Bill Weasley et le tombeau maudit by MadameMueller
Summary:

 

Ses ASPIC enfin en poche, Bill Weasley n’aspire qu’à une seule chose : partir à l’aventure. Quoi de mieux que d’embrasser une carrière de briseur de sort pour le compte de la banque Gringotts ?

 

Alors qu’il prend son premier poste en Égypte, le jeune Anglais va se retrouver embarqué dans l’exploration du tombeau d’un vizir oublié.

Ce qu’il ignore, c’est que ce tombeau est… maudit.

 

Participation au concours de Catie et SunonHogwarts « Les ombres du manoir »

 

Image issue du film « La Momie » de Stephen Sommers avec Brendan Fraser et Rachel Weisz, retravaillée par Guette


Categories: Après Poudlard Characters: Bill Weasley
Genres: Aventure/Action
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: [Concours] Les ombres du Manoir
Chapters: 7 Completed: Oui Word count: 12359 Read: 3848 Published: 16/11/2020 Updated: 18/03/2021
Story Notes:

 

« Bill Weasley et le tombeau maudit » est une idée qui me trottait dans la tête depuis quelques temps déjà et que le concours organisé par Catie et Sun me donne l’occasion de mettre en œuvre grâce à leur super narration et contraintes :)

 

Chapitre 1: Échappée matinale by MadameMueller
Author's Notes:

 

Hello !

Pour ce premier chapitre je me retrouve dans la bibliothèque, c’est-à-dire avec les contraintes suivantes : le thème central doit être une « douce évasion » tandis que l’action doit se dérouler le matin, quelque part entre 6h et 12h.

Bonne lecture !

Tout commença par un matin de novembre 1990, alors que Râ, le dieu-soleil, s’étirait lentement, embrassant les toits plats de la ville du Caire de ses doux rayons lumineux. Affalé sur une table de la bibliothèque nationale d’Égypte, Bill Weasley sentit une agréable chaleur se poser sur sa large main et, sans ouvrir les yeux, plia les doigts dans l’espoir de pouvoir serrer la paume posée sur la sienne. Ne ressentant qu’un espace désespérément vide, le rouquin releva la tête, l’esprit encore embrumé par le sommeil, et eut besoin de plusieurs secondes pour se rendre compte qu’il n’était pas au Terrier, la maison de ses parents, mais bel et bien sur un autre continent.

            Bill s’était fait embaucher comme briseur de sorts chez Gringotts dès sa sortie de Poudlard, ce qui avait grandement déçu sa mère, Molly, qui aurait cent fois préféré qu’il reste au pays, se trouve une charmante épouse et lui fasse une ribambelle de petits-enfants. Le jeune homme n’avait rien contre l’idée de fonder une famille, un jour… mais certainement pas maintenant ! Il avait besoin de grand air, d’aventure, de péripéties en tous genres… Bref, d’anecdotes à pouvoir raconter un jour à sa progéniture. Or on ne vivait jamais rien de bien passionnant à Loutry-Sainte-Chaspoule – il avait donc pris la fuite et était parti le plus loin possible du cocon familial.

De toute évidence, il s’était endormi sur ses recherches, car plusieurs ouvrages poussiéreux et antiques papyrus étaient toujours étalés devant lui.

-Ce n’est pas une façon de traiter des documents vieux de quatre mille ans, le réprimanda une voix dans son dos.

Bill sursauta violemment et suivit du regard la jeune femme aux longues boucles noires qui avait parlé tandis qu’elle tirait une chaise pour s’installer auprès de lui.

-Ah, c’est toi, Leïla, constata-t-il bêtement. Quelle heure est-il ?

-Il est presque sept heures du matin, on dirait que tu as passé la nuit ici… Tu as trouvé quelque chose ? interrogea-t-elle en retour, mais Bill ne lui répondit pas tout de suite, trop perdu dans ses pensées pour saisir le sens de sa question.

Leïla Bajjali travaillait également comme briseuse de sorts pour la banque Gringotts. C’était une magnifique jeune femme au teint hâlé et aux yeux noirs en amandes qu’elle réhaussait toujours d’un épais trait de crayon khôl. Grâce à son nez aquilin et ses origines égyptiennes, elle avait rapidement gagné le surnom de Cléopâtre, mais Bill était sûr que sa beauté dépassait de loin celle de la légendaire reine.

-William ? l’interpela-t-elle encore. Tu dors encore, ou bien ?

-Hein ? balbutia le jeune anglais, soudain tiré de sa rêverie. Ah euh… Oui… Je veux dire… non… J’ai peut-être trouvé quelque chose…

Il fouilla un moment la pile de papyrus éparpillée devant lui et tira la représentation du vizir Ânkhou datant de la XIIIème dynastie.

-Là, dit-il en pointant un encart dans le coin supérieur droit de l’image. Apparemment, les égyptologues moldus n’ont jamais réussi à déchiffrer ces hiéroglyphes, mais c’est parce que…

-Ce sont des logogrammes magiques ! coupa vivement Leïla en se penchant sur le papyrus, l’air sincèrement fascinée.

Bill acquiesça d’un signe de tête, un sourire satisfait pendu à ses lèvres.

-William, reprit-elle d’une voix tremblante en relevant vers lui un regard brillant d’admiration. Tu viens de découvrir la preuve que le vizir Ânkhou était bel et bien un sorcier !

-C’est même mieux que ça, assura Bill. Tu vois ces lignes qui ressemblent aux fils qui composent le papyrus ? poursuivit-il et la jeune femme acquiesça. Elles ne te rappellent rien ?

Leïla arqua un sourcil intrigué mais le répondit pas, attendant patiemment qu’il lui dévoile sa découverte. Trop excité lui-même pour faire durer davantage le suspense, il sortit une carte de la vallée des Rois, posa le papyrus dessus puis leva les bras pour les opposer à la lumière du jour, et Leïla se pencha aussitôt vers lui.

-Oh ! s’exclama-t-elle, bouche bée.

Car les lignes que les égyptologues moldus avaient pris pour de simples défauts de fabrication du papyrus se révéla être une reproduction schématique de l’agencement des tombes dans la fameuse vallée proche de Thèbes.

-Ça veut dire que ce hiéroglyphe-là…

-… indique l’emplacement du tombeau d’Ânkhou, acheva Bill dans un souffle.

Il tourna lentement la tête vers elle et le jeune homme se rendit compte que Leïla l’observait. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, et Bill dut lutter de toutes ses forces contre l’envie de l’embrasser. Mais il était britannique et se devait de rester un gentleman, même si cela ne l’empêchait pas de s’évader dans ses fantasmes.

-Eh bien, qu’est-ce qu’on attend ? le questionna-t-elle en se levant de sa chaise, le tirant à nouveau de sa rêverie. Donne-moi le papyrus et la carte, le pria-t-elle d’un ton impatient, et le jeune Anglais eut besoin de quelques secondes pour reprendre ses esprits et lui tendre les documents.

Elle les attrapa d’un geste vif pour quelqu’un qui lui avait reproché plus tôt de ne pas en prendre soin, et les posa sur le plat de la table de travail.

-Gemino ! murmura-t-elle en agitant sa baguette, faisant instantanément apparaître une copie des deux parchemins. Rapporte les livres, lui conseilla-t-elle encore tandis qu’elle fourrait les copies à l’intérieur de sa sacoche en cuir brun, et Bill s’exécuta.

            Ils sortirent de la bibliothèque, qui se trouvait au sud du delta du Nil, et s’éloignèrent à grandes enjambées à la recherche d’un endroit tranquille pour transplaner.

            Cette découverte était une véritable aubaine pour les deux briseurs de sorts : non seulement elle leur promettait d’empocher une grosse prime s’ils devaient mettre la main sur un trésor, mais elle leur permettrait aussi de gagner le respect des gobelins qui les avaient embauchés. Mais pour l’aîné de la famille Weasley, c’était surtout la perspective de s’échapper du quotidien pour se lancer dans une aventure intrépide en compagnie de la charmante Leïla qui le motivait. Le trésor – si trésor il y avait – ne serait que du bonus. Et il aurait des choses à raconter dans sa prochaine lettre à sa mère, aussi.

-Ici, ça devrait aller, déclara Leïla en l’agrippant par le bras pour qu’il cesse de marcher.

Ils venaient d’arriver dans une impasse étroite et déserte. La jeune femme jeta un dernier coup d’œil à la rue principale encombrée de voitures sans lâcher le bras de Bill et le jeune homme se garda bien de lui en faire la remarque. Lorsqu’elle fut certaine que personne ne les observait, elle se tourna à nouveau vers lui, plongea ses yeux noirs au fond de ses iris bleu pâle puis resserra encore un peu son étreinte.

-Laisse-toi guider, lui susurra-t-elle. À trois. Un… deux… trois !

CRAC !

 

            Les deux jeunes gens réapparurent au sommet d’un plateau balayé par le vent et durent se couvrir le visage d’un foulard pour se protéger du sable.

-Protego ! lança Bill, et son charme du Bouclier les enveloppa bientôt.

-Pas mal, commenta Leïla dans un sourire en coin. Moi j’avais pensé au sortilège de Têtenbulle…

Le jeune homme ne sut trop quoi répondre mais cela n’avait pas d’importance car Leïla s’était déjà détournée et fouillait sa besace à la recherche des deux documents copiés.

-Le tombeau de Ramsès II se trouve là-bas, et celui de Toutankhamon, ici ! indiqua la jeune femme en élevant la voix pour tenter de couvrir le mugissement du vent.

-Ce qui veut dire que la tombe d’Ânkhou devrait se trouver dans cette direction, acquiesça Bill en tendant le bras pour désigner la gorge opposée.

-On va transplaner jusqu’à l’endroit indiqué sur le papyrus, ajouta Leïla.

Le jeune homme approuva d’un signe de tête, trop heureux d’avoir une excuse pour sentir à nouveau les doigts délicats de la jeune femme sur sa peau, puis se laissa guider.

            Ils réapparurent dans un renfoncement abrité du vent à plusieurs centaines de mètres des sites touristiques, si bien que Bill n’eut pas besoin d’invoquer un nouveau charme du Bouclier. L’endroit ressemblait à un coin de désert normal – tout du moins, aux premiers abords, car les deux briseurs de sorts ne tardèrent pas à détecter des traces d’ancienne magie.

-Il y a forcément un maléfice pour empêcher les pilleurs de tombe d’entrer, déclara Bill en cherchant la source des ondes magiques à l’aide de sa baguette.

-Ah oui, tu crois ? le taquina Leïla, et Bill ne put s’empêcher de rougir.

Essaie de dire quelque chose d’intelligent, la prochaine fois, s’énerva-t-il intérieurement. La jeune femme n’insista pas, cependant, et se concentra à son tour sur sa détection des pièges.

-Ah ! fit-elle au bout d’un moment.

De toute évidence, elle avait trouvé quelque chose et Bill se contenta de suivre ses mouvements sans se risquer à faire le moindre commentaire.

-Là, reprit la jeune femme. Tu le sens ?

Bill s’arrêta à sa hauteur et tendit un peu plus sa baguette, qui se mit à trembler entre ses doigts.

-Oui, répondit-il. Une malédiction ?

-Sûrement d’abord un sortilège du Voleur, renchérit Leïla. La malédiction viendra ensuite.

Cette fois encore, Bill acquiesça d’un hochement de tête.

-À toi l’honneur, dit-elle en se tournant brièvement vers lui.

Le jeune Anglais avala sa salive avec difficulté. Il mourait d’envie d’impressionner son adorable collègue mais savait également quels risques il encourait : s’il se trompait, il y laisserait sa vie. Tu ne vas pas te dégonfler maintenant ! C’est justement pour faire ce genre de choses que tu as quitté les jupons de ta maman, non ?

Rassemblant tout son courage, Bill leva sa baguette et s’avança d’un pas. Un tourbillon de sable apparut devant lui alors qu’il n’y avait pas le moindre vent puis se transforma en un visage émacié, comme celui d’une momie. À cette vision, le jeune homme sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque mais contre toute attente, il n’avait pas peur. Au contraire, la proximité du danger le stimulait jusque dans sa chair.

-Aguamenti ! hurla-t-il.

Des trombes d’eau se déversèrent alors sur la tête de mort, qui s’écroula alors comme un château de sable englouti par la marée.

-Tu as réussi ! s’exclama Leïla en lui assénant une petite tape dans le dos qui le fit frissonner.

Elle avait raison : le sable s’était enfoncé à l’endroit où il l’avait mouillé, dévoilant une stèle encore à moitié ensevelie. D’un coup de baguette, la jeune femme repoussa la poussière qui s’y était agglutinée au fil des millénaires et se pencha pour traduire :

 

« Gare à toi, étranger, qui entre dans ma tombe

Car tu y recevras le châtiment qui t’incombe »

 

-Drôlement réjouissant, nota Bill avec humour.

Leïla lui lança un regard de biais mais ne répondit pas. À la place, elle prit une grande inspiration et brisa la pierre à l’aide d’un sortilège, dévoilant un trou rempli de ténèbres.

-On transplane ? suggéra encore Bill.

La jeune femme acquiesça tout en se relevant et s’agrippa à nouveau au bras du rouquin. Un instant plus tard, il se retrouvèrent tout au fond du puit, dont on apercevait qu’un petit carré de lumière à la surface.

-Heureusement que nous sommes des sorciers, fit remarquer Bill en se tordant le cou. Quoi ? ajouta-t-il remarquant que les traits de Leïla s’étaient figés.

-Tu arrives à transplaner ? lui demanda-t-elle dans un souffle.

Pris d’un doute affreux, Bill se concentra sur les trois D. Rien ne se produisit.

Ils étaient pris au piège.

 

End Notes:

(1901 mots selon word / 2025 selon le compteur HPF)

 

J’espère que ça vous a plus ! N’hésitez pas à me laisser votre avis.

 

J’attends de connaître mes prochaines contraintes pour m’atteler au chapitre 2 :)

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