Sur mon dos by Fleurdepine
Coup de coeurSummary:

Tes yeux pourraient me voir 
dans tout ce que j’ai de plus beau
- Nelly, Pomme

 

Pansy/Lavande
image libre de droit - pixabay

Image


Categories: Romance (Slash), Après Poudlard, Autres couples (Slash) Characters: Lavande Brown, Pansy Parkinson
Genres: Femslash/Yuri, Poésie, Romance/Amour, Songfic
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Ma plus belle histoire...
Chapters: 2 Completed: Oui Word count: 1541 Read: 1054 Published: 01/07/2022 Updated: 22/07/2022

1. Sur mon dos by Fleurdepine

2. Du fond de sa mémoire by Fleurdepine

Sur mon dos by Fleurdepine
Author's Notes:

Je savais qu'en écoutant Nelly de Pomme je voudrais écrire quelque chose dessus. Hier j'ai pris le temps de le faire et ça a donné ce modeste Pansy/Lavande. 

Pansy s'exprime à gauche et Lavande à droite.

Bonne lecture !


Tes yeux pourraient me voir 

dans tout ce que j’ai de plus beau


Je suis le monstre caché dans le noir

 

Et l'horrible cauchemar

Qui tourmentait tes nuits

C’était moi.

C’était moi.

 

Tout est si laid sous ma peau. 

Je me demande ce que tu crois 

encore trouver de sublime en moi.

 

 

 

 

 

Tu voudrais savoir si j’ai 

des marques dans le dos. 

Dans le dos. 

Sur mes jambes.

Sous ma peau.

Si j’ai des marques du passé.

 

Tout est laid

Dans mon dos

Sur mes jambes

Sous ma peau

Je porte les marques du passé.

 

Je suis le monstre dans les contes

Que les héros fuyaient

Effrayant et abject

Sanglotant dans la nuit.

Dans la nuit.

 

 

 

Il pleut depuis. 

Ça flambe sous notre peau.

Dans nos os.

De la vie que nous nous étions inventées 

ne restent que les larmes.

Et des bras

Et des voix.

 

Deux monstres se rencontrent.

 

 

 

 

Tes yeux pourraient me voir 

comme la plus douce des amies.

 

La triste fleur sans magie

qui pleure dans son lit

quand vient la nuit.

 


Et tu pourrais t’asseoir 

sur le rebord de mon lit.

 

Ou sur mon dos.

 

 

 

 

Sur ton dos.

 

 

Tes yeux pourraient me voir

malgré les masques malgré la pluie

malgré la foudre malgré l'ennui.

 

Et je saurais te croire

dans les dernières lueurs du jour

pour retrouver comme toi la paix

avant la nuit.

 

ma voix chanterait tes louanges

mon ange

et la tristesse de la vie.

 

 

j'entendrais un hymne

que je graverais

sur ton dos.

 

Tes mains douces

sur ma peau

 

 

Et tes dents 

sur mon cou.

 

 

J'aurais voulu la nuit

que la lune s'évapore

me fondre dans les étoiles

ou dans ta peau.

 

 

J’aurais voulu le soir

confier tes peines à la nuit.

Ou les porter sur mon dos. 

Sur mon dos.

 

 

J'aurais voulu 

que ton rire éclate

a priori

 

J'aurais voulu

que tes larmes 

me sourient

 

 

la nuit que tu ne m'entendes pas pleurer

 

le jour que tu ne me vois pas flancher

 

j'aurais aimé mourir

 

traverser le passé

 

Tes yeux pourraient me voir

dans tout ce que j'ai

de plus sale.

 

ta peau pâle 

pourrait

me nettoyer.

 

 

Les monstres se retrouveraient quand même.

 

 

 

Sur mon dos.

Sur mon dos.

 

 

 

Je t’aime après la guerre.

 

Je t’aime après l’enfer.

 

 

End Notes:

Les paroles de la chanson sont en italique dans le texte. 

Du fond de sa mémoire by Fleurdepine
Author's Notes:

Vous pensiez que c'était un One Shot ? Hehe, non. Parce que j'adore vous surprendre, ce recueil regroupera plusieurs textes sur ce même pairing. Et celui-là est une réponse au merveilleux concours "Ma plus belle histoire..." organisé par les non moins merveilleuses Juliette et Amnésie, rendant hommage à ma chanteuse préférée de tous les temps, Barbara.
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le poème/chapitre 1 pour comprendre ce texte. Il est indépendant de l'autre, même s'il se situe dans le même univers.


Cela faisait hyper longtemps que j'avais envie de faire un recueil de fanfics HP sur les chansons de Barbara et ces deux choupies m'en donnent l'occasion donc merci à elles 

Je voulais également redire un grand merci à Aya, Sifo, Tiiki et Terre et mer pour leurs adorables reviews. 


Maintenant, voici les contraintes du concours que j'ai respectées pour ce texte :
choisir une chanson de Barbara (j'ai choisi Drouot - les paroles extraites de la chanson sont en gras dans le texte), et écrire un texte entre 500 et 5000 mots (j'ai fait 1100 et quelques mots) dont le thème est "Ma plus belle histoire...".

Bonne lecture !

 

 

Une vieille femme entra dans la salle des ventes de Glastonbury. 

C’était le dernier lieu de ce genre dans la nouvelle Europe. Les enchères n’intéressaient plus personne, à part les grands collectionneurs - et les désespérés.

 

Elle appartenait au clan des désespérés.

 

Elle avait tout de même vécu des beaux jours après la guerre. Quelques poignées de bonheur et d’amour par ci par là, une fois tous les dix ans, mais la vie d’avant appartenait à une autre époque qui relevait davantage du rêve. 

 

La femme n’y songeait plus. 

 

C’était ça ou l’asile. Certains avaient préféré l’asile. Y’avait pas de mauvais choix. 

Elle, avait pleuré des nuits entières lorsqu’elle avait trente ans, ruminant, songeant, à qui elle était, à qui elle avait été et à qui elle aurait pu être, maudissant ceux qui « allaient de l’avant », qui pouvaient oublier, ces privilégiés qu’elle ne pouvait s’empêcher d’envier dans le fond, pleurant sa jeunesse volée, mais ça n’avait servi à rien - à part la drainer de toute son énergie. Le temps se moquait des pleurs et des regrets. Alors il avait fallu tout effacer, même les bons souvenirs. Surtout ceux-là. 

 

Un peu plus de soixante ans après la guerre, les héros, on les avait oubliés. A part le trio. 

Il n’avait pas fallu attendre soixante ans pour se rendre compte que les autres ne valaient pas grand-chose aux yeux de l’opinion publique. Une petite médaille, une cérémonie, des remerciements, et d’autres cérémonies tous les 2 juin auxquelles elle avait fini par ne plus être invitée du tout, avec le temps. 

 

Si bien que, d’héroïque, il ne lui restait plus rien - si tant est que ce mot ait pu lui seoir un jour. Ce genre de mots convenait à des Hermione Granger. 

Elle, elle avait les mêmes cicatrices sur le visage. Elle s’y était faite à force, elle les avait apprivoisées à sa façon. Par exemple, chacune avait son nom. Elles vivaient ensemble dans une sorte de trêve.
Elle ne les aimait toujours pas mais elle ne s’en plaignait plus.

 

Pendant qu’elle songeait à son passé pour la première fois depuis une éternité, une foule fiévreuse et impatiente prenait place dans la salle des ventes. Elle s’était blottie dans un coin, proche de la sortie. Elle ne savait pas bien ce qu’elle faisait ici.

 

Quelques collectionneurs véreux la dévisageaient. Elle s’en moquait bien. Ils pouvaient regarder ses cicatrices, elle les assumait depuis une soixantaine d’années. Les regards insistants, curieux, parfois dégoûtés, n’avaient plus aucune portée. Ça l’arrangeait, même, de repousser les belles gens, de les écœurer. Elle leur en était presque reconnaissante. 


Avant elle aurait voulu leur crier qu’elle avait été quelqu’un.

Qu’elle avait été belle. 

Mais la beauté ça ne voulait plus rien dire pour elle.

Elle aurait tout fait pour qu’ils ne la jugent pas.

Mais elle était fatiguée.

Alors.

Il n’y avait plus rien à leur crier.

 

La vente commença.

 

Premier article. Un très vieux médaillon que Helga Poufsouffle aurait tenu dans ses mains.

 

Les collectionneurs surenchérissaient. Ils ne savaient même pas ce qu'ils achetaient. Ils voulaient simplement prouver qu’ils pouvaient se le permettre.

 

Le marteau retombait. Elle, elle observait le spectacle. Elle ne savait plus pourquoi elle était là.

 

 

 

Elle était fauchée, oui, c’est pourquoi elle était là. Figée, superbe et déchirante, certes mais fauchée. 

 

Elle, cette gloire déchue, cette ancienne beauté, cette héroïne démodée, elle avait mis aux enchères un vieux bijou donné par un amour d’antan

Et quel amour. 

 

Les articles passaient. Le marteau retombait. Les mains qui se nouaient se dénouaient tremblantes. Son ventre se retournait. Une voix à l’intérieur lui sommait de tout arrêter. 

 

Pour moi, s’il te plaît,
Pour ce qu’on a été.

 

Une larme coula sur sa joue. Elle étouffa la voix, assassinant son passé une nouvelle fois.

 

Le vieux bijou qu’elle vendait arriva à son tour dans le panier d’osier de la salle des ventes. Il brillait de tant de baisers volés et d’amour donné. 

Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes, mais les choses murmurent si nous savons entendre. Et le bijou disait : je t’ai aimé et surtout, toi, toi tu m’as aimé comme jamais tu n’avais aimé, alors que fais-tu ? Pourquoi te débarrasser de moi  ? Est-ce que je ne vaux pas plus que ça ?
Dis-moi.

 

Il l’appelait par son nom mais Lavande ignorait la voix du bijou comme elle avait ignoré celle à l’intérieur de son ventre. Cela faisait des années qu’elle s’entendait être appelée. Lavande, Lavande. Il n’y avait qu’elle qui avait su dire ce prénom correctement, il n’y avait qu’elle. Les larmes coulaient sur ses joues. Le temps se figea. 

Elle était toujours là.

 

Le marteau s’éleva dans la salle des ventes. Une fois. Deux fois. Alors dans le silence, elle s’écria : « Je prends, je rachète tout ça ! Ce que vous vendez là, c’est mon passé à moi ».

C’était trop tard déjà dans la salle des ventes. 

Le marteau retomba sur sa voix suppliante.

Elle vit s’en aller parmi quelques brocantes le dernier souvenir de son amour d’antan.

 

________

 

Près du panier d’osier de la salle des ventes, une femme pleurait ses folles années. 

Et revoyait soudain défiler son passé.

 

Défiler son passé. 

 

Car venait de surgir du fond de sa mémoire un visage oublié

Une image chérie du fond de sa mémoire

son seul amour de femme.

 

Pansy.

 

 

Pansy qui avait pansé ses cicatrices, Pansy qui avait pris le temps d’embrasser toutes les plaies de son corps, Pansy qui avait appris en même temps qu’elle ce que ça signifiait d'aimer.

Sa plus belle histoire, son plus grand regret. 

 

__

 

Pansy

Au fond de ma mémoire

Pansy, désolée mais c’est terminé et je

j’ai besoin d’argent. 

 

Pansy c’était le passé. C’était beau mais c’est dépassé. 

Alors pourquoi tu y penses ?

Je suis bien là. Tu vois.

NON.

S’il te plaît. Pars. C’est terminé.

Je t’ai aimée mais je suis fauchée.

Et c’était il y a des lustres.

Et il est trop tard 

pour me hanter.

__

 

Et tout de même, les larmes coulaient. 

Du fond de sa mémoire, ce visage oublié

venait tout bouleverser.

 

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes, froissant quelques billets dedans ses mains tremblantes. 

Froissant quelques billets du bout de ses doigts nus.

Quelques billets froissés pour un passé perdu. 

Comme une voleuse, elle s’éloigna. Courbée et déchirante.



De son amour d’antan, rien ne lui restait plus, à part ce souvenir 

aujourd’hui disparu.

 

 

End Notes:

C'est triste ;___; J'avais les larmes aux yeux en écrivant tout ça, mais j'ai les larmes aux yeux dès que j'écoute la chanson Drouot de Barbara qui est absolument magnifique et que je vous recommande d'écouter en cliquant sur ce lien.

 

Merci à vous d'avoir lu !

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