Summary: Au cours de l'année 1981, une prophétie parvient aux oreilles de Lord Voldemort. Un enfant à naître le détruira mais le mage noir a un plan. Un plan infaillible.
Crédits : Warner Bros, Kuzmin photo et Stephanie Warren. Montage par mes soins.
Categories: Biographies Characters: Famille Potter, Personnage original (OC)
Genres: Tragédie/Drame
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Lynna Potter She is Pure Evil
Chapters: 6
Completed: Non
Word count: 9997
Read: 2783
Published: 31/10/2020
Updated: 31/05/2023
1. Chapitre 1 : Un soir d'orage by alrescha
2. Chapitre 2 : Trouble double by alrescha
3. Chapitre 3 : Onze ans plus tard by alrescha
4. Chapitre 4: Mauvais pressentiment by alrescha
5. Chapitre 5 : Valeurs by alrescha
6. Chapitre 6 : A sa place by alrescha
Chapitre 1 : Un soir d'orage by alrescha
Author's Notes:
Bonne lecture !
Ce soir-là, une pluie diluvienne s’abattait sur Londres depuis plusieurs heures déjà. Les citadins auraient même pu dire que toute la journée avait été ainsi. Morose. Maussade. Grise. Et humide. Depuis le matin, l’eau tombait avec une force mesurée, décourageant le moindre promeneur, le moindre badaud qui aurait eu l’idée de mettre le nez dehors. La pluie ruisselait sur les pavés du chemin de traverse, les rendant brillants et dangereux comme un leurre. Mais aucun sorcier n’était assez fou pour se risquer dehors par un temps pareil. D’ailleurs, aucun sorcier n’était assez fou pour sortir depuis que Voldemort avait déclaré la guerre au monde des sorciers.
L’averse ne faiblissait pas, ni ne gagnait en intensité. Le bruit persistant ne couvrit pourtant pas celui d’un transplanage. Un sorcier venait de se matérialiser devant le Chaudron Baveur. Momentanément déséquilibré par son atterrissage sur les pavés humides, il réajusta ses lunettes à la monture d’écaille devant ses yeux couleur noisette. Il était de taille moyenne. Ses cheveux d’un noir de jais en bataille paraissaient presque coiffés sous la pluie battante. Cet homme s’appelait James Potter.
Si James avait quitté sa femme enceinte et le confortable cottage que lui avaient légué ses parents ce soir c’était pour une bonne raison : il devait avoir une conversation très sérieuse avec Sirius Black, son meilleur ami et son frère de cœur. Il devait aussi débriefer la mission de l’ordre dont il revenait.
Ils avaient convenu de se retrouver sur le chemin de traverse. Cela avait été difficile pour James de laisser Sirius partir seul. Ils étaient toujours partis en mission ensemble mais cette fois Dumbledore ne leur avait pas laissé le choix.
Bien sûr les deux amis avaient largement communiqué, au moyen du Miroir à Double-sens dont ils possédaient chacun un exemplaire depuis leur scolarité et les nombreuses heures passées en retenue séparément. Ces dernières heures, James aurait voulu parler à son meilleur ami de ce que Dumbledore leur avait annoncé le matin même. C’était quelque chose de trop grave pour être ignoré. Pourtant, James en aurait bien ri si le directeur de Poudlard en personne ne s’était pas présenté sur le pas de sa porte pour le lui dire. Sirius devait être au courant. James avait aussi une question cruciale à lui poser. La vie des Potter était en danger et il regrettait de ne pas avoir emmené Lily avec lui.
Un énorme vrombissement fit oublier pendant quelques minutes l’averse diluvienne et sortit James de ses pensées. Une moto volante se dirigeait vers lui et pila devant James. Sa chevelure brune en désordre, son blouson en cuir noir constellé de gouttes de pluie, Sirius Black venait d’atterrir sur le chemin de traverse.
-J’ai vraiment horreur de faire ça, dit-il en sortant sa baguette magique et en la pointant sur son meilleur ami qui lui rendit la pareille.
-Moi aussi. Qu’est-ce que Sirius Black a reçu comme cadeau pour son seizième anniversaire ?
-Le meilleur cadeau qu’on puisse avoir : un lecteur de cassettes audio. Bon… Mon tour. L’autre nom que tu donnais à la lycanthropie de Lunard ?
-Ses petits problèmes de fourrure.
Ils baissèrent leur baguette. Ils partageaient tant de secrets depuis si longtemps que ces vérifications leur paraissaient inutiles. Pourtant, elles avaient déjà permis de démasquer un partisan de Voldemort au sein de l’ordre du phénix.
-Alors, qu’est-ce que tu voulais me dire qui ne pouvait pas attendre ? demanda Sirius.
-Je te le dirais à l’intérieur.
Ils entrèrent dans le pub et accueillirent la chaleur de l’établissement avec bonheur. Les deux compères s’installèrent au bar, dos au manteau de la cheminée.
-Ta meilleure brune, Tom, commanda Sirius.
-Et une Bièraubeurre pour moi.
Sirius le regarda d’un air surpris.
-C’est grave à ce point ? demanda-t-il à voix basse.
-Oui, j’ai besoin d’avoir l’esprit clair. Et toi aussi.
-Lily va bien ?
-Oui. Le bébé aussi… Dumbledore est venu ce matin. Notre enfant fait l’objet d’une prophétie…
-Une prophétie ? fit Sirius étonné.
Aucun des deux n’avait accordé une attention particulière à la divination. D’ailleurs ils ne l’avaient pas choisi comme matière supplémentaire lors de leur troisième année.
-Apparemment, dit James en baissant la voix. Notre enfant serait capable de détruire Tu-sais-qui. Je n’y croyais pas trop mais Dumbledore est inquiet. On a du prendre des mesures comme je te l’ai dit... Est-ce que tu veux bien être le parrain de notre enfant ? Tu t’occuperas de lui s’il nous arrive… quelque chose.
Sirius se tut quelques secondes. Depuis qu’il le connaissait, James ne l’avait jamais vu aussi sérieux.
-Oui, bien sûr, répondit-il. Je lui apprendrais tout ce qu’il y a à savoir. Les passages secrets à Poudlard, comment rendre fous les professeurs… et bien sûr à quel point ses parents étaient géniaux.
-N’oublie pas ce point, sourit James. Et je t’autorise à le dire à chaque fois que tu viens.
-Quand est-ce que Lily doit accoucher ?
-Dans quatre mois.
-Et vous savez déjà si c’est un garçon ou une fille ?
-On préfère avoir la surprise.
Sirius haussa les épaules et commanda une deuxième bière. Il semblait presque triste d’un coup. Il avala son chagrin en même temps que le contenu de sa pinte.
-Je suis crevé, dit-il. Je peux dormir chez vous ?
-Oui.
Ils sortirent du pub et montèrent sur la moto.
-Direction Godric’s Hollow !
Quelques instants plus tard, ils arrivèrent devant le cottage. La lumière allumée à l’intérieur ne les inquiéta pas. Lily était peut-être encore tout simplement dans le canapé en train de lire ou de manger des fraises.
Une brise fit soudain grincer le portail, rendant l’atmosphère lugubre. Sirius se raidit. C’était son flair, un avantage de son animagus chien. Il ressentait le danger. Cela leur avait sauvé la vie plusieurs fois par le passé.
-Qu’est-ce qui se passe ? demanda aussitôt James.
-Quelqu’un est entré chez vous.
Poussé par la peur de trouver sa femme blessée ou pire, Cornedrue se précipita à l’intérieur.
-Lily ? Lily ??? hurla-t-il en entrant en trombe chez lui.
Lily était assise au bas de l’escalier, en pyjama et robe de chambre, ses cheveux roux noués en une tresse lâche et son visage luisant de larmes. Il s’était bel et bien passé quelque chose.
-James… gémit-elle.
Il la prit dans ses bras.
-Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Il est… Il est venu.
-Il t’a fait du mal ?
-Il… m’a marquée… dit-elle en reniflant.
Elle retroussa la manche de sa robe de chambre. La marque des ténèbres brillait d’un noir brillant sur son avant-bras qui paraissait encore plus pâle que d’habitude.
James eut l’impression qu’un seau d’eau glacée se déversait le long de sa nuque et de son dos.
-Merlin… laissa-t-il échapper.
Ils avaient pris toutes les précautions possibles depuis qu’ils avaient entendu parler de la prophétie. Ils avaient soumis leur maison au sortilège Fidelitas, un sortilège qui était censé les protéger. Ils avaient choisi un Gardien du secret en la personne de Peter Pettigrew. Peter était un ami de longue date et c’était aussi un choix moins évident pour quiconque fouinerait dans la vie des Potter.
Tous leurs efforts avaient été anéantis en quelques heures. Pire : ils avaient permis que Voldemort les trouve. Rien n’arrêtait le mage noir et James commençait à ressentir la peur que celui-ci inspirait aux gens.
Un lourd silence s’installa.
-Il ne marque que ses fidèles, fit Sirius.
Lily sanglota.
-Enfin… c’est la notion que j’en ai… C’est bizarre qu’il soit venu ici exprès.
James était d’accord avec son ami. Le mage noir avait forcément un plan. Voldemort ne s’embêtait pas à marquer ses opposants, il les tuait, purement et simplement.
Un bâillement de Sirius allégea brutalement l’atmosphère.
-Désolé, dit-il. Il faut absolument que je me couche.
Moins d’une minute plus tard, il se couchait dans le canapé en cuir face à la cheminée.
Les Potter restèrent quelques instants sur les marches au bas de l’escalier.
-Je devrais m’en aller, dit Lily. Je ne suis plus digne de confiance…
-Je ne te laisserai pas faire, répliqua aussitôt James. Tu crois que cette marque me fait peur ? Pour le meilleur et pour le pire, tu te souviens ?
-… Il faut qu’on prévienne Dumbledore.
-Je vais m’en occuper. Va te reposer.
-Pas sans toi, dit-elle d’une petite voix.
James prit sa main dans la sienne et ils montèrent tous deux à leur chambre, harassés par les évènements de la soirée. Ni l’un ni l’autre n’imaginaient les conséquences que cela aurait sur leur vie.
End Notes:
N'hésitez pas à laisser votre avis (et vos pronostiques sur la suite) !
Chapitre 2 : Trouble double by alrescha
Lily avait passé une nuit épouvantable. Elle avait cru qu’une fois son mari de retour les choses se calmeraient mais si le mage noir n’était pas là, elle avait l’impression qu’il était encore dans la maison. Elle se sentait sale, mais pas seulement. Toute la maison l’était. Imprégnée de magie noire. Elle ne savait pas ce qu’il lui avait fait. Si elle l’avait vu, elle n’en gardait aucun souvenir.
Elle s’était tournée et retournée dans le lit sans vraiment réussir à trouver le sommeil. L’attaque la travaillait et elle avait mal au ventre. Vraiment mal. Lasse, elle finit par prendre une potion anti-douleur et fut enfin capable de dormir quelques heures.
Au matin donc, elle eut la surprise de constater que son ventre dépassait généreusement de son pyjama. Il avait grossi pendant la nuit. C’était forcément la conséquence de son attaque et de la venue de Voldemort. Il était venu, elle en était sûre. Peter les avait trahis et il les avait trouvés. Elle revoyait son visage décharné, inhumain et ses yeux rouges qui la fixaient. Elle essayait de se souvenir des mots qu’il avait prononcés mais elle n’y parvenait pas. Ce moment était un trou noir. Elle savait juste qu’il était venu, lui avait pris le bras et l’avait marqué, puis était reparti…
Elle s’assit sur le bord du lit et imagina tous les scénarios possibles, un seul, horrible revenait en boucle. Il lui avait forcément fait quelque chose d’autre. Elle se sentait plus lourde. Elle sentait qu’il y avait plus de mouvement en elle. Même hormonée, elle avait peur. Il fallait qu’elle demande l’avis de son mari. Sa place était vide : il était déjà levé.
Lily descendit prudemment les escaliers et fut aussitôt alléchée par l’odeur des toasts qui grillaient.
Elle passa par le salon et vit Sirius qui dormait encore, mais l’odeur lui chatouillait les narines ; il ne tarderait pas à se réveiller.
Enfin, elle rejoignit la cuisine dans laquelle James s’affairait et parvint à sourire. Il n’était pas un grand cuisinier, il lui arrivait fréquemment de rater des choses simples, mais il montrait de la persévérance.
-Comment tu te sens ? lui demanda-t-il.
-Grosse.
-Mais non…
-Sérieusement, je me sens vraiment plus grosse. Et touche mon ventre.
-Ils sont deux, lança la voix de Sirius derrière eux.
-Comment ça « deux » ? fit James en touchant aussitôt le ventre de sa femme.
C’était ce que Lily redoutait. Elle eut un léger vertige. Deux. Ils auraient deux enfants au lieu d’un. Si Sirius le disait, c’était vrai. Elle lui faisait confiance, il ne s’amuserait pas à dire ce genre de choses pour plaisanter, pas dans ce contexte.
La sonnerie de la porte interrompit le fil de ses pensées.
Sirius se leva et alla ouvrir. Albus Dumbledore se tenait sur le pas de la porte.
-Bonjour, Sirius. J’arrive à temps pour le petit déjeuner.
-Venez. Installez-vous.
-Merci.
Ils mangèrent lentement, se demandant qui allait commencer la conversation.
-J’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé exactement, Lily, dit Dumbledore ses yeux bleus plantés dans les siens.
Le silence se fit autour de la table car la rouquine n’avait raconté à personne les évènements de la veille. Quand Sirius et James l’avaient trouvée, elle était encore sous le choc. Elle fixa quelque chose dans la cuisine, réajusta sa robe de chambre verte anis sur ses épaules et frissonna en se replongeant dans ses souvenirs.
-J’ai entendu quelqu’un qui transplanait juste devant la maison… Il y a eu un bruit… Et il est entré. Il est entré comme s’il n’y avait rien… Il m’a désarmée et m’a pris le bras. Il a remonté ma manche…
-Il t’a marquée. Et ensuite ?
-…Je ne me souviens pas. Il est parti. La marque me brûlait. Puis James et Sirius sont revenus.
Dumbledore eut l’air soucieux.
-Mais tu disais tout à l’heure, dit doucement James, que tu avais l’impression que le bébé bougeait davantage…
-Oui. Je crois que Sirius a raison : il y en a deux.
-Vous devriez aller à Sainte-Mangouste, leur conseilla vivement le directeur de Poudlard en fronçant les sourcils d’un air contrarié. Ils ne pourront pas effacer la Marque mais ils pourront confirmer la présence du deuxième enfant.
A ces mots, les Potter se levèrent aussitôt de table.
-A quoi on doit s’attendre ? demanda James en mettant sa cape sur les épaules de Lily.
-A tout. Il sait pour la prophétie et il craint pour sa vie.
Dans la demi-heure, ils étaient rendus à Sainte-Mangouste. Craignant que le personnel fasse des difficultés en voyant la marque des ténèbres sur son bras, Lily avait rabattu les manches de sa robe de chambre. Ils se rendirent au quatrième étage au service de pathologie des sortilèges.
-Mr et Mrs Potter, appela un médicomage près d’une heure après leur arrivée. Aymeric Upkin.
Le médicomage Upkin aurait pu être un cousin d’Arthur Weasley avec ses cheveux roux et son allure de benêt. Il avait le crâne dégarni et de petites lunettes rondes. Son visage était bienveillant et mit immédiatement en confiance les jeunes parents.
Ils le suivirent dans une petite salle.
-Qu’est-ce qui vous amène ? Des soucis avec votre bébé ?
-Il bouge beaucoup… En fait, je crois qu’il y en a deux.
-Hm, fit le médicomage.
-On m’a jeté un sort hier soir, précisa Lily.
Le silence se fit soudain dans la pièce. Elle ne voulait pas qu’on les renvoie chez eux sans information ni élément de réponse.
-Je ne sais pas ce que c’était comme sort, continua-t-elle, mais ce matin, le bébé bougeait davantage.
-Très bien. Voyons voir ce qui se passe.
Le médicomage lança un sortilège de détection et parut embêté.
-Je vous confirme qu’il y en a deux.
-Merlin, fit James qui avait l’air un peu pâle d’un coup.
-Avant de recevoir ce sort, vous aviez déjà fait une Détection ?
-Oui, il n’y avait qu’un bébé.
Upkin parut profondément embarrassé.
-Vous êtes sûr ? demanda James au médicomage.
-Certain.
Ce fut au tour des futurs parents d’être embarrassés. Le silence qui s’installait commençait à les étouffer. Le médicomage n’avait pas l’air de savoir quoi leur dire.
-Ce qui est étonnant, dit-il enfin, c’est que le deuxième embryon se soit développé jusqu’à atteindre le même stade que le premier comme s’il s’agissait de jumeaux. Pourtant, aucune erreur n’est possible lors d’une Détection… Qu’il s’agisse de jumeaux « naturels » est impossible.
-Est-ce qu’il y a un moyen de savoir lequel des deux est apparu en dernier ? demanda James.
-Non, je regrette, maintenant qu’ils sont tous les deux au même stade de développement c’est impossible. Je suis désolé.
Cette nouvelle n’allégea pas l’atmosphère, au contraire, elle l’alourdit. Il venait de confirmer ce que Lily et James craignaient : le deuxième bébé était le produit de l’attaque de Voldemort et il n’avait rien de naturel.
-Est-ce que vous voulez connaitre le sexe de vos enfants ? demanda Upkin d’un ton léger mais hésitant.
Les futurs parents échangèrent un regard puis acquiescèrent d’un signe de tête ; tant qu’ils y étaient…
-Un garçon et une fille. Comme ça, tout le monde est content.
Malgré le ton du médicomage, James et Lily ne parvenaient pas à se sentir soulagés. Ils sortirent finalement de l’hôpital, plus lourds que s’ils avaient été coulés dans une chape de plomb.
-On doit les élever tous les deux de la même manière, dit Lily lorsqu’ils furent de nouveau chez eux. Si on leur apporte le même amour, la même attention, la même éducation… peut-être qu’on pourra endiguer son maléfice.
James pouvait lire la peur dans les yeux de sa femme et de la détermination. Peu importait ce qui leur arrivait, ils devaient trouver le moyen de faire avec. Il l’enviait un peu de subir tout cela et de songer quand même à une solution pour annuler le plan de Voldemort.
Il envoya un hibou à Dumbledore pour l’informer de ce qu’ils avaient découvert à Sainte-Mangouste et lui faire part de sa peur que ni le cottage, ni même eux -James et Lily- n’étaient peut-être plus des membres fiables de l’ordre du phénix.
La réponse du directeur de Poudlard se fit longuement attendre. Pendant un moment, James crut même qu’il les avait abandonnés à leur sort. Lily persistait à croire que non et comme toujours, elle avait raison.
Trois semaines s’étaient écoulées depuis l’attaque du cottage quand Dumbledore réapparut.
-Je suis navré de vous répondre si tard, dit-il sur le seuil de la porte. Ce n’est pas dans mes habitudes… La situation dans laquelle nous nous trouvons est inédite. Jamais un mage noir n’avait eu recours à ce subterfuge… (Il marqua une courte pause) Depuis que vous m’avez écrit, j’ai envoyé plusieurs membres de l’Ordre en reconnaissance. Tous sont formels : les attaques et l’apparition de la marque des ténèbres ont cessé.
-La guerre serait finie ? fit James.
-Non, j’en doute fort, je pense qu’elle ne fait que commencer.
-Il attend seulement que les enfants naissent, lui aussi, répondit Lily.
Chapitre 3 : Onze ans plus tard by alrescha
Onze années s’étaient écoulées depuis que Voldemort s’était introduit chez les Potter. Les supposés jumeaux naquirent le même jour, comme le médicomage l’avait laissé entendre.
Les deux parents et leurs proches gardaient à l’esprit que l’un d’eux était le produit d’un maléfice jeté à Lily. Mais pour des gens extérieurs, c’étaient de simples jumeaux. D’ailleurs, ils avaient tous deux les cheveux d’un noir de jais de James et les yeux verts en amande de Lily.
Harry était le portrait craché de son père. Tant par son physique que par ses centres d’intérêt. Il fallait dire que celui-ci l’avait baigné tout petit dans le quidditch et entraîné très tôt à attraper le vif d’or. Une passion très encouragée par Sirius qui lui avait offert un mini-balai volant. Il était presque impossible d’arrêter le père et le fils quand ils avaient décidé qu’il y aurait entraînement.
Lynna, elle, préférait la lecture. Ses cheveux ondulés tombaient sur ses épaules avec élégance quand elle ne les attachait pas. Elle se passionnait pour l’Egyptologie et l’étude de toutes les civilisations anciennes. C’était une drôle de passion pour quelqu’un de son âge mais Lily préférait largement cela à un troisième amateur de quidditch dans la famille.
Ce matin-là, les deux parents étaient sur le palier de l’étage, regardant leurs enfants dormir paisiblement. Ils profitaient de l’instant de calme avant de les réveiller et que le cottage ne soit de nouveau empli de cris et de rires.
Une douce odeur de chocolat envahissait l’étage, Harry commença à bouger.
-C’est l’heure de se lever, champion, dit James en s’approchant de son fils.
Celui-ci se cacha le visage sous son oreiller.
-Il est presque dix heures. Ton chocolat d’anniversaire va refroidir…
Harry remua davantage.
Lily alla voir Lynna. La jeune fille était assise sur le bord du lit.
-Bon anniversaire, ma puce, dit Lily. Tu as bien dormi ?
-Oui.
-Ton petit-déjeuner est prêt.
La jeune fille sauta au pied de son lit et descendit les escaliers sans même attendre ses parents.
Lily leur avait préparé à tous les deux ce qu’ils préféraient le plus au monde pour le petit-déjeuner. Muffins au chocolat et thé à la menthe pour Lynna. Toasts beurrés et chocolat au lait pour Harry.
Harry rejoignit sa sœur dans la cuisine ouverte et leurs parents les regardèrent un moment manger. Ils s’étaient posés beaucoup de questions, notamment lequel des deux deviendrait le prochain mage noir le plus redouté de Grande-Bretagne ? Mais quand ils les voyaient au petit-déjeuner, encore en pyjamas et réveillés par l’odeur de nourriture, cette préoccupation semblait loin derrière eux.
Lorsqu’ils furent tous réunis dans la cuisine, un hibou grand-duc entra par l’une des fenêtres avec deux lettres dans le bec. Lily alla le délester de son fardeau.
-Oui, ce sont vos lettres pour Poudlard, annonça-t-elle tandis que le rapace reprenait son envol.
A ces mots, les deux enfants bondirent de leur chaise et lui arrachèrent presque les lettres des mains.
-Où est-ce qu’on va trouver tout ça ? demanda Harry.
-On ira sur le chemin de traverse demain. Aujourd’hui, Remus et Sirius viennent déjeuner. Et je veux que vous soyez bien habillés et bien coiffés. Surtout toi, Harry.
-Et nos cadeaux ? demanda Lynna.
-Vous les aurez ce midi. Allez vous préparer.
Les enfants renvoyés dans leurs chambres, les parents commencèrent à débarrasser la table.
-J’ai cru qu’elles n’arriveraient jamais, confia James.
Lily ignora cette remarque et l’angoisse qui en découlait. Et si Dumbledore avait hésité ? Et si malgré leurs comportements parfaitement normaux pour des enfants de leur âge, Harry et Lynna étaient tous deux des mages noirs en puissance ? Mais ça n’aurait pas été leur rendre service que de les tenir à l’écart. Tout ce temps, James et elle s’étaient appliqués à ne pas faire de différences et ils pensaient continuer ainsi le plus longtemps possible.
Elle jeta un coup d’œil à l’horloge. Il était déjà onze heures. Les enfants s’étaient levés tard et Remus et Sirius arriveraient vite maintenant. De plus, ils n’avaient pas commencé à préparer le repas et ce n’était certainement pas James et ses compétences en cuisine qui leur feraient gagner du temps.
-Je vais mettre la table sur la terrasse, annonça celui-ci.
La cloche de l’entrée sonna quelques instants plus tard.
Des bruits de pas précipités résonnèrent depuis l’étage.
-Les voilà ! s’exclama Harry en dévalant les escaliers les cheveux luisants de gel coiffant.
-Tu es sûr ? Je n’ai pas entendu la moto… fit Lily étonnée.
-Il a arrangé ça, dit James en réapparaissant, après que ses voisins et les nôtres se soient plaints…
La porte s’ouvrit sur les deux compères.
-Salut ! lança Sirius. Mais qui es-tu ? Qu’as-tu fait d’Harry Potter ?
Et il lui ébouriffa les cheveux, faisant disparaître les efforts du jeune garçon dans un éclat de rire.
Lynna descendit plus lentement, plus posément. Elle était plus soignée. Lily était fière de voir que sa fille faisait attention à son apparence, même si ce n’était pas l’essentiel.
-Bonjour, lança-t-elle.
-Bonjour, Lynna, dit Remus avec un sourire.
Ces deux-là s’entendaient bien. Ils avaient le même tempérament calme et Lily s’en félicitait. Ils contrebalançaient l’excitation qui pouvait parfois régner dans la maison.
-Bonjour, Lily. Ça a l’air délicieux.
-On voit que James n’a pas cuisiné, plaisanta Sirius.
-Vous apprendrez que je réussis très bien les toasts…
Partant d’un éclat de rire, tout le monde rejoignit la terrasse qu’un préau permettait de garder à l’ombre en cas de forte chaleur.
-Vous avez reçu les lettres pour l’école ? demanda Remus.
-Oui, ce matin.
-Cela nous occupera la journée de demain, fit Sirius.
-C’est le genre de choses qui se fait en famille, Sirius, fit Remus d’un air réprobateur à côté de lui.
-Mais je fais partie de la famille, Mr Lupin. Plus sérieusement, vous dites si je dérange…
-Ca dépend. Tu réclameras une glace ou non ? lui demanda James d’un air taquin.
-On aura le droit à une glace ??? s’exclama Harry.
-Florian Fortarôme fait les meilleures glaces qui soient, fit Sirius d’un air innocent.
-On verra.
Ils déjeunèrent.
-Il va y avoir beaucoup de monde demain, dit Remus. Si tous les élèves reçoivent leur lettre en même temps…
-Tu sais, je ne pense pas que tous les élèves reçoivent leur lettre en même temps. Ce serait impossible à gérer… Pour les écrire et ensuite les envoyer…
-Il n’y a pas assez de hiboux.
-J’ai toujours pensé que le courrier devrait être distribué de plusieurs façons, pas uniquement par hiboux.
-Les moldus le distribuent en voiture ou en scooter, dit Lily. C’est comme une petite moto, ajouta-t-elle en voyant leurs airs incrédules.
-Tu veux proposer ta moto à McGonagall ? fit James à Sirius.
Ils partirent d’un éclat de rire en imaginant la directrice adjointe à l’allure sévère sur la moto volante d’un de ses élèves les plus perturbateurs.
Le déjeuner se passa tout en rire et en discussion plus ou moins sérieuse.
Et enfin, au dessert :
-J’espère que tu t’intéresses toujours à l’égyptologie, dit Remus à Lynna quand ce fut l’heure de la remise des cadeaux.
-Oui, toujours.
Elle ouvrit le paquet qui contenait un exemplaire de La Magie des rites de l’embaumement dans l’Egypte ancienne. De l’autre côté de la table, Harry, ouvrait un magnifique exemplaire du Quidditch à travers les âges.
Au terme de cette journée, Lily fit le constat que les forces des ténèbres avaient définitivement disparu de leurs conversations. Elle passa sa main sur son avant-bras. Cela faisait onze ans. La marque ne l’avait brûlée que la nuit de l’attaque et plus jamais par la suite. Elle espérait vraiment qu’il en reste ainsi mais elle ne se faisait pas d’illusions non plus, tôt ou tard, Voldemort réapparaitrait.
Chapitre 4: Mauvais pressentiment by alrescha
Le lendemain matin, au vu de la promesse faite la veille, la maisonnée fut levée de bonne heure. Lily se félicita qu’Harry soit debout, ait déjeuné et soit habillé avant dix heures du matin. Habituellement, à cette heure-là, il dormait encore et il fallait le sortir du lit pour le voir avant midi hors de sa chambre.
Les Potter se tenaient devant leur cheminée.
-Sirius ne vient pas ? demanda Harry.
-Il nous rejoindra sur place, dit James.
Lily pensa que même s’ils ne le retrouvaient pas sur le chemin de traverse ce n’était pas un drame. Sirius avait tendance à rendre les choses ingérables et l’achat des fournitures était quelque chose de trop important pour laisser quoi que ce soit les perturber. C’était un moment privilégié. Lily se souvenait parfaitement de sa première visite sur le chemin de traverse. Tout un monde s’était ouvert à elle. Un monde qui avait largement dépassé son imagination de née-moldue.
Ils empruntèrent le réseau des cheminées, bien plus rapide spécialement pour les familles dont les enfants n’avaient pas l’âge de transplaner.
En quelques minutes, ils furent rendus sur l’allée marchande. Il y avait, comme ils s’y étaient attendus, beaucoup de monde.
-Je ne vois pas Sirius, fit James.
-On devrait se séparer, dit Lily imperturbable. Deux vont chez Madame Guipure et les deux autres chez Monsieur Ollivander.
-Oui. Je parie qu’il est déjà chez le glacier. On le rejoindra là-bas.
-Qui commence par quoi ?
-Je veux ma baguette magique ! dit Lynna les yeux brillants d’excitation.
-Moi aussi ! fit Harry.
-Je l’ai dit en premier !
-C’est vrai, temporisa Lily. Allons-y, Lynna.
Et elles se dirigèrent vers la boutique du fabricant de baguettes. Lily adorait cette boutique et elle était très contente d’y emmener sa fille. C’était un passage obligé et symbolique. Le moment où l’on devenait un sorcier, même si l’on ne connaissait aucun sort, mais c’était la consécration. Même l’achat de l’uniforme ne faisait pas cet effet.
-Ah, Mrs Potter, dit le gérant d’une voix douce. Bois de saule, 26.5 centimètres, si je me souviens bien.
-Oui.
Un ruban mesureur sauta du comptoir vers Lynna. La jeune fille resta parfaitement immobile pendant qu’Ollivander prenait ses mesures.
-Voyons… Commençons par celle-ci. Bois de saule, 26.6 centimètres, crin de licorne.
Lily était si émue de voir sa fille tenir une baguette entre ses doigts qu’elle regretta aussitôt de ne pas avoir d’appareil photo pour immortaliser cet instant. Regret un peu prématuré car une pile de boîtes de baguettes magiques s’effondra derrière Ollivander dès que Lynna pointa sa baguette vers elle.
-Visiblement non, dit le fabricant de baguettes.
Il monta sur son échelle et y prit un autre étui.
-Baguette en bois de houx, 26.8 centimètres, plume de phénix.
Une étagère entière s’écroula. Lynna reposa la baguette sur le comptoir, un air penaud sur le visage.
-Non, non. Absolument pas ! Peut-être… Celle-ci ? Bois de houx, 27 centimètres, ventricule de dragon.
L’effet ne fut pas celui attendu car le fabricant de baguette alla chercher une autre baguette.
-Alors celle-là : bois d’if, 26.9 centimètres, plume de phénix.
A peine Lynna eut-elle la baguette en main qu’une gerbe d’étincelles vertes en jaillit. Lily ne put se retenir d’applaudir bien qu’elle se demandait ce que les étincelles signifiaient. Elle laissa Lynna régler sa baguette et elles sortirent de la boutique.
Lily ne connaissait pas grand-chose en matière de baguettes. Elle savait que la baguette choisissait son propriétaire et que certains bois et certains cœurs étaient plus puissants que d’autres. Elle n’avait jamais entendu parler de baguettes qui crachaient des étincelles…
Elle se tourna un instant vers la boutique. Son regard croisa celui de Mr Ollivander et elle eut l’impression qu’il la regardait d’un air inquiet. Peut-être se faisait-elle des idées.
Elles se dirigèrent vers la boutique de Mme Guipure. Il y avait beaucoup de monde, élèves et parents, à attendre pour leur uniforme.
-On peut aller chercher les livres, proposa Lynna.
-Excellente idée.
Elles s’apprêtèrent à entrer chez Fleury & Botts quand un homme aux longs cheveux blonds presque blancs et à la robe noire sertie d’argent leur barra le chemin. Lucius Malefoy. Lily sentit un frisson la parcourir. L’Ordre du Phénix avait toujours soupçonné les Malefoy d’être du côté de Voldemort. A une époque, ils avaient envoyé des membres les raisonner et les convaincre de ne pas céder à l’appel du pouvoir, en vain.
-Mrs Potter, dit-il avec un sourire qui ne présageait rien de bon.
-Mr Malefoy, s’efforça-t-elle de répondre.
Il affichait une grimace de dégoût qui se métamorphosa en sourire amusé lorsqu’il vit Lynna. Lily eut un mouvement de protection envers elle.
-C’est votre fille ? La ressemblance est… frappante.
Elle s’abstint de tout commentaire et dévisagea le jeune garçon qui l’accompagnait. C’était le portrait craché de son père, même cheveux, même yeux, même menton pointu et le même air méprisant sur le visage. Lily ne pouvait pas en dire autant de Lynna.
-Hé, Malefoy ! lança une voix bien connue. Tu n’as pas des pots-de-vin à distribuer au ministère ? Ou ton brushing à refaire ?
Sirius venait d’arriver à hauteur de Lily.
-… Viens, Drago. Il y a trop de vermine par ici.
-C’est ça, fit Sirius prêt à continuer les politesses.
-Merci, dit Lily lorsque les Malefoy furent partis, mais j’aurais pu m’en débarrasser seule.
-Evidemment. Ça me faisait plaisir de remettre Malefoy à sa place. Où sont Cornedrue et mon filleul ?
-Chez Ollivander. On s’apprêtait à entrer chez Fleury & Botts.
-Je vous attends à la sortie, fit Sirius qui détestait lire.
Il y avait beaucoup de monde ici aussi mais au moins elles purent circuler parmi les rayonnages.
Elles réglèrent leurs achats et se dépêchèrent de sortir. James et Harry les attendaient.
-Vous vous êtes occupées des livres…
-…Oui.
-Le moment me semble parfait pour faire une pause chez Fortârome.
-Si vous voulez, dit Lily soudain très lasse. Nous irons chez Mme Guipure après.
Ils s’installèrent en terrasse, satisfaits des quelques heures passées et des achats effectués.
En emmenant sa fille se faire tailler un uniforme à sa taille, Lily se dit qu’elle avait hâte de savoir le fin mot de l’histoire. Il faudra être patient. Une répartition ne signifiait rien. Peter avait bien été à Gryffondor et cela ne l’avait pas empêché de les trahir. Severus, lui, avait été à Serpentard. Brimé pendant toute sa scolarité, Lily était sa seule amie et elle l’avait défendu, parfois à tort. Mais si leurs opinions divergeaient, elle savait qu’il lui restait fidèle. Elle était presque sûre qu’il savait ce qui lui était arrivé. En revanche, elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui avait pas écrit.
-C’est à vous, dit quelqu’un derrière elle la sortant de ses pensées.
Lily concentra son regard sur sa fille. Malgré l’excitation qui se lisait sur son visage, Lynna restait tranquille pendant que les rubans de Mme Guipure prenaient ses mesures et que la sorcière réalisait les ajustements nécessaires. Lily était sûre d’une chose : personne ne portait mieux l’uniforme de Poudlard que sa fille.
Ils rentrèrent tard ce soir-là. Quand les enfants furent couchés, les parents prirent le temps de discuter :
-Il s’est passé quelque chose d’étrange chez Ollivander, dit James. Il a dit que la plume de phénix dans la baguette d’Harry provenait du même oiseau que celui de Voldemort.
-Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que c’est lié à la prophétie ?
-Je n’allais pas lui en parler, pas devant Harry. Et puis la prophétie, moins de gens sont au courant, mieux c’est.
Lily se mordit la lèvre.
-La baguette de Lynna est en bois d’if…
-Celle d’Harry en houx.
-Elle a craché des étincelles vertes… On a croisé Malefoy à la librairie et…
Elle se sentait honteuse d’avoir aussi peur.
-Quand je l’ai vu avec son fils, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau… Il m’a dit que Lynna ne me ressemblait pas du tout. La manière dont il l’a dit…
Elle frissonnait. Il avait beau faire encore vingt et quelques degrés dans le cottage, Lily tremblait des pieds à la tête.
-Ne le laisse pas entrer dans ta tête. Tu sais comment sont les Malefoy, ils ne peuvent pas s’empêcher de manipuler les autres.
-J’ai peur. J’ai un mauvais pressentiment. S’il s’avère vrai, qu’est-ce que ça veut dire, James ? Qu’est-ce que ça veut dire pour nos enfants ?
Chapitre 5 : Valeurs by alrescha
Dans sa chambre, Lynna faisait tourner sa baguette entre ses doigts. Elle avait lu et relu tous ses manuels scolaires jusqu’à les connaître par cœur. Elle avait hâte d’être enfin à l’école et de mettre en pratique tout ce qu’elle avait lu.
-Lynna, à table ! lança la voix de sa mère.
La jeune fille soupira et descendit en pensant que le lendemain, à cette heure-ci, elle serait à Poudlard.
Comme d’habitude, Remus et Sirius étaient là. Son père les considérait comme ses frères.
Elle s’installa face à Remus.
-Vous savez déjà dans quelle maison vous voulez aller ? demanda Sirius à la cantonade.
-Gryffondor ! répondit aussitôt Harry.
-Excellent choix, fils, fit James d’un air fier. Et toi, Lynna ?
Il semblait l’attendre au tournant. Comme si elle allait dire quelque chose qui allait forcément lui déplaire. Comme Sirius, il avait en horreur Serpentard et les gens qui y avaient été répartis.
-Je ne sais pas, répondit-elle.
-Il y en a forcément une qui te plait davantage que les autres…
Elle haussa les épaules et pensa que, quelque part, toutes les maisons se ressemblaient.
-Personne ne veut aller à Serpentard, fit Sirius. Seuls les gens qui ont de mauvaises intentions y vont.
-Pas tous, répliqua Lily. L’un d’eux s’est retrouvé à Gryffondor, je vous le rappelle.
Un silence de plomb accueillit cette phrase.
-De toute façon, la répartition n’a aucune importance, continua Lily. Le choixpeau peut faire des erreurs mais ça ne dépend pas de lui. Ça dépend de ce que les gens font. Tu peux être répartie à Serpentard et faire des choses bien.
Les autres ne semblaient pas tout à fait d’accord mais personne ne la contredit ouvertement.
-Je pensais aller à Serdaigle ou à Poufsouffle, dit Remus, mais le choixpeau a trouvé que j’avais suffisamment de courage pour supporter James et Sirius pendant sept ans…
Sirius prit un air vexé. James rit.
-Et tu n’étais pas si studieux ! dit-il.
-C’était une période fabuleuse. J’espère qu’il en sera de même pour toi.
Lynna alla se coucher dès la fin du repas. Elle hésita à relire L’Histoire de Poudlard mais se ravisa. Elle passa en revue les maisons et leurs valeurs. Elle se demanda ce que le choixpeau choisirait pour elle. Ce ne serait pas facile. Elle pouvait être très studieuse et appliquée comme une élève de Poufsouffle ou de Serdaigle, peut-être davantage dans la maison à l’aigle. Une partie d’elle savait qu’elle prenait toujours la bonne décision. Elle se considérait comme sage, sa mère le lui avait souvent dit.
Elle ne dormit pas de la nuit, du moins c’était ce qui lui semblait quand elle vit l’aube percer à travers ses volets. Le soleil tentait d’inonder la chambre. Dans quelques instants, il y arriverait. Elle soupira et se leva. Elle ouvrit les volets et regarda la vue de la fenêtre de sa chambre. Contrairement à Harry, elle avait vue sur la rue de l’épée. Godric’s Hollow se réveillait lentement.
Elle se changea, vérifia une dernière fois ses affaires dans sa malle et descendit au rez-de-chaussée.
La chouette d’Harry l’accueillit d’un battement d’ailes. Le chat de Lynna, Louxor, miaula en s’approchant d’elle. Elle lui donna à manger et ouvrit les volets.
-Tu es déjà levée ? demanda sa mère derrière elle. Tu as dormi au moins ?
-Pas vraiment.
C’était la première fois que Lynna était nerveuse à ce point. L’enjeu était grand : c’était son avenir qui se jouerait tout à l’heure.
-Tu pourras dormir dans le train. Ne t’inquiète pas, lui dit sa mère en s’affairant en cuisine. Tu as toutes tes affaires ?
-Oui. Je n’ai plus qu’à mettre Louxor dans son panier.
Le reste de la maisonnée finit par se lever. Des grincements et des conversations annoncèrent l’arrivée de James et d’Harry.
Lynna déjeuna posément pendant qu’Harry était sans cesse interrompu par leur mère. Lynna se demanda comment ils pouvaient être frère et sœur, ils étaient si différents. Il était tellement lent… elle était sûre qu’il les mettrait en retard et que sa malle n’était pas prête.
Elle finit son déjeuner, aida ses parents à débarrasser puis alla se brosser les dents. Elle soigna un peu sa tresse et redescendit.
James essayait d’attraper Louxor pour le mettre dans son panier de transport.
-Je vais m’en occuper, dit Lynna en prenant le relais.
Et le chat se laissa faire.
-Je te laisserai sortir quand nous serons dans le train, murmura-t-elle.
-Harry, tu es prêt ? Le train ne va pas t’attendre !
Ils se dirigèrent vers la cheminée. Lynna eut un léger soupir en pensant qu’elle arriverait dans le train couverte de cendres. Elle espérait que sa mère veillerait à lui donner une meilleure apparence.
Elle entra dans l’âtre et ressortit le quai de la voie 9 ¾. La locomotive écarlate du Poudlard Express attendait impatiemment son heure de départ. Lynna se retourna pour voir le reste de sa famille arriver.
-Il est bientôt l’heure, fit Lily.
Elle déposa un baiser sur leurs joues.
-Ecrivez-nous dès ce soir.
-Oui, maman.
Lynna monta dans le train la première. Les élèves se pressaient autour d’elle et elle dut attendre qu’ils dégagent l’étroit couloir qui longeait les compartiments. Elle entra dans le premier qui était libre et referma la porte derrière elle.
Elle s’assit sur la banquette et respira profondément. Louxor gratta dans sa cage. Elle lui ouvrit et le regarda prendre connaissance de son nouvel environnement. Elle fit de même. A travers la partie vitrée de la porte, elle voyait les élèves marcher dans le couloir, bavarder, rire. Elle les observa quelques secondes. Elle préférait la solitude.
Elle ferma le volet de la porte et changea de tenue. Enfin, elle allait à l’école. Enfin, elle avait une chance de faire ses preuves.
Elle réarrangea sa tresse, replia ses vêtements et ressortir son exemplaire de L’Histoire de Poudlard.
Elle ne savait pas combien de temps s’était écoulé quand un coup fut porté à la porte. Elle leva les yeux de son livre et vit des élèves chahuter. L’un d’eux, un blond au visage pointu lui sembla familier. Il croisa son regard une fraction de seconde puis partit.
Une fille brune aux cheveux coupés au carré s’arrêta devant la porte du compartiment. Elle fusilla Lynna du regard avant d’entrer à l’intérieur.
Lynna remit le ruban qui marquait sa page et referma son livre.
-J’ai vu que Drago Malefoy te regardait, dit l’inconnue en guise de salutation. Comment tu t’appelles ?
-Lynna Potter.
L’autre eut une moue dédaigneuse.
-Potter ? répéta-t-elle comme si le nom lui avait écorché la gorge. Il parait que les Potter étaient une grande famille de sorciers autrefois.
-C’est toujours le cas.
L’intruse renifla avec circonspection.
-… Je ne me suis pas présentée. Je suis Pansy Parkinson. Tu es si peu sûre de toi que tu relis ce vieux grimoire ?
-Je le trouve plutôt intéressant.
Pansy souffla d’un air méprisant.
-Je parie qu’ils ne disent pas quelle est la meilleure maison. C’est Serpentard. Il n’y a que Serpentard pour former véritablement les gens. Le reste, c’est du flan de citrouille.
Lynna ne la contredit pas. Sa mère lui avait appris à écouter les arguments des autres jusqu’au bout et à n’intervenir que lorsqu’ils avaient fini.
-Serdaigle peut être une bonne maison. La connaissance, c’est important.
-Le savoir c’est le pouvoir, fit Pansy. Tous les élèves de Serpentard le savent. Il faut juste savoir l’utiliser.
-L’utiliser pour quoi ?
-Hum, vivre ? Grimper les échelons ? Etre la meilleure ? Tes parents ne t’ont pas appris ça ?
-Non… Mais je suis déjà meilleure qu’Harry.
-Qui ça ?
-Mon frère jumeau.
-Ah, donc tu as un peu d’ambition en toi. Enfin… de la confiance en tout cas. C’est un début.
Pansy marqua une pause puis reprit :
-Je vais rejoindre les autres, ceux qui sont de bonne famille.
Lynna ne comprenait pas pourquoi Pansy avait discuté avec elle si elle ne la trouvait pas digne d’intérêt.
Elle reprit sa lecture.
La nuit tombait quand le train arriva en gare de Pré-au-Lard. Lynna n’avait pas vu son frère du trajet et elle ne se faisait aucun souci pour lui, il avait dû trouver des camarades avec qui discuter de quidditch.
Un demi-géant muni d’une lanterne appela tous les élèves de première année à le suivre. Lynna obtempéra, Louxor dans ses bras.
Ils montèrent dans des barques enchantées et traversèrent un lac. L’école Poudlard était sur la berge. Ils montèrent les escaliers et arrivèrent devant une double-porte. Une sorcière à la robe verte émeraude, à l’air sévère et au chignon serré les attendait devant.
-Bienvenue à Poudlard, dit-elle. Je suis le professeur McGonagall. Suivez-moi.
Elle leur fit traverser une salle immense où quatre tables se dressaient fièrement sous le plafond magique.
Lorsque Lynna aperçut alors le fameux choixpeau, un vieux chapeau de sorcier tout mité et écorné, le stress pointa le bout de son nez. Le Choixpeau s’anima et chanta une chanson destinée à rappeler les valeurs des quatre maisons. Lynna était perdue, elle se demandait si le choixpeau allait réussir à la répartir. Rien ne semblait lui correspondre.
-Lorsque je prononcerais votre nom, reprit la directrice adjointe, vous vous avancerez. Je poserais alors le choixpeau sur votre tête et vous serez réparti dans votre maison.
Et devant tout le monde. Lynna se força à se calmer. Elle repensa à ce que sa mère avait dit sur la répartition. La maison n’avait aucune importance, ce qui comptait c’était les actes.
L’attente lui parut interminable.
Drago Malefoy était à peine coiffé du choixpeau que celui-ci s’écria “SERPENTARD”. Pansy murmura que toute la famille Malefoy avait été à Serpentard, et la sienne aussi.
-Parkinson, Pansy ! appela enfin McGonagall.
-Serpentard !
Pansy adressa un clin d'œil à Lynna.
-Patil, Padma !
-Serdaigle.
-Patil, Parvati !
-Gryffondor !
-Potter, Harry !
A ce nom, Lynna se hissa sur la pointe des pieds pour voir son frère s’avancer et se faire coiffer du choixpeau. Elle se rappela de son vœu et se promit de rire s’il n’était pas exaucé. Mais…
-GRYFFONDOR !
Euphorique, Harry se précipita vers la table des rouge et or.
-Potter, Lynna !
Chapitre 6 : A sa place by alrescha
Author's Notes:
J'espère que vous appréciez votre lecture ^^
Lynna respira profondément et s’avança vers le tabouret. L’heure de vérité avait sonné. Elle s’assit. Elle sentit l’étoffe du choixpeau effleurer sa tête…
-SERPENTARD ! s’exclama celui-ci.
Lynna dut s’avouer surprise et, en même temps, on lui avait tellement parlé de la maison au serpent ces dernières heures qu’elle aurait dû s’attendre à y être envoyée.
Alors qu’elle avançait vers la table des vert et argent, elle vit certains de ses camarades échanger des sourires moqueurs et des commentaires qu’elle n’entendit pas. Etait-ce comme ça dans toutes les maisons ou était-ce spécifique à Serpentard ?
Elle s’installa sur le banc. Face à elle, Pansy Parkinson la regardait avec un sourire goguenard.
-Je sens qu’on va s’amuser, dit-elle.
Lynna espérait juste qu’on ne s’amuse pas à ses dépends. Elle ne se laisserait pas faire.
Comme Pansy s’était mise à regarder la répartition des élèves restants, Lynna l’imita. Pansy applaudit très fort quand un élève du nom de Blaise Zabini fut envoyé à Serpentard. Elle ne le quitta pas du regard lorsqu’il s’assit près d’elle.
Lynna dévisagea ses camarades. Ils avaient l’air de tous se connaître, comme s’ils étaient liés par un secret. Pansy intercepta ses regards intrigués et esquissa un sourire en coin avant de lui tourner le dos.
Lynna se dit qu’elle n’était pas là pour se faire des amis mais pour suivre des études.
Elle jeta un coup d'œil aux autres tables. Son frère, à la table de Gryffondor, semblait passer la meilleure soirée de sa vie.
Dumbledore se leva et le silence se fit aussitôt. Lynna le fixait, le directeur intercepta son regard et la jeune fille eut l’impression de rencontrer un mur de glace. Il lui parut d’une froideur et d’une force surprenante pour son âge. D’ailleurs, quel âge pouvait-il bien avoir ? Le nombre de bougies à mettre sur son gâteau d’anniversaire était une blague récurrente chez les Potter, spécialement quand Sirius était là.
Elle reporta son regard sur les autres professeurs. McGonagall parcourait la salle du regard. Beaucoup de professeurs l’imitaient. Lynna sentit soudain qu’on l’observait et vit un homme vêtu d’une cape noire la fixer un bref instant puis se détourner comme si de rien n’était. Elle trouva son attitude étrange.
Lorsque le discours fut terminé, les tables se remplirent de nourriture.
Le repas fini, les préfets les conduisirent aux cachots. Grâce à sa lecture, Lynna savait qu’il ne s’agissait pas d’une blague. La salle commune était creusée à même la roche, tout en longueur mais elle était richement aménagée. Partout où son regard se posait, il y avait des canapés en cuir, des cadres et des bibelots en argent.
Lynna suivit les autres filles de première année dans le dortoir et prit le lit à baldaquin restant, près de l’entrée du dortoir. Elle aurait préféré un endroit plus tranquille mais elle devrait se contenter de ça.
Sur son lit, un écusson, une cravate, une écharpe et des gants aux couleurs de Serpentard avaient été déposés. Elle prit le tissu brillant de la cravate entre ses doigts avec un sourire. Elle aimait vraiment le vert émeraude…
La fatigue lui tomba dessus. Tant de stress pour pas grand-chose. Quand elle regardait autour d’elle, elle avait l’impression d’être à sa place.
Lynna pensa à ses parents qui attendaient de ses nouvelles mais il était tard et ils ne lui en voudraient pas si elle n’écrivait pas sa lettre ce soir.
Elle s’endormit rapidement.
Lorsqu’elle se réveilla, les autres filles dormaient encore. Lynna se demanda alors quelle heure il pouvait bien être et décida –dans le doute- de se préparer pour sa première journée de cours.
Elle traversa la salle commune déserte. Elle s’apprêtait à quitter la pièce quand elle se sentit soudain observée et leva les yeux à la recherche de l’espion. C’était un tableau. Un portrait qui représentait un vieux sorcier chauve à la barbe fine. « Salazar Serpentard », lut-elle. Le fondateur de la maison Serpentard avait son tableau ici bien sûr. Il la regardait intensément comme s’il cherchait à sonder son âme.
Lynna se détourna du tableau et remonta les escaliers de pierre jusqu’au hall d’entrée où elle retrouva sans mal le chemin de la Grande salle.
La salle était singulière. Entièrement vide, l’argenterie posée sur les différentes tables brillait déjà sous un discret ciel bleu. Elle s’assit à la table des Serpentards et attendit quelques minutes. Elle avait toujours aimé le silence et la solitude. Pensant qu’elle n’aurait peut-être pas d’autres occasions d’être aussi seule et inoccupée, elle sortit un rouleau de parchemin, sa plume et son encrier et écrivit la fameuse lettre pour ses parents.
Elle avait fini quand les professeurs et les élèves entrèrent. Elle rangea le parchemin dans son sac et se redressa.
La nourriture apparut sur les tables et les élèves commencèrent à manger.
Le sorcier tout vêtu de noir s’approcha soudain de Lynna. Elle crut qu’il allait s’adresser à elle directement mais il ne lui accorda qu’un regard d’une fraction de seconde avant d’annoncer d’une voix sèche :
-Voici vos emplois du temps pour cette année, dit-il.
Ceux-ci se posèrent devant chaque élève.
Lynna suivit du regard le professeur rejoindre la table attitrée.
-C’est le professeur Rogue, dit le préfet. Notre directeur de maison. Il enseigne les Potions. Veillez à être à l’heure avec lui, il n’hésite pas à enlever des points à sa propre maison.
-C’est stupide, cracha Pansy.
Lynna regarda enfin son emploi du temps. Elle commençait la journée par un cours de métamorphoses.
-La salle est au sixième étage. McGonagall non plus n’aime pas les retardataires…
Lynna avala son toast et quitta aussitôt la table.
Après un bon quart d’heure d’ascension dans les étages, elle trouva enfin la salle de métamorphoses. Elle avait un peu peur car McGonagall avait l’air sévère, vraiment sévère, mais si elle était aussi directrice adjointe c’était sûrement aussi quelqu’un de juste.
Les serpentards ne l’aimaient pas et pour cause : McGonagall était la directrice des Gryffondor. On la soupçonnait de favoriser les élèves de sa propre maison. Lynna n’y croyait pas et elle eut raison car lorsque des Gryffondor arrivèrent (et elle reconnut son frère parmi eux), ils se virent enlever deux points chacun. Un murmure approbateur monta aussitôt parmi les vert et argent.
La métamorphose était une matière complexe. Pour autant Lynna ne se noyait pas parmi les principes et les explications du professeur.
Lorsque la cloche sonna, bien que sa tête lui fit un peu mal, elle avait hâte d’avoir son premier cours de sortilèges. C’était la matière qu' elle avait le plus hâte de pratiquer.
Ils apprirent un simple sortilège de lévitation et répétèrent un nombre incalculable de fois le mouvement. Lynna y parvint du premier coup, admirée de Flitwick qui donna cinq points à Serpentard. Ce fut presque à regret qu’elle quitta la salle de classe pour aller déjeuner.
-Tu es plutôt douée avec une baguette, dit Pansy en la rattrapant.
-Merci.
-Je n’aurais jamais misé dessus.
Et elle la dépassa.
Lynna rejoignit la grande salle à grands pas. Elle était bien décidée à ne pas se laisser abattre par ce qu’elle entendait. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait été élevée. Elle devait prouver ce qu’elle valait, les autres seraient soufflés et la supplieraient de les aider.
L’après-midi, les serpentards avaient leur premier cours de vol. C’était le cours que Lynna attendait le moins. Elle repensa à son père et à Harry qui passaient leur temps à jouer au quidditch et en était écœurée.
-Mettez votre bras au-dessus du balai et dites « debout », dit Mme Bibine.
Lynna s’exécuta, ne sachant pas très bien à quoi s’attendre. Elle ignorait si le balai l’écouterait. Aussi, sa surprise fut grande quand le balai se redressa aussitôt, comme au garde-à-vous. Elle regarda autour d’elle et vit qu’elle figurait parmi les chanceux. Malefoy avait également réussi au premier essai, et Harry son frère jumeau. Les autres élèves devaient insister auprès de leur balai pour qu’il consente à se lever. Cette vision fit sourire Lynna. Elle était plus douée qu’elle ne le pensait.
A la fin de la journée, elle rejoignit la salle commune des serpentards mais ne trouva pas de place pour s’asseoir. Elle alla donc dans le dortoir et s’installa sur son lit pour commencer la rédaction de ses premiers devoirs.
Le lendemain matin, les serpentards avaient cours de potions. Lynna avait relu plusieurs fois son manuel pendant les vacances et elle avait hâte de mettre en pratique ses connaissances. Tout le long que Rogue parla, elle le regarda attentivement. C’était un personnage singulier. Vêtements noirs, cheveux noirs et graisseux, nez crochu et yeux noirs. Tout en lui suggérait le mystère. Un mystère que Lynna tenta de percer à plusieurs reprises mais il détournait à chaque fois le regard comme si celui-ci l’avait brûlé.
Elle se concentra donc sur la préparation de sa potion et ce fut, à en juger le manuel, une réussite. Rogue accorda cinq points à Serpentard pour sa réalisation. Il était très froid et sec. Lynna pouvait le voir. Même avec les élèves de sa propre maison, il ne semblait pas avoir de lien. C’était simple : si on ne le lui avait pas dit, Lynna n’aurait jamais cru qu’il en était le directeur.
End Notes:
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