Summary: Une Hermione chanteuse de bar, un Harry détective fraichement débarqué d'Angleterre, et la bande de copains qui essaie de les caser, tout ça avec comme fond un New-York de l'après guerre, c'est ce qui compose ma fic !
BONNE LECTURE !!!
Edit Modération : Ne sélectionne pas toutes les catégories de ta fanfiction, seulement jusqu'à 3.
Categories: Rona (Ron/Luna) Characters: Ron Weasley
Genres: Romance/Amour
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 6
Completed: Oui
Word count: 16496
Read: 9027
Published: 22/10/2006
Updated: 09/07/2007
1. Chapter 1 by lily_flower_555
2. Surprise ! by lily_flower_555
3. Le lendemain by lily_flower_555
4. De surprises en surprises... by lily_flower_555
5. Ain't no other man by lily_flower_555
6. Note de l'auteur by lily_flower_555
Chapter 1 by lily_flower_555
Author's Notes:
Histoire complètement loufoque qui m'est venue en écoutant "Ain't no other man"...En espérant que ça vous plaira !
Le taxi s’arrêta devant un bar. La portière s’ouvrit et une jeune femme en sortit. Elle portait un long manteau blanc avec un col en fourrure et un chapeau de même couleur. Ses cheveux bruns étaient lâchés et retombaient légèrement en boucles dans son dos.
- Merci, dit-elle à l’adresse du chauffeur.
Elle entra dans le bar. Une fumée épaisse s’ échappa dehors quand elle entra. Des exclamations joyeuses témoignaient de l’ambiance du bar. Les serveuses passaient entre les tables pour donner les boissons, tout le monde riait et s’amusait. Elle alla directement au bar.
La barman se retourna.
- Hermione ! Tu as une demi-heure d’avance.
- Salut Sandy.
- Va te préparer, c’est un conseil.
- Mmm…
- Tu veux quelque chose à boire avant ?
- Non, non, ça va.
Hermione se dirigea vers l’entrée des artistes. Un homme attendait, un chapeau de feutre mou légèrement rabattu sur ses yeux. Il attrapa la jeune femme par la taille et la fit tourner avant de déposer un baiser sonore sur sa joue.
- Holà bella !
Un grand sourire apparu sur le visage de la jeune femme.
- Ron ! Ca me fait plaisir de te voir !
- Moi aussi. Ma sœur t’attend dans ta loge.
- Mmm…La reine des journalistes veut un article ?
Il éclata de rire.
- Je ne sais pas. Tu nous rejoins dans la salle après ? J’ai un ami qui revient d’Angleterre.
- Ah oui ! Tu m’en as parlé. Ne me donne pas le trac quand je serais sur scène, c’est un conseil !
- Promis. A tout à l’heure.
- A tout a l’heure.
Hermione rentra dans sa loge. A peine avait-elle fait un pas à l’intérieur qu’une tornade rousse lui bondit dessus.
- Hermione !
- Ginny !
La brune serra la rousse dans ses bras. Les deux amies ne se ressemblaient pas beaucoup. Ginny était plutôt petite, avec des cheveux roux frisés coupés courts et était plutôt timide, sauf quand il s’agissait de faire de bons articles.
Hermione, quand à elle, était assez grande, avec de longs cheveux bruns légèrement bouclés, et n’avait pas sa langue dans sa poche !
Pourtant les deux se complétaient parfaitement.
Hermione examina la tenue de son amie. Elle portait un tailleur marron et des chaussures à petits talons. De sa poche dépassait son bloc-note porte bonheur.
- Comment se fait-il qu’on t’ais laissé entrer ?
Ginny lui fit un petit sourire mystérieux. Tout en bavardant, Hermione commençait à se préparer. Elle avait enlevé son chapeau et son manteau, et choisissait sa tenue du soir.
Elle sortit une robe bleu ciel et la mis devant elle.
- Et donc je lui ais dis…Non, pas celle-là, dit Ginny. Donc je te disais.
Hermione sortit une autre robe. Celle-ci était blanche, scintillante de paillettes, avec un décolleté pigeonnant et fendu jusqu’au dessus du genoux.
Ginny applaudit.
- Elle est superbe !
- Merci. Au fait, Ginny, tu la déjà vu, l’ami de Ron qui vient d’Angleterre ?
- Non.
Elle eut un sourire amusé.
- Pourquoi, il t’intéresse ?
Hermione disparu derrière un paravent pour que son amie ne voit pas la teinte pivoine de ses joues.
- Je sais pas…Il faudrait que je le vois.
Ginny sourit et s’installa plus confortablement dans son fauteuil.
- Comment s’appelle-t-il déjà ? se demanda-t-elle à haute voix. Larry…Sami…Je ne sais plus.
Hermione sortit de derrière le paravent. Ginny eut un long sifflement admiratif.
- Tu es superbe !
La brune sourit et alla s’asseoir pour se maquiller. Elle sortit un rouge à lèvres et s’en appliqua, avant de mettre la poudre sur ses joues. Quelques minutes plus tard, elle était prête à aller chanter.
- Tu es superbe ! s’exclama Ginny.
On frappa à la porte. La tête de Swity, le patron du bar, apparu.
- On t’attend Hermione. Je vais faire ton annonce.
- D’accord.
- Je vais dans la salle, annonça Ginny. Chante bien.
Elles sortirent. Swity alla sur scène et annonça au micro.
- Et voici maintenant l’Etoile du Seymour Bar. Voici la meilleure chanteuse de New-York. Voici celle qui assassine la gente masculine dans ses chansons. Et pourtant, messieurs, vous devez l’aimer, puisque vous revenez chaque soir l’applaudir, voici celle que vous attendez tous, Hermione !
Les applaudissements retentirent. Le noir se fit sur scène, laissant le temps à la jeune femme de s’installer.
Puis on ralluma, et les premières notes de jazz se firent entendrent. Assise sur un tabouret, micro devant elle, tête légèrement baissée, Hermione se préparait. Puis sa voix douce et un peu grave s’éleva et le silence se fit. (1)
It was one rainy Sunday (C’était un dimanche pluvieux)
You with the bar and me singing (Toi au bar et moi en train de chanter)
And when my eyes crossed hold them (Et quand mes yeux ont croisés les tiens)
You bewitched me (Tu m’as ensorcelée)
Le tempo se fit plus rapide. Hermione se leva, abandonnant son micro. Elle sauta de scène.
Our history was too beautiful to last (Notre histoire était trop belle pour durer)
Now baby (Maintenant bébé)
I will be avenged (Je vais me venger)
Elle s’approcha d’un homme, s’assit sur ses genoux et le regarda droit dans les yeux en chantant.
When I you board seen with she (Quand je t’ais vu avec elle)
If you believe that I will forgive you (Si tu crois que je vais te pardonner)
Ooooh no ! (Oh non !)
It is finished (C’est terminé)
Hermione se leva, fit mine de repousser l’homme et s’approcha de Ron, mimant comme si elle parlait à l’homme de la chanson.
You believe your self irreplaceable (Tu te crois irremplaçable)
You believe your self unforgettable (Tu te crois inoubliable)
But looks at to me baby (Mais regarde-moi bébé)
I comforted myself (Je me suis consolée)
Elle se détourna pour remonter sur scène. En passant devant la porte, elle vit un homme. Son cœur fit « bam ». Il était plutôt grand, les cheveux noirs, en bataille. Hermione se détourna et remonta sur scène.
If at the beginning my heart made “bam” (Et si au début mon coeur faisait “bam”)
Maintaining it is finished (Maintenant c’est terminé)
I you forgotten board (Je t’ais oublié)
Elle se prépara. Souvent, en fin de chanson, sa voix montait. C’était cette voix qui brisait le cristal que les gens venait entendre.
Oooooooh yeah ! (Oh ouais !)
La musique se tue. Les applaudissements crépitèrent de toute part. Hermione regarda ses amis. Ils étaient tous levés pour l’applaudir.
- Bravo ! cria Ron.
La jeune femme sourit et salua. Smity la rejoint sur scène, lui fit un baise-main avant de s’adresser à la scène.
- N’est-elle pas charmante ? Elle, elle est inoubliable !
Hermione descendit de scène pour aller rejoindre ses amis.
- Alors ? demanda-t-elle.
Une jeune femme blonde se détacha du lot pour aller l’embrasser.
- Luna ! s’écria avec chaleur Hermione.
- Tu étais superbe, ma belle. Mais dis-moi, c’était moi la fille de la chanson ? Je me demande ce que Ron a bien pu te faire !
Hermione éclata de rire et Luna alla embrasser Ron, son fiancé.
Puis Ron regarda par dessus l’épaule d’Hermione.
- Harry ! Te voilà enfin !
Hermione se tourna. Son cœur manqua un battement. L’homme de la porte.
Ron se leva et alla serrer Harry dans ses bras.
- Tu m’as manqué, vieux frère. Au fait, Hermione, je te présente Harry. Harry, voici Hermione.
- Enchanté.
Harry lui fit un baisemain. Il était plutôt grand, les cheveux noirs de jais très ébouriffés, et avaient de magnifiques yeux verts qui brillaient comme deux émeraudes.
- Ron ne m’avait pas dis que vous étiez aussi belle, dit Harry avec un sourire charmeur. Comment a-t-il fait pour devenir votre ami ?
Hermione eut un sourire enjôleur. Ron ronchonna.
- Et Ron ne m’avait pas dit que vous saviez aussi bien parler aux femmes, répliqua-t-elle. Comment a-t-il fais pour devenir votre ami ?
- Quand vous aurez fini de vous moquer de moi, tous les deux, on pourra peut-être boire ? proposa Ron.
Des exclamations affirmatives lui répondirent. Ils se levèrent pour aller dans un petit salon, à part. Ginny plaça très discrètement les gens (en fait, elle dit à Ron qui allait s’asseoir à côté d’Hermione « Tu t’assis là, je te tues ») et Hermione et Harry se retrouvèrent assis l’un à côté de l’autre.
- D’où venez-vous ? demanda Hermione à Harry.
- De Londres.
- Et que faites-vous comme travail ?
- Je suis détective privé.
- Mmm…Vous repartez ensuite sur Londres ?
- Non, je vais m’installer ici. New-York va me donner du travail.
- Qui sais.
Puis Harry se tourna vers Ron.
- Et toi ? Dans quoi travailles-tu déjà ?
- Dans la radio.
- Et ta charmante fiancée ?
Luna rougit légèrement.
- Je suis secrétaire dans une banque.
- Et toi, Ginny ?
- Je suis journaliste.
- Donc, dans la bande, il y a, une chanteuse, une secrétaire, une journaliste et un…heu…animateur radio. Dis-moi, tu es plutôt bien entouré, Ron !
- Que veux-tu, elles sont toutes folles de moi !
Des exclamations féminines fusèrent de toutes part.
- C’est ça ! Rappelle-toi, quand on sortait ensemble, je t’ais boxé !
- Tu as du me supplier pour que je sorte avec toi !
- Je suis ta sœur, retire tout de suite ce que tu viens de dire !
Les deux hommes éclatèrent de rire.
- Tu vois ! dit Ron.
La soirée se termina dans la bonne humeur. Ginny observait du coin de l’œil Hermione, qui dévorait littéralement du regard Harry.
Puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin, la soirée se termina. Tout le monde se leva.
- Tu loges où, Harry ? demanda Ron.
- A l’hôtel. Sur la cinquième avenue.
- Je rentre avec Hermione, dit Ginny.
- Vous n’allez pas vous perdre, toutes les deux ? demanda Harry.
- Je suis née à New-York, je connais ces villes comme ma poche et j’ai fais des centaines de fois ce trajet, répondit Hermione.
- Très bien.
Ils enfilèrent leurs manteaux.
- Et si demain on se retrouvait au restaurant ? demanda Harry. Vous travaillez, Hermione ?
- Non, pas demain.
- Alors on se retrouve tous au restaurant ?
- J’en connais un, sur Brooklyn, dit Ron. On y va souvent.
- Alors c’est d’accord. Sept heures demain soir ?
- Mmm.
Ils se séparèrent. Ginny suivit Hermione dans sa loge. Dès qu’elle eut refermé la porte, la rousse attaqua.
- Il te plait, pas vrai ?
Les joues d’Hermione s’empourprèrent.
- Heu…
La chanteuse disparu derrière le paravent pour se changer, et aussi pour masquer sa gêne.
- Hermione ?
- Oui, bon, ça va, il me plait. A toi aussi ?
La tête de la brune sortit de derrière le paravent. Elle avait l’air inquiète.
- Mais non, idiote ! s’exclama Ginny. Ce n’est pas mon genre.
- Tu me comprends. Il est beau, drôle, intelligent, gentil…
- Hermioneuh-est-amoureuseuh !
La concernée sortit de derrière le paravent et entreprit de se démaquiller.
- Je me demande pourquoi il est toujours célibataire.
Ginny haussa les épaules.
- Allez, viens, on rentre.
Bras dessus-bras dessous, les deux amies sortirent et hélèrent un taxi.
- J’obtiens toujours ce que je veux, dit Hermione à Ginny, une fois installée dans le taxi. Et ce que je veux, c’est Harry.
- Tu ré-endosses le costume de la pin-up ?
- Non. Juste celui de la Tigresse.
- Grr !
- Je vais à la chasse !
Hermione adressa un sourire carnassier à Ginny.
- Et tu fais main basse ! compléta la rousse.
(1) Ne cherchez pas la chanson, c’est une pure invention de moi, lors d’un délire solitaire…Ne pas chercher à comprendre !
Surprise ! by lily_flower_555
Hermione alluma l’intérieur de son appartement.
- Tu reste dormir ? demanda-t-elle à Ginny.
- Ça t’ennuies ?
- Non, pas du tout. Fais comme chez toi, je vais prendre une douche.
Hermione disparu dans la salle de bains.
Ginny s’assit sur le canapé et examina l’appartement. Elle était déjà venue des centaines de fois, mais elle était toujours émerveillée quand elle entrait. Hermione habitait dans un quartier assez aisé. Son appartement s’en ressentait.. Hermione savait prendre la vie à pleine main et retombait toujours sur ses pieds. Ce qu’il lui manquait, c’était un homme. Tous ceux avec qui elle était sortit étaient des salauds. A vrai dire, ils s’enfuyaient dès qu’elle les avaient emmenés chez elle. Le luxe leur faisait peur. Ou alors le fait quelle savait se prendre en main toute seule et qu’elle était indépendante…
Ginny alla mettre un disque de jazz. La musique envahit la pièce. C’est à ce moment qu’Hermione sortit de la salle de bain, emmitouflée dans un épais peignoir blanc, ses longs cheveux bruns mouillés épars dans son dos. Elle s’installa à côté de Ginny sur le canapé, ses jambes ramenées sous elle.
- Je pense que ce sera le bon, dit Ginny.
- De quoi parles-tu ?
- De Harry. Je crois que c’est le bon. Pour toi.
- Mmm… J’espère. Tu ne devrais pas aller dormir ? Tu bosse, demain !
- Oui « maman » !
- Bonne nuit.
- Bonne nuit.
Ginny se leva et alla dans la chambre d’amis d’Hermione. La brune soupira. Ginny avait sûrement raison.
Elle se leva, éteignit la musique et alla se coucher.
Le lendemain, en allant à la cuisine, Hermione trouva un mot.
« Je suis partie tôt, je n’ais pas voulu te réveiller. J’ai pris la liberté de me servir dans le frigo.
Merci de m’avoir hébergé, à ce soir. Bisous, Ginny ».
Le voyant du répondeur clignotait (NdA : je ne sais pas si le répondeur existait déjà à cette époque- ou du moins son ancêtre- mais moi je dis que si !).
« Salut Hermione, c’est Swity. Est-ce que tu pourrais passer au bar cette après-midi ? J’ai un projet, tu devrais adorer ! A tout à l’heure ».
Hermione leva les yeux au ciel. Qu’est-ce que Swity avait bien pu encore inventer ? La dernière fois, elle avait manqué de se casser la jambe. Elle aurait aussi du « adorer » le projet de son patron.
Vers quatre heures, elle sortit de chez elle et héla un taxi.
- Au Seymour Bar, s’il vous plait.
L’enseigne du bar était éteinte à cette heure-ci. Seul quelques clients prenaient un verre. Hermione adressa un petit signe de tête au barman et se rendit au bureau de son patron. Elle frappa deux petits coups à la porte.
- Entrez.
Swity était assis dans son fauteuil, des papiers étalés devant lui.
- Tu voulais me voir ?
- Ah oui ! Assieds-toi, dit-il en désignant un fauteuil devant son bureau. Joli tailleur.
Hermione sourit et tira légèrement sur sa jupe verte. Elle s’assit et croisa ses mains sur ses genoux.
- Alors ? Quel est ton projet ?
- Tu vas a-do-rer ! C’est très « hollywoodien » comme projet. Je t’explique. Depuis que tu es ici, tu fais juste chanter devant ton micro, tu t’amuses à jouer la comédie mais c’est tout !
- Et les clients aiment ça, répliqua Hermione.
Swity chassa l’air de sa main, comme pour écarter cette possibilité.
- Soit. Mais je crois qu’ils aimeraient encore plus ceci !
Il poussa un dessin devant la jeune femme.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Un verre à martini. Un verre à martini géant. Je t’explique mon projet. La musique commence, les rideaux s’écartent et tu apparais dans un verre à martini-ce verre à martini- juste vêtue d’un petit justaucorps argenté à paillettes et tu commences à chanter. Qu’est-ce que tu en dis ?
- Ce que j’en dis ? Je dis que tu devrais te faire soigner ! Les gens viennent ici pour passer un bon moment avec leurs amis, boire un verre et m’écouter chanter. S’ils veulent aller dans un club de strip-tease, y’en a d’autres en ville !
- Mais, Hermione…
La jeune femme se leva d’un bond.
- Je-ne-chanterais-pas-à-moitié-nue ! siffla-t-elle.
- Hermione, je suis ton patron, et si je veux que tu chantes avec pour seul vêtement un justaucorps, tu chanteras !
La chanteuse avait la main sur la poignée de la porte. Elle regarda Swity dans les yeux et lâcha :
- Swity, je suis l’employée, et si je veux démissionner, je peux le faire, et tu sais aussi bien que moi que dès que les bars de New-York auront été avertis du fait que je ne travaille plus ici, et bien ils se précipiteront tous vers moi…
Son patron déglutit.
- Hermione.
Cette dernière sortit et lança, avant de claquer la porte :
- Je suis chanteuse, moi, pas strip-teaseuse !
Hermione dévala en toutes hâte les marches de l’escalier et déboucha dans le bar, furieuse. Non mais pour qui se prenait-il ? Et pour qui la prenait-il ?
Elle regarda l’heure. Quatre heures et demi. Elle avait encore le temps avant d’aller au restaurant. Le shopping lui semblait une très bonne idée.
Deux heures et demi et des achats plus tard, Hermione se trouvait devant le restaurant. Elle était passée chez elle et portait à présent une jolie robe rouge sang sous un manteau noir.
Elle entra. Ses amis étaient tous au bar. Ron lui adressa un signe de la main avant de venir l’embrasser.
- La diva n’est pas en retard à ce que je vois…Pas comme Harry.
- Laisse-lui le temps, répliqua Hermione. T’aurais du te voir il y a trois ans, fraîchement débarqué d’Angleterre, perdu dans l’immensité New-Yorkaise !
- Oooh. Harry Potter, un sujet à ne pas titiller chez Miss Hermione Granger à ce que je vois ! dit Luna avec un sourire amusé tandis que Hermione lui faisait la bise.
- Ah, ah, ah. Très drôle, répliqua cette dernière.
Les quatre amis allèrent s’asseoir à une table.
Une demi-heure plus tard, Harry arriva. Ses cheveux étaient encore plus ébouriffés que d’habitude.
- Désolé pour le retard. Mais j’ai une surprise.
- Bonne j’espère, plaisanta Ron.
- Bien sûr.
Il s’approcha d’Hermione et l’embrassa sur la joue. Des papillons s’envolèrent dans le ventre de la jeune femme.
- Ne bougez pas, je vais chercher ma surprise !
Hermione le suivit du regard tandis qu’il s’éloignait.
- Hermione ? dit Ron.
- Oui ?
- Tu baves.
Ses amis éclatèrent de rire, tandis qu’elle jetait un regard mi-amusé, mi-furieux au rouquin.
Quelques instants plus tard, Harry revint. Une jeune femme de type asiatique l’accompagnait.
Hermione fronça légèrement les sourcils.
- Je vous présente Cho, dit harry. Cho est ma fiancée.
Hermione sentit son estomac plonger en elle. Elle s’efforça de sourire. Ginny, Ron et Luna se regardaient entre eux, l’air effaré. Cho Chang rejeta ses cheveux de jais en arrière et les regarda tour à tour, une moue légèrement dédaigneuse sur les lèvres. Personne ne faisait un geste. Hermione prit finalement son courage à deux mains et se leva pour serrer la main de la nouvelle venue.
- Enchantée Cho. Bienvenue à New-York. Je me présente, je m’appelle Hermione Granger, je suis chanteuse dans un bar.
Puis Hermione se tourna vers la table et les présenta.
- Voici Ron, il est animateur dans une radio branchée de New-York. Et la mignonne petite rousse à côté de lui c’est Ginny, sa petite sœur. Ginny est une des meilleures journalistes de cette ville, et elle a pour réputation de ne favoriser personne dans ces articles. Et enfin, la jolie blonde à la droite de Ron, c’est Luna, sa fiancée. Luna est l’assistante d’un grand banquier de New-York.
- Hermione enjolive la réalité, comme d’habitude, dit Luna avec un grand sourire. Je suis seulement la secrétaire. Bienvenue en Amérique !
- Ça ne m’étonne pas, répondit Cho avec un sourire glacial.
Luna fronça les sourcils. Un silence pesant s’installa sur la table. Ce fut Ron qui ré-engagea la conversation.
- Eh bien, vous n’allez pas rester debout ! Asseyez-vous !
Tout le monde obéit.
- Eh bien, Harry, mon pote, tu ne nous avais pas dit que tu étais fiancé.
- C’est tout récent, répondit ce dernier. Ça fait une semaine.
- Et comment vous êtes-vous rencontrés, Cho et vous ? demanda Hermione avec un sourire forcé.
- Eh bien…commença Harry.
- En fait, nous étions dans la même université. Et, sans me vanter, j’étais la plus belle fille de notre promotion. Harry a tout de suite eut le coup de foudre pour moi, et il a du batailler pour m’avoir ! N’est-ce pas mon chou ?
- Oui…C’est ça.
Incapable de supporter sa vantardise plus longtemps, Hermione se leva.
- Je vais me repoudrer. J’en ais pour une minute.
- Je t’accompagne, répondit précipitamment Ginny.
- Et moi aussi, ajouta Luna.
Les trois amies s’éloignèrent rapidement. Harry questionna Ron du regard.
- Ah, les femmes ! dit ce dernier avec un sourire forcé en prenant une gorgée d’eau. Qu’est-ce que vous prendrez ? Ils font un poisson excellent.
Hermione claqua la porte derrière elle.
- Oooooh !!! ragea-t-elle. Ça fait cinq minutes que j’ai rencontré sa pin-up asiatique, et je ne peux déjà plus la voir en peinture !!! Non mais pour qui se prend-elle ? « Sans vouloir me vanter, j’étais la plus belle fille de notre promotion ! », imita la brune en prenant une voix nasillarde et en ponctuant son discours de petits gestes avec ses mains.
- Qu’elle sale peste ! renchérit Luna. Tu as vu ce qu’elle m’a dit quand j’ai dis que j’étais seulement secrétaire ? « Ca ne m’étonne pas ! » ! Non mais pour qui se prend-elle ?
- Allez, calmez-vous les filles…
- Me calmer ? Alors que, étant donné que Harry est le meilleur ami de Ron, nous allons devoir nous farcir cette Miss Sushis ? Tu m’en demande trop la Ginny ! explosa Hermione.
- En tout cas, nous devons rester polies avec elle. C’est une invitée, et je n’ais pas envie de me mettre mon frère et Harry à dos. Donc nous allons retourner dans la salle en faisant comme si de rien n’était et passer une bonne soirée.
Luna et Hermione échangèrent un regard. Ce n’était pas souvent que Ginny se montrait si intransigeante. Hermione soupira.
- C’est bon Gin’. Je veux bien retourner dans la salle et faire comme si tout était parfaitement normal. Mais ne compte pas sur moi pour passer une bonne soirée !
- Je ne comptais pas là-dessus.
- Bien.
Les trois jeunes femmes sortirent des toilettes et allèrent se rasseoir à leur table, un grand sourire aux lèvres.
- Tout va bien ? demanda Ron.
- Tout va PARFAITEMENT bien, répondit Hermione. Et vous, Cho, dans quoi travaillez-vous ?
- Je ne travaille pas. Je trouve vraiment RIDICULES les filles qui travaillent pour se donner un sentiment de liberté.
- Oh. Très bien.
- Et vous ?
- Je suis chanteuse dans un bar.
Un serveur s’approcha.
- Que prendrez-vous, madame ? demanda-t-il à Hermione.
- Un verre de chardonnay.
- Oh, dit Cho avec un petit sourire ironique. Tout le monde sait que les chanteuses de bar ne sont pas de VRAIES chanteuses.
Le silence se fit. Avec un grand sourire, Hermione se tourna vers le serveur.
- Amenez-moi plutôt la bouteille.
Le reste du repas se passa assez calmement. Les piques de Cho n’atteignaient pas Hermione, car cette dernière faisait bon usage de son self-control…et de la bouteille de chardonnay. A la fin du repas, elle était au trois quart vide.
- Voulez-vous que j’appelle un taxi ? lui demanda Harry.
- Tout va bien.
La brune se leva et du se rattraper à la table pour ne pas tomber.
- Je vais plutôt vous raccompagner, dit Harry.
- Et moi ? protesta Cho.
- Je vais appeler un taxi. A moins que…Ron, Luna, Ginny, pouvez-vous raccompagner Cho à notre appartement ? Elle vous fera visiter par la même occasion.
- Heu…commença Ron.
- C’est à dire que…continua Luna.
- Nous en serions ravis ! coupa Ginny avec un grand sourire.
Ses deux amis lui lancèrent un regard qui pouvait se traduire par « Non mais t’es complètement folle ! Il est hors de question que je raccompagne cette harpie ! ». Ce à quoi elle répondit par un autre regard appuyé : « Vous faites ce que je vous dis, ça permet à Harry et Hermione de passer du temps ensemble. ».
- Très bien, acquiesça Ron. Allons-y.
Ils sortirent tous du restaurant.
- Vous habitez loin d’ici ? demanda Harry.
- Non…A deux ou trois pâtés de maison, pas plus…
- Très bien. Nous allons marcher alors. L’air frais vous fera du bien.
- D’accord.
Hermione commença à marcher, ou plutôt tituber. Harry la rattrapa de justesse par le bras. La jeune femme s’appuya contre le mur d’un immeuble.
- Excusez-moi. Je suis pitoyable.
- Mais non. Ça arrive à tout le monde d’être ivre !
- Oui, mais.
- Allez. Prenez mon bras, et en avant !
Hermione s’accrocha à lui, et ils partirent.
Soudain, la brune se mit à rire.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Harry avec un sourire.
- Nous devons être très comiques tous les deux. Vous, plus en train de me soutenir pour que je ne m’écroule pas qu’en train de me donner le bras, et moi, à moitié accrochée à vous qui vois la moitié des choses en double et qui avance en zigzags. Enfin, nous sommes à New-York ! Personne n’en a rien à faire !
- Oui, sans doute. Ce n’est pas comme en Angleterre.
- Ça vous dis un petit détour par Central Park ? C’est magnifique de nuit.
- D’accord.
Ils entrèrent dans le parc et marchèrent jusqu’à un banc. Hermione se laissa tomber dessus et enleva ses chaussures avec un petit soupir de soulagement.
- Oooh. Qu’est-ce que ça fait du bien. Ces chaussures me faisaient un mal de chien. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dis ? ajouta-t-elle en voyant Harry qui la fixait, un sourire amusé aux lèvres.
- Vous êtes toutes comme ça les Américaines ?
- Comme quoi ?
- A dire ce que vous pensez vraiment, à faire ce que bon vous semble.
Elle réfléchit un instant.
- Je ne sais pas si nous sommes toutes comme ça, mais moi oui. Je trouve ridicule de souffrir dans des chaussures et ne faire comme si de rien n’était, juste pour la forme, alors que l’ont peu très bien les enlever et se sentir beaucoup mieux. Vous ne trouvez pas ?
- Si. Mais, en Angleterre, une femme comme vous serais restée à souffrir toute la soirée dans ses chaussures.
- Vous êtes vraiment bizarre vous les Anglais.
- Peut-être.
Hermione rejeta sa tête en arrière sur le banc et regarda les étoiles. Elle inspira profondément, gonflant ses poumons d’air et souffla doucement. Puis elle se redressa et plongea ses yeux noisettes dans les émeraudes du jeune homme.
- Est-ce que je suis le genre de femme qui pourraient vous plaire Mr. Potter ?
Harry la détailla du regard, un peu surpris par sa question. Nombre de jeunes femmes qu’il avait connu auraient baissé le regard ou rougit en se sentant ainsi observées, mais pas Hermione. Elle le fixait toujours aussi fièrement.
- Oui. Assurément oui, vous êtes sans aucun doute le genre de femmes qui me plait, Miss Granger, répondit-il après plusieurs interminables secondes.
Avec un sourire satisfait, Hermione se leva, pieds nus sur la pelouse du parc. Elle commença à danser au son d’une musique imaginaire. Harry la regardait, à la fois amusé et étonné par la New-Yorkaise.
Soudain, elle s’immobilisa. Au loin, on entendait les premières mesures d’une valse.
- Vous dansez, Mr. Potter ?
Pour la deuxième fois de la soirée, Harry reconsidéra la question.
Hermione pencha sa tête vers la droite à la manière d’un chiot et tendit sa main.
- Ce n’est qu’une danse. Je ne vais pas vous manger.
Convaincu par ces derniers mots, Harry se leva. Hermione se rapprocha de lui. Il glissa sa main dans la sienne et mit sa main sur sa hanche, tandis qu’elle posait la sienne sur son épaule. Ils commencèrent à valser doucement au clair de lune. Il la fit tourner avant de lui demander :
- Où avez-vous appris à danser comme ça ?
Un sourire un peu moqueur étira les lèvres de la jeune femme.
- Qu’une fille des rues sache danser les danses de la cour vous étonne, n’est-ce pas Mr Potter ? C’est mon père qui ma appris. Il était professeur de danse, et je passais tout mon temps libre avec lui. Et vous ? Où avez-vous appris à danser ? C’est rare qu’un homme sache aussi bien valser.
- C’est ma mère. Dès mon plus jeune âge elle m’a fait connaître toutes les danses.
Au fur et à mesure que la danse se prolongeait, ils se rapprochaient peu à peu l’un de l’autre. Quand la dernière note se fut tue, leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètre l’un de l’autre.
Sans que ni l’un ni l’autre ne sache qui avait fait le premier pas, leurs lèvres se scellèrent en un tendre baiser. La langue du jeune homme alla écarter les lèvres de la brune et danser un ballet sensuel avec la langue de cette dernière.
Leur baiser dura plusieurs secondes avant que Harry ne se recule brutalement.
- Excusez-moi…balbutia-t-il. C’était…c’était une erreur.
- Oui…Oui. Une erreur, murmura Hermione.
- Nous ferions mieux de rentrer à votre appartement.
- Oui.
Hermione alla prendre son manteau et ses chaussures et ils rentrèrent silencieusement. Arrivés au pied de son immeuble, ils échangèrent un « bonne nuit », avant que Harry ne fasse demi-tour et ne parte, les mains dans les poches.
Hermione le suivit des yeux quelques secondes, soupira et rentra.
Le lendemain by lily_flower_555
Hermione se réveilla avec un mal de tête atroce le lendemain matin. Aussitôt, elle porta la main à ses lèvres, fouillant dans ses souvenirs un peu embrouillés pour savoir si ça avait été un rêve ou non.
Un sourire étira ses lèvres quand elle réalisa que ça n’en avait pas été un. Sourire qui disparu rapidement en se souvenant comment il avait réagit.
Il lui fallait les conseils de Ginny. Et un bon café. Les deux pouvaient aller ensemble. Hermione regarda la pendule. Onze heures.
Elle prit un tailleur beige dans son placard se dirigea vers la salle de bains. Un quart d’heure plus tard, elle était douchée, habillée et maquillée.
Elle alla composer le numéro de son amie. A la troisième sonnerie, cette dernière décrocha.
- Ginny Weasley.
- Coucou Ginny, c’est moi. Ça te dit un cappuccino au café italien au coin de ma rue ?
- Dans combien de temps ?
- T’es où ?
- Chez moi.
- Dix minutes, ça te va ?
- Cinq me suffiront pour un café et tous les détails du moment où on ta quitté toi et Harry jusqu’à maintenant.
- A tout de suite.
La brune raccrocha, un petit sourire aux lèvres. Elle se dirigea vers le salon, rassembla quelques papiers qu’elle glissa sous son bras et son sac à main et sortit de son appartement. Elle descendit d’un pas léger les escaliers.
- Bonjour, Miss Granger, la salua le portier. Je ne vous ais pas vu rentrer hier soir.
- Je suis rentrée tard. Un…ami m’a raccompagné.
- Vous souhaiterez le bonjour à Miss Weasley de ma part.
- Je n’y manquerais pas. Bonne journée.
- Bonne journée.
Hermione sortit dans la rue et se mit à marcher en direction du café où elle avait passé tant de journées. Le vieux couple italien l’avait toujours considéré comme leur fille et l’avait recueillit après la mort de ses parents.
Elle poussa la porte du café. Aussitôt, une forte odeur de moka la saisie au visage. Le visage de la vieille femme assise derrière le comptoir s’illumina d’un sourire quand elle aperçue la jeune brune.
- Hermione ! Comment vas-tu ?
Les deux femmes s’embrassèrent.
- Bien Paola, merci, et toi ?
La vieille femme de 75 ans était encore très belle pour son âge. Ses cheveux noirs corbeaux étaient retenus en chignon sur sa nuque et ses grands yeux noirs pétillaient toujours de joie.
- Le temps passe, mais ne m’atteint pas. Si tu allais t’asseoir ma mignonne ? Je parie que Ginny va venir te rejoindre et que vous allez passer l’heure à pouffer de rire derrière votre café…
- Comment as-tu deviné ?
Paola sourit.
- Va t’asseoir, je vais préparer les cafés.
- Merci.
Hermione se dirigea vers le fond du café et se laissa tomber sur la vieille banquette au cuir rouge fatigué.
Deux minutes plus tard, la porte du café se rouvrit, cette fois sur la jeune rousse. Cette dernière alla embrasser Paola avant de se diriger avec deux cafés vers Hermione.
- Je veux TOUT savoir ! dit-elle après avoir fait la bise à Hermione et posé les tasses sur la table.
Et Hermione commença son histoire. Ginny l’interrompait parfois pour lui demander des détails.
Quand la brune arriva au baiser, les yeux de la rousse s’agrandirent, ses lèvres s’étirèrent en un sourire joyeux, et ses yeux se mirent à pétiller.
Puis quand elle raconta la réaction de l’Anglais, la déception se lit dans les yeux de Ginny. Elle frappa la table du poing.
- Mais quel con !
Les rares personnes qui peuplaient le café se retournèrent vers la journaliste, indignés que de tels mots puissent sortirent de la bouche d’une femme.
Hermione les regarda avec un sourire d’excuse, mais ses yeux trahissaient son amusement.
- Moins fort Ginny ! c’est peut-être un « con » comme tu le dis si bien, mais je crois qu’il a eu raison de faire ce qu’il a fait.
- Raison ? RAISON ? Mais quel connard oui !
- Ginny !
- Quoi ?
- Rien.
Un tapement au carreau les fit tourner la tête. Dehors se trouvaient Ron, Luna, Harry et Cho.
- Quand on parle du loup, murmura Hermione.
Les deux jeunes femmes se levèrent et sortirent du café après avoir dit au revoir à Paola et avoir subis les regards indignés des clients.
Dehors, elles retrouvèrent le quatuor.
- Hermione, tu as la tête de quelqu’un qui a la gueule de bois !
- Non, sans blague ?
- On allait déjeuner, vous vous joignez à nous les filles ?
- D’accord.
Les jeunes gens se dirigèrent vers un petit restaurant au coin de la rue.
Après s’être assis et avoir commandés, ils commencèrent à discuter. Pour une fois, Cho ne gâchait pas l’ambiance avec ses petites remarques. Hermione ne se détendait pas pour autant, la présence de Harry et leur baiser de la veille la mettait mal à l’aise. Ce dernier faisait d’ailleurs tout pour éviter son regard. Ron et Luna s’en rendaient bien compte et les regardaient étrangement essayant de décrypter leur attitude. Ginny, qui savait bien pourquoi ils agissaient comme ça, fusillait régulièrement du regard le brun. A un moment, Cho se leva pour aller aux toilettes, et proposa aux filles de venir avec elle. Ginny accepta et se leva à sa suite.
- Alors Harry, dit Ron pour détendre l’atmosphère, comment trouves-tu mes amies ?
- Très gentilles. Très jolies aussi. Tu as de la chance mon vieux.
- C’est ce que je n’arrête pas de lui dire ! dit en souriant Luna. Et que penses-tu d’Hermione ? demanda-t-elle avec un clin d’œil complice à cette dernière.
La concernée attrapa son verre et bu une longue gorgée d’eau. Harry avait légèrement rougit.
- Heu…Et bien… Sans être méchant, ce n’est pas du tout mon type de femme. Vous êtes trop…Américaine pour moi.
Un silence de mort s’abattit sur la table. Les joues d’Hermione étaient devenues rouges pivoines, et des larmes que personne ne pouvait voir perlaient à ses yeux. Avec calme, elle reposa son verre, défroissa sa serviette et lui dit d’une voix calme mais froide :
- C’est très bien, car vous n’êtes pas non plus mon genre, Mr Potter.
Luna fusilla du regard Ron. Ce dernier, mal à l’aise, tirait sur la veste de son costume marron, cherchant comme dégeler l’atmosphère. Le retour de Ginny et Cho fut la solution.
En se rasseyant, Ginny remarqua l’expression de colère d’Hermione. En suivant son regard, elle vit qu’il visait le brun. Aussitôt, la rousse se tourna vers son frère et lui jeta un regard « mais-qu’est-ce-que-tu-as-encore-dis ». Il haussa les épaules et lui jeta un regard désolé.
Le repas se termina d’une façon assez tendue. Avant la fin du dessert, la chanteuse se leva.
- Désolée, mais j’ai une réunion au bar, donc je dois y aller.
Elle embrassa tous ces amis et s’arrêta devant Harry.
- Au revoir, Mr Potter.
- Au revoir Miss Granger.
Droite comme un I, elle sortit du restaurant. Sur le trottoir, elle héla un taxi. Au bout du cinquième essai, elle finit par en trouver un. Elle se laissa tomber sur la vieille banquette de cuir rouge et soupira.
- Au Seymour Bar, s’il vous plaît.
Au bout de cinq minutes de silence, le chauffeur prit la parole.
- Vous êtes chanteuse dans ce bar, n’est-ce pas ?
- Oui.
- Je vais souvent vous écouter. Vous avez une voix magnifique !
Un sourire éclaira le visage de la brune.
- Merci beaucoup.
- Ça n’a pas l’air d’aller. Qu’est-ce qu’il se passe, si je puis me permettre ?
- Oh. Rien.
Hermione s’enfonça un peu plus dans la banquette. Au bout de trente secondes, elle se redressa.
- Non, en fait ce n’est pas rien ! Vous voyez, mon meilleur ami est Anglais, il est arrivé à New-York il y a cinq ans. Il y a deux jours, il nous annonce que son meilleur ami débarque d’Angleterre. Et ce meilleur ami arrive au bar où je travaille. Beau, intelligent, drôle !
- Parfait, donc ?
- En apparence. Alors, le lendemain, hier donc, on se retrouve tous au restaurant, et là, paf ! Monsieur Potter, car c’est comme ça qu’il s’appelle, nous présente sa fiancée.
- Dur, dur.
- Exact. Une peste, qui plus est. Une chinoise, superbe, mais quelle garce ! Donc, je bois, je bois, et comme à la fin de la soirée, je ne tiens plus debout, il me propose de me ramener chez moi. Jusque là, pas de problème. On fait un petit détour par Central Park, magnifique de nuit, et là, j’entend une valse. Je lui propose de danser, il dit oui. Ah ! Avant, je lui avais demander si j’étais son type de femme. J’étais ivre, je vous le rappelle ! rajouta-t-elle en surprenant le regard du chauffeur dans le rétroviseur. Donc, on danse, on se rapproche, on se rapproche, et paf ! on s’embrasse. Comme dans les films. Feux d’artifice et tout et tout ! On se sépare, il me raccompagne. Bref. Je dors. Aujourd’hui, je retrouve ma meilleure amie au café, je lui raconte mon aventure. Et là, qui on voit derrière la vitre ? Mon meilleur ami, sa fiancée, Mr Potter (de son prénom Harry) et sa pin-up chinoise ! On part tous les six manger au restaurant, ma meilleure amie part à un moment aux toilettes avec la fiancée de Harry. Pendant ce temps, mon meilleur ami demande à Harry comment il me trouve, et ce dernier répond que je ne suis PAS DU TOUT son genre de femme, alors qu’il me disait le contraire la veille !
- Quelle histoire !
- Je ne vous le fais pas dire !
- On est arrivé.
- Merci.
Elle fouilla dans la poche de son manteau et lui tendit un billet de cinquante dollars.
- C’est beaucoup trop, protesta-t-il.
- C’est pour vous remercier de m’avoir écoutée.
- Ce fut un plaisir.
Hermione commença à s’éloigner du taxi. Le chauffeur la héla.
- Mademoiselle !
Elle se retourna.
- Vous êtes folle de lui. Ne laissez pas tomber !
- Folle de lui ?
- Oui.
- Vous savez quoi ? Je pense que vous avez raison !
Après un petit signe de la main, elle pénétra dans le bar, vide à cette heure. Les chaises étaient relevées sur les tables, la scène était plongée dans le noir, seul le micro argenté se découpait. Au bar, les verres séchaient, étincelant dans la lumière des ampoules.
Hermione traversa la salle et ouvrit une petite porte à moitié dissimulée. Derrière se trouvait la salle de réunion. Se trouvait déjà Swity, Lola (la barmaid (NdA : merci à LANA de m'avoir corrigée !)), et d’autres danseuses.
- Tu es en retard, dit sèchement Swity.
Visiblement, il n’avait pas passé l’éponge sur leur dispute de la veille.
- Excusez-moi, dit Hermione en s’asseyant à sa place.
- Où étais-tu ? continua Swity.
- Au restaurant, si tu veux tout savoir.
- Au restaurant ! railla Swity en prenant une petite voix nasillarde. Nous avons une REUNION Hermione, et tu ne peux pas te permettre d’être en retard !
Les membres du bar se regardaient entre eux, l’air effarés. C’était la première fois que leur patron parlait ainsi à Hermione. Cette dernière était surprise, elle aussi. Ses yeux se plissèrent durement.
- Tu vas continuer longtemps ton cirque ? Je peux savoir pourquoi tu me crie dessus ? Ce n’est sûrement pas à cause de mes CINQ MINUTES de retard ! Est-ce parce que j’ai refusé de chanter à moitié nue dans ton verre à martini ?
- Ne dévie pas la conversation !
- C’est toi qui évite le sujet !!! Je ne suis pas d’humeur à supporter tes crises, alors, sois tu te calmes et on commence la réunion, sois c’est la dernière fois que tu me voies ici !
Hermione s’était relevée et fixait son patron, les poings sur la table, les yeux étincelants de colère. Les autres se regardaient entre eux, n’osant pas s’immiscer dans leur dispute. Au bout de quelques instants de silence complet, Swity prit la parole.
- Excuse-moi. Je me suis énervé pour rien. S’il te plait, rassis-toi.
Calmée, la jeune femme obéit. La tension qui régnait dans la pièce s’évapora comme par enchantement.
- Donc…où en était-on ? Ah oui ! Je proposais…Heu…Des nouvelles tenues, et une nouvelle chanson.
Swity lui tendit des papiers.
- Mais je comprendrais si tu ne veux pas…
- La chanson…c’est…différent de ce que je chante d’habitude.
- Tu peux refuser si tu veux.
Les paroles de Harry lui revenaient en tête « Vous êtes trop…Américaine pour moi. ». Trop Américaine ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?
- Non, c’est d’accord. Et puis, changer, ça ne peut pas me faire de mal, non ?
Swity lui sourit chaleureusement.
- Merci. Tu ne sais pas ce que c’est pour moi.
~ - ~
Hermione était en train de se maquiller quand Ginny frappa à la porte de sa loge.
- En’crez, dit la chanteuse, occupée à se mettre du rouge à lèvres.
La rousse pénétra dans la loge et s’arrêta net en voyant son amie.
- Wahô, parvint-elle seulement à dire. Ça…ça te change.
La brune se leva, un léger sourire aux lèvres. Elle portait une espèce de justaucorps rouge sang très moulant, recouvert de fausse pierreries. A la taille, il s’évasait pour former une petite jupe qui lui arrivait au quart de cuisse. En dessous, elle portait des collants résilles noir et des talons aiguilles rouge. Ses cheveux étaient lâchés comme à son habitude sur ses épaules et un espèce de voile de fausses pierreries les recouvraient. Peu maquillée d’habitude, elle avait cette fois mit le paquet en blanchissant ses joues à la poudre et en recouvrant ses lèvres d’un rouge à lèvres assez vif. Ses yeux, agrandis par l’eye-liner et le mascara, parachevaient le tableau.
- Qu’est-ce que tu en penses ? demanda la brune à son amie.
Ginny se mordilla légèrement la lèvre inférieure et s’assit sur un des gros fauteuils de velours rouges de son amie.
- Heu…Et bien…Franchement…Ce n’est pas toi Hermione. C’est si loin…si…si différent de l’image que tu donnes d’habitude.
Le regard d’Hermione se voila, et elle se rassit.
- J’avais besoin de changer.
Ginny se leva d’un bond et s’approcha de son amie.
- Mais pourquoi ? Ton image t’allait tellement bien ! Pourquoi veux-tu tout d’un coup changer ?
- C’est…c’est Harry.
- Harry ? Mais qu’est-ce qu’il a encore fait ?
- Rien…Laisse tomber.
Ginny ouvrait la bouche pour répliquer quand Swity entra brusquement dans la loge.
- C’est à toi dans deux minutes…Wahôô !!! Tu es sublime !
- Merci.
- Allez viens diva. On t’attends.
Hermione se leva. Avant de sortir, elle se tourna vers Ginny et alla la serrer dans ses bras.
- Ne t’inquiètes pas pour moi.
- Tu ne pourras pas m’en empêcher. Tu es sûre de ce que tu fais ?
- Certaine.
La chanteuse sortit et se rendit sur le haut de la scène. Swity fit son annonce.
- Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, pour votre plus grand plaisir, voici notre chanteuse préférée, je veux bien sûr parler d’Hermione !!!
La scène s’alluma, la musique commença. En bas de l’escalier que devais descendre Hermione se trouvaient les danseuses, habillées comme la chanteuse, mais dans des couleurs différentes.
Hermione commença à chanter et descendit.
(NdA : là, pour la chanson, je vais mettre « H » pour dire quand Hermione chante seule et « T » quand les danseuses chantes aussi).
*H :
Where's all my soul sisters? Let me hear y'all flow sistas (Où sont toutes mes soeurs? Laissez-moi vous entendre chanter, les filles)
T :
Hey sister, go sister, soul sister, flow sister (Hey allez, vas-y ma soeur, soul, groove)
Hey sister, go sister, soul sister, flow sister (Hey allez, vas-y ma soeur, soul, groove)
Hermione tournoya sur elle-même tandis qu’un danseur noir habillée d’un pantalon noir et d’une chemise blanche, une cravate noire nouée autour du cou, montait sur scène. Elle s’approcha de l’homme et continua de chanter.
H :
He met Marmalade down in old Moulin Rouge (Il a rencontré Marmelade au vieux Moulin Rouge)
Struttin' her stuff on the street (Pavanant ses atouts sur la rue)
She said, "Hello, hey Joe. You wanna give it a go?" (Oh, oh) (Elle a dit "Allo, hey Joe. Tu veux venir avec moi?" (Oh, oh))
T :
Giuchie giuchie ya ya da da (Hey, hey, hey)
Giuchie giuchie ya ya here (here)
Mocca choca lata ya ya (oh yeah)
Tandis qu’elles chantaient, Hermione ondula autour de l’homme et descendit jusqu’à ses chevilles avant de remonter.
H :
Creole Lady Marmalade (Creole Madame Marmelade)
What What What (Quoi quoi quoi)
Hermione se mit dos à lui et se cambra, face au public, tandis que le danseur l’attrapait par les hanches.
H :
Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ?
Voulez-vous coucher avec moi ?
Puis la jeune femme se retourna vers l’homme et fit mine de le faire s’agenouiller, tandis qu’il se mettait à genoux devant elle.
H :
He sat in her boudoir while she freshened up (Il s’est assit dans son boudoir pendant qu’elle se rafraîchissait un peu)
Boy drank all that magnolia wine (Il a bu tout le vin de magnolia)
Oh, her black satin sheet is where he started to freak yeah (Oh, ses draps de satin noir, c’est là qu’il est devenu fou, ouais)
Tandis qu’elle l’attrapait par sa cravate et le relevait, les danseuses continuaient de chanter et de danser :
T :
Giuchie giuchie ya ya da da (da da da)
Giuchie giuchie ya ya here, ohooo yeah yeah
Mocca choca lata ya ya
H :
Creole Lady Marmalade (Creole Madame Marmalade)
Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ?
Voulez-vous coucher avec moi ?
Hermione abandonna son danseur et sauta de scène, continuant de chanter par mis les clients.
H :
Yeeiah, yeeiah (Ouais, ouais)
We come through with the money in the garter belts (On se débrouille bien avec l’argent dans nos jarretières)
Let them know we got their cake, straight out the gate (Laisse-leur savoir qu’on a leur gateau, juste là dehors)
We independent women, some mistake us for whores (Nous sommes des femmes indépendantes, il y en a qui nous prennent pour des putes)
I'm sayin', Why spend mine, when I can spend yours ? (Je dis : pourquoi dépenser le mien quand je peux dépenser le tien ?)
Disagree? Well that's you and I'm sorry (Tu n’es pas d’accord ? Et bien c’est toi, je suis désolée)
I'm gonna keep playin' these cats out like Atari (Je vais continuer à jouer de ces chats comme Atari)
Wearing high heel shoes, gettin' love from the Jews (Portant des talons hauts, récoltant de l'amour des Juifs)
Four bad-ass chicks from the Moulin Rouge (Quatre mauvaises filles du Moulin Rouge)
Hey sisters, soul sisters, better get that dough sisters (Hey, les filles, soul sisters, on va se faire du fric les filles)
By the case, the meaning of expensive taste (Oh oui nous avons des goûts luxueux)
We wanna giuchie giuchie ya ya, mocca choca lata (On veut guichie guichie ya ya, mocca choca lata)
Creole Lady Marmalade (Creole Madame Marmelade)
Let’s go (Encore une fois)
T :
Marmalade, Lady
Marmalade
Marmalade
H :
Ooooooh Lady Marmalaaaaaaaaaaaaaaade
Hermione remonta sur scène et se colla à son danseur, faisant rugir sa voix puissante :
H :
Yeaaaaaaah !
Les applaudissements crépitèrent de toute part. Les clients n’étaient pas habitués à voir leur chanteuse comme ça. Soudain, un des projecteurs éclaira un homme.
Hermione reconnu Harry. Elle le regarda, une lueur triomphante dans le regard. Mais, tout ce qu’elle vit dans ses prunelles d’émeraude fut de la tristesse.
Le jeune homme tourna les talons et sortit du bar.
Quelques instants plutôt euphorique, Hermione se sentait désormais nulle. Sans un mot, elle sortit de la scène et se rendit dans sa loge pour se changer.
* : la chanson est « Lady Marmalade » : je l’ai raccourcie exprès, car je la trouvais un peu trop longue sinon !
De surprises en surprises... by lily_flower_555
Author's Notes:
ceci est l'avant-dernier chapitre de ma fic !
- Un autre s’il vous plait.
Hermione se trouvait dans un vieux pub anglais à quelques mètres du lieu de son travail. Depuis un quart d’heure qu’elle était là, elle avait engloutie quatre verres de cet alcool anglais qui s’appelait…D’ailleurs, elle ne savait même pas comment il s’appelait.
La clochette de l’entrée tinta. Tandis que le barman apportait son cinquième verre à Hermione, la personne qui venait d’entrer s’assit sur la tabouret voisin de celui de la chanteuse.
- Je suis pitoyable, se lamenta la jeune femme.
- Pourquoi dîtes-vous ça ? demanda la personne à côté d’elle. Vous n’avez pas l’air pitoyable.
Hermione se tourna. C’était Harry.
Oh non. Pas lui, pitié pas lui.
- Parce que ce soir, je me suis conduite comme une vraie catin.
- A ce point ?
- On voit que ce n’est pas vous !
Hermione prit son verre et l’apporta à ses lèvres. Harry l’en empêcha et repoussa le verre vers le barman.
- Je vais la raccompagner chez elle, dit-il à l’adresse de ce dernier.
Harry se leva, enfila son manteau et un chapeau de feutre mou, attrapa d’une main le manteau de la jeune femme, et de l’autre cette dernière qu’il remit debout et à qui il enfila le-dit manteau, avant de glisser le bras de la chanteuse sous le sien et de se diriger vers la sortie. Arrivé sur le trottoir, soutenant la jeune femme, il héla un taxi. Au bout de cinq minutes, un s’arrêta. Ils se glissèrent sur la banquette arrière.
- Où habitez-vous ? demanda-t-il à la jeune femme.
- Manhattan, murmura-t-elle en se blottissant contre lui et en fermant les yeux.
- Où à Manhattan ?
- Je sais où elle habite, dit le chauffeur.
Harry le regarda d’un air surpris puis entoura de son bras les épaules de la jeune femme, la collant un peu plus à lui.
- Quoi ? dit-il en surprenant le regard du chauffeur dans le rétroviseur.
- Oh rien. Vous vous appelez ?
- Harry Potter.
Un mince sourire étira les lèvres de l’homme.
- Quoi ?
- Oh rien. Rien d’important !
Le reste du trajet se termina dans le silence. Harry détailla du regard le visage de la jeune femme. Ses longs cheveux bruns et bouclés recouvraient une partie de son visage et ses yeux étaient clos, mais il ne la trouvait que plus belle.
Enfin, ils arrivèrent devant son immeuble. Harry paya, puis, ne voulant pas réveiller la jeune femme qui dormait dans ses bras, il passa un bras sous ses épaules, un autre sous ses genoux et entreprit de sortir du taxi.
- Vous voulez de l’aide ? demanda le chauffeur.
- Non, je vous remercie, je pense que ça ira.
Après plusieurs contorsions, il réussit à s’extraire du véhicule et s’approcha de l’immeuble.
- Hermione…murmura-t-il. Hermione, réveillez-vous, il me faut votre clé…
~ - ~
Hermione ouvrit doucement les yeux, et rencontra le tissu rêche d’un manteau. Quelqu’un la portait. En levant les yeux, elle rencontra le sourire de Harry.
S’il y a un Dieu ici bas sur terre, PITIE, faites que je n’ais rien dit ou fait quelque chose d’embarrassant.
- Il me faut vos clés, Hermione.
- Pourquoi ?
Le sourire du jeune homme s’agrandit un peu plus. Il n’avait pas l’air décidé à la reposer.
- Et bien, à moins que vous n’ayez décidé de dormir sur le trottoir cette nuit, il me faut vos clés pour entrer dans votre immeuble.
Arrête de sourire comme ça beau gosse ! Tu m’énerves !
Le teint de la chanteuse rosit légèrement.
- Oh. Et, est-ce que vous pourriez me déposer par terre d’abord, s’il vous plait ?
Ce fut à Harry de rougir légèrement.
1-1 !
Une fois qu’il l’ai reposé, elle fouilla dans les poches de sa veste, et tituba légèrement. Il la rattrapa avant qu’elle ne tombe par terre.
- Vous pensez que vous pourrez me voir autrement que ivre ? demanda-t-elle, un petit sourire aux lèvres.
- A vrai dire, je n’en sais rien.
Elle ouvrit la porte de son immeuble, et, tandis qu’il prenait son bras pour l’aider à marcher, ils pénétrèrent dans le bâtiment.
Hermione se dirigea vers l’ascenseur.
- Vous en avez un ? dit Harry, admiratif. Je n’en avais jamais vu, à part dans les grands hôtels.
- C’est un des premiers à avoir été installé en ville.
Elle appuya sur le bouton du deuxième et l’ascenseur s’éleva doucement. Le trajet se fit dans le silence, chacun observant l’autre à la dérobée.
Arrivé, Harry glissa à nouveau son bras, sous celui de la jeune femme et ils entrèrent dans l’appartement de la jeune femme. Elle appuya sur l’interrupteur et l’appartement s’alluma. Harry émit un sifflement admiratif et la conduit jusqu’au canapé où elle s’allongea.
- Je vais vous faire un café, dit-il. Ne bougez pas.
Il revint dix minutes plus tard, une tasse de café fumante à la main. Hermione s’assit et prit doucement la tasse.
- Combien de verre aviez-vous bu ?
- Un…ou deux.
Harry lui lança un regard insistant. Elle leva les yeux au ciel et soupira.
- D’accord. Quatre.
- QUATRE ? Et vous arriviez à tenir encore debout ?
- Vous savez, j’ai trois grands frères. Mon enfance, je ne l’ais pas passé à jouer à la poupée, mais à jouer au poker et à faire des concours de boissons.
Harry sourit.
- Américaine jusqu’au bout des ongles, c’est ça ?
Les paroles du jeune homme au restaurant lui revinrent en mémoire. Elle se redressa et le fusilla du regard.
- Alors comme ça je suis trop « Américaine » pour vous ? Mais ce n’est pas vous, qui la veille, m’aviez dit que j’étais le genre de femme qui pourrait vous plaire ?
Harry soupira et se passa la main dans les cheveux, les ébouriffant un peu plus.
- Je…Je suppose que ça ne sert à rien de vous dire que je suis désolé ?
- Je veux seulement savoir pourquoi.
Un voile de tristesse était passé devant les yeux de la jeune femme.
- Pourquoi ? Et bien…La veille, nous nous étions embrassé, et je suis fiancé…je ne voulais pas que vous vous fassiez des idées.
- C’était trop dur de m’expliquer ça ? Vous étiez obligé de me blesser ?
Les larmes perlaient au coin des yeux de la jeune femme. Elle qui d’habitude était si forte, elle semblait maintenant si fragile, aussi fragile qu’une poupée de porcelaine.
- Je pensais que si je vous le disais comme ça, vous me prendriez pour le même genre d’homme que ceux qui se trouvent dans vos chansons. Et vous avez l’air d’avoir assez soufferts de ces hommes pour qu’un autre ne s’ajoute à la liste.
Il s’était assit sur la table basse, à quelques centimètres d’elle, ses yeux plongés dans les siens, luttant dans un interminable combat émeraude-chocolat.
Elle finit par détourner la tête au bout d’interminables instants.
- Et que croyiez-vous que je pensais de vous, après vos paroles du restaurant ? souffla-t-elle.
- Que je n’étais qu’un « connard » comme dit votre amie Ginny.
Hermione le regarda, les yeux agrandis par l’étonnement. Il rapprocha un peu plus son visage du sien et souffla.
- Je l’ais entendu le dire à Ron, quand nous sortions du restaurant. Ses mots exacts étaient : « Ton copain est peut-être beau gosse, mais ce n’est qu’un connard sans cœur. ».
La brune esquissa un sourire et rougit, se rendant soudain compte de la proximité de leurs visages.
- Je vous apprécie beaucoup, Hermione. Mais…Je suis fiancé.
- Je comprends. Vous savez, nous avons les mêmes valeurs morales aux Etats-Unis.
- Dans d’autres circonstances…
- Mais ce n’est pas le cas.
Leurs souffles se mêlaient, leurs bouches se rapprochaient, les yeux fixaient l’autre sans retenue. Un éclair de désir passa dans leurs yeux. Alors que leurs bouches n’étaient plus qu’à quelques millimètres l’une de l’autre, Harry s’écarta et se releva brusquement.
- Je ferais mieux d’y aller, Cho va s’inquiéter.
Il enfila son manteau et son chapeau, tandis qu’Hermione détournait la tête, triste.
- Je pense aussi.
Elle se leva et le raccompagna à la porte.
- Et bien…Bonne nuit Hermione. Votre lendemain sera douloureux.
Un mince sourire étira les lèvres de la jeune femme.
- Ce n’est pas ma première cuite.
Il porta à ses lèvres la main de la chanteuse et y déposa un petit baiser.
- Je vous dis à bientôt.
- Puisque nous avons notre meilleur ami en commun, je pense que nous nous reverrons assez prochainement.
Il toucha le rebord de son chapeau et sortit. Hermione referma la porte derrière lui. Elle fit quelques pas vers son canapé, puis se retourna et rouvrit sa porte. Harry se tenait derrière, tête baissé, bras appuyé contre le mur, face à elle. Il releva la tête, les yeux brillants de désir.
- Est-ce que ça vous arrive de repenser à ce baiser dans le parc ? Moi j’y repense, tout le temps. Il hante mes nuits.
- Je…Qu’est-ce que ça veut dire ?
- Ça veut dire que, depuis le premier soir où je vous ais vu sur scène, vous hantez mes nuits. Je n’arrête pas de penser à vous, et me dire que c’est mal, que je ne dois pas, ne fais que renforcer ces pensées. Pour moi ce baiser n’était pas la cause de l’alcool but ce soir, j’en avais envie, c’est tout. Je crois que je suis fou de vous.
Attrapant brusquement son visage entre ses mains, il la poussa à l’intérieur de son appartement, collant ses lèvres aux siennes en un baiser brûlant et passionné. Sa langue se fraya un chemin entre ses lèvres et vint danser un ballet sauvage avec celle de la jeune femme. Elle se colla plus à lui, et ils basculèrent sur le canapé. La main du jeune homme se fraya un chemin jusqu’au bas de la robe de sa partenaire et remonta dessous, caressant la peau bronzée de la jeune femme.
Il fut stoppé net dans son élan par la main de la chanteuse. Elle décolla ses lèvres des siennes et le regarda, les yeux brillants. Elle le repoussa légèrement mais fermement, il se releva, et la regarda, surpris.
Hermione se releva aussi, passa la main dans ses cheveux et caressa du bout des doigts ses lèvres avant de prendre la parole :
- Ecoutez…Je ne sais pas pourquoi vous me dites tout ça…Mais…Pour moi, c’était juste l’effet de l’alcool. Je…Je ne vous aime pas, Harry. Je suis désolée si vous vous êtes fais des fausses idées, mais c’est la réalité.. Bien sûr, vous êtes attirant. Mais je vous vois juste comme un ami, c’est tout.
- Oh. Très bien. Alors excusez-moi.
Sans autre mot, il sortit de l’appartement. Restée seule, Hermione se laissa tomber sur le canapé et se prit la tête dans ses mains.
- Je ne suis qu’une idiote.
~ - ~
Le lendemain, Hermione se réveilla tard, la tête lourde. Elle se redressa sur son lit, les yeux à moitiés fermés, cherchant dans ses souvenirs de la veille. Puis elle se laissa retomber sur ses oreillers.
- Deux cuites en moins d’une semaine. Bravo Hermione, tu as fais très fort.
Elle se leva et alla d’un pas traînant jusqu’au salon. Là, abandonnée sur la table basse l’attendait sa tasse de café. Les joues de la jeune femme s’enflammèrent quand elle repensa aux évènements de la veille.
Ramassant sa tasse à café, elle se dirigea vers la cuisine et en fit chauffer un nouveau. Cinq minutes plus tard, assise à table, buvant un café et grignotant un bout de pain, elle cherchait un moyen de s’en sortir. Soudain, son téléphone sonna, la faisant sursauter.
- Allô ?
- Bonjour femme fatale ! Tu as lu les journaux ?
- Oh, bonjours Swity. Je viens juste de me lever, donc, non, je n’ais pas encore lu le journal.
- Tu viens juste de te lever ? Mais il est une heure de l’après-midi ! Grosse paresseuse ! Enfin, tu es une star, MA star, donc je te pardonne tout ! Attends, je vais chercher le journal.
- Swity attends…
- C’est bon, j’ai l’article. Alors, je te lis. « Hier soir, la talentueuse et magnifique chanteuse Hermione Granger a mit le feu au Seymour Bar. Habituée des chansons féministes, la jeune femme nous a tous surpris dans une tenue aussi sexy que sa chanson était provocante, nous ensorcelant tous ! Recrutée par Swity Jenkins - t’as vus, on parle de moi !- il y a maintenant deux ans, la chanteuse n’a on dirait pas fini de nous étonner ! ». C’est une super pub pour toi, ma puce ! Ets-ce que tu peux être au bar dans une demi-heure ?
- Ecoute, je suis vraiment épuisée. Une heure ça irait ?
- Tout ce que tu veux !!! Je t’a-do-re !!!
Hermione raccrocha. Elle avala le reste de son pain et de son café en une gorgée, se leva et se dirigea vers la salle de bain, d’où elle ne ressortit qu’une demi-heure plus tard, douchée, vêtu d’un tailleur beige clair, coiffée et maquillée.
Elle attrapa son manteau qui traînait sur la moquette, abandonné. Elle enfonça un chapeau noir à voilette sur sa tête et sortit de son appartement.
Sur le trottoir, elle héla un taxi. Deux minutes plus tard, une voiture se garait. Tandis qu’elle se glissait sur la banquette arrière, la voix du chauffeur la fit sursauter.
- Encore vous ? Je pense que je vais finir par devenir votre chauffeur personnel !
Hermione regarda dans le rétroviseur et rencontra les yeux amusés du chauffeur de la veille.
- Oh c’est vous !
- Oui c’est moi. Alors, que pensez-vous de mon offre ?
Les lèvres de la jeune femme s’étirèrent en un large sourire amusé.
- Je sais être un tyran !
- Vous ? Je dirais plutôt un ange ! Alors, je vous dépose à votre travail.
- S’il vous plait.
Il démarra et s’engagea dans les rues New-Yorkaise. Au bout de deux minutes de silence, il reprit la parole :
- Vous formeriez un beau couple.
Hermione, qui était plongée dans ses pensées, se redressa brusquement, les yeux agrandis par l’étonnement.
- Je vous demande pardon ?
- Mr. Potter. Hier, c’est moi qui vous ait ramené. Et bien, il veillait sur vous comme sur la prunelle de ses yeux.
Brusquement, les yeux noisettes de la chanteuse se voilèrent. Le chauffeur surprit son regard dans le rétroviseur.
- J’ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?
- Disons, que, vous m’auriez dit ça avant-hier, j’aurais sûrement été très heureuse ! Mais tout est différent maintenant.
- Vous n’êtes pas décidée à me le dire, n’est-ce pas ?
Elle eut un petit sourire d’excuse. Il la comprenait si bien, lui qui ne la connaissait que depuis deux jours.
- C’est ça.
Le taxi se gara devant le bar.
- Vous voici arrivée.
- Merci. Combien est-ce que je vous dois ?
- Pour vous, c’est gratuit.
- Je ne peux pas accepter.
- Pourtant, il le faudra bien.
- Je vous revaudrai ça.
- J’en suis sur.
La jeune femme sortit du taxi, s’éloigna de quelques pas et se retourna.
- Et c’est Monsieur… ?
- Jack. Juste Jack.
- Monsieur Jack, cette histoire de chauffeur, elle tient toujours ?
Le visage de l’homme s’illumina d’un large sourire.
- Pour vous, c’est où vous voulez, quand vous voulez, ma belle, dit-il avec un accent de gangster.
Hermione laissa échapper un petit rire, et, tandis qu’il la saluait en touchant le bout de sa casquette et que le taxi s’éloignait, elle pénétra dans le bar.
Dès qu’elle eut posée un orteil dans la salle, Swity se précipita vers elle et la serra dans ses bras.
- Tu es mon ange de lumière, tu es ma princesse, tu es ma reine, ma déesse, je ferais tout ce que tu voudras !
- Déjà, commence par me lâcher, tu m’étouffes, mon cher patron !
Il la lâcha, et la détailla du regard.
- Et tu as la tête de quelqu’un qui a la gueule de bois. Avec quelle personne autre que moi as-tu fais la fête ?
- Avec personne, je me suis juste soûlée dans un pub anglais. Qu’est-ce que je peux faire pour aider ici ?
- Et bien…Tu peux aller répéter ta chanson avec Sallie si tu veux.
- D’accord.
Hermione se dirigea vers celle qui servait de « coach » vocal au club.
- Eh ! Bonjour princesse ! s’exclama Sallie en la voyant arriver. Comment vas-tu ?
- Bien, merci, et toi ?
- On fait aller. Quel tabac hier ! Je te tire mon chapeau et ma révérence par la même occasion !
- Merci. Alors, quelle est cette nouvelle chanson ?
- Déjà prête à retravailler !? Quel zèle ! Allez, viens par là.
Une fois débarrassée de son manteau, Hermione commença à s’entraîner. La chanson qu’elle devait chanter ce soir était plus cool, mélange de jazz et de blues, très différente de la précédente.
- Tu montes trop sur la dernière note, lui dit Sallie. Pas besoin d’en faire trop avec cette chanson !
- D’accord.
- Recommence.
Cela faisait deux heures qu’Hermione répétait sa chanson, inlassablement, s’appropriant la moindre note, la moindre nuance.
- SALE GARCE !
Tout le monde se retourna vers la provenance de cette voix, Hermione la première.
Cho, somptueuse dans un tailleur ivoire, le visage rouge de colère, s’avançait vers elle, le bruit de ses talons martelant le parquet du bar.
- Excusez-moi ? demanda Hermione.
Mais avant qu’elle ai put finir sa phrase, Cho l’a gifla avec une telle violence que la chanteuse en vit 36 chandelles.
- Ah, sous tes airs de sainte nitouche, t’es une sacrée garce en fait ! SALE TRAINEE !
Swity et Sallie se précipitèrent sur la chinoise pour l’empêcher de se jeter sur Hermione.
- Ecoutez Cho, dit doucement Hermione une fois qu’elle eu reprit ses esprits, est-ce que vous pourriez, s’il vous plait, me dire pourquoi vous vous incrustez sur mon lieu de travail en hurlant et que vous me frappez de toute la force de vos mains manucurées ?
- Pourquoi ? Vous OSEZ me demander POURQUOI ??? Et bien je vais vous le dire pourquoi ! Parce que Harry vient de me quitter ! Il vient de me quitter, MOI ! En me donnant comme motif qu’il ne m’aimait plus, qu’il était tombé amoureux d’une autre, et qu’il ne voulait pas me mentir.
Un peu sonnée, cette fois pas par la gifle, Hermione la regarda, interdite. Harry, Harry, venait de quitter Cho ? Pour elle ?
- Mais…comment savez-vous que c’est moi la fille dont il dit être tombé amoureux ?
- Parce que…Parce que…
La rage empêchait presque la chinoise de parler.
- PARCE QUE JE VOUS AI BIEN VU MINAUDER SOUS SON NEZ ! hurla-t-elle. OH OUI JE VOUS AI VU, AVEC VOS GRANDS YEUX DE BICHE INNOCENTE ! Et vous, lâchez-moi ! ajouta-t-elle à l’adresse de Sallie et Swity.
Elle se dégagea, toisa Hermione avec dégoût et repartit aussi vite qu’elle était arrivée.
On entendit plus un bruit pendant plusieurs instants. Ce fut un soupir de Swity qui le brisa.
- Wouuuh…Non mais c’est qui cette furie ? demanda-t-il.
- C’est…c’est à présent l’ex-fiancée du meilleur ami de Ron, répondit Hermione.
Un peu chancelante, elle alla s’asseoir sur un fauteuil. Harry avait quitté Cho parce qu’il l’aimait. Harry avait quitté sa pin-up asiatique bourrée de fric pour une chanteuse de bar New-Yorkaise. Harry avait préféré une femme qu’il ne connaissait que depuis à peine une semaine plutôt que celle qu’il côtoyait depuis l’université. Harry l’avait tout simplement choisie, elle.
- Sallie, oublies ta chanson. Il m’en faut une autre. Et j’ai déjà une idée pour les paroles.
Ain't no other man by lily_flower_555
Author's Notes:
dernier chapitre de cette fic, snif, petit coup de blues, c'était mon bébé !
La tête de Ginny apparue par l’embrasure de la porte.
- Toc, toc, je peux entrer ?
Hermione lui jeta un coup d’œil dans le miroir de sa coiffeuse.
- Tu connais déjà la réponse.
Ravie, la jeune rousse ouvrit grand la porte et pénétra dans la loge de la chanteuse. Elle s’arrêta net en voyant le désordre qui y régnait. Des boites à chaussures et des chaussures dépareillées menait un combat sans merci contre des robes de soirée et des fourrures sur l’épaisse moquette du sol. D’une armoire dépassait des amas de froufrous, de tulle, de satins, de dentelle, des cintres accrochés aux portes soutenaient avec grand peine des robes et des jupes autour desquelles s’enroulaient des écharpes vite fait rangées.
Abandonné sur un des gros fauteuils de velours rouge, un boa de plumes blanches semblait faire la sieste, étendu sur les accoudoirs.
Des cartons à chapeaux vomissaient leur contenu sur le sol. Des mallettes de maquillage, abandonnées sur le sol, attendaient que quelqu’un veuille bien les utiliser.
- Mon dieu, mais il y a eu un tremblement de terre ici ? s’exclama la rousse en ramassant un chapeau de feutre mou et en le posant sur un fauteuil en compagnie d’un corset.
Hermione se tourna vers elle, une moue boudeuse aux lèvres.
- Herm’, tu sais que tu chantes dans vingt minutes, que tu n’es ni coiffée, ni maquillée, ni habillée ?
- Je sais pas quoi mettre.
- J’avais remarqué, ironisa la journaliste en croisant les bras.
- Il est là, au moins ?
- OUI, il est là. Remercie pour une fois mon frère, qui a réussi à le traîner ici, sous prétexte de « son pré-enterrement de vie de jeune garçon ».
- Il a rien trouvé de mieux comme excuse ?
- Eh, on parle de Ron quand même !
- C’est vrai.
Hermione se leva de son siège, souleva une robe de taffetas rouge qui traînait sur le sol et la laissa retomber à terre avec un soupir de découragement.
- Pff…De toute façon, quoi que je fasse, je ressemblerais toujours à un troll mal coiffé. Il vaut mieux que je n’aille pas chanter.
Ginny se posta devant elle et la détailla du regard avant de lui hurler :
- Qui que vous êtes, vous n’êtes pas Hermione Granger ! Veuillez sortir de ce corps qui n’es pas le vôtre !
- Arrête Gin’ !
- Attends, TOI, tu ne veux pas aller chanter ? Ce n’est pas toi qui m’a appris qu’il ne fallait jamais renoncer ? Que si on désirait quelque chose plus que tout autre chose au monde, il fallait s’accrocher à elle et ne plus la lâcher ? Et bien ma belle, cette chose que tu désires tant, elle s’appelle Harry Potter, et elle est dans la salle, à la meilleure table du bar. Alors tu vas me faire le plaisir de te bouger tes jolies petites fesses, tu vas enfiler vite fait une de tes superbes robes dans laquelle seule toi peu entrer, tu vas de coiffer et te maquiller, et tu vas monter sur scène et chanter comme tu n’as jamais chanté, est-ce que c’est clair ?
Surprise par le ton qu’avait prit son amie, Hermione hocha juste de la tête.
- Mais…je sais pas quoi me mettre ?
- Pourquoi pas cette somptueuse robe blanche que tu portais le soir où il est arrivé ?
La chanteuse se dirigea vers son armoire et en ressortit le-dite robe qu’elle mit devant elle.
- Tu crois ?
- Elle est superbe. Et puis, c’est un petit signe que tu lui adresse, tu ne crois pas ?
- Si. Allez, banco, je la met !
- Pfiou ! Ah ben tout de même ! Allez, file !
Hermione prit la robe et disparu derrière le paravent. Deux minutes plus tard, elle en ressortait et s’assit à sa coiffeuse pour se maquiller.
- Je me coiffe comment ? demanda-t-elle à son amie en appliquant de l’ombre à paupière argenté.
- Laisse-les lâchés, ils sont tellement plus beaux sans artifice.
Cinq minutes plus tard, elle était enfin prête. Ginny eut un coup d’œil approbateur.
- S’il ne se jette pas sur toi à la minute où tu entres sur scène, ou bien il est aveugle, ou bien fou !
- Je pense que ça veut dire : tu es très belle Hermione ?
- Exactement ! Tu es même plus que belle, tu es sublissime !
Hermione serra la rousse dans ses bras.
- Merci ma puce. Mais je ne sais pas comment il réagira. Après tout, je lui ai à peu près dit qu’il n’avait rien à espérer de moi !
- Tu vas l’envoûter.
On frappa à la porte, et la tête de Swity apparue.
- C’est à toi, ma star. Wahou ! Tu es superbe, tu vas encore faire un tabac se soir !
- Merci Swity.
- Moi, je vais me mettre dans la salle. M**** ma belle.
- Merci.
Pour avoir une idée des explications que je vais donner sur ce que fais Hermione, référez-vous au clip « Ain’t no other man » !
- Et voici pour vous Mesdames et Messieurs, la star du Seymour Bar, voici notre étoile, voici notre déesse, voici Hermione !
La chanteuse alla se placer rapidement derrière son micro. Les musiciens se mirent à jouer et Hermione commença à chanter.
I could feel it from the start (J’ai pu le sentir dès le début)
Couldn’t stand to be apart (Je ne pouvais pas être loin de toi)
Something about you caught my eye (Quelque chose en toi m’a tapé dans l’oeil)
Something moved me deep inside ! (Quelque chose m’a secouée de l’intérieur)
Don’t know what you did boy (Je ne sais pas ce que tu as fais, mec)
But you had it (Mais tu l’avais)
And I’ve been hooked ever since (Et depuis je suis accro)
Hermione adressa un clin d’œil à Ginny, assise à côté de Harry. Cette dernière lui adressa un grand sourire. Le regard de la chanteuse glissa sur le brun. Il avait le visage fermé et les yeux durs.
Avec un soupir inaudible, Hermione continua de chanter, y mettant tout son cœur :
Told my mother, my brother, (J’ai dit à ma mère, mon frère,)
My sister and my friends (Ma soeur et mes amis)
Told the others, my lovers (J’ai dit à aux autres, mes amants)
Both past and present tense (Au passé et au présent)
That everytime I see you (Qu’à chaque fois que je te vois)
Everything start make a sense (Tout prend un sens)
Hermione sauta de scène, ondulant entre les tables, jetant des regards aguicheurs, et finissant toujours par regarder la table où se trouvait Harry.
Ain’t no other man (Il n’y a pas d’autre homme)
Can stand up next to you (Qui t’arrive à la cheville)
Ain’t no other man (Il n’y a pas d’autre homme)
On the planet does what you do (Sur la planète qui fasse ce que tu fais)
You’re the kind of guy (Tu es le genre d’homme)
A girl finds in a blue moon (Qu’une fille ne peut trouver que sur la Lune)
You got soul, you got class (Tu as l’âme, tu as la classe)
You got style with your bad ass (Tu as du style avec ton beau c**)
Ain’t no other man it’s true (Il n’y a pas d’autre homme, c’est vrai)
Ain’t no other man but you (Pas d’autres homme que toi)
Ginny éclata de rire en entendant ce couplet. Cela ressemblait bien à Hermione ce genre de mots.
La chanteuse continuait de chanter entre les tables, ne s’arrêtant que pour onduler des hanches en souriant à l’adresse du brun.
Elle se sentait dans son élément, c’était elle la star, c’était elle que tout le monde regardait. Si Harry ne comprenait pas le message.
Se tournant brusquement elle remonta sur la scène où l’attendait les danseuses.
Never thought I’d be alright (no, no, no) (Je n’ais jamais pensé que j’irais bien (non, non, non)
Til you came and change my life (yeah, yeah, yeah) (Jusqu’à ce que tu arrives et change ma vie (ouais, ouais, ouais))
What was cloudy now is clear, yeah yeah (C’était nuageux et maintenant c’est éclaicit, ouais ouais)
You’re the light I needed (Tu es la lumière dont j’avais besoin)
You got what I want boy (Tu as ce que je veux mec)
And I want it (Et je le veux)
So keep on giving it up (Donc, continue à me le donner)
Hermione fixa son regard sur Harry. Ses yeux n’étaient plus froid, il était intrigué et la regardait avec toute son attention.
Et encore, tu n’as vu que la moitié, chéri !
Elle pointa son index vers lui et continua :
So tell your mother, your brother (Alors dit-le à ta mère, ton frère)
Your sister and your friends (Ta sœur et tes amis)
Tell the others, yours lovers (Dit-le aux autres, à tes amantes)
Better no be present tense (Qu’ils feraient mieux de ne pas être conjugués au présent)
En disant cette phrase, Hermione fit le geste de jeter quelque chose derrière son épaule, ce qui fit rire toute la scène.
Elle vit même Harry esquisser un sourire.
Je dis ce que je pense, chéri, habitues-toi, je suis Américaine, pas Anglaise !
Cause I want everyone to know (Car je veux que tout le monde sache)
That you are mine and no one elses (Que tu es à moi et à personne d’autres)
Ain’t no other man (Il n’y a pas d’autre homme)
Can stand up next to you (Qui t’arrive à la cheville)
Ain’t no other man (Il n’y a pas d’autre homme)
On the planet does what you do (Sur la planète qui fasse ce que tu fais)
You’re the kind of guy (Tu es le genre d’homme)
A girl finds in a blue moon (Qu’une fille ne peut trouver que sur la Lune)
You got soul, you got class (Tu as l’âme, tu as la classe)
You got style with your bad ass (Tu as du style avec ton beau c**)
Ain’t no other man it’s true (Il n’y a pas d’autre homme, c’est vrai)
Ain’t no other man but you (Pas d’autres homme que toi)
Ain’t no other (Il n’y en a pas d’autres)
Ain’t ain’t no other, other (Il n’y a pas, pas d’autres, autres )
Ain’t no other (Il n’y en a pas d’autres)
Ain’t ain’t no other lover (Il n’y a pas d’autre, pas, pas d’autre amant)
Ain’t no other (Il n’y en a pas d’autres)
I, I, I need no other (Je, je, je n’ai pas besoin d’autre)
Ain’t no other man but you ! (Il n’y a pas d’autre homme que toi !)
Ooooh oooooh ooooh oooh
Elle adorait faire rugir sa voix, et connaissait l’effet produit.
Elle avait la plus belle voix de New-York, et elle le savait.
Hermione sauta à nouveau de scène et s’approcha d’un homme faisant mine de lui parler.
You are there when I’m a mess (Tu es là quand je ne me sens pas bien)
Talk me down, from every stress (Tu me remontes le moral quand je suis au bord du gouffre)
Give me strength, boy you’re the best (Tu m’a rendue forte, mec tu es le meilleur)
Deux danseurs l’aidèrent à grimper sur une table pour l’entendre chanter la dernière phrase.
You’re the only one whos ever passed every teeeeeeeeeeeest (Tu es le seul à avoir passé tous les teeeeeeeeeeests)
C’était le moment le plus haut dans sa chanson. Sa voix résonnait dans tout le bar, captivant chacun par sa note chaude et rocailleuse.
Hermione sauta de la table.
Ain’t no other man (Il n’y a pas d’autre homme)
Can stand up next to you (Qui t’arrive à la cheville)
Ain’t no other man (Il n’y a pas d’autre homme)
On the planet does what you do (Sur la planète qui fasse ce que tu fais)
You’re the kind of guy (Tu es le genre d’homme)
A girl finds in a blue moon (Qu’une fille ne peut trouver que sur la Lune)
You got soul, you got class (Tu as l’âme, tu as la classe)
You got style with your bad ass (Tu as du style avec ton beau c**)
Ain’t no other man it’s true (Il n’y a pas d’autre homme, c’est vrai)
Ain’t no other man but you (Pas d’autres homme que toi)
Elle remonta sur scène le temps que les dernières notes de saxophone s’éteignent.
Les projecteurs se rallumèrent, l’éblouissant et l’empêchant de voir son public.
Elle eut un grand sourire et salua, tandis que Swity l’a rejoignit.
- Ouah ! Elle décoiffe, pas vrai ? Applaudissez encore une fois notre étoile !
Il l’embrassa sur les deux joues.
- Tu étais magnifique. Vas te changer, tu as ta soirée !
Avec un grand sourire et un dernier petit signe de la main, Hermione rejoignit sa loge.
Maintenant, elle devait compter sur Ron et les autres pour retenir Harry jusqu’à ce qu’elle revienne.
Elle arracha presque sa robe qui finit sa course sur la moquette, jeta ses chaussures, enfila prestement un peignoir en soie, s’entortilla à la va vite ses cheveux dans un chignon rapide et commença à se démaquiller rapidement.
Soudain, Ginny déboula brusquement dans la loge, affolée :
- Hermione ! Harry est partit du bar !
La chanteuse lui jeta un coup d’œil catastrophé depuis le miroir.
- Quoi ?
- Je suis désolée, on a essayé de le retenir, mais il n’a rien voulu entendre.
La brune se leva de son siège, enfila rapidement les premières chaussures qui lui tombèrent sous le pied-en l’occurrence, des mules à talons rouges-et se précipita dehors.
- Hermione ! lui cria Ginny. Il fait glacial dehors !!!
Hermione sortit en claquant la porte du bar. En effet, il faisait un froid polaire, peu étonnant pour un mois d’octobre à New-York.
Elle essaya de repérer Harry dehors, malgré la nuit et le nuage qui s’échappait de sa bouche à chacune de ses respirations.
Elle courut jusqu’au trottoir. Un taxi s’éloignait dans la rue.
- Mais c’est pas vrai ! Harry ! cria-t-elle en agitant des bras à l’intention du taxi qui continua son chemin et tourna dans une rue. HARRY !!!!
- Oui ? fit une voix trop bien connue derrière son dos.
Hermione se tourna pour découvrir le jeune homme derrière elle, un bouquet de fleurs dans la main.
- Mais…vous…vous n’étiez pas dans ce taxi ?
- Non. En Angleterre, on offre des fleurs à la star des spectacles à la fin des représentations. Alors je suis allé vous en chercher. Je ne savais pas ce que vous aimiez, mais comme on offre généralement des roses rouges.
Il lui tendit le bouquet. Avec un grand sourire, Hermione se jeta dans ses bras.
- Vous êtes glacée, lui dit-il en l’enveloppant dans son manteau. Oh, et y avait-il un message dans votre chanson ?
- A ton avis…
- Ah. Vous trouvez donc que j’ai un beau cul ?
Hermione sourit et posa son index sur ses lèvres.
- Taisez-vous Monsieur Potter, et embrassez-moi.
- Avec grand plaisir.
Lâchant son bouquet de fleurs, il prit son visage entre ses mains et déposa ses lèvres sur les siennes.
Des huées interrompirent leur baiser. Ils tournèrent la tête pour découvrir Ron, Ginny et Luna devant le bar en train d’applaudirent et de siffler.
Hermione sourit et se colla un peu plus contre Harry. Ce dernier resserra son étreinte contre elle.
- Les connaissez-vous, Miss Granger ?
- Pas le moins du monde, c’est la première fois que je les vois !
Le jeune homme leva le bras pour héler un taxi. Une voiture s’arrêta au bouts de quelques instants.
Les deux amoureux se glissèrent sur la banquette arrière.
- Encore vous ? s’exclama Hermione en reconnaissant Jack.
- Eh ! Alors, je suis votre chauffeur personnel ou pas ?
- On en reparlera. Chez moi, s’il vous plait.
- Bien m’dame.
La voiture démarra. Pendant le trajet, Harry couvrait Hermione de petits baisers dans le cou, sur les cheveux.
Jack jeta un coup d’œil dans son rétroviseur et remarqua le bras du jeune homme qui entourait les épaules de la chanteuse, ainsi que sa main posée sur sa cuisse.
- Ah, enfin ensemble, tous les deux ?
- Et oui, Jack, répondit Hermione, un sourire heureux aux lèvres. Enfin ensemble.
- Je suis content pour vous. Et vous voilà arrivé. Bonne soirée.
- Merci.
Harry sortit un billet de vingt dollars de sa poche et les mis de force dans la main du chauffeur.
- Si, lui dit-il avec un regard appuyé.
Puis il attrapa Hermione par la main et ils se précipitèrent vers l’immeuble. Hermione poussa le battant et ils entrèrent enfin.
Dans l’ascenseur, ce ne fût que baiser passionné sur baiser passionné, chacun prometteur de la nuit qu’ils allaient passer.
Hermione le poussa littéralement dans l’appartement, et ils parvinrent difficilement jusqu’à la chambre à coucher.
- Tu sais que je t’aime toi ? lui dit-il tandis qu’elle lui arrachait presque son manteau et enlevait dans la foulée sa veste et sa chemise.
- Je sais, dit-elle en éclatant de rire, alors qu’il dénouait la ceinture de son peignoir et déposait un baiser sur sa clavicule.
Elle le tira doucement jusqu’au lit, sur lequel ils basculèrent. Leur nuit ne faisait que commencer.
***
Ron et Luna se sont mariés l’année suivante et sont maintenant en lune de miel à Los Angeles depuis deux mois.
Ginny s’est fiancée à un riche homme d’affaires sur lequel elle devait écrire un article et ils ont désormais une petite fille nommée Alice Hermione Adams.
Jack est devenu le chauffeur personnel de Hermione et Harry…et pour le moment il ne se plaint pas.
Swity à agrandit son bar qui est désormais le plus important de New-York et a gardé Hermione, qui, maintenant en plus d’être la chanteuse est l’associée de Swity.
Cho est retournée en Angleterre où elle a reprit sa carrière de mannequin et a épousé un photographe.
Paola tient toujours son café.
Quand à Hermione et Harry, ils aimeraient qu’on ne les dérange pas.
Pour quelques temps…
Note de l'auteur by lily_flower_555
Bonjours mes chers lecteurs et chères lectrices !
voilà, ma fic est finie, snif, petit coup de blues, c'était quand même mon bébé...
j'espère dans tous les cas qu'elle vous a plue !
Mais ce n'est pas la seule chose qui se termine, puisque c'est la dernière fois que je publie sous le pseudo de Lily_flower_555.
Ne vous inquiétez pas, je ne quitte pas le site (oh bah ça non alors !), je n'arrête pas d'écrire, certainement pas, c'est la seule chose qui empêche mon cerveau de surchauffer...:p
Non, je change juste de pseudo. J'aurais bien aimé déménagé toutes mes fics par la même occasion, mais puisque ce n'est pas possible.^^
Oui, je change de pseudo, j'en prends un nouveau moins "gamine" je trouve, plus adapté à ma personnalité, et c'est aussi une chanson d'Evanescence que j'adore (et oui, encore une ! mais puisque c'est mon groupe préféré)...
Donc vous retrouverez bientôt votre auteur préférée (me vante, me vante, même si je sais que je suis complètement à côté de la plaque, c'est bon, j'arrête !!! XD) sous le pseudo de Sweet Sacrifice comme je l'ai auparavant indiqué sur mon profil.
Donc voilà mes cher(e)s lecteurs et lectrices adoré(e)s, c'est sur ces quelques mots que je vous quitte, merci d'avoir suivit les histoires de Lily_flower_555, retrouvez bientôt celle de Sweet Sacrifice !
Bien à vous,
Lily_flower_555
Disclaimer: All publicly recognizable characters and settings are the property of their respective owners. The original characters and plot are the property of the author. No money is being made from this work. No copyright infringement is intended.