La Vie Très Compliquée d'Arthur Claws by alrescha
Summary:
Arthur Claws pensait mener une vie tout ce qu’il y a de plus tranquille et de normal. Il pensait simplement mener sa vie. Mais si ce n’était pas celle qu’il croyait ?

Arthur
Crédits: Ben Barnes, Château de la Tour, Mirtilla, lillianvill, Mervyn chan, Warner Bros. Montage par mes soins.

Categories: Biographies, Personnage original (OC) Characters: Drago Malefoy, Personnage original (OC), Remus Lupin, Sirius Black
Genres: Famille, Romance/Amour, Slash/Yaoi
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 8 Completed: Non Word count: 13266 Read: 2315 Published: 15/10/2020 Updated: 02/06/2023
Chapitre 1 : A la découverte du monde by alrescha
A la veille de son douzième anniversaire, Arthur ne se sentait pas plus prêt à entrer dans une école que huit ans auparavant. Depuis qu’il avait onze ans, ses parents ne tarissaient pas de récits sur leur scolarité à Poudlard. Alrescha leur posait sans arrêt des questions sur l’école, mais lui redoutait le moment où sa lettre arriverait.

Elle devait arriver pendant l’été par un hibou de l’école. Elle serait cachetée de cire rouge et écrite à l’encre verte émeraude. Il connaissait les détails par cœur et cela le dégoutait. Il ne voulait pas y aller.

On était le 10 juillet. Chaque soir qui tombait amoindrissait les chances de recevoir la fameuse lettre. Il avait peut-être été oublié… Ce serait bien. Il resterait ici et ses parents lui enseigneraient tout ce qu’il y a à savoir…

Il fixait le plafond de sa chambre avec appréhension. Il redoutait le moment où il se lèverait et verrait la lettre sur la table de la salle à manger. Il restait toujours un maximum de temps dans sa chambre jusqu’à ce que finalement ses parents l’appellent. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour éviter d’avoir « la mauvaise surprise ».

-Arthur !

Il rejeta une mèche de ses cheveux bruns en arrière et jeta un coup d’œil gris foncé à son réveil. Il affichait neuf heures. Il aurait voulu disparaitre sous son édredon pour ne pas avoir à affronter l’expression ravie de ses parents et les cris de joie de sa sœur.

-Arthur !

Deuxième appel. Il n’avait pas le choix. Il se leva et quitta sa chambre, la boule au ventre et en traînant des pieds. Il descendit les escaliers blancs et rejoignit la salle à manger sans se presser.

-Je suppose qu’elle est arrivée… marmonna-t-il.

Il leva les yeux vers la table et la vit. La fameuse lettre. Exactement comme ses parents l’avaient décrite.

-Ouvre-la au moins, dit doucement sa mère.

Le jeune homme se renfrogna.

-Bon, et bien, c’est moi qui vais l’ouvrir, dit-elle et elle joignit le geste à la parole. « Cher Monsieur Claws, nous avons le plaisir de vous accueillir au sein de notre école à la rentrée prochaine. Vous trouverez jointe à ce courrier la liste de vos fournitures scolaires. » Tu auras des cours de métamorphose, de sortilèges, d’histoire de la magie… et je me souviens de la bibliothèque, elle est très complète…

C’était très tentant sur le papier. Ce qui effrayait Arthur, ce n’était pas l’école en elle-même ni les matières qu’on y enseignait, c’était les autres -élèves comme professeurs- et le bruit qu’il y aurait. S’il y allait, il n’avait aucun moyen de rentrer. Aucun moyen de fuir. L'école était très loin de la maison...

-Nous n’irons pas acheter les fournitures aujourd’hui, dit sa mère. Nous attendrons que tu prennes une décision. D’accord ?
-D’accord.

Arthur passa la journée dans la forêt. Sa mère vint le trouver dans l’après-midi et s’assit à côté de lui sur le tronc d’un arbre mort.

-Je ne vais pas essayer de te convaincre, dit-elle. Je veux juste te raconter quelque chose. Il y avait à l’époque où je suis entrée à Poudlard un élève qui pensait qu’il n’avait pas sa place à l’école. Il redoutait le moment où il recevrait sa lettre et en même temps il avait envie d’apprendre. Il était doué. Il avait toutes les raisons d’avoir peur d’y entrer car il était atteint de lycanthropie. Il avait peur de faire du mal aux autres ou qu’on se moque de lui… Il était tiraillé, il ne savait plus quoi faire ou penser… et ses parents étaient très pauvres. Dumbledore en personne est venu chez lui pour le convaincre. Il a déployé des moyens incroyables. Tous les professeurs étaient au courant de sa lycanthropie et l’infirmière aussi bien sûr. Tu ne vas probablement pas le croire, mais il s’est fait des amis très vite. Ils n’avaient pas peur de lui parce qu’ils savaient qu’il avait bon cœur et que leur amitié serait plus forte que le reste. Que l’envie d’être à Poudlard était plus forte que sa peur de faire du mal.
-… Qu’est-ce qu’il est devenu ?
-Il a passé ses BUSES et ses ASPICS. Ensuite… Je n’ai plus eu de nouvelles. Il n’a jamais été expulsé et je sais que le temps qu’il y était, il n’avait plus peur.
-C’était un de tes amis ?
-C’était un camarade de classe, répondit-elle dans un soupir. Je le côtoyais tous les jours. J’espère qu’il s’en est sorti. C’était quelqu’un de bien. Il méritait vraiment sa place.
-… Tu essayes de me convaincre…
-Evidemment. Parce que je veux le meilleur pour toi et je sais que tu as ta place à Poudlard.

Elle se leva.

-La décision t’appartient. Je ne veux pas t’obliger à y aller si tu ne veux pas.
-Mais je veux y aller ! dit-il plus fort qu’il ne l’aurait voulu. C’est juste que…
-Je n’ai pas connu d’autre école que Poudlard. J’avais peur aussi. Voir tous ces gens autour de moi d’un coup…
-Comment tu as fait ?
-J’ai commencé à leur parler.

Elle marqua une pause puis lui dit d’un ton encourageant :

-Tu y arriveras. Et si tu rencontres des obstacles, à Poudlard, une aide est toujours apportée à ceux qui en ont besoin.

Le lendemain matin donc, les Claws se rendirent dans leur propre salon. Ils firent face à la cheminée. Phileas prit une petite poignée de poudre et invita Arthur à faire de même.

-Ce n’est pas de la Poudre de cheminette ordinaire mais une de mon invention, dit-il. Elle permet de voyager depuis le Domaine vers toutes les destinations souhaitées. Les protections ne sont pas mises à mal par nos déplacements comme ça… Il faudra utiliser la même Poudre pour revenir.

Il avança dans l’âtre.

-Vous ferez comme moi. Nous arriverons tous les quatre chez Fleury & Botts sur le chemin de traverse. Il suffit d’annoncer votre destination. La poudre fera le reste. Chemin de Traverse !

Et il disparut dans un nuage de fumée bleuâtre.

Alrescha s’avança à sa suite.

-Vas-y, Arthur, lui dit sa mère. Je serai juste derrière.

Arthur entra dans la cheminée, jeta un regard peu rassuré à sa mère.

-Chemin de traverse, dit-il.

Il se sentit aussitôt aspiré. Sa chute sembla durer une éternité mais elle s’arrêta brutalement avec un atterrissage sur un parquet.

Son père lui adressa un sourire en l’aidant à se relever.

Le jeune homme regarda autour de lui. Il était dans une librairie ! Il y avait des livres partout et il fut soudain pris d’une irrépressible envie de les feuilleter. Il avança sans prêter attention aux autres clients présents dans la boutique. Il se régalait de ce qu’il voyait et en même temps sa curiosité était piquée au vif, sa soif de savoir salivait. Il commença à parcourir quelques ouvrages qui l’intéressaient et se retrouva très vite avec des livres qui ne figuraient pas dans la liste pour Poudlard dans les mains.

-On a tous les livres. On va continuer nos achats ? J’ajoute « la Fameuse enquête du fantôme de McGregor » ?
-Oui.

Ils réglèrent leurs achats et passèrent à la boutique suivante. C’était l’atelier de Mme Guipure.

-Je vais t’accompagner, lui dit son père.

Quand ce fut son tour d’essayer l’uniforme, Arthur se sentit ridicule mais aussi chanceux. C’était des sentiments très contradictoires. Il avait l’impression d’être pris au piège mais aussi d’être accepté, intégré.

Heureusement, cela ne dura pas très longtemps et ils purent très vite passer chez le fabricant de baguettes. Ollivander les salua :

-Ah, Phileas Clarke. Cela fait très longtemps.
-Oui, en effet.
-Votre baguette était suffisamment solide, alors.

Le père d’Arthur eut une expression gênée.

-Elle a assez peu servi en vérité.
-Mmmh, fit Ollivander d’un air réprobateur. Passons au jeune homme.

Un mètre-ruban se jeta sur Arthur et prit des mesures diverses.

-Etes-vous droitier ou gaucher ?
-… Ça dépend.
-Les deux bras alors, dit-il et le mètre ajusta ses mesures.

Le fabricant de baguettes commença à sortir quelques étuis.

-Essayez donc celle-ci. Bois de hêtre, plume de phénix, 33 centimètres. Très agréable à tenir en main et flexible.

Arthur essaya mais ça n’eut pas l’effet escompté.

-Non, elle manque un peu de caractère… Voyons… Essayons celle-là : bois d’ébène, crin de licorne, 30 centimètres.

Une colonne de boites de baguettes s’effondra.

-Celle-là en a trop… Ah ! Peut-être celle-ci. Bois de noyer, plume de phénix, 31 centimètres.

Quand Arthur la prit en main, ce fut comme si on lui avait allongé le bras de quelques centimètres. La baguette était un parfait prolongement de lui-même. Il se sentait confiant et put faire léviter pendant quelques secondes un étui de baguette magique sans risquer de provoquer une avalanche dans la boutique.

-Parfait, dit Ollivander.

La baguette payée, Arthur ne put s’empêcher de la garder en main pour l’examiner sous toutes les coutures. Il était tellement absorbé par sa baguette que ses parents durent l’obliger à regarder vers où ils se dirigeaient à présent.

Ils avançaient vers La Ménagerie Magique où il y avait beaucoup de monde. Heureusement, ce n’était pas la seule animalerie du chemin de traverse. Les Claws décidèrent de poursuivre leur route jusqu’à une devanture jaune et verte où l’inscription « Chez Lyssle & Son » était peinte à même la vitre.

Il n’y avait que deux familles dans la boutique, les Claws et une famille entière aux cheveux blonds délavés. Leur fils, un garçon de l’âge des jumeaux se moquait du jeune employé qui se tenait derrière le comptoir.

Celui-ci devait avoir dans leurs âges également. Il avait les cheveux blonds sale, les yeux vairons et des traits assez irréguliers. Il évitait soigneusement de regarder les gens en face comme s’il était conscient que sa laideur pouvait déranger la clientèle.

Arthur détourna le regard vers les perchoirs des hiboux.

Alrescha se dirigea vers le carré des chats et en souleva un noir aux oreilles surdimensionnées.

-Je vois qu’elle a déjà fait son choix… Et toi, Arthur, qu’est-ce que tu vas prendre ?
-… je pense que je vais prendre un hibou…

Il tendit à peine la main vers eux et la demi-douzaine de hiboux que possédait l’animalerie se posa sur lui.

Le gérant s’approcha en riant.

-Eh bien, vous avez déjà un bon feeling. Vous n’avez plus qu’à choisir.
-Euh…
-La volière de Poudlard est pleine d’oiseaux en quête d’affection si vous craignez d’en laisser.

Arthur hésita un instant. Il n’avait pas vraiment réfléchi au compagnon qu’il souhaiterait avoir. Un hibou lui semblait le plus pratique. Tous les oiseaux avaient l’air en bonne santé et volontaires pour le suivre à Poudlard.

-…Je vais prendre le hibou des marais, dit-il finalement.

Les achats bouclés, la famille rentra à la maison.
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