Activités parallèles by Destrange
Summary:

Abelforth Dumbledore est un sorcier très occupé


Le soir, Abelforth travaille dans son pub. Il faut bien faire tourner les affaires.


Le jour, Abelforth travaille bien trop souvent au service de son frère.


Heureusement la nuit, Abelforth mènent d'autres petites affaires au grand déplaisir de son aîné.


Découvrons ensemble les activités parallèles d'Abelforth...


Categories: Epoque Maraudeurs Characters: Abelforth Dumbledore, Albus Dumbledore, Famille Dumbledore, Ordre du Phénix
Genres: Comédie/Humour
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 4 Completed: Non Word count: 3630 Read: 1198 Published: 10/07/2022 Updated: 07/01/2024

1. Chapitre 1 : Sacré grand frère by Destrange

2. Chapitre 2 : Le meilleur informateur by Destrange

3. Chapitre 3 : Pauvre Abelforth by Destrange

4. Chapitre 4 : Parfois Albus est insupportable by Destrange

Chapitre 1 : Sacré grand frère by Destrange
Author's Notes:

Bonjour à tous !


Je vous présente une réécriture d'un ancien OS. Il a été rédigé et repris dans le cadre de jeux du Forum Francophone (FoF) de fanfiction.net


Le texte initial était un monologue écrit en une heure. Il était rempli de maladresses. J'en ai profité pour l'améliorer. Cette nouvelle version a été écrite avec une contrainte supplémentaire. Le narrateur doit être un objet. On partait d'un monologue je vous le rappelle… j'ai essayé de rester proche de l'original dans la mesure du possible.


Bonne lecture !

La vie d'un alambic n'a rien de passionnant, croyez-moi. Les sorciers m'ont doté de conscience et de la parole pour mieux contrôler la distillation. Certes je peux réfléchir et je distille régulièrement mais généralement je m'ennuie comme un rat mort. Et lui n'a plus de conscience...

 

En même temps pour l'accomplissement de soi et objectifs de vie, ma condition est un peu limitante. Je ne peux même pas partir en vacances. Pas que le proprio soit horrible mais il se plaint… genre tout le temps… Est-ce que je me plains, moi ?

 

Le patron arrive et… Ah je vais devoir jouer les hypocrites et faire semblant d'être joyeux. Quand je me plains de trop, ce sadique me fait distiller de la prune et j'ai horreur de ça. Une fois, il a fait pire, il a laissé entrer sa maudite chèvre Magda.

 

Il se plaint de son frère. Classique.

 

Si j'ai bien suivi, son frère lui a encore donné une mission le mois dernier.

 

Mission qui était absolument nécessaire…

 

En même temps, le vieux s'implique rarement dans des causes inutiles. Mais vous pensez bien que je ne vais le dire à haute voix. Ça ferait encore des histoires.

 

L'aîné a quand même raison sur un point. Pour la discrétion, il vaut mieux que ce soit le cadet qui s'y colle. Il est moins connu. Mais ne le dîtes pas au proprio, il en ferait une crise de jalousie.

 

Apparemment acheter la parcelle, ce n'était pas si difficile. Enfin le proprio avait un budget limité et une échéance courte. Il avait les mains liées. Bien entendu, le vieux Parkinson a flairé l'aubaine. Le bout de terrain ne valait grand-chose, mais il a changé de main pour le double de sa valeur. Enfin c'est ce qu'en pense le patron. Moi je préfère ne pas commenter. Du moment que ça ne me retombe pas sur le col de cygne.

 

Le barbu grogne aussi à propos d'un ami de son frère. Les deux frères ont le même nom. Ce sont des frères après tout. Mieux valait mettre un autre nom. D'où l'autre type. Il n'a pas plu au patron. Ça peut se comprendre. Ce gars-là ne consomme jamais quand il va dans les bars. Une sombre affaire d'empoisonnement, parait-il. Alastor qu'il s'appelle.

 

Au final, la transaction a été réalisée au nom de la mère dudit Alastor. Elle est sur son lit de mort depuis quinze ans. Mais ça passera. Ça passe toujours.

 

Le patron pensait que ça s'arrêterait là. Quel idéaliste ! Pourtant ces deux frangins se connaissent depuis des décennies. Son frère avait besoin d'une maisonnette sur le terrain en question. Discrète et solide. Avec quelques autres conditions plus ou moins ridicules. Je n'ai pas tout suivi. Un goutte à goutter de qualité réclame de l'attention, vous savez ?

 

Le frère m'a quand même bien fait rire. Il a dit qu'il ne savait pas à qui s'adresser. Ces universitaires franchement !

 

Il a pourtant su à qui s'adresser pour refaire à neuf la salle commune de Gryffondor l'année dernière. Le vieux Horace s'en ai plaint pendant une semaine. Pas assez de fonds pour refaire aussi celle de Serpentard... Enfin c'est le patron qui était content car le morse sifflait verre sur verre.

 

Et dire qu'il pensait que c'était pour impressionner la petite Minerva.

 

Le frère du patron ? Avec une femme ? S'il savait ! Laissez-moi rire.

 

Le professeur a quand même sorti un argument valable entre deux verres de limoncello. « C'est pour offrir la possibilité à un gamin de faire ses études en paix. » Je crois que le patron n'y a cru qu'à moitié. Ou alors, il était trop occupé à empêcher l'autre de descendre la production mensuelle de limoncello. C'est un rendez-vous que l'aîné ne manque jamais, vous pensez bien.

 

Mais je l'aime bien ce visiteur. Il égaie un peu l'établissement. Pas compliqué à côté de Magda ou de la fillette triste du tableau.

 

Et puis si je lui demande gentiment, il me lance un sortilège de nettoyage. Je n'aime pas vraiment la sensation de purge dans le serpentin, mais le patron a une conception très personnelle de l'hygiène. Quand ce n'est Magda qui vient se servir au serpentin dès le proprio a le dos tourné bien sûr.

 

Enfin pour en revenir aux affaires du patron, il y a un charpentier qui a une sacrée ardoise au bar. Enfin plus maintenant… Il s'est arrangé pour monter assez vite la structure de la maison.

 

Pour la pierre, l'aîné nous a suggéré un bon artisan. L'ennui c'est que le patron s'est battu en duel avec lui, il y a deux ans. Il est vrai que sa sorcière est jolie, mais il ne faut pas abuser. L'autre a cru qu'elle faisait les yeux doux au patron. Il devait soupçonner que la paille de Madga est aussi confortable. Mais je m'égare.

 

Heureusement Slughorn leur a parlé d'un ancien élève qui a monté une entreprise de travaux publics. Vous savez ? Celle qui a décroché le contrat d'agrandissement de Ste-Mangouste. Finalement c'est le frère aîné qui a bossé un peu. C'est vrai que ça change. Mais alors pourquoi le patron se plaint encore me direz-vous ?

 

Parce qu'il pensait que c'était terminé. Un idéaliste, je vous le dis.

 

Il devait superviser les travaux du zigoto de Slughorn et faire de l'importation illégale depuis la France. Et cette fois-ci, ce n'était pas juste du pastis frelaté.

 

Toute une histoire ! Le barbu citronné s'est mis en tête d'agrémenter le parc du château avec un arbre amusant. Enfin amusant pour Hagrid sans doute. Une espèce de saule qui est interdite à l'exportation par ces mangeurs de grenouilles. Pour une fois que les Français sont raisonnables… Qui voudrait installer un arbre qui veut vous boxer quand vous passez à côté ?

 

Le prof a réussi à dégotter une bouture grâce à un de ses collègues de l'académie de Beauxbâtons. Restait à l'introduire en Écosse.

 

Le patron a fait confiance à Mondingus pour ça. Et je vous le donne en mille. Croyez-moi, le truand n'arnaquera pas le patron une deuxième fois...

 

Ils sont allés lui rendre une petite visite de courtoisie avec ce brave Alastor. Difficile de savoir lequel tournait le plus de l'œil.

 

Heureusement les travaux de la bicoque sont terminés. L'arbre est bien arrivé aussi.

 

Restait à creuser un tunnel. Comment j'avais oublié de le dire ? Non ! C'est le prof lui l'avait oublié... Le plus drôle – enfin façon de parler – c'est que le patron avait un bon terrassier sous la main. Un peu vantard certes mais efficace. Le frère a refusé pour plus de discrétion. Il lui a envoyé deux amis de la guerre contre Grindelwald. Ils ont quand même lâché le patron pour aller observer des créatures dans la forêt interdite. Le patron a du tout faire lui-même vu que la rentrée approchait.

 

Il a quand même fait boire un Gobelin pour comprendre comment renforcer le tunnel. Il ne voulait pas que ça s'effondre sur sa pomme. On n'a pas vu pendant le patron pendant trois jours. Le bar était même fermé. Il est vrai qu'avoir un frère de ce genre n'est pas toujours bon pour les affaires.

 

Sa dernière lubie n'est pas plus compréhensible que les autres. Il voulait que le patron répande des rumeurs sur la maison qu'il a faite construire. Comme quoi une colonie de fantômes aurait investi la maison. Le sorcier péruvien qui devait s'y installer n'a jamais pu y poser le pied.

 

Mais qui pourrait croire des sornettes pareilles ? C'est bien une idée du prof.

 

Il a quand même persuadé Rosmerta de contribuer à ces rumeurs. Comment a-t-il fait ? Aucune idée. Le patron s'y est collé lui-aussi. Il devait avoir l'air ridicule en bas à raconter des bobards à ses clients. Mais il était certainement moins ridicule que ceux qui les gobaient.

 

L'aîné est venu à la fin en inspecteur des travaux finis. Tout guilleret. Il a félicité le patron pour son travail. Comme quoi un jeune homme allait pouvoir faire ses études en toute sécurité au château.

 

On n'y comprend rien. Encore un de ses délires citronnés. Et puis ce nom ? La cabane hurlante ? Qu'est-ce qui lui est encore passé par l'esprit. Il devrait se calmer sur le limoncello.

End Notes:

L'idée du limoncello me vient des fictions de Zeugma412 (sur fanfiction.net). Je trouvais l'idée géniale donc je lui ai demandé pour la réutiliser. Si vous êtes fan d'humour, de voyages dans le temps et de mythologie à la sauce Severus Rogue, vous deviez adorer. Plusieurs de ses fictions sont dans les favoris de profil fanfiction.net (sous le même pseudo)


J'attends votre avis avec impatience sur cet OS :)


À la prochaine !

Chapitre 2 : Le meilleur informateur by Destrange
Author's Notes:

Ce texte a été écrit pendant la 150ème nuit d'écriture du Forum Francophone (FoF) sur fanfiction.net

 

Pour l'occasion n°150 quand même, la nuit a été rebaptisée « nuit du chaos » pour marquer l'événement.

 

Je devais écrire ce texte en utilisant le thème « Le secret de la Licorne » ou « Les cigares du Pharaon ». Bon comme tintin ne m'inspire pas du tout je suis resté sur le fandom HP et vous verrez bien quel thème j'ai retenu ^^

 

Et vous ne serez pas trop surpris : j'ai récidivé pour le quatrième mur ;)

 

Bonne lecture !

— Abelforth mon très cher petit frère.

 

— Albus, je ne sais absolument pas pourquoi tu daignes descendre dans cette modeste auberge, mais j'ai l'impression que ce n'est pas très bon pour moi.

 

— Faut-il vraiment une raison pour visiter son frère préféré ?

 

— En théorie, non, mais dans la pratique…

 

— Et tout le monde sait qu'en théorie il n'y a pas de différence entre la théorie et la pratique, mais que dans la pratique il y en a une.

 

— Qu'est-ce que tu essaies de m'embrouiller ?

 

— Pourrais-tu me servir un verre de cet excellent lemoncello Ab ?

 

— Bien sûr, trois mornilles, deux noises, la maison ne fait pas crédit.

 

— Tu deviens chaque jour plus dur en affaires, remarqua l'enseignant.

 

— Effectivement, confirma le barman.

 

Albus paya en soupirant et obtint un verre d'une propreté douteuse, mais rempli d'un nectar d'une qualité que les mots de ce brave narrateur ne saurait retranscrire.

 

— De mémoire, tu m'as pris une cargaison de lemoncello, il y a deux semaines. Tu ne peux pas l'avoir déjà liquidé.

 

La comptabilité approximative d'Abelforth n'aurait pas pu le confirmer, mais le narrateur peut en attester, les réserves d'Albus ne pouvaient absolument pas être à sec. Aussi le directeur de Poudlard avaient certainement d'autres raisons. À moins de vouloir profiter de la compagnie de son frère préféré, mais ça n'aurait absolument aucun intérêt pour les braves lecteurs de ce texte. Le mieux est certainement de rendre la parole aux frères Dumbledore.

 

— Je sais, grommela Abelforth. Ce narrateur me gave de plus en plus.

 

— Allons allons Destrange est juste un incorrigible bavard.

 

— Merci merci, répondis-je avec un grand sourire qui s'éteignit en croisant le regard menaçant d'Abelforth. Mais si nous en revenions à votre visite monsieur le Directeur.

 

— Tout à fait, confirma Abelforth. Qu'est-ce que tu fiches ici ?

 

— Je suis venu te parler de tes petites affaires parallèles.

 

— Quelles petites affaires parallèles ?

 

— Ne fais pas l'innocent.

 

— Ne fais pas l'auror.

 

— En parlant d'aurors, ils ont intercepté une cargaison de cigares enchantés en provenance d'Égypte.

 

— Et ?

 

— Ils devaient être envoyé en Écosse. J'ai dit aux aurors que tu allais te renseigner, mais comme c'est toi qui devait les réceptionner.

 

— Ça reste à prouver.

 

— J'ai besoin de tes contacts au marché noir, mais n'exagère pas quand même. Je ne pourrai pas te couvrir sur tout. Je me suis renseigné, les cigares du pharaon sont féroces pour les fumeurs.

 

— C'est sûr que ce n'est pas pour les petites natures, confirma Abelforth. Enfin à ce qu'on m'a dit, précisa-t-il.

 

— Pour l'instant, les aurors italiens sont en train de retourner la Licorne.

 

— La Licorne ? demanda le barman faisant semblant de ne pas comprendre.

 

— C'est le nom du navire qui transportait la marchandise de contrebande, répondit le directeur en levant les yeux au ciel. Bref La Licorne n'a pas encore révélée tous ses secrets.

 

— Bah si tu as besoin de détourner l'attention, tu pourras toujours dire que le navire est celui de Durmstrang et qu'il a été détourné par un de leurs profs.

 

— Et c'est la vérité ?

 

— Bien sûr ! Tu me prends pour qui ?

 

— Pour quelqu'un qui avait subi un maléfice bien vicieux de la part d'Igor Karkaroff l'année dernière, mais bon, j'ai l'impression que cette discussion ne nous mènera nulle part.

 

— Peut-être en Russie ?

 

— Du moment que ce n'est pas dans les caves d'un honnête barman écossais, songea le narrateur avec sagesse.

 

— Merci pour ton aide petit frère.

 

— Toujours un plaisir de filer un coup de main à la justice !

End Notes:

Évidemment que j'allais traiter les deux thèmes ;)

 

J'adore de plus en plus écrire sur les personnages bougons qui se plaignent tout le temps :D

 

Et encore plus intervenir inutilement dans la narration et briser le quatrième mur. Ça me prend temps en temps.

 

N'hésitez pas à me dire si ces concepts du duo Albus vs Abelforth ou la chute du quatrième mur vous font rire.

 

À bientôt !

Chapitre 3 : Pauvre Abelforth by Destrange
Author's Notes:

Les deux textes se lisent à la suite donc je les publie ensemble. Ils ont été écrits pendant le concours d'écriture du Combat à Mort. Le principe est simple : il faut publier 200 mots par jours tous les jours sous peine d'être éliminé et j'étais un peu en retard pour le premier texte (genre pas que un petit peu).


Pour le deuxième texte ça allait, mais il y avait une petite contrainte au sujet de l'intrigue, elle devait se dérouler à la plage.


Voilà vous savez tout. Bonne lecture !

— Mon cher Destrange, puis-je vous poser une question ? demanda Albus Dumbledore en lissant la barbe.


— Vous venez de le faire Albus, répliqua nerveusement ledit Destrange sans lever le regard.


— Mon garçon, je sais que vous prenez très au sérieux votre concours d'écriture sur le Héron aux Poils Fabuleux.


— Le Combat À Mort, précisa Destrange toujours focalisé sur son écran. Et vous vous êtes encore planté sur le nom du site.


— Un concours très évocateur, commenta le vieil homme désapprobateur.


— Vous comprenez d'autant mieux mon niveau de stress. Il faut que je finisse absolument ce texte avant 23 heures ! Et je n'avance pas. Et j'ai encore plein de travail pour demain. Le mercredi est beaucoup trop chargé.


— Essayons de voir les choses du bon côté, il ne vous arrivera rien de très grave si vous manquez l'échéance.


— Vous rigolez, mais j'ai l'intention de tenir plus d'une semaine quand même. Mon ego n'y survivrait pas.


— Allons allons, mais je viens surtout vous parler de ce texte que vous écrivez encore sur Abelforth.


— Cette fois-ci, il ne sait pas que j'écris sur lui, coupa Destrange agacé. Laissez-moi écrire !


— Est-il vraiment nécessaire d'écrire cet interrogatoire d'Alastor sur ce pauvre Modingus ? Cela va encore attirer des ennuis à mon petit frère.


— Votre frère n'était pas très discret sur ses petits trafics dernièrement.


— C'est quand même vous qui avez écrit les textes compromettants en question.


— Se faire prendre était la suite logique, poursuivit Destrange avec une mauvaise foi évidente. Vous le sortirez de la situation facilement et vous me couvrirez parce que vous êtes gentil. Au pire Ab' mettra juste juste Modingus à la porte de la Tête de Sanglier. S'il vous plaît Albus. Ce concours est vraiment important ! Vous avez quand même vu mes yeux de Dobby battu ?




Modingus Fletcher gémissait sur sa chaise inconfortable, regardant désespérément l'île où il avait été jeté. L'île était globalement circulaire. Il n'y avait que du sable, une chaise et un petit trafiquant déprimé.


Les aurors lui étaient tombés dessus alors qu'il se détendait dans le petit bar glauque de l'allée des embrumes alors qu'il n'avait presque rien fait (en comparaison de ses activités habituelles).


Le délinquant ne savait absolument pas pourquoi il s'était fait prendre. Ni qui les l'avait balancé. Ni depuis combien de temps il se morfondait transpirant au soleil, respirant l'air salé et sentait le sable fin qui s'infiltrait dans ses vêtements à chaque rafale de vent.


Les aurors n'avaient pas été très aimable. Il n'avait laissé ni chapeau, ni gourde pour boire, ni baguette pour en invoquer ou prendre la fuite.


Finalement une lumière bleue apparut et Maugrey très remonté se matérialisa devant la pauvre victime du système judiciaire magique.


« Ding mon vieil ami ! s'exclama l'auror. Comment se passent tes vacances au soleil ? Aux frais du département des aurors !


— J'ai soif, grommela Modingus.


— Et moi j'ai soif d'informations. Nous sommes faits pour nous entendre.


— Que voulez-vous savoir ? capitula aussitôt l'escroc.


— La raison pour laquelle tes cinq dernières pistes n'ont pas abouti.


— C'est pas moi, c'est pas ma faute !


— Alors je vais faire un tour et je reviens dans quelques heures.


— Non pitié !


— Je dirai tout !


— Ah oui ?


— Tout, promit-il.


— Il y a une cargaison que tu as fait passer depuis la France. Elle contenait quoi et pour qui ? »


Modingus hésita et resta silencieux.


Maugrey fulmina aussitôt, il sortit sa baguette, tapota sa montre qui vira au bleu.


« Non ! Ne prends pas le portoloin !


— C'était quoi et pour qui ? répéta Maugrey d'un ton menaçant.


— C'était… c'était une bouture de saule cogneur, mais je ne peux pas dire pour qui.


— Interdit à l'export par la France via la convention de Brocéliande. Tu vas me dire pour qui misérable trafiquant. On peut t'envoyer un an ferme à Azkaban ou te livrer aux Français. Apparemment leur prison est ensorcelée pour sentir le fromage de lait de dragonne jusqu'à rendre les prisonniers fous à lier.


— Non pas les Français, gémit Modingus. Ils sont affreux !


— On est bien d'accord là-dessus. Bon c'était qui le commanditaire ?


— Il va me tuer !


— La chaleur et la soif aussi mon gars.


— C'est la vieux Ab'


— Celui qui tient la Tête de Sanglier ?


— Ouaip c'est lui, mais je ne sais pas pourquoi il voulait un saule cogneur.


— Satanés Dumbledore. Je ne sais pas dans quoi ils se sont encore fourrés, mais ils vont m'entendre. »

End Notes:

Maintenant nous savons pourquoi Modingus est interdit de séjour à la Tête de Sanglier. Modingus l'a balancé et... j'ai un peu ma part de responsabilité. Désolé Ab' ! x)

Chapitre 4 : Parfois Albus est insupportable by Destrange
Author's Notes:

Ce texte a été écrit il y a bien longtemps pendant la 150ème nuit d'écriture du Forum Francophone sur le site fanfiction.net


La nuit en question a été rebaptisée « nuit du chaos » pour marquer l'événement.


Nous devions écrire sur le thème « quinquet ». Vous ne connaissez pas ? Allons voyons ? Pas très culturé on dirait… Apparemment c'était un sort de lampe à huile inventée au 18ème siècle (évidemment que je n'en avais jamais entendu parler)


Et il fallait aussi conclure l'OS par la première phrase d'un des précédents textes. Je ne vous dis pas lequel pour faire une petite chute :)


Et comme j'ai débordé sur l'heure suivante j'ai intégré le thème « famille » aussi, mais avec la contrainte supplémentaire de ne pas écrire sur une relation familiale… mais pour le coup je ne suis pas sûr d'avoir réussi à écrire selon la contrainte. Vous jugerez.


Bonne lecture !

— Albus vous feriez un très mauvais auror.


— C'est donc une bonne chose que j'aie choisi une carrière d'enseignant.


— Plutôt oui.


— Je n'ai pas l'habitude rester oisif si longtemps.


— Ça s'appelle faire une planque. Ce serait trop facile si nos poissons arrivaient vingt minutes après le début de la planque.


— Je sais je sais. Vous ne voulez pas rejouer au bonneteau ?


— Vous n'avez plumé. C'était pourtant mon rôle de vous plumer. Avec qui avez-vous pratiqué ce jeu pour atteindre ce niveau ?


— Avec Norbert Dragonneau et Jacob Kowalski bien sûr.


— C'était évident, maugréa Maugrey.


— Nous pourrions reparler métamorphose. Je vous promets de parler d'applications plus théoriques.


— Nous avons déjà fait le tour des métamorphoses qui pourraient avoir un usage militaire, grogna Maugrey traumatisé.


— Je ne sais plus quoi proposer.


— Les vertus du silence méditatif ? suggéra Maugrey. Concentrez-vous sur ce quinquet, fixez la flamme, videz votre esprit, améliorez votre occlumencie et laissez-moi en paix.


— Mon occlumencie est déjà d'un niveau… satisfaisant, le rassura le directeur. Je vous ai vraiment traumatisé avec le bonneteau et la métamorphose théorique.


— Oui.


— Sincèrement navré.


— Faites semblant d'avoir un peu d'empathie avec les pauvres représentants de la plèbe.


— Alastor vous allez me donner mauvaise conscience.


— Tant mieux c'est le but.


— Quelle mauvaise foi !


— Vrai !


Le directeur finit par obéir et se concentra sur la petite flamme qui éclairait le quinquet.


Quatre heures de concentrations plus tard, Albus céda.


— Est-ce que votre informateur est sûr de son information au moins ?


— Aucune idée et Modingus est un escroc donc il ne faut pas le croire sur parole.


— Génial…


— Bienvenue chez les aurors.


— Si ce n'est pas indiscret, comment en êtes-vous venu à fréquenter cet escroc ?


— Je l'ai arrêté deux fois et sorti de quelques mauvaises passes depuis il me fournit des tuyaux sur mes affaires. Le souci avec ces gens là c'est que ce sont des informations incomplètes, des indices, juste histoire de dire qu'il vous aide, mais au final il fait tout pour éviter de dénoncer ses collègues. Les escrocs forment une grande famille qui cultive une sorte de solidarité.


— Je serais presque impressionné si nous n'en étions pas à cinq heures de planque.


— Une fois j'ai fait une planque qui a duré quatre jours. Sacré souvenir ! Mais j'étais avec un collègue beaucoup plus patient que vous.


— Il doit être un bon auror lui.


— Pas vraiment. C'était pas un mauvais bougre mais trop idéaliste. Ça lui a coûté la vie le pauvre. Mais je m'entendais à merveille avec lui. Ce binôme était presque un frère.


— Les aurors aussi forment une grande famille.


— Exact.


Albus continua à se morfondre pendant une bonne heure quand Maugrey releva la tête.


— J'avais oublié un détail sur ce brave Modingus.


— Lequel ?


— Il est terrifié par tout ce qui touche à la magie noire du coup ça rend ses informations plus fiables sur le trafic qui nous intéresse.


— Merlin vous entende.


— Je n'ai pas pensé à vous demander. Votre Modingus, est-ce qu'il a donné des indices sur l'aristocrate qui s'est mis à acheter ces artefacts de magie noire ?


— Non je sais juste que les vêtements sont d'excellente qualité. Les escrocs sont entraînés à les repérer pour identifier de potentiels pigeons et la démarche trahit l'aristocrate par rapport au bourgeois arriviste. Les gosses qui apprennent l'étiquette dès le berceau, ça laisse des traces dans ce genre de familles.


— Cela fait vraiment beaucoup d'incertitudes. En plus nous ne savons pas si les artefacts en question terminent vraiment entre les mains des mangemorts.


— Moi je suis sûr que si, affirma Maugrey. Les dingues qui veulent enrichir leurs collections privées prennent le temps de sélectionner les pièces. Notre aristo achète presque tout ce qui passe donc c'est pour un usage un peu appliqué que celui d'un collectionneur.


— Maugrey ?


— Quoi encore ?


— Vous voyez le barbu qui promène tranquillement en direction de notre entrepôt ?


— Ce guignol n'a pas la démarche qui correspond.


— Je vois ça. À votre avis est-ce que l'entrepôt pourrait aussi servir à stocker de l'alcool frelaté, du tabac de contrebande et autres potions hallucinogènes.


— Probablement pourquoi ? Vous connaissez ce gars ?


— Nous parlions de familles. Nous n'en étions pas encore aux confidences, mais je crois que le moment est bien choisi.


— Il est sur le point d'entrer dans l'entrepôt. Albus ? Qui est ce type ? Ne me dites pas que c'est...


— Abelforth mon très cher petit frère.

End Notes:

En voilà un qui va se faire un savon par son grand frère.


Donc "Abelforth mon très cher petit frère" était la première phrase du texte de 23h j'espère que ça vous a surpris :)


Et la contrainte d'évoquer le thème de la famille sans vraiment parler de relations familiales ? Réussi ? Pas réussi ?


À bientôt !

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