Summary: Hermione se retrouve sans le vouloir avec un nouveau compagnon. Un très joli chat noir au caractère... affirmé. Et il se pourrait bien que le mystérieux animal lui réserve quelques surprises...
Fic en trois chapitres.
Note Modération : Ne sélectionne pas tous les personnages de ta fanfiction, le maximum est de 4.
Categories: Dramione (Drago/Hermione) Characters: Aucun
Genres: Romance/Amour
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Guimauve et citron
Chapters: 3
Completed: Oui
Word count: 7714
Read: 11551
Published: 20/03/2007
Updated: 29/03/2007
Chapter 1: un nouveau compagnon... by Wynhilde
Author's Notes:
Alors alors... Que je vous raconte un peu ma vie dans les notes d'auteur, sinon ça serait pas drôle...
Donc, j'étais sûrement pas censée me lancer dans une nouvelle fic' ce w-end, mais bien plutôt bosser sur mon mémoire. Enfin, bon, dans la vie, on fait pas ce qu'on veut, surtout quand une certaine Lylène vous soumet insidieusement des projets de fics en vous glissant "bon, ben t'as plus qu'à l'écrire, maintenant".
En gros, c'est sa faute à elle.
Et aussi un peu celle d'Anelyse et Kisière, même s'ils n'ont pas grand chose à voir avec le merveilleux monde de la fanfic'. Il se trouve juste que Kisière est le chat d'Anelyse, et que c'est moi qui l'ai gardé ce w-end. Et que ça m'a inspiré...
Bref, je vous souhaite une bonne lecture.
Il n'y a que trois chapitres, et les deux suivants viendront vite (demain ou jeudi pour le 2...)
Cette fiction fonctionne comme le pendant de "Viens mon beau chat sur mon coeur amoureux", mais vous pouvez les lire indépendemment.
1. Un nouveau compagnon
Hermione poussa un soupir. Elle était épuisée et n’avait pas rempli le programme qu’elle s’était fixée. Enfin ! Le plus dur était passé. Elle avait accepté de garder les enfants d’une cousine Moldue, et il s’avérait que dans leur genre, les deux monstres valaient bien Fred et George, tant pour l’inventivité que pour la vitalité dont ils faisaient preuve. Avec tout ça, elle n’avait pas avancé d’un pouce dans ses recherches, comme elle en avait eu l’intention. Hermione essayait de retrouver la trace du tombeau de Merlin. Elle était persuadée que le célèbre mage n’était pas réellement mort, mais qu’il gisait, endormi dans une grotte, comme le prétendait la légende. Or, depuis l’assassinat de Dumbledore, ils avaient bien besoin d’une aide providentielle…
A la rentrée suivant la mort de leur cher Directeur, Hermione et ses amis n’étaient pas retournés à Poudlard. Harry avait été entraîné en Allemagne par sa quête aux Horcruxes, et Ron l’y avait suivi. Ginny était la seule à être retournée à l’Ecole. Ses parents n’avaient pas voulu qu’elle quitte Poudlard sans avoir effectué sa sixième année. Quant à Hermione, ses recherches l’avaient conduites à s’exiler en France, au plein cœur de la forêt de Brocéliande. Cela faisait deux mois qu’elle y était installée. Elle louait une maisonnette minuscule, à l’orée du supposé Val Sans Retour. Sa cousine Mathilde, une Moldue installée en France, n’habitait pas très loin, ce qui expliquait qu’elle était devenue la baby-sitter attitrée des deux affreux, comme elle les appelait. Toutefois, cela n’empêchait pas Hermione de se sentir parfois très seule. Mais ce soir, Ginny devait la rejoindre, et elles passeraient le week-end ensemble. Hermione eut un sourire réjoui : deux mois sans voir sa meilleure amie, cela avait été très long ! Mais bien sûr, le transplanage entre l’Angleterre et le continent était un processus fatigant, et qui pouvait comprendre des risques. De toute façon, Ginny n’avait pas encore décroché son permis. Toutefois, pour les vacances de la Toussaint, son père lui avait obtenu un Portoloin : pour la consoler d’être sans nouvelles de Ron et Harry, elle pourrait passer quelques jours avec Hermione.
A l’heure prévue, une casserole à moitié rouillée se matérialisa sous les yeux d’Hermione, suivie de près par une Ginny quelque peu échevelée. Les deux amies se saluèrent chaleureusement, folles de joie de se retrouver. Ce n’est qu’après avoir échangé avec elle quelques paroles, qu’Hermione se rendit compte que Ginny n’était pas venue seule. Un chat noir avait atterri dans sa cuisine en même temps qu’elle. Devant la moue interloquée d’Hermione, Ginny s’empressa d’expliquer :
Je suis désolée, je ne voulais pas l’emmener.
C’est ton chat ? interrogea Hermione, surprise.
Même pas, répondit-elle. On l’a trouvé dans le local à poubelles, au Terrier, il y a une semaine environ. Il était affamé. Il doit s’être perdu… Maman a complètement craqué en le voyant… Il faut dire qu’il est mignon, tu ne trouves pas ?
Le chat fixa Hermione, comme s’il attendait sa réponse avec intérêt. C’était un très beau chat, au corps souple, au poil luisant. Il était tout noir, avec seulement une petite tâche blanche à la patte avant gauche, et de grands yeux gris en amande.
Si, finit-elle par dire. Oui, tu as raison, il est plutôt craquant, en effet.
L’animal s’approcha alors d’elle et se mit à se frotter contre ses jambes. Hermione ne put s’empêcher de rire.
Et franchement collant, aussi. Mais tu n’aurais pas dû l’emmener ; Pattenrond va être jaloux…
Ginny haussa les épaules.
Je t’ai déjà dit que je ne comptais pas l’emmener… Il a sauté dans la casserole au moment précis où je mettais la main dessus. C’était trop tard, le Portoloin a fonctionné, et je n’ai rien pu faire.
Hermione se mordit les lèvres.
Bon, et bien tant pis. On va faire en sorte que la cohabitation se passe le moins mal possible…
Elle laissa sa phrase en suspens, avant de reprendre sur un ton nettement plus enjoué :
Allez, viens, je vais te faire visiter…
**********************
Les deux amies avaient passé un excellent week-end. Harry et Ron avaient même réussi à se connecter à une cheminée, depuis Berlin, et ils avaient ainsi pu discuter ensemble pendant un petit quart d’heure. Cependant, Ginny voulait passer un peu de temps auprès de ses parents avant de retourner à Poudlard, et elle fit donc ses adieux à Hermione le lundi matin.
Ce n’est qu’en remontant dans sa chambre qu’Hermione s’aperçut que Ginny avait oublié quelque chose. Le chat noir trônait sur le bureau. Hermione eut un soupir découragé. Elle ne se sentait pas capable de transplaner de l’autre côté de la Manche pour le lui ramener, et demander un Portoloin au Ministère pour un tel motif semblait un peu futile. Elle n’avait plus qu’à attendre les prochaines vacances pour le lui rendre. Elle avança la main pour le faire descendre mais le chat sauta du bureau avant qu’elle ne le touche. L’ignorant superbement, l’animal fit un bond pour atteindre le lit de la jeune fille et s’y assit, l’air fier.
Hermione fronça les sourcils. Jusque là, le chat noir s’était fait plutôt discret. Durant tout le temps que Ginny s’était trouvé là, il avait passé toutes ses journées dehors, ou, à la rigueur, devant le feu de cheminée, en bas, dans le salon. Mais jamais il n’avait pénétré dans la chambre d’Hermione : Pattenrond ne l’aurait pas toléré ! A ce propos, où était-il Pattenrond ? Un grondement rauque fit tourner la tête à Hermione. Son chat s’était réfugié sous l’armoire, le poil hérissé, et feulait pitoyablement. Et pendant ce temps là, l’intrus se prélassait sur son lit ! Le sang d’Hermione ne fit qu’un tour. Elle saisit le chat noir à bras le corps, entrouvrit la porte, et le jeta hors de sa chambre.
Elle s’accroupit alors au pied de l’armoire et parla d’une voix douce à Pattenrond, qui sortit rapidement de sa cachette, l’air piteux.
Oh ! Mon pauvre minou ! s’écria Hermione. Il ne faut pas que tu te laisses faire…
Quand Pattenrond eut l’air de s’être remis de ses émotions, Hermione s’assit à son bureau. Il était grand temps qu’elle se remette au travail ! Elle n’avait bien sûr pas pu avancer dans ses recherches pendant que Ginny était là. Or, la veille de son arrivée, Hermione avait déniché un ouvrage au titre prometteur : L’Héritage de Merlin : Mémoire et Transmission dans le Cycle Arthurien. Elle avait hâte de voir si le contenu était aussi intéressant que le titre était prometteur. Elle commença donc à lire avec empressement, prenant des notes de temps en temps. Elle était si absorbée par sa lecture qu’elle faillit laisser passer l’heure du déjeuner. Mais un concert de miaulements la rappela à l’ordre : les deux matous s’étaient unis pour réclamer leur pitance.
Hermione descendit donc leur servir leur ration de croquettes quotidiennes, avant de se préparer son propre repas. Mais le chat noir ne l’entendait pas de cette oreille. Il refusa de toucher à sa gamelle, et se frotta aux jambes d’Hermione, avec force ronronnements, tout le temps qu’elle mit à faire cuire son déjeuner. Exaspérée, la jeune fille finit par s’écrier :
Mais enfin, qu’est-ce que tu veux ?!
Elle obtint pour seule réponse un vague miaulement et des ronrons accentués.
Je t’ai servi à manger, laisse-moi tranquille ! protesta-t-elle.
Quand enfin elle put s’attabler devant une tranche de rôti et des pommes de terres sautées, le chat noir sauta carrément sur la table. Hermione tapa dans ses mains pour l’effrayer, mais le matou ne sembla pas plus décontenancé que cela. Au contraire, il s’approcha de l’assiette d’Hermione et fit mine d’y voler le morceau de viande. Hermione sentit la colère l’envahir. Elle n’allait pas supporter cette satanée bestiole encore longtemps ! Elle pointa un index menaçant juste sous le museau du chat.
Ecoute-moi bien, toi ! Tu as le choix : ou tu te plies aux règles, ou je te mets à la porte ! La S.P.A. ça existe, tu es au courant ? Et ce n’est pas la peine de me regarder avec ces yeux là, tu ne m’attendriras pas !
Ce n’était pas tout à fait vrai. Le chat la fixait des ses yeux étonnants : gris argent, avec des reflets opales. Il avait l’air peiné. Mais Hermione ne se laissa pas démonter :
Alors les chats, c’est par terre, et ils mangent des croquettes ! Ou alors ils vont dehors !
L’animal lui tourna le dos et sauta à terre d’un mouvement leste. Il se dirigea vers la gamelle de croquettes d’un air hautain, et commença à manger. Hermione ne se préoccupa plus de lui. Quand elle eut fini son repas, le chat n’était plus dans la pièce. Comme elle s’en doutait, il l’attendait dans son bureau, à nouveau allongé sur son livre. Elle le fit descendre, mais au lieu de quitter la pièce, il bondit sur ses genoux en ronronnant. Hermione ne résista pas longtemps et se mit à le caresser, bien qu’une moue agacée soit apparue sur son visage.
C’est vrai que tu es mignon…
Le chat se mit à ronronner de plus belle.
Mais tu exagères, poursuivit-elle.
Un battement de queue mécontent ponctua sa phrase. Elle passa la main entre les deux oreilles de chat et lui gratouilla la tête ; il ferma les yeux de contentement.
Aucune fierté !... persifla-t-elle.
Il rouvrit les yeux et la foudroya du regard. Hermione se sentit soudain mal à l’aise. Pattenrond était certes un animal très intelligent. Mais celui-là… celui-là… C’était différent. Il semblait comprendre tout ce qu’elle disait. Elle se laissa aller à réfléchir à voix haute :
Bon, si tu restes ici jusque Noël, ça serait aussi pratique de te donner un nom… Qu’est-ce que tu en dis ?
L’animal n’eut aucune réaction et Hermione secoua la tête d’impatience : elle s’était presque attendue à ce qu’il lui réponde. Elle rouvrit L’Héritage de Merlin bien décidé à lui donner un nom au hasard. Le premier qui lui sauta aux yeux à la page où elle se trouvait fut :
Mordret ! C’est parfait, ça, Mordret… Avec le caractère que tu as ! Qu’est-ce que tu en penses ?
Pour toute réponse, le chat lui mordilla la main.
Aïe ! s’écria Hermione. Oui, définitivement, Mordret, ça te va très bien !...
Toute la journée, son nouveau compagnon déambula dans toute la maison, avec des airs de propriétaire. En le voyant agir ainsi, un poème qu’elle avait appris quelques années plus tôt revint en mémoire à Hermione :
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme et son secret.
Que l’animal se sentait chez lui, c’était indéniable. Par contre, que ses miaulements soient discrets, c’était nettement moins vrai…
Pour le repas du soir, Mordret se contenta sagement de ses croquettes, même s’il regardait le jambon d’Hermione avec envie. La jeune fille était fatiguée, et elle renonça à poursuivre ses recherches, préférant se coucher tôt. Si la légende était vraie, Merlin dormait dans sa grotte depuis un bon millénaire… Il pouvait bien attendre une nuit de plus !
Elle avait juste ôté son pull quand des miaulements stridents se firent entendre. Apparemment, Mordret n’envisageait pas de dormir une nuit de plus dans le salon. Hermione haussa les épaules, se rappelant avec amertume la suite du poème :
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fond le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n’a pas besoin de mots.
Non, il n’est pas d’archet qui morde
Sur mon cœur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu’harmonieux !
Mouais… Il fallait vraiment s’appeler Baudelaire pour trouver du charme à ces hurlements. Hermione réprima un soupir d’agacement et alla ouvrir la porte. Mordret se précipita sur son lit, où il s’assit sagement. Il la fixait de son regard argent, d’une intensité vraiment troublante.
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressé une fois, rien qu’une.
C’est l’esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
Hermione se sentait presque mal à l’aise de se déshabiller devant lui.
Tourne-toi, tu me gênes ! plaisanta-t-elle.
Le chat ne bougea pas d’un pouce.
Je savais bien que tu ne comprenais pas tout ce que je disais, sourit Hermione.
Ce fut tellement rapide qu’elle faillit ne pas le voir. Mordret avait fermé et rouvert son œil gauche. Il lui avait fait un clin d’œil ! Hermione se raisonna : elle disait n’importe quoi, il ne lui avait pas fait un clin d’œil ! C’était une simple coïncidence. Décidément, la visite de Ginny lui avait fait du bien, car la solitude ne lui réussissait pas franchement… Voilà qu’elle se mettait à délirer pour de bon. Elle décréta que plus tôt elle serait couché, mieux ce serait : elle avait visiblement besoin de sommeil. Elle finit donc de se déshabiller, toujours sous le regard de Mordret, et enfila une chemise de nuit bleu ciel, en coton toute simple.
Elle fit descendre le chat du lit pour pouvoir se coucher, mais à peine fut-elle dans les draps qu’il la rejoignit en ronronnant plus fort que jamais. Il s’allongea de tout son long sur sa poitrine, et Hermione suffoqua. Elle n’aurait jamais cru qu’un si petit chat puisse être aussi lourd !
Eh ! Tu m’écrases ! protesta-t-elle. C’est bien joli de prendre ses aises, mais laisse-moi respirer, veux-tu ?
Mordret se décala légèrement, et Hermione se sentit aussitôt beaucoup mieux. Elle s’endormait presque lorsqu’elle se redressa d’un bond dans son lit. Elle avait failli oublier son chat à elle ! « Pauvre Pattenrond » pensa-t-elle avec amertume. Et elle sortit du lit pour aller le chercher. Il ne fallait pas qu’il se sente délaissé à cause du nouvel arrivant.
Lorsqu’elle revint avec le matou orange dans ses bras, Mordret l’attendait, toujours sur le lit, dans la position du sphinx. Elle sentit Pattenrond se raidir. Il se débattit pour se dégager de son étreinte, et elle fut forcée de le lâcher. Il se réfugia à nouveau sous l’armoire, en faisant le gros dos. Hermione se sentit légèrement agacée. Il allait pourtant bien falloir que les deux chats apprennent à cohabiter. Ce n’était pas dans les habitudes de Pattenrond de se montrer aussi agressif avec un autre animal. Pour autant qu’elle s’en souvienne, la dernière fois où il avait fait preuve d’un tel comportement, c’était avec Croûtard, le rat de Ron. Oui, mais ce n’était pas un très bon exemple. Croûtard n’était pas vraiment un animal : c’était un… Hermione se figea soudainement.
Avec plus de rapidité qu’elle ne s’en serait crue capable, elle saisit sa baguette et la pointa sur le chat inconnu.
Revelamorph ! hurla-t-elle.
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