonnée et le regarda bizarrement. Il en faisait trop, même si il devait être au petit soin à cause du marché. 

- Tu en fais trop crétin.

- Non c'est juste normal.

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Ils étaient installés en terrasse sur le chemin de traverse et cela lui faisait bizarre d'être là avec un garçon. N'importe qui d'extérieur pourrait imaginer un rendez-vous et cela la gênait énormément surtout qu'un de ses oncles, Ron ou Georges en l'occurrence, ou même Teddy qui bossait chez eux pourraient les voir. C'était surtout de lui qu'elle ne voulait pas être vue. Toujours ces mêmes sentiments inassouvis. Elle prit la glace la plus chère du menu bien décidée à l'obliger à payer mais elle fut surprise qu'il le fit de lui-même.

- Merci Damon... tu as vraiment été bien éduqué.

- Je vais pas mourir pour une glace. Enfin deux avec la tienne.

- Je sais je devrais éviter c'est ça ?

- C'est pas encore abusé comme demande. J'ai râlé pour la forme. Je préfère que tu me demandes une glace qu'un Nimbus 2020.

- Je parlais pas de ça.

- De quoi alors ?

- De rien laisse tomber.

Elle parlait évidemment de son léger surpoids, elles se voyaient ses rondeurs après tout, c'est pour ça qu'elle n'avait aucune robe et s'était toujours arrangée pour ne pas aller aux bals de Poudlard.

- Je peux te poser une question ? demanda Damon.

- Quoi?

- Pourquoi t'es toujours en sweat, en gilet ou en pull?

- Je sais, on dirait un sac à patate, dit-elle méchamment.

- Tu pourrais arrêter de t'offusquer pour un oui ou un non?

- Quoi? Je sais que je suis moche pas besoin de me le rappeler.

- C'est pas ça, dit-il en soupirant lassé, j'ai toujours cru que tu étais... 

- J'étais quoi? 

- Allergique au soleil ou un truc du genre.

C'est vrai qu'il existait certaines maladies qui provoquait des brûlures graves si l'exposition au soleil était trop longue.

- Non je...hum...

- T'es pas obligée.

Elle savait qu'il n'avait pas hésité à lui dire pour son addiction et elle regarda alors autour d'elle, personne ne pouvait la voir alors elle remonta une manche, lui montrant des cicatrices et la rabaissa rapidement. Il était choqué.

- Tu as fais ça longtemps?

- Oui mais tu fermes ta gueule, personne le sait à part ma marraine. Même mes parents l'ignorent. Alors tu la boucles.

- Ok...ok... pareil pour toi.

- Je dirai rien.

- Visiblement l'adolescence n'a pas été facile pour toi non plus.

- J'ai pas envie d'en parler, je te l'ai montré par honnêteté c'est tout. Et puis j'ai de quoi m'assurer que tu te taises.

- T'es chiante.

- Je t'emmerde.

Damon soupira et s'attaqua à sa glace en silence. Dominique avait envie de profiter de la situation mais n'osait pas, son regard divaguait énormément vers un certain commerce ce qui ne lui échappa aucunement.

- Vas y.

- Hein?

- Clochette écoute.

- Je...

- Tu veux quoi? Des fringues, des bijoux ? 

- Je voudrai du matériel médical de meilleur qualité. Ma famille roule pas sur l'or et j'ai pris de l'entrée de gamme.

- Bon allons-y. 

- C'est pas trop cher?

- Tu regrettes déjà de me faire chanter? On arrête le marché si tu veux...

- Pense pas y échapper trop vite.

Elle n'était pas habituée à avoir tout ce qu'elle voulait, elle rechignait un peu mais après tout... Quand elle fut dans le magasin de fourniture médicale, elle n'hésita plus du tout, fourrant tout ce qui lui faisait envie dans son panier avant de passer à la caisse en le regardant avec un sourire digne du chat du Cheshire dans Alice. Quand il prit le sac pour sortir, elle s'arrêta devant le magasin le regardant. 

- Quoi tu veux autre chose ? Dis le avant de partir car malgré le marché je suis pas du genre à revenir après être rentré, dit-il un peu sèchement.

- Non c'est bon. 

Elle hésitait en réalité à lui dire quand même merci mais vu comment il venait de lui parler, il pouvait se brosser pour un remerciement. Quand ils quittèrent le chemin de traverse, elle était heureuse de pas avoir été surprise par Teddy et surtout d'avoir du matériel médical digne de ce nom. Sa marraine avait voulu lui acheter ce qu'il y de mieux mais Dominique avait décliné prétextant qu'elle n'avait pas besoin d'un tel cadeau. Là elle avait bien profité, rachetant chaque objet de son nécessaire de médecine dans une version la plus aboutie mais non ostentatoire. Uniquement utile pas tape à l'oeil. Marchant côte à côte en silence, ils durent s'abriter pourtant car la pluie fut soudaine, une vrai averse et elle n'avait sur elle que son gilet et ils ne pouvaient pas lancer de sorts car ils étaient dans une rue moldue. Elle se souvint alors de ses avantages et se retourna.

- Clochette donne moi ta...

Elle allait lui demander sa veste en cuir mais il l'avait enlevée de lui-même sans qu'elle ne le remarque et lui tendait déjà.

- Clochette est éduqué je te rappelle, dit-il méchamment. Allez go...

Et ils coururent jusque son appartement. Arrivé devant sa porte, il ouvrit, la laissant entrer. Quand il referma la porte, Flacky apparut une chemise identique à celle qu'il portait déjà à la main. 

- Voici pour le maître.

- Merci Flacky.

Il se dépêcha d'enlever sa chemise dévoilant un torse musclé et trempé, Dominique fut surprise et le regarda avec des yeux ronds, elle croisa son regard et se retourna gênée et rougissante.

" Il est pas gêné de se déshabiller devant moi ou quoi? En plus j'ai regardé trop longtemps...il va penser quoi?". 

Elle nota cependant qu'il n'avait rien à envier à Teddy avant de sortir cette pensée de sa tête. 

- Ça y est?

- Oui c'est bon. Désolé l'habitude d'être tout seul.

Après s'être séchés avec différents sorts, ils se remirent au travail et purent le finir. Elle allait rentrer chez elle et lui dit un simple " à demain". Elle ne savait pas si elle avait trop abusé ou pas. Peut-être un peu. Elle ne savait pas encore ce qu'il accepterait.

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Chez elle, la soirée était froide, très froide. Personne ne parlait. Son père avait dû faire la leçon à sa sœur et Teddy comme annoncé car Victoire la regardait très méchamment et seul son père osait rompre le silence. Il avait demandé si Victoire avait passé une bonne journée à l'hôpital. Et maintenant il allait s'adresser à elle.

- Et toi, Domie? Ta journée à potasser?

- Pas mal, j'ai appris beaucoup de chose qui me serviront longtemps.

Elle entendit sa sœur ronchonner et l'ignora.

- Il est bien ton binôme?

- Oui, il travaille bien et vite.

- Il est gentil ? demanda sa mère.

- Oui, il est poli et serviable.

Sa sœur ronchonna encore et subit un coup de coude de Teddy.

- Il n'a pas essayé de..., commença son père s'inquiétant du comportement d'un jeune homme seul à seule avec une jeune femme.

- Bien sûr que non...

- Pas étonnant, murmura Victoire sous le regard mauvais de sa mère.

- Je ne suis pas dû genre à me laisser faire.

- Tu as bien raison ma chérie, fit sa mère.

- Quand bien même, j'irai le trouver et lui apprendre le respect, fit Bill. 

Victoire ne pût réprimer un léger rire sous le regard choqué de Teddy qui savait déjà par habitude que la conversation allait dégénérer tout comme les parents.

- Je peux savoir ce qui te fait rire? demanda Dominique.

- Un mec te sauter dessus, je voudrais bien être là pour voir ça.

- Et en quoi serait-ce surprenant ?

- Commencez pas les filles, fit Bill.

- Suffit de voir ta tenue...

- VICTOIRE! fit Fleur.

- Et elle a quoi ma tenue? Blondasse.

- DOMINIQUE ! fit encore Fleur.

- Calmez vous un peu.

- C'est elle qui m'agresse, fit Dominique.

- J'y peux rien, je vois pas ce qui plairait à un mec.

- Ha ouais et qu'est-ce-qui te dit qu'il ne me fait pas du rentre dedans ?

- Quoi? s'étrangla Bill.

 Teddy commençait à se décomposer car il connaissait les engueulades des deux sœurs qui étaient épiques.

- Oublie papa, elle ment c'est sûr.

- Et en quoi je mentirais, fit Dominique s'énervant.

- Vous voulez pas plutôt un autre dessert? demanda Fleur. 

- Tu mens sinon tu t'habillerais mieux que ça pour lui plaire.

- Tu sais on peut enlever nos fringues direct et baiser comme des bêtes non-stop.

- QUOI? fit Bill sous le choc.

- Ouais c'est sûr, si il est intéressé par les grosses moches...

- VICTOIRE, fit Fleur de nouveau, sachant que c'était la pire chose à dire.

- Tu sais ce qu'elle te dit la grosse? Pétasse. 

- DOMINIQUE.

- Elle me dit qu'elle est désespérée ?

- Va te faire foutre Vic.

- ÇA SUFFIT...

- Teddy s'occupera de ça ce soir, fit Victoire provocatrice. 

- Super une autre soirée à t'entendre couiner comme une truie.

- Ça te gêne? Avoue que tu préfèrerais être à ma place.

Un silence de mort tomba dans la pièce, même Fleur et Bill étaient choqués des propos.

- T'es complètement folle ma pauvre Vic, fit Dominique. 

- Ha oui? Je vois comment tu regardes Teddy, comme une affamée, tu voudrais qu'il te baise avoue.

- Victoire ça suffit, fit Bill.

- Quoi c'est vrai déjà à Poudlard elle bavait sur lui.

- Vic arrête tu vas trop loin, fit Teddy la tirant par le bras.

- T'es tarée !!! fit Dominique.

Même si elle savait que c'était vrai, elle n'avait jamais imaginé que sa sœur s'en était rendue compte, et elle ne voulait pas que tout le monde le sache surtout pas le premier concerné.

- Je suis sûre que tu te touches en nous entendant.

- STOP!!! fit Fleur.

- CONNASSE, fit Dominique.

- SALOPE, fit Victoire.

- GROGNASSE BLONDE. 

- GROSSE PUTE, T'APPROCHE PAS DE MON MEC.

- Ça suffit, fit Bill se levant de la chaise.

- Arrêtez, suppliait Fleur. 

- JE VAIS TE CREVER... lança Dominique.

La situation dégénérait tellement vite que Dominique sortit sa baguette de son gilet et menaçait sa sœur qui était prise de panique. Elle était allée très loin et l'instabilité de Dominique se montrait.

- Domie, lança son père, si tu jettes un sort, tu vas prendre la plus grosse baffe de ta vie.

- Mais mais...

- Écoute ton père je t'en prie, supplia sa mère.

- Dominique, calme toi ajouta Teddy.

- Ha ouais, je vois tout le monde soutient Vic comme d'hab... vous savez quoi ? J'ai dix-huit ans alors JE ME CASSE D'ICI...

Dominique se mit à courir dans l'escalier claquant sa porte en larme, tout le monde la détestait, sa sœur l'avait provoquée et elle prenait. D'un "Collaporta" elle verrouilla sa porte. Elle lança des malles sur son lit et lança des sortilèges de réduction sur ses affaires, puis sur les malles. Elle entendait sa mère qui frappait à sa porte.

- Ma chérie, ouvre, calme toi, on va parler...je t'en prie...fait pas de bêtises.

Elle entendait que sa mère était au bord des larmes ou plutôt qu'elles devaient déjà couler. Elle prit son sac à dos, y fourra rageusement les malles et objets réduits. Elle rouvrit sa porte ignorant sa mère et dévala l'escalier sous les supplications de celle-ci. Elle entendit son père qui hurlait sur Victoire depuis la cuisine, et fonça vers la cheminée, elle allait partir chez sa marraine... Mais elle réfléchit un instant, sa tante l'accepterait pour une nuit mais elle tenterait d'arranger la situation mais Dominique ne voulait qu'une chose: fuir cette maison. Elle attrapa la poudre de cheminette et annonça sa destination.

- Forteresse de Solitude.

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Elle déboula dans l'appartement de Damon et fit tomber son sac par terre tremblant comme une feuille. Il arriva dans le couloir surprit et lui parla.

- Putain Dominique, il est 22 heures passées, ça pouvait pas attendre ?

- Damon, je...je ... il faut que....j'ai pas...

Damon s'approcha et l'attrapa par les épaules.

- Calme toi, qu'est-ce-qu'il y a?

- Je me suis enfuie de moi,...j'ai pas d'endroit où aller.

- Vu la taille de ta famille ?

- Je peux rester ici?

- Pas de problème pour cette nuit mais...

- Je veux vivre ici...

- Quoi?

- En colocation, tu as trois chambres...

- Oui mais...

- M'oblige pas à te forcer...

- Tu oserais ?

Vu le regard de Dominique, oui elle oserait et dans le cas contraire elle hésiterai pas à lui faire payer en le balançant.

- Ok...alors bienvenue chez toi, dit-il à bout de nerfs.

- Me....me... merci....

Et elle s'effondra en larmes, ses jambes la lâchant alors et elle fut rattrapée inextremis par Damon.

-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-

Cela faisait maintenant une heure et demie qu'ils étaient dans le salon de Damon, Dominique avait tenté de lui expliquer la situation entre deux sanglots. Il avait fini par lui servir deux verres de Whisky Pur Feu pour lui remettre les idées en place.

- C'est sportif chez toi.

- Je t'emmerde.

Et c'était reparti, il prenait cher depuis dix minutes et il en avait marre, il se frottait les yeux sans arrêt, était il déjà couché quand elle est arrivée?

- Écoute... ça me gène pas si tu restes, j'ai la place mais il faudra les prévenir.

- Jamais de la vie.

- J'ai pas envie de voir débouler une section d'auror chez moi.

- Aucun risque.

- Il y a quelque chose de vrai dans votre dispute? Ou c'est juste les nerfs qui lâchent ?

- Je...en fait...

- Ok j'ai compris, c'est pas totalement faux.

- Voilà mais je me touche pas en les entendant, se justifia-t-elle.

- Alors ça je m'en fous total tu vois. Putain dans quelle merde je suis moi...

- Désolée... j'abuse mais faut absolument que j'habite quelque part.

- Autant te servir de ce que tu as contre moi? Je vois...

- Damon je...

- Pas grave, dit-il se frottant les yeux.

- T'es sûr que ça va?

- Hein oui j'étais...

- Putain t'es défoncé c'est ça ?

- Ouais... désolé mais trop de stress et je me shoote, et vu le stress que j'ai subi aujourd'hui...

- Ben vas y dis le, c'est de ma faute. La grosse chieuse qui fait chier son monde...bravo rajoute une couche.

- Ho tu vas te calmer oui? Si j'étais capable de garder les idées claires j'aurai passé l'examen comme prévu et oui je serai pas dans la merde.

- Je vais trouver un autre endroit.

- Je t'ai dis que tu pouvais rester. 

- T'es sûr ?

- Tu l'as dit, j'ai trois chambres alors... tant que tu veux pas la mienne.

- Je sais pas... non je déconne.

- Putain je suis tellement défoncé que j'entends une vibration...

Dominique se leva, l'entendant aussi et farfouilla dans son sac, nerveusement et elle en sortit un bout de miroir rond et cerclé d'argent.

- C'est un miroir à double sens?

- La ferme...oui?

Dominique se tourna pour éviter que Damon ne sache qui était de l'autre côté et que la personne ne sache pas où elle était.

- Ma chérie, qu'est-ce-qu'il t'a pris?

- Je sais pas j'ai perdu le contrôle mais qui t'a prévenue?

- On dînait avec Harry et Ginny, Teddy a déboulé par la cheminée. Il a dit que tu avais disparu. 

- Je vois...

- Dominique, il a tout expliqué et le comportement de Vic est aussi déplorable que le tien. 

- Je suis désolée.

Dominique remarqua la tête choquée de Damon, il venait de comprendre à la voix qu'elle était en conversation avec la Ministre de la Magie elle-même. Il devait se dire qu'il planait trop.

- Ta mère est en pleurs, ton père fait toute la famille, ta grand-mère est chez tes parents et ton grand-père a filé au ministère voir les responsables du réseau de cheminette savoir où tu es.

- Non... empêche le, ne venez pas, je vais bien.

- Tu es où là ? 

- Donne moi le miroir, Mione, fit une voix au loin.

- N'y touche pas Ron, hurla Hermione. Tu vas envenimer les choses. 

Dominique se disait qu'elle venait de foutre un bordel pas possible dans le clan Weasley.

- Mione, je dois lui parler. C'est ma nièce aussi.

- Non va dire à Bill qu'elle va bien,...tout de suite.

- Tatie je suis désolée de tous les problèmes.

- C'est le chaos, une vraie famille de fou. Ta sœur est en crise d'angoisse...

- Ha oui et pourquoi ?

- Elle sait qu'elle est allée trop loin et elle imagine le pire.

- Je vais pas me suicider.

- Où es-tu?

- Jure moi de ne le répéter à personne. Ça s'appelle Forteresse de Solitude.

- C'est une blague? Domie, tu crois...

- S'il-te-plaît, je ne veux pas poser des problèmes à Dam... cette personne.

- Tu t'es réfugiée chez Damon Caldwell ? Ton binôme ? Sérieusement ? 

- Euh...oui.

- Après tout ce que tu m'as dit sur lui? Et je dois être rassurée?

Dominique releva les yeux vers Damon, il semblait énervé d'être considéré comme dangereux.

- Je savais pas où me cacher...

- Il est là ?

- Oui, mais...

- Tourne le miroir.

Dominique s'exécuta et Damon se retrouva devant la ministre.

- Madame le Ministre, je suis honoré...

- Écoutez moi bien jeune homme, il arrive quoique ce soit à ma filleule, même un ongle cassé et il n'y a plus de ministre, même le bureau des Aurors sera incapable de m'empêcher de m'occuper de vous... suis-je bien claire ?

- Oui Madame.

- Veillez sur elle comme sur votre propre vie.

- Oui Madame.

- C'est vraiment Forteresse de Solitude l'adresse de cheminée? 

- Oui je trouvais l'idée intéressante.

- Tourne le miroir Domie.

- Voilà. Promets moi de calmer le jeu.

- Je vais tâcher de calmer tout le monde, sauf un qui trouve la situation hilarante et qui ne s'inquiète pas. 

- Qui?

- À ton avis ? 

- Oncle Georges forcément.

- Angelina l'a déjà enguirlandé selon ton père. Il est toujours dans la pièce?

- Une seconde, Damon tu peux... tu vois.

- Même chez moi je dois virer de la pièce ? Putain elle commence bien la coloc...

- Ça y est il est sorti de la pièce. Pourquoi tu voulais qu'il parte?

- C'est vraiment une coloc? 

- Bien sûr... pourquoi ?

- Je sais pas, un mec qui hésite pas une seconde à te recueillir en pleine nuit, ou il a une idée ou des sentiments. Alors c'est quoi?

" Ou j'ai un moyen de pression monumental" pensa Dominique.

- Il n'y a rien Tatie... vraiment. J'aurais une chambre et lui la sienne. Il y a même un elfe.

- Libre? Si il n'est pas libre et rémunéré, ton ami n'est pas quelqu'un de bien.

- Toujourd à fond hein?

- Désolée ça été mon nerf de bataille durant tant d'années.

Dominique le savait bien, sa marraine avait commencé au service de régulation des créatures magiques, faisant passer des lois sur la liberté des elfes et leurs droits.

- Tatie, ne t'inquiètes pas. Je vais bien. Enfin si on veut.

- Pas de conneries ? Pas de lames ? 

- Promis.

- Chambre à part?

- Hein? Mais oui...

- Je vérifiais c'est tout... Essaye de dormir un peu, tu travailles demain. Et une dernière chose...

- Quoi?

- Si il essaye de profiter de la situation hésite pas à lui balancer un chauve furie qui rendrait fière Ginny.

- D'accord.

Elle rangea le miroir dans sa poche à défaut d'autre chose car elle remarqua qu'elle n'avait plus aucune affaire dans le salon. Elle avança dans le couloir de l'espace nuit et se dirigea vers la porte ouverte. Damon y avait déposé ses affaires et posait maintenant des serviettes sur un meuble.

- Tu es pas très douée pour les sortilèges ménagers, c'est un bordel monstre.

- Damon...

- Oui je sais" je t'emmerde", j'ai l'habitude.

- Non pas ça, quoique... Même si on a notre marché si tu veux que je dégage rapidement...

- Laisse tomber, tu veux? Ça facilitera le travail.

- Merci.

- Bon essaye de dormir, si tu as un problème, ma chambre est celle d'à côté. Mais viens pas me sauter dessus pour me remercier.

- Pauvre crétin.

- Bonne nuit à toi aussi, dit en sortant et refermant la porte. 

Dominique venait de faire la pire esclandre possible chez elle et devrait sans aucun doute subir d'autres remarques. Et là ce qu'elle faisait à Damon était abusé mais elle n'avait pas le choix.

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Le lendemain matin, Dominique s'était surprise à se réveiller parfaitement détendue, la literie de Damon étant excellente. Elle sortit dans le couloir et l'entendit ronfler. Elle décida de profiter de l'énorme salle de bain. Elle s'amusa à tester les différentes fonctions dont deux qui lui plurent bien plus que les autres: un effet vacances dans les îles, dégageant des odeurs de cocotier dans une eau chaude à souhait et la seconde pour la détente, un effet centre de soin. Sortie enfin du bain, elle s'arrêta devant le miroir et s'observa. Elle se dit que sa sœur avait raison sur son physique : trop forte, des cuisses un peu large, un ventre légèrement rebondi, des fesses un peu trop proéminente et des seins qui n'étaient pas fermes. Et que dire de ces horribles marques qui parsemaient ses avants bras et ses cuisses. Elle avait perdu enfin cette habitude mais avait abîmé son corps de manière définitive. La seule chose qu'elle trouvait belle était sa chevelure bien lisse. Avant elle les teignait en blond pour ressembler à sa mère mais ça ne compensait pas le reste et les garçons ne s'y étaient jamais intéressés. Elle entendit la porte s'ouvrir, elle avait oublié de la verrouiller, et Damon entra se frottant les yeux. Elle se figea tétanisée et oubliant qu'elle était nue comme un ver. Damon releva la tête et fut choqué de la trouver là. Elle vit son regard parcourir son corps et cela la sortit de sa torpeur. Elle attrapa une serviette pour essayer de se dissimuler et hurla:

- Damon... Putain de merde...casse toi.

Et elle lui balança tout ce qu'elle avait sous la main. Il prit la fuite bafouillant des excuses. 

" C'est pas vrai mais quel crétin. Bon j'aurai dû verrouiller la porte".

Elle sortit, rejoignit sa chambre et s'habilla d'un éternel jean et d'un sweat à capuche, dont elle mis la capuche sur la tête avant de rejoindre le salon. Il sentait bon les viennoiseries et le café, Flacky s'affairait en cuisine, Damon assis sur un tabouret. Ce crétin fini était donc le premier garçon à la voir nue, pour son plus grand malheur.

- Dominique c'est un accident je te...

- Ferme la.

- Écoute je suis vraiment...

- Oublie ça m'aiderait bien. 

Elle s'assit et remarqua que Flacky était enjoué en lui servant des œufs brouillés, son petit déjeuner préféré quelle chance. 

- Prête à bosser? fit Damon pour rompre le lourd silence.

- Oui pervers.

- J'ai pas fait exprès...

- Ouais c'est ça...

- Flacky doit il resservir des œufs à la Miss?

- Non merci.

Et l'elfe partit nettoyer la salle de bain en sifflant. 

- Il a quoi ton elfe ?

- Il est content de voir quelqu'un ici.

- Et en quoi c'est si génial?

- Il est vieux, il se fait des films.

- Il croit qu'on couche ensemble ?

- Il y a des chances...

- Mais merde, et ma réputation à moi hein? T'y penses?

- Tu as une réputation ?

- Pauvre con... 

- Il répétera à personne, même si il est libre désormais, il reste fidèle...

- Tu te vantes, t'es mort...

- Comme si j'allais me vanter...

Dominique se figea sur sa chaise, déjà qu'elle était gênée mais là c'était franchement mesquin.

" C'est sûr grosse, moche et qui plus est abîmée, pas de quoi se vanter, en effet".

- Ça va remue pas le couteau dans la plaie.

- Hein? 

- Ça va, je sais que je suis pas ma sœur alors arrête.

- Non mais Dominique c'est pas ce que j'ai dit, tu n'as rien à envier à personne.

- Tu rames...

- En plus, les vraies rousses ça peut être sexy...

- Comment ça les vraies rousses?

Elle vit son regard amusé qui changea se rendant compte de ce qu'il insinuait. Cela fit tilt dans sa tête, il avait dû voir le léger duvet roux d'une partie de son anatomie et la colère monta.

- Espèce de sale pervers, t'es pas gêné...t'as pas honte de m'avoir reluquée non?

- Ça va... j'ai rien vu de mystérieux non plus. Quoi? dit-il en voyant son regard gêné. 

- Rien...

Il voyait son regard et sembla comprendre que la jeune femme complexée devant lui n'avait jamais dû se montrer à personne et se sentit mal. C'était beaucoup plus gênant d'un coup. Il prit une forte inspiration et se leva de sa chaise, détachant la boucle de sa ceinture. 

- Hey qu'est-ce-que tu fous?

- Je nous mets à égalité...

- Sûrement pas pauvre taré... dit-elle en se levant. 

- Quoi? Je t'autorise le coup de canif dans le marché.

- J'ai pas envie de te voir à poil moi pauvre con.

- Sûre ?

- OUI!!! dit-elle en partant dans sa chambre.

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Sa journée commençait mal, cet abruti et ses idées d'égalité stupide l'avaient déjà contrariée mais ils partirent ensemble pour Sainte Mangouste. Elle ne parlait pas du tout faisant tout pour l'ignorer. Mais quelqu'un l'attendait dans le hall. Une femme blonde, inquiète et avec d'énormes cernes: sa mère. Quand elle vit sa fille, elle se mit à courir pour la serrer dans ses bras, l'étouffant presque.

- Maman tu m'étrangles.

- Ma chérie, j'étais si inquiète, où as tu dormi?

- Je vais bien, j'ai dormi dans une coloc...

- C'est ce qu'Hermionne m'a dit mais j'avais peur que ce soit pour me rassurer, j'ai pas dormi de la nuit.

- Il y a pas de quoi s'inquiéter.

- Mais tu es ma fille c'est normal que je m'inquiète. Rentre à la maison, ta sœur s'en veut.

- Ça je m'en fous.

- Elle aurait pas dû dire tout ça.

- C'est sûr maintenant j'ai honte à en crever.

- Quoi? C'était vrai?

- C'est pas le sujet, mais je vais rester là bas.

- Comment ? On peut pas payer ta part de loyer...rentre.

- Non je...

Damon avait assisté à la scène et prit la parole.

- La coloc est d'accord pour payer sa part en attendant qu'elle touche son premier salaire de l'hôpital. 

- Vous y êtes ? 

- Oui... vous inquiétez pas. C'est sécurisé.

- Mais sa place est à la maison...

- Maman je ne rentrerai pas à la maison tant qu'il y aura Vic et Teddy.

- Tu me demandes de choisir ?

- Pas du tout, mais si ils prennent leur indépendance par contre peut-être que je reviendrais.

- C'est sûr ? Tu as pas besoin d'argent ? Et pour la nourriture...

- On va se débrouiller, vous inquiétez pas. Il n'y a que des gens sérieux, moi et quelqu'un qui travaille dans le service à domicile.

- Vous êtes sur Monsieur... ?

- Caldwell et oui ça ira. Elle a promis de faire le rangement et le ménage pour compenser les premiers temps.

- Domie? Le ménage ? Le rangement ?

- Maman arrête tu me fais honte et on doit aller travailler. Embrasse Papa.

Sa mère l'étouffa dans une nouvelle étreinte avant d'enfin la laisser partir. Elle l'embrassa une bonne dizaine de fois et lui fit signe avant d'annoncer qu'elle lui ferait envoyer des repas et de la nourriture. Ensuite Dominique et Damon avancèrent vers leurs vestiaires.

- Tu pourras réellement attendre pour le loyer ?

- Quel loyer ?

- Celui dont tu payes ma part.

Damon se mit à rire.

- C'est mon appartement, je suis propriétaire. Pas de loyer. 

- Et pour la bouffe ? 

- Bah il y a le marché tu n'as qu'à siffler une petite fée.

Cela la gênait d'en profiter à mort mais elle avait pas un gallion en poche. 

- T'es vraiment pas une fée du logis?

- Non au contraire...mais je ferai des efforts. Au fait c'est qui la personne qui vit avec nous?

- Une personne dans le service à domicile, réfléchis...

- Flacky? Tu es un escroc.

- T'as trouvé toute seule? Je confirme t'es bien une vraie rousse.

Elle lui colla un coup de poing dans le bras pour lui avoir encore rappelé la scène gênante du mâtin.

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To Be Continued

 

CHAPITRE 03 DOMINIQUE PREND SES AISES by AlecLCraft
Author's Notes:

Aujourd'hui notre petite Dominé va être lancée dans le grand bain des urgences... 

 

Son côté bordélique va réveiller les rancœurs de Damon.

 

Et pour combler le tout, sa nouvelle demande va être des plus... improbable bousculant leur marché.

 

CHAPITRE 03 DOMINIQUE PREND SES AISES

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Une nouvelle journée de travail se profilait à l'horizon tandis que sa mère était venue directement la voir la mettant des plus mal à l'aise. Tandis que Dominique se changeait dans son vestiaire, elle fut surprise par la prise de parole de sa petite fée Clochette.

- C'est quand même dingue.

- Je n'avais jamais autant menti à ma mère.

- Je parlais pas de ça.

- Ha bon de quoi alors?

- Tu ressembles vraiment à ta mère.

- T'es shooté ou quoi? 

- Hey...

- Désolée... En quoi je lui ressemble, elle est sublime...

- T'es vraiment bornée hein, la même gestuelle, la même façon de parler, les chats ne font pas des chiens. 

- Tu te sens bien Damon ?

- Oui pourquoi ?

- Tu dis vraiment des conneries.

Il se renfrogna immédiatement coupant court à la conversation, elle ne comprenait pas où il pouvait voir une ressemblance, elles étaient comme le jour et la nuit. Ils se dirigèrent vers les urgences cherchant le Docteur Vrass. 

- Merde, fit Dominique, le parchemin...

- Je l'ai, heureusement vu que tu viens d'y penser.

- Ouais normal, j'ai été perturbée ce matin...

- L'excuse bidon...

- Je pouvais pas deviner la venue d'un pervers.

- Tu pouvais fermer à clefs aussi.

- Ouais bon match nul.

- Mais bien sûr...

- Ha vous voilà, fit Dr Vrass.

- Bonjour docteur, fit le duo.

- Nous avons le rapport, fit Dominique.

- Pas besoin.

- Mais pourquoi ? demanda Damon choqué.

- C'était pour vous faire potasser la base. D'autres fois je vous demanderai réellement le rapport pour vous tenir aux aguets.

Damon fut choqué, Dominique elle se dit que si ils n'avaient pas eu ce rapport à faire, rien de toute cette situation rocambolesque ne serait arrivé. Elle regarda Damon presque navrée.

- Bon voici le premier cas du jour... 

L'homme allongé dans le lit était pâle, très pâle. Une jeune femme inquiète à ses côtés. Selon les informations du Dr Vrass, l'homme avait passé la nuit là mais personne n'avait trouvé la raison du malaise.

- Qui veut se lancer?

- Vas y Damon, à toi l'honneur.

- Ok.

Dominique vit Damon s'approcher et lancer deux ou trois sorts d'analyse qui le laissèrent dubitatif.

- Vous faisiez quoi avant le malaise ?

- Je...euh demandais ma compagne en mariage.

- Oh... félicitations.

- Merci.

- Vous avez dit oui au moins?

- J'ai hésité longuement...mais oui et juste après il s'est effondré.

Dominique rit intérieurement à l'idée de l'effet. Un effet qu'elle ne connaîtrait sans aucun doute jamais. Faudrait-il déjà trouver quelqu'un. Damon lança un sort d'analyse très compliqué.

- À quoi tu joues ? demanda-t-elle. C'est pointu comme sortilège.

- Miss Weasley... l'instinct est prioritaire dans notre service, laissez le faire.

" Lancer des sorts complexes pour analyser ne sert à rien si on ne détecte pas grand chose".

- Ha ha, fit Damon victorieux.

- Vous savez ce qu'il a?

- Vous avez faillit le tuer.

Le Dr Vrass fut choqué de la phrase, Dominique trouvait par contre qu'il manquait de tact.

- Je m'explique, je pense que votre fiancé souffre du Syndrome de Gallavardin, incluant des palpitations liées aux émotions. Quand vous avez longuement hésité à lui répondre, ses émotions se sont emballées et il a fait une légère tachycardie. Bien sûr ma collègue devrait y jeter un œil pour confirmer...

- Vous voulez confirmer ?

- D'après ses sorts, je pense qu'il a raison.

- Ça se soigne? demanda le patient.

- Un traitement journalier à base de deux potions. 

Après avoir prescrit le remède, Damon et Dominique suivirent le Dr Vrass vers un autre patient mais Dominique commenta.

- Mourir pour une demande en mariage, je vous jure ça confirme que le mariage c'est nul...

- C'est ce que tu penses? T'as jamais voulu te marier?

- Pfff qui voudrait ? Je rêvais bien mais...

- Il est pas le seul mec au monde, fit Damon pensant qu'elle parlait de Teddy.

- Ha ouais, ben ça se bouscule pas... 

- T'y mets pas du tien non plus.

- Tu comptes me faire chier?

- C'est bon je la ferme.

Dominique trouvait qu'il se mêlait de ce qui ne le regardait pas. Ses envies ne concernaient qu'elle et même si elle abusait de ses avantages, ça ne lui permettait pas de commenter.

- Vous avez vraiment réussi à bosser ensemble? demanda le Dr Vrass.

- Oui, on s'entend pas mais les patients avant tout.

- Et puis elle a la technique pour s'imposer.

- Je vois... si vous restez compétents mais évitez ce cirque devant les patients... Moi ça me fait rire mais pas eux. Suis-je clair?

Les deux jeunes confirmèrent leurs retenues, si le Dr Vrass savait à quel point la moindre conversation devenait chaotique...

- Pour le patient suivant, je vous préviens je veux un secret total, c'est quelqu'un de connu.

Ils entrèrent et découvrirent surpris Jane Galsen, poursuiveuse célèbre des Harpies de Holyhead, une ancienne coéquipière de sa tante Ginny.

- Miss Galsen. Bonjour, dit Vrass.

- Bonjour docteur.

- Voici les jeunes recrues prometteuses qui vont s'occuper de vous.

- Des recrues? On m'a promis les meilleurs soins.

- Ce sont les meilleurs du concours, voici les docteurs Damon Caldwell et Dominique Weasley.

- Weasley ? Comme Ginny Weasley ?

- Oui c'est ma tante. 

- Elle va bien?

- Très... Elle est épanouie en mère de famille.

- Présentez lui mes salutations même si on ne s'est côtoyées qu'une saison.

- Promis.

Dominique remarqua que Damon était énervé d'être ignoré, malheureusement ce genre de chose risquait de souvent se reproduire, les Weasley étaient célèbres depuis la guerre.

- Miss Galsen se plaint de douleur récurrente depuis environ deux ans et les soigneuses des Harpies ne trouvent pas la raison. Ce matin, elle n'arrive pas à se tenir droite et ils l'ont transférée ici. Qui commence ?

- Weasley non? demanda la patiente.

- Si vous voulez. Weasley...au boulot.

Damon resta dans un coin de la pièce, vexé tandis que Dominique savourait d'être mise en avant. Elle lança plusieurs sorts d'analyses, de plus en plus poussés et finit par inspecter chaque vertèbres une par une finissant par trouver.

- C'est très petit alors je peux me tromper mais je dirai que vous souffrez d'une Spondylite inflammatoire du disque intervertébral. Dr Vrass?

Vrass lança le même sort là où indiquait Dominique, et réfléchit longuement. Au bout d'un moment, il confirma le diagnostic. 

- Que préconisez vous Weasley?

- Je proposerai une résection de la septième vertèbre, très légère juste afin d'éviter les frottements, la guérison n'empêchera pas la patiente de suivre ses entraînements.

- Bonne idée. Nous la pratiquerons cet après midi. Vous opérez Weasley. 

- Pardon?

- C'est votre première opération, alors je serai là forcément. Caldwell restera en observation et vous assistera.

- C'est un honneur Dr Vrass.

- C'est votre travail, faudra bien y passer. Vous Caldwell, ce sera une prochaine fois.

Damon ne confirma que d'un hochement de tête. Ils continuèrent les auscultations. Caldwell pratiqua même une ablation de proéminence graisseuse. 

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La journée continua jusqu'à leur pause déjeuner, Dominique remarqua que beaucoup de patients qui lisaient son nom sur son badge était impressionné de se faire soigner par une Weasley. Certains ne disaient rien mais d'autres faisaient savoir leurs chances. La journée était plus chargée que leurs premières et la faim s'était fait sentir.

- Merde j'ai rien préparé ce matin, fit Dominique.

- Et alors il y a la cafétéria.

- J'ai pas... euh...

- T'as pas d'argent sur toi?

- Je suis partie très vite de chez mes parents et je suis pas passée chez Gringgots...

- Tu veux que je paye c'est ça ?

- Ouais.

- Bon...

Ils s'installèrent dans la cafétéria la plus chère où Dominique avait longuement hésité devant le choix immense faisant ronchonner Damon. Assis à table, elle le remarqua légèrement aigri.

- Pourquoi tu fais la gueule ?

- J'en ai marre là.

- De quoi?

- Tout...

- Tu veux dire quoi?

- De toute façon mon année a l'air d'être déjà finie.

- Et je peux savoir en quoi?

- Je pense que je toucherai jamais un patient intéressant.

- Ha ouais et en quoi?

- Simple, " Ho Weasley ? Ben soignez moi...quel honneur...". " Saluez votre famille..". Génial, moi il me reste les masses graisseuses. 

- Tu vas me faire chier pour ça ? Putain mais t'es vraiment un connard. Tu crois que j'ai choisi ?

- Ça te gêne pas des masses...

- J'aurai dû refuser l'opération ? C'est ça ? J'ai pas droit à la réussite?

- Ben quand on est la seule à ausculter la patiente.

- J'ai trouvé le problème j'y peux rien si je suis douée...

- Douée en quoi? Tu as juste eu de la chance.

- Tu fais chier... tu vas me le payer...

- Des menaces?

Damon venait de se lever embarquant son plat. 

- J'en ai marre, je vais bouffer ailleurs. 

- Je t'emmerde connard... 

- Ha ça va me manquer cette politesse...

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Dominique était consternée, elle stressait pour son opération mais elle commençait à avoir envie de le dénoncer juste à cause de son comportement, elle perdrait ses avantages mais il était trop chiant. Elle se rendit en salle d'opération, réfléchissant à chaque étape et devant la patiente anesthésiée, elle débuta l'opération. Damon était là dans un coin de la pièce à l'observer tandis qu'elle opérait sous le regard du Dr Vrass. Elle avait peur de toucher un nerf mais évitait les tremblements et pu retirer lentement l'extrémité de la vertèbre, elle désinfecta et referma d'un sortilège très précis. Elle releva les yeux et si elle ne portait pas de masque tout le monde verrait qu'elle avait un sourire jusqu'aux oreilles. Certains la regardaient légèrement choqués, elle avait dû être des plus impressionnantes 

- Bravo Weasley, très beaux mouvements de baguettes, n'est-ce pas Caldwell ? Tiens votre binôme est déjà parti. Cœur fragile peut-être ?

- Je ne sais pas.

- Bon de toute manière, nous nous reverrons demain.

- Oui Docteur.

Elle enleva la tenue d'opération et chercha Damon, qu'elle trouva dans le vestiaire en train d'emballer ses affaires rageusement

- T'es déjà prêt à partir ? Tu m'attends pas?

- J'ai quelque chose à faire moi... Tu sais rentrer seule quand même.

- Tu pourrais te calmer?

- Je dois être calme? Pourquoi ? J'ai des raisons?

- T'es vraiment un emmerdeur... 

- Ouais c'est ça...

Et Damon partit seul. Elle était consternée, il lui gâchait sa première opération par son comportement. Elle ne voulait pas rester seule à l'attendre comme une idiote.

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Avant de rentrer à l'appartement, Dominique avait contacté ses amies Rebecca Jones et Wendy Moore afin de prendre un verre dans celui-ci. Les trois amies étaient affalées dans le canapé, regardant des séries moldues. Cette habitude les avaient fait se surnommer elle même les drôles de dames, une brune, une blonde et une rousse. Dominique avait pris ce qu'elle avait pû trouver dans la cuisine pour faire un apéro, et elle avait ouvert une bouteille de vin trouvée dans la petite cave à vin. Autant dire que le salon était loin d'être immaculé. Et les trois jeunes femmes sentaient déjà les effets du vin qui était excellent. Ses amies affichaient gentillement une petite jalousie.

- Mais comment t'as réussi à le convaincre ? demanda Wendy.

- Il... m'avait dit chercher un ou une coloc. Vu ma situation...

- Ouais mais ça va s'arranger avec ta famille ? demanda Becca.

- Bien sûr mais je veux laisser passer un peu de temps quand même.

- Ça a toujours été compliqué avec Vic...

- À qui le dis tu...

- Tu vois que ça se remarquait que tu dévorais Teddy des yeux, fit Wendy.

- Ouais bon, j'étais une gamine, elle aurait pas dû m'afficher.

- C'est clair, mais elle a toujours été un peu garce sur les bords avec toi.

- Toujours à me rabaisser sur mes kilos.

- Ha non, ne reparle pas de ça, fit Becca.

- Je vous saoule avec ça je sais.

- Mais tu es très belle, fit Wendy, faut juste que tu prennes confiance.

- Facile...en plaisant à personne...

- T'es chiante, regarde t'habites avec un mec.

- Becca... c'est en coloc.

- C'est bien dommage, fit Wendy.

- Pourquoi ?

- Me dit pas que tu le trouves pas beau gosse?

- Hein?

- T'es aveugle ou quoi ?

- Sérieux, tu craques sur lui Wendy? Et Julian?

- Julian c'est mon mec. Et comme je dis toujours, c'est pas parce que tu es au régime que tu peux pas regarder le menu.

- Pourquoi tu parles de régime... C'est méchant, fit Dominique avec humour.

- Idiote, fit Wendy, on était pas mal à craquer sur lui à Poudlard.

- Ha ouais ? fit Dominique choquée.

- Bon toi tu n'avais d'yeux que pour Teddy, mais oui.

- Toi aussi Becca?

- Non moi je les préférés plus... musclés. Très musclés...

- Calmos... Quel chance tu as Domie, le voir tout les matins.

- Tu parles...si tu connaissais son caractère... aujourd'hui encore...

- Holà je t'arrête, c'est pas son caractère qui m'intéresse.

- Haaaaa... putain non, fit Dominique buvant sa dernière gorgée du verre.

Les trois amies furent sorties de leur conversation par le bruit caractéristique d'une cheminée.

- Quand on parle du loup...

- Putain de merde... Dominique c'est obligé les pompes par terre.

C'est vrai que Dominique était quelqu'un d'assez bordélique, elle tenait ça de sa tante Ginny qui l'était énormément avant d'être maman. Quand elle avait passé la cheminée elle avait enlevé ses baskets près de l'âtre et son sac pas bien loin. Elle vit arriver par le couloir les bras chargés de sacs.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Dominique.

- Au cas où, le frigo se remplit pas tout seul. Ha...je savais pas qu'il y aurait du monde.

Damon venait de remarquer les deux jeunes femmes sur le canapé et surtout le carnage. 

- J'ai pas le droit de recevoir ?

- J'ai pas le droit d'être au courant ?

- Tu m'emmerdes. Je dois les virer?

- Écoutez vous engueulez pas on va y aller.

- Non restez, fit Damon, je range et je vous laisse.

- Au fait, Becca et Wendy, dit-elle en les montrant du doigt. 

Il rangeait les courses et Dominique regarda Wendy qui matait sans vergogne le postérieur de Damon. Elle se réinstalla sur le canapé et attendit qu'il finisse de ranger et l'interpella.

- Si ça te gêne pas, tu peux nous apporter une autre bouteille de vin?

- Ok... soupira-t-il. Tu avais pris quoi?

- Oh...euh..., dit-elle en cherchant sur l'étiquette, ha c'est Pé...trus.

- Je te demande pardon ?

- Ça se prononce pas Pétrus ?

- Tu sais le prix de cette bouteille ?

- Non...

- Ça te coûterait plus d'un mois de salaire.

- Pour du vin?

- C'est pas de la piquette bordel...

- Bon bon...excuse...

- Ouais c'est ça, tenez profitez...

Il posa une autre bouteille sur la table, un peu brusquement et se dirigea vers sa chambre et claqua violemment la porte.

- Je crois qu'on a abusé, fit Wendy.

- Non mais il va m'entendre.

Elle se dirigea alors d'un pas décidé et ouvrit la porte de la chambre de Damon, et elle le vit torse nu, une ficelle autour du bras gauche et une seringue dans la main droite, l'aiguille légèrement enfoncée dans le bras. Il la dévisagea comme honteux de ce qu'il faisait. Elle savait qu'il se droguait mais ne l'avait jamais vu faire.

- Qu'est-ce que tu veux?

- Tu devrais arrêter tu sais...

- J'ai posé la question en premier.

- Je veux savoir ce qui te prend, entre l'hôpital et là.

- Tu parles tout bas pourquoi ?

- Je veux pas qu'elles nous entendent...

- Tu as honte?

- De quoi j'aurai honte?

- D'être mégalo,...

- T'es taré ?

- C'est pas moi qui oublie que je suis en binôme, qui ne demande pas l'avis pour un patient ou qui ignore l'autre au bloc.

- Quoi? Qu'est-ce que tu racontes pour le bloc?

- Tu ne m'as même pas entendu te dire que je te relayais pour refermer la patiente pour t'économiser? T'es tellement obnubilée à l'idée de te mettre en avant que même refermer t'es si important?

- Mais...mais...

- Ou comme ici, je me suis dit qu'avec tous tes problèmes d'hier tu aurais envie de te reposer alors autant m'occuper des courses, j'arrive c'est le bordel, il fait crade et tu n'aides même pas à ranger. Faut pas abuser non plus... alors va avec tes copines et oublie moi ce soir merci.

- Va te faire foutre... Et bousille toi bien.

Et elle sortit de la chambre. Prolongeant un peu la soirée avec ses amies avant d'aller se coucher.

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Au petit matin, Dominique ne dormit pas bien longtemps réfléchissant à ce que lui avait dit Damon la veille. C'était vrai que lui voulait son avis pour le jeune fiancé, elle était sûre d'elle pour la harpie, qu'à l'appartement elle s'était laissée aller à un bordel pas possible de vêtements, de miettes et autres déchets. Ce qui la chiffonnait le plus était l'idée du bloc, lui avait-il proposé de refermer? Était ce le fait de l'ignorer qui avait stupéfié les infirmières ? Elle décida de se lever, mettant son peignoir par dessus sa nuisette, autant éviter une nouvelle exhibition involontaire. Elle allait en profiter pour ranger un peu mais vit le salon dans un état impeccable. Damon faisait le ménage la nuit ?

- Bonjour Miss.

- Ho Flacky, bonjour. Tu as tout nettoyé ?

- Oui, Flacky est d'ailleurs surpris, le maître ne l'a pas habitué à autant de désordre.

- C'est ma faute... j'ai reçu des amies, je pensais nettoyer ce matin.

- Flacky est là pour ça. Le maître ne s'est pas levé en même temps que vous?

- Flacky tu as l'air de croire que je suis en couple avec ton maître.

- N'est-ce pas le cas?

- Je suis dans une autre chambre Flacky.

- Depuis longtemps les nobles font soi-disant chambres à part et pourtant nous les elfes savons bien qu'ils se rejoignent pour copuler.

- Flacky... il n'y a rien entre Damon et moi, suis-je bien claire?

- Oui Miss..., dit-il visiblement déçu. Des œufs brouillés ? 

- Pourquoi me propose tu automatiquement des œufs brouillés ?

- Ce n'est pas ce que vous préférez le matin?

- Si mais comment le sais-tu ?

- C'est le maître qui me la dit hier matin.

" Comment il peut savoir ça ? J'en ai parlé ? Je parle de nourriture sans m'en rendre compte ?".

- Et d'ailleurs, pourquoi n'est il pas levé ?

- Je ne sais pas Miss, je pensais que vous étiez quelque peu enthousiastes de bons matin.

Damon avait parlé de sa manie de se lever tôt, et là si ça continuait il serait même en retard, elle décida alors d'aller vers sa chambre, elle frappa à la porte mais il n'y eut aucune réponse, elle l'ouvrit alors et il était allongé. Elle s'approcha.

- Damon, lève toi...Faut se préparer pour aller bosser.

Elle avança et remarqua une tache sur le tapis au pied du lit. Il semblait ne pas bouger.

" Ho putain..."

Elle s'approcha rapidement grimpa sur le lit et passa ses mains sous sa tête.

- Damon...Damon... réveille toi bordel...

"Il a vomi, ça doit être un effet de l'opiacé, l'abruti a dû prendre une dose supérieure à son habitude, pourvu qu'il..."

- Damon s'il-te-plaît...me fait pas un coup pareil...

Elle paniquait, craignant qu'il ait fait un tel bad trip que son cerveau n'était plus oxygéné. Elle ne pouvait pas le blairer mais malgré tout des larmes semblaient prête à jaillir sous l'inquiétude. D'ailleurs certaines coulaient déjà.

- DAMON!!!!!!!

- Arrête d'hurler, fit il ouvrant les yeux.

Par réflexe elle enserra sa tête dans ses bras avant de le relâcher. Elle le relâcha et il posa sa main sur sa joue ce qui la fit sursauter.

- Tu t'inquiètais pour moi? Ou tes avantages?

- Je t'ai cru mort... pauvre idiot.

- Et t'as décidé de me réveiller avec brutalité... même si ce genre de réveil a ses avantages.

- Hein?

Elle se rendit compte que son peignoir était ouvert et que sa nuisette, au vu de sa position, ne laissait voir qu'un décollé bien plongeant sur sa poitrine qui était tout de même généreuse. Elle referma aussitôt le peignoir.

- T'es pas gêné.

- Désolé...

- Ça va quand même ?

- Ça tourne...

- Tu veux que je dise que tu viens pas bosser? 

- Non c'est bon...par contre...

- Oui?

- Faut peut-être m'accompagner à la salle de bain pour éviter que je m'évanouisse...

- J'y crois pas...pervers, dit-elle en se levant énervée.

- Merci... de t'être inquiétée...

- Je suis pas sans cœur...et je...

Elle referma la porte ne finissant sa phrase que parce qu'elle ne savait pas elle même ce qu'elle voulait ajouter. L'elfe se trouvait dans le couloir et lui sourit avant de vaquer à d'autres occupations, elle l'entendit marmonner:

- Et on croit que Flacky se fait des idées...

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Ce jour là, les deux jeunes furent une immense déception pour le Docteur Vrass, Damon ayant du mal à se remettre de son trip et elle parce qu'elle s'inquiétait pour lui. Elle n'aurait pas dû s'en inquiéter vu à quel point il l'insupportait mais elle était choquée du matin. Penser avoir trouvé quelqu'un mort l'avait traumatisée. Par acquis de conscience, elle n'usa pas de ses avantages ce jour là. Damon fût même surpris de la trouver à préparer le dîner et, même si le repas était très gras et lourd, il la remercia sincèrement. Le reste de la semaine, Dominique usa quand même de ses avantages pour se faire payer toute une garde robe de jeans, sweats et baskets. Damon commenta ses choix de fringues ce qui lui valut un tonnerre d'insultes en plein milieu du magasin moldu. Elle profita encore de lui pour se faire payer des visites de musées et d'exposition qu'elle ne se payait pas en d'autres temps.

Elle se rattrapa surtout en se faisant payer routes sortes de confiseries et pâtisseries de luxes n'ayant cure d'une éventuelle prise de poids supplémentaires. Cette semaine se passa sans cas très intéressant à l'hôpital et la reprise de cours théoriques pendant une journée. Elle ignorait encore qu'elle allait imposer une demande des plus particulière en ce vendredi quand après avoir passé la cheminée elle découvrit un membre de sa famille dans le hall de Sainte Mangouste.

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Ce vendredi matin, les deux jeunes médecins arrivaient par la cheminée et Dominique était des plus stressée.

- Pourquoi faut-il que le premier partiel soit sur les empoissonnements...

- On l'aurai eu de toute façon...

- Mais j'ai jamais été incroyable en potion, j'ai galéré aux ASPIC.

- C'est vrai que t'étais bien meilleure en métamorphose.

- C'est clair... comment tu le sais?

- J'étais là idiote, mais je peux t'aider à réviser.

- Mais oui t'étais excellent en potions...

- J'étais excellent dans pas mal de domaine.

- Ben arrête de te la péter ou je calme tes ardeurs avec une exigence.

- Toujours insupportable...

- Je t'emmerde...

Elle fut saisie de surprise quand elle vit dans le hall une personne qui n'aurait pas dû s'y trouver: sa tante Audrey, dernière pièce rapportée dans la famille, épouse de son oncle Percy, mère de leurs deux enfants Molly II et Lucy ; et surtout moldue, d'où la présence surprenante. Naturellement, elle avait pris l'habitude des moyens de transport sorciers qui était des plus pratiques, il faut bien l'avouer.

- Pars devant.

Dominique s'avança vers sa tante et l'embrassa chaleureusement.

- Salut ma belle.

- Mais qu'est-ce-que tu fais ici? Il se passe quelque chose ?

- Non non t'inquiètes pas. C'est plus futile.

- Ouf... ça me rassure depuis...

- Depuis l'attaque d'Arthur ?

Dominique avait vécu le drame durant sa sixième année à Poudlard, Arthur Weasley son grand-père avait fait une crise cardiaque violente ayant nécessité un triple pontage. Tout le monde avait imaginé le pire. Depuis, il vivait plus calmement même si le grand nombre de petits enfants était loin d'être reposant.

- Oui...alors tu es là pourquoi ? Désolée de te presser mais je dois bientôt prendre mon service.

- Pas de problème, je te retiens pas longtemps. On va finir les courses pour demain et je voulais savoir si tu venais quand même vu la situation...

Dominique se rendit compte qu'elle avait totalement oublié ce qui avait lieu le lendemain : une fête d'anniversaire au Terrier pour les cinq ans de Lucy. Avec tout ça, elle n'y avait plus pensé.

- Même si il y a Vic, je saurai me tenir pour ma cousine adorée.

- Tant mieux, et... pour le gâteau je suppose que tu viens seule.

- Pourquoi ?

- Pour le nombre de parts... je pensais que tu ne serai pas accompagnée étant donné que...

" Étant donné que comme l'oncle Charlie, je ne présente jamais personne comme une éternelle célibataire. J'en ai marre d'être la désespérée du coin...une seconde...".

Dominique eu une illumination et une idée diabolique. Mais elle allait s'attirer le courroux de quelqu'un.

- En fait, je serai accompagnée...je lui ai pas encore proposé mais...

- Attends...tu as quelqu'un?

- Oui...mais même mes parents ne le savent pas.

" Merde je suis tarée... complètement tarée...".

- Je suis surprise...dans le bon sens...un garçon ?

- Ben oui...tu croyais que j'aimais les femmes?

- On ne sait jamais...je suis contente pour une fois c'est moi la première au courant. 

- Super, fit Dominique angoissant un peu.

- Ta grand mère sera vraiment contente en plus.

" C'est sûr qu'elle me demande toujours quand je présente un petit copain."

- Donc à demain...je suis impatiente de voir à quoi il ressemble.

- Je sais pas si il voudra venir...

" En même temps, il y en a pas... donc il viendra pas."

- Force le, je veux le rencontrer maintenant...c'est un ordre...

- Je vais essayer.

- Allez bonne journée.

Elle avait eu l'idée de mentir pour éviter de passer pour la célibataire du jour et maintenant elle était dans la merde. Comment faire? Elle avait bien l'idée mais... Elle se dirigea vers le vestiaire et Damon l'avait attendue.

- Un problème ?

- Énorme, dit-elle.

- Tu t'es prise la tête avec un autre membre de ta famille ?

- Non elle m'a rappelé l'anniversaire de ma cousine.

- Et alors ?

- J'ai dit que j'y allais... accompagnée.

- Super, je pourrais profiter de la journée pour aller au cinéma.

- Damon...

- Quoi?

- J'ai dit que j'étais accompagnée.

- J'avais compris, je suis pas sourd.

- Non tu n'as pas compris...Clochette.

- Alors là je te dis non.

- Mais si... s'il-te-plaît, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît.

- T'oublie la seconde condition.

- En quoi ça gêne...Ho putain je t'ai pas que je voulais baiser...merde...

- Crie plus fort, ils t'ont pas entendue à la morgue.

- Merde, Damon...t'as juste à faire comme si t'étais fou amoureux de moi pendant l'anniversaire et c'est bon... je dirai qu'on a rompu après...

- Non.

- Mais pourquoi ?

- Tu veux faire croire à toute ta famille que t'as un mec...t'es tarée. T'es si désespérée ?

- Merde Damon, j'en ai marre d'être la pauvre cruche célibataire dont la grand-mère s'impatiente de rencontrer un petit copain.

- Tu as plus qu'à trouver quelqu'un.

- D'ici demain ? Et comment gros malin...tu m'as vue?

- Je te vois tout les jours...tu dois juste faire des efforts.

- Merde Damon, je... raccourcis le marché à six mois.

- Tu offres six mois pour un mensonge? 

- C'est important de montrer que je suis pas la grosse désespérée sans mec qui passe la journée à discuter avec des enfants pour éviter les commentaires...

- C'est n'importe quoi.

- Je t'en supplie...

- Dominique, t'es vraiment chiante. Bon je me dévoue...

- C'est vrai?

- Oui mais j'ai une condition...

- Tout ce que tu veux.

- Ha oui ? Alors tu n'iras pas en sweat et jean.

- Tu veux que je mette quoi?

- Tu verras demain. On ira sur le chemin de traverse.

- Tu sais que la plupart des vêtements sont pas à ma taille, je fais pas un 36...

- Et...laisse faire...

- Tu me fais peur...

- Tu as bien raison...

" Ho Merlin, je crois que je viens de faire la pire connerie de ma vie."

Autant dire que Dominique passa la journée la plus angoissante de sa vie, Damon refusa totalement de dire ce qu'il avait prévu et franchement, elle n'en était pas rassurée. Ce qui provoqua même quelques erreurs durant son service. Et autant dire qu'elle angoissait tellement que sa nuit fut des plus courtes. Merlin seul savait à quel point Damon allait prendre les choses en mains et il avait plus d'une idée en tête.

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To Be Continued

 

CHAPITRE 04 ET L'OSCAR EST ATTRIBUÉ À by AlecLCraft
Author's Notes:

Dans ce chapitre Damon se lâche et offre une tenue très différente à Dominique.

 

Ensuite ils partent pour une représentation théâtrale au milieu de la famille Weasley

 

CHAPÎTRE 04 ET L'OSCAR EST ATTRIBUÉ À

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Dominique n'avait pas vraiment dormi de la nuit paniquée en imaginant ce que Damon lui avait réservé. Elle s'était tournée et retournée toute la nuit et n'avait trouvé le sommeil qu'au petit matin. Elle fut cependant réveillée par une voix fluette.

- Miss Weasley, réveillez vous, fit Flacky.

- Grrrr laisse moi dormir.

- Miss Weasley vous avez des choses de prévues.

- Dormir.....

- Le maître dit de vous lever.

- Que le maître aille voir ailleurs...

- Le maître te dit que tu as intérêt de lever ton cul de ce plumard ou je te balance sous la douche.

Elle ouvrit alors les yeux et vit Damon dans sa chambre, elle releva le drap pour se cacher et s'apprêta à hurler quand elle remarqua qu'il tenait sa main devant ses yeux.

- Damon...sors de ma chambre...

- Accessoirement c'est plutôt...

- Fais pas chier...je me lève mais dégage...

Il sortit de la pièce en compagnie de Flacky et en rigolant. Dominique pestait en se rendant sous la douche. Elle la prit rapidement au cas où son emmerdeur de colocataire reviendrait à la charge. Elle s'habilla à la hâte d'un pull et d'un jogging. Ses baskets à la main, elle se rendit dans le salon et le vit debout, une assiette de pains aux raisins et un mug de café en mains. 

- Ha j'ai quand même droit à un petit dèj ?

- Oui si tu te magnes ma vieille, il est déjà onze heures.

- La vache... dire que dans cinq heures c'est l'anniversaire, pourquoi tu m'as laissée dormir?

- Tu veux pas te lever et maintenant fallait te réveiller ? Tu te fous de ma gueule ? 

- Ouais ouais c'est bon...

- Allez enfourne tes pains aux raisins chéris et grouille.

Ce qu'elle fit sachant qu'en plus elle adorait ça, mais elle préférait toujours les œufs brouillés. Par contre il fallait remarquer que ceux là étaient excellents, sans doute provenant d'une boulangerie de renom. 

- Hummmm délicieux...

- Parle pas et mâche...

- Va chier... dit-elle en faisant tomber des miettes.

- Proprement tant qu'à faire...

Ce fut cette fois un geste obscène incluant le mouvement de son majeur droit qui gratifia Damon. 

- Mon pauvre Flacky, elle t'en fait des miettes hein?

- Mais Miss Weasley est tout de même sympathique, même si ses réactions envers le maître sont étranges...

Dominique grogna à l'insinuation de l'elfe attisant un rire consterné de Damon.

- Ça y est j'ai fini, fit-elle...On va où ?

- Traverse,... vêtements.

- Pourquoi ?

- Tu comptes aller à l'anniversaire dans cette tenue ?

- Bah ouais...

- Tu inventes un mec pour te mettre en valeur mais tu comptais y aller fringuée comme ça...

- Laisse tomber tu veux...

Dominique se fit tirer par le bras vers la cheminée ayant à peine le temps d'enfiler ses baskets usées.

- C'est parti...

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En plus de l'avoir tirée vers la cheminée, il fit de même sur le chemin de Traverse, l'emmenant vers une enseigne de prêt-à-porter de renom, le genre de boutique qui ne la voyait jamais, non seulement au vu des prix exorbitants mais aussi du fait qu'il y ait peu de chance d'y trouver une tenue digne de ce nom à sa taille. Pourtant elle flânait dans les rayons pestant des tailles ridiculement petites. 

- Damon je trouverai rien ici... pourquoi je m'habille chez les moldus à ton avis...

- Parce que t'es bornée...

- Mais bien sûr...

Elle prit une robe magnifique sur un des portiques. Elle l'observa les yeux ronds...

" Merlin, qu'elle est belle...je pourrais jamais porter ça, en plus on verrait mes bras et mes cuisses, sans parle de mon cul qui ne rentrerait pas. Bordel... ça coûte un bras...".

Elle fut sortie de ses pensées par une employée au corps de déesse grecque qui l'interpella d'un ton bien hautain.

- Je suis désolée Mademoiselle mais il est clair que vous n'avez pas la morphologie requise pour ce genre de tenue.

- Je suis désolée de vous faire perdre du temps mais je...

- Comment osez vous? fit Damon énervé.

Dominique se retourna surprise de sa réaction, l'employée avait bien raison pourtant. Elle essaya de le calmer mais ce fut sans réussite...

- Vous insultez sans vergogne ma compagne, amenez moi votre responsable.

L'employée partit effrayée mais Dominique avait relevé un certain mot.

- D'où je suis ta compagne, tu deviens dingue.

- Quoi? T'es débile ? Faut t'habituer pour tout à l'heure et je lui fais bouger son cul.

- Tu pouvais pas dire amie tout simplement ? Et arrête d'hurler, elle a raison...

- Que se passe-t-il ici? demanda une dame âgée visiblement la patronne. Monsieur Caldwell ?

- C'est normal chez vous maintenant de se faire insulter par les employés ?

- Je suis navrée...

- Dire que nous venons acheter une tenue chez vous.

- Je vais m'occuper de vous...suivez moi dans le salon privé.

Dominique venait de comprendre que leurs mondes étaient franchement différents, une esclandre et il avait les excuses de la patronne et un service personnalisé. Elle n'arrivait quand même pas à se faire à l'idée qu'il l'avait appelée "compagne" alors qu'il allait bien falloir se préparer mentalement.

- Voici, nous ne serons dérangés par personne. Que cherchez-vous Miss?

- Une tenue pour...euh...une fête familiale.

- Je vais vous dégoter une robe des plus...

- Non pas de robe, fit Dominique.

- Pourquoi ?

- Euh...je...

- Mon amie a été blessée il y a quelques années et possède une cicatrice. Elle n'aime pas la montrer.

Dominique fut surprise qu'il réponde de cette manière, c'était certes vrai qu'il y avait fes marques mais il évitait de parler de complexes.

- Je lui cherche quoi ? demanda la patronne.

- Un pantalon assez mondain et un chemisier à manche longue.

- J'ai mon mot à dire peut-être ? demanda Dominique.

- Comment te dire... non.

- Mais...

- Fais moi confiance, cette femme a un don. Elle mettrait un troll en valeur.

- C'est moi le troll?

- Juste au niveau caractère.

- Je t'emmerde.

Damon soupira, il semblait savoir ce qu'il faisait.

- Miss? Venez dans la cabine et enlevez ces...choses.

Dominique grogna quand la patronne critiqua ses vêtements, certes ce n'était pas de la haute couture mais elle adorait son look qui cachait ses formes disgracieuses. La femme arriva avec les bras chargés...

- Ha oui...

- Je sais, je suis...

- Gâtée par la nature, en effet, je peux déjà laisser tomber ce qui n'est pas décolleté...

- Comment ça gâtée ?

- Votre poitrine est généreuse... certaines femmes tueraient pour avoir les mêmes.

Dominique fut choquée, c'était la première fois qu'on lui faisait ce genre de compliments. Peut-être était-ce juste pour vendre. Ce serait bien le genre.

- Vous désirez voir aussi des dessous plus... affriolants pour votre ami?

- Sûrement pas...

Cette fois, ce fut la vendeuse qui fut surprise, Dominique portait des sous-vêtements des plus simples en coton, n'ayant pas à séduire et surtout n'assumant pas grand chose.

- C'est vous qui voyez...alors...

La patronne lança plusieurs sorts pour que les vêtements apparaissent directement sur son corps, commentant chaque chose, tout bas pour elle la plupart du temps. Elle faisait une sélection de hauts et de pantalons qui allaient à Dominique. Dominique, elle, aurait voulu se voir mais étrangement, il n'y avait pas de miroir. Peut-être était-ce normal... dans ce genre de commerce. 

- Parfait... Je vais ouvrir...

- Hein? Non...

- Un avis extérieur est à prendre. Monsieur Caldwell ?

- Oui...

- Préparez vous...la voilà.

Dominique ne savait pas réellement ce qu'elle portait et le fait que Damon était le premier à savoir l'angoissait. Quand le rideau s'ouvrit, elle s'attendait à le voir s'esclaffer stupidement mais il n'en fut rien. Il écarquilla juste les yeux surpris... la bouche ouverte.

- C'est si moche que ça sur moi?

- Non...loin de là...c'est juste que ça fait très féminin...pas habitué.

- Arrête de te foutre de ma gueule...c'est moche avoue...

- Vous voulez voir Miss? fit la patronne étonnée de la façon de parler de la jeune femme.

- Au point où on en est...

La patronne fit apparaître un grand miroir sur pieds, Dominique ouvrit un œil puis le second. Elle fut bien plus surprise que prévu. Elle portait un magnifique pantalon noir rayé verticalement de gris, il élançait sa silhouette et la ponctuait en mettant ses fesses en valeur, pour le haut c'était un magnifique chemisier rouge sombre, qui était décolleté et mettait le sommet de sa poitrine en avant la rendant plus intriguante et éloignait le regard de son ventre. Dominique n'en revenait pas, elle tournait sur elle même se regardant sous toutes les coutures mettant même ses mains sur ses fesses et ses seins n'en revenant pas. Damon s'était approché d'elle et regardait le reflet un sourire aux lèvres.

- Alors?

- Wahou...c'est dingue...je...

- Hey ça va?

Quelque chose d'étrange se passait dans la tête de Dominique, sous son reflet elle se découvrait étrangement féminine et pour la première fois depuis bien des années se trouvait tout simplement belle... C'était incroyable, tellement qu'elle en aurait peut-être pleuré et elle se mordillait les lèvres pour ne pas montrer son désarroi.

- C'est moi ça ?

- C'est sûr c'est pas un jogging large et informe.

Dominique ignora la remarque et s'adressa à la patronne.

- C'est assez impressionnant ces vêtements...ils sont enchantés c'est ça ?

- Pardon? demanda la patronne en regardant Dominique et Damon alternativement. Je ne comprends pas la question.

- Ils sont enchantés par un sortilège de charisme non?

- Pas du tout Miss... 

- Elle n'est pas sûr d'elle, fit Damon.

- Toi ferme la... Vous êtes sûre ? Dîtes la vérité s'il-vous-plait.

- Mais Miss, je vous dis la vérité...vous êtes sublime c'est tout. 

- C'est bien la première fois qu'on me le dit.

Dominique vit Damon hausser les épaules comme si c'était bizarre.

- Miss, sachez que chez moi le dictat de la minceur n'a pas sa place, je trouve moi-même bien plus séduisant une femme voluptueuse et plantureuse. Bien des hommes préfèrent cela...

- J'en ai jamais rencontré...

- Miss, ne vous rabaissez pas comme cela... Il suffit de trouver les bons vêtements qui mettent en valeur les silhouettes. C'est pour ça que j'anime des ateliers pour les femmes plus rondes.

- Quand je te disais qu'il suffisait de peu, dit Damon.

- Je peux voir autre chose ? demanda Dominique surexcitée.

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Dominique était sortie de la boutique les bras chargés de sacs payés par Damon et rayonnait à l'idée de porter toutes ces tenues. Lui par contre avait fait un petit malaise à la caisse, ça coûtait un bras. Surtout qu'il avait voulu ajouter des chaussures à talons mais rien de trop haut. Elle s'était arrêtée pour acheter le cadeau. 

- Je voudrais tant pouvoir lui prendre ça mais... c'est vachement cher...

- Je le paye si tu veux, fit Damon.

- Non c'est ma cousine, c'est à moi de payer.

- C'est ma cousine par alliance aujourd'hui, fit Damon pour la vanne et ponctua d'une claque sur les fesses de Dominique.

Par réflexe, elle lui colla une gifle magistrale faisant se retourner tour le monde dans le magasin de jouets. Elle se rendit compte de son geste.

- Damon, je suis...

- Ouch...c'est ma faute, tout à l'heure évite cette réaction si je te touche.

- Damon je suis désolée, pas trop mal?

- La vache...Merlin merci que tu ne portes pas de bague.

Elle devait apprendre à ne pas réagir à un geste pareil même si il avait profité de la situation sinon finit le mensonge.

Après avoir acheté le jouet, finalement payé par Damon qui lui disait juste l'avancer, ils rentrèrent se préparer.

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- Magne toi Dominique, je hais être en retard.

- J'arrive, t'es chiant bordel de merde.

- T'arrives pas à enfiler les chaussures ?

- Ferme ta gueule un peu...

- Tu comptes me parler comme ça à la fête ?

- Non...enfin je vais essayer.

- Pour ton fichu caractère, je peux rien faire.

- Va chier...

- Bon tu te grouilles?

- J'arrive...

Dominique sortir de sa chambre et gênera chez Damon un étonnement encore plus grand que le matin, par sortilège, elle s'était coiffée d'un chignon faisant tomber quelques mèches devant son visage, et s'était maquillée les lèvres d'un rose vif magnifique.

- Et ben...

- Quoi?

- Je suis de plus en plus surpris, il y avait bien une femme qui se cachait...

- Très drôle...c'est quoi ces fleurs ?

- Ben ta grand-mère reçoit chez elle non? Ça se fait tu sais...

- Tu es très bien éduqué.

- Attends une seconde...

Elle le vit partir dans sa chambre et revenir le poing fermé. Il la regardait amusé.

- J'ai oublié un détail, tourne toi.

Elle s'exécuta et elle sentit Damon passer ses mains autour de son cou, il déposait un collier qu'il attacha. Elle le regarda et c'était un magnifique D en or blanc ponctuant d'un diamant en son centre. 

- T'as acheté ça pour faire effet à l'anniversaire ?

- Ben non...c'est à moi... fais gaffe de pas le perdre.

- Je ferai attention.

- Bon ben, le cadeau, les fleurs, la nouvelle Weasley...tout est prêt. Ha oui...si un de tes oncles part en vrille sur le graveleux je fais quoi?

Elle l'avait plus ou moins briefé sur les membres de sa famille et il s'était préparé à jouer le jeu mais sa question n'avait ni queue ni tête.

- C'est-à-dire ?

- Ben euh...je sais pas...genre t'es une tigresse au pieu ou pas?

- Hein?...je...j'en sais rien...

Et elle se retourna choquée et gênée de la question et avança vers la cheminée.

- Merde je savais pas que tu étais... Excuse moi.

- On va pas épiloguer la dessus merci...

- Prête Domie?

- Ho putain c'est bizarre que tu m'appelles comme ça.

- Habitue toi...

- D'accord... chéri...

- Tout aussi bizarre...

Ils entrèrent dans la cheminée après que Damon aie lancé un sortilège pour qu'elle reste propre et elle annonça : 

- Le Terrier.

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Ils sortirent alors de la cheminée d'arrivée et deboulèrent dans le salon. Dominique paniquait déjà. Elle entendit la voix de sa grand-mère qui approchait en compagnie de sa tante Angelina.

- Tu te faisais désirer Dominique... Dominique ?

- Bonjour grand-mère.

Sa grand-mère était en plein choc en voyant sa petite fille féminine pour la première fois depuis longtemps, c'est à dire le mariage de Percy. Angelina n'en menait pas large non plus. Et surtout le fait qu'elle soit accompagnée était encore plus surprenant.

- Tu es très belle ma chérie...mais qui est ce jeune homme dis moi?

- Ho grand-mère, voici Damon, mon...petit copain.

Dominique avait failli s'étrangler en le disant tellement c'était étrange. Damon fit un baise main à la grand-mère surprise et lui tendit les fleurs.

- Ho merci...il ne fallait pas vous savez...

- C'est un plaisir de vous rencontrer, Domie m'a énormément parlé de vous. En bien je vous rassure. Vous devez être sa tante Angelina ?

- Oui.

Il lui serra la main et lui fit son sourire de tombeur.

- Allez donc dans le jardin, tout le monde y est.

Dominique tourna les talons et glissa avec ses nouvelles chaussures, elle fut rattrapée inextremis par Damon qui passa sa main sur sa taille.

- N'en profite pas bon sang...

- Sois crédible mon ange...

- Damon, n'en fais pas trop.

Dominique l'emmena dans le jardin et fut assaillie par sa cousine à qui elle offrit le cadeau, qui fut déballé dans un carnage incroyable, dévoilant un carosse de Poudlard miniature avec des petits sorciers et sorcières en tenue de bal qui se déplaçaient et se mettaient à danser tout seuls.

- Merchi Domie...chest ton amoureux ?

- Oui... pourquoi tu parles comme ça?

- Chai perdu une dent che matin.

- Je vois.

Elle emmena Damon qui salua dans l'ordre et avec beaucoup de surprise, Harry, Ginny, George, Percy, Audrey( qui était heureuse de la surprise), Ron, Arthur, Victoire, Teddy, et enfin son père sa mère et Hermione qui discutait avec Fleur.

Elle a avait savouré chaque regard surpris de la voir comme ça et accompagnée de surcroît, surtout la tête de dix pieds de long de sa sœur, ce qui la faisait sautiller sur place de bonheur d'avoir fait son petit effet. Son père lui était contrarié de ne pas être au courant et sa mère semblait heureuse de la voir épanouie. Par contre quand elle présenta Damon à sa marraine, elle vit la tête choquée de celle-ci. 

" Ho merde, j'y ai pas pensé...elle va savoir que c'est bidon."

Mais Hermione fut juste surprise qu'elle ne lui en ait pas parlé.

- Monsieur Weasley, fit Damon à Bill, c'est un plaisir de vous connaître.

- Je suis...

- Surpris? Je sais, Domie n'osait pas me présenter à sa famille. N'est-ce pas chérie ?

- Oui...je préférais attendre...

- C'est surprenant, fit Fleur, elle ne nous a pas parlé de vous. 

- Par contre elle m'avait bien dit que vous étiez belle, je comprends de qui elle tient son charme.

Dominique fut étonnée, en quelques secondes il avait mis sa grand-mère, Angelina et sa mère en poche. Ils s'assirent et discutèrent avec tout le monde, Damon aborda le Quidditch avec Harry et Ginny pour rompre la glace. Mais ce qui l'effrayait le plus arriva par l'absence de gêne de George.

- Mais dîtes moi vous vous êtes rencontré comment ?

- George, fit Angelina, cela ne te regarde pas.

- Mais moi oui, fit Bill, et ça m'intéresse.

Dominique paniquait intérieurement et serra la main de Damon en entrelaçant ses doigts pour rendre crédible une évocation de rencontre. Il lui avait dit qu'il allait improviser et elle avait peur.

- En fait, je m'en souviens comme si c'était hier. C'était le match Serdaigle contre Poufsouffle de notre sixième année, je passais à la poursuite du vif et j'ai entendu Domie qui criait à l'attrapeuse de Poufsouffle de ne pas se laisser prendre de vitesse par un garçon. J'ai tourné la tête car sa voix m'avait subjugué... j'étais perdu. 

- Comme c'est mignon, fit Fleur.

- On est sorti ensemble quelques jours plus tard.

" Mais ferme la imbécile, ça fait trop long comme histoire...c'est pas crédible."

- Vous êtes ensemble depuis tout ce temps? demanda Arthur. Elle ne nous en a jamais parlé.

- Ho...en fait, durant notre septième année, le stress des ASPIC et du concours de médecine nous a braqué un peu, on se disputait trop...on s'est séparé.

- Ho, fit Molly. C'est dommage.

Dominique stressait énormément mais ça avait l'air crédible.

- Et c'est reparti quand ? demanda Ron.

- On s'est revu le jour du concours de médicomagie, fit Dominique, à la pause en fait, par pur hasard. 

Elle minauda en essayant de le regarder amoureusement.

- Ça été comme un flash, fit elle, comme si on ne s'était jamais quitté. 

Damon attira sa main en embrassant son poignet pour jouer le jeu. Entre les " c'est mignon" et les " c'est romantique" Dominique vit le regard de sa marraine qui lui fit signe de venir un peu plus loin.

Elle s'approcha tandis que tout le monde mangeait des amuses gueules. 

- C'est quoi ces conneries? demanda Hermione. Il me semblait que tu pouvais pas le blairer et qu'il te pourrissait la vie à Poudlard.

- C'est vrai...

- Il se passe quoi ici ?

- Il me rend service...il fait semblant.

- Bon sang Domie mais t'es folle ou quoi?

- J'en ai marre qu'on me plaigne et qu'on pense que je ne suis bonne à rien.

- Attends, il t'héberge et maintenant ça, c'est quand même bizarre non?

- Tatie, je...tu le répètes à personne mais ...je le fais chanter.

- HEIN?

- Chuutttt... 

- Pardon, mais comment ?

- Je sais qu'il a trafiqué sa participation au concours, il pourrait être viré si je le balance.

- Mais t'es pas bien? Je te reconnais plus...

- Je sais, je suis horrible mais...j'ai jamais de chance, grâce à ça je peux profiter de plein de choses...que j'ai jamais...

- Mais Domie, par Merlin, c'est honteux.

- Je sais, je te déçois...mais... ça nous convient.

- Vous êtes deux dingues? Ça lui convient ? De se faire manipuler par une profiteuse...

- Tatie...me juge pas s'il-te-plaît. Mais je le comprends pas toujours, il en fait des tonnes et est insupportable mais regarde moi...c'est lui qui a choisi ces vêtements...

- Quoi?...C'est...bizarre. 

- Comment ça ?

- Tu es sûre de le manipuler ? Il a l'air content de sa situation, regarde le. Il est à l'aise. 

- Il a beaucoup de choses à perdre, je t'assure que ça le motive. Je te dégoûte ?

- Domie, ça me gène tout ça... c'est pas sain. 

- Je sais...

- J'espère que tu n'en profite pas trop...

- Quoi?

- Écoute, j'arrive pas à croire que je vais dire ça mais tu es grande, tu dois savoir ce que tu fais. Mais j'espère que tu as des limites et que tu les connaisses. 

- Ne t'inquiètes pas...c'est juste pour aujourd'hui...je dirai qu'on a rompu à nouveau.

- Juste aujourd'hui ? C'est n'importe quoi. Bon faut y retourner où ils vont jaser. Mais dis lui que je le sais, ça le calmera.

Elle allait le faire et tandis qu'elle se rapprochait de Damon, elle le voyait souriant discutant, et même le regard de ses proches sur elle lui faisait plaisir, ils semblaient se réjouir pour elle sauf peut-être une personne. Elle se pencha vers Damon.

- Tu m'aides à débarrasser un peu mon cœur ?

- Oui bien sûr.

- Mais laisse le discuter, fit Bill.

- Pas de problème Monsieur Weasley, ça ne me gène pas.

- Appelle moi Bill.

- D'accord.

Il prit quelques plats vide sur la table, et les emmena vers la cuisine.

- Ma marraine sait Damon.

- C'était prévisible.

- Non je...lui ai tout dit. 

- Hein? Mais t'es folle ou quoi?

- Tu risques rien...si il y a quelqu'un en qui on peut avoir confiance c'est elle.

- Moi je me fie à toi.

- T'attache pas trop Damon, faire copain copain avec mon père c'est peut-être trop. 

- Je joue le jeu...c'est ton idée.

- Ouais je sais mais là tu...

Elle fut interrompue de la manière la plus surprenante qui soit: Damon l'embrassa, posant ses lèvres contre les siennes. Elle était surprise et dû prendre appui sur la table pour ne pas tomber. Elle ne comprenait pas ce qui lui prenait quand soudain elle comprit, il avait improvisé car deux voix arrivaient :

- Je suis tellement contente pour Domie, faisait Molly, elle a l'air épanouie.

- Et tu l'as vue, elle est tellement féminine et sûre d'elle. Et lui comment il la regarde, faisait Fleur.

Damon interrompit le baiser et fit genre d'être pris sur le fait.

- Ho...euh...excusez moi...je...

- Ho ne vous en faites pas, fit Molly, cette cuisine a vu tous les couples de cette famille s'y embrasser. Alors une de plus...

- Grand-mère...c'est gênant.

- Mais non, fit Fleur, vous êtes mignons.

- Retournez dehors, on va apporter le gâteau.

Ils retournèrent dehors et Dominique était stupéfaite, son premier baiser était surprenant, et surtout faux... heureusement qu'il n'avait pas mis la langue. Ça lui mis un petit coup au moral et elle entendit à peine Damon s'excuser d'avoir fait cela pour éviter d'être grillé. Elle se rendit alors enfin compte de ce qu'elle avait fait aujourd'hui : mentir à tous ses proches qui se réjouissaient pour elle tout comme sa mère et sa grand-mère alors que tout était bidon... C'était horrible, ils étaient tous si heureux pour elle. Pendant qu'elle s'installait près de Damon, elle vit sa sœur qui discutait tout sourire avec sa tante Audrey qui était amusée par ce qu'elle disait. Dominique ne suivit plus les conversations menées par Damon avec sa famille et fut sortie de ses pensées par la voix mesquine de sa sœur tandis que le gâteau avait été servi.

- Mais dis moi Damon, je te tutoie hein, tu as reconnu ma sœur comment ? Elle était blonde à Poudlard.

- Ho mais je savais qu'elle ne l'était pas vraiment, j'avais toujours voulu la voir au naturel. Ça lui va mieux de toute façon, les rousses sont tellement plus intrigantes... n'est-ce pas Molly? fit il avec un clin d'oeil.

" Il est pas possible, ca y est c'est sûr grand-mère est sous le charme, tiens même Tante Ginny."

- Et son look ne te posait pas de problème?

- Vic laisse donc Damon tranquille, fit Fleur. Tu vas les gêner.

- C'est ma sœur je m'inquiète c'est normal.

- Et c'est moi qui suis Auror, fit Harry amusant tout le monde.

" Tu t'inquiètes hein? Je dirai que tu me rabaisses..."

- Je sais qu'elle manque de confiance en elle, c'est comme ça aussi à Sainte Mangouste et pourtant lors de sa première opération en solo, elle était magistrale, vous l'auriez vue, si concentrée et sûre d'elle, j'étais impressionné, ce talent et ce travail acharné...Quoi?

Dominique le regardait surprise, il en faisait beaucoup trop mais surtout elle n'avait rien dit à part à Hermione.

- Tu as opéré seule? demanda Bill impressionné.

- Le Docteur Vrass supervisait tu sais Papa.

- Quand même... ma fille a opéré seule allez on applaudit les Weasley...

- Arrête...

Elle vit toute la fierté de sa famille dans leurs regards, au moins ça c'était la vérité. Elle se sentait heureuse d'être le centre d'attention de la soirée familiale, ça la changeait tellement.

- Molly, il reste du champagne pour fêter ça ?

- Laissez Arthur, fit Damon, j'ai une petite réserve, fit il laissant apparaître du champagne de Grand Cru par un sortilège.

- Damon c'est trop..., fit Molly.

- Mais non.

- Attendez..., fit Audrey, Vic m'a demandé si elle pouvait faire quelque chose. Vas y Vic.

- En fait, je voulais vous dire à tous que Teddy m'a... demandé de l'épouser !!!!

Un tonnerre d'applaudissements eu lieu autour de la table, Dominique elle, ne bougeait pas. Elle

serrait les dents de rage, ainsi que sa main broyant les doigts de Damon. Elle n'en revenait pas que sa sœur gâche son petit moment de célébrité auprès de sa famille. Car c'était ça, elle en était sûre. Pourquoi ? Car trois autres personnes autour de la table étaient aussi choquées qu'elle: Bill Weasley, qui n'avait pas été prévenu et cela le dérangeait ; Hermione Granger qui pensait comme sa filleule car elle avait vu la dernière personne surprise : Teddy Lupin, le fiancé lui-même, qui n'avait visiblement pas prévu de l'annoncer aujourd'hui. Si même le fiancé est choqué, Dominique le savait, sa sœur voulait juste tirer la couverture à elle. Sa mère était déjà dans les bras de sa fille aînée, pleurant de joie et imaginant déjà l'organisation du mariage. La couverture fût tellement tirée que personne ne posa de questions sur l'opération si bien décrite par Damon. Elle attendit environ une demi-heure avant de s'appuyer sur Damon et de lui dire: 

- Damon, j'ai envie de rentrer.

- Déjà ?

- Je suis un peu fatiguée...

Damon avait naturellement compris, mais les regards des oncles l'obligea à improviser un peu plus.

- C'est vrai qu'entre la semaine épuisante et le partiel on est un peu à bout de force.

- C'est sûr, fit Bill.

Dominique salua tout le monde sauf sa sœur voulant éviter de s'énerver. Sa marraine Hermione la félicita encore pour son opération, lui disant qu'elle utiliserait le miroir pour avoir un compte rendu de celle-ci. Bill et Fleur les accompagnèrent à la cheminée.

- Il faudra dîner ensemble tous les quatres, faire plus ample connaissance, dit Bill.

- Oui bien sûr, demain ça vous dit? fit Damon.

" Non mais à quoi il joue là".

- Euh...oui si vous voulez...

- Vu l'hôpital, on ne sait jamais le temps libre que l'on aura.

- Je vois.

- Je passerai vous chercher vers euh...19 heures ?

- Parfait à demain soir...

Dominique les salua à peine avant de passer la cheminée.

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Une fois à l'appartement, Dominique jeta ses chaussures rageusement et laissa exploser tout son ressentiment.

- La sale garce, elle a pas pû s'en empêcher...

- Dominique arrête.

- Quoi? C'est vrai non? Pour une fois, une seule putain de fois où JE suis le centre d'attention, elle arrive avec ses gros sabots. 

- Calme toi.

- Non...Madame Victoire se marie, bordel de merde...et avec Teddy forcément.

- Assieds-toi un peu...

- Putain de merde... Victoire Lupin, génial... Oh que fait Domie? Elle sauve une carrière, elle mais on s'en fout...

- Domie...

- M'appelle pas comme ça... tu peux arrêter le cinéma maintenant... et la prochaine fois que tu m'embrasses je te massacre...

- J'ai improvisé, je me suis déjà excusé.

- Et qu'est-ce-qu'il te prend d'inviter mes parents ?

- J'ai paniqué...en même temps, tu vas pas inventer m'avoir quitté ce soir après tout ça ? Si?

- Non c'est sûr mais merde...ce sera le seul sujet de conversation : Vic, Vic et Vic.

- Détends toi un peu...

- Quoi tu trouves ça normal toi ? De vouloir gâcher notre moment...mon moment...bordel de merde.

Damon l'attrapa par les bras et la fit s'assoir sur le canapé.

- Tu as oublié un seul et unique détail.

- Ha ouais et quoi?

- Ils étaient heureux pour toi et fiers. 

- Tu crois ?

- Bien sûr.

Elle resta assise au moins cinq minutes sans parler, réfléchissant et se calmant 

- Tu avais raison.

- Pour ? 

- Mon look...ma mère m'a trouvée sublime. Mais il y a un énorme défaut...

- Ha oui?

- J'ai vachement mal aux pieds.

Damon ne put s'empêcher de rire et Dominique le suivit. 

- Allez installe toi...

- Hein?

- Te fais pas prier, tu as fait l'effort vestimentaire, tu as bien mérité un massage.

- Tu vas me masser les pieds ?

- Si tu veux pas dis le...

- Non c'est pas ça mais c'est bizarre après cette journée...

- Tu te décides?

Elle finit par s'allonger sur le canapé et fermer les yeux tandis de Damon souleva ses jambes pour les poser sur les siennes et commencer à lui masser les pieds lentement avec beaucoup de douceur et de maîtrise. Elle appréciait la sensation, ça la détendait et enlevait les tensions récentes. Elle appréciait cette petite attention... 

" Ça fait du bien... ça détend...j'adore... ça...ho non...".

- Arrête Damon s'il-te-plaît.

Il s'arrêta immédiatement, sentant un peu de panique dans la voix de Dominique. Celle-ci n'avait pas ressenti que du bien-être sous les doigts de Damon mais aussi du plaisir, et cela l'avait dérangée, énormément. Elle ne devait surtout pas ressentir cela en ce moment précis.

- Désolé, je t'ai fait mal?

- Non...je suis fatiguée, je vais aller me coucher.

- Tu te sens bien ? 

- Oui.

Quand elle s'apprêta à prendre le couloir, elle se rendit compte d'un détail et porta la main à son cou.

- Damon, ton collier je te...

- Garde le, au moins pour le repas de demain.

- Tu es sûr ?

- Tant que t'y fais attention...j'y tiens.

Elle le regarda étonnée puis partit vers sa chambre. Les mots de sa marraine résonnaient dans sa tête: " il a l'air content de sa situation". Beaucoup de détails étaient tellement étranges, il était tellement à l'aise dans ses propos que cela en était surnaturel, et son comportement. Il avait vraiment l'air content de lui avoir donné confiance en elle aujourd'hui, il avait été gentil toute la journée. D'autres détails étaient encore plus étranges : les œufs brouillés, les pains aux raisins, et cette histoire de match de Quidditch qu'il avait racontée lui semblait familière, comme si elle avait vraiment hurlé ces mots à l'attrapeuse de Poufsouffle, mais il lui semblait sue cela était bien plus vieux, d'au moins un an. Était-ce son imagination? Mais cette façon de parler d'elle lors de son opération, était-ce réellement un rôle ? Elle avait peur de ce qu'elle était en train de penser et essaya de se rassurer, cela devait être le manque de sommeil et le stress. Elle espérait vraiment...

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To Be Continued

 

CHAPITRE 05 ROUAGES GRIPPÉS by AlecLCraft
Author's Notes:

Dernier chapitre de ce que l'on peut appeler la situation... 

 

Certaines réflexions amènent certaines conséquences

 

Attention à la première partie du chapître, acte de scarification

 

CHAPITRE 05 ROUAGES GRIPPÉS

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Dominique se leva le lendemain matin ne comprenant toujours rien à cette étrange sensation qu'elle avait ressentie lors du massage. Elle avait déjà été massée, certes par des professionnelles dans des salons lorsqu'elle accompagnait ses amies mais jamais elle n'avait trouvé cela aussi agréable et pourtant il n'avait rien fait de particulier. C'était un véritable tonnerre dans sa tête, incapable de comprendre et ne désirant surtout pas comprendre. Elle sortit alors de sa chambre vêtue d'un immense t-shirt qui tombait sur ses jambes, une simple tenue afin d'éviter un commentaire graveleux comme celui où elle l'avait cru en pleine overdose. En réalité, depuis ce matin là, elle n'avait plus osé porter de nuisette par honte. 

Elle passa devant la porte de la chambre de Damon qui était ouverte, il ne s'y trouvait pas, alors elle continua lentement vers le salon et elle fut surprise. Il dormait sur le canapé, vêtu comme la veille, sa chemise simplement ouverte. Elle regarda sur la table du salon et vit des livres de potions ainsi qu'un nombre incalculable de fiches de résumés. 

" Il a passé la nuit à faire ça ?"

Elle lui avait demandé de l'aider pour son partiel mais elle n'avait pas imaginé cela. Elle se dirigea vers la cuisine pour se servir un café et s'approcha ensuite dans le salon. Il dormait paisiblement, la respiration lente et silencieuse. Elle le regarda longuement comme hypnotisée. Elle n'arrivait même pas à le comprendre, pourquoi lui qui avait été si moqueur à Poudlard avait pû se transformer en cette personne en l'espace de quelques mois. Elle s'approcha de lui et le regarda dormir avant de poser sa tasse sur la table basse. Elle empila les fiches ensembles et referma les livres, il y avait même un des exemplaires de ses manuels scolaires de Poudlard, elle le feuilleta et se rendit compte qu'il avait une occupation étrange en classe, il écrivait souvent la lettre D sur les pages et l'enluminait énormément. Elle se souvint qu'il était toujours dans le fond de la classe de potions, tandis qu'elle était au milieu avec ses amies. C'était surprenant qu'elle se souvienne de cela, de simples détails alors que certaines choses avaient déjà disparues de sa mémoire. 

Elle le regardait et il s'était décalé, désormais placé sur le dos, elle s'installa près de lui et sans en connaître la raison, passa la main dans ses cheveux. Elle se reprit rapidement en soupirant.

" Qu'est-ce qu'il me prend? Je deviens dingue..."

Elle l'observa tandis qu'il était toujours dans les bras de Morphée, glissant son regard sur son torse, et se mit à comprendre pourquoi il avait eu du succès auprès des filles à Poudlard : il fallait bien lui reconnaître ça, il était plutôt beau et en plus son côté insupportable était absent étant donné qu'il dormait. Il bougea et posa inconsciemment sa main sur la cuisse nue de Dominique.

" Même en dormant il est pervers..."

Sa main était extrêmement chaude sur sa peau, la sensation était étrange. Sa main était posée sur les horribles marques présentes sur ses cuisses depuis des années aujourd'hui. Aucun homme ne poserait ses mains sur ses cuisses sachant que ces horreurs les repousseraient. Quel homme voudrait d'une femme avec un tel corps... Elle soupira en y songeant et posa juste sa main sur celle de Damon, par sécurité, de peur que dans son sommeil, elle continue de remonter sachant qu'elle ne portait rien sous le t-shirt. Un simple geste qui la rendait encore plus dubitative de cette situation. Espérait-il profiter d'elle? Était ce là la raison qui l'avait poussé à négocier ce marché avec elle. Il désirait quelques avantages en nature ?

" Comme si... rêve Dominique, il ne peut pas être motivé à cette idée... pas toi, il est juste piégé et peut-être veut-il juste rendre la situation supportable".

Elle soupira et attrapa quelques fiches et se mit à les lire, il avait même précisé chaque type de découpe des ingrédients entrant dans la fabrication des antidotes. Les potions étaient vraiment son truc. Elle le sentit bouger et tourna la tête dans sa direction. Elle fût choquée, leurs nez se touchèrent un instant et elle se recula légèrement choquée, les yeux écarquillés et totalement mal à l'aise sachant qu'elle tenait sa main. Elle la lâcha immédiatement et se leva gênée, non seulement de la situation mais surtout parce qu'à l'instant elle aurait pu jurer qu'il avait imperceptiblement avancé son visage vers le sien. Elle devait se tromper. Elle espérait se tromper.

- Désolée, je me suis installée pour lire et...

- C'est pas grave, excuse moi si je t'ai gêné avec ma main...

Elle tenta de rabaisser son t-shirt pour masquer ses cuisses et se rendit compte que ses avant-bras étaient nus eux aussi. Elle en fût gênée au plus haut point et s'apprêta à fuir vers sa chambre mais une main se resserra sur son bras.

- Tu n'as pas à avoir honte devant moi...

- Tu parles, mon corps est horrible.

- Je croyais que tu avais compris l'inverse hier...

- Tu parles, de jolis vêtements ne changent rien à l'horreur en dessous.

- Je ne te parle pas des vêtements.

- Et de quoi alors...

- De la femme...idiote.

- Lâche mon bras...

- Domination arrête... tu ne dois pas être...

- LÂCHE MON BRAS!!!!!

Il la lâcha immédiatement tandis qu'elle fuyait vers sa chambre, claquant sa porte et cherchant ses vêtements habituels ne supportant pas l'idée que quelqu'un aie vu ses marques. Elle avait honte d'être cette personne qui avait meurtri son propre corps et qui en cet instant perturbant se dirigea vers sa salle de bain. Elle n'avait qu'une envie, se munir d'un objet pointu ou tranchant pour extérioriser sa honte. Elle trouva un rasoir et le tint dans sa main, tremblante, hésitante... Elle sanglotait...levant sa main armée vers son autre bras. Elle sentit le contact de la lame, ce contact si rassurant, celui qu'elle appréciait à une époque et cette sensation... Ce sang qui glissait le long de son bras tandis qu'elle avait envie d'hurler perdue dans les sombres méandres de sa tristesse et de sa répugnance d'elle même pour le profit qu'elle tirait de cette situation, l'argent qu'elle lui faisait dépenser, cet appartement dans lequel elle imposait sa présence, ce jeu qu'elle lui avait ordonné devant ses proches, et cette main dont elle avait apprécié le contact...

Perdue dans sa haine d'elle-même, elle senti une main sur celle qui tenait la lame, elle releva la tête et vit son reflet à lui dans le miroir, l'inquiétude sur son visage tandis qu'il essayait de stopper l'écoulement du sang avec sa main alors que le liquide rougeâtre s'écoulait entre ses doigts. Être vue ainsi en cette situation, la fit réaliser le pathétique de la situation et elle se débattit, les faisant chuter sur le carrelage de la salle de bain. Il avait le dos contre le mur et elle était contre son torse. 

- Laisse moi...

- Non...

- Laisse moi, je t'en prie...laisse moi faire...

- Hurle, pleure, frappe moi si ça peut te soulager mais je ne te laisserai pas continuer...

- Damon... lâche moi putain... dit-elle sanglotant.

Elle hurla de colère coincée dans ses bras et pleura pendant un temps qu'elle ne put déterminer.

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Au bout d'un moment des plus indéterminé mais où son sang ne coulait déjà plus, elle rompit le silence.

- Comment as tu su ce que j'allais faire?

- Tu avais le même regard que celui que j'avais quand j'allais me piquer.

- Pourquoi parles-tu au passé ?

- Je te parle d'une époque où ma consommation était très loin d'être contrôlée comme aujourd'hui.

- Raconte moi...

- Je voulais mourir... rejoindre ma mère...oublier que rien n'allait à Poudlard, dans ma tête, je faisais bonne figure devant tout le monde.

- C'était à ce point ?

- Bien plus que tu ne peux l'imaginer. La douleur d'hier et le fait que je les voie t'a tellement perturbée ?

- Oui... je ne veux pas qu'on me voie comme ça...

- Tu n'as pas à avoir honte devant moi. Je sais ce que ça fait de ne pas se tolérer soi-même.

- Toi ça ne se voit pas.

- Je peux être un moyen de t'extérioriser d'apprendre à les accepter, tu peux me les dévoiler sans honte.

- Tu es sûr ? Ça ne te dégoûte pas?

- Tout comme tu ne m'as pas regardé avec dégoût quand j'avais l'aiguille dans le bras.

Elle se releva alors et le regarda lui et sa main souillée de son sang à elle, il avait fait ce qui lui semblait juste pour la protéger. Il devait avoir raison, il pourrait être un confident, ce qu'elle n'avait jamais osé avoir à part sa marraine. Et peut être pourrait elle réussir à les accepter. Et s'accepter tout court.

- Je suis pathétique hein?

- Je dirai juste comme moi, simplement incapable d'agir sans chercher à se nuire. Tu devrais aller manger quelque chose, tu avais taillé assez profondément et tu as plus saigné que pour une prise de sang.

Elle se laissa guider ainsi vers la salle à manger, tirée par la main de Damon qui tenait fermement la sienne.

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Dominique mangeait lentement, n'osant pas encore vraiment le regarder dans les yeux après tout ça. Elle réalisa qu'à l'inverse des autres matins, il manquait deux choses: l'ambiance électrique qui existait entre eux et le petit être espiègle qui travaillait ici.

- Où est Flacky?

- Hier soir je lui ai dit de nous laisser seul aujourd'hui.

- Pourquoi ?

- On a énormément de choses à faire rien que tout les deux.

- Damon, j'ai peur de ce que tu insinues...

- Surtout qu'on doit amener tes affaires dans ma chambre, continua-t-il en l'ignorant.

- Damon, même si tu dis que je peux te faire confiance je ne compte pas...avoir des relations sexuelles avec toi...

- Hein???

- Damon, je t'apprécie mais...

- Tu te sens bien?

- Oui mais si je t'ai fais croire que...

- Dominique, tes parents viennent ce soir, si on leur fait visiter l'appartement, tes affaires doivent être dans ma chambre.

- Oh...je...euh...

" Merlin, j'ai honte...je suis vraiment pas dans mon état normal".

- Tu as cru que je voulais te forcer à coucher avec moi? C'est cette image là que tu as de moi? 

- Non mais...

- Je sais que je t'ai embrassée de force hier mais c'était pour sauver le coup. Je ne me permettrai pas quoique ce soit de déplacé... 

- Damon...je sais... j'ai juste pas l'habitude que quelqu'un soit gentil avec moi et...

" J'ai juste rêvé alors quand j'ai cru qu'il s'avançait ?"

- Tu te méfies tout simplement...sache que je n'ai aucune mauvaise intention.

- Je te crois...

- Allez on va installer ton bordel.

- C'est pas le bordel.

- C'est en général ce que disent les gens bordéliques.

- Va chier Damon.

- Je te préfère comme ça, énergique...

- Pfff qu'est-ce-qu'il faut pas entendre.

Damon l'aida à transvaser ses affaires entre les deux chambres, elle installa quasiment immédiatement des affaires au sol comme dans la sienne. Le regard de Damon fut plus qu'équivoque.

- Quoi?

- Pas bordélique ? Tu apportes tes affaires et il y a déjà un sac et une paire de pompes dans le chemin.

- Mes parents sont habitués, ça peut pas être nickel non plus.

Elle s'assit un instant pour souffler un peu. Elle fut surprise, sauta un peu sur place et s'étendit d'un coup sur le lit.

- Ho la la...

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ton lit est confortable...le mien est plus dur.

- En même temps c'est normal qu'il soit meilleur, à la base je dors là.

- Franchement agréable... je t'assure.

- Je te crois...

Elle admira tout de même la chambre et observa la décoration qui était en réalité assez spartiate. À croire qu'il ne s'en était pas soucié. Elle remarqua quelque chose sur sa table de nuit. Une boîte carrée noire qui lui semblait étrangement familière. Elle la prit dans ses mains ne quittant toujours pas le lit et l'observa sous toutes les coutures et l'ouvrit, vide à part une petite carte à l'intérieur où il y faisait inscrit "Joyeux Noël, D.". Mais d'où connaissait-elle cette boîte.

" Mais oui...la légilimentie, il tenait cette boîte dans ses mains et je ressentais son stress. Bizarre."

- Damon? 

- Oui?

- Il y avait quoi dans cette boîte ?

- Quelle boîte ? Ha...celle là, rien d'important, pourquoi ?

- Quand j'ai lu tes souvenirs...tu portais cette boîte. Je sais pas où tu allais...

- Vieux souvenir...rien de très intéressant.

Elle avait dû mettre le doigt sur un point sensible, il était pas à l'aise. Et comme pour noyer le poisson s'adressa à elle.

- C'est pas que je n'apprécie pas de voir une belle femme dans mon lit mais tu comptes rester le cul vissé dessus? On a des choses à faire.

Dominique se redressa comme si elle était montée sur ressort, cette fois elle était plus que sûr d'avoir entendu précisément ce qu'il avait dit. Il la regarda bizarrement.

- Ça va Dominique ?

- Oui. 

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu veux me frapper parce-que je t'ai dit que ton cul était vissé ?

- Non.

- Il y a un autre problème ?

- Non non aucun, du tout. On a quoi à faire?

- Les courses pour le repas.

- On va au chemin de traverse ou des producteurs ?

- Supermarché moldu.

- C'est vrai? Ok... habillée décontracté ça te va?

- Euh...ouais. Tu es sûr que ça va?

- Oui... je vais m'habiller...

Visiblement, Damon ne comprenait pas sa réaction et pour Dominique c'était encore plus révélateur pour elle. Ce qu'elle avait entendu n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde et le fait qu'il ne réalisait pas prouvait la sincérité. Il avait parlé de voir une belle femme dans son lit. Certe le sens était des plus graveleux mais il l'avait dit.

" Il me trouve belle, j'y crois pas...Je suis surprise, Damon Caldwell me trouve belle... Du calme, on dirait une adolescente amoureuse."

Elle devait se calmer, elle désirait maintenant être sûre de ce qu'elle avait cru comprendre. Et elle avait plus que l'occasion avec le repas de ce soir. 

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Dominique s'était habillée comme à sa bonne vieille habitude et n'avait comme coquetterie que le collier de Damon, dont elle avait du mal à se séparer bizarrement. Il le lui avait fait remarquer

et celle-ci avait répondu qu'il fallait qu'elle s'y habitue pour faire face à ses parents. Là, Damon poussait un caddie dans les rayons de supermarché comme Monsieur Tout le monde. 

- C'est bizarre quand même.

- Quoi donc?

- J'ai toujours eu du mal à imaginer que des familles de vrais sang-purs fassent des courses dans ce genre d'endroit.

- Vive les clichés, et niveau lignée je tiens à te rappeler que les Weasley font partie des plus anciennes...ha tiens des poires nachi. 

- Oui mais on a pas vraiment la culture sectaire. Regarde ma marraine, elle est née moldue tu sais. Framboises ?

- Vas y pour les framboises, qui ignore de nos jours que la ministre est née moldue, franchement ?

- Bon bon...

Dominique n'arrivait pas à croire en cette situation, elle faisait bêtement des courses avec lui en discutant comme le faisaient tout les couples du monde. Même si ils n'étaient pas réellement ensemble, elle se dit qu'ils devaient être crédible. Il faut dire que sa bonne humeur était un plus dans cette situation.

- Tes parents ont des allergies au fait ? Et toi?

- Ma mère est allergique aux mangues, moi c'est les marrons. Ça fait bien chier grand-mère à Noël. Obligée de les cuire à part. Et toi?

- Non pas à ma connaissance. Bon viande ou poisson ?

- Voyons je dirai viande, mon père adore la viande... saignante. 

- C'est donc vrai pour l'attaque ? Ce n'est pas une légende?

- Non Greyback. Pur vérité. Friture pour accomoder?

- Encore du gras ? Je pensais purée potiron/ vitelotte.

- Tu sais faire ça ?

- Rien de bien sorcier...

- Très drôle...

Tandis qu'ils passèrent du frais aux produits industriels, Dominique se souvint alors du produit qu'elle devait absolument acheter, le seul qu'elle achetait chez les moldus grâce au concours de sa marraine sachant qu'elle en aurait rapidement besoin. Elle n'osait pas y aller mais quand ils passèrent devant le bon rayon, elle tira le caddie par le côté surprenant Damon. Elle passa devant ce dont elle avait besoin, prit deux boîtes rapidement et les jeta dans le caddie gênée. Rouge jusqu'aux oreilles comme tout Weasley qui se respecte.

" La honte... acheter mes tampons en sa présence, j'ose pas le regarder...merde ça le fait rire...je suis encore plus gênée, j'aurai dû voir dans la semaine que je n'en avais plus mais non, j'ai vu ce matin en bougeant les affaires, bordel de merde... c'est vendeur..."

- Arrête de rire...

- Ça va...c'est tout à fait naturel.

- Tu parles...c'est gênant...

- En quoi?

- Tu oses poser la question ? 

- Bon t'énerves pas... Quel caractère...je vous jure.

Ils tournèrent dans le rayon suivant et continuèrent leurs courses. Arrivant finalement dans le rayon confiseries, Dominique avait des envies sucrées assez souvent, surtout pendant les révisions et vu le partiel qui venait. Mais c'était aussi gênant de passer pour la goinfre de service surtout après le coup des tampons.

- Je préfère ceux chocolat noisette.

- Hein?

- Les biscuits à ta gauche. Prends des choses, quand je révise, je partage pas.

- Ok...t'es comme moi au fait...

- Comme beaucoup de gens.

Elle fit peut-être un plus gros stock que la moyenne. Ça débordait un peu. Et elle tomba sur le regard amusé de Damon et fut interpelée.

- Quoi? Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

- Tu fais ton stock pour toutes nos études ?

- Tu sais quoi?

- Tu m'emmerdes?

- Bingo...

Elle se mit tout de même à sourire, il ne l'avait pas dit par méchanceté et ils finirent dans le rayon presse écrite. Elle vit Damon chercher quelque chose et se mit à regarder les jaquettes des magazines, cela était une très mauvaise idée, la quantité de mannequin en couverture était péjoratif pour elle et la presse à scandale qui précisait que telle célébrité avait pris du poids la découragea. Toujours le même dictat de la minceur. Elle regarda les magazines de cuisines et s'intéressa aux recettes minceurs. Elle fut interrompue dans da lecture par une dame âgée.

- Excusez moi Mademoiselle, mais pourriez-vous me donner ceci.

Dominique regarda ce qu'indiquait la dame et tenta de l'attraper mais était bien trop petite elle même et dû interpeller Damon. Il donna son magazine et Dominique fut contente involontairement du commentaire de la dame.

- C'est bien pratique un compagnon aussi grand.

- Ça c'est bien vrai, dit-elle sous le regard amusé de Damon.

Ils se dirigèrent enfin vers la caisse et devaient patienter très longtemps tellement il y avait du monde. Elle finit par inconsciemment s'appuyer contre Damon et posa sa tête contre son torse.

- Pfff il y a pas autant de monde chez nous...

- Au moins tu es bien installée.

- Pardon, ça te gêne?

- Non, fit-il passant sa main sur sa hanche. Tu prends de l'assurance à faire semblant.

- Hey... en profite pas.

- Je profite pas, je crédibilise...

- Mais bien sûr...

Elle était bien contente qu'il profite surtout qu'elle aurait juré qu'il avait senti ses cheveux dans cette position. Et ça commençait à devenir bien trop dangereux comme jeu. Si il faisait semblant, elle commençait par contre à y prendre goût. Si elle imaginait des choses cela deviendrait plus que gênant.

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Quand ils rentrèrent, ils firent un peu de ménage et profitèrent pour passer du temps à réviser pour le partiel du surlendemain. Au bout d'un moment, ils se dirigèrent vers la cuisine pour préparer le repas du soir. Cela lui faisait quelque chose d'étrange d'agir comme un couple en étant seuls. Elle coupait les herbes aromatiques n'importe comment. Damon ne rata pas l'occasion de le lui faire remarquer.

- Quand on dit émincée c'est très fin...

- Quoi? Ça va je fais ce que je peux...pfff.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Même pour ça je suis nulle, même pas capable d'être une fée du logis.

- Tu peux arrêter de te rabaisser sans cesse? Je vais te montrer.

Il passa derrière elle et attrapa ses mains doucement, lui montrant le mouvement à faire. Elle regarda à peine ce qu'il faisait, préférant regarder son profil tandis qu'il était des plus concentré pour éviter de la couper accidentellement. Elle regardait le dessin de son visage qui redescendait vers un menton carré. Il se rendit compte de son manque d'attention et la regarda. Ils avaient les yeux plongés dans ceux de l'autre et Dominique sentit son cœur s'accélérer, sa respiration se faire plus difficile. Elle n'avait plus à cet instant qu'un seul et unique désir : qu'il pose ce couteau, pose ses mains sur elle et l'embrasse passionnément comme dans tous ces programmes moldus qu'elle regardait avec ses amies. Ses yeux passaient sur les lèvres de Damon et elle mordilla les siennes. Elle désirait s'en emparer, les faire siennes afin de savoir ce que cela faisait d'être dans cette situation. Elle avança très lentement vers lui effrayée à l'idée de se tromper. Elle allait se hisser sur la pointe de ses pieds à l'instant même ou un cliquetis se fit entendre. Damon tourna la tête pour chercher l'origine du bruit, brisant cet instant tendu ou qu'elle estimait tendu.

- Tiens un hibou.

Il se dirigea vers la fenêtre et ouvrit la fenêtre, le hibou se dirigea vers elle et se posa pas loin, une missive attachée à sa patte. Dominique détacha et lu.

- Ho ce sont mes parents, on a oublié de donner l'adresse de cheminée. Ils me demandent d'aller les chercher.

- C'est vrai que il ne reste plus beaucoup de temps. Tu peux déjà y aller si tu veux, je finis et je mets l'apéro sur la table.

- Sûr ? 

- Vas y je te dis...

Elle fit donc l'aller-retour.

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L'arrivée de Bill et Fleur avait complètement cassé l'ambiance étrange qui s'était placée entre les deux jeunes médecins. Dominique regrettait déjà et devait maintenant jouer un jeu qu'elle avait instauré elle même. La visite de l'appartement avait fait rêver Fleur surtout quand elle avait découvert la magnifique baignoire.

- Quelle chance tu as Dominique, c'est vraiment le summum pour se détendre.

- Tu sais, je ne passe pas des heures dans la salle de bain, Maman.

- Mais après une journée compliquée c'est l'idéal.

- Je préfère me détendre dans les bras de Damon, fit elle avec un faux sourire.

- Je vois, fit sa mère amusée de la situation.

Damon regardait Dominique totalement surpris de la facilité avec laquelle elle pouvait sortir ce genre de mensonges ce qui lui valut un clin d'œil de Dominique. Par contre la visite de la chambre allait être gênante.

- Tu es toujours aussi anarchique ma fille, fit Bill.

- Je vous le fais pas dire, commença Damon, je dois slalomer le matin. Regardez...

Il ramassa des choses par terre, Dominique avait laissé tomber des fringues par terre pour rendre crédible sa présence dans la chambre mais que Damon insiste sur cela était mesquin.

- Basket, tshirt, chaussette et ...

Damon se bloqua et Dominique regarda ce qu'il avait attrapé. La situation était gênante c'était une de ses culottes noires, elle n'avait pas fait très attention à ce qu'elle jetait au sol et elle aurait peut-être dû. Bill était choqué et Fleur bien amusée de la situation. Dominique attrapa rageusement son sous-vêtement et décida de se venger en entendant le commentaire de son père.

- Tu pourrais ranger ma chérie...

- C'est la faute de Damon, il est tellement sauvage qu'elle finit par voler dans la pièce...

Damon fut traumatisé d'un coup et autant dire que la réaction du père fut tout aussi choquante: il s'étouffait littéralement et sa femme dû passer sa main dans son dos. Et Dominique décida de l'achever avec beaucoup de mesquinerie.

- Et encore faut-il que nous atteignons la chambre.

Damon ne savait plus où se mettre mais la regarda tout de même amusé. Ni lui ni Bill n'osait plus se regarder tandis qu'ils rejoignirent le salon. Fleur s'adressa par contre à sa fille discrètement.

- J'espère que vous faîtes attention.

- Pour?

- Si tu tombes enceinte ça compliquerait tes études.

- On en est pas là Maman.

- J'espère, dois-je envisager la préparation d'un second mariage ?

- Sûrement pas...

L'évocation du mariage de sa sœur l'avait empêchée d'avoir une réponse beaucoup plus cohérente envers la situation. Elle chercha de l'aide auprès de Damon mais elle le vit présenter sa bibliothèque à son père qui l'essayait avec plaisir.

- Ça se passe pas si bien que ça tout les deux? fit Fleur inquiète.

- Non c'est pas ça...c'est que l'on vient de se remettre ensemble. Je préfère ne pas penser à l'avenir.

Elle s'était rattrapée aux branches laissées la veille par Damon. Heureusement qu'il avait été suffisamment à l'aise pour inventer toute une histoire d'amour passée entre eux. Elle vit que quelque chose taraudait sa mère.

- Ça va Maman?

- Oui c'est juste que...

- Que quoi?

- Je sais que l'on a jamais été aussi proche que je ne le suis avec Vic mais je pensais que le jour où...il se passerait des choses avec un garçon, tu m'en aurais parlé.

- Maman je suis assez...

- Tu as dû préférer en parler avec Hermione je suppose, vous êtes tellement proches.

Dominique fût surprise que sa mère se reprochait de ne pas être proche d'elle et de la proximité qui la liait à sa marraine. Elle voulu la rassurer.

- Je ne lui en ai jamais parlé non plus. J'ai gardé ça pour moi...et pour Damon forcément.

- Forcément, fit sa mère visiblement rassurée, mais j'aurais voulu le savoir tu sais, que tu nous le présente à nous d'abord...

- Je pensais pas qu'il accepterait pour l'anniversaire. Ça s'est décidé comme ça. 

- Si tu le dis...Bill laisse ces livres tranquilles bon sang...

- Ce n'est rien Madame Weasley. 

La soirée continua dans la discussion la plus franche et honnête possible même si les mensonges étaient de rigueur et les compliments arrivaient même durant le repas.

- Cette viande est vraiment bien assaisonnée, fit Bill et cette purée est un régal. Félicitations Damon.

- Pourquoi vous me félicitez?

- Je sais que ma fille n'est clairement pas une femme d'intérieur.

- Vous seriez surpris mais c'est elle qui a fait le plus gros...

- C'est vrai? Et bien tu nous avais caché ce talent...

Dominique s'était à nouveau vu rabaissée par ses parents et Damon l'avait complimentée.

- Vous revoulez du vin? demanda-t-elle.

- Si ça ne te gêne pas...

- Damon, c'est quoi comme vin?

- Un bordeaux.

- J'arrive.

Elle se leva alors et déposa un baiser sur le front de Damon pour se donner de la crédibilité, mais celle-ci fut mise à mal par son sursaut. Heureusement sa mère prit la parole.

- Ça ne t'a pas fait bizarre hier?

- Quoi donc?

- L'idée du mariage de Vic?

- C'est plutôt qu'elle l'annonce comme ça...

- Cela nous a empêché de parler de ton opération...

- J'ai l'habitude, faut toujours que le monde tourne autour d'elle.

- Dominique, c'est pas... commençait Bill.

- On va gâcher le repas en parlant d'elle...fit Dominique mauvaise.

Damon comprit à quel point le sujet était sensible et fut heureux que la soirée se terminait. Mais Fleur voulût aborder un dernier sujet.

- Ton collier est vraiment magnifique.

- C'est le tout premier cadeau que Damon m'aie offert...

- C'est vrai? demanda Bill.

- C'est assez symbolique, comme il savait que je ne voulais pas que l'on me pose des questions il a choisi la lettre D car c'est à la fois mon initiale et la sienne. Si je veux en parler je peux dire que ça vient de mon petit ami et sinon que c'est juste pour mon prénom.

Elle regarda Damon avec un sourire et fut surprise de son regard, il était choqué. Il ne l'imaginait sans doute pas capable de sortir un mensonge aussi élaboré et heureusement ses parents ne posèrent aucune autres questions avant de partir. Elle et Damon rangèrent les affaires et rechangèrent les affaires de chambre. 

- Ça s'est bien passé, fit Dominique. 

- Oui, tu leur dis quand ? 

- Quoi donc?

- Que tu me quittes enfin tu vois quoi.

- Oh j'y ai même pas réfléchi, c'est tellement compliqué à jouer. Je ne sais pas en réalité. 

- Bah on peut continuer encore un moment, on va pas devoir faire cet exercice trop souvent. 

- C'est sûr...on révise ?

C'était idiot mais elle voulait absolument changer de sujet et éviter les situations gênantes comme celle qui eût lieu bien plus tôt dans la journée. C'est ainsi que les deux jeunes passèrent les journées suivantes à réviser car Dominique ne tenta aucun autre rapprochement. D'autant plus que Damon ne faisait plus aucune allusion étrange comme si il avait été refroidi par la soirée avec ses parents. Ce qui ne changea pas cependant sa façon de travailler et sa gentillesse pour l'aider à réviser ses potions. Mais elle n'arrivait plus à le comprendre, il soufflait le chaud puis le froid, la faisant espérer et maintenant se dire qu'elle avait dû tout imaginer et qu'il n'était définitivement pas attiré par elle. Elle n'arriverait sans doute jamais à le cerner, lui et ses personnalités étranges, son comportement si empli d'ambiguïtés diverses et qui n'arrangerait en rien ses sentiments déjà perturbés et pour lequel le déni qu'elle même imposait ne faisait qu'accroître son incompréhension. 

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To Be Continued

 

CHAPITRE 06 CONFUSION by AlecLCraft
Author's Notes:

Les résultats tombent pour Dominique, mais ils ne sont pas ceux escomptés et la situation change..

CHAPITRE 06 CONFUSION

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Dominique venait de passer des journées difficiles et compliquées juste avant son partiel. Naturellement, elle ruminait encore l'annonce des fiançailles officielles de sa sœur avec Teddy mais elle avait dû être obnubilée par un sujet beaucoup moins trivial que cela: son partiel en potions.

Pour sa plus grande chance ou son plus grand malheur selon les moments, Damon avait totalement encadrés leurs révisions. Sans cesse, il l'avait interrogée, lui avait posé mille questions, il lui faisait recopier toutes les fiches. Mais il avait malgré tout fait tout cela avec beaucoup de sérieux et de gentillesse, il lui accordait suffisamment de pauses pour éviter les surplus de pressions. Quand il remarquait qu'elle commençait à craquer, il l'emmenait se balader. Ils avaient donc marchés dans les rues ou finissaient sur le chemin de traverse autour d'une glace ou d'un café. 

C'était arrivé souvent qu'ils s'endorment dans le salon devant leurs livres et leurs parchemins. Le seul moment où elle en avait eu profondément ras le bol, c'était pendant les repas, car parfois, au beau milieu de celui-ci, Damon lui posait une question. Elle en faisait presque des cauchemars mais à chaque fois qu'elle pensait ne pas y arriver, il l'avait soutenue. Elle n'arrivait toujours pas à cerner son comportement. Elle se disait que sa marraine devait avoir raison, il semblait apprécier la situation, à un tel point que lors de l'une de leurs balades de décompression, il lui avait proposé de faire un magasin d'ameublement pour qu'elle se choisissent un peu des objets de décorations plus personnels. Pour qu'elle se sente chez elle selon lui. Cela en était tellement perturbant qu'elle ne savait plus que penser. 

Heureusement, elle s'était sentie suffisamment sûre d'elle devant ses parchemins lors de son partiel qu'elle avait pu vraisemblablement répondre à tout. Mais maintenant, c'était l'attente de ses résultats qui la stressait.

 

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Ce matin là, Dominique avait à peine déjeuné trop inquiète de ses résultats, tellement inquiétée qu'en réalité, sa compagnie en était détestable, elle avait pressé Damon toute la matinée pour y aller en avance, lui permettant ainsi de partir vérifier ses résultats. Lui pensait calmement et s'était dit qu'il irait durant une de ses pauses. Peine perdue, ils étaient partis plus tôt mais seule Dominique arpentait actuellement la section estudiantine de Sainte-Mangouste. Elle cherchait le panneau d'affichage de sa classe.

" Allez Merlin, fais pas le chien, une note Acceptable serait pas mal, au moins ça."

Elle était enfin devant, mais elle n'était pas la seule, certains étudiants étaient clairement anéantis de s'être fait recaler dès le premier partiel, d'autres étaient en joie de l'avoir réussi brillamment ou non. Les étudiants et les potions font rarement bon ménage. Elle chercha d'abord le nom de Damon dans les C forcément et elle vit sa note: Optimal. 

" Ça c'était couru d'avance, j'avais un peu peur de l'avoir ralenti dans ses révisions mais visiblement il se démerde pour réussir même avec moi dans les pattes."

Elle cherchait le nom Weasley et appréhendait, un petit Effort Exceptionnel ne serait pas du luxe au vu du travail fourni mais ce serait viser trop haut, l'Acceptable était plus que probable. Elle vit enfin son nom et ouvrit la bouche surprise, surprise qui s'empara d'ailleurs de l'assemblée présente dans le hall quand elle hurla:

 

- YES!!!!!!!!!!!! Wouhou !!!!!!!!!!!!

 

Elle avait du mal à en croire ses propres yeux, elle n'avait pas obtenu cet Acceptable envisagé, ni même l'Effort Exceptionnel rêvé mais bien un Optimal qu'elle n'avait même escompté. Elle courut à travers tout le hall, rejoignant les vestiaires, et chercha Damon. Il n'était pas là, elle se mit à le chercher dans les couloirs et le trouva enfin.

- Damon!

- Ouais ?

- Tu devineras jamais, fit-elle surexcitée.

- Vu ta tête tu as réussi non?

- Oui, mais c'est pas ça le meilleur, bon sang, j'ai fait une note du tonnerre, c'est parce-que tu m'as aidé mais j'ai eu un Optimal putain...

Elle était tellement excitée de sa réussite et ne rêvait que de laisser exploser sa joie que dans un moment improbable elle attrapa son visage et déposa un baiser rapide sur ses lèvres complètement en train de disjoncter. Elle se recula, se rendant compte de ce qu'elle venait de faire cela non seulement sans s'en rendre compte mais en plus de tout, elle l'avait fait en plein milieu du couloir.

- Merde, Damon, excuse moi, je voulais pas je hmmm, fit-elle surprise.

Pour être surprise, il faut dire qu'elle était surprise, elle s'était attendue à une vanne ou au pire à une engueulade mais pas à ça : Damon l'embrassait, pas d'un baiser un peu bête comme celui de Dominique mais le genre de baiser qui fait tourner la tête, chavirer le cœur et donne des papillons dans le ventre. Elle était tétanisée, les yeux écarquillés, la seule chose qui la sortit de sa rêverie fût qu'il semblait quémander l'autorisation de pousser plus loin. Elle s'y refusa alors et sous le regard étonné de Damon, le gifla. 

- Non mais t'es pas bien, hurla-t-elle.

- Euh... je sais pas ce qui m'a pris. Je suis désolé.

- Tu ne l'es pas, sinon tu ne l'aurais pas fait. T'es complètement malade mon pauvre...

Et elle partit dans le couloir laissant un Damon pantois de stupéfaction. Il serait plus mobile si elle lui avait lancé un Stupefix. Cependant, alors qu'elle marchait énervée et choquée, elle se toucha les lèvres du bout des doigts, essayant de réfléchir si cela avait bien eu lieu.

 

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Dominique avait tout fait pour éviter Damon, ce qui était complexe en soi étant donné qu'il était surtout son binôme, elle évitait donc de lui adresser la parole. Lui cependant, tenta plusieurs fois de lui parler pour aplanir la situation. Elle avait ignoré toutes ses approches et l'évita même durant leur repas, s'étant arrangée pour déjeuner avec Becca. Celle-ci avait accepté mais remarquait cependant une certaine tension.

- Bon, fit Becca, qu'est-ce-qu'il y a?

- Rien.

- Tu tires une tronche pas possible.

- Ho ça va hein.

- Tu devrais être contente d'avoir réussi ton partiel.

- Je le suis mais il s'est passé un truc après, dit Dominique machonnant quelque chose.

- Il s'est passé quoi?

- Te marres pas mais sous la joie, euh... j'ai embrassé Damon...

- Hein? Sérieux ?

- Un petit baiser, rien de bien folichon mais quand même.

- Ça a dû bien gueuler dans les couloirs des urgences.

- C'est là le problème.

- Ho tu sais, demain les gens auront oublié.

- C'est pas les gens le problème, je... m'excusais et ensuite... Damon m'a embrassée.

- Bonne blague... attends tu veux dire..., ajouta-t-elle voyant la gêne de son amie.

- Oui il a même essayé d'y mettre la langue.

- NON? fit Becca un peu fort.

- Mais chut bordel...

- Il a essayé de te rouler un patin? Damon Caldwell ?

- Ça a l'air si improbable ? Merci bien.

- Non... c'est que c'est bizarre. Tu lui a envoyé des signaux ou quoi?

- Je sais pas... ça se peut, dit-elle songeant au repas préparé pour ses parents.

- Tu as envie de lui?

- Non, il est prétentieux, cassant et adore me mettre mal à l'aise...

- Et physiquement ?

- Bon ok, il est sexy... surtout torse nu.

- Tu l'as vu torse nu?

- C'est compliqué mais il est pas juste sexy, il peut être gentil, doux, serviable, sincère...

- Holà... Domie tu craques sur lui.

- Noooon, je sais plus trop.

Domino continuait de machonner nerveusement ce qu'elle avait mis dans sa bouche.

- Tu vas casser la chaîne.

- Hein ?

- Ton collier... d'ailleurs c'est nouveau ce collier.

Dominique se rendit compte alors que ce collier n'avait plus quitté son cou depuis l'anniversaire de sa nièce, elle se l'était approprié sans penser à le rendre.

- Je... euh...

- Vraiment ton style en plus, tu as bien choisi.

- Euh... merci.

" Mon style? Ce collier ? C'est vrai que je le trouve beau, et maintenant qu'elle me le dit, ce n'est clairement pas un collier que porterait un mec... C'est quoi ce bordel..."

- Bon et tu vas faire quoi? demanda Becca.

- Pour?

- Le beau mâle que tu trouveras ce soir dans l'appartement que tu partages avec lui.

- Ho merde... tu crois qu'il veut plus?

- Domie, à moins qu'il soit totalement taré et embrasse toutes les filles qu'il croise, il y a quelque chose...

- Tu crois qu'il veut me sauter ?

- Par Merlin, Domie, c'est pas forcément sexuel, il est peut-être attiré par toi.

- Mais bien sûr.

- Ho putain, ce que tu peux être chiante avec tes complexes. 

- Je t'emmerde.

- On t'a déjà dit que tu n'es pas un laideron, mais tu manques de confiance. 

- T'as vu avec quoi il sortait à Poudlard ?

- Je me souviens que ça lui tournait autour mais maintenant que tu le dis, tu l'as vraiment vu avec quelqu'un toi?

- Maintenant que tu le dis... mais il a le choix...

- Domie, et si le fait de vivre avec toi, manger avec toi, travailler avec toi avait peut être éveillé des sentiments, ça t'a traversé? Il t'a déjà fait des compliments ?

- Euh... oui. Je crois bien.

" Quand il m'a vue nue, il a dit que je n'avais rien à envier, il a insisté quand j'ai cru qu'il était mort, et puis il y aussi..."

- Il m'a dit qu'il n'avait rien contre le fait d'avoir une belle femme sur son lit.

- Sur son lit? Domie tu foutais quoi sur son lit?

- Hein? Ho, euh... c'est compliqué mais en bref on déplaçait des choses pour que j'ai de la place dans ma chambre et je me suis assise dessus.

- Mouais... peu probant mais ça reste un compliment.

- C'est peut-être une vanne ?

- Domie tu es énervante à la longue... Tu sais quoi? Attends ce soir, il voudra sans aucun doute t'expliquer ce qu'il lui a pris.

- Ok... et si il veut plus?

- Ça c'est à toi de voir... mais n'hésite pas trop longtemps.

- Tu es sûre que c'est pas juste pour me sauter?

- Ho et puis débrouille toi...

- Je suis perdue...

Elle attendrait le soir.

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Sa journée ? Dominique n'en avait franchement aucun souvenir comme si elle avait survolé cet après-midi sans y être présente, elle était tout bonnement ailleurs. Elle avait soigné des patients mais ce qu'ils avaient à ce moment là était derrière elle. Elle ne pourrait même pas faire un rapport détaillé. Quand la fin de leur service était arrivée, elle avait évité son vestiaire attendant que Damon reparte. Elle hésitait tellement qu'avant de rentrer, elle était repassée à la cafétéria pour prendre un thé. Elle avait une boule au ventre monstrueuse lorsqu'elle avait pris la cheminée pour rentrer. Elle aurait voulu passer d'abord demander des conseils à sa marraine mais il l'attendait sans aucun doute. Elle avait donc choisi l'appartement. 

Elle venait de passer l'âtre de la cheminée et avisa le couloir, il y avait de la lumière dans la cuisine. Elle posa son sac et enleva ses chaussures, soupirant et respirant très profondément. Elle se dirigea donc vers la cuisine et le vit là, appuyé sur le plan de travail pensif. Dès l'instant où il la vit, il se redressa gêné.

- Dominique je voulais m'excuser pour tout à l'heure, je n'aurai pas dû.

- Pourquoi tu as fait ça ?

- Je sais pas, je... j'en ai eu envie c'est tout.

- Mais t'es complètement atteint, ça te prend comme ça ? T'es en manque ?

- C'est si débile que ça ?

- Tu m'as vue ou tu es aveugle ?

- Justement, je t'ai vue.

- Ben alors t'es vraiment idiot.

- C'est si improbable que ça que quelqu'un veuille t'embrasser ?

- Oui... j'ai rien qui puisse plaire.

- Et c'est moi l'idiot ? Attends, tu es belle, intelligente, douée, nature, drôle... Bon tu as un putain de caractère de merde.

- Tu sais ce qu'il te dit mon caractère.

- Tu vois... la preuve. Mais bien sûr que tu plais. Tu crois quoi? Que je t'ai embrassée pour te faire chier ?

- Peut-être.

- Tu n'as pas remarqué que j'avais déjà essayé l'autre matin.

" Donc j'avais raison... il avait bien avancé son visage vers moi."

- Et? Tu veux peut-être juste profiter...

- Tu n'as pas essayé dans la cuisine ?

- J'étais pas tout à fait dans mon état normal.

- Par Merlin, comment tu peux être aussi obtue?

- C'est comme ça... comment tu pourrais avoir envie de moi tu as vu mes bras et mes cuisses non?

- Tu crois franchement que seul le physique puisse compter ? dit il se rapprochant.

- Bien sûr, toi tu peux avoir n'importe qui, un mannequin même. Tu peux pas avoir envie d'être avec moi, tu auras honte.

- Aucunement.

- Pourquoi tu t'approches encore ?

- Je vais te prouver que je ne veux pas pas n'importe qui...

Elle s'était retrouvée dos au grand frigo, Damon extrêmement proche.

- T'as pas intérêt, dit elle tout bas.

- Ha oui, et qu'est-ce-que je risque ? fit il approchant son visage tout près.

- Je t'en collerai une autre, dit Dominique sans grande conviction.

- Ça vaudra le coup...

- Damon... je...

- Laisse moi te prouver que je ne suis pas fou.

- Dam... dit elle avant d'avoir le souffle coupé.

Les lèvres de Damon frôlèrent doucement les siennes en de doux baisers chastes. Dominique soupira béatement dans le contact alors qu'elle sentait la chair de poule commencer à lui recouvrir la peau avant d'incliner la tête pour l'embrasser correctement en retour. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'embrasse comme ça sans aucune hésitation. Elle tendit la main pour toucher doucement son visage tout en comprenant qu'il intensifiait le baiser. Elle ne lui laissa pas l'occasion de quémander l'autorisation comme tout à l'heure mais entrouvrit cette fois les lèvres lui indiquant alors qu'elle voulait clairement qu'il continue. Mais Damon, légèrement joueur, rompit le baiser mais resta à très courte distance des lèvres de Dominique.

- Alors? demanda-t-il.

- Alors quoi? questionna-t-elle légèrement frustrée de l'interruption.

- J'attends la gifle...

- Je vois.

Elle n'arriva pas, cependant la main de Dominique s'était bien déplacée mais uniquement pour la placer à l'arrière de la tête de Damon pour l'attirer et entamer elle même un ballet intense. Elle ne se savait pas capable d'embrasser comme ça et cela semblait plaire à Damon. Il posa cependant une main sur sa hanche et l'autre sur ses fesses pour l'attirer plus proche. Elle sursauta alors surprise d'être touchée à ces endroits, qui plus est par un garçon. Cela poussa Dominique à rompre le baiser.

- Désolée, j'ai été surprise... manque d'habitude.

- Tu la prendras, dit-il avant de reprendre son baiser.

Dominique était ailleurs, totalement et absolument incapable de mettre des mots sur la situation. Elle bougea légèrement, posant ses mains sur les bras de Damon pour le pousser. Elle voulait le diriger vers le canapé pour continuer à l'embrasser en étant plus à l'aise. Elle sentit le sourire amusé sur ses lèvres. Elle le poussa plus brusquement et une catastrophe eu lieu: le manque de chance habituel de Dominique. Sans s'en rendre compte, elle avait poussé Damon vers le canapé et le pied de Damon percuta celui du canapé entraînant la chute de Damon, Dominique le suivant de peu.

Naturellement le baiser fut rompu et Damon affalé par terre, Dominique sur lui et dont il avait protégé la tête comprenant ce qu'il se passait, se mit à rire sous le visage rougissant de Dominique.

- Je te savais renversante mais à ce point là...

- Ho la honte, dit elle riant aussi et enfuissant son visage dans la chemise de Damon.

- Tu es directe comme fille.

- Hey ho du calme, tu es pas irrésistible.

- Sympa.

- Tu t'es pas fait mal?

- Non ça va. 

Elle l'embrassa rapidement une fois de plus. Et voulait demander si ils devaient se considérer comme un couple.

- On fait comment à l'hôpital ?

- Bah on est sage et on se tient bien.

- Ok, dit-elle doucement.

- Domie?

- Moui?

- C'est pas par honte, dans les couloirs c'est pas professionnel, encore en pause on peut se retrouver tranquillement mais pas devant les patients.

- D'accord, dit-elle en se relevant.

- Tu veux la preuve que je n'ai pas honte? Va t'habiller.

- Hein?

- J'ai pas envie de cuisiner, on va manger dehors.

- Cool, une bonne pizza ou un fish and chips. Vais me doucher, me dépêche...

- Domie je t'ai dit de t'habiller, c'est peut-être parce que je t'invite au restaurant.

- Sérieux ?

- Euh ouais... 

- Lequel ? 

- Heu... il y en a un nouveau sur le chemin de traverse.

- Le nouveau ? Tu veux dire le restaurant bien luxueux devant lequel on est passé ? Tu déconnes complètement, t'auras pas de table, faut réserver.

- Ça je m'en occupe...

- Et comment ?

- Tu crois que le fils du PDG d'Obscurus n'aura pas de table ?

- Tu vas faire un cirque comme pour les vêtements ?

- Va t'habiller au lieu de poser des questions...

- J'y fonce, essaye pas de rentrer dans ma salle de bain.

- File...

Elle fonça comme une fusée, une invitation dans un grand restaurant par un homme, c'était un jour à marquer d'une pierre blanche pour elle.

 

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Étrangement, Dominique ne se sentait pas à sa place au beau milieu de ce restaurant. Elle avait fait des efforts, un chemisier blanc avec des broderies florales, une jupe noire tombant sur les genoux et des bas noirs. Une tenue achetée dans la fameuse boutique. C'était un peu stricte mais cela lui allait bien. Elle avait d'abord été gênée car un journaliste se trouvait près de l'entrée pour prendre des photos de Celestina Moldunec qui dînait aussi dans ce restaurant ce soir là. Elle aurait même juré qu'une photo d'elle et Damon avait été prise. Cela était arrivé quelque fois depuis qu'Hermione était ministre, qu'un membre de la famille soit pris en photo lors d'un événement quelconque.

Elle avait eu honte aussi quand Damon avait juste insisté sur son nom de famille, espérant obtenir une table. Table obtenue d'ailleurs étant donné qu'ils y étaient assis. Elle regardait la carte bêtement, Damon avait même déjà commandé du vin. Elle essayait de se décider en espérant ne pas avoir l'air idiote. 

- Tu crois que c'est bon "Tournedos Rossini avec sa parmentière des champs"?

- Oui c'est un peu pompeux surtout écrit en français mais c'est délicieux en général.

- Ha... Et euh...

- Oui?

- Tu vas me prendre pour une cruche.

- C'est un filet de bœuf surmonté d'une escalope de foie gras poêlée, avec des pommes de terre en robe de chambre.

- C'est tout? Je m'attendais à autre chose...

- Voilà pourquoi utiliser des noms français fait classe mais complique.

" Bon Dominique ne lui fait pas honte, prends quelque chose de simple que tu connais, bon sang une pizza aurait été trop demander? Je sais, je vais faire comme la dame mince et sublime là à côté : une salade, c'était la page d'avant."

- T'es sérieuse ?

- De quoi? demanda-t-elle.

- Tu es retournée sur la page des salades.

- Je vais prendre une salade alors faut bien regarder.

- Pourquoi tu veux prendre une salade? Fais toi plaisir Domie.

- Mais c'est peut-être mieux non? Si je faisais plus attention.

- Écoute, dit-il en soupirant lassé, tu es magnifique, tu le sais, tu manque de confiance. Mais prends ce qui te fait envie franchement hésite pas.

- Va pour le tournedos.

- Et en dessert?

- Alors là... le choix est difficile...

- Prends la farandole. Tu as une version plus petite de chaque. 

- C'est écrit pour deux personnes, tu me prends pour une goinfre? Merci bien, dit-elle vexée.

- Quel caractère tu as bon sang, réfléchis deux secondes...

- Tu voulais partager ? T'es romantique à ce point là ?

- À l'inverse d'autres visiblement.

- Ho ça va...

Ils commandèrent et mangèrent alors profitant de l'instant. Dominique et lui parlèrent surtout de leurs familles respectives, Dominique avouant que le seul restaurant un peu classe qu'elle avait fait était pour l'anniversaire de mariage de ses grands parents il y a un an. Et c'était buffet à volonté. 

- Tu sais, j'ai vraiment trouvé ta famille sympathique.

- Ha oui?

- Vu qui ils sont, ils sont quand même restés très simple et je me rappelle la menace de la ministre, très professionnelle.

- Désolée, mais oui on est tous assez humble. Tu trouves vraiment que j'ai du charme? demanda-t-elle rapport à ce qu'il avait dit durant l'anniversaire.

- Bien sûr, tu en doutes ? 

- Un peu, dit-elle laissant la place au serveur qui déposait la fameuse farandole. Ha enfin le plus intéressant de ce repas.

Dominique se rendit compte de la gêne du serveur qui regarda Damon, elle le regarda gênée de se faire remarquer et le vit simplement sourire du commentaire, il n'était pas gêné. 

" Il est vraiment pas gêné de mon manque de finesse? Je ne sais pas combien de temps il supporterait ça."

Dominique avait fait un tri et un planning dans les desserts, se gardant ceux aux chocolats pour plus tard. Et quand elle les dégusta elle fit un commentaire qui dénotait avec l'endroit.

- Ho putain le régal..., dit elle, se rendant compte qu'elle avait attiré le regard des tables voisines. Désolée je...

- Putain ne t'excuse pas... dit-il s'attirant aussi les regards. 

- T'es dingue ou quoi?

- Oui mais de toi ça compte ?

- Imbécile.

- Fier de l'être.

 

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Quand ils rentrèrent, elle enleva immédiatement ses chaussures en retournant au salon, les laissant dans le couloir. Elle passait sa main dans ses cheveux se décoiffant alors.

- T'es une vrai tornade hein?

- Ça va... je rangerai, dit-elle en s'asseyant sur le canapé.

- Mais bien sûr, dit en la rejoignant. 

- Tu as une idée en tête toi...

- Du genre?

- Ceci, dit-elle en l'embrassant. Merci pour le restaurant.

- Ça t'a plu? 

- Oui surtout quand on est parti...

- Quand tu as signé Weasley sur le livre d'or?

- Ouais la tête du groom... Génial. Il me prenait pour la campagnarde du coin. 

- Disons que t'es sans filtre.

- Ça te gêne ?

- Pas le moins du monde, dit il en l'attirant près de lui. 

- Je vais aller me coucher, dit-elle, je suis crevée.

- Tu dors où ? 

- Comment ça je dors où ?

- Avec moi?

Dominique le regarda surprise, il voulait donc plus. Elle se demandait alors si l'invitation et tout ça n'était pas qu'une façon de l'accrocher à son tableau de chasse. 

- T'es sérieux?

- C'est trop tôt pour que tu viennes dormir avec moi? 

- Tu crois vraiment que je vais coucher avec toi juste parce que tu m'as invitée au restaurant ? dit-elle énervée et en se levant. Tu crois qu'on achète la grosse avec de la bouffe pour la sauter.

- Tu te calmes? Je t'ai proposé de dormir.

- Ho...

- Tu as été gênée pour une main sur les fesses, ça m'étonnerait que tu sois du genre à faire ça aussi vite.

- Oui, je... euh... désolée... mais je dors habillée, t'es prévenu.

- Comme ça ?

- Non je vais me changer, je te rejoins.

Elle fonça dans sa chambre, se démaquilla à l'aide d'un sort et réfléchit.

" Merlin, qu'est ce que je mets? Une nuisette serait plus sexy mais il tentera quelque chose, un pyjama c'est l'inverse, trop tue l'amour. Bon un t-shirt un peu moulant et un short, c'est bon. Merde mes cicatrices seront visibles".

Elle se souvint qu'il lui avait dit qu'elle n'avait pas à les lui cacher. Elle choisit donc cette possibilité. Elle embarqua sa baguette avec elle et elle entra dans sa chaleur. Il n'était vêtu que d'un pantalon noir de pyjama. Il la regarda surpris.

- Quoi? Tu veux que je les cache? demanda-t-elle gênée de son corps. 

- Non... mais tu as peur?

- Non... pourquoi ?

- Tu serres ta baguette comme si j'allais t'agresser.

- Non... je vais la poser sur la table de nuit. 

Elle le fit et s'assit sur le lit prenant une inspiration, elle hissa ses jambes et s'allongea sur l'oreiller. 

- Tu préfères l'autre côté peut-être ? demanda Damon.

- Euh non, je crois pas en fait. 

Damon s'allongea alors et passa sa main dans les cheveux de Dominique qui s'approcha pour l'embrasser passionnément. Elle posa sa main sur le ventre de Damon pour s'y appuyer et le regarda un peu bizarrement.

- Quoi? 

- C'est bizarre de me dire qu'on est ensemble.

- Le côté pratique c'est que tu n'as plus à me présenter à ta famille, dit-il franchement amusé.

- Pauvre con va. Pff je vous jure. Si t'éteints pas, je risque de continuer à t'embrasser.

- Tu n'embrasses pas dans le noir? Désolé trop facile. Je reviens...

Elle le vit se lever et prendre quelque chose dans sa table de nuit, elle savait ce qu'il allait faire. Elle se déplaça rapidement sur le lit pour lui attraper le bras.

- Tu peux le faire devant moi...

- C'est gênant.

- Damon reste là pour le faire.

Il s'assit sur le lit et détacha les pressions du sac qu'il avait pris. Elle le vit sortir deux comprimés d'une boîte et une seringue ancienne assez stylisée. Il prit sa baguette et stérilisa la seringue, y inséra les deux comprimés et d'un autre sort, en fit un liquide. Il attrapa le garot en cuir permettant de serrer son bras. Il avait haussé les yeux vers elle gêné avant de le passer autour de son bras. Il fut surpris par le geste de Dominique: elle saisit le garrot de ses mains et le serra pour lui avant de l'embrasser.

- Damon, tu as déjà essayé des substituts pour arrêterN

- Tu veux que j'arrête ?

- C'est pas pour faire ma chieuse ou imposer des choses mais j'ai pas foncièrement envie de te trouver dans le même état que l'autre jour ou pire.

- Tu ne t'en remettrais pas ?

- Bien sûr que non... Et ne me propose jamais d'essayer.

- Promis et si tu veux je me renseignerai pour des substituts.

- Aussi vite ? 

- J'ai déjà limité pas mal pour éviter un accident à l'hôpital alors. Et tu me le demandes, je pense que ça te soulagerait non?

- Oui. Merci.

- Juste un peu de temps avant mais je me renseignerai, promis.

Quand il planta son aiguille dans son bras, elle eût un geste encore plus étrange : alors qu'elle

le voyait s'apprêter à presser la pompe et elle joint alors ses doigts au sien pour pousser. Elle le laissa retirer la seringue et elle lui enleva le garrot lentement. Il rangea le tout. Et ils s'allongèrent. Elle, l'observant et l'embrassant par moment tandis que lui caressait les bras de Dominique n'hésitant pas à passer sur les cicatrices, le premier passage avait fait sursauter Dominique mais au bout du quatrième elle appréciait qu'il ne soit pas gêné. Elle vit alors ses pupilles se dilater et l'embrassa.

- Bonne nuit Damon.

Elle n'attendit pas de réponse celui-ci planant déjà.

 

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 Au petit matin, Dominique ouvrit les yeux et se demanda où elle était. 

" Ha oui j'ai dormi avec Damon".

Elle sentit son souffle dans son cou, il était collé à elle et il avait placé sa main sur son ventre, sous le t-shirt. Que quelqu'un lui touche son ventre disgracieux la mettait mal à l'aise et en cet instant c'était le cas. Elle essaya de bouger un peu pour le décaler et sentit quelque chose de dur. Ce que son oncle George appelait avec humour le coucou du matin. Elle entendit des bruits de pas légers dans la chambre et vit devant elle le petit elfe. 

- Bonjour Miss Weasley.

- Bon... euh... bonjour Flacky, tu vas bien?

- Oui Miss, je suis venu réveiller le maître. Je savais bien que Flacky avait raison. 

- Merci Flacky, fit Damon, je me lève.

- Bien maître.

- Tu étais réveillé ? 

- Oui je profitais du câlin. Ça te gêne ?

- La main sur mon ventre.

- Désolé.

- Je tenterais de m'habituer.

Ils s'embrassèrent et se séparèrent pour aller se préparer. 

Dominique ressortit de la salle de bain et vit Damon à côté de la table de la salle à manger, une quantité de lettres près de lui. Il en lisait certaines, buvant un café.

- C'est quoi ce bordel?

Il lui tendit alors la Gazette des Sorciers et elle vit une petit encart sur la rubrique people et vit une photo d'eux en tout petit. Cela parlait du fils d'une des plus grosses fortunes d'Angleterre avec la fille de héros de la guerre qui dinaient dans un grand restaurant.

- Ben merde alors, dit-elle.

- Là tu as intérêt à assumer.

- Et toi tu as vraiment plus le droit d'avoir honte.

Elle regarda les lettres, la plupart étaient de sa famille et elle choisit de les lire après mais lu celle de sa mère et de sa marraine.

" Super Maman est convaincue qu'il m'a demandé en mariage, en même temps avec le restaurant. Aïe celle là est cinglante..."

Sa marraine lui demandait si c'était encore une manipulation ou quelque chose d'autre. Elle devrait lui répondre avant qu'elle insiste. Damon en lisait une étonné et il lui tendit en indiquant un passage particulier : "Ta mère serait fière, ta compagne est très charmante". Cela venait de son père visiblement. 

- Ho merde...fit il.

- Quoi?

- T'imagines les collègues ?

- Ça va jaser.

- Bah je m'en moque. Et toi?

- Je sais pas trop.

- Laisse moi te convaincre de t'en moquer.

Et il l'embrassa.

 

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To Be Continued

 

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