Undercover : double jeu by Sweet Sacrifice
Summary:

Lily est un agent du MI5.
On la charge de la protection d'un certain James Potter, mais elle devra être sous couverture : celle de la petite amie du jeune homme.
Mais quand ces deux-là ne peuvent pas s'entendre et que leurs caractères font des étincelles, comment celà va-t-il se passer ???
Pour le savoir, venez lire !

première fanfic sur mon nouveau pseudo.
ancien pseudo : lily_flower_555

note modération : ne sélectionne pas tous les personnages de ta fic, s'il te plait, seulement les trois ou quatre principaux ! Et fais attention aux abus de sauts de lignes !

Edit Modération : Ne sélectionne pas tous les personnages de ta fanfiction, seulement jusqu'à 4.


Categories: Univers Alternatifs, Jily (James/Lily) Characters: James Potter, Lily Evans
Genres: Aventure/Action, Comédie/Humour, Romance/Amour
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 11 Completed: Oui Word count: 48938 Read: 36623 Published: 12/07/2007 Updated: 06/12/2007

1. Chapter 1 by Sweet Sacrifice

2. Chapter 2 by Sweet Sacrifice

3. Chapter 3 by Sweet Sacrifice

4. Chapter 4 by Sweet Sacrifice

5. Chapter 5 by Sweet Sacrifice

6. Chapter 6 by Sweet Sacrifice

7. Chapitre 7 by Sweet Sacrifice

8. Chapitre 8 by Sweet Sacrifice

9. Chapitre 9 by Sweet Sacrifice

10. Chapitre 10 by Sweet Sacrifice

11. Chapitre 11 by Sweet Sacrifice

Chapter 1 by Sweet Sacrifice
Author's Notes:
première fic sous mon nouveau pseudo, j'espère que vous aimerez ! bonne lecture !
- EVANS ! Vous avez trente secondes pour ramener vos fesses dans mon bureau !!!
La dénommée Evans, Lily de son prénom, se leva de son bureau, un petit sourire aux lèvres.
- Qu’est-ce que tu lui as fais au boss, pour qu’il soit dans un état pareil ? lui demanda Tony Adamo, son coéquipier, depuis le bureau voisin.
- Peut-être qu’il n’a pas cru que le trafiquant de drogue qu’on a arrêté tout a l’heure s’était vraiment cassé le bras en tombant de l’escalier. Pourtant, c’était plausible, non ?
- Ça l’aurait sûrement été plus si l’appartement de ce pourri n’avait pas été au rez-de-chaussée, tu ne penses pas ?
La rouquine pointa l’index dans sa direction un grand sourire aux lèvres.
- T’es un p’tit malin, tu le sais ça ?
- Bon courage !
Avec une grimace comique, la jeune femme se dirigea vers le bureau de son supérieur.
Quand elle entra, ce dernier lui tournait le dos, assis dans son fauteuil, le regard fixé au-delà des baies vitrées de son bureau, tout droit sur la Londres fourmillante de l’après-midi.
- Fermez derrière vous, dit-il simplement.
- Ecoutez patron, pour ce qui est de Stan Preston, je…
Le fauteuil pivota et Howard Harmon, directeur du MI5, cellule secrète du gouvernement anglais concernant la sécurité intérieure, posa les coudes sur son bureau, joignit ses mains et posa son visage dessus.
- Vous êtes dans mon service depuis combien de temps, Evans ?
- Huit mois, Monsieur.
- Huit mois…
Il se leva et se mit à arpenter la pièce.
- Vous savez que moi, quand je suis arrivé, au bout de huit mois, j’en étais toujours à trier des dossiers et à apporter des gobelets de café ? Et vous savez pourquoi ?
- Non, Monsieur.
- A cause de la couleur de ma peau. Et oui. A cette période, on n’acceptait pas facilement les noirs, Mlle Evans ! Et vous ? Quelle est votre histoire ? Un papa haut placé qui a payé les études de sa fifille et qui l’a fait entrer à l’école par piston ? Racontez-moi, j’adore les histoires.
- A vrai dire, mon père est partit avant ma naissance. Je l’ai jamais connu. J’ai été élevée par ma mère et mes deux grands frères. C’est eux qui m’ont appris à me battre. J’ai fais des études, j’ai décroché une bourse. C’est pas facile pour les femmes, Monsieur, de se faire accepter dans ce milieu.
Harmon se rassit à son bureau, songeur.
- Mmh…Tous les deux, on se ressemble, donc, Evans ? Asseyez-vous.
La rousse obéit et prit un siège.
- Vous savez, depuis que vous êtes un agent de terrain, je vous observe. Et je dois avouer que vous en « avez », ma petite. Oh, bien sur, depuis que vous enquêtez, le nombre de blessures « accidentelles » chez les suspects à augmenté considérablement, mais à part ça, je ne peux que vous féliciter.
- Merci, Monsieur, répondit Lily, un peu surprise.
Son patron ouvrit un tiroir et en sortit un dossier qu’il fit glisser vers elle.
- Et c’est justement, parce que vous en « avez », que je vous ai choisie pour cette mission. Ouvrez le dossier.
La jeune femme obéit. A l’intérieur, des photos, des papiers. Lily prit une des photos. Elle représentait un jeune homme, brun, le regard fier et droit, abrité par des lunettes rondes.
- Vous le reconnaissez ? demanda Harmon.
- Qui ne le connaît pas, Monsieur. C’est James Potter, l’héritier d’une des familles les plus riches du pays. Et accessoirement, bourreau des cœurs. Alors, qu’a-t-il fait pour que sa photo se retrouve sur votre bureau ?
- Ce n’est pas ce qu’il a fait, mais ce qu’on veut lui faire. Quelqu’un a essayé de l’assassiner il y a trois jours. Vous savez que son père est ambassadeur ? On pense que quelqu’un veut empêcher sa rencontre entre lui et le premier ministre irakien dans une semaine.
- Et vous désirez que je lui colle aux fesses pendant cette semaine ?
- Oui. Mais vous ne serez pas sous la couverture de son garde du corps. Nous voulons mettre la main sur celui qui veut sa peau, et si il voit qu’un agent du MI5 est avec lui, nous pensons que ça pourrait le faire fuir.
- Vous me flattez. Alors, sous quelle couverture serais-je ?
- Celle de sa petite amie.
Lily le regarda, les yeux ronds, essayant de voir si c’était une plaisanterie ou non.
- C’est…c’est une blague, Monsieur ?
- Absolument pas.
- Ecoutez…Je peux pas…
- C’est tout ce que nous avons trouvé pour que les malfaiteurs ne se doutent de rien. Et vous êtes la seule femme du service !
- Donc, je n’ais pas vraiment le choix ?
- Pas vraiment, non.
L’agent soupira.
- Je pars quand ?
- Eh bien, étant donné que c’est une famille riche, et assez…heu…bourgeoise, va-t-on dire, et puisque vous n’êtes pas…comment dire ? Très…
- Bien élevée ?
- Disons que je ne pense pas que vous avez assez de savoir vivre pour être invitée chez la reine.
- D’accord. Donc quelqu’un va m’apprendre à donner l’impression d’avoir avalé un parapluie ?
- Disons que quelqu’un va vous enseigner les bonnes manières.
- Et qui est ce quelqu’un.
- John Gabriel. C’est lui qui s’occupe des Miss. Et nous allons vous…relooker un peu.
- Me…relooker ?
- C’est ça. Nous nous occuperons de vous demain matin. C’est tout. Bonne journée.
Lily se leva.
- Bonne journée, Monsieur.
Elle sortit du bureau de son patron et alla se rasseoir à sa place. Tony se pencha vers elle.
- Alors ? Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Que je vais devoir me faire passer pour la copine de ce type afin de le protéger, répondit-elle la mine boudeuse en lui lançant le dossier.
Tony l’ouvrit, détailla la photo et regarda à nouveau sa coéquipière.
- C’est James Potter si je ne m’abuse ?
- Tu ne t’abuses pas.
L’agent éclata de rire.
- Je peux savoir ce qu’il y a de si drôle, Tony ?
- Tu vas devoir te faire passer pour la copine de James Potter.
- Je vois que, pour une fois, tu as écouté ce que j’ai dit. C’est très bien, je te félicite !
- Tu sais combien de filles tueraient pour être à ta place ?
- Ne connaissant pas le nombre exact, je vais dire beaucoup.
- Enormément, serait plus juste.
- J’imagine. Bon, passe-moi le dossier, que j’examine un peu à qui je vais avoir affaire. Oh, je t’ais pas dit le plus beau : demain, je me fais « relooker ».
- Alors ça, je ne le manquerais pour rien au monde !
- Je pense que j’ai fait une bêtise en te disant ça.
Lily se plongea dans le dossier le reste de l’après-midi. Quand sonna sept heures, elle venait juste de terminer la période du collège.
- Rentre chez toi, lui dit Tony. Tu n’as pas levé les yeux de ce dossier depuis deux heures. Donc rentres chez toi, fais-toi couler un bon bain chaud, commande chez le chinois, loue un DVD et mets-toi sous la couette.
- Je te garde une part ?
- J’arrive à huit heures et demie. Je prends le DVD.
- PITIE, pas mission impossible. Je SAIS que tu adores ce film, mais j’en ai un peu marre de Tom Cruise pour le moment.
- Die Hard ? J’ai les 3.
- Va pour Die Hard. A tout à l’heure.
La rousse ramassa ses affaires, fourra le dossier dans son sac, enferma sa plaque dans le tiroir de son bureau et rangea son arme dans sa ceinture. Elle adressa un petit signe de la main à Tony et sortit.
Un quart d’heure et des excès de vitesse plus tard, elle était arrivée à son appartement.
En cinq minutes, son sac et son manteau avaient trouvés leurs places sur le canapé, ses chaussures étaient abandonnées dans l’entrée et le chinois était commandé.
La jeune femme alla se faire couler un bain chaud et cinq minutes plus tard, elle se relaxait enfin.
C’était l’idée la plus stupide qu’avait eu son patron depuis son arrivée dans le service. Mais, après tout, ce serait une bonne note sur son CV si elle réussissait la mission.
Et puis, après tout, jouer la petite amie de l’homme le plus sexy du Royaume-Uni, ça ne devait pas être si terrible que ça !
La rousse ferma les yeux et glissa un peu plus dans la baignoire, se retrouvant couverte de mousse jusqu’au cou.
Elle ferma les yeux et resta dans cette position pendant dix minutes jusqu’à ce que la sonnette ne la tire de ses pensées.
Avec un grognement, elle sortit de l’eau et alla s’envelopper dans un peignoir moelleux avant d’aller ouvrir.
Appuyé contre le mur se tenait Tony, qui avait prit pour l’occasion une pose de charmeur et sortit sa tête de dragueur.
- C’est bien vous qui avez commandé un étalon italien et une nuit torride ? dit-il avec une voix chaude et rauque.
Lily le regarda avec l’air de penser qu’il était un débile profond.
- Non, moi j’ai juste commandé chinois et un DVD pour mon coéquipier et moi.
Il se redressa et sortit de derrière son dos deux sacs en plastique : l’un portant les couleurs de leur traiteur chinois préféré, et l’autre d’un vidéoclub.
- Alors ça tombe bien, parce que j’ai aussi ça !
Avec un petit rire, Lily s’effaça pour le laisser passer.
- Installe-toi, sors la couette, je vais me changer et j’arrive.
Cinq minutes plus tard, la rousse revint dans le salon, affublée d’un short gris délavé et d’un grand T-shirt à la gloire d’une équipe de base-ball américaine, ses boucles rousses attachées à la va vite dans une espèce de queue de cheval-chignon.
- So glamour, lui dit Tony, un sourire un peu moqueur aux lèvres.
Pour toute réponse, elle lui tira la langue.
- Et toi, mon bel étalon italien, tu n’avais pas de conquête ce soir ?
- Eeet bien, je ne vais pas te mentir, si, j’en avais une, mais tu sais, j’ai vu que tu avais besoin de réconfort, donc je me suis décommandé et j’ai couru ici.
Lily haussa un sourcil. Son coéquipier soutint son regard deux secondes avant de hausser les épaules, vaincu.
- Ok, j’avoue, c’est elle qui s’est décommandée.
- Sympa. Je sers de bouche-trou, si je comprends bien ?
- Mais nooon ! Tu restes l’unique et seul amour de ma vie.
- C’est ça. Je sors la couette, prend un peu de nourriture pour Rocky.
Tony piocha dans le paquet et s’approcha de la cage du hamster.
- Hey, Rocky, c’est Tonton Tony qui est là.
Le hamster sortit de dessous la vieille chaussette sous laquelle il était caché, son museau frétillant.
Tony laissa tomber la nourriture dans la cage et Rocky se jeta dessus comme si il n’avait pas reçu à manger depuis huit jours.
- Tu lui donnes jamais à bouffer à ton hamster ? demanda l’agent à Lily en se relevant, tandis que celle-ci revenait avec sa couette.
- Tu plaisantes j’espère ? Si je lui donnais plus à manger, il déborderait de sa cage de tous les côtés ! Allez, viens t’installer.
Tony retira son pull et ses chaussures et vint se glisser sous la couette à ses côtés, tandis qu’elle appuyait sur le bouton « play » de son lecteur DVD.
Ils attrapèrent chacun leur pot contenant pour Lily du canard laqué mélangé à des nouilles chinoises, et pour Tony des nems.
- Tony ? dit Lily alors que Bruce Willis était en train de casser la gueule à deux méchants dans le film.
- Oui ?
- Merci d’être là.
Tony l’a regarda du coin de l’œil, mais elle fixait toujours la télé. Il lui entoura les épaules de son bras et la serra contre lui en lui déposant un bisou sur la tête.
- De rien ma poulette.
La soirée se termina tranquillement. Vers minuit, Tony déclara qu’il était temps de partir. Il l’aida à ranger, ramassa son manteau et ses DVD et partit, après lui avoir dit avec un sourire moqueur qu’il avait hâte de voir son relooking. Ce à quoi elle avait répondu par une tape affectueuse derrière la tête.
- J’ai de la chance de l’avoir, pas vrai ? dit-elle à l’adresse de son hamster.
Ce dernier lui jeta un vague regard avant d’aller se réfugier dans une vieille boite en carton de biscuits.
Avec un haussement d’épaules, Lily ramassa la couette et alla se coucher.

Lily ouvrit un œil embrumé par le soleil et le referma bien vite en voyant la lumière qui filtrait ses rideaux. Avec un grognement elle se tourna pour voir l’heure qu’il était. 8h00.
8h00 ??? Elle devait être au bureau pour huit heure et quart.
Repoussant sa couette, elle bondit hors de son lit, attrapa le tailleur-pantalon bleu marine qu’elle avait préparé la veille et fila dans la salle de bains. Cinq minutes plus tard, elle sortait de la salle de bain, douchée, et à moitié coiffée. Ses cheveux, dont les seuls soins étaient les shampooings et les coups de brosses qu’elle leur administrait, rebiquaient en touffes emmêlées.
Lily les entortilla à la va-vite en une queue de cheval, attrapa son manteau, ses dossiers et ses clés et sortit en claquant la porte.
Elle s’engouffra dans sa Mini et démarra en trombe. Heureusement pour elle, elle avait participé à des courses de voitures quand elle était plus jeune avec un de ses frères, et ses réflexes lui étaient restés.
Avec seulement vingt minutes de retard, elle s’engouffra dans les bureaux du MI5, attrapa un café à la réception et prit l’ascenseur.
- Mon dieu, mais quelle tête j’ai ! s’exclama-t-elle en voyant son reflet dans la glace.
Fouillant au fond de son sac dans l’espoir fou d’y trouver du maquillage, elle arrêta bien vite, se souvenant qu’elle ne prenait JAMAIS de maquillage avec elle, et n’en mettait pratiquement jamais également.
Elle jaillit hors de l’ascenseur et se précipita vers le bureau de son patron.
- Lily ! cria quelqu’un derrière elle.
La rousse se retourna et heurta de plein fouet la personne qui lui parlait, et qui s’averrait être Andrew, un autre agent. Sous le choc, le couvercle du gobelet de café sauta et le liquide noir se renversa sur la chemise blanche de la jeune femme.
- MERDE ! hurla la rousse. Non, mais c’est pas vrai ! Ma chemise !
Andrew regarda catastrophé la tache.
- Bon, tiens-moi ça, ordonna Lily en lui fourrant dans les bras ses affaires.
Avec un sang-froid incomparable, la jeune femme referma au maximum sa veste, et en se tenant d’une certaine manière, on ne voyait rien.
- Bon, qu’est-ce que tu avais de si important à me dire ? Grouille, j’ai pas que ça à faire !
- Heu…Le patron veut te voir dans son bureau.
Lily lui jeta un regard à faire mourir de peur un grizzli.
- Quoi ? dit-elle d’une voix glaciale. Ta chose si urgente à dire c’est que le patron veut me voir ? MAIS JE SAIS QU’IL VEUT ME VOIR, JE SAIS MÊME QU’IL Y A JOHN GABRIEL AVEC LUI !!! NON MAIS TU CROIS QUE JE ME SUIS MISE EN TAILLEUR POURQUOI ???
- Heu…
- TAIS-TOI ! Oh, et puis je suis en retard.
Tournant brusquement les talons, elle alla frapper à la porte du bureau de son supérieur.
- Entrez.
La jeune femme obéit et pénétra dans la pièce.
- Bonjour Monsieur, dit-elle d’une petite voix. Désolée pour le retard.
- Bonjour Miss Evans. Mr. Gabriel, je vous présente celle qui je pense, sera la plus apte à prendre cette couverture.
Lily remarqua enfin le styliste. De taille moyenne, ses cheveux châtains coupés courts, des lunettes à monture de fer abritant des yeux de rapace, John Gabriel n’avait pas l’air d’un homme qui se laissait marcher sur les pieds.
- Ah, dit-il sur un ton dédaigneux. C’est elle que vous voulez faire passer pour la petite amie de James Potter ?
- C’est ça. C’est un très bon agent.
- Mmh.
Il se leva et se mit à tourner autour de la jeune femme.
- Il y a un gros travail. Tenez-vous droite.
Lily rectifia aussitôt sa position.
- Le style vestimentaire. Le maquillage. Enlevez votre queue de cheval.
Lily libéra ses cheveux de l’étreinte de l’élastique. Gabriel les tâta.
- Mon dieu ! Gros travail de ce côté aussi ! On dirait la crinière d’un poney.
Des gloussements se firent entendre de l’autre côté de la vitre. Tournant la tête, Lily aperçut tousses collègues, le nez collé au carreau, en train de gentiment se fendre la poire en la regardant. Tendit qu’elle leurs jetait un regard assassin, Harmon alla baisser les stores.
- Non, je suis méchant, corrigea Gabriel.
- Oui, un peu, murmura Lily.
- Pour le poney, continua le styliste.
Après avoir finit son inspection de la jeune femme, John Gabriel rendit son verdict :
- On va avoir du boulot. Enormément de boulot. Et on commence tout de suite.
- Nous vous avons aménagé le gymnase, et vos assistantes y sont déjà, dit Harmon.
- Très bien. Rassemblez vos hommes, ils travailleront sur les « gadgets » que vous donnerez à cette petite.
Lily les regardait parler, faisant comme si elle n’existait pas. Avec un raclement de la gorge, elle leur rappela sa présence.
- Vous…vous pensez que vous arriverez à faire de moi…heu…quelque chose ?
Avec sourire gentil, Gabriel lui posa sa main sur le bras.
- Chérie…Vous auriez vu ce qu’était Britney Spears avant que je ne m’occupe d’elle…Elle vous ressemblait un peu. Mais en blonde. Oh, forcément, maintenant que je ne suis plus son styliste, elle est redevenue n’importe quoi.
Puis il frappa dans ses mains.
- Allez, au boulot !
Ils sortirent tous du bureau. Harmon prit la parole d’une voix forte :
- Messieurs ! Je vous veux tous dans le gymnase maintenant ! Nous allons assister au relooking de notre chère petite rousse.
Lily se tourna vers lui alors qu’ils se dirigeaient vers l’ascenseur qui allait les mener au gymnase.
- Vous me détestez vraiment, pas vrai ?
Chapter 2 by Sweet Sacrifice
- Tu te rends compte ? cria James Potter à son ami Sirius Black en frappant de toutes ses forces à l’aide de son maillet dans la balle de polo. M’envoyer un garde du corps en jupons pour assurer ma protection !
Sirius talonna son cheval pour rejoindre James.
Les deux amis s’entraînaient au polo dans le parc du Manoir des Potter.
- Espérons qu’elle sera sexy, dit Sirius avec un sourire de charmeur.
- Oh, s’il te plait ! Ces filles-là sont toutes des garçons manqués ! Des vraies camionneuse.
- Je suis sortie avec une camionneuse, et elle était très sexy, James !
- Ouais, c’est ça.
Le jeune homme frappa de toutes ses forces une nouvelle fois dans la balle qui s’envola et fonça droit…dans un des carreaux de la demeure.
La voix de la mère de James retentit dans tout le parc.
- JAMES WILLIAM POTTER !!!! Ici, IMMEDIATEMENT !
- Je pense que j’ai fait une boulette, murmura ce dernier.
- Non, tu crois ? dit d’une voix ironique Sirius. Allez, va affronter les foudres de ta mère, moi je vais rentrer les poneys.
Avec un grognement sourd, James descendit de sa monture et se dirigea vers le manoir.

*
* *


A Londres, Lily affrontait d’autres foudres que celles de la mère de James. Ces dernières s’appelaient Isabelle, Loïs, Clara, Jamie et John.
Isabelle était la maquilleuse, Loïs la coiffeuse, Clara l’habilleuse, Jamie l’esthéticienne et John supervisait le tout.
Depuis maintenant une heure et demie, Lily était assise, ou plutôt couchée sur le siège de Jamie, débarrassée de son tailleur et de sa chemise tachée, vêtue d’une brassière et d’un short bleu marine, un masque aux algues sur le visage, et deux rondelles de concombre sur les yeux.
- Je les hais tous, marmonna-t-elle, autant que son masque lui permettait.
- Chuuut, murmura Jamie. Laissez les bienfaits des algues pénétrer votre organisme. Tiens, voilà un de vos amis.
- Salut ma poulette, dit Tony. Ça va ? Ah, oui, c’est vrai, désolé, tu ne peux pas parler.
- Ah, ah, ah. Remarquable sens de l’humour Tony, marmonna la rousse.
- Juste pour te dire qu’on a bientôt finit de préparer tes gadgets et tes armes.
- Super, passe-les moi que je puisse les tester sur vous.
- Ah. Hilarant. Et on mange à 12h30. Enfin, toi tu peux toujours manger tes rondelles de concombre en attendant…
Avec un grognement de rage, Lily lui lança une des rondelles qu’elle avait sur le visage. Tony fit un saut de côté pour l’éviter et sortit de l’espace de l’esthéticienne en riant.
- Je le hais, je le hais, dit-elle, tandis que Jamie remettait une rondelle de concombre sur son œil.
- Il est plutôt mignon.
- Oh, vous dites ça parce qu’il est italien. Et il en profite.
- Et, est-ce que vous et lui… ?
Lily se retint d’éclater de rire.
- Oh non ! C’est mon meilleur ami. Enfin, moins maintenant, mais JAMAIS, au grand JAMAIS il ne se passera quelque chose entre nous.
Jamie retira le masque qu’elle avait sur le visage, ainsi que le concombre.
Lily se redressa.
- Alors, quelles autres tortures je vais devoir subir, maintenant ?
L’esthéticienne eu un air ennuyé.
- Et bien…c’est la partie de mon travail que vous détestez tous…


Le hurlement de la rousse retentit dans tout le gymnase, tendit que Tony et les autres vérifiaient les armes qu’ils allaient utiliser, et celles qui allaient donner à Lily.
Ils relevèrent tous la tête, surpris.
John Gabriel apparu de derrière le paravent qui servait à délimiter le « territoire » de l’esthéticienne.
- Epilation à la cire, dit-il en passant à côté d’eux.
Un « ouuuh » de douleur partagé passa dans les rangs.
Quelques minutes plus tard, Lily sortit de derrière le paravent, vêtue d’un épais peignoir blanc. Elle passa devant eux, sa démarche ressemblant à celle d’un canard.
- Epilation du maillot à la cire, dit-elle en surprenant leurs regards.
Deuxième « ouuuh » de la journée.
De sa démarche bizarre, la jeune femme se dirigea vers le paravent de la maquilleuse.
Vers midi et demie, Lily sortit de derrière le paravent pour aller manger.
Elle commença à saliver devant toute la nourriture. Tony arriva à côté d’elle et lui détailla le visage.
- T’es maquillée, là ?
- Non, pas encore. Ça fait deux heures que je me fais laver la peau, désincruster les pores et patati, et patata…
- Et le masque aux algues ?
- De la détente.
Lily se coupa du pain, le tartina de beurre, ajouta deux tranches de jambon, de la salade, des tomates, du fromage et des cornichons. Elle allait croquer dedans quand Tony lui arracha des mains.
- Ah, je t’ai pas dis, régime spécial pour toi, de ce cher John Gabriel.
Et avec un grand sourire, il sortit de derrière son dos une branche de céleri et une carotte (NdA : alors là, grand clin d’œil au film « Miss Détective » ! d’ailleurs, pour la partie « relookage » du chapitre, je me suis beaucoup inspirée du film !).
- Tiens, c’est pour toi ! ajouta-t-il. Et merci pour le sandwich.
Avec un regard assassin, Lily lui arracha la nourriture des mains et s’éloigna, avant de se tourner et de lui lancer la branche de céleri.
Surpris, l’italien se tourna vers elle. Avec un regard de défi, elle mordit hargneusement dans sa carotte et retourna vers le paravent de la maquilleuse.
Une heure plus tard, Lily ressortit pour cette fois se diriger vers l’endroit où se tenait la styliste. A la grande surprise de l’agent, ce n’est pas Clara qu’elle trouva derrière le paravent, mais John, accompagné d’une dizaine d’agents.
- Je…je peux savoir ce qu’ils font tous ici ? demanda Lily.
- On ne voulait manquer pour rien au monde ton relookage vestimentaire, Lily-jolie, répondit Tony avec un grand sourire.
- Et surtout tes essayages de sous-vêtements, ajouta Lucian, un autre agent.
Ce dernier se prit aussitôt un coup de coude dans les côtes par Tony.
Lily sentait la moutarde lui monter au nez.
- DEHORS BANDE DE PERVERS !!! hurla-t-elle en désignant le paravent.
Les dix agents ne se le firent pas dire deux fois et sortirent précipitamment.
Mais la tête de Tony réapparue bien vite.
- Ma Liloute, on se connaît, moi je peux bien…
- DEHORS J’AI DIS !!!
Puis, avec un grand sourire, elle se tourna vers Gabriel qui la regardait, ne sachant pas si prendre la parole allait lui attirer les foudres de la rousse.
- Bien, Mr. Gabriel. Où en étions-nous ?
Au bout de deux heures d’essayages et de nombreux cris de la jeune femme, qui étaient pour la plupart des : « J’AI DIS NON, VOUS NE ME FEREZ PAS METTRE CA !!! », Lily sortit pour se rendre à la tache la plus ardue d’après le styliste : ses cheveux.
Aucun agent n’avait eu le droit de voir la nouvelle tenue de leur collègue.
Et, au bout de deux heures et demie de supplice, après avoir utilisé trois bouteilles de démêlant, un fer à lisser, de la laque, du gel et autres produits cosmétiques, les cheveux de la jeune femme avaient retrouvés « aspect humain », d’après John Gabriel.
- Messieurs, j’aimerais vous présenter…votre nouvelle Lily Evans.
Lily sortit de derrière le paravent. Un « oh » admiratif s’échappa de plusieurs bouches, et même quelques sifflements.
Elle portait un pantalon noir moulant sous un débardeur blanc et une veste également noire. A ces pieds, des chaussures à talons noirs, avec lesquels elle se déplaçait miraculeusement sans encombre…pour le moment.
Mais la plus grosse transformation restait ses cheveux. Au lieu de la masse bouclée et compacte qui se trouvait avant sur sa tête, ses cheveux roux retombaient en légères boucles ondulées dans son dos.
- Wahô…souffla Tony.
- Tout n’est pas encore fait. Nous n’avons changé que l’aspect physique. Maintenant, c’est à son éducation que nous devons nous attaquer. Très chère…
- Son…éducation ? demanda Tony.
Le styliste tendit la main à Lily pour qu’elle le suive. La jeune femme fit un pas en avant…et manqua de tomber par terre en se tordant la cheville.
- P*t*i* de b*r*e* de m*r*e ! jura-t-elle.
Puis elle se redressa, avec beaucoup de classe et rejeta ses cheveux en arrière.
- Je suis OK, je suis OK, tout va bien souffla-t-elle.
- Vous voyez ce que je veux dire ? murmura le styliste à l’adresse de l’italien.
- Oui…C’est vrai, j’avais oublié cette facette de Lily.
Harmon et Gabriel suivirent Lily dans une pièce mitoyenne au gymnase, tandis que les agents restaient pour finir de préparer le matériel.
Jusqu’à sept heures et demi, ils restèrent enfermés dans la pièce, à apprendre tout le savoir-vivre que John Gabriel connaissait à Lily.
Enfin, ils sortirent.
- Vous croyez qu’elle s’en sortira comment ? demanda Harmon à Gabriel en regardant la jeune femme s’éloigner.
- Eeet bien…Côté physique, aucun problème. Personne ne doutera sur le fait que c’est sa petite amie. Sur le plan de…du savoir-vivre, on va dire, j’espère qu’elle s’en sortira, surtout à table. Elle a un tout petit peu de mal avec quel couteau correspond à quoi. Et surtout sur le fait qu’il faut une cuillère pour enrouler ses spaghettis, et pas les avaler goulûment comme elle nous l’a montré.
Harmon eut un sourire indulgent.
- Vous savez, elle ne sort pas de chez la Reine. Je ne suis pas sûr qu’aucun de mes agents n’auraient réussi le test !
- Oui…Mais c’est son langage qui m’inquiète. Elle jure beaucoup.
- Je sais. Mais, pour sa défense, elle a deux grands frères.
- Il ne reste plus qu’à prier pour que sa couverture ne saute pas.
- En effet.


Lily avait rejoint les agents.
- Tu es superbe, ma poulette, la complimenta Tony.
- Merci.
- C’est un…gros changement ! ajouta Andrew.
- Je sais. Bon, quel sera mon métier, et mon identité ? Parce que, je suppose que je ne fais pas partie du MI5.
Tony, qui l’a dévorait littéralement du regard, se reprit et saisit quelques papiers.
- Alors, tu es à présent Lily Smith. Née le 12 août 1979 à Miami, Floride. A l’âge de 16 ans, tu quittes le lycée et commence une carrière de mannequin lingerie.
La jeune femme manqua de s’étouffer.
- QUOI ??? Mannequin lingerie ? Non, mais tu te fous de moi ou quoi ?
- Désolée, ce sont les ordres.
- Si tu me fais faire des photos…
- Ne t’inquiète pas, ce n’est pas au programme.
Lily se tourna vers son chef qui venait de les rejoindre.
- Pourquoi mannequin ? Pourquoi pas, avocate…ou…ou je sais pas moi ! Mais pas mannequin !
- James Potter n’est sortit qu’avec des mannequins ces six derniers mois.
- Je vous HAIS.
- Je sais.
Avec un regard noir à l’adresse de son supérieur, Lily se tourna à nouveau vers son coéquipier.
- Voici tes armes, lui dit-il en lui tendant deux 9mm et un couteau.
- Ils sont…différents, dit Lily en les tournant.
- Ils sont…plus plats, on va dire. Etant donné que tu ne porteras que des tenues, heu… plus ou moins moulantes, dit-il en rougissant un peu en prononçant le dernier mot, il vaut mieux que l’on ne voie pas tes armes. Et ton émetteur, ajouta-t-il en lui montrant une petite médaille en forme de cœur. Comme tu ne quittes jamais ton collier…
Lily effleura le collier qu’elle portait au cou.
- Et tu crois que j’ai encore de la place ? ironisa-t-elle avec un petit sourire en montrant les pendentifs qui pendaient déjà à la chaîne en argent, à savoir une fleur de lys, un renard, une petite clé et un symbole chinois.
- Heu…
- Je plaisante, gros bêta ! Donne-le moi.
Tony fit tomber le petit cœur dans sa main. Lily retira sa chaîne et fit glisser le pendentif qui partit rejoindre les autres.
- Et…et c’est tout.
- Très bien. Quand vais-je rencontrer James Potter ?
- Demain. Je vous veux ici à huit heures. Et pas huit heures et demie, comme aujourd’hui, n’est-ce pas ?
Lily rougit légèrement.
- Oui, Monsieur. A demain.
- Attendez, Miss Evans ! dit Gabriel.
Il lui tendit un sac et une housse abritant des vêtements.
- Voici des vêtements que vous porterez demain.
- Je suis obligée ?
- Oui.
- Très bien. Bonne soirée, à demain.
Lily ramassa son sac, et sortit.
Avant de rentrer chez elle, elle fit un détour par chez le traiteur turc et se prit un kebab.
Arrivée à son appartement, elle enleva ses chaussures et soupira de soulagement. Aucune comparaison avec ses habituelles baskets. Ces chaussures-là étaient un vrai souffre-douleur.
- Salut Rocky, murmura-t-elle en s’accroupissant devant la cage. Maman s’est faite relooker aujourd’hui, qu’est-ce que tu en penses ?
Le hamster sortit, le museau frétillant. Avec un sourire amusé, Lily déposa quelques grains de raisins secs et des cacahuètes dans sa cage. Le rongeur se jeta dessus et rentra illico dans sa boite en carton.
- Tu t’en fiches, j’ai compris !
Elle se redressa et alla s’asseoir en compagnie de son dossier et de son kebab dans son canapé, et passa le reste de sa soirée à étudier le dossier Potter.
Vers dix heures, elle jugea judicieux d’aller se coucher si elle voulait éviter la panne d’oreiller de ce matin.


Le lendemain, Lily ouvrit les yeux à six heures et demie, heure habituelle de réveil pour elle. Et pour la première fois depuis des années, Lily Evans allait faire attention à son apparence.
Elle se dirigea vers la salle de bains et prit une longue douche avant de s’habiller, et, incroyable mais vrai, de se maquiller.
La tenue voulut par Gabriel se composait d’un pull noir avec un léger col, d’un jean bleu foncé qu’elle avait glissé dans des bottes en cuir noir et de sa veste en cuir noir, elle aussi, qu’elle affectionnait particulièrement.
Dernière touche, elle attacha ses longs cheveux roux en une queue de cheval haute.
- Comment tu me trouves Rocky ?
Le hamster ne leva même pas les yeux.
- Egoïste !
Après avoir donné à manger à son rongeur et avoir prit son petit déjeuner, Lily partit pour son travail.
- Wâââh Lily ! s’exclama Alice, la réceptionniste, quand la rousse pénétra dans l’immeuble. On m’avait dit que ton relookage était spectaculaire, mais je n’imaginais pas à ce point-là ! Tu es magnifique ! ajouta-t-elle en lui tendant un gobelet de café.
- Merci Alice. Pour moi aussi, c’est étonnant.
- Tes cheveux sont su-per-bes ! Elle se pencha et regarda les bottes à talons.
- Pas trop de mal pour marcher ?
- Non, je n’ai faillis me casser une cheville que cinq fois depuis que je suis sortie de chez moi.
Alice éclata de rire avant de lui jeter un coup d’œil complice.
- Et on m’a dit que tu allais devoir te faire passer pour la petite amie de James Potter, le mec le plus sexy du Royaume-Uni, en comptant son meilleur ami Sirius Black ?
Lily soupira et leva les yeux au ciel.
- Les nouvelles vont vite. Et bien oui, c’est vrai, et c’est d’ailleurs pour ça que je me suis faites relooker. Au fait, Tony est arrivé ?
- Oui, et il est passé sans même prendre son café.
- Je vais lui apporter.
Alice tendit le gobelet de l’italien à la jeune femme qui s’en empara et s’éloigna vers l’ascenseur après avoir souhaité une bonne journée à la réceptionniste.

- Ton café pleurait de désespoir d’avoir été oublié en bas, dit Lily en agitant le gobelet sous le nez de Tony.
- Je suis arrivé tôt, moi.
Lily désigna la pendule qui indiquait huit heures moins cinq.
- Je ne suis pas en retard.
Elle déposa le gobelet sur le bureau de son coéquipier et alla s’asseoir au sien.
- Qu’as-tu appris sur James Potter ?
- Ce mec a TOUT pour lui : la beauté, l’intelligence, il a finit premier de sa promotion, et le fric. Le seul truc qu’on peut lui reprocher, c’est de ne pas savoir garder une femme. Sa plus longue petite amie a duré deux mois. Pire que toi, ajouta-t-elle avec un petit sourire en évitant la boulette de papier qu’il lui envoyait en représailles.
- Ça suffit tous les deux, dit Harmon.
- C’est lui/elle qui a commencé ! protestèrent ensemble Lily et Tony.
Leur patron leva les yeux au ciel en soupirant.
- Mais qui m’a foutu deux gamins pareils ? Allez, on part dans deux heures, le temps de faire un briefing et de préparer le camion.
- Le camion ?
- Oui, car vous ne partirez pas seule en mission. Vous serez avec plusieurs agents, qui eux, seront sous la « couverture » de gardes du corps.
- Très bien.


*
* *


- Maman ! grogna James. Laisse-moi dormir !
- Debout ! Le MI5 arrive pour onze heures, donc DEBOUT !
- MAMAN ! Il est huit heures ! J’ai TROIS heures devant moi.
- Oui, exactement le temps que tu mets sous la douche. Sirius est déjà en bas, devant son bol de céréales.
James lui jeta un coup d’œil de dessous son oreiller.
- C’est un coup bas, ça.
Victoria Potter lui arracha sa couette.
- DEBOUT !
- C’est bon, c’est bon, je me lève.
Personne n’aimait contrarier Victoria Potter, et son fils n’y faisait pas exception. Il enfila un tee-shirt en ronchonnant et descendit à la cuisine, où il trouva Sirius, en tee-shirt et caleçon, le regard vide et morne, en train de fixer son bol de céréales qui mollissaient lentement (les céréales, pas le bol !).
- Toi aussi, elle t’a réveillée ? demanda le brun à lunettes en se laissant tomber sur une chaise face à son ami et en tendant la main pour attraper la cafetière.
Sirius lui répondit juste par un hochement de tête.
- C’est pas la Reine pourtant, POURQUOI est-ce qu’on doit se lever à cette heure ? Elle va juste veiller à ce que personne ne me fasse exploser la cervelle pendant une semaine.
- Espérons qu’elle soit sexy, marmonna Sirius, qui plongeait à vue de nez dans son bol.
James le tira précautionneusement hors de portée.
- Tu l’as déjà dit hier, Sirius. Heureusement, j’ai réussi à marchander avec ma mère pour que Remus vienne pendant cette semaine.
L’œil de Sirius reprit brusquement de l’éclat.
- C’est vrai ? A nous les 400 coups !
- Ouais. C’est ça le problème dans le « marchandage ». Chacun doit donner. Pas de bêtises pendant cette semaine.
- James, t’as 25 ans. Ta mère ne peut pas t’empêcher de faire ce que t’as envie !
- Sirius, on parle de ma mère là. De Victoria Potter. Celle qui a convaincu le président de la Tchécoslovaquie de ne pas déclarer la guerre au Royaume-Uni.
- Le président de la Tchécoslovaquie voulait déclarer la guerre au Royaume-Uni ?
- Bah tu vois !
Le regard mystérieux, James avala une gorgée de café et mordit dans un croissant.
- Bon, allez Sirius, à la douche !
Soulevant son meilleur ami par le bras, il réussit à le traîner jusqu’à sa chambre.
- Je te veux près dans une demi-heure, top chrono !
Et, avec une bourrade affectueuse, il le propulsa dans sa chambre et ferma la porte. Puis il se rendit dans la sienne.

*
* *


- Je peux conduire ? demanda d’un air innocent Lily.
- NON ! répondirent les voix de Harmon, Tony et Thomas, le deuxième équipier de Lily et Tony, connaissant la conduite de la rousse.
- JE conduis, décida Harmon, car JE suis le patron !
Lily se glissa sur la banquette arrière du 4x4 avec Tony, tandis que Thomas s’installa à côté de leur patron.
Le Manoir des Potter se trouvait à une heure de Londres. Lily somnola pendant tout le trajet, se demandant comment aller être sa rencontre avec le jeune homme.
Ce fût Tony l’a secouant doucement par l’épaule qui l’a sortit de sa torpeur. Lily ouvrit brusquement les yeux et regarda autour d’elle.
Le Manoir était splendide et se tenait au centre d’un immense parc entouré par une forêt. La bâtisse était dans le parfait style victorien, en pierre.
- C’est magnifique, murmura Lily.
Arrangeant sa veste, elle emboîta le pas aux agents, pendant que le camion du MI5 pénétrait à son tour dans la propriété.
Harmon frappa à la porte de l’imposante demeure. Presque aussitôt, un majordome leur ouvrit.
- Bonjour, dit Harmon. Nous sommes le…
- Mr et Mrs Potter vous attendent au salon. Veuillez me suivre, s’il vous plait.
Les quatre agents suivirent le majordome qui les mena dans un magnifique salon où les attendaient Mr et Mrs Potter ainsi que leur fils, un autre jeune homme et ce qui semblait être le personnel de maison.
Mr Potter se leva et alla serrer la main du directeur du MI5.
- Bonjour. William Potter.
- Enchanté, Mr Potter, répondit Harmon. Voici Tony Adamo, Thomas Johnson, et celle qui est chargée de la protection de votre fils, Lily Evans.
- Voici donc la nouvelle conquête de mon fils, dit William Potter avec un sourire amusé tout en serrant la main de la jeune femme. Enchanté.
- Tout le plaisir est pour moi, Monsieur Potter.
- Et voici ma femme, Victoria, et mon fils James. Et voici Sirius.
Lily serra la main de Victoria avec un grand sourire et fit de même avec James, bien qu’une certaine froideur se fasse sentir. Puis, se tournant vers Sirius, elle fronça les sourcils.
- Excusez-moi, j’ignorais que vous aviez deux fils…
- Sirius n’est pas notre fils, expliqua Victoria. Mais c’est le meilleur ami de James. Son frère de cœur, si vous préférez.
Lily se tourna vers Victoria.
- Je comprends, Mrs Potter, mais nous avions bien indiqué que seuls la famille et le personnel de maison devaient être tenu au courant que je n’étais qu’un agent. Pas les amis.
- Ecoutez, dit d’une voix glaciale James, Sirius est comme mon frère, et il a mon entière confiance. Si ça ne vous plait pas…
- Mr Potter, la question n’est pas de savoir si il est comme vôtre frère ou non, mais nous vous avions donné des instructions pour assurer au mieux votre sécurité, répondit d’une voix glaciale teintée d’énervement Lily. Si vous n’êtes pas capable d’obéir à la seule consigne que nous vous donnons…
- Ecoutez, Miss…Evans, c’est ça ? Vous êtes sous mes ordres et…
- Rectification : je ne suis pas sous vos ordres. J’ai carte blanche pour assurer votre protection, et c’est à vous de vous tenir à mes règles. Et je n’ai pas l’intention de me laisser marcher sur les pieds par un fils à papa.
Tout le monde retint son souffle dans la pièce. James et Lily se fixaient sans ciller, leurs yeux lançant des éclairs à l’autre. Seul Sirius les regardaient, une lueur amusée dans le regard. Tony, quand à lui, gardait les yeux rivés sur sa coéquipière, et surtout sur l’arme qu’elle portait, collée à ses reins.
- Vous ne me connaissez pas, reprit d’une voix hachée James.
- Oh, vous croyez ça ? répondit d’une voix moqueuse Lily. J’ai eu un dossier de QUINZE PAGES à lire sur vous. Diplômé de Oxford, mention très bien, vous décidez de vous lancer dans une carrière d’avocat mais abandonnez bien vite. Vous lancez alors une ligne de vêtements pour homme, posez pour diverses pubs et autres, tout en pratiquant en parallèle votre sport favori, le polo, dont vous êtes un excellent joueur. Et je ne connais rien de vous ? Je peux vous récitez votre parcours de votre naissance à aujourd’hui ! Par contre, trait de caractère non mentionné dans votre dossier et que je viens juste d’apprendre : vous n’êtes qu’un petit con égocentrique !
Exaspéré, James tourna les talons et sortit de la pièce en claquant la porte.
Un silence glacial fit place.
- Bravo Evans, dit Harmon. Vous venez de faire très fort.
Lily baissa la tête. Elle s’était emportée, et elle risquait de se faire virer à cause de ses sautes d’humeur.
- Oh, ne vous en prenez pas à elle, intervint Victoria Potter. Mon fils à lui aussi un sale caractère, et de le défier n’a pas pu lui faire de mal.
- Je…je crois que je vais aller m’excuser, murmura Lily.
- Vous le trouverez sûrement en train de ruminer dans sa chambre, ajouta Victoria avec un sourire gentil à l’adresse de la rousse.
Lily lui rendit son sourire et sortit de la pièce, non sans avoir remarqué le regard amusé et un peu admiratif de Sirius.
Chapter 3 by Sweet Sacrifice
Lily trouva sans trop de difficultés la chambre de James, après avoir frappé à toutes les autres portes du premier étage.
En entendant la voix glaciale du jeune homme lui dire d’entrer, Lily eut en envie de faire demi-tour et d’oublier ses bonnes manières.
Mais si elle redescendait sans avoir fait ses excuses, elle pouvait oublier sa mission et dire adieu à son travail.
D’un autre côté, s’excuser et s’aplatir comme une carpette en léchant les pompes de ce gosse de riche ne l’enchantait pas des masses non plus.
Avec un soupir, la jeune femme ouvrit la porte.
James était assit à son bureau face à son ordinateur, lui tournant le dos. Il jeta un coup d’œil dans petit miroir posé à côté de lui et vit Lily, qui se tordait les mains de façon quelque peu nerveuse.
- Oui ? demanda-t-il en continuant de pianoter sur son ordinateur.
- Je…je suis venue pour m’excuser.
- Ah.
Pas l’ombre d’une réaction, il ne trahissait aucun sentiment.
- Je…je n’avais pas à vous parler comme ça. Même si ça m’énervait que vous ne respectiez pas les consignes que nous vous avions données, ce n’était pas une raison pour vous traiter de fils à papa.
- Mmh…
- Ni de petit con égocentrique…ajouta-t-elle en rougissant un peu.
- Mmh…
Il ne s’était toujours pas tourné, et gardait les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur.
Lily sentait déjà la colère remonter en elle. Non, mais pour qui se prenait-il ?
- Vous pourriez me regarder quand je vous parle. C’est la moindre des politesses !
Avec un soupir d’agacement, James fit pivoter son siège et se tourna vers elle, bras croisés.
- Voilà. Je vous regarde. Satisfaite ?
- Je…Oui.
- Autres choses à me dire ?
- Et bien oui. Je sais que nous ne sommes pas partis sur de bonnes bases, et si nous devons nous faire passer pour un couple pendant la semaine qui suit, autant ne pas avoir envie de se jeter à la gorge l’un de l’autre, vous ne pensez pas ?
Et, avec un effort surhumain, Lily tendit sa main. James l’a regarda sans bouger, les bras croisés.
Ils restèrent dans cette position pendant d’interminables instants, jusqu’à ce que Lily laisse tomber son bras le long de son flanc, la moutarde au nez.
James se leva et s’approcha d’elle.
- Vous voulez que je vous dise ? S’il n’avait tenu qu’à vous, vous ne seriez jamais venu me faire des excuses. Vous êtes juste venue car vous ne voulez pas vous faire virer. Et je ne pense pas que l’image que nous donnerons de nous pendant cette semaine ne vous préoccupe pas vraiment. Vous vous en foutez. C’est juste votre boulot, et la présumée promotion que vous obtiendrez en me gardant en vie qui vous intéresse.
- Comment osez-vous ? s’écria Lily en s’approchant à son tour. Je viens jusqu’ici pour vous présenter mes excuses, et la seule chose que vous trouvez à faire, c’est me faire des reproches et des critiques !
- Je dis ce que je pense, un peu comme vous, n’est-ce pas ? répondit James en s’approchant à nouveau. Sauf que moi, je ne sors pas tout ce qui me passe par la tête sans me préoccuper des conséquences…
- C’est vrai, je dis ce que je pense, et donc je ne retire pas ce que j’ai dit : j’ai bien fait de vous traiter de petit con égocentrique ! cria Lily en faisant à nouveau quelques pas en avant, ce qui les faisait se tenir à quelques centimètres l’un de l’autre.
Ils restèrent à se fusiller du regard pendant d’interminables secondes.
Soudain, Lily jeta un regard apeuré à la fenêtre et se jeta sur James, les propulsant tous les deux au sol.
- COUCHEZ-VOUS ! hurla-t-elle.
Au même moment, on tirait une balle qui fusa juste au dessus d’eux pour aller se nicher dans le mur.

*
* *


Elle l’avait jeté au sol avec la force d’un rugbyman et le maintenait de tout son poids, ses longs cheveux roux lui recouvrant le visage.
Elle se tenait au dessus de lui, couchée de tout son long, faisant bouclier de son corps, et l’empêchant de bouger par la même occasion.
Soudain, elle se releva et tira son arme de sa ceinture et s’approcha de la fenêtre, se colla au mur et regarda dehors si elle voyait le tireur.
Lui restait toujours au sol, abasourdi. Si elle n’avait pas été là, il serait mort.
Lily quitta la fenêtre et sortit de la chambre en trombe.
- Ne bougez pas ! lui cria-t-elle en sortant.
Comme si il avait l’intention de faire un geste !


*
* *


Lily dévala à toute vitesse les escaliers. Tony, ainsi que plusieurs agents sortirent brusquement du salon, arme au poing.
- C’était un coup de feu ?
- Le parc ! leur cria-t-elle en se ruant vers la porte.
Au moment où elle ouvrit cette dernière le crissement de pneus de voiture se fit entendre.
- Et merde ! jura Lily.
Puis elle se tourna vers son collègue.
- Où est Thomas ?
- Dans le salon avec les parents de James et Sirius Black, afin de les protéger.
- James !
Se ruant une nouvelle fois à l’intérieur de la maison, elle grimpa quatre à quatre l’escalier et déboula dans la chambre du jeune homme, qui s’était réfugié loin de la fenêtre.
- C’est bon, le rassura-t-elle. Le danger est passé.
Il se releva et lui tendit la main.
- Merci. Vous venez de me sauver la vie.
- C’est mon travail durant cette semaine.
Elle serra la main tendue.
- Vous saignez, lui dit-il, les yeux fixé sur son bras gauche.
- Quoi ?
- Vous saignez, répéta-t-il.
Lily regarda son bras, qui commençait à lui faire mal. En effet, une tache rouge s’agrandissait sur son pull.
- Oh non.
Lâchant son arme, elle retira précipitamment son pull. La blessure ne semblait pas profonde, mais saignait quand même.
James alla prendre quelques mouchoirs et les pressa contre la blessure dans l’espoir d’arrêter le sang.
Au même moment, Tony déboula dans la chambre.
- Tout va bien ? Mais, tu saignes ???
- Quelle remarquable perspicacité, Tony ! ironisa Lily. La balle a due m’effleurer. On a des bandes ?
- Oui, en bas. Venez.
Ils sortirent tous trois de la pièce et se rendirent dans le salon.
- James ! cria Victoria, blanche de peur, en apercevant son fils.
Elle couru se jeter à son cou, puis se tourna vers Lily.
- Merci, merci infiniment. Mon Dieu ! ajouta-t-elle en voyant le sang. Vous êtes blessée ?
- Juste une éraflure, répondit avec un sourire Lily, tendit que Tony enroulait une bande de gaz autour de son bras.
- Comment as-tu su que le tireur était là ? demanda Thomas.
- L’instinct.
- Ton instinct vous a apparemment sauvé la vie à tous les deux.
- Au fait, où est Harmon ?
- Partit, répondit Tony. Ce qui fait de toi le nouveau chef des opérations. Et voilà, le bandage est fini.
Lily se leva du fauteuil sur lequel elle était assise et regarda les agents autour d’eux.
- OK. Alors je veux que vous vous répartissiez en quatre groupes de trois et que vous me fouilliez toute la maison à la recherche de micros, de caméra. Je veux que tout sois fini dans l’heure qui suit. Je sais, ajouta-t-elle précipitamment en voyant la tête de ses hommes, la maison est grande, vous n’êtes pas beaucoup, et le délai est cours, mais c’est pour assurer à la famille Potter et à Monsieur Black ici présent un confort maximum, je ne veux pas qu’ils soient dérangés par notre présence. Vous commencez maintenant.
Les douze agents se répartirent aussitôt en groupe, attrapèrent leur matériel et sortirent de la pièce.
- Vous savez vous faire obéir, dit avec amusement William Potter.
- Il le faut, si je veux me faire respecter, répondit Lily.
- Vous croyez qu’ils auront fini dans l’heure ? demanda Sirius.
C’était la première fois qu’il parlait en présence de Lily. Cette dernière leva les yeux vers lui, mais contrairement à la première fois qu’elle avait regardé James, ce n’était ni de la froideur, ni de l’agacement qui se trouvait dans ses yeux. Au contraire, on y lisait plutôt de l’amusement et même une espèce de respect.
- Oui, Mr. Black. On nous demande d’être les meilleurs. Nous sommes les meilleurs.
James eut un petit ricanement. Lily se tourna vers lui. Il n’allait quand même pas recommencer à être désagréable tout de même ?
- Oui ? lui dit-elle, un peu agacée.
- C’est ce que j’aime chez les agents comme vous.
- Notre efficacité ?
- Non. Votre modestie.
Lily lui jeta un regard noir. Un silence de mort s’installa dans la pièce, jusqu’à ce que Tony le brise par un petit raclement de la gorge.
- Heu…Lily, j’ai quelque chose à te dire.
Les deux agents s’éloignèrent de quelques pas.
- Oui ? lui murmura-t-elle.
- Et bien…Tu sais, ce n’était pas prévu que Sirius Black soit là.
- Oui.
- Alors, ils ont décidé de mettre un autre agent pour la protection de ce dernier.
- Et ?
- Et ce n’est pas moi.
- QUOI ?
La famille Potter et Sirius Black se retournèrent.
- Chuuut ! lui ordonna Tony.
- Mais pourquoi ? On bosse en binôme depuis mon entrée au service, et on fait du super boulot !
- Oui, mais pas pour cette mission. Ce sera Thomas.
- Mais Thomas est moins bon que toi !
- Je sais. Mais, ne t’inquiètes pas, je fais parti de l’équipe de protection de la famille.
- Mais je veux bosser avec toi ! A deux, on enquête mieux, tu le sais !
- Oui, mais Harmon ne veut pas que nous mettions la vie de celui que nous protégeons en danger si la vie de l’autre est menacée. Il sait que nous nous protégeons comme des frères et sœurs, et il ne veut donc pas que toi ou moi oubliions nos rôles si la vie de l’autre est en danger.
- Il nous croit à ce point irresponsable ?
- Il nous connaît.
Lily soupira et baissa la tête.
- Très bien. De toute façon, nous n’avons pas le choix.
- Exact.
Ils retournèrent près des autres.
- Mr. Harmon vous a-t-il mit au courant pour les prochains jours ? demanda Lily.
- Oui. Sirius sera aussi protégé.
- C’est exact. Etant donné que vous savez à présent que je ne suis qu’un agent, ajouta-t-elle en se tournant vers le concerné, nous ne pouvons pas vous laisser retourner dans votre appartement, ni vous laisser sans surveillance. Nous ferons porter vos affaires dès que possible.
Les agents revinrent.
- Aucuns micros ni aucunes caméras n’a été trouvés.
- Bien. Merci beaucoup.
- Oh, Lily.
Lily se tourna vers Victoria.
- Oui, Mrs Potter ?
- Je peux vous appeler Lily ?
- Bien sûr.
- Nous allons vous montrer votre chambre. Elle est mitoyenne à celle de James, pour sa sécurité, vous comprenez.
- Bien sûr.
- Moi, je vais y aller, les interrompis Tony.
Il serra la main des Potter et de Sirius, puis adressa un petit signe de tête à Lily pour qu’elle le suive.
La rousse sortit la clé de son appartement de la poche de son jean et la tendit à son équipier.
- Tiens. N’oublie pas d’aller nourrir Rocky. Et j’ai préparé une valise, si tu pouvais me la rapporter dès que possible. On m’a fait apporter un sac avec des affaires de rechange, mais pour le reste.
Tony lui adressa un sourire rassurant.
- Pas de problème, ma puce. Je t’apporte ça dès que possible.
- Et…Lily baissa la voix. Si tu pouvais me faire une recherche sur tous les membres du personnel des Potter.
- Pas de problème.
- Merci.
Il la serra dans ses bras et lui déposa un baiser sur la joue avant de lui murmurer à l’oreille.
- Bonne chance avec le fils Potter. Ça à l’air de faire des étincelles entre vous…
- Tu ne sais pas à quel point…
Avec un petit sourire, Tony tourna les talons et sortit de la maison. Lily le suivit un instant des yeux et se tourna, découvrant James qui l’observait, sourcils froncés.
- Quoi ? demanda-t-elle avec un peu d’agressivité.
- Je croyais que les relations inter collègues étaient interdites dans les services secrets.
- Je n’entretiens aucune relation autre que professionnelle et amicale avec l’agent Adamo.
- Vous savez, vous pouvez me le dire, ajouta-t-il avec un sourire en coin. Ce n’est pas moi qui irais vous dénoncer…
- Il n’y a rien à dire, répondit-elle en passant à côté de lui et en ramassant le sac à dos où se trouvaient ses affaires.
Au même moment, Victoria sortit du salon et adressa un sourire amical à la jeune femme.
- Je vais vous montrer votre chambre, venez.
Lily suivit la mère de James dans l’escalier, tandis que le jeune homme restait au rez-de-chaussée avec son meilleur ami qui venait de le rejoindre.
- Je rêve, ou ma mère vient de sourire amicalement à une personne qu’elle ne connaît que depuis quelques heures ?
- Tu ne rêves pas, mon vieux. On dirait que ta copine a fait craquer ta mère !
- Ce n’est pas ma copine, Sirius ! C’est un agent du MI5, chargée de ma sécurité, et avec en option le don de me mettre en colère même sans le vouloir.
- Mais elle est sexy. Très sexy, pour un agent !
James leva les yeux au ciel.
- Sirius, t’es incorrigible !


Du côté de Lily…

Victoria ouvrit la porte voisine de celle de James. La chambre de Lily était entièrement blanche.
Des draps du lit au rideau en passant par l’armoire et le bureau ou encore l’épaisse moquette, tout était d’un blanc immaculé.
- C’est magnifique, dit Lily. Bien plus beau que ma chambre. Et plus rangé aussi, ajouta-t-elle.
Victoria sourit à son tour d’un air amusé.
- Contente que ça vous plaise. Cette porte, ajouta-t-elle en désignant une porte de bois blanc cassé, donne sur la chambre de mon fils.
- Très bien.
- Bon, je vous laisse vous installer, avez-vous déjeuné?
- Non, mais je n’ai pas faim pour le moment.
- Nous allons manger, si vous le désirez, vous n’aurez qu’à aller dans les cuisines quand vous aurez faim et prendre ce qui vous plait.
- Merci beaucoup, Mrs Potter.
- Oh, je vous ne prie, appelez-moi Victoria ! Après tout, vous êtes presque ma belle-fille ! termina-t-elle avec un clin d’œil complice.
- Très bien…Victoria.
Lily appréciait de plus en plus la mère de James. Cette dernière l’a laissa seule dans la chambre.
L’agent ouvrit son sac et en sortit son ordinateur portable et alla le poser sur le bureau et alla s’installer à son tour.
Elle alluma la machine et se connecta sur msn.
Plus pratique que les portables, c’était un moyen rapide et discret qu’avait trouvé Tony et elle pour discuter pendant les heures de boulot tout en ayant l’air concentré.
Avec un sourire, Lily vit que Tony était connecté.

Lily : salut.
Tony : salut la miss. Alors, bien installée ?
Lily : tu verrais la chambre ! deux fois plus grande que la mienne ! ^^
Tony : il faut dire que ta chambre n’est pas bien grande non plus…
Lily : ouais…du nouveau ?
Tony : et bien, en ce qui concerne le majordome et la cuisinière, je dirais qu’ils sont hors de cause.
Lily : pourquoi ?
Tony : ils étaient au service des Potter avant la naissance du fils. Je ne pense pas qu’ils voudraient s’en prendre à celui qu’ils on du élever comme leur fils.
Lily : oui, mais ce n’est pas une preuve. Ecoute, je vais te demander un GRAND service !
Tony : vas-y ma belle.
Lily : est-ce que tu pourrais faire surveiller tout le personnel ?
Tony : TOUS ?
Lily : je sais, je sais, c’est beaucoup, mais je ne veux pas qu’ils aient l’occasion de parler avec celui ou celle qui a essayé de tuer James Potter tout à l’heure.
Tony : très bien. Autre chose ?
Lily : tu viens demain ?
Tony : :) je devinais que tu me demanderais ça. Oui je viens, demain matin. On va mettre les téléphones sous surveillance.
Lily : super, merci bcp !
Tony : à demain la belle.
Lily : à demain mon bel étalon !
La jeune femme se déconnecta. Elle avait besoin de voir Tony. Il était comme son frère, et quand elle n’était pas avec sa famille, il était le seul qu’elle avait.
Lily regarda sa montre. 12h45. Ils devaient être encore en train de manger, et elle n’avait pas envie de s’immiscer entre eux.
Elle voyait bien que Sirius était comme un fils pour les Potter, et elle avait l’impression de tomber comme un cheveu sur la soupe dans cette famille.
Elle s’allongea sur son lit et ferma les yeux. Quand elle les rouvrit, il était 14h30.
Avec un grognement de rage, elle se leva et arrangea sa tenue. Elle n’aurait jamais du s’endormir. Son ventre émit un gargouillement sonore, signe qu’il était temps qu’elle avale quelque chose.
Elle sortit de sa chambre et se rendit directement aux cuisines.
Emma, la cuisinière, était en train de faire la vaisselle. C’était une dame âgée aux cheveux blancs coupés courts et frisés.
- Bonjour, Miss Evans.
- Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, mais Mrs Potter m’a dit que je pouvais…
- Ah oui, elle m’a prévenue. Je vous ai préparé quelque chose, ajouta-t-elle en désignant une assiette posée sur la table.
- Merci beaucoup, dit Lily en s’asseyant.
Elle passa la demi-heure qui suivit à bavarder avec Emma, et parla surtout de James, car qui d’autre que celle qui le connaissait depuis sa naissance pouvait la renseigner ?
Oh, bien sûr, elle aurait pu en parler à Victoria, mais elle ne voulait pas que la femme altère son jugement du fait que James était son fils.
D’après Emma, James était un gentil garçon, bon sous tous rapports, quoique un peu trop coureur de jupons à son goût. Lily remercia la vieille dame et sortit de la cuisine.
Elle passa le reste de l’après-midi à visiter le manoir et le parc.
Le soir venu, elle dîna avec la famille Potter.
Une tension se faisait toujours sentir entre James et elle, et ils passaient leur temps à s’envoyer des piques.
Quand à Sirius, ils se découvraient plusieurs points communs et passèrent leur temps à rire.
Vers dix heures, Lily s’excusa et monta se coucher.

~ ° ~


Lily se réveilla à six heures le lendemain. Encore en pyjama, elle descendit à la cuisine pour prendre son petit déjeuner, certaine de n’y trouver personne.
A sa grande surprise, Victoria était assise à table en train de siroter son café, vêtue d’un superbe tailleur beige clair.
- Oh, excusez-moi, dit en rougissant Lily. Je ne savais pas qu’il y aurait quelqu’un à cette heure.
La rousse tira sur son débardeur nerveusement. Victoria lui adressa un sourire rassurant.
- Ne vous inquiétez pas. Il y a assez de place pour nous deux à table. A vrai dire, je me lève toujours tôt. C’est mon moment de détente à moi avant que la « tribu » ne débarque.
Lily alla se servir un café et s’assit.
- J’ai vu que vous aviez une salle de sport ?
- Oui.
- Je voulais savoir si je pouvais l’utiliser ?
- Bien sûr.
- Oh, et l’agent Adamo ainsi que d’autres agents viendront tout à l’heure, vers neuf heures je pense.
- Très bien.
Victoria se pencha vers la jeune femme et lui dit avec un sourire complice :
- Mais, dîtes-moi, que se passe-t-il entre l’agent Adamo et vous ?
Lily leva les yeux au ciel et éclata de rire.
- Mais pourquoi tout le monde me pose la question ? Nous sommes justes amis, point barre. Et il me protège comme un grand frère.
- Et c’est tout ?
- Et c’est tout. Soulagement général pour toutes ses prétendantes…
Les deux femmes discutèrent encore une bonne heure, puis Lily se leva et alla prendre sa douche.
Elle ressortit un quart d’heure plus tard, vêtue d’un débardeur noir et d’un jean. Elle noua ses baskets et descendit.
Tony ainsi qu’une dizaine d’agents se trouvaient déjà en bas.
- Vous êtes tombé du lit ou quoi ? plaisanta-t-elle.
- Excuse-nous, mais NOUS, nous n’avons pas eu le loisir de dormir dans un manoir, ni sous une couette en plumes de canards, ironisa Tony.
- Ce sont des oies, répliqua William Potter sortant de la salle à manger et en sortant aussitôt pour se rendre à son travail, accompagné de deux gardes du corps.
L’italien rougit et se racla la gorge, tendit qu’un large sourire s’étalait sur les lèvres de la rousse.
- Bien…Heu…Faites votre boulot, dit-il à l’adresse des agents.
Ils se répartirent tous dans les différentes pièces, laissant Tony et Lily seuls.
- J’ai ta valise, dit-il en la lui tendant.
- Merci. Tu as tes affaires de sport ?
- Pourquoi cette question ?
- Ils ont une salle de sport, et un petit combat avec toi m’inspirait bien.
- Mes affaires sont dans le 4x4.
- Tu vas les chercher et on se retrouve dans la salle ?
- Où est-elle ?
- Dehors, c’est un grand bâtiment à droite.
- OK. A tout de suite. Tu vas te prendre une raclée.
- Rêve toujours ! répliqua-t-elle en attrapant sa valise en retournant dans sa chambre.
Chapter 4 by Sweet Sacrifice
Author's Notes:
les pensées de James sont en gras et celles de Lily en italique ! bonne lecture !
Lily retrouva son équipier cinq minutes plus tard dans la salle de sport, vêtue d’une brassière et d’un jogging noir et blanc.
Tony était déjà là et frappait un sac de sable pour s’entraîner.
- Aujourd’hui, ça se joue sur le ring, Mr. Adamo. Pas avec un sac de sable !
L’italien arrêta de frapper le sac et regarda la jeune femme.
- Tu vas te prendre la raclée du siècle !
- Ah oui ? Huum, rappelle-moi QUI s’est prit sa raclée la dernière fois ? fit-elle en faisant semblant de réfléchir. Ah oui ! Toi.
- Ah, ah, ah. Très drôle.
Un sourire aux lèvres, Lily se dirigea vers un rectangle de tapis aménagé comme pour former un ring.
- Le premier qui met l’autre à terre ? demanda Tony en la rejoignant.
Au même moment, les agents qui étaient venus avec l’italien entrèrent.
- Ah, vous voilà enfin ! s’exclama Thomas. On a fini avec les micros. Vous faites un combat ? ajouta-t-il en les regardant tour à tour.
Lily leva les yeux au ciel.
- Non, on voulait se faire un petit tête à tête amoureux, mais c’est un peu raté là…ironisa-t-elle. Mais bien sûr qu’on se fait un combat !
- Et vous nous avez même pas prévenu ? s’indigna Thomas. On aurait fait des paris.
- C’est bien pour ça qu’on ne vous a PAS prévenu…répliqua Tony. Mais je pense que vous n’allez pas partir maintenant, non ?
- Exact.
Les agents se mirent autour d’eux, à environ deux mètres des tapis.
- Bon…C’est quand tu veux Tony, dit Lily en se mettant en position de défense.
Le combat commença bien vite. Les deux agents étaient au même niveau, et contrait tous les coups de leur adversaire.
- 10 livres que Lily gagne, dit Thomas à l’agent à sa droite.
- Tenu.
Au même moment, Tony envoya un coup que seul un bond en arrière de Lily put parer.
- Joli. Très joli.
Au fur et à mesure que le combat avançait, le personnel des Potter entrait dans la salle. Puis ce fut au tour de Victoria, et enfin, de James et Sirius.
- Elle en a ! s’exclama Sirius d’une voix admirative en regardant Lily parer un coup et attaquer de nouveau.
- Mouais…répondit James, une moue peu convaincue aux lèvres.
En réalité, le jeune homme ne pouvait pas détacher son regard de la jeune femme. Mais ça, plutôt mourir que de l’avouer à Sirius !
Après un quart d’heure de combat intensif, Lily envoya un coup de pied très bien placé qui fit s’écrouler sur le sol son équipier.
- Gagné ! s’écria-t-elle d’une voix hachée, penchée en avant, les mains sur les cuisses, reprenant sa respiration.
- Dix livres mon gars ! cria Thomas à l’agent. Tu peux ouvrir ton porte-feuille !
- Je l’ai laissée gagner, protesta Tony depuis le tapis.
- On y croit tous ! dit Lily, moqueuse, en lui tendant la main pour l’aider à se relever.
L’agent attrapa la main tendue et tira la jeune femme qui s’écroula au sol à côté de lui. Il se jeta sur elle et commença à la chatouiller. Sous les éclats de rire de la rousse, on entendit quelques « Arrête ! Arrêêêêête !!! », jusqu’à ce que Tony la lâche enfin. Lily se releva et regarda les autres agents :
- Quelqu’un veut se mesurer à moi ?
Pas de réponse.
- Allez, vous n’avez quand même pas peur de vous faire battre, par une fille quand même ?
- Moi je veux bien.
Tous les agents se tournèrent vers James Potter.
Lily croisa les bras et le toisa.
- Vraiment ?
- Oui, vraiment.
- Vous avez vos affaires de sport ?
- Dans le vestiaire.
James s’éloigna vers le vestiaire, tandis que Lily le suivait du regard, un sourire légèrement moqueur aux lèvres.
- Il va se faire rétamer, dit Tony à Sirius.
- Je sais, répondit ce dernier, les yeux fixés sur la rousse, bras croisés.
- Vous n’essayez même pas de…nier ?
- Non. Il va se faire rétamer. Vot’ nana, elle en a. Elle va lui régler son compte à mon Jamesie. Mais, en tant qu’ami fidèle, ajouta-t-il en regardant Tony, un léger sourire aux lèvres, je vais parier vingt livres qu’il gagne.
- Tenu !
James revint cinq minutes plus tard. Il semblait très sûr de lui.
- Vous savez, j’ai fait de la boxe à mon collège. Et d’autres sports de combat. On vous apprend ça au MI5.
- Non, répondit Lily, les mains sur les hanches.
- Aïe, j’ai mal d’avance pour vous, dit James, un sourire suffisant aux lèvres.
Et moi donc pour toi !
James attaqua le premier, mais l’agent évita son coup avec facilité. Elle commença à tourner autour de lui tel un félin autour de sa proie.
Elle bondit presque sur lui et le frappa au thorax, ce qui fit se plier en deux le jeune homme. Avec un sourire satisfait, elle attendit qu’il reprenne sa respiration. Voyant qu’il ne se redressait pas, elle s’approcha de lui, un peu inquiète.
Manquerait plus que je l’ai VRAIMENT blessé, là je peux dire adieu à ma carrière !
Grossière erreur. Le brun, qui jouait la comédie, se jeta sur elle et la ceintura, tout en les projetant tous les deux au tapis.
Mais Lily reprit bien vite le contrôle de la situation, enroula sa jambe droite autour de la taille de James et s’en servit comme appui pour se relever.
Une flamme de colère brûlait dans ses yeux. Elle s’en voulait de s’être faite avoir comme une débutante.
James se releva lui aussi, l’air goguenard.
Lily se précipita sur lui avec toute la force dont elle était capable et d’un coup de pied très bien placé, elle l’envoya rouler sur le tapis.
Puis, se plaçant à califourchon sur le jeune homme, les cuisses de chaque côté de sa taille, empêchant ses mouvements, elle se pencha vers lui et lui murmura à l’oreille.
- Au MI5, on nous apprend à nous battre, Monsieur Potter.
Ok. J’me suis fais avoir. Cette fille est une tueuse.
Puis elle se redressa et se releva. Lui, in capable de bouger, restait au sol. Sans lui proposer son aide, Lily tourna les talons et alla rejoindre Tony, qui se trouvait à côté de Sirius Black.
- Tu l’as tué, ma belle ! s’exclama l’italien. T’es la meilleure.
- Je sais, répondit cette dernière avec un sourire victorieux. Vous devriez peut-être aller voir comme il va, ajouta-t-elle à l’adresse de Sirius. Je ne voudrais pas lui avoir cassé quelque chose.
- Je pense que vous avez juste brisé son amour-propre, répondit-il avec un sourire avant d’aller rejoindre son ami.


*
* *


James était toujours couché sur les tapis, quand il vit une main se tendre au dessus de lui, et vit bientôt la tête de Sirius. Acceptant l’aide, il attrapa la main et se releva.
Sirius lui tapota l’épaule en un geste réconfortant.
- Elle t’a tué.
- Ouais. J’me suis bien fait avoir.
- Et en beauté.
- Je pensais pas qu’une femme pouvait avoir autant de force.
- Surtout qu’elle fait une tête de moins que toi !
- Surtout qu’elle fait une tête de moins que moi.
- Et elle était très sexy dans sa tenue de sport, ajouta Sirius avec un clin d’œil complice.
- Sirius ! S’il te plait ! Si tu veux te la taper, attend la fin de la mission, s’il te plait.
- Tu ne peux pas ne pas reconnaître qu’elle avait deux bons arguments dans son tee-shirts, murmura-t-il en faisant mine de soupeser des seins.
- Alors espérons que vous en avez un de bon dans votre pantalon, Mr. Black, dit Lily en passant à côté d’eux, un grand sourire aux lèvres.
James éclata de rire, tandis que Sirius rougissait de s’être fait avoir comme un débutant.

*
* *


Lily s’avança vers la sortie, après avoir dit au revoir à Tony, et cloué le bec de Sirius Black au passage. Non, mais pour qui se prenait-il ? Il croyait vraiment avoir une chance avec elle ? Qu’il rêve !
Perdue dans ses pensées, elle bouscula Victoria.
- Oh, pardon Victoria ! Je ne vous avais pas vue ! s’excusa-t-elle aussitôt.
- Ce n’est pas grave Lily.
- Vous…vous m’avez vue… ?
- Mettre mon fils au tapis ? Oui. Et je ne dirais qu’une chose…
Le cœur de la rousse s’affola. Et si elle allait lui faire un reproche ? Elle aurait peut-être du laisser gagner James ?
-…Je plains sincèrement ceux qui oseraient s’attaquer à mon fils, avec vous comme garde du corps !
Lily soupira, soulagée.
- Merci, Victoria.
- Vous vous joindrez bien à nous pour le déjeuner ?
- Bien sûr.
- Alors à tout à l’heure.
- A tout à l’heure.
Lily sortit de la salle et se rendit à sa chambre afin de prendre une douche et de se changer.


*
* *


Quand à James, après s’être changé, il décida avec Sirius qu’un entraînement de polo leur ferait le plus grand bien.
Après avoir sellé leurs poney et prit leur matériel, ils se rendirent dans le parc.
- Fais attention à ne pas briser une vitre cette fois ! ironisa Sirius.
- Oui, bon, c’est bon hein !
James talonna sa monture et ils commencèrent à jouer.

*
* *


Lily les observaient de sa chambre, qui donnait pleinement sur le parc. Et elle devait admettre qu’il jouait relativement bien. Les deux hommes semblaient faire corps avec leur monture, et, bien qu’elle eu préféré s’arracher la langue et se crever les yeux plutôt que de l’admettre, James était de loin le meilleur joueur qu’elle avait pu voir.
Secouant la tête, elle se tourna vers sa valise encore pleine.
Dans le tas de vêtements qui s’entassait, elle choisi un débardeur blanc et un pantalon noir. Ses autres vêtements lui semblaient bien misérables à côté des tailleurs impeccables et griffés que portaient la mère de James.
Elle soupira de mécontentement. C’était une idée stupide dès le départ.
Elle n’avait ni la classe, ni la carrure d’un mannequin, et encore moins la garde-robe. Même si ils avaient réussi plus belle qu’elle ne l’avait jamais été, elle ne ressemblerait jamais à un mannequin.
Elle ne connaissait pas non plus les manières à table, en société, et ce n’était pas en une après-midi qu’elle avait pu les apprendre.
Non, l’endroit où elle se sentait le mieux, c’était sur le terrain, dans le feu de l’action. Pas assise sur un canapé à manger des petits fours.
Un regard sur sa montre lui apprit qu’elle avait encore une heure avant le déjeuner. Elle alluma son ordinateur.
L’icône « message en attente » clignota. Elle cliqua dessus.
« De : andrew.jackson@yahoo.com
A : lily_evans@hotmail.com
Objet : ouvre juste ce mail !

Salut Lily.
Alors, comment c’est la vie de château ? Le paradis j’imagine ! Bon, mon mail ne veut pas que parler de ça.
On a fait une recherche sur tout le personnel comme tu nous l’a demandé, et on leur a aussi collé un agent aux fesses, même si pour le moment ça n’a servit à rien.
Autre chose : le tueur (ou la tueuse) ne veut peut-être pas tuer James Potter pour atteindre son père. Il lui en veut peut-être personnellement. Fouille de ce côté-là.
Ah oui ! On a découvert que le/la tueur/tueuse avait « frappé(e) » deux fois à des lieux que seule la famille connaissait et avait prévu. Donc, on pense que ça vient peut-être de leur cercle d’ami, des employés…
Voilà, pas de nouvelles réjouissantes, mais j’espère que ça pourra t’aider !
Reviens vite au bureau, on trouve plus personne pour se disputer avec Tony, ça nous manque !
Bye. Andrew ».
Lily resta songeuse. Quelqu’un de l’intérieur ? Mais qui ? Et pourquoi tuer James ? D’après les dires des autres, c’était un garçon gentil, bien sous tous rapports.
Alors, à par elle-même, qui voudrait le tuer ?
La rousse cliqua sur « Répondre ».
« De : lily_evans@hotmail.com
A : andrew.jackson@yahoo.com
Objet : réponse

Salut Andrew ! Oui, la vie de château, c’est pas mal…
Duvet en plumes d’oies, petits plats mitonnés, salle de sport et autres…Je pense que j’aurais du mal à quitter ça ! Mais pas le fils loin de là ! Je ne sais pas si Tony vous a raconté nos petites altercations…
Tu aurais du venir ce matin, j’ai fait un combat contre Tony (puis contre James Potter) dans la salle de sports et je les ai tous les deux mis au tapis !!!
Quand aux pistes, je reste sur mes gardes, on a déjà essayé de le tuer hier…Mais je n’ai pas envie de virer parano et de surveiller tout le monde non plus…
Et en ce qui concerne la piste « on veut juste tuer James Potter », je ne sais pas trop quoi penser non plus, d’après les dires des autres, c’est un « gentil garçon » bien sous tous rapports… Le seul truc que j’arrive à lui reprocher c’est de ne pas savoir garder une fille plus de deux semaines…Peut-être une ex rancunière et sniper ? ^^…
Bon, je te laisse, bon courage au boulot et avec H2 ! (le surnom donné au big boss, je te le rappelle, comme tu n’es pas là depuis longtemps : Howard Harmon = H2)
Bye. Lily »

L’agent cliqua sur « Envoyer » et éteignit ensuite son ordinateur. Puis, fouillant dans son sac à dos, elle en sortit un cahier et un stylo.
Elle l’ouvrit à la première page et écrivit :

« Affaire Potter.
Victime : James Potter.
Suspects : Tout le monde excepté :
- William Potter
- Victoria Potter »
Lily hésita un instant puis rajouta en dessous « Sirius Black ».
« Indices trouvés pour le moment :
- Balle de sniper.
Suspect(s) principal(aux) : aucun
Pistes à fouiller :
- passé de la famille
- antécédent de James Potter
- ex petites amies ou ennemi(e)s potentiel(le)s de James Potter. »

Elle mordilla son stylo, l’air songeur. Ça ne l’avançait pas beaucoup. N’importe qui pouvait vouloir s’en prendre à James Potter ou à sa famille.
Cela pouvait être un ennemi qui leur en voulait personnellement comme une organisation terroriste qui voulait attirer l’attention.
D’un geste rageur, Lily referma brusquement son cahier. Ils n’avançaient pas, ils pataugeaient même dans la semoule pour ainsi dire, et elle détestait ça.
Le tueur était dans la nature, et ce qui l’a rendait folle de rage, c’est qu’il se sentait en sécurité, et était près à recommencer à nouveau.
Elle regarda sa montre. 12h00. Le temps semblait filer à une vitesse folle depuis son arrivée au manoir.
Elle descendit à la salle à manger. Victoria, James et Sirius l’attendaient déjà.
- Excusez-moi, dit-elle en prenant une chaise.
- Pas de problèmes, nous venions d’arriver.
Le déjeuner se commença dans le silence, que Lily brisa bientôt.
- Heu…si je suis en retard, c’est parce que j’ai reçu un mail d’un de mes collègues à propos de l’enquête.
Victoria posa ses couverts et la regarda avec intérêt.
- Ont-ils découverts qui en veut à ma famille ?
- A vrai dire…nous sommes un peu bloqué sur l’enquête. Cela peut être n’importe qui. De l’ennemi qui vous en veut réellement à la cellule terroriste cherchant à se faire connaître…Mais, nous pensons que c’est quelqu’un de votre entourage, qui aurait accès à des informations privées, comme le lieu de certains rendez-vous…
Victoria la regarda, horrifiée.
- Quelqu’un de notre entourage ? Quelqu’un que nous côtoyons tous les jours et que nous apprécions sûrement en voudrais à notre famille ?
- Ce n’est qu’une hypothèse…s’empressa d’ajouter Lily.
Puis elle ajouta, se tournant vers James.
- Et…nous avons une autre hypothèse, qui n’est pas des plus réjouissantes non plus…
- Laquelle ?
- Et bien…il se pourrait que cette personne ne veuille pas…Lily chercha un mot moins dur que « tuer ». Disons neutraliser votre fils pour atteindre votre mari. Elle en veut peut-être personnellement à James. Avez-vous des ennemis ?
Le jeune homme réfléchit à la question.
- Et bien…Il y a des personnes qui ne m’aiment pas, bien sûr…
- Lucius Malefoy et Severus Rogue, intervint Sirius.
Lily le dévisagea, sourcil levé.
- Qui sont ces personnes ? demanda-t-elle.
- Ce sont deux joueurs de polo de notre équipe la plus rivale, et ils nous détestent, expliqua James.
- Au point de vouloir vous tuer ?
- Non, je ne pense pas.
- Aucune piste n’est à éliminée. Je vais demander des recherches. Et…avez-vous des petites amies…disons…rancunières ?
- Bien sûr, mais pas au point de vouloir me tuer.
- Rappelle-toi Charlize, répliqua Sirius. Charlize est restée une semaine avec lui, expliqua-t-il à Lily. Quand James a rompus, elle lui a envoyé une boîte de chocolats en forme de cœur. On a fait analyser : chaque chocolats étaient fourrés avec du cyanure ! Quand la police est allée la coffrer à son domicile, ils ont trouvés son appartement rempli de photos de James. Une vraie fanatique !
- J’adore les fanatiques, dit Lily d’une voix anodine en prenant un morceau de poulet. Ils me donnent l’impression d’être parfaitement normale !
Le reste du repas se déroula calmement. Victoria interrogeait Lily sur son mode de vie ses habitudes. Elle fut étonnée d’apprendre que l’appartement de Lily devait faire la taille de sa salle à manger et encore plus quand elle lui annonça qu’elle n’avait pas de petit copain.
- Ce n’est pas étonnant, railla James.
Le sang de Lily ne fit qu’un tour. Il ne fallait pas la chercher sur le domaine de sa vie privée ! Se tournant vers le jeune homme, elle déclara d’une voix glaciale :
- MOI, au moins, je ne papillonne pas comme un chien en chaleur
Sirius fit mine de s’étouffer pour cacher le fou rire qui le gagnait, tandis que son ami fusillait du regard la rousse.
- Heu…Lily, intervint Victoria. Sans vouloir vous vexer, il faudrait que vous renouveliez votre garde-robe.
- Pourquoi ? demanda la concernée d’un ton surpris.
- Et bien…Votre patron m’a dit que votre métier dans le rôle que vous devez tenir, est mannequin.
James émit un petit ricanement méprisable auquel Lily répondit par un regard noir.
- Et votre garde-robe n’est pas…exactement celle d’un mannequin.
- Je veux bien la renouveler Victoria, dit Lily d’un petit air ennuyé. Mais c’est que…je n’ai pas exactement le budget d’un mannequin non plus.
- Nous pourrions vous prêter de l’argent.
- Je ne peux pas accepter…
- Vous avez raison : vous DEVEZ accepter !
Le regard de Victoria s’éclaira brusquement :
- J’ai une idée ! Et si vous alliez faire du shopping tous les deux cet après-midi ! Ce sera vôtre première sortie de couple, et puis, comme les paparazzis suivent James comme son ombre, se sera l’occasion de vous présenter au reste du Royaume-Uni, Lily !
A ces mots, James s’étrangla avec la gorgée d’eau qu’il était en train de boire, Lily sembla avoir avalé un crapaud vivant et Sirius partit d’un fou rire hystérique.
- Ce n’est pas une bonne idée ? demanda Victoria, surprise.
- Oh si, Victoria ! s’écria Sirius entre deux fous rire. C’est même une excellente idée !
Deux paires d’yeux le fusillèrent du regard.
- Maman…commença James. J’ai entraînement…
- Et moi, Victoria, je dois enquêter…
- Tatata ! trancha la mère Potter. Toi James, ton entraînement est demain, et vous Lily, vous n’avez rien à enquêtez, et faire les boutiques vous détendras ! Je vais vous préparer une liste de boutiques à faire, et je vous donnerai ma carte de crédit.
Victoria se leva et sortit de la pièce. Sirius les regardait tous les deux, hilares, tandis que James et Lily arboraient une tête d’enterrement.
- Allez, souriez tous les deux ! Je suis sûr que vous allez bien vous amuser !
Si les regards meurtriers pouvaient tuer, alors Sirius serait mort sur le coup.
Chapter 5 by Sweet Sacrifice
Cela faisait un quart d’heure que Lily et James étaient voiture, se tenant le plus éloigné de l’autre possible.
Les paroles de Victoria revenaient sans cesse dans la tête de la jeune femme.

oOo Flash-Back oOo


Victoria revint quelques minutes plus tard, un papier et sa carte à la main. Elle les donna tous deux à Lily.
- Je suis sûre que vous allez passer une très bonne après-midi tous les deux ! s’exclama-t-elle, un grand sourire, quoique un peu moqueur, au lèvres.
- Oh, j’en suis persuadée ! ironisa Lily en prenant ce qu’elle lui tendait.
- Et qu’est-ce qu’on doit faire exactement ? demanda James, le visage fermé. Se tenir par la main dans la rue, et je dois m’extasier devant tout ce qu’elle porte ?
- Aussi. Mais, mon chéri, ajouta Victoria en lui donnant une légère bourrade, vous n’avez plus 14 ans, et se tenir par la main tout ça…Pour rendre votre histoire plus crédible, je pense que vous devriez AU MOINS vous embrasser une fois.
Cette nouvelle fit l’effet d’une douche froide. Lily abandonna la lecture de la liste pour regarder Mrs Potter d’un air effaré, James regarda aussi sa mère comme si elle était devenue folle, et Sirius…et bien Sirius recommença à éclater de rire.
- C’est…c’est une blague Victoria ? finit par balbutier Lily.
- Bien sûr que non ! Pourquoi ?
- Oh, non, pour rien, murmura la rousse, en se penchant à nouveau vers la liste de magasins. Heu…Victoria, c’est quoi " La Perla " ?
James ouvrit de grands yeux et se tourna vers sa mère, l’air de dire « non, t’as quand même pas fais ça ! », tandis que cette dernière répondait à Lily, un petit sourire aux lèvres :
- Oh, ça. C’est un magasin de lingerie féminine.
Boum ! Sirius venait de tomber du fauteuil sur lequel il était assit tellement il riait. Quand à Lily, elle regarda Victoria, l’air de penser qu’elle était folle.
- Je…je vais quand même pas essayer des sous-vêtements devant votre fils ?
- Et bien…c’est l’idée ma chérie. Tout le monde doit croire que vous êtes un vrai couple !
- Je vais tuer Harmon, marmonna Lily. Le tuer, l’étriper…
- Allez, trêve de discussion, la voiture vous attends dehors, dit-elle en tendant leur veste respective à James et Lily et en les poussant dehors.
Après avoir refermée la porte, elle s’appuya contre et soupira de soulagement.
- Victoria, c’est moi ou vous voulez les mettre ensemble ? demanda Sirius, un sourire en coin.
- Mais qu’est-ce qui te fais dire ça ?

oOo Fin du Flash-Back oOo


Lily et James se regardaient à présence en chiens de faïence.
- Personne ne voudra y croire, finit-il par lâcher.
- Croire quoi ?
- Que nous sommes ensemble.
Lily commença à bouillir intérieurement. Il n’allait tout de même pas recommencer ! Elle faisait des efforts pour être polie, mais si il commençait à la provoquer, elle allait craquer.
- Et pourquoi ça ? demanda-t-elle d’une voix à geler la banquise.
- Parce que, dit-il avec un petit sourire ironique, de 1) je ne sors presque qu’avec des blondes, de 2) sans vous vexer, vous ne ressemblez pas DU TOUT à un mannequin.
La rousse se retint pour ne pas aplatir sa main sur son visage de beau gosse.
Je vais le mordre ! Je vais le mordre !!!
- Et bien, excusez-moi de ne pas être une de vos bimbos anorexiques. OUI, j’ai des formes, quelques rondeurs même, mais je ne me prive pas. Je m’aime comme je suis, et si ça ne vous plait pas, c’est pareil. Mon boulot, c’est de vous protéger, pas d’être une de vos poules roucoulantes. Et je compte faire mon boulot, rien de plus.
- Et bien, si vous voulez, vraiment passer pour un mannequin, et ne pas faire sauter votre couverture par la même occasion, vous devriez peut-être vous attaquer à vos rondeurs, répliqua-t-il avec un sourire ironique.
Non mais c’est pas vrai, mais je vais le TUER !!!
- Juste comme ça, je vous rappelle que j’ai un flingue chargé dans mon sac, ne me cherchez pas trop.
- Vous n’oseriez pas.
- On parie ?
La voiture s’arrêta.
- Nous sommes arrivés, Monsieur, dit le chauffeur en se tournant vers eux.
- Allons-y, mon cœur, dit ironiquement James.
- C’est partit, mon cœur, répliqua Lily avec un grand sourire hypocrite.
Ils sortirent de la voiture et James attrapa Lily par la taille, tandis qu’elle enroulait son bras gauche autour de celle du jeune homme. Ils commencèrent à marcher dans la rue, vers le premier magasin de la liste.
- Il y a déjà trois paparazzis cachés derrière ces buissons, murmura Lily à l’oreille du jeune homme.
- J’ai vu. Voilà le premier magasin.
Lily allait rentrer quand James la rattrapa par la main. Elle lui jeta un regard interrogateur.
- Autant leur faire plaisir, lui répondit-il, ils sont là pour ça.
Et, attrapant le visage de la jeune femme entre ses mains, il posa ses lèvres sur les siennes. Lily réagit aussitôt, enroulant ses bras autour de la taille du fils Potter et se collant d’une manière provocatrice à lui, tandis que plusieurs flashs crépitaient autour d’eux.
Quand James jugea qu’ils avaient assez profités du spectacle, il se détacha d’elle.
- J’espère que vous avez profité, lui dit-il d’un air provocateur.
- Cher journal, aujourd’hui j’ai embrassé James Potter, mon dieu, comme il embrasse bien, comment vais-je faire pour le regarder à nouveau en face ? répliqua-t-elle.
L’attrapant à nouveau par la taille, ils entrèrent dans le magasin. Dès qu’ils eurent posé un pied à l’intérieur, une vendeuse se jeta presque sûr eux.
- Bonjooouuuuur ! roucoula-t-elle. Puis-je vous aider ?
- Non, c’est bon…commença Lily avant se s’apercevoir que la vendeuse ne la regardait même pas, mais papillonnait plutôt en agitant ses cheveux à tout va près de James.
C’est moi où elle est en train de le draguer, là ?
Attrapant le jeune homme par le bras, elle le tira loin de la vendeuse en marmonnant un « merci, ça va aller ».
Jalouse ?
- Qu’est-ce qu’on cherche, exactement ? demanda Lily.
- Tout et rien. Des vêtements surtout.
- Non, c’est vrai ? ironisa la rousse.
Elle commença à fouiller, et sortit un jean bleu foncé, de coupe simple. Jetant un coup d’œil à l’étiquette, elle retint un cri : le jean coûtait 100 livres ! Elle le remit précipitamment à sa place, sous le regard interrogateur de James.
- Je ne dépense pas 100 livres pour un jean !
James reprit le pantalon et lui colla dans les bras.
- Ne regardez pas à la dépense : achetez !
- Je ne peux pas…protesta-t-elle.
- On parie ?


Une demi-heure plus tard, ils sortaient du magasin, Lily portant deux sacs.
- C’est de la folie, pure folie, marmonnait-elle.
- Non, ça s’appelle dépenser, rectifia James, un léger sourire aux lèvres.

Deuxième magasin :


Lily ouvrit le rideau, et James eu du mal à garder sa mâchoire accrochée au reste de son cœur. La jeune femme portait une robe de cocktail noire, dos nu et qui laissait dans son dos jusqu’au rein sa peau nue.
Elle se tourna, guettant une approbation :
- Alors ?
James referma la bouche et répondit du bout des lèvres.
- Elle est pas mal.

Troisième magasin :


Ce magasin vendait exclusivement des tenues de soirées, et les vendeuses étaient exclusivement toutes des hypocrites. Après avoir envoyée Lily dans une cabine d’essayage, croulant sous les vêtements, elles s’extasiaient d’une voix haut perchée sur « la divine silhouette qu’elle avait », « ce teint sublime qu’elle lui faisait » et autres.
Et, pour une fois, l’agent ne devait son salut qu’à James, qui, assit dans un fauteuil, un petit sourire aux lèvres et regardant la rousse rembarrer les vendeuses les unes après les autres, tandis que d’autres vendeuses tournaient autour de lui, un sourire « Colgate » aux lèvres.
Une fois de plus, et sous un grand soupir, Lily tira le rideau de la cabine afin de se montrer, puisque qu’il n’y avait pas de miroir.
James faillit éclater de rire. Cette robe était la plus hideuse de toute. D’un orange criard, ce n’était qu’un amas de froufrous et de dentelles.
Tandis que les vendeuses se collaient un grand sourire hypocrite sur le visage en s’extasiant une fois de plus, Lily jeta un coup d’œil dans un miroir…et sa réaction de se fit pas attendre :
- AAAAH !!!! MAIS JE RESSEMBLE À UNE CITROUILLE !!!
- Mais non, pas du tout !!! lui assura la vendeuse. Cela vous donne au contraire un joli teint de pêche.
Lily lui adressa un regard meurtrier.
- Vous vous foutez de ma gueule, c’est ça ? James ? demanda-t-elle en se tournant vers le concerné.
Il secoua la tête avec une grimace de dégoût.
- Bon, peut-être pas la orange finalement, murmura une des vendeuses, tête légèrement baissée.
- EVIDEMMENT QUE PAS LA ORANGE !!!! JE CHERCHE UNE ROBE DE SOIREE, PAS UN DEGUISEMENT POUR HALLOWEEN !!!
Furieuse, elle retourna dans la cabine et tira si fort le rideau que celui-ci manqua de s’arracher de ses anneaux.
Ils ressortirent finalement avec deux robes.

Quatrième magasin :


Ce fut le premier magasin où les vendeurs n’étaient pas uniquement de sexe féminin. Le seul vendeur du magasin fonça vers eux dès qu’ils eurent franchis la porte, et avec une œillade charmeuse à l’adresse de Lily, il commença :
- Puis-je vous venir en aide pour quelque chose ?
- Non, merci, ça ira, répliqua James d’un ton sec, s’étant aperçu du manège du vendeur à l’adresse de « sa copine », et étant un peu énervé, bien qu’il se demandait pourquoi (NdA : c’est vrai ça, on se le demande ! ^^)
La rousse envoya un coup de coude dans les côtes du brun et répondit avec un grand sourire au vendeur :
- Ne l’écoutez pas, il raconte n’importe quoi ! J’ai AB-SO-LU-MENT besoin des conseils d’un professionnel !
Sous le regard furieux et indigné de James, le vendeur, dénommé Steve, attrapa Lily par le bras.
- J’ai EXACTEMENT ce qu’il vous faut ! s’exclama-t-il en l’entraînant dans les rayons, avec un James au bord de la crise de nerfs sur les talons.
Pendant plus d’une demi-heure, le brun aux lunettes regarda Lily plaisanter et rire avec Steve, pendant que lui, résigné, était assit dans un fauteuil.
Pratiquement enfouie sous une pile de vêtements, la rousse se dirigea vers les cabines d’essayage. Steve s’approcha de James.
- Vous avez beaucoup de chance, lui dit-il avec un sourire complice.
- Toitaistoiramènepastafraisesinonjetencolleuneçavapastraîner ! marmonna James depuis le fauteuil.
Au même moment, Lily ouvrit le rideau, apparaissant dans une sublime, mais assez courte, robe rouge sang, très moulante. Steve et James restèrent bouche bée.
- Vous êtes vraiment…commença Steve en s’avançant vers la rousse, bras ouverts.
- Très sexy ! compléta James en le devançant et en se postant à côté de Lily.
Puis il passa son index le long du bras de la jeune femme, la faisant frissonner et déclara d’une voix charmeuse et assez forte pour que Steve puisse l’entendre :
- J’espère qu’elle est facile à enlever…
Puis il déposa un petit baiser sur sa clavicule. Lily prit une teinte rouge pivoine en l’interrogeant du regard, mais il s’était déjà détourné d’elle et regardait Steve d’un air victorieux. Ce dernier lui adressa un sourire forcé.

Café :


Les deux jeunes gens avaient décidé de faire une pause entre les magasins et s’étaient attablés dans un café, à une table un peu à l’écart des autres. James revint avec deux cafés, les posa sur la table, s’assit sur sa chaise et eut un mouvement de recul en surprenant le regard furieux de la rousse.
- Quoi ? demanda-t-il d’un ton brusque.
- C’était quoi votre petit cirque dans le magasin ?
- Quel petit cirque ?
Elle leva les yeux au ciel.
- Pas avec moi, s’il vous plait. Qu’est-ce qui vous a prit de jouer les chiens en chaleur ?
- Ah ça…dit-il en haussant un sourcil. Et bien, vous êtes ma copine, et je dois me conduire comme tel…
- Il y a une différence entre jouer la comédie et flirter outrageusement !
- Ce vendeur vous reluquait un peu trop à mon goût…
Lily éclata d’un rire sans joie.
- Et toutes les vendeuses des magasins précédents ? Elles vous draguaient outrageusement et ouvertement, et ce n’est pas pour autant que je suis venue me coller à vous !
Elle ajouta, avec un demi-sourire.
- Seriez-vous jaloux ?
- Jamais de la vie ! s’offusqua-t-il en se renversant sur sa chaise.

Cinquième magasin :


Bien que leurs efforts pour éviter ce magasin furent nombreux, le moment fatidique arriva, et ils durent pénétrer dans le dernier magasin de la liste : La Perla, le magasin de lingerie féminine.
- On est vraiment obligés d’entrer ? murmura Lily.
- Ma mère veut nous revoir revenir avec AU MOINS un sac de chaque magasin, donc, pour répondre à votre question, OUI, nous sommes obligés.
Avec un grognement désapprobateur, Lily poussa la porte qui s’ouvrit avec le bruit d’une clochette.
Une demi-heure plus tard, ils ressortaient, la rousse ayant les joues couleurs pivoines et morte de honte, tandis que le brun avait la tête pleins d’images enchanteresses…mais qu’il se garderait bien de révéler !
En effet, dès qu’ils étaient entrés dans le magasin, la vendeuse n’avait cessé de faire essayer à Lily des sous-vêtements plus sexy les uns que les autres, ainsi que de séduisantes nuisettes en satin, soie, dentelles et autres…
- Plus jamais, plus jamais, plus jamais, répéta-t-elle, immobile sur le trottoir, bras croisés.
James s’approcha d’elle, un sourire légèrement moqueur aux lèvres.
- Auriez-vous honte de votre corps et de vos « légères rondeurs » ? Si cela peut vous faire plaisir, je n’en n’ai trouvées aucunes.
PAF ! La main de l’agent s’abattit sur la joue du riche héritier, y laissant une belle marque rouge.
Ah celle-là elle me démangeait depuis ce matin ! Tu l’as pas volée !
- C’est déjà assez humiliant pour moi de défiler devant vous en sous-vêtements, si c’est pour que vous me reluquiez gentiment et fassiez des commentaires déplacés après, ça va pas le faire !
Au même moment, un homme arracha son sac à main des mains de la jeune femme.
- Mon sac ! cria-t-elle.
Elle allait s’élancer pour le rattraper quand James la retint par le bras.
- Ce n’est qu’un sac, je vous en rachèterais un autre.
Elle se tourna vers lui et planta ses yeux dans les siens :
- Dedans, il y a ma plaque et mon arme ! siffla-t-elle.
Il lui lâcha le bras.
- Courrez ! Laissez-moi vos sacs, j’appelle la voiture.
Lily ne se le fit pas dire deux fois et se lança à la poursuite du voleur, aussi vite que ses bottes à talons le lui permettaient. Elle le voyait, quelques mètres devant elle, zigzaguant entre les passants.
- Arrêtez ! cria-t-elle. Arrêtez.
Elle redoubla de vitesse, bousculant deux dames au passage. Elle se rapprochait de lui, centimètres par centimètres. Le voleur se tourna, l’air stupéfait et apeuré de voir cette furie qui le coursait.
Et, dans un plongeon digne d’un rugbymen professionnel, Lily le plaqua au sol et ils s’écroulèrent tous les deux, tandis que la voiture de James s’arrêtait juste en face d’eux.
Stupéfaits, la regardant d’un air effaré, James, assit à l’arrière, et le chauffeur applaudirent.
Fière d’elle, Lily se leva. Le voleur se redressa légèrement, et la regarda, interloqué :
- Tout ça pour un sac ?
La rousse rejeta ses longs cheveux en arrière, prit une espèce de pose à la Paris Hilton et déclara d’une voix un peu snob.
- Un Gucci !
(NdA : là, je m’excuse, mais je dois dire que la scène est vraiment inspirée d’une scène du film « F.B.I : Fausses Blondes Infiltrées », ok, j’ai des goûts cinématographiques pas très recherché, mais je vous assure que je n’aime pas QUE ce genre de films, et puis je trouve celui-là plutôt marrant…)
Avec un déhanchement parfait, Lily se dirigea vers la voiture, ouvrit la portière et se glissa dans le véhicule. La voiture s’éloigna doucement de la ville pour rejoindre le Manoir Potter.
Un peu interloqué, James se tourna vers la jolie rousse.
- Où avez-vous apprit à plaquer comme ça ?
Leur dispute semblait oubliée, puisque Lily lui adressa un petit sourire.
- Ce sont mes frères. Nous n’habitions pas loin d’un stade, et tous les dimanches, on allait jouer au rugby.
- Vous avez des frères ?
- Oui. Deux aînés.
Brusquement, elle se mordit la lèvre inférieure et se tourna pour regarder le paysage, comme si elle avait déjà trop dévoilé de son passé. Conscient qu’elle ne se livrerait pas plus, James se tu.
Une demi-heure après, ils arrivaient au manoir. Lily monta directement dans sa chambre poser ses sacs, tandis que James faisait un petit crochet par le salon. Là, il trouva sa mère en train de lire dans un fauteuil.
Sans un mot, il alla s’asseoir sur l’accoudoir du fauteuil. Victoria referma son livre et le posa sur ses genoux avant de regarder son fils.
- Alors ? demanda-t-elle simplement.
- Tu veux un petit bilan de l’après-midi ?
- Avec plaisir.
- Alors…fit James en faisant semblant de réfléchir.
La porte du salon s’ouvrit et Sirius entra. Le brun alla les rejoindre et se laissa tomber dans un fauteuil face au fils et à sa mère.
- Je me disais bien que tu étais rentré. Désolé, j’ai pas pu m’empêcher d’entendre la dernière phrase. Donc, vas-y pour ton bilan.
- J’y venais. Donc, comme je disais…Baiser : 1. Boutiques visitées : 5. Vendeuses qui m’ont draguées : 15. Vendeur(s) qui ont dragué Lily Evans honteusement et sous mon nez en plus : 1. Cafés pris : 3. Gifle : 1. Voleur mit au tapis par magnifique plongeon : 1. Nombres de tonnes de vêtements achetés : au moins 10, si ce n’est plus.
Victoria se leva et ébouriffa (tendrement) un peu plus les cheveux de son fils.
- Sirius doit sûrement vouloir les détails, et je ne pense pas que tu as envie de les lui donner devant ta vieille maman. Donc, je vais vous laisser les jeunes !
Sur ces mots, elle sortit de la pièce, tandis que James se laissait glisser dans le fauteuil qu’occupait il y a quelques instants sa mère. Il raconta dans les moindres détails son histoire, sous les « Oh ! » et les « Ah ! » de Sirius. Enfin, il arriva à la partie où Lily avait (magnifiquement) plaqué le voleur à terre.
- Je te jure, j’ai jamais vu ça ! s’exclama-t-il. Je ne l’aime pas, et je ne veux pas lui faire de compliments, mais je dois reconnaître qu’elle est incroyable ! T’aurais vu comment elle l’a plaqué, on aurait dit une joueuse de rugby professionnelle !
- Vrai ?
- Bien sûr que oui que c’est vrai ! Je comprends pourquoi le MI5 nous l’a envoyé. J’aimerais pas être à la place de ceux qui veulent me tuer !
Sirius éclata de rire.
- Vu comment elle t’a mit au tapis ce matin, je pense avoir eu un petit aperçu de ce qu’elle donne !
James envoya un coussin à Sirius sous les éclats de rire de ce dernier. Au même moment, Lily pénétra dans la pièce. Sirius se tourna vers elle, et lui dit d’un ton mi-admiratif, mi-moqueur :
- Voilà notre championne de rugby !
Lily s’arrêta et fusilla du regard James.
- Vous étiez obligé de tout lui raconter ?
- Bah ! ça fait des jolies histoires !, répondit le brun aux lunettes en haussant les épaules.
Lily croisa les bras, une lueur amusée dans le regard et lâcha d’un coup :
- Et lui avez-vous aussi raconté, en détails bien sûr, puisque vous semblez aimer les histoires, votre petite crise de jalousie au magasin ?
James se leva d’un bond, ses yeux lançant des éclairs, tandis que Sirius le regardait, stupéfait.
- Non, tu m’as pas raconté ça, Jamesie.
- La ferme, Sirius, répliqua ledit « Jamesie ».
Lily le toisa, moqueuse.
- J’en étais sûre.
- Vous, la ramenez pas, s’écria James, le regard noir.
- Bon, bah moi je vais vous laisser, marmonna Sirius en bondissant de se fauteuil, jugeant plus prudent qu’il ne fallait pas rester dans la pièce si ces deux là avaient décidé de se disputer, et peut-être même de s’entre-tuer.
Et il sortit précipitamment, laissant les deux ennemis seuls.
- Vous êtes contente ? aboya James en s’approchant d’elle.
- En un sens, oui. Mais amusée, serait un terme plus exact, répliqua-t-elle, bras toujours croisés.
- Vous savez ce que vous êtes ?
- Non, mais je pense que vous allez me le dire…
- Exact. Vous n’êtes qu’une sale peste orgueilleuse et nombriliste.
- Oh ! ça fait beaucoup de mots, Mr. Potter ! En avez-vous seulement comprit un seul ?
Plus furieux que jamais, il s’approcha d’elle et la gifla de toutes ces forces. La tête de la rousse partit violemment sur le côté. Elle baissa légèrement sa tête, ses boucles rousses recouvrant son visage, et posa sa main sur sa joue endolorie.
Quand elle releva la tête, son regard était meurtrier. Il ne vit pas la gifle venir, mais la sentit.
- Et vous, vous n’êtes qu’un abominable connard égocentrique !
Il se redressa, la joue en feu.
Mais c’est qu’elle en a de la force !
- Vous ne savez rien de moi ! lâcha-t-il d’un ton froid.
Et la gifla à nouveau, au moment où Sirius entrait. Ce dernier se précipita et se mit entre eux deux, un bras tendu vers chaque pour l’empêcher de se jeter sur l’autre.
- Hey ! Mais ça va pas la tête non ? Vous voulez vous tuer ou quoi ?
- Ah cette instant, je répondrais sans hésitation : oui ! cria Lily en se débattant, si bien que Sirius du l’attraper par les deux bras pour l’empêcher de se jeter sur James et de l’étriper.
- Lily ! Lily ! LILY ! cria Sirius pour attirer son attention. Regardez-moi ! REGARDEZ-MOI !!!
Elle arrêta de se débattre et le fixa, les yeux remplis de haine.
- Calmez-vous. Calmez-vous. Maintenant, remontez dans votre chambre et prenez une douche froide. D’accord ?
Elle hocha la tête, la respiration saccadée.
- Bien, ajouta-t-il en la lâchant.
Lily tourna les talons et s’apprêta à sortir de la pièce, mais soudain, elle fit volte-face et gifla de toutes ses forces le fils Potter.
- Je lui en devais une, ajouta-t-elle ensuite comme seule explication à un Sirius stupéfait, avant de sortir.


*
* *


Lily claqua de toutes ses forces la porte de sa chambre. Elle le haïssait. LE HAÏSSAIT !!!
Suivant les conseils de Sirius, elle se rendit dans sa salle de bains et prit une douche, qui la calma. Elle sortit de la salle de bains, emmitouflée dans un peignoir moelleux, ses boucles rousses lâchées dans son dos. Attrapant un livre, elle se coucha à plat ventre sur son lit et commença à lire.
Un quart d’heure plus tard, on frappa à la porte.
Cassez-vous ! Non, je peux pas dire ça, si c’est Victoria, je me vois mal lui expliquer que j’ai giflé son fils et qu’il m’a giflée en retours…
- Entrez !
La porte s’ouvrit sur Sirius. Lily se tourna et lui jeta un coup d’œil désapprobateur.
- Ah. C’est vous, finit-elle par dire.
- Oui. C’est moi. Je peux entrer ?
- Vous êtes déjà à l’intérieur de ma chambre.
Le visage de Sirius se fendit d’un grand sourire et il alla s’asseoir sur le lit.
- Et perspicace avec ça !
- Je ne crois pas vous avoir dit de vous asseoir sur mon lit, dit-elle froidement sans prendre compte de la remarque du brun.
Il lui tendit sa main.
- Sirius Black, se présenta-t-il.
- Je sais comment vous vous appelez, dit Lily en regardant la main tendue.
- Non, je veux dire, je suis Sirius Black. Pas le gosse de riche que vous vous imaginez, pas le coureur de jupons, pas l’égocentrique nombriliste, pas le meilleur ami de votre pire ennemi apparemment. Je ne veux pas que votre jugement sur moi se fausse, car nous ne nous connaissons pas.
- De 1) James Potter n’ai pas mon pire ennemi, c’est seulement celui que j’ai le plus envie de frapper en ce moment. Et de 2) je n’ai aucun jugement sur vous, puisque, comme vous me l’avez dit, je ne vous connais pas. Au fait, Lily Evans, ajouta-t-elle en serrant sa main. Pas l’agent attachée au règlement qui vous demande de faire des choses que vous n’avez pas forcément envie de faire, pas la sale peste orgueilleuse et nombriliste comme la dit votre ami, et pas la pire ennemie de votre meilleur ami. Enchantée.
- Tout le plaisir est pour moi.
Il se leva du lit et s’apprêta à sortir de la chambre, puis se tourna vers la rousse.
- Je vous aime bien, Lily.
- Moi aussi Sirius, répondit la jeune femme en souriant. Moi aussi je vous aime bien.
Il sortit.



Lily descendit à l’heure du dîner, vêtue d’une jupe en soie blanche et d’un cache-cœur de même couleur, d’où on voyait par transparence un débardeur rouge.
- Lily ! s’exclama Victoria, admirative, en la voyant. Vous êtes sublime !
- Merci, répondit la rousse en souriant. Bonsoir Mr Potter, ajouta-t-elle à l’adresse du père de James, assit à table.
Elle prit une chaise et se joignit à eux.
- Alors, demanda Lily en se servant des pommes de terre, y a-t-il quelque chose de prévue demain ?
- Et bien, répondit James en évitant soigneusement le regard de la rousse, Sirius et moi avons entraînement de polo et prévision du match de vendredi.
- Pardon ? s’exclama Lily. Vous ne pouvez pas aller à votre entraînement !
- Et pourquoi ça ? lui demanda James d’un ton glacial.
Elle posa calmement ses couverts et lui répondit avec un sang-froid inébranlable.
- Parce que j’ai vu des photos de votre terrain d’entraînement. Il est entouré par une forêt, et absolument pas protégé. Il n’y a pas meilleur endroit pour vous faire tuer !
- Nous avons un manège couvert, intervint Sirius.
- Je viens avec vous, trancha Lily.
- NON ! s’écria James.
- Pourquoi ?
- Parce que aucune, et je dis bien AUCUNE, de mes petites amies n’est JAMAIS venue là-bas. Ça semblera un peu louche.
- Et qui va assurer votre sécurité ? Thomas assure celle de Sirius, mais la vôtre ?
- Pourquoi pas un autre agent ? proposa James.
Victoria se racla la gorge pour attirer l’attention des jeunes gens.
- Heu…Lily. Nous avons déjà demandé à Tony Adamo d’assurer la protection de notre fils pendant l’entraînement.
Lily regarda la famille Potter et Sirius, blessée.
- Et, vous comptiez m’en parler quand ? finit-elle par demander.
- Je suis désolée, Lily, vraiment, s’excusa Victoria. Je vous jure que nous comptions vous en parlez.
- Et quand, Mrs Potter ? Si je ne vous avais pas demandé le programme de demain, je n’aurais même pas su qu’il y avait entraînement. Comment voulez-vous que j’assure la protection de James si on ne me met pas au courant de son emploi du temps ?
- Je suis désolée…commença Victoria.
- Ce n’est pas la peine, déclara Lily d’un ton froid en posant sa serviette à côté de son assiette. Si vous voulez bien m’excuser, je n’ai pas très faim.
Sur ce, elle se leva et sortit. Elle claqua la porte de sa chambre, prit son portable et composa le numéro de Tony. A la troisième sonnerie, ce dernier décrocha.
- Adamo.
- Tony, c’est moi, déclara Lily d’une voix blanche.
- Hey, ma louloute ! Comment ça va ?
- Pourquoi tu ne m’as pas prévenue qu’on t’avait confié la protection de James Potter pour son entraînement, demain ?
- Je pensais que quelqu’un te l’avait déjà dit. On m’a prévenu après que tu sois partie de la salle de sport, ce matin.
Lily se laissa tomber sur le lit et déclara d’une voix tremblante :
- J’en ai assez, Tony. Personne ne me prévient. Je fais des efforts pour m’intégrer à la famille, mais ça ne marche pas. En plus, je ne m’entends pas du tout avec le fils. J’en peu plus, termina-t-elle, au bord des larmes.
- Ma liloo… Pleures pas ma puce. Ça va allez. Pense à la promotion ! Ce n’est qu’une question de jours !
- Je sais pas… J’ai pas tellement besoin de cette promotion.
- Lily, pense à tous ces petits cons de l’école qui te disaient que c’était pas un métier pour toi ! Et imagine leur tête quand ils verront ta photo dans les journaux quand on aura coffré ces enfoirés. Ce sera ta revanche !
La rousse renifla mais sourit.
- Merci Tony. Merci d’être là.
- Pas de problème, ma choute. C’est à ça que ça sert les amis !
Après « pleins de bisous », Lily raccrocha.



Lily ouvrit brusquement les yeux et se tourna vers son réveil. 3h00. Tendant l’oreille, elle réentendue ce craquement. En bas, quelqu’un pénétrait dans la maison.
Attrapant l’arme qu’elle cachait sous son oreiller, elle sauta de son lit, aussi souple qu’un chat, et sortit de sa chambre. Elle longea les murs jusqu’à l’escalier, plus silencieuse qu’un courant d’air et descendit à pas de loup les marches. Dans le vestibule, une forme se découpait. Lily s’approcha de lui, toujours silencieuse, cachée par la pénombre, et, d’un coup de pied, envoya à terre l’homme et pointa son arme sur lui.
- MI5 ! Ne bougez pas ! hurla-t-elle.
- Je…je vais vous expliquer ! protesta l’homme.
- Silence ! Hey ! A l’aide ! cria-t-elle.
Toutes les lumières s’allumèrent, et William, Victoria, James et Sirius, ainsi que Thomas, déboulèrent, l’air encore un peu endormi.
- Qu’est-ce qu’il se passe, Lily ? demanda Thomas, sortant à son tour son arme.
- Il a essayé d’entrer ! dit Lily en désignant avec son arme l’homme à terre.
James et Sirius regardèrent le visage de l’homme, et un même cri leur échappa, tandis qu’ils se précipitaient vers lui :
- Remus !!!
- Remus ? demanda Lily en rengainant son arme, car visiblement, cet homme n’était pas une menace.
- Remus est un ami que j’ai invité pour la semaine, expliqua James en aidant ledit Remus à se lever.
Sans même accorder un regard à l’homme qu’elle venait de menacer quelques secondes plus tôt, Lily toisa James et déclara d’un ton froid :
- Et je suppose que le fait que nous ne plaisantions pas en vous disant de n’autoriser personne, et je dit bien personne, à entrer dans l’enceinte de la propriété, mis à part ceux que nous avions vu le jour de notre arrivée ne vous a pas effleuré l’esprit ?
- Remus est un ami, dit James comme pour se justifier.
- LA QUESTION N’EST PAS LA !!! hurla Lily. Vous ne pouvez pas obéir à nos ordres ? Non ? C’est trop dur pour vous ?
- Bienvenue en enfer, chuchota Sirius à Remus.
- Vous ne pourriez pas, rien qu’une fois, continua la rousse, obéir à une de mes règles, ne serait-ce que pour me donner l’illusion d’avoir une quelconque autorité sur vous ?
Et, sur ces mots, elle remonta les escaliers et claqua, pour la troisième fois de la journée, la porte de sa chambre.
Chapter 6 by Sweet Sacrifice
Lily se réveilla le lendemain plus tard qu’elle ne l’aurait voulu. Elle se doucha et s’habilla rapidement, puis descendit dans la salle à manger, où elle trouva Victoria, James, Sirius, Remus, et, à sa grande surprise, Tony, assit autour d’un copieux petit déjeuner.
- Excusez-moi pour le retard, marmonna-t-elle s’asseyant, sans regarder vraiment personne.
- Ce n’est pas grave, lui assura Victoria, vous pouviez faire la grasse matinée aujourd’hui.
- Je sais, répondit Lily d’un ton plus sec qu’elle ne l’aurait voulu. Mais, je n’ai pas l’habitude de me lever tard, et je ne dois pas la prendre.
Puis, elle se tourna vers Tony.
- Tu as prévenu d’autres agents pour qu’il établisse un périmètre de sécurité autour de leur terrain d’entraînement ?
- Hey, Liloute ! plaisanta son équipier. Tu vas me vexer ! Tu me prends pour un débutant ou quoi ? Bien sûr que j’ai prit toutes les dispositions nécessaires.
Elle lui rendit son sourire et prit un pancakes. Puis, se tournant vers Remus :
- Je suis désolée pour cette nuit.
- Ce n’est pas grave, la rassura-t-il. Je comprends que vous ayez réagi comme ça.
- Oh ! Au fait Lily, j’ai acheté un journal « people » ce matin, et regarde.
Il tendit ledit journal à la rousse. Elle le prit, regarda la couverture et poussa un hurlement.
- Quoi ? s’exclamèrent en même temps Sirius et James.
Sans un mot, elle leur tendit le journal. Sur la couverture s’étalait une photo de leur baiser, puis, en haut à gauche, une photo d’elle. Sirius ouvrit le journal et le feuilleta jusqu’à tomber sur l’article les concernant.
- Il semblerait que James Potter, le bourreau des cœurs national, ne soit plus cœur à prendre, lut-il. En effet, nos journalistes l’ont surpris hier après-midi en train d’embrasser à pleine bouche une jolie rousse, dont nous avons pu nous procurer une photo, mais sans connaître encore son identité. Reste encore à savoir si c’est une histoire sérieuse, ou juste une des nombreuses passades du jeune homme.
Lily plongea son visage entre ses mains.
- Ma mère va me tuer ! s’exclama-t-elle, catastrophée.
Comme pour confirmer ses paroles, son portable sonna à cet instant dans sa poche. Lily se leva et s’éloigna de quelques pas avant de décrocher.
- Allô ?
- Pourquoi tu ne m’as pas dis que tu avais un petit ami ! s’exclama la voix de sa mère dans le téléphone.
- Maman…commença Lily.
Mais, peine perdue, sa mère ne l’écoutait pas.
- Et il faut que je l’apprenne par « Moi ! » magazine ! Non, mais tu imagines le choc ? Et puis, c’est qui ce garçon ?
- Maman…
- Non, parce que je suis très heureuse que tu ais quelqu’un dans ta vie, mais, le journal dit que c’est un coureur de jupons et…
- MAMAN !
- Oui ?
- James Potter n’est pas mon petit ami ! C’est une mission pour mon travail !
- Quoi ? Tu l’as rencontré à une émission ?
Lily leva les yeux au ciel. Elle avait oubliée que sa mère avait quelques problèmes d’oreilles.
- Non, maman, c’est une MI-SSION ! Je dois le protéger !
- Quoi ? TU ATTENDS UN BEBE ?
- MAIS NON JE N’ATTENDS PAS UN BEBE, MAMAN !
Lily tourna la tête vers le groupe attablé, pour voir Tony, James et Sirius hilares, tandis que Remus et Victoria gardaient à grand peine leur calme.
- Bon, passe-moi Jack, maman ! J’ai dit PASSE-MOI JACK !
La rousse attendit que sa mère passe le téléphone au plus âgé de ses frères.
- Jack ?
- …
- Non, laisse-moi finir ! James Potter n’est PAS mon petit ami !
- …
- Mais non ce n’est pas qu’une histoire d’un soir ! Je n’ai même pas couché avec lui…Laisse…Laisse-moi finir ! Je suis chargée de le protéger, c’est une mission !
- …
- Oui, c’est pour mon travail. Je suis en mission undercover, je dois jouer le rôle de sa petite amie.
- …
- Oui. C’est ça. Et dit à maman que je ne suis pas enceinte.
- …
- C’est ça. Ok, à plus tard. Mais NON, je n’ai pas oublié notre déjeuner de dimanche ! J’y serais. J’amène le dessert, oui JE SAIS. A plus tard. Je t’embrasse. Embrasse Tim, Leah et maman pour moi. Au revoir.
Lily raccrocha et poussa un grand soupir.
- La famille, dit-elle pour seule explication en allant se rasseoir.
- Comment va ta mère ? demanda Tony.
- Persuadée que je n’ai pas confiance en elle.
- Et ton frère ?
- Persuadé que j’ai couchée avec Mr Potter ici présent et que ce n’était qu’une aventure d’un soir. Catastrophé d’avoir une petite sœur comme moi. Inquiet pour moi.
- Comme d’habitude, donc.
- Comme d’habitude.
- Excusez-moi…les interrompit Victoria.
Ils se tournèrent tous deux vers elle.
- Depuis combien de temps vous connaissez-vous ? leur demanda-t-elle.
- Trois ans, huit mois et sept jours, répondit Lily.
Tony se tourna vers elle, stupéfait.
- QUOI ? ça fait DEJA trois ans, huit moi et sept jours que je te supporte ? s’exclama-t-il, ce qui lui valu un grand coup de poing dans l’épaule de la part de son équipière.
Victoria regarda sa montre.
- Bon, ce n’est pas que je veux vous interrompre, mais nous devons partir à leur entraînement.
Tony, Sirius et James se levèrent.
- Nous revenons pour le déjeuner. Passez une bonne matinée !
Ils sortirent de la pièce. Remus avala une gorgée de café, tandis que Lily le regardait, gênée.
- Ecoutez, commença-t-elle. Je sais que je me suis déjà excusée, mais je suis vraiment, VRAIMENT désolée pour cette nuit. Mais, je ne sais pas si on vous l’a dit, mais personne ne m’avait prévenue de votre arrivée…
Remus lui adressa un sourire gentil et rassurant.
- Je sais. Mais, je ne vous en veux pas, vous ne faisiez que votre boulot. Et très bien, si je puis me permettre.
Lily sourit à son tour, rassurée.
- Et puis, ajouta-t-il avec un petit clin d’oeil, je dois avouer que c’est la première fois que je suis accueillit ici en me faisant mettre à terre par une jolie fille tandis qu’elle me pointe son arme sur la tête !
La rousse éclata de rire.
- Voulez-vous que nous allions poursuivre cette conversation ailleurs que dans la salle à manger ? lui proposa-t-il.
- Avec grand plaisir !
Ils se levèrent de table et se rendirent dans le salon. Remus prit place dans le canapé, alors que Lily s’asseyait dans un fauteuil, face à lui.
Il lui tendit la main.
- Remus Lupin, se présenta-t-il.
Lily fixa sa main, surprise, avant de la serrer, un sourire amusé étirant ses lèvres.
- Lily Evans. C’est une habitude dans votre groupe de ne vous présenter qu’une fois que je vous connais ? Sirius m’a fait la même chose, hier.
- Non, mais j’ai remarqué que les présentations n’avaient pas été officiellement faites, alors… Je suis chirurgien dans le plus grand hôpital de Londres.
- Et moi agent secret au MI5, cellule secrète du gouvernement qui s’occupe de la protection du territoire. Notre FBI national, si je puis dire.
- Alors, comment se passe votre mission ?
Elle réfléchit un instant avant de répondre :
- Et bien, pour le moment le seul indice que nous ayons est une balle de sniper que nous sommes en train d’analyser, pas de suspects précis et je ne m’entends ABSOLUMENT pas avec James Potter. Donc, pour répondre à votre question, cette mission n’est pas la plus réussie que j’ai eu pour le moment.
- Je suis sûr que cela va s’arranger.
- Je l’espère.
Comme pour répondre à ses prières, le portable de Lily se mit à sonner à ce moment précis. S’excusant du regard auprès de Remus, elle décrocha.
- Evans.
- Salut Lily, c’est Andrew.
- Andrew ! Alors, du nouveau ? Bonne nouvelle, j’espère, je déteste pédaler dans la semoule pendant une enquête.
- Et bien oui, bonne nouvelle. On a identifié la balle.
- Génial ! Qu’est-ce que ça donne ?
- Fabrication russe. Et peu de personnes peuvent s’en procurer. On a contacté la maison de fabrication à Moscou, la Brejnev Inc., pour qu’ils nous envoient la liste de ceux qui ont acheté ce genre de munitions. On devrait avoir la liste demain au plus tard.
- La Russie n’est pas en conflit avec le Royaume-Uni, tu penses que c’est personnel ?
- Je ne suis que le scientifique, Lily. La fine profiler, c’est toi !
La rousse sourit. Andrew ne changerait jamais !
- Merci Andrew. Tu m’envois la liste par mail dès que tu l’as ?
- D’accord. Sinon, comment ça se passe au Manoir Potter ?
Lily raccrocha et adressa un grand sourire à Remus.
- Vous êtes mon porte-bonheur, luit dit-elle en se jetant à son cou et en l’embrassant sur la joue. On vient de trouver un indice !
Remus éclata de rire sous l’étreinte de l’agent.
- Heureux de servir à quelque chose ! lui dit-il quand elle l’eu lâché. Et quel est cet indice ?
- La balle retrouvée est de fabrication russe. Ils ont contacté la maison de fabrication à Moscou qui vont nous envoyer la liste de ceux qui ont acheté ces munitions.
Puis, elle ajouta, plus sérieuse.
- Remus, je dois vous poser une question, et je veux que vous me répondiez honnêtement, sans tenir compte de vos sentiments personnels.
- Allez-y.
- Connaissez-vous quelqu’un qui pourrait avoir une bonne raison de vouloir tuer James Potter ?
Il eut un sourire ironique.
- A part toutes ses ex ?
Lily éclata de rire.
- Mais pourquoi tout le monde me dit ça ? Et bien, à part si il a une ex russe et sniper, alors non, je ne pense pas que se soient ses ex. Et, Sirius a mentionné le nom de deux personnes : Lucius Malefoy et Severus Rogue. Pensez-vous qu’ils les haïssent assez pour vouloir les tuer ?
Remus réfléchit un instant.
- Non, je ne pense pas. Il y a une énorme rivalité entre eux, et je ne nierais pas que si ils pouvaient se blesser mutuellement au point de les empêcher de jouer, ils ne le feraient pas, mais de là à les tuer, je ne crois pas. Ce ne sont pas des assassins.
- Donc, pour vous, James Potter n’a aucun ennemi ?
Remus sourit et se pencha vers la jeune femme.
- Lily, Sirius m’a raconté que vous ne vous entendiez pas du tout James et vous, et je pense que si vous ne deviez pas le protéger, vous ne feriez rien pour lui sauver la vie. Je sais, ou plutôt je pense, que vous vous imaginez que James n’est qu’une personne égoïste, égocentrique, nombriliste, coureur de jupons et briseur de cœurs.
- Vous lisez littéralement dans mes pensées !
- Mais, je peux vous assurer que James est le meilleur ami que l’on puisse rêver. Il est toujours là pour aider les autres. Je ne nie pas que le fait qu’il change de petites amies encore plus facilement que de chemises me dérange, mais James n’est pas quelqu’un de mauvais.
Lily resta songeuse. Remus ne venait pas de prononcer ses paroles pour protéger son ami, pas parce qu’il l’appréciait et ne voulait pas que la jeune femme ait une mauvaise impression de James, mais parce que le jeune homme était réellement ça, tel que Remus l’avait décrit, Lily en était sûre.
Comme pour confirmer ses dires, Remus enleva son tee-shirt et se tourna dos à Lily. La jeune femme regarda son dos nu. Une grande cicatrice semblait couper son dos en deux, partant de son omoplate droite jusqu’au côté gauche de ses reins.
Elle l’effleura du bout des doigts.
- Qu’est-ce que c’est ? murmura-t-elle.
- Un coup de griffe de léopard, dit-il simplement en remettant son tee-shirt.
- Co…comment est-ce arrivé ?
- Nous étions en safari, James, Sirius, Peter, un autre de nos amis, et moi. Nous nous sommes aventuré trop loin de notre campement, le seul endroit où nous étions en sécurité, et nous avons croisé le chemin d’un léopard. Ces bêtes-là n’attaquent que si elles ont faim. Nous avons commencé à reculer, face à lui, sans le regarder dans les yeux, car il ne fallait pas le défier. Malheureusement, j’ai buté sur une racine et suis tombé. La bête s’est jetée sur moi. James a crié à Sirius et Peter de rejoindre le campement, il a attrapé une branches et il a frappé le léopard à la tête jusqu’en il arrivait sur moi. Je me suis levé, mais tourné, la bête à bondit et m’a « effleuré » si je puis dire. Au même moment, James sortait son pistolet et lui tirait deux balles entre les yeux. Après, je ne sais pas, je me suis évanoui. Quand je me suis réveillé, j’étais dans une chambre d’hôpital, mes amis à côté de moi. Les médecins m’ont dit que j’avais eu beaucoup de chance de ne pas être tué, ou paralysé à vie. Et savez-vous la seule chose que James m’ait dite ?
- Non.
- « T’en a de la chance, toi, Mumus ! Les filles adorent les cicatrices ! ».
Ils éclatèrent tous les deux de rire. Lily resta songeuse un instant. Jamais elle n’aurait pu imaginer une histoire pareille. Remus reprit son sérieux.
- Je dois la vie à James. Sans lui, je ne serais même pas en train de vous parler à cet instant. Et ce que je veux dire aussi, c’est que quiconque soit cette personne, elle ne peut pas avoir une bonne raison d’en vouloir à James.
- Je ferais tout pour découvrir qui est cette personne, je vous le jure, affirma Lily en hochant la tête.
Au même moment, la porte d’entrée claqua, et apparu dans le salon James et Sirius. Lily se leva, voulant laisser les trois amis seuls. En passant près de James elle le regarda, une lueur de respect dans le regard, puis sortit.
- Tu lui as raconté ! s’exclama Sirius en se laissant tomber dans le fauteuil occupé par la rousse quelques instants plus tôt.
- Quoi ? demanda Remus d’un air innocent.
- Tu lui as raconté l’histoire-où-James-te-sauve-la-vie !
- Qu’est-ce qui te fais dire ça ?
- Parce que, à chaque fois que tu racontes cette histoire à une personne, elle regarde James avec la même lueur de respect qu’avait Lily à cet instant !

*
* *


Lily alluma son ordinateur et tapa dans le moteur de recherche : Lucius Malefoy Severus Rogue. Deux photos apparurent sur son écran. L’une montrant un homme blond, les cheveux longs, des yeux de glace gris et froids. Le deuxième un homme aux cheveux noirs, mi-longs, au nez crochu et avec de grands yeux noirs. Les deux hommes n’inspiraient pas la sympathie au premier regard.
Lily lu le petit texte du bas :
« Lucius Malefoy, capitaine de l’équipe de polo « Les Serpents ». Vice champion national, la première place revenant à l’équipe des Lions, menée par James Potter.
Héritier d’un empire médiatique.
Severus Rogue, joueur n°2 de l’équipe des Serpents. »
Apparemment, l’un respirait la popularité, tandis que l’autre tombait visiblement dans l’ignorance la plus totale.
Mais était-ce des assassins ?
Lily était tellement plongée dans ses pensées qu’elle n’entendit pas la porte de sa chambre s’ouvrir, ni la personne entrer.
Cette personne posa sa main sur l’épaule de la rousse afin d’attirer son attention. Ses réflexes reprenant le dessus, la jeune femme se tourna et attrapa l’inconnu à la gorge.
Et cet inconnu s’avérait être…James Potter.
- Oh pardon ! s’exclama-t-elle en le lâchant. Je suis vraiment désolée, je ne vous avais pas entendu entrer !
Le jeune homme se massa la gorge.
- Vous avez une sacrée poigne, finit-il par dire. Je suis venue vous dire que demain nous avions match de polo contre l’équipe des Serpents, et il faudrait que vous veniez.
- Très bien.
James jeta un coup d’œil à l’ordinateur de la jeune femme.
- Pourquoi faites-vous une recherche sur ces deux-là ? lui demanda-t-il.
- Je veux voir si ils ont le profil d’assassins.
- Et ?
- Ils ne l’ont pas.
James se laissa tomber sur le lit de la jeune femme et soupira.
- Qu’est-ce que vous en savez ?
- Mon expérience de profiler.
- Votre quoi ?
- Profiler. Avant d’entrer comme agent de terrain, j’étais payée pour cerner la personnalité des suspects. Et moi, ce que je vois, ce sont deux types près à tout pour gagner le championnat, sauf à tuer.
- Pourquoi est-ce que je sens que je dois vous faire confiance ?
- Parce que j’ai un flingue chargé sous mon oreiller ? proposa-t-elle avec un sourire.
- Bonne réponse.
Il se leva et s’éloigna vers la porte. Avant de sortir, il se tourna vers elle.
- Profiler. Vous êtes une fouine donc ?
La porte se referma sur l’oreiller que Lily lui lança. La rousse secoua la tête, amusée.
Le soir vint vite pour la jeune femme, qui avait passé sa journée à travailler sur la personnalité des principaux suspects sur un logiciel créé pour elle.
A la fin de la journée, la réponse qu’elle connaissait déjà était : Severus Rogue et Lucius Malefoy n’avaient pas le profil des tueurs recherchés. Avec un soupir d’agacement, elle éteignit son ordinateur et regarda sa montre : il était l’heure de manger.
Pensive, elle effleura ses pendentifs du bout des doigts.

Quand elle arriva dans la salle à manger, ils étaient tous là, mis à part Sirius. Elle prit place.
- Bonsoir, Mr. Potter.
- Bonsoir, Lily, lui répondit-il.
Remus entra, adressa un sourire à la famille et alla s’asseoir à côté de la rousse. Celle-ci se racla la gorge.
- Excusez-moi de vous poser cette question, mais auriez-vous dans vos connaissances susceptibles de vous en vouloir une personne de nationalité russe, ou pouvant se procurer des munitions russes à la Brejnev Inc. ?
William Potter réfléchit un instant, puis déclara, en regardant droit dans les yeux la jeune femme :
- Non. Personne.
Lily n’aurait pu dire si il mentait ou non.
- Pourquoi cette question ? demanda Victoria.
- Nous avons découvert que la balle de sniper était de fabrication russe, et plus précisément de la Brejnev Inc.
Le reste du repas se passa dans la bonne humeur. Lily et James avaient renoncé à s’envoyer des piques, et la jeune femme s’entendant très bien avec Sirius et Remus, le repas se passa donc sans encombres.
- A quelle heure partons-nous demain ? demanda Lily à James.
- Dix heures et demie. Un repas est prévu à midi, puis le match après.
- Et je dois être en robe de cocktail et escarpins dorés ? demanda-t-elle avec amusement.
- Oh non ! s’exclama Sirius. Ça, c’est réservé à Rebecca et Natasha, nos plus ferventes admiratrices qui sont là tous nos matchs !
Puis prenant une voix stridente et agitant la main :
- Jamesiiiiie !!! Siriiiiie chériiiiiis !!! Nous sommes lààààààà !!! Youuuhouuuuu !!!
Puis il sautilla sur sa chaise.
- Oooh vous avez été foooormidaaaableuh ! Les meilleurs joueeeeuuuuuurs !!! Oh Jaaaames (ou Siriuuuuus, ça dépend des fois), tu as teeeellement d’humouuuuur !!! Ouh, ouh ouh ! (gloussements prononcés sensés représenter le rire de Natasha et Rebecca).
Lily partit d’un fou rire incontrôlable, bientôt suivie par Remus et James, puis par Sirius. Dix minutes plus tard, leur rire se calma enfin. Lily s’essuya les yeux et dit à Sirius d’un ton jovial.
- Hey bien, Siriii chériii, j’ai le plaisir de t’annoncer que maintenant que James est « chasse gardée », du moins c’est ce qu’elles croient, tu en auras deux pour le prix d’une !
Sirius fit mine de vomir dans son assiette, puis se tourna vers la rousse, un sourire légèrement moqueur aux lèvres.
- Et depuis quand nous tutoyons-nous, Miss Evans ?
Lily prit une jolie teinte rouge, honteuse. Elle avait été stupide. Mais une bourrade affectueuse du beau brun lui enleva toutes ses illusions.
- Mais je plaisaaante Lily-jolie ! Bien sûr que tu peux me tutoyer ! Tu fais pratiquement partie de la famille, pas vrai James ?
Ce dernier plongea précipitamment le nez dans son assiette, fourra un morceau de poulet dans sa bouche et poussa juste un grognement inintelligible.
- Je pense que ça veut dire oui, plaisanta Remus.
S’excusant, Lily se leva et déclara qu’elle allait se coucher. Elle leur souhaita une bonne nuit et sortit. Dès que la porte se fut refermée, Remus déclara d’un ton enjoué :
- Je l’adore cette fille !
James lui jeta un regard noir, tandis que Sirius renchérissait :
- Oui, elle est super, non ? Tu l’aurais vu mettre James au tapis hier matin !
Paf ! Il venait de se recevoir un morceau de pomme de terre dans l’œil, morceau élégamment envoyé par James.
- Hé ! protesta le brun. Bah oui, James, nous on aimes bien Lily !
- Je ne vois pas ce qui te dérange chez elle, ajouta Remus. Elle est très gentille, elle a beaucoup d’humour…
- Elle est très jolie, renchérit Sirius avec un clin d’œil complice.
- Ce qui me dérange chez elle, c’est sa façon de réussir à me foutre en rogne en moins de deux secondes. Voilà ce qui me dérange chez elle.
- Vous feriez pourtant joli couple, intervint son père.
James posa brutalement ses couverts.
- Non, mais c’est pas vrai ! s’écria-t-il. Vous vous êtes donné le mot ou quoi ?
Repoussant sa chaise, il se leva.
- Bon, vous m’avez coupé l’appétit, alors, bonne nuit, je vais me coucher !
Puis il sortit de la salle.

*
* *


Lily était devant son armoire ouverte, indécise, ne sachant que choisir comme tenue pour le lendemain, quand elle entendit la porte de la chambre de James claquer.
La rousse soupira. Bien que c’était dur à elle d’admettre une chose pareille, le jeune homme était certainement le seul à pouvoir l’aider. Elle se dirigea vers la porte reliant les deux chambres et frappa doucement. Au bout de quelques instants, un sec « entrez » lui répondit.
Ouvrant à peine la porte, elle passa la tête dans l’entrebâillement. James l’a regardait, l’air passablement irrité. Mieux valait adopter un profil bas, surtout si elle devait quémander ses faveurs, et sachant qu’il ne la portait pas en meilleure place dans son cœur.
- Excusez-moi de vous déranger, murmura-t-elle presque, mais j’ai besoin de votre aide.
- Tiens, la grande agente et profiler du MI5 Lily Evans a besoin des services d’un simple fils à papa comme moi ? ironisa-t-il.
Lily fut blessée par ses paroles. Enfin, elle ne devait pas s’attendre à autre chose, il la détestait, il n’allait pas l’aider !
Mais le jeune homme s’aperçut de l’expression du visage de la rousse, et il se sentit minable. Elle ne l’avait pas agressé, elle demandait juste un service, et lui, que faisait-il ? Il la rembarrait bien gentiment en la blessant au passage !
Levant les yeux au ciel, il soupira et se passa la main dans les cheveux, les ébouriffant un peu plus.
- Désolé, s’excusa-t-il. Je suis un peu sur les nerfs. Alors, que puis-je faire pour vous aider ?
Un sourire apparu sur le visage de la jeune femme. Elle poussa complètement la porte, apparaissant en peignoir devant lui.
- Et bien, j’ai un petit problème pour demain. Je ne sais pas comment m’habiller en fait. Robe, jupe, pantalon ? Aucune idée ! Alors je me suis dit, que, comme vous connaissiez bien ce milieu, vous pourriez peut-être m’aider…
- Vous aidez à vous habiller ? demanda-t-il, surpris.
- Si on veut voir l’aspect professionnel de la chose, disons que c’est un moyen comme un autre de s’assurer que ma couverture ne saute pas.
Il haussa les épaules.
- Pourquoi pas, après tout.
- Génial ! s’exclama-t-elle en se tournant pour retourner vers sa chambre.
- Et puis, qui sait, je pourrais peut-être revoir ce tatouage…
Elle fit volte-face pour se retrouver face à lui, éberluée :
- Mais de quel tatouage parlez-vous ?
- Oh, mais vous savez bien, insista-t-il avec un sourire mi-moqueur, mi-charmeur. Cette triskèle que vous avez sur la fesse droite.
Les joues de la rousse prirent la même couleur que ses cheveux. Mais elle reprit bien vite contenance et déclara :
- Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler ! Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, nous avons une mission : me trouver une tenue.
Se tournant à nouveau, elle rentra dans sa chambre et attrapa une revue qui traînait par là pour se la mettre devant les fesses, sentant le regard brûlant du jeune homme sur cette partie de son anatomie.
Montrant son armoire grande ouverte, elle tendit le bras et lui dit :
- Choisissez ! Vous avez carte blanche ! Et je vous fais confiance !
Le brun s’approcha de l’armoire et commença à fouiller. Il tendit deux secondes plus tard une jolie robe à fleurs à Lily. Cette dernière s’en empara et se rendit dans la salle de bains.
Quelques secondes plus tard, elle en ressortait, vêtue de le dite robe.
James, qui s’était assit sur le lit, fronça le nez, signe de désapprobation.
- On dirait Laura Ingalls dans la Petite Maison dans la Prairie ! s’exclama-t-il.
Poussant un soupir, Lily retourna dans la salle de bains, tendit que James repartait fouiller dans l’armoire. Quand elle sortit, il lui tendit une jupe vert bouteille et un gilet noir, qu’elle échangea contre la précédente robe avant de retourner dans la salle de bains.
- On dirait ma grand-mère, cette fois ! dit-il quand elle ressortit.
Lily soupira de désespoir. Elle n’allait jamais trouver !
La troisième tenue que James lui apporta était une jolie robe noire à bretelle. Lily la prit et alla s’enfermer dans la salle de bains pour ressortir deux minutes plus tard, l’air embêté.
- Heu…Potter. J’ai un problème, lui dit-elle en rougissant un peu.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda-t-il en se levant.
Elle se tourna dos à lui, et il pu voir le problème : la fermeture était bloquée à mi-dos.
- Je n’arrive pas à la remonter, est-ce que vous pourriez m’aider ?
- Heu…
Il s’approcha d’elle et prit la fermeture et essaya de tirer dessus. Sans succès.
Lily essayait de penser à autre chose. C’était la première fois depuis longtemps qu’un homme, autre que Tony et ses frères, touchaient son corps autrement que pour un combat, une poignée de main ou autre.
Pense à autre chose, pense à autre chose ! Eh la !!! Qu’est-ce qu’il fabrique ?
James venait par mégarde de poser sa main sur le dos de la jeune femme. Cette dernière frissonna.
- Désolé, marmonna-t-il.
Pourquoi tu frissonnes, ma jolie ? J’ai les mains froides ou…autre chose ? Essayons autre chose…
Il glissa ses doigts le long de son dos, l’effleurant, mais cela suffit pour faire apparaître la chair de poule sur la peau de la rousse.
Arrête ça, arrête ça !!!
James s’amusait de plus en plus. Jusqu’à quel point allait-elle tenir ? Une idée lui vint. Il lui murmura à l’oreille, la faisant légèrement sursauter, ce qui l’amusa encore plus :
- Tirer ne marche pas, je vais essayer une autre manière.
Il descendit doucement la fermeture éclair.
Non, mais qu’est-ce que tu fabriques ???
James jeta un coup d’œil dans le bas du dos de la jeune femme, et vit un éclair de dentelle noire.
Il secoua la tête. Non, mais qu’est-ce qu’il fabriquait ? Il la détestait, il devait se conduire comme tel, pas flirter avec elle ! Il remonta d’un coup sec la fermeture éclair, fermant la robe.
- Et voilà.
Elle soupira. De soulagement ou de…regret ?
Pivotant sur elle-même pour se retrouver face à lui, elle lui demanda :
- Alors ? Votre avis ?
Il resta bouche bée. La robe la moulait parfaitement, l’épousant comme une seconde peau.
Des rondeurs ? Où ça ?
Il se racla la gorge, le temps pour lui de reprendre ses esprits.
- Je ne vais pas mentir, vous êtes très belle, lui dit-il, mais nous n’allons qu’à un match, et c’est un peu trop à mon goût…Et puis, ajouta-t-il avec un léger clin d’œil, vous venez pour que je vous présente, pas pour qu’on vous vole !
Elle rougit légèrement sous le compliment. Pourquoi se montrait-il si gentil d’un coup ?
Au bout d’un quart d’heure d’essayage, ils avaient trouvés une tenue.
James allait retourner dans sa chambre, sa « mission » étant accomplie, mais la voix de Lily le retint.
- Heu…Potter ? Je ne voudrais pas que vous croyiez que je veux à tout prix vous garder dans ma chambre…Mais…nous avons quelques petits détails à régler tous les deux.
Il se tourna vers elle, surpris.
- Lesquels ?
- Et bien, si on nous pose des questions sur notre rencontre, notre premier baiser, la première fois, termina-t-elle en baissant légèrement la voix. J’aimerais que l’on puisse répondre, sans donner deux versions différentes, et pour ça, nous devons nous mettre d’accord.
- Très bien.
Il tira le fauteuil devant le lit de Lily et s’assit dedans, tandis que la rousse prenait place sur le lit.
- Alors, commença-t-elle. Première rencontre ?
- Vous êtes censée être mannequin, non ? Alors pourquoi pas à un de vos défilés ?
Elle secoua négativement la tête.
- Un défilé, beaucoup de personnes peuvent le voir, et ils sauront que je n’y étais pas Non, une prise de photo plutôt. Vous avez bien une amie mannequin, ou photographe, ou autre chose qui aurait pu vous y emmener.
- Oui, j’ai une amie maquilleuse.
- Très bien. Donc, première rencontre là-bas. Vous m’emmenez boire un café après la séance, et on fait connaissance.
- Connaissance, hein ? demanda-t-il un peu ironiquement en haussant un sourcil.
- Oui connaissance.
- Très bien.
Il se cala un peu plus dans le fauteuil et croisa ses doigts sur son ventre.
- Premier baiser, dit-il. Le soir.
- Le soir ?
- Oui. Je vous invite à dîner, je vous raccompagne chez vous, je vous embrasse, et de fil en aiguille…
Lily leva un index menaçant.
- Je vous arrête tout de suite : je ne couche JAMAIS le premier soir.
- Et moi, j’ai une réputation à tenir ! s’exclama-t-il, un peu énervé.
- Je m’en fous de votre réputation ! Vous ne me ferez pas passer pour une de vos pouffiasses !
- Mais qu’est-ce que j’y peux si vous êtes coincée ?
- MOI ? s’indigna-t-elle. MOI, COINCEE ???

*
* *


Sirius passait devant la chambre de Lily quand il entendit des cris provenant de l’intérieur de la pièce. Tendant l’oreille, il reconnu la voix de Lily et celle de James.
« Oh non ! Ils ne sont quand même pas encore en train de se disputer ! »
Entrouvrant la porte, il jeta un coup d’œil à l’intérieur de la pièce et vit Lily, debout sur son lit, un oreiller dans les mains, et James debout devant elle, les poings sur les hanches. Un grand sourire s’étalait sur le visage de la rousse.
- Répétez un peu…dit-elle à l’adresse de James.
- Coin-cée !
PAF !!! Elle lui envoya un grand coup d’oreiller dans la tête. Le jeune homme se jeta sur elle et la chargea sur son épaule comme un vulgaire sac à patates. Lily lui cria en riant :
- Lâchez-moi !!! LÂCHEZ-MOIIII !!!
Il la jeta sur le lit sous les éclats de rire de la rousse. Sirius referma doucement la porte.
« Ils vont peut-être finir par s’entendre ces deux-là ! »

*
* *



James détailla du regard Lily : ses longs cheveux roux entouraient son visage comme un halo de feu, et ses yeux émeraude brillaient plus que jamais. Il se surprit à la trouver terriblement belle.
Il secoua la tête pour chasser toutes ces pensées, tandis que Lily se redressait et s’asseyait sur le lit, le regard un peu surpris.
- Bref. Je crois que nous avons tout mit au point, Evans.
- Potter…
- Il y a autre chose ?
- Arrêtons de nous appeler Potter et Evans. Pour un couple, ça ne le fait pas trop.
- Très bien, Lily.
- Merci, James.
Il se dirigea vers la porte reliant leurs deux chambres. Juste avant de sortir, il tourna la tête vers la rousse et lui dit avec un sourire :
- Bonne nuit, Lily.
La porte se referma sur une rousse bien songeuse.
Chapitre 7 by Sweet Sacrifice
Author's Notes:
*plonge sous son bureau pour éviter les regards meurtriers de ses lecteurs*

JE SAIS JE SAIS JE SAIS, la suite s'est faite attendre, mais, la voici la voilà !!!

j'espère que vous aimerez !!!
- Lily, pourrais-tu rester à proximité des Serpents pendant que nous jouerons ? Fais-leur quelques battements de cils, et ils tomberont tous de leurs chevaux !
Ce furent les mots que Sirius prononça quand Lily descendit les escaliers. Elle portait une veste en tweed dans les tons roses et rouges sur un élégant pantalon noir et des chaussures de même couleur. Ses cheveux légèrement bouclés retombaient sur ses épaules et dans son dos, la faisant ressembler à un ange.
Elle éclata de rire en entendant la phrase de Sirius.
- Je te le promets ! Et je roulerais même des hanches si cela peut vous aider. Où est James ? ajouta-t-elle en remarquant l’absence du brun.
- Encore en train de se préparer, répondit Remus.
- Plus maintenant, répondit la voix de James.
Ils se tournèrent vers le joueur qui descendait les escaliers, vêtu des couleurs de son équipe, qui étais le Rouge et l’Or.
Sirius regarda une montre imaginaire avant de faire mine de râler :
- Tu prends plus de temps qu’une fille pour te préparer ! On parts dans vingt minutes !
A ces mots, il se prit un grand coup de poing dans le bras de la part de la rousse.
- De 1), répliqua-t-elle, TOUTES les filles ne mettent pas des heures pour se préparer, et de 2), laisse-le un peu respirer, tout le monde n’est pas comme MONSIEUR Sirius Black, levé dès potron-minet, frais et dispo avec la bonne humeur en plus !
Remus haussa un sourcil amusé :
- Tiens donc. Et depuis quand prends-tu la défense de notre James national ?
Voyant son garde du corps rougir, James intervint :
- Sirius a raison, nous allons être en retard. Alors, tout le monde dans la voiture ! Les chevaux sont déjà sur place, ils n’attendent plus que nous.
Il partit le premier, suivit de Lily, tandis que leurs deux amis restaient un peu en arrière :
- Depuis quand ils s’entraident mutuellement, demanda Remus.
- Je pense qu’il y a un espoir pour eux deux, répondit Sirius, un large sourire aux lèvres.
Les deux compères se tapèrent dans la main, et emboîtèrent le pas à James et Lily.
James s’était assit devant, à côté du chauffeur, Lily derrière lui, Remus coincé entre elle et Sirius. Remus se pencha et murmura à l’oreille de la rousse :
- Je vais être votre chevalier servant le temps que Sirius et James joue leur match. Je vous aiderais pour tout ce qui est présentation, règles etc. Je serais votre protecteur en quelque sorte.
Lily le regarda, intriguée.
- Ce n’est pas moi qui suis sensée être le garde du corps dans l’histoire ?
- Croyez-moi, c’est un tout autre genre d’ennemis que vous allez devoir affronter. Leurs armes sont leurs langues de vipère.
- Miam ! Quel programme alléchant, en effet ! Mais moi, j’ai une VRAIE arme avec moi. Aurais-je le droit de m’en servir ?
Remus éclata de rire.
- Et bien, même si la logique voudrait que je refuse, j’aurai peut-être l’envie de leur tirer dessus moi-même.
- Je vous montrerais comment faire.
James se tourna vers Lily.
- Là-bas, restez avec Remus. Il connaît ceux qui y sont. Interprétez votre personnage, et soyez la plus crédible possible. Après le match, nous resterons ensemble. Je vous présenterais au reste de l’équipe, mais sans plus. Nous essaierons de ne pas nous mêler aux autres, c’est le moyen le plus simple pour éviter les « incidents ».
- Compris.
- Bien.
Le reste du trajet se passa dans le silence. Sirius et James ne parlait pas, stressés par le match, Lily réfléchissait à l’affaire, analysant tout ce qu’elle connaissait déjà, cherchant ce qui aurait pu leur échapper, et Remus, voyant que personne n’allait rompre ce silence s’était plongé dans un livre.
Enfin, ils arrivèrent. Le match se déroulait sur un gigantesque terrain, aménagé dans une clairière. Des tentes avaient été aménagées tout autour.
Sirius et James se dirigèrent vers les écuries, après que James ait, s’étant auparavant assuré que tout le monde les regardait, embrassé Lily.
- Vous allez finir par vous y habituer, ironisa Remus, une fois qu’ils ne virent plus Sirius et James.
Lily éclata de rire en lui donnant un léger coup de poing dans l’épaule. Regardant autour d’elle, elle aperçut un agent du MI5 adossé à un arbre, un gobelet de café à la main, son regard fixé sur elle. Lui adressant un discret signe de tête, elle emboîta le pas à Remus.
- Je prendrais bien un café, pas vous ? lui demanda-t-elle.
- Pourquoi êtes-vous si détendue ?
- Quoi ? Je n’ai pas le droit ?
- Et bien, James est sans surveillance.
Lily lui tapota le bras en souriant et lui murmura.
- Croyez-moi, nous ne le lâchons pas. Vous voyez cet homme là-bas, assit sur une chaise, avec la chemise bleue ?
- Oui.
- MI5. Et cet homme qui tient le cheval brun, à côté du grand chêne ?
- MI5 ?
- MI5. Quand à celui en polo brun et pantalon blanc à côté du terrain, qui tient un gobelet de café et qui regarde les écuries.
- Toujours MI5 ?
- Toujours MI5. Et je vous parie qu’il y en a au moins cinq en train de surveiller James et Sirius dans les écuries. Donc, voilà pourquoi je ne me fais pas de soucis. Je profite juste d’une après-midi tranquille, à me faire fusiller du regard par toutes celles qui voulaient sortir avec James.
- Vous êtes incroyable.
- Je sais. Bon, on se le prend ce café, ou pas ?
Ils se dirigèrent vers la buvette et prirent deux cafés.
- Remus !
Ils se retournèrent pour voir un petit homme, les cheveux blonds, assez rond, se diriger vers eux en agitant le bras, un large sourire aux lèvres. Remus sourit à son tour.
- Qui est-ce ? demanda Lily.
- Peter, le quatrième de notre petit groupe. Très gentil.
Le dénommé Peter s’approcha de Remus et le serra dans ses bras.
- Remus ! Si tu savais à quel point ça me fait plaisir de te revoir ! Bonjour, ajouta-t-il en se tournant vers Lily.
- Lily Smith, lui dit-elle avec un sourire en lui tendant la main. Je suis la nouvelle petite amie de James.
- Une rousse ? s’étonna-t-il en serrant sa main. Les goûts de James changent ! Je ne l’ai vu qu’avec des blondes ou des brunes ces derniers temps, termina-t-il avec un sourire.
- Alors je pense que je suis chanceuse, plaisanta-t-elle.
- Mesdames et Messieurs, le match va bientôt commencer, veuillez vous regroupez près du terrain, annonça le présentateur dans les haut-parleurs.
Ils se dirigèrent tous les trois vers la bordure du terrain. Lily se mit près de la barrière, voulant avoir la meilleure vue possible sur le fils Potter, afin d’assurer sa protection au maximum. Son arme collée contre ses reins, elle se sentait en sécurité. Remus vint se poster à côté d’elle.
- Vous n’êtes pas avec Peter, lui demanda-t-elle.
- Il est partit avec d’autres amis. Et puis, je dois veiller sur vous.
- Mon 9mm s’en occupe déjà.
- Je vais être jaloux.
- Et voici en Rouge et Or, vos favoris, les champions d’Angleterre, voici l’équipe des Lions, menés par leur capitaine James Potter ! annonça le commentateur. Avec, en joueur n°1 Sirius Black, en joueur n°2 Jonathan Rodrigs, en joueur n°3 James Potter, et en joueur n°4 Franck Londubat.
Des acclamations résonnèrent dans la clairière tandis que les joueurs entraient sur leurs chevaux. Lily repéra aussitôt James. Ce dernier parlait à ses joueurs, très concentré.
- Et voici en Vert et Argent, l’équipe des Serpents, menés par leur capitaine Lucius Malefoy.
Des acclamations venant cette fois de l’autre côté du terrain résonnèrent dans la clairière.
- Avec en joueur n°1 Graham Sheppard, en joueur n°2 Severus Rogue, en joueur n°3 Lucius Malefoy et en joueur n°4 Jake Paterson.
James et Lucius se rapprochèrent, mettant face à face leurs chevaux. Ils inclinèrent la tête et se tournèrent. L’arbitre, juché sur son cheval, siffla le début du match.
La balle fut bien vite prise par l’équipe des Lions. Les doigts serrés sur son gobelet de café au point de blanchir ses jointures, Lily ne lâchait pas du regard James. Ce dernier se déplaçait avec facilité et souplesse sur son cheval, semblant ne faire qu’un avec sa monture.
Bizarrement, les Serpents ne semblaient pas si pressés que ça de récupérer la balle, ce qui était suspect. Avec horreur, Lily vit Lucius Malefoy s’approcher au grand galop de James, juste au moment où celui se penchait afin de mieux frapper la balle.
Lily ferma les yeux et mit sa main devant sa bouche pour étouffer un cri quand le blond heurta le cheval de James. Remus serra son poignet de toutes ses forces.
L’arbitre siffla la faute et Lily rouvrit doucement les yeux avant de soupirer de soulagement. James était toujours sur son cheval. L’air quelque peu sonné, il fut rejoint par Sirius qui fusilla du regard le capitaine des Serpents. Ce dernier semblait assez fier de lui et ne prenait pas compte des remontrances de l’arbitre.
Lily s’autorisa à respirer normalement. La main crispée de Remus entourant son poignet se détendit et la lâcha.
- James est un excellent cavalier, murmura Remus. Heureusement pour lui.
Le match se finit sans autre accident, sur la victoire des Lions.
Les vainqueurs sortirent au petit trot du terrain. Lily se précipita vers James, juste au moment où il descendait.
- J’ai eu tellement peur ! s’écria-t-elle en se jetant à son cou.
James la serra contre lui et lui déposa un baiser sur le haut de la tête.
Lily se demanda si elle réagissait comme celle qu’elle devait jouer, où comme elle-même. Quand à James, il se demanda si il rassurait l’agent où sa fausse petite amie.
- Je suis toujours vivant, la rassura-t-il en lui caressant doucement le dos du plat de la main.
Elle se détacha délicatement de lui et effleura du bout des doigts les naseaux du cheval.
- C’est une bête magnifique, murmura-t-elle.
Sirius descendit à son tour de son cheval, l’air furieux.
- Je vais tuer cette face de serpent ! s’écria-t-il. Il l’a fait exprès !
Se tournant vers la rousse, il ajouta :
- Ne me faites pas croire qu’il n’a pas essayé de le tuer !
- Je ne nie pas qu’il a tenté, mais je ne le considère pas comme suspect principal dans l’affaire ! répliqua-t-elle.
Avec un soupir, Sirius confia son cheval et celui de James à un lad qui passait par là et déclara qu’ils allaient se changer.
Lily suivit du regard Severus Rogue, qui jetait un regard mauvais aux deux joueurs de polo. Fronçant les sourcils, elle serra un peu plus son gobelet de café dans son poing. Il ne lui inspirait pas confiance, mais elle ne pensait toujours pas qu’il était celui qui en voulait à la vie de James. Et si son instinct la trompait ?
La jeune femme était toujours plongée dans ses pensées quand un bras lui entoura la taille. Sursautant légèrement, elle tourna la tête afin de voir le propriétaire de ce bras. Avec un soupir de soulagement, il s’avéra que c’était James. Ce dernier se pencha vers elle et lui murmura à l’oreille :
- Je vais aller vous présenter à mon équipe. Ne nous mêlons pas à ces serpents pour le moment.
Elle hocha simplement la tête, et ils se dirigèrent vers l’équipe de James. Soudain, un hurlement, ou plutôt deux hurlements stridents retentirent dans la clairière. Tournants la tête pour voir l’origine des cris, James et Lily aperçurent deux jeunes femmes qui couraient vers le cavalier, vêtue de robes très courtes dorées à paillettes. L’une était blonde platine, l’autre brune, les cheveux noir corbeau.
- Jaaaaamesiiiiiiie !!!! hurlèrent-elles d’une voix hystérique. Tu vas bien ?????
Elles allaient lui sauter dessus, mais furent stoppées dans leur élan en voyant le bras du jeune homme enroulé autour de la taille de la rousse. Une moue de dégoût et de dépit s’afficha sur leurs visages, tandis qu’elles détaillaient de la tête au pied Lily.
- Ah…C’était donc vrai, finit par lâcher la brune.
Puis, rejetant ses longs cheveux noirs en arrière, elle se présenta :
- Rebecca. Et voici Natasha.
- Lily.
Les deux groupies tournèrent les talons.
- Une rousse, marmonna Natasha à Rebecca tandis qu’elles s’éloignaient.
James et Lily reprirent leur chemin.
- Il y a un problème avec le fait que je sois rousse ?
- Et bien, je crois que vous êtes la seule rousse avec laquelle je sois « sortis ». D’habitude, mes conquêtes sont plutôt blondes, ou brunes, mais quasiment jamais rousses. Souriez, nous sommes arrivés.
En effet, ils avaient rejoins l’équipe des Lions.
- Lily, voici Franck Londubat et sa copine Alice.
- Enchantée, lui dit un grand brun en lui tendant la main, un large sourire aux lèvres.
- Moi de même, répondit chaleureusement la rousse en serrant la main tendue, ainsi que celle d’Alice.
- Alors, c’est vous qui avez épinglé le cœur de notre James cette fois-ci, plaisanta cette dernière.
- Il faut bien croire que oui, sourit Lily en se collant un peu plus contre son « petit ami ».
- Et voici Jonathan Rodrigs, continua James.
Jonathan était un grand blond, avec de grands yeux bleus et doux. Il lui serra la main avec un sourire chaleureux.
- Une rousse, remarqua Franck.
- Ça, je l’aurais compris ! s’exclama Lily d’un ton mi-fâché, mi-amusé. Je l’ai déjà entendue trois fois depuis que je suis arrivée ici ! Mais James, tu ne sortais que avec des bimbos blondes avant ou quoi ? demanda-t-elle en se tournant vers le concerné.
- Tiens, au fait, intervint Alice, comment vous êtes-vous rencontrés tous les deux ?
Lily soupira discrètement de soulagement. Heureusement qu’ils avaient répété cette partie hier soir, sinon ils auraient été mal !
- Et bien, commença James, j’étais allé à une des séances photos de Lily…
- Et on va dire qu’il est tombé sous mon charme, plaisanta la rousse. A la fin de la séance, il m’a invité à prendre un café, j’ai accepté…
- Nous avons fais connaissance, je l’ai invité au restaurant le soir même et de fil en aiguille…
- Tu as conclu le premier soir, mon pote, pas vrai ? s’écria Jonathan en tendant son poing fermé vers James.
Lily allait répliquer en assurant que non, tel qu’ils l’avaient répété hier soir, mais James frappa dans le poing de Jonathan, un sourire jovial sur le visage, en s’exclamant.
- Exactement, mon pote ! On change pas les bonnes vieilles habitudes !
Comment ose-t-il ??? J’avais pourtant dis NON hier soir ! Il va voir !
Se tournant vers le brun aux lunettes, un grand sourire hypocrite aux lèvres, elle babilla :
- Oooh oui, mon cœur, comment oublier ces trois merveilleuses minutes ?
Un grand silence se fit. James la fusilla du regard, tandis que les autres la regardait sans savoir si ils devaient rire ou non. Elle soutint le regard du brun quelques instants, une lueur victorieuse dans le regard, puis se tourna vers le reste de l’équipe :
- Je plaisante.
Ils éclatèrent tous de rire. Le son d’une cloche retentit, annonçant le déjeuner. Tandis que le reste de l’équipe s’éloignait, James retint Lily par le bras, et, ses yeux lançant des éclairs, lui dit d’une voix froide où perçait une pointe de colère :
- Non mais je peux savoir ce qui vous a pris ?
- Ce qui M’A prit ? s’exclama-t-elle. Ah, mais ça c’est la meilleure ? Qu’est-ce qu’on avait dit hier ?
- Vous avez faillit détruire ma réputation !
- Vous ne vous êtes pas gêné pour foutre en l’air la mienne ?
- C’est différent ! Ici, personne ne vous connaît ! Qu’est-ce que vous en avez à faire de ce qu’il pense, puisque vous n’êtes PAS, Lily Smith, mannequin ?
- Je n’ai pas envie que vos amis, beaucoup plus gentils que vous, soit dit en passant, me prennent pour une de vos filles faciles ! Et puis je vous ferais dire que je me suis rattrapée !
- …
Ah, ah !!! Tu trouves rien à répliquer, pas vrai ?
James lui saisit brusquement la main, la serrant jusqu’à presque lui faire mal. Ses yeux étaient devenus noirs, durs et cassants.
Comment est-ce que cette fille fait pour me foutre en rogne en deux secondes ?
Ils se dirigèrent vers l’endroit où se tenait le repas.
Vers 14h, James déclara qu’il était temps qu’ils s’en aillent. Après avoir embrassé leurs amis, ils commencèrent à s’éloigner avec Sirius et Remus, quand Lucius Malefoy leur barra le chemin. Aussitôt, James et Sirius affichèrent une mine sombre et fermée. Le regard du Serpent glissa jusqu’à Lily et un mince sourire étira ses lèvres.
Il saisit la main droite de la rousse et lui fit un baise-main.
- Lucius Malefoy.
- Lily Smith.
- Enchanté.
- Moi de même.
Lily adoptait un visage impassible, ne laissant transparaître aucun sentiment. Cet homme lui était antipathique. Tout en lui la dégoûtait. Lucius Malefoy se redressa et fixa James.
- Et bien, je vous dis à demain soir, Monsieur Potter. Vingt et une heures.
- Nous n’y manquerons pas.
- Et amenez donc votre charmante fiancée, nous serons ravi de la voir.
- Il n’y manquera pas, dit Lily.
Avec un hochement de tête, Lucius Malefoy s’éloigna. Lily se tourna vers James.
- Pourquoi dit-il « à demain soir » ?
- La tradition veut que l’équipe perdante invite la gagnante à une réception dans sa maison le lendemain du match.
- Donc, si je comprends bien, dit-elle tandis qu’ils s’approchaient de la voiture, vous allez passer la soirée chez quelqu’un qui vous répugne et que vous répugnez également, à faire comme si vous vous entendiez parfaitement toute la soirée, et tout le monde trouve ça parfaitement logique et normal ?
- Logique, peut-être pas, mais, c’est la tradition, intervint Sirius.
- La tradition, bien sûr. Vous savez dans « mon » monde, si on aime pas quelqu’un on ne vas pas chez lui, tradition ou non. Je découvre pleins de trucs sur les « peoples » depuis que je suis ici, et je préfère vraiment ma vie !
- Ne vous inquiétez pas, dans trois jours vous quitterez définitivement ce monde que vous détestez tant ! répliqua James d’un ton glacial.
Il ouvrit la portière arrière de la voiture et Lily se glissa sur la banquette. Remus et Sirius entèrent de l’autre côté, tandis que James s’installait sur le siège passager.
- Tenue de soirée exigée ? demanda la rousse au bout d’un quart d’heure de route.
- Pardon ? demanda James en se tournant.
- Tenue de soirée exigée pour la réception chez Lucius Malefoy ?
- Ah. Oui. Tenue de soirée exigée.
- Et pour la rencontre en votre père et l’homme politique irakien ?
- Et bien, c’est dimanche…Mais dans la soirée. Donc oui, robe de soirée aussi.
- DIMANCHE ?
- Et bien, oui, dimanche. Vous aviez oublié ?
Lily baissa la tête, songeuse. Dimanche…Comment avait-elle pu oublier que la rencontre avait lieu dimanche ? C’était un vrai problème.
- Le dîner avec ma famille à lieu dimanche…murmura-t-elle.
James éclata de rire.
- C’est tout ce qui vous inquiète ? Vous n’avez qu’à reporter le déjeuner.
Lily soupira.
- Non, non, vous ne comprenez pas. C’est une tradition pour ma famille, et encore plus pour mon frère aîné ! Je ne peux pas lui demander de reporter, il m’en voudrait à mort ! C’est comme si vous demandiez à un juif de reporter son shabbat !
- Son quoi ? marmonna Sirius à Remus.
Ce dernier donna un bon coup de coude dans les côtes de son ami :
- A ce point, demanda-t-il, étonné, à Lily.
- Je vous assure.
La rousse se cacha le visage de ses mains. Elle était vraiment très mal.
Si elle abandonnait James au repas, elle pouvait dire adieu à sa carrière, et elle avait tellement travaillé pour en arriver là !
Mais si elle restait au dîner, elle « abandonnait » presque sa famille, et là, elle pouvait dire adieu à son frère aîné, car il était très rancunier, et ne pardonnerai pas cette faute de sitôt. Sa famille, c’était ce qu’il avait de plus sacré pour lui, et même si elle était sa sœur, elle n’aurait droit à aucun traitement de faveur.
Lily resta plongée dans ses pensées jusqu’au retour au Manoir des Potter. Arrivée, elle monta directement dans sa chambre, après avoir adressé un rapide bonjour à Victoria.
- Andrew, S’IL TE PLAIT, dis-moi qu’on a quelque chose, j’en peux plus de tourner en rond, faut que je casses du méchant, sinon je vais péter un plomb ! s’écria-t-elle une fois qu’elle eut composé le numéro du MI5 sur son portable et demandé d’une voix assez sèche à parler à Andrew.
- Désolé Liloute, on tourne en rond. La liste est vraiment très longue, et les munitions peuvent avoir été achetées sous un faux nom.
- Bon. Et si tu cherchais qui aurait pu être au courant des déplacements de la famille Potter ?
- Pourquoi pas, ça me donnera du travail ! Et toi, t’en es où ?
Lily se laissa tomber dans un fauteuil et soupira. Où elle en était ? Par où commencer ?
Par le nombre de suspects impressionnants qu’elle désinculpait, parce que son instinct lui soufflait qu’ils n’étaient pas les tueurs ?
Par sa mauvaise entente avec le fils Potter ? Mauvaise entente qui pouvait apparaître et disparaître en moins de deux minutes ?
Par ce sentiment bizarre qui lui avait tiraillé les entrailles la veille au soir, quand James Potter était repartit dans sa chambre ?
- Je stagne, finit-elle par répondre. Je peux passer à l’agence ?
- On attend que toi, ça nous feras plaisir !
- D’accord j’arrive. Ça me fera du bien de vous revoir. A tout à l’heure.
- A tout à l’heure.
Lily referma son portable, attrapa son sac qui traînait sur le bureau, le fourra dedans et sortit de la chambre. Elle descendit rapidement les escaliers et manqua de tomber sur James dans sa précipitation.
- Hé ! Où vas-tu ? lui demanda-t-il.
- Tiens, c’est « tu » maintenant ?
- Je dirais bien vous, répliqua-t-il du tac au tac, mais n’est-ce pas « toi » qui m’a dit que nous devions nous tutoyer, et cela pas plus tard qu’hier ?
Lily rougit légèrement. Il l’avait encore eut et elle détestait ça. Le pire, c’est qu’il connaissait son pouvoir.
Se redressant de toute sa hauteur, elle le fixa, plongeant ses yeux émeraude dans ceux bruns du jeune homme.
- Exact. Je dois aller au bureau. Puis-je emprunter une voiture ?
Il la détailla du regard en silence, semblant sonder son âme. Il finit par hocher la tête et lui dit qu’il en avait une Mini rouge à sa disposition (NdA : ma voiture ! ma voiture !!! enfin, mon rêve plutôt, parce que ça m’étonnerait que je possède un jour une voiture pareille !) dans le garage. Elle le remercia alla la chercher.
Dix minutes plus tard, elle roulait sur les routes de campagne, direction Londres.
Elle se gara rapidement et entra dans l’agence. Alice lui sauta dessus dès qu’elle eut mit un orteil dans le bâtiment.
- Raconte-moi tout ! s’écria-t-elle. Je veux TOUT savoir !
Lily éclata de rire.
- Il n’y a pratiquement rien à dire. L’enquête piétine, c’est tout.
- Tu sais très bien de quoi je veux parler ! ALORS ? Comment est James Potter ?
- Aussi beau que sur les photos, si c’est ce que tu veux savoir. Et il a l’étrange don de pouvoir me faire sortir de mes gonds même sans le vouloir.
Alice se tortilla nerveusement.
- Est-ce que je peux te demander de lui demander de me dédicacer cette photo ? demanda-t-elle en sortant un cliché de James de sa poche.
Deuxième éclat de rire de Lily. Prenant la photo, elle la rangea dans son sac et lui promit. Puis elle se dirigea vers l’ascenseur.

Dès que les portes s’ouvrirent, un tonnerre d’applaudissements accueillit l’entrée de la rousse. Elle les regarda tous bizarrement.
- Je peux savoir pourquoi vous applaudissez tous comme des malades ?
Andrew s’approcha d’elle et lui tendit un exemplaire du magazine qui publiait en première page la photo du baiser.
- On en a chacun un exemplaire, sourit-il. On veut même en faire notre carte de fin d’année.
A peine avait-il fini sa phrase que le journal s’abattit derrière sa tête en une claque sèche.
- Imbécile, marmonna-t-elle en se dirigeant vers le bureau de son patron.
Elle toqua doucement à la porte et entra. Harmon était assit dans son fauteuil. Il leva à peine les yeux à l’entrée de la rousse. Elle dut toussoter pour lui faire remarquer sa présence. Il daigna enfin lever les yeux du journal dans lequel il était plongé.
- Vous êtes très photogénique, Evans, dit-il en faisant glisser le magazine sur son bureau.
La jeune femme prit une jolie teinte pivoine en marmonnant « que-c’était-juste-pour-ne-pas-faire-sauter-sa-couverture ».

Une demi-heure plus tard, elle ressortait de l’agence, avec dans son sac plusieurs dossiers sur l’enquête, et de quoi travailler toute la journée du lendemain.
Une heure plus tard, elle entrait dans le Manoir et s’installa dans le salon pour pouvoir étudier tranquillement les dossiers. Quelques minutes plus tard entraient les trois jeunes hommes, en pleine discussion. Ils s’arrêtèrent en voyant la jeune femme. Sirius alla s’asseoir à côté d’elle dans le canapé, tandis que Remus et James s’installaient dans des fauteuils.
Sirius se pencha pour voir le dossier.
- Encore en train de bosser ?
- Eeet oui, ENCORE en train de bosser. Mais…Etant donné que ce dossier ne m’apprend rien de plus, termina-t-elle en le fermant. Alors, que comptez-vous faire cet après-midi ?
- Nous détendre, répondit James.
Ils discutèrent de tout et de rien pendant le reste de l’après-midi. La journée se passa bien vite. Le soir venu, Lily prit un rapide repas et monta dans sa chambre afin d’étudier les différents dossiers, sans rien apprendre de plus. Frustrée, elle se coucha tôt.

*
* *


- Vous vous arrêtez parfois de bosser ?
Lily releva le nez du dossier dans lequel elle était plongée. Il était cinq heures de l’après-midi, et, depuis le matin, elle étudiait dossier sur dossier, feuilletait les listes, faisait des recherches, entrait des données, tout ça sans rien trouver.
- Il le faut si nous voulons boucler l’enquête.
Il referma la grosse chemise et la posa sur la petite table.
- Nous partons dans deux heures. Va te faire belle.
- J’aurais vraiment besoin de deux heures ?
- Etonnes-moi.
Lily ramassa ses dossiers et sortit de la pièce.
La première chose qu’elle vit en ouvrant la porte, fut un grand carton blanc posé sur le lit. Elle s’en approcha. Un mot était posé sur le dessus :
« Pour que la plus belle des femmes soit la mienne ce soir.
Etonnez-moi. JP. ».

Lily sourit et enleva le carton. Se saisissant de la robe, elle retint un « ho » d’admiration.
T’étonner ? Tu vas être très surpris, mon cher James !
Chapitre 8 by Sweet Sacrifice
Author's Notes:
Désolée pour le retard dans ma fic, mais avec les problèmes de connection Internet, et le fait que je n'étais pas souvent chez moi, et n'avais donc pas accès à mes textes, ces dernières semaines, n'a rien arrangé ! En tout cas, voici la suite ! ^_^
- Mais enfin, qu’est-ce qu’elle fabrique ?

James Potter faisait les cent pas en bas de l’escalier, ne cessant de regarder sa montre et le haut des marches, l’air agacé.
Sirius et Tony, venu pour faire de dernières recommandations à Lily, le regardait, amusés. Sirius et James avaient enfilés pour la soirée un smoking, et ils étaient près à partir, attendant juste que la rousse ait finie de se préparer.

- Relax James, dit Sirius, nonchalamment adossé à un mur. Laisse-lui le temps de se préparer. Tu as envie qu’elle les éblouisse tous, oui ou non ?
- Je ne sais absolument pas comment ça va se passer, répondit James en se tournant vers Sirius. Après tout, ce n’est pas son monde. Je ne sais même pas si la robe que je lui ai achetée va lui aller !
- Et bien, tu n’as qu’à lui dire tout ça maintenant, répliqua le brun en indiquant du menton le haut de l’escalier.

James se tourna et resta bouche bée. Lily se tenait en haut des marches, vêtue de la robe qu’il lui avait achetée. Et elle était sublime.
La robe était noire, dos nu, et l’épousait comme une seconde peau. Un décolleté pigeonnant serti de diamants mettant en valeur sa poitrine. Elle était fendue jusqu’à environ cinq centimètres au dessus de son genou et laissait voir la jambe gauche de la jeune femme ainsi que les chaussures à talons qu’elle avait enfilée. Ses cheveux roux retombaient dans son dos en boucles parfaites. Elle s’était maquillée soigneusement et un sourire éclairait son visage.
Elle descendit doucement les marches, profitant de son petit effet.
Tony l’embrassa sur la joue quand elle arriva en bas des marches.

- Tu es superbe.
- Très « Remise des Oscars », renchérit Sirius.

Quand à James, il avait l’air décidé à rester en mode poisson rouge. Ce fut un grand coup de coude dans ses côtes de la part de Sirius qui lui fit refermer la bouche.

- Tu es très belle, finit-il par dire.
- Merci James, lui répondit-elle en souriant.

Tony s’approcha d’elle et ouvrit une boite rouge. A l’intérieur se trouvait un somptueux collier de diamants.

- Ton émetteur, sourit-il. Etant donné que tu ne prendras pas ton collier habituel.
- Pitié, dis-moi que je pourrais le garder après la soirée ! s’exclama-t-elle en effleurant les pierres du bout des doigts.

Ses yeux brillaient et elle ressemblait à une petite fille se réveillant le matin de Noël et découvrant ses cadeaux sous le sapin.
Tony tourna la boite vers James. Ce dernier prit délicatement le collier et alla derrière la rousse. Elle souleva ses boucles et il lui mit le collier. Au moment de le fermer, ses doigts effleurèrent la peau de la jeune femme. Un petit frisson la parcourue.

- La voiture vous attend, leur dit Tony. Passez une bonne soirée.

Lily lui adressa un sourire et drapa un châle sur ses épaules. James mit sa main dans le dos de la jeune femme et la conduisit doucement vers la sortie.



Le Manoir des Malefoy était aussi grand que celui des parents de James. Pour l’occasion, il était complètement éclairé, et était superbe. La voiture des jeunes gens se gara devant l’entrée. Ils en descendirent, et Lily s’arrêta un instant, émerveillée.
James glissa un bras autour de sa taille pour lui chuchoter à l’oreille.

- Ne vous extasiez pas trop, c’est un Malefoy ! Et, s’il vous plait, pendant la soirée, si quelqu’un vous manque un peu de respect, ne sortez pas votre arme !
- Je ferais comme vous : ma flûte de champagne se renversera malencontreusement sur le beau smoking ou la jolie robe !

Il sourit en murmurant un « Parfait », et ils entrèrent. Un majordome les conduisit de l’autre côté de la maison, dans le parc où se déroulait la fête.
En voyant tout le luxe qui s’étendait devant elle, Lily eut une bouffée de panique. Serait-elle à la hauteur de ce qu’on espérait d’elle ?
James prit sa main et lui murmura :

- Vous serez parfaite. Détendez-vous.

Lily se força à sourire et prit une flûte de champagne que lui présentait un serveur. La main de James toujours plaquée dans son dos, elle se laissa conduire jusqu’à Lucius Malefoy. Ce dernier afficha un sourire glacial en les voyant arriver.
Il serra la main de James et Sirius et fit un baisemain à Lily qui la fit frissonner de dégoût.

- C’est un réel plaisir que vous soyez venu, dit-il de sa voix traînante. Ainsi que vous, très chère, ajouta-t-il à l’adresse de la rousse.

Puis il s’éclipsa, prétextant d’autres personnes à voir. Sirius disparu lui aussi. James proposa à Lily de se fondre dans la foule, tandis qu’il allait lui prendre une autre flûte de champagne.
Quelques instants plus tard, Lily échouait au milieu d’un groupe de quatre femmes. Sûrement les compagnes de l’équipe des Serpents.
Une grande blonde attira particulièrement son attention. Le regard froid et calculateur, elle jaugea Lily de la tête aux pieds, et finit par lui tendre la main.

- Narcissa Malefoy, dit-elle.
- Lily E…Smith.
- Oh. C’est donc vous la nouvelle conquête de ce cher James ? ricana Narcissa.

La rousse sentit la moutarde lui monter au nez et répondit d’une voix glaciale que c’était bien elle. Narcissa engagea la conversation, glissant des petites piques bien senties dans chacune de ses phrases. Lily sentait que le fil lui échappait, qu’elle allait se faire avoir. Heureusement pour elle, une main protectrice s’enroula autour de sa hanche.
Tournant la tête, elle aperçut James, une flûte de champagne à la main. Il la lui donna et déposa un petit baiser dans ses boucles rousses, avant de reporter son attention sur Narcissa.
Cette dernière souriait, amusée. La mâchoire de James s’était serrée et il murmura un poli mais froid comme la glace « Narcissa ».

- James ! Je me demandais quand tu allais enfin venir prendre des nouvelles de ta chère petite amie, s’exclama d’un ton aussi enjoué qu’hypocrite la blonde. J’allais justement en venir à la partie la plus intéressante, et l’informer de notre ancienne relation.

Lily fronça les sourcils. Narcissa et James étaient sortis ensemble ? Narcissa fit mine de réfléchir en buvant délicatement une gorgée de champagne. Ce geste exaspéra Lily au plus au point qui faillit lui renverser la sienne sur sa précieuse robe de haute couture.

- Pourquoi nous étions séparés déjà ?
- Je t’avais retrouvé dans mon lit en compagnie de Lucius, répondit James, les mâchoires plus contractées que jamais.
- Ah ouiii c’est vrai ! s’exclama Narcissa.

Lily serra la main de James dans la sienne. Elle le plaignait sincèrement. Cette femme était une vraie sorcière !
Il lui dit qu’il allait rejoindre Sirius, qui était à quelques pas de leur petit groupe, et s’éloigna.

- Si je peux vous poser une question quelque peu indiscrète, susurra Narcissa, comment ça se passe avec James…dans la chambre ?

Lily se plaqua un grand sourire sur le visage.

- C’est un amant merveilleux, répondit-elle assez fort pour que James, à quelques mètres d’elle, l’entende.
- Les petites filles dans votre genre, il n’en fait qu’une bouchée. Attention à ce qu’il ne se lasse pas trop vite de vous.
- A ce propos, hier, nous étions dans le jacuzzi, et, de fils en aiguilles… (Lily fit mine de chercher ses mots). Enfin bref, James m’a dit qu’il n’avait jamais prit un pied pareil… (Elle plongea ses yeux d’émeraudes dans ceux de Narcissa)…Avec personne d’autre.

Narcissa lui adressa un sourire forcé. Lily la salua et alla rejoindre James. Ce dernier l’entraîna un peu à part.

- Pourquoi avez-vous fait ça ?
- Je sais ce que ça fait d’être humiliée en public. Vous ne le méritez pas.
- Merci.
- Je vous en prie.

James la détailla du regard, d’une façon qui fit rougir jusqu’à la racine de ses cheveux la jeune femme. Il avança la main et commença à jouer avec une de ses boucles rousses.

- Vous…Tu es vraiment très belle ce soir, murmura-t-il d’une voix chaude et un peu rauque.
- Merci, souffla-t-elle avant de s’échapper à James. Je reviens.

Elle se dirigea d’un pas rapide vers les toilettes et s’y enferma à double tour, avant de se laisser glisser à terre.
Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Evans, c’est une mission. UNE MISSION ! Rien d’autre !
Elle se releva et alla s’asperger le visage d’eau froide, remit de l’ordre dans sa tenue et sortit…pour tomber nez à nez avec Lucius Malefoy. Lily retint à grand peine une grimace de dégoût, tandis que ce dernier se mit à sourire.

- Miss Smith…dit-il d’une voix doucereuse. Je m’étonne que vous ne soyez pas avec ce cher James.
- J’allais le rejoindre, justement, répliqua-t-elle en passant à côté de lui.

Elle commençait à s’éloigner quand une main la saisit au poignet et la plaqua au mur. Malefoy se mit devant elle, l’empêchant de s’enfuir. Lily commença à trembler. Elle était désarmée, elle ne pouvait pas se battre dans cette robe, cet homme était bien plus fort qu’elle, et de toute façon, elle ne devrait pas se battre, de crainte de faire sauter sa couverture.

- Allons, ce n’est pas pressé…Nous pouvons passer un petit moment, vous et moi, chuchota-t-il en se rapprochant un peu plus d’elle.

Elle le repoussa de toutes ses forces et le gifla juste au moment où il allait l’embrasser. Rouge de colère, il se redressa et hurla un « Sale garce » avant de la frapper. Elle s’écroula par terre sous le coup et regarda avec terreur l’homme qui s’approchait d’elle. Pourquoi perdait-elle tous ces moyens, elle, la courageuse agente ?
Lucius s’approcha à nouveau d’elle. Il allait poser ses mains sur son corps quand quelque chose, ou plutôt quelqu’un, le tira en arrière pour le jeter à terre.
Ce quelqu’un était James Potter, l’air furieux.

- James ! s’exclama Malefoy en se relevant. Vous devriez surveiller votre petite amie ! Elle s’est pratiquement jetée sur moi. Enfin, je pense que vous devez avoir l’habitude, ajouta-t-il avec un sourire perfide.
- Casse-toi Malefoy, où ce n’est pas avec un peu de poussière sur ton costume que tu ressortiras.
- Je pense que vous allez prendre congé de nous, dit Lucius en s’éloignant vers la sortie.
- Je le pense aussi, répondit, glacial, James.

Une fois que Malefoy fut sortit, il aida Lily à se relever.

- Tout va bien ? lui demanda-t-il tandis qu’elle époussetait sa robe. Il ne t’a pas touché au moins ?
- Non, tu es arrivé au bon moment, le rassura-t-elle.
- Je pense que nous allons y aller, je vais chercher Sirius.

Lily alla chercher son châle et attendit les deux hommes près de la sortie, qui ne tardèrent pas à arriver.



Une heure plus tard, ils étaient revenus chez James.

- Ce n’était pas vraiment l’idée que je me faisais de cette soirée, dit Lily à James devant la porte de sa chambre.
- Moi non plus. Bonne nuit, Lily.
- Bonne nuit, James.

*
* *



Lily se frotta les yeux. Elle était épuisée. Cela faisait plusieurs heures qu’elle bossait sur son ordinateur, alors que toute la maison avait déjà plongée depuis longtemps dans les bras de Morphée.
Elle jetait un regard vide à sa fenêtre quand la lumière d’une torche dans le parc attira son attention. Refermant son ordinateur, elle s’approcha à pas de loup de la fenêtre. Pas de doute, quelqu’un était dans le parc.
Enfilant rapidement des baskets, elle se saisit de son arme et se rua hors de la chambre.
Quelques instants plus tard, elle était dans le parc. La lueur n’était plus là, mais elle voyait une ombre qui se découpait.
Elle commença à s’approcher d’elle quand cette dernière la remarqua et commença à s’enfuir.

- MI5 ! cria Lily, en s’élançant à la poursuite de l’inconnu. Arrêtez-vous !

Ils étaient pratiquement arrivés à l’enceinte de la propriété. L’inconnu bondit et s’accrocha au mur avant de passer de l’autre côté.
Lily bondit à son tour, et, se servant d’une irrégularité dans le mur, grimpa à la suite de l’inconnu. Au moment où elle arrivait au sommet, le bruit d’une voiture qui démarrait se fit entendre. Marmonnant un juron, elle se laissa tomber à terre. Ce fut quand elle se tourna qu’elle découvrit l’énorme doberman, dents retroussées, grognant tout ce qu’il savait.

- Gentil le chien…gentil, murmura Lily, sentant la panique venir.

Le doberman aboya et Lily commença à courir, le chien sur ses talons. Se rendant à peine compte de ce qu’elle faisait, elle se retrouva accrochée à une branche d’arbre, le chien assit dessous, toujours en train d’aboyer.
Mais COMMENT je fais pour me retrouver dans des situations pareilles ? Enfin, je ne pense pas que ça peut être pire…

- Lily ? Qu’est-ce que tu fais là-haut ?

Tenant le chien par son collier, chien qui s’était miraculeusement tu, se trouvait James, regardant d’un air interrogateur, et un peu moqueur, la jeune femme.
Ok, je retire ce que j’ai dit !

- Qu’est-ce que tu fais là-haut ? Et en nuisette par la même occasion ?

Lily se frappa intérieurement. Exceptionnellement, elle ne portait pas un de ses habituels pyjamas mais une nuisette de satin rouge.

- Je…Il y avait quelqu’un dans le parc…Et le chien m’a poursuivie…
- Tu veux bien descendre, s’il te plait ?

Lily attendit quelques secondes avant de murmurer dans un petit couinement :

- Je suis coincée.

James étouffa un petit rire avant de lui demander de répéter, qu’il n’avait pas bien compris.

- JE SUIS COINCEE, C’EST BON, T’AS COMPRIS LA ??? s’énerva la jeune femme.
- Pourquoi tu ne te laisserais pas tomber dans mes bras ?

Ça aurait pu paraître charmant si tu ne l’avais pas dit avec ce petit air qui me donne envie de te gifler !

- Tu plaisantes j’espère ?

Il mit ses mains dans ses poches et commença à se balancer sur ses talons.

- Non, mais si tu trouves une autre solution, j’ai hâte de l’entendre !
- D’accooord…finit par lâcher la rousse au bout de quelques secondes de silence. Mais tu as intérêt à ne pas me laisser tomber.
- Mais noooon !

Lily ferma les yeux et lâcha la branche à laquelle elle s’accrochait. Deux secondes plus tard, elle était dans les bras de James. Il la porta quelques instants, l’emmenant à l’écart de l’arbre, et la reposa à terre.

- Merci, lui dit-elle en tirant nerveusement sur l’ourlet de sa nuisette.
- Ce fut un vrai plaisir, lui répondit-il, un grand sourire aux lèvres.


*
* *


Lily passa la tête par la porte de la cuisine.

- Emma ?
- Oh, bonjour Lily ! s’exclama la cuisinière en se tournant vers la jeune femme, une cuillère en bois à la main. Vous avez besoin de quelque chose ?

Lily entra totalement dans la cuisine, visiblement un peu mal à l’aise. Elle se dandina d’un pied sur l’autre pendant un moment, et ce fut la menace de la bannir de la cuisine à tout jamais qui la fit reprendre la parole.

- Eeeet bien…ce soir je dois aller à un dîner chez ma famille, et, miraculeusement, j’arriverais peut-être à me libérer de la réception chez le ministre irakien, mais je dois amener le dessert et…
- Et vous n’avez pas le temps de vous occuper de ça aujourd’hui ?
- Exactement.
- Tarte aux prunes, ça vous irait ?

Lily se précipita embrasser la cuisinière.

- Ce serait parfait ! Merci beaucoup Emma ! termina-t-elle en se dirigeant vers la porte.
- Lily…Une dernière chose…Comment allez-vous faire pour échapper au dîner de l’ambassade ?
- Je vais…improviser, il parait que je suis très douée pour ça ! sourit Lily.


*
* *


- Lily ! Tu es prête ? l’appela James du bas des escaliers.

Au même moment, la jeune femme arrivait, vêtue d’une somptueuse robe bustier bleu nuit toute scintillante. Elle avait relevé ses cheveux roux en un chignon sur le haut de sa tête, serrée par une parure de diamants. De longs gants blancs recouvraient ses bras (NdA : pour avoir une idée précise de la tenue de Lily, regardez le dessin animé Anastasia !). Elle ressemblait à une vraie princesse.

- Wahô, laissa échapper James tandis qu’elle descendait les marches de l’escalier. Tu es vraiment sublime.
- Merci, James, sourit-elle. Tu es très beau aussi.

Au même moment sortait de la cuisine Sirius, un paquet de chips à la main, la bouche pleine, vêtu d’un vieux pantalon de jogging gris et d’un sweat-shirt à l’état douteux.

- Wââââh ! s’exclama-t-il en envoyant des miettes de chips un peu partout dans la pièce. Carrément shexy Lily !
- Merci Sirius ! Qu’est-ce que tu as de prévu ce soir ?
- Soirée DVD avec Mumus, puisque vous nous abandonnez lâchement pour aller vous empiffrez chez le ministre !
- Tu n’as pas besoin d’aller chez le ministre pour t’empiffrer ! fit remarquer James à son meilleur ami tout en aidant Lily à enfiler son manteau.

Quelques minutes plus tard, ils étaient partis, après que Lily ait récupéré sa tarte avec un clin d’œil complice à la cuisinière.


Le quartier entourant l’ambassade irakienne était rempli de voitures de luxes, limousines et autres. Lily regarda, émerveillée, le bâtiment en sortant de la voiture. Elle resserra son manteau sur ses épaules et prit le bras que James lui tendait, et ils entrèrent dans l’ambassade.
En laissant son manteau au vestiaire, elle demanda à celui qui le tenait de bien vouloir garder son plat.
- Vous savez, lui répondit-il, personne ne s’est jamais plaint de la cuisine de l’ambassade !
Avec un sourire, elle lui expliqua qu’elle devait aller ailleurs après et lui fit promettre de garder le plat. Puis elle se pressa pour aller rejoindre James, et ils entrèrent dans la magnifique salle de bal. Lily retint un « ho » d’émerveillement devant la magnificence des lieux. La salle était toute illuminée par un grand lustre de cristal au plafond. De lourdes tentures orientales ornaient les murs et deux fontaines se faisaient face, rejetant une eau cristalline.
Des couples virevoltaient dans la salle au rythme d’un orchestre. James désigna discrètement le ministre irakien et sa femme à Lily. Ils suivirent les parents de James qui allaient les saluer.
Lily serra la main aux deux personnes, puis James glissa un bras autour de sa taille.
- Puis-je vous inviter à danser ?
Sans attendre la réponse de la jeune femme, il l’entraina sur la piste, posa sa main sur sa hanche et glissa sa main dans celle de Lily, tandis qu’elle posait la sienne sur l’épaule du jeune homme, et ils commencèrent à valser.
- Je t’ais déjà dit que tu étais vraiment très belle ce soir ?
- Oui. Quand je suis descendue des escaliers. Et trois fois dans la voiture. Et quand je mettais mon manteau au vestiaire. Et maintenant.
- Tu es vraiment très belle.
- Merci.
Pour la première fois depuis le début de la semaine, ni l’un ni l’autre ne jouait le jeu en présence des autres, étant juste James et Lily. A regret, ils durent se séparer à la fin de la chanson. Presque aussitôt, un homme qu’aucun des deux ne connaissait demanda à James s’il pouvait lui voler sa cavalière et entraina Lily, sous le regard furieux du brun.
Elle revint quelques minutes plus tard, essoufflée et souriante. Quand à James, résigné, il s’était assit à une table, une flûte de champagne à la main.
- Tu t’amuses bien ? lança-t-il d’un ton sec quand elle s’assit à côté de lui.
- Oooh, MONSIEUR est fâché à ce que je vois !!! Je n’ai même plus le droit d’accepter une danse ?
- …
- C’est bien ce que je pensais.
Ils restèrent plusieurs minutes sans s’adresser la parole, jusqu’à ce que Lily rompe le silence :
- Tu es trop fâché que pour m’inviter à danser ?
Avec un grognement, il se leva et lui tendit la main. Un sourire victorieux aux lèvres, elle le suivit sur la piste de danse.
- Comment vas-tu faire pour t’éclipser discrètement ? lui demanda-t-il, tandis qu’il la faisait tournoyer parmi les couples de danseurs.
- Je prends le dernier métro, pour aller chez moi. Tony va venir prendre ma place, afin que vous ne soyez jamais sans surveillance, toi et tes parents. Il doit arriver de façon à ce que j’ai le temps d’aller à pied jusqu’à la station de métro la plus proche.
- Tu as donc tout planifié.
- Tout est réglé à la seconde près !
Après plusieurs danses, ils retournèrent s’asseoir, épuisés. Les pieds de Lily la faisaient souffrir horriblement, mais, malheureusement pour elle, elle ne pouvait retirer ses chaussures. Ils discutèrent longtemps, étant juste Lily et James. Il la faisait rire, et elle lui racontait quelques enquêtes qu’elle avait eu à mener. Ni l’un ni l’autre ne faisait attention à l’inévitable course que le temps menait. Ce fut en relevant la tête que Lily aperçu Tony qui courait vers eux, essoufflé.
Il s’arrêta face à la jeune femme, les mains sur les cuisses, essayant de reprendre sa respiration.
- Dé…désolé…Il y a…avait des bouchons sur la…route !
- Quelle heure est-il ? demanda Lily qui commençait à s’inquiéter.
- Neuf…neuf heures et demi.
Son sang se glaça dans ses veines. Le dernier métro vers la maison de sa mère partirait dans dix minutes ! Elle bondit de sa chaise et se précipita hors de la salle, entendant à peine le « désolé » de Tony. Elle traversa comme une flèche le hall et s’arrêta devant le vestiaire, afin de récupérer son manteau et sa tarte.
Arrivée dans la rue, elle se mit à courir aussi vite qu’elle le pouvait, et que ses talons lui permettaient. Comme pour rendre plus ardue sa tache, la pluie commença à tomber, rendant le trottoir glissant. De plus, la tarte qu’elle serrait toujours dans ses bras la gênait.
Ce fut quand elle manqua de se tordre la cheville qu’elle s’arrêta pour retirer ses talons, et déposa en même temps sa tarte aux pieds d’un SDF. Celui-ci la remercia vivement, mais elle avait déjà reprit sa course.
Le bitume sur ses pieds la faisait grimacer de douleur. En passant comme une flèche devant Big Ben, elle regarda l’heure qu’il était. Neuf heures quarante.
Hébétée, Lily se laissa tomber sur le trottoir. Elle avait raté le dernier métro. Elle n’irait pas chez sa famille ce soir. Son frère lui en voudra terriblement.
Elle ne se retint pas plus et éclata en sanglots. Elle sentit à peine une personne venir s’asseoir à côté d’elle, la recouvrir de son manteau et la serrer dans ses bras.
- Chuut, Lily, murmura la voix de James Potter. Ne pleure pas.
- Je…je…je les ai abandonnés !
- Non…
- Je ne voulais pas…
- Je sais, Lily. Je sais que tu ne voulais pas.
Il la serra un peu plus contre lui et attendit que ses sanglots s’apaisent.
Chapitre 9 by Sweet Sacrifice
Author's Notes:
Et voilààà le 9ème ! Bonne lecture à tous !
Quand Lily ouvrit les yeux le lendemain matin, l’horrible sentiment de culpabilité qui l’avait tiraillé toute la soirée réapparut aussitôt. Avec un soupir las, elle sortit de son lit et alla se doucher et s’habiller. Ce fut quand elle se passa le jet brûlant sur la tête qu’elle se rendit compte d’un fait qu’elle avait négligé jusque là : sa mission s’arrêtait aujourd’hui normalement, puisque son contrat n’allait que jusqu’à la soirée chez le ministre.

Hébétée, abasourdie par cette révélation, Lily resta un moment sans bouger.
Non…Pas déjà…Pas maintenant !

Pas juste quand elle commençait à s’entendre avec James…Pas juste quand elle commençait à se sentir bien dans cette famille…

Comme une automate, elle sortit de la douche et alla enfiler un jean et un pull noir, avant de descendre à la cuisine prendre son petit déjeuner.

Assise devant sa tasse de café, le regard perdu dans le liquide noir, elle ne remarqua pas James qui venait d’entrer, en tee-shirt et caleçon (NdA : Et là Mesdemoiselles, on arrête TOUT DE SUITE de baver sur le clavier, je vous signale qu’il est pour Lily ! ^_^ Tss bande de tites perverses ! XD). L’œil morne, sûrement atteint d’un bonne gueule de bois après tout le champagne qu’il avait bu la veille au soir, il atteignit péniblement la machine à café, s’en servit une tasse et alla s’asseoir face à la rousse. Ce fût quand il s’aperçut qu’apparemment il n’était pas tout seul dans la cuisine, qu’il eut un mouvement de recul dans sa chaise et porta sa main à son cœur avec un regard de reproche à la jeune femme.

- Bon sang, Lily !!! Tu m’as fait une peur bleue !
- Merci bien.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu es là depuis longtemps ?
- Environ dix minutes.
- Ça va mieux ?

Elle releva la tête de sa tasse et plongea ses yeux d’émeraudes dans ceux chocolat du jeune homme.

- Apparemment pas…constata-t-il en portant sa tasse à ses lèvres.
- Je pars aujourd’hui.
- QUOI ? s’exclama-t-il en se renversant la moitié de son café sur lui. Pourquoi ?
- Ma mission est terminée. Je devais te garder en vie jusqu’à la soirée chez le ministre. C’est fait.
- Mais…mais…

James semblait avoir reçu un coup de massue sur la tête, tellement il avait l’air de ne pas y croire.

- Tu as reçu des ordres ?
- Non. Mais je pense que les agents du MI5 viendront toute à l’heure.

Lily commença à pianoter avec ses doigts sur la table. James posa sa main sur la sienne, ce qui l’a fit relever la tête et croiser ses yeux. Le regard du jeune homme se faisait doux et rassurant. Si elle n’avait pas érigé toutes ses barrières autour d’elle depuis ces années dans l’espoir de se protéger, Lily aurait bien fondu en larmes à cet instant précis.

- Comment te sens-tu ? lui demanda-t-il.
- Comme quelqu’un qui a abandonné sa famille.
- Pourquoi ce dîner est-il si important ?
Lily se recula dans sa chaise en soupirant. Pouvait-elle lui dire ? Pouvait-elle s’ouvrir ainsi devant une personne qu’elle ne connaissait que depuis une semaine ? Avec un soupir, elle décida que oui.

- Je ne peux pas te raconter toute l’histoire de notre famille, nous y passerions des jours. Disons que mon enfance n’a pas été des plus joyeuses, et que, par-dessus tout, nous sommes une famille très unie. Quand je suis partie de la maison, ainsi qu’un de mes frères, notre ainé a choisi de rester pour s’occuper de notre mère, et nous avons décidé, pour ne pas nous perdre de vue, que une fois chaque semaine, nous mangerions tous ensemble à la maison, malgré nos emplois du temps chargé. Trahir cette promesse…c’est comme trahir ma famille. Je sais que ça peut sembler puéril, idiot même, mais c’est ce que je ressens.

James ne dit rien. Apparemment, sa famille était ce qui comptait le plus pour Lily. Il savait quel sacrifice elle avait fait pour s’ouvrir de cette manière au jeune homme, et il la remerciait pour ça. Mais il voyait aussi qu’elle n’en dirait pas plus.

- Alors…dit-il en changeant brusquement de sujet. Une part de gâteau, ça te tente ?

Elle lui adressa un sourire reconnaissant et allait répondre quand la porte s’ouvrit sur Sirius et Remus. Les deux compères allèrent dire bonjour à James et Lily avant de s’attabler. Ce fut à ce moment que le portable de la rousse sonna. Avec un sourire d’excuse, elle sortit.

- Comment ça va ma puce ?
- Moyen Tony.
- As-tu au moins essayé d’appeler Jack ?
- Tu le connais. Buté comme pas deux. Et rancunier avec ça.
- J’en connais une autre comme ça…

Lily leva les yeux au ciel et sourit.

- Est-ce que Harmon vous a parlé de ma fin de mission ?
- Non, il a gardé le silence. De toute façon, il vient toute à l’heure avec nous. Normalement, on arrive vers onze heures.
- Pile l’heure pour l’apéro, et je parie que vous allez vous incruster pour le déjeuner ! plaisanta-t-elle.
- Voyons, Liloute !!! Comme si c’était mon genre ?
- Oui, bah justement !

Quelques minutes plus tard, elle raccrochait. Au même moment, James, Sirius et Remus sortaient de la cuisine.

- Comment va le MI5 ? demanda Remus.
- Ils viennent à onze heures. Je pense que c’est ma dernière journée ici.
- Alors on doit faire quelque chose d’exceptionnel ! s’exclama Sirius en passant un bras autour des épaules de Lily, ignorant par la même occasion le regard noir que lui jeta James. Un Twister, ça te tente ? continua-t-il en l’entraînant vers le salon, James et Remus sur leurs talons.
- C’est CA quelque chose d’exceptionnel pour toi ? s’exclama Lily en éclatant de rire tandis que Sirius la lâchait pour se mettre à quatre pattes et fouiller dans le petit meuble.
- Oui, Sirius a toujours eu des goûts particuliers, ironisa James en se mettant à côté de Lily.

Quand à Remus, qui avait toujours fait preuve d’une logique et d’une intelligence supérieure à celle de ses deux mis, jugea plus judicieux de déplacer les fauteuils et le canapé, sans oublier la table basse, afin d’avoir un peu plus de place pour pouvoir jouer.

Enfin, Sirius se redressa avec un cri victorieux, tenant la boite du Twister. Il étala le tapis de jeu sur le sol.

- Bon…J’ai très envie de vous voir vous écrouler les uns sur les autres, alors je prends le premier tour en tant que « Tourneur de la flèche ».

Les trois lui jetèrent un regard mauvais, et retirèrent leurs chaussures.

- Tu as déjà joué au Twister, demanda Remus à Lily.
- Oui. Quand j’étais à la fac de police, avant d’entrer au MI5, j’étais une des seules filles de ma promotion. A vrai dire, je crois que nous étions que deux… Et, un soir, mes « copains de classe », ont eu la bonne idée d’organiser un « strip-Twister » !
- UN QUOI ? s’exclama James, en équilibre sur un pied pour retirer sa chaussure droite, les yeux écarquillés.
- Un Strip-Twister. C’est comme le Strip-poker, seulement, là, c’est à chaque fois que quelqu’un tombe, il retire un vêtement.
- Je pense qu’ils ont bien du en profiter, dit Sirius avec un sourire que l’on pouvait qualifier de légèrement pervers.

Lily sourit à l’évocation de cette soirée et retira son pull, la laissant en débardeur.

- Disons qu’à la fin, j’avais encore tous mes vêtements, et je dois bien avouer que voir des étudiants de l’école de police en boxer…Miam, miam ! finit-elle avec le même sourire qu’avait Sirius un peu plus haut.

Les trois hommes éclatèrent de rire, et Sirius fit tourner la flèche.

- Honneur aux dames…Lily, main droite sur le rouge, main gauche sur le vert.

Lily obéit et se pencha, jusqu’à presque se retrouver couchée sur le tapis, les deux couleurs étant très loin l’une de l’autre.

- James…main gauche sur le bleu, mais droite sur le vert.

James obéit, et se retrouva avec un bras passé sur la jeune femme. Au bout d’un quart d’heure de jeu, Sirius leur faisant prendre des positions plus compliquées les unes que les autres, et qui le faisait bien rire, Lily éternua, ce qui fit perdre l’équilibre à Remus qui se trouvait avec un bras au dessus d’elle, et il s’écroula sur le tapis. Avouant sa défaite, il alla prendre place à côté de Sirius, laissant James et Lily seuls participants désormais.

James se retrouvait sur le dos, grâce à un habile tour de Sirius, et Lily était le visage pratiquement sur son torse.

Sirius adressa un clin d’œil amusé à Remus en lui montrant d’un coup de menton l’agent et son protégé. Remus répondit par un sourire éblouissant.
Sirius tourna la flèche une nouvelle fois.

- Lily, main gauche sur le vert, pied droit sur le rouge.

Pour cela, la jeune femme devait passer un pied derrière la cheville de James et une main par-dessus son épaule. Elle commença à bouger, lentement pour être sûre de garder tout son équilibre.

- Désolée, souffla-t-elle à James, car, après tout, c’était sur lui qu’elle était en train de bouger.
- Pas grave, couina-t-il, en essayant de fixer son esprit sur tout, autre que la jeune femme, qui frottait un peu trop son bassin contre le sien à son goût.

Lily avait déjà placée sa main par-dessus l’épaule de James. Elle passa son pied sous la cheville du jeune homme, mais rata son coup et heurta le pied de James, qui, en équilibre instable, s’écroula, entrainant la jeune femme dans sa chute.

Cette dernière ferma instinctivement les yeux. Quand elle les rouvrit, elle croisa les prunelles chocolat de James, et se rendit compte que sa bouche ne se trouvait qu’à quelques millimètres de celle du jeune homme.

- Désolée, murmura-t-elle en se mordillant la lèvre.
- Pas grave, répondit-il avec un doux sourire charmeur. Je me sens très bien.

Lily lui rendit son sourire. Aucun des deux ne faisait un geste pour se relever, et ce n’était sûrement pas Remus ou Sirius qui allaient les déranger ! D’ailleurs, ces deux-là les observaient silencieusement, un large sourire sur le visage.

Soudain, quelqu’un se racla la gorge. Ils redressèrent tous la tête pour voir Harmon, Tony, ainsi que plusieurs agents du MI5, se tenaient dans la pièce.

- On ne vous dérange pas j’espère ? demanda Harmon d’une voix glaciale, tandis que Tony sourirait à son tour en levant le pouce, et que Lily devenait plus rouge qu’une tomate.

Pourtant, en un clin d’œil, elle s’était redressée, son teint était redevenu normal, et elle mentait honteusement à son patron, sans que rien ne le laisse pourtant deviner :

- Pas du tout, Monsieur. Je montrais à Mr Potter ici présent comment je ferais pour le protéger si quelqu’un lui tirait dessus. Pour qu’il ne soit pas surpris. Vous êtes juste arrivé à un moment qui pouvait vous donner de fausses impressions.

James se leva et acquiesça. Quand à Sirius et Remus, ils se regardaient, ébahis. Comment pouvait-elle, et savait-elle, mentir avec autant de facilité ?

Harmon la regarda pourtant avec suspicion.

- Bien, finit-il par dire. Bon, venez vous quatre.

Ils obéirent docilement et s’approchèrent de la grande table de la salle à manger. Au passage, Tony embrassa Lily sur la joue en lui demandant si elle profitait bien de son petit séjour, auquel elle répondit en lui envoyant un grand coup de coude dans les côtes.

Ils firent un rapide débriefing sur la soirée de la veille, et Harmon annonça que Lily allait rester encore, puisqu’ils n’avaient toujours pas démasqué celui qui en voulait à la vie de James.

Sirius, Remus, ainsi que le principal concerné, ne purent empêcher un énorme sourire de se peindre sur leurs visages.
Lily afficha quand à elle un visage impassible, hochant juste la tête.
VOUIIIIIII !!!!!! JE RESTE !!!!

A la fin du débriefing, Tony fit discrètement signe à Lily de le rejoindre hors de la pièce. Curieux, James les suivit discrètement. Tony et Lily s’étaient arrêtés derrière l’escalier, et le co-équipier de la jeune femme chuchotait, si bien que James du tendre l’oreille afin de pouvoir entendre ce qu’ils disaient.

- Je suis allé chez toi pour nourrir Rocky, et il y avait deux messages sur ton répondeur. J’espère que tu ne m’en veux pas d’avoir appuyez sur « start ».
- Pas du tout. De qui étaient ces messages ?
- Le premier était de Tim…Et il disait que Jack était furieux.

De là où il était, James vit Lily baisser la tête.

- Et le deuxième était de Jack, qui, en effet, était furieux. Désolé, ma puce.

Il serra doucement son épaule de sa main droite. Lily inspira un grand coup.

- Qu’est-ce que disait Jack ?
- Il disait…Tony hésita avant de poursuivre. Il disait qu’il avait l’impression d’avoir été trahi, et ne comprenait pas pourquoi tu n’avais pas appelé. Aussi, que, si tu préférais tellement ton travail…

Lily leva la main en lui demandant d’arrêter. Quand elle releva la tête, ses yeux brillaient. Tony la prit dans ses bras et la jeune femme lui murmura, la voix entrecoupées de sanglots :

- Je suis en train…de faire quelque chose…que je n’ai jamais voulu faire…Je suis en train…de faire passer…mon travail avant…ma famille…

James vit l’étreinte de Tony se resserrer un peu plus sur la rousse. Triste, et un peu honteux, il referma la porte doucement. Les deux amis avaient besoin d’être seuls, et il n’allait pas leur gâcher ce moment de complicité.


Lily était en train de pianoter sur son ordinateur quand on frappa trois petits coups à la porte de sa chambre. Elle invita machinalement la personne à entrer, sans s’en rendre vraiment compte. Ce fut quand une main se posa sur son épaule qu’elle se retourna en sursautant.

Soulagée, elle constata que ce n’était que James. Ce dernier tenait à la main sa veste, ainsi que celle de la rousse.

- Une petite promenade à moto, ça te tente ?

Lily haussa les sourcils d’étonnement.

- Bien sûr. Et qui te protégeras ?
- OH, allez ! Pour une fois, oublie ma protection, et pense juste à t’amuser !
- Quand on aura arrêté celui qui t’en veut, là, je penserais à m’amuser !

Il s’accroupit devant elle et lui fit une tête de vrai chien battu.

- Et arrête avec tes yeux de cocker !!!

Au lieu d’arrêter, il la supplie encore plus du regard. Une, deux, trois secondes. Elle capitule et se lève de son fauteuil, l’air faussement agacé.

- C’est bon, attends-moi là, je reviens.

Sourire aux lèvres, il la regarda sortir de la chambre. Elle revint quelques instants plus tard, avec dans les bras deux gilets pare-balles, et lui en jettent un.

- Tiens, tu ne sortiras pas sans protection, quoi que tu en dises !!!
Avec un grognement désapprobateur, il l’enfila, puis sa veste de moto, et tendit la sienne à Lily.
Dix minutes plus tard, ils sortaient de la propriété sur la moto de James.

Lily s’accrochait à lui aussi fort qu’elle le pouvait. Le vent faisait voler ses boucles rousses qui dépassaient de sous le casque.

Une demi-heure plus tard, ils arrivaient à Londres. James prenait des routes que Lily ne connaissait pas, et elle se demandait où il l’emmenait, ne l’ayant pas prévenu de l’issue de leur promenade à moto.

Enfin, au bout de dix minutes, ils débouchèrent dans un quartier que Lily ne connaissait que trop bien.
Oh non.

Enfin il s’arrêta devant un immeuble. Lily descendit la première de la moto, arracha pratiquement son casque et lui hurla dessus :

- Tu le fais exprès ou quoi ? Cela fait deux jours où tu ne m’énervais plus, alors tu as décidé que cela faisait trop longtemps ?
- Lily…affronte tes problèmes.
- NE T’AVISE PAS DE ME DIRE CE QUE JE DOIS FAIRE !!!

Sans prononcer un mot de plus, il l’attrapa par le bras et la traîna à l’intérieur de l’immeuble, puis il la força à prendre l’ascenseur jusqu’au troisième étage et la tira jusqu’à l’appartement n°33.

- Appuies sur cette sonnette, lui dit-il.
- Et si je refuse ? répliqua-t-elle, bras croisés, l’air buté.
- Lily…gronda-t-il en plongeant ses yeux dans ceux de la jeune femme.

Avec un soupir résigné, elle appuya sur la sonnette. Quelques instants plus tard, ils entendirent des pas derrière la porte, et cette dernière s’ouvrit sur un homme, légèrement plus grand que James, avec des cheveux noir corbeaux et des yeux aussi verts que ceux de Lily.

- Salut Jack, souffla Lily.

***


James regardait avec un sourire gêné Tim, le deuxième frère ainé de Lily, le cadet de la famille, Emily, la mère de Lily, et Leah, la fille de Jack.
De la pièce à côté provenait les éclats de voix de Lily et Jack. James reporta à nouveau son regard sur Leah. La petite devait avoir dans les six ans. Elle avait de longs cheveux d’un blond très clair et de grands yeux verts émeraude, si semblables à ceux de Lily.

D’ailleurs, les yeux émeraude, cela devait être la marque de fabrique de cette famille, songea James. Qu’il s’agisse d’Emily, de Jack, de Timothy, de Lily ou de Leah, tous avaient la même couleur. C’était d’ailleurs leur seule ressemblance. Timothy et Jack avaient tous les deux les cheveux bruns, Tim les ayants légèrement plus clairs que ceux de son frère ainé, quand à Emily, ils oscillaient entre le blond et le blond vénitien.

Emily se leva de son siège et entraîna sa petite fille avec elle dans une autre pièce, pour qu’elles n’entendent plus les cris de Lily et de Jack, laissant seuls Tim et James.

James commençaient à croire que l’idée de l’emmener voir sa famille était en réalité une TRES mauvaise idée.

0o0-Flash-Back-0o0


- Salut Jack, souffla Lily.

Ce dernier regarda sa sœur de haut, l’air froid et la main sur le battant de la porte, prêt à la claquer au nez de Lily et de James à tout moment.

- Tiens, Lily. Tu te souviens que tu as une famille ?

Lily tressaillit mais se reprit bien vite.

- On peut entrer ?

Au lieu de répondre, le regard de Jack passa sur James, qu’il toisa avec un mépris visible.

- Ah. C’est donc pour lui que tu nous oublies ?
- Je t’en prie, Jack…

Avec un soupir résigné, il s’écarta pour les laisser passer. Lily le remercia et ils pénétrèrent dans l’appartement.

Ce qui frappa le plus James en entrant, ce fut sa taille. Il ne devait même pas faire le quart de sa propre maison. Cuisine et salon-salle à manger dans la même pièce. Visiblement deux chambres et une salle de bains avec les toilettes à l’intérieur.

Dans le salon, assit dans deux fauteuils, se tenaient une femme d’environ quarante-cinq ans et un homme un peu plus jeune que Jack.
Ils tournèrent tous deux la tête et la surprise se peignit sur leur visage en premier lieu avant qu’un grand sourire ne la remplace.
L’homme se leva en premier et serra Lily dans ses bras.

- Liloute ! Comment vas-tu sister ? Tu nous as manqué hier !
- Salut Tim, répondit Lily en lui rendant son étreinte.

La femme se leva et alla serrer sa fille dans ses bras.

- Ma Lily !

Puis elle se tourna vers James et le détailla du regard avant de reporter son attention sur sa fille. Puis elle tendit sa main à James, qu’il s’empressa de serrer.

- Ainsi c’est donc vous, James Potter ? Ma fille a très bon goût !

Lily rougit comme une tomate en marmonnant : « Maman, je t’ai déjà expliqué… ».
Une porte s’ouvrit, et une petite fille blonde entra en courant dans la pièce. Ave un cri de joie, elle se jeta dans les bras de Lily, qui la serra de toutes ses forces contre elle.

- Lily !!! Tu m’as trop manqué ma tatie-chérie-d’amouuuur !!!
- Moi aussi Leah, tu m’as manqué ! sourit Lily en essayant de faire descendre sa nièce de ses bras, mais sans succès, la petite était bien accrochée à elle.

James regardait d’un air attendrit la famille. C’était vraiment une bonne idée de l’avoir emmenée voir sa mère et ses frères. Son visage était rayonnant de bonheur, et ses yeux pétillaient de joie.

Seul Jack gardait un visage froid et fermé, bras croisés.

- Leah, laisse Tatie Lily tranquille, j’ai à lui parler, finit-il par dire.

La petite fille lâcha aussitôt sa tante et Jack entraîna sa sœur dans une des deux chambres, fermant avec soin la porte derrière eux.
Et bientôt, les cris retentirent de la chambre.

0o0-Fin du Flash-Back-oOo>/center>

Tim se tourna vers James avec un sourire qui se voulait rassurant.

- Ne vous inquiétez pas, ils ont toujours été comme ça, ces deux-là. Toujours à se crier dessus…Je crois même que quelques unes de leurs disputes ont faits trembler les murs de ce pauvre appartement !

James esquissa un sourire, et Timothy l’invita à s’asseoir dans un des fauteuils de la pièce, ce que le jeune homme accepta avec plaisir.

- Lily ne vous a pas parlé de sa famille, n’est-ce pas ?
- Non. Tout ce que je sais, c’est que vous alliez jouer au rugby tous les trois, que vous et Lily avez quittés la maison et que Jack est resté pour s’occuper de votre mère.

Timothy soupira en secouant la tête.

- Elle n’a pas changé. Toujours à dresser des murs autour d’elle pour se protéger. Enfin. Je pense que vous pouvez connaître toute la vérité. Déjà, Lily n’a pas le même père que nous. C’est pour cela qu’elle a dix ans d’écart avec Jack, et sept avec moi. Nôtre père est mort d’un cancer, et notre mère était accablée par le chagrin à cette époque. Elle ramenait souvent des hommes à la maison, dans l’espoir de retrouvé la passion qu’elle avait connue avec nôtre père. Un jour, un de ces homme est resté plus longtemps que les autres. Ma mère l’adorait, mais je dois bien dire que ni Jack ni moi ne l’aimions vraiment, et c’était réciproque ! Je ne crois même pas qu’il ait aimé nôtre mère, et elle se rendait bien compte qu’il ne l’aimait pas autant qu’elle. Alors elle s’est dit que si elle avait un enfant de lui, cela aiderait. Mais ce fut pire. Quand il a apprit qu’elle était enceinte, il s’est mise à la frapper, à la traiter de putain, de sale garce, de trainée…Je n’avais que sept ans, je ne savais pas quoi faire. Jack, lui, a su. Je pense que ce soir-là, quelque chose a totalement changé en lui. Il a frappé celui que nous devions considérer comme notre beau-père avec un vase, et ce dernier à prit la fuite. On ne l’a plus jamais revu.

Timothy resta un instant silencieux, comme si se rappeler ces souvenirs étaient trop durs pour lui. James se taisait, attendant juste qu’il reprenne son récit.

- Notre mère a eu une grossesse très difficile, et j’ai eu peur qu’à la naissance de Lily, Jack ne la traîte mal, car elle aurait pu lui rappeler son père. Mais ça été tout le contraire. C’était vraiment SA petite sœur, et personne n’aurait eu intérêt à lui faire du mal. Et puis Lily a grandit, et Jack a eu une adolescence difficile. Jem e souviens encore de ces soirées quand il avait dix-sept ans, j’en avais quatorze à l’époque, et Lily sept, où il revenait complètement ivre, et où nous devions le traîner jusqu’à notre chambre pour que notre mère ne le voit pas dans cet état. Jack a toujours enchhainé les petits boulots. Et puis il s’est engagé dans l’armée, je suis partit dans une fac de droit, et Lily voulait faire des études à l’école de police, surement pour ressembler à Jack…Et Jack est revenu, pour ne pas laisser nôtre mère seule.
- Et Leah ?
- Ah ! Leah ! Jack a été en couple pendant trois ans, avec une charmante femme nommée Lucy. Ils ont habités tous les deux ici, dans ce qui était notre ancienne chambre. Mais Lucy est morte en donnant naissance à Leah. Heureusement que Leah était là, sinon, je ne sais pas comment aurait fait Jack pour tenir.
- Et Lily ?
- Lily…Timothy sourit. Lily, elle s’est toujours battue pour se faire respecter. Quand elle était petite, tout le monde la connaissait pour être la sœur de Jack Evans ! Mais quand elle a commencé à aller au collège, ou au lycée…Pour les autres, elle était la pauvre gamine qui habitait dans un immeuble pourri, qui dormait dans la même chambre que ses deux frères aînés, et dont la mère était sans mari. Elle s’est battue à l’école de police pour se faire accepter, pour une femme, c’est pas facile. Et depuis qu’elle est entrée au MI5, elle se bat pour avoir des promotions et gagner assez d’argent pour permettre à ma mère, Jack et Leah de déménager et d’avoir une maison un peu plus grande. Ma sœur est une fille bien, Mr Potter, termina-t-il en regardant droit dans les yeux James.
- Je sais.

***


Depuis que jack l’avait entrainée dans la chambre, il n’avait pas arrêté de lui hurler dessus, lui laissant à peine le temps de répondre. Et Lily commençait à en avoir vraiment assez.

- JE TE FAISAIS CONFIANCE LILY !!! TU SAIS QUE MAMAN A UNE SANTE FRAGILE, TU SAIS QUE CE QUI COMPTE LE PLUS POUR ELLE C’EST DE NOUS AVOIR TOUS AUPRES D’ELLE, TU SAIS QU’ELLE A BESOIN DE NOUS, ET TOI, ON DIRAIT QUE TU T’EN FICHES, ET QUE TU PREFERES TON TRAVAIL A TA FAMILLE !!!!
Ces paroles furent la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Lily oublia tout. Elle oublia qu’il était son grand frère, elle oublia qu’elle s’était jurée de ne jamais aborder certains sujets avec lui, elle oublia et elle lui hurla dessus :

- NE ME PARLE PAS COMME CA JACK !!! AURAIS-TU OUBLIE TOUTES CES ANNEES OU TU REVENAIS IVRE PRATIQUEMENT CHAQUE SOIR, TOUTES CES ANNEES OU TIM ET MOI AVIONS DU TE TRAINER JUSQU'A NOTRE CHAMBRE ET NOUS OCCUPER DE TOI JUSQUE TARD DANS LA NUIT POUR TE FAIRE DESOULER POUR QUE MAMAN NE TE VOIT PAS DANS CET ETAT, MALGRE LE FAIT QUE NOUS AYONS TOUS LES DEUX ECOLE LE LENDMAIN, PARCE QUE TOI, BIEN SUR, TU AVAIS ABANDONNE TES ETUDES !!! AURAIS-TU OUBLIE TOUTES CES FOIS OU JE TE RETROUVAIS SUR LE PAS DE MA PORTE EN PLEIN MILIEU DE LA NUIT EN PLEURANT ET EN SERRANT LEAH DANS TES BRAS, APRES QUE LUCY SOIT MORTE ? AURAIS-TU OUBLIE TOUTES CES FOIS OU J’AI DU RENONCER A DES CHOSES IMPORTANTES POUR MOI, PAR EXEMPLE, AVOIR UNE VIE SENTIMENTALE, SORTIR AVEC DES AMIS PENDANT LE WEEK-END, JUSTE PARCE QUE J’AVAIS EU LE PRESSENTIMENT QUE VOUS N’ALLIEZ PAS BIEN ? Alors ne me dis pas que je fais passer mon travail avant vous, Jack, termina-t-elle en s’adoucissant.

Ils restèrent quelques instants à se toiser en ilence, leurs yeux d’émeraude brillants. Puis Jack eut un petit sourire d’excuse et écarta les bras. Lily répondit à son sourire et alla se blottir contre son grand frère.

- Je suis désolé, murmura-t-il en la berçant. Vraiment désolé.

***


- Alors, j’ai bien fait de vous emmener, pas vrai ? demanda James à Lily en rentrant dans la maison.

Lily sourit, et, contre toute attente, déposa un rapide baiser sur la joue de James. Il la dévisagea d’un air supris, et se surprit une nouvelle fois à la trouver terriblement belle. Ses boucles rousses encadraient son visage comme un halo de feu et ses yeux d’émeraude brillaient tellement qu’on ne voyait qu’eux.

- J’aime beaucoup votre famille, dit-il pour changer de sujet.

***


James était couché à plat ventre sur son lit, quand quelqu’un frappa à la porte de sa chambre. Il invita cet inconnu à entrer, et quelle ne fut pas sa surprise en voyant Lily apparaître dans l’encadrement de la porte.

Elle tenait dans ses bras un panier recouvert d’un tissu blanc. James jeta un coup d’œil à son réveil et constata qu’il était bientôt minuit.

- Lily ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Un petit pique-nique nocturne, ça te tente ?
- Pourquoi pas…

Iil se leva, enfila rapidement ses chaussures, et passa une veste, avant de suivre la jeune femme hors de sa chambre.
Ils sortirent silencieusement du Manoir et se dirigèrent dans le parc. James l’entraîna alors à l’écart de la demeure, et ils s’installèrent à l’ombre d’un saule pleureur.
Lily sortit du panier une bouteuille de vodka et des biscuits.

- C’est ma mère qui les a faits, expliqua-t-elle en ouvrant la bouteille et en avalant une longue gorgée, tandis que James croauqit dans un des biscuits.

Ils commencèrent à discuter de tout, de rien, savourant juste le moment. La bouteuille de vodka se vidait lentement, et James remarqua que Lily devenait légèrement pompette.

Malgré ses protestations, il la força à poser sa tête sur ses genoux, et ils se retrouvèrent à se dévorer presque du regard.
Il écarta doucement une boucle rousse sur son visage et murmura :

- Quand on voit vos yeux, on comprend pourquoi Los Angeles s’appelle la Cité des Anges…

Elle resta silencieuse quelques instants avant de répondre dans un murmure :

- Richard Gere, Pretty Woman.

Puis elle éclata de rire et se redressa, sous le regard surpris et déconfit de James.

- Je me sens con tout d’un coup. Je l’ai déjà sortit à plusieurs fille, et aucune ne m’avait « cassé » comme vous venez de le faire !
- Je préfère passer une existence de mortelle à vos côtés, plutôt qu’affronter tous les âges de la vie toute seule.

Il la regarda avec des yeux ronds.

- Heu…Tu me poses une colle là !
- Espèce d’inculte ! s’écria-t-elle en lui envoyant une grande bourrade qui l’envoya rouler sur l’herbe. Liv tyler, Le Seigneur des Anneaux, la Communauté de l’Anneau !
- Je préfère une seconde avec toi, que toute l’éternité sans toi.
- La Cité des Anges !
- Vraie cinéphile, dis-donc…
- Qu’est-ce que tu crois !
- …En plus d’être une fouine !

Avec un « ho ! » d’indignation, elle se jeta sur lui et ils roulèrent tous deux à terre en éclatant de rire.
Elle finit par le clouer sous elle, ses cuisses serrant les hances du jeune homme comme un étau. Ses boucles rousses chatouillaient le visage de James.

- Donne-moi une bonne raison de ne pas te frapper pour ce que tu viens de dire ! s’exclama-t-elle, un grand sourire aux lèvres.
- La voilà, répondit-il.

Puis il attrapa le visage de la jeune femme entre ses mains, et, enfin, leurs lèvres se joignirent en un doux et tendre baiser.








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Niiaaaa LE chapitre que vous attendiez tous ! ^_^
La fin dans deux ou trois chap je pense !

Je SAIS que les films cités sont sortis normalement APRES l’époque où ma fic devrait se passer…Mais disons que ma fic se passeà notre époque ! ;-)
Chapitre 10 by Sweet Sacrifice
Author's Notes:
bonjour à tous ! Désolée pour l'attente de mon chapitre, mais j'ai eu beaucoup de mal pour l'écrire...pas parce que je n'avais plus d'inspi, mais parce qu'il est surement l'avant-dernier de cette fic, et ça me fait tout bizarre de la voir déjà presque terminée...
Après ce petit passage blues, indispensable quand la fin approche, je vous invite à lire ce chapitre, en espérant qu'il vous plaira !
Bien à vous,
Sweet Sacrifice
Il aurait été stupide de dire que Lily ne faisait pas TOUT pour éviter James le lendemain matin. Après la fin de leur baiser la veille, elle s’était levée précipitamment et l’expression « prendre ses jambes à son coup », avait soudain prise une grande signification pour elle !

Le lendemain, elle avait tout fait pour ne pas se retrouver dans la même pièce que lui, ou alors de façon à ce qu’il y ait au moins deux personnes avec eux. Et à chaque fois que James avait essayé d’engager la conversation avec elle, soit elle était sortie précipitamment de la pièce, soit avait fait semblant de se trouver dans une conversation passionnante avec une autre personne.

Puis, vers dix heures, elle s’était discrètement éclipsée dans la salle de sports, afin de penser à autre chose. Elle y était restée deux heures à frapper de toutes ces forces le punching-ball en se maudissant, et était finalement remontée dans sa chambre prendre une douche.

Elle se trouvait donc sous la douche à profiter d’un moment de tranquillité, quand la porte de la salle de bains s’ouvrit brusquement sur James. Le rideau de douche s’écarta et apparu le visage outré de Lily, enroulée dans le rideau.

Pas le moins du monde gêné par son attitude, il attrapa la serviette dans laquelle elle allait s’enrouler, recula de quelques pas et la toisa, bras croisés.

- Il faut qu’on parle, déclara-t-il d’un ton presque glacial.
- Dans ce cas, pourrais-tu, s’il te plait, me rendre ma serviette je te prie, ironisa Lily.
- Non.
- Non ? répéta-t-elle en haussant un sourcil.
- Non.
- Et pourquoi ça ?
- Parce que nous savons tous les deux que si je te rends cette serviette, tu en profiteras pour éviter la conversation une nouvelle fois, et il faut que l’on parle, Lily.

Elle arrangea un peu plus le rideau de douche autour de son corps et le toisa, essayant de ne faire transparaître aucun sentiment qui aurait pu trahir ce qu’elle ressentait vraiment.

- Très bien. Parlons alors.
- Pourquoi m’évites-tu depuis hier ?
- C’est vraiment une question, où c’est juste une chose que tu sais déjà mais que tu as envie de m’entendre dire ?

Il lui jeta un regard qui l’incitait à lui répondre au plus vite. Elle soupira.

- Nous savons tous les deux pourquoi James. C’était une erreur.

Il eut un regard si peiné qu’elle regretta aussitôt ses paroles.

- Tu penses que c’était une erreur ?
- En ce moment, oui, c’est une erreur. Enfin James, je suis en MISSION ! Je dois te protéger, pas SORTIR avec toi !
- Et si ça avait un autre moment ?
- Si ça avait un autre moment, ça ne se serait jamais produit !
- Pourquoi ça ?
- Tu le fais exprès ou quoi ? Penses-tu vraiment que si je n’avais pas été choisie pour cette mission, nous nous serions rencontrés ?

Il baissa la tête. Tous les deux connaissaient la réponse. Avec un soupir, il lui tendit sans un mot la serviette et sortit silencieusement de la salle de bains.

Lily s’enroula dedans, puis sortit la douche. D’un revers de la main, elle essuya la buée qui recouvrait le miroir. Elle prit sa brosse et brossa ses boucles rousses. Ses yeux verts croisèrent son reflet dans le miroir, et elle se figea. Elle recula de quelques pas jusqu’à se retrouver collée au mur, et se laissa glisser sur le carrelage, avant d’éclater en sanglots.

*
* *


- Allez James, supplia Remus. Mange un peu…

Les trois amis étaient attablés devant un délicieux pot-au-feu. Pot-au-feu que Sirius s’était empressé d’engloutir comme s’il n’avait pas mangé depuis huit jours.

Remus avait commencé à entamer sa part quand il avait remarquait que James chipotait dans son assiette, jouant avec une pomme de terre du bout de sa fourchette, l’air triste. Un air à vous couper l’appétit.

- Pas faim, bougonna James en continuant de martyriser sa pauvre pomme de terre du bout de sa fourchette.

Remus allait ouvrir la bouche pour répliquer quelque chose, quand la porte s’ouvrit sur Lily. James releva la tête et reporta immédiatement son attention sur son assiette.

Lily adressa un sourire à Remus et Sirius et alla s’asseoir de telle façon pour qu’elle ne soit pas en face ni à côté de James, ce qui surprit Remus, puisque sa place habituelle ces derniers jours avait justement été face à son ami.

Le regard de Remus passa de James à Lily, puis il fronça les sourcils et regarda Sirius, qui affichait la même expression que lui, et qui avait visiblement compris que quelque chose n’allait pas.

Le reste du repas se passa normalement, si ce n’est que Lily et James faisait tout pour ne pas croiser le regard de l’autre, ce qui n’échappait ni à Remus, ni à Sirius. Lily finit par se lever en marmonnant qu’elle avait du travail et monta dans sa chambre.

James releva la tête de son assiette et croisa les regards accusateurs et soupçonneux de ses deux amis.

- Quoi ? demanda-t-il d’une voix agacée.
- Qu’est-ce qu’il se passe entre vous deux ? demanda Sirius.
- Mais de quoi parlez-vous…
- S’il te plait, James…Essaye pas de nous tromper, on te connaît trop ! répliqua Remus.
- MAIS IL NE SE PASSE RIEN !!! s’énerva soudainement James. ET ELLE NE M’INTERESSE PAS, JE NE SUIS PAS EN TRAIN DE TOMBER AMOUREUX D’ELLE !!! termina-t-il en claquant la porte derrière lui.
- Je crois qu’on a notre réponse, sourit Sirius.

*
* *


Lily entendit la porte de la chambre de James claquer quelques instants après qu’elle soit remontée dans sa chambre. Qu’avaient bien pu lui raconter Sirius et Remus pour qu’il soit à ce point en colère ?

Elle alla allumer son ordinateur, espérant y trouver un mail de ses collègues sur la progression de l’enquête. En effet, elle avait bien un message.

« De : tony-adamo@hotmail.com
A : lily_evans@hotmail.com
Objet : URGENT OUVRE CE MAIL !!!

Salut ma puce !
Désolé, pas le temps de m’éterniser dans les formules de politesse, je voulais juste te prévenir que Harmon avait l’air assez remonté ce matin après toi, et tout le monde a eu ordre de ne pas approcher de son bureau…
Je ne sais pas pourquoi il était si en colère, mais je voulais te prévenir que tu risquais de recevoir un coup de téléphone de sa part, ou même de le voir arriver en chair et en os.
Aïe. Désolé, je dois te laisser, le voilà qui sort de son bureau, et il n’y pas l’air très contente.
Bisous ma puce !
Tony. »

Lily grimaça. Qu’avait-elle bien pu faire pour s’attirer les foudres de son patron ? Elle eut à peine le temps de s’interroger là-dessus que la sonnette de l’entrée retentit d’en bas.

Et quelques instants plus tard, elle entendit hurler son nom et son prénom. Avec une grimace, elle éteignit son ordinateur et descendit.

Dans le hall se trouvait Harmon et Tony, ainsi que Remus, Sirius et James, lequel évita le regard de Lily.

- Bonjour Monsieur.
- Venez avec moi, s’écria-t-il d’une voix menaçante.

Il partit vers le salon, Lily sur ces talons. Cette dernière regarda Tony qui, pour toute réponse, grimaça, ce qui fut loin de rassurer la jeune femme.

- Fermez la porte, lui dit-il, une fois qu’elle fut entrée.

Cette phrase rappela à Lily celle qu’il avait prononcé il y avait une semaine, juste avant de lui confier cette mission. A l’époque, elle ressemblait à tout sauf à la jeune femme qu’elle était maintenant, et avait une opinion bien négative sur James Potter.

- Que se passe-t-il, Monsieur ?
- Je vous retire l’enquête.

Lily eut l’impression que le sol s’écroulait sous ses pieds. Lui retirer l’enquête ? Mais pourquoi ?

- Si je puis me permettre, pourquoi Monsieur ?
- Est-il vrai que vous êtes partie avec Monsieur Potter, que vous êtes quand même censée protéger, hier, à moto ?

Lily rougit. Mais comment avait-il pu apprendre ça ?

- Alors ?
- Ou…Oui, Monsieur, mais il avait un gilet par balles.
- Vous avez fait preuve de NEGLIGENCE, Evans ! Une négligence qui aurait pu vous coûter la vie à tous les deux !
- Monsieur…Je suis vraiment désolée…
- Etre DESOLEE, ne suffit pas, Evans !
- Monsieur…
- DE PLUS, j’ai de plus en plus l’impression que vos sentiments personnels interfèrent dans le bon déroulement de votre mission.

Cette nouvelle fit l’effet d’une douche froide à Lily. Comment saurait-il ?

- Que…que voulez-vous dire par là, Monsieur ?
- Vous savez très bien de quoi je veux parler, Evans ! Vous partez demain matin, le temps de préparer vos affaires.
- Vous me retirez…complètement de l’enquête ?
- Vous continuerez l’enquête au bureau, mais vous n’aurez plus aucun contact avec la famille Potter, ni avec Monsieur Black ou Monsieur Lupin, du moins jusqu’à la fin de cette mission, ce qui suivra ne me regarde pas, et fait parti de votre vie privée.

Elle baissa la tête. Elle savait qu’elle n’aurait jamais du céder, elle savait qu’elle n’aurait jamais du laisser son cœur ! Et voilà le résultat de son insouciance.

Ils ressortirent tous deux du salon, et Harmon fit signe à Tony de le suivre, après avoir dit « A demain », à Lily. Tony jeta un regard inquiet à Lily avant de suivre son patron.

- Ça va, Lily ? demanda Remus.

La jeune femme se retourna vers lui, poings serrés, les larmes perlant aux coins de ses yeux.

- Que te voulais ton patron ? lui demanda Sirius.
- Il m’a dit…Il m’a dit qu’il me retirait l’enquête, ainsi que la protection de James.

Cette nouvelle eut l’air de faire l’effet d’une bombe aux trois amis. Ils se regardèrent tous avec effarement, se demandant si c’était une blague ou non. Mais à en juger par la mine sombre de leur amie, ce devait être tout, sauf un canular.

- Il me sépare des hommes que j’ai méprisé, frappé, poussé à bout, presque humilié et détesté, continua-t-elle, mais que j’ai apprit à respecter et à aimer, termina-t-elle. TOUT CA POUR QUOI ? Parce qu’il pense, et, je cite « que mes sentiments personnels risquent d’interférer dans le bon déroulement de la mission ». MES SENTIMENTS PERSONNELS !!! ET IL ME DIT CA A MOI !!! A MOI, MOI QUI NE LUI AI JAMAIS DONNE L’OCCASION DE DOUTER DE MES ACTES !!!

Elle sembla sur le point d’exploser un moment, puis elle éclata finalement en sanglots, sous les regards ébahis des trois jeunes hommes. Sirius et Remus allaient s’avancer pour la consoler, mais James fut le plus rapide et alla la serrer dans ses bras en la berçant doucement, comme il avait vu faire Tony avec elle quand elle avait un moment de faiblesse, et sachant que ça la calmait.

*
* *

Un des moments les plus durs pour Lily fut quand elle du annoncer à Victoria qu’elle devait quitter la maison le lendemain. La rousse s’était sans s’en rendre compte vraiment attachée à la mère de James.

Et c’était visiblement réciproque. Les yeux de Victoria se mirent à briller, et même si elle garda cette classe et cette maitrise de soi qui la caractérisait si bien, tout le monde pu voir que la nouvelle l’avait ébranlée, au moins autant que les trois jeunes hommes.

Pendant le repas, tous essayèrent de plaisanter, Lily et James semblant avoir oublié qu’ils s’ignoraient royalement, et faisaient tout pour ne pas penser que le lendemain, la rousse devrait les quitter.

*
* *


- Lily !!! La voiture est arrivée !

Victoria appelait la jeune femme du bas des escaliers. Lily descendit bientôt, tirant derrière elle sa valise et son sac à dos.

- J’aurais pensé que vous auriez prit plus de sacs…dit Victoria avec un sourire.
- J’ai laissé les tenues, je ne peux accepter…

La mère de James sembla scandalisée et leva les bras au ciel.

- Mais ENFIN, Lily ! Vous pensez VRAIMENT que j’aurais UNE CHANCE de rentrer dans une seule de ces tenues ? Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une taille de guêpe comme la votre !
- Je ne peux…
- Tatata !!! De toute façon, je vous les ferais livrer chez vous !

Lily sourit, une nouvelle fois touchée par la gentillesse de Victoria. Ses yeux commencèrent à la piquer dangereusement, et, pour donner le change, elle serra la mère de James dans ses bras.

- Vous allez vraiment me manquer, Victoria.
- Vous aussi, Lily, vous allez vraiment me manquer. N’oubliez pas que notre maison vous est toujours ouverte, revenez quand vous voulez !

Lily sourit et promis, tout en sachant qu’elle n’aurait jamais le courage de revenir dans cette maison une fois qu’elle aurait franchi la porte. Elle se tourna vers Remus. Il s’avança de lui-même et la serra de toutes ses forces contre elle.

- Au revoir Lily. La maison va sembler bien vide sans ta présence.
- Merci Remus. Tu vas me manquer toi aussi.
- Prends bien soin de toi.
- Toi aussi.

Puis elle se tourna vers Sirius. Ce dernier sourit et ouvrit ses bras. Elle dit avec un sourire attendri « Sirius », avant d’aller se blottir dans ses bras.

- Tu vas me manquer, Lily-jolie. Ne nous oublie pas.
- Comment le pourrais-je ?

Elle allait se tourner vers James pour le serrer à son tour dans ses bras, quand celui-ci la prit de vitesse en lui proposant de la reconduire lui-même à l’agence. Lily hésita, se demandant s’il avait vraiment le droit. D’un autre côté, elle en crevait d’envie. Elle se tourna vers Tony, et le vit, tout sourire.

- En tant que nouveau garde du corps de Mr James Potter ici présent, je peux dire en toute confiance qu’il ne risque absolument rien en la présence de Miss Lily Evans ici présente. C’est donc d’accord. James, je vous prête la voiture, ramenez-la en un seul morceau, et surtout, ne laissez pas conduire Lily !

Pour toute réponse, cette dernière lui tira la langue. Il y répondit par un clin d’œil, tandis que James prenait la valise de la jeune femme, et que cette dernière faisait une nouvelle fois ses adieux à Victoria, Remus et Sirius. Puis elle suivit James dehors.

Ce dernier chargea la valise dans le coffre de la Ford Noire de Tony et s’installa au volant, pendant que Lily prenait place sur le siège passager.

Le trajet jusqu’à Londres se passa en silence, chacun essayant d’engager la conversation sans y arriver. Une fois arrivés dans la capitale, les seuls mots échangés se bornèrent à « à droite », « à gauche », « tout droit » et d’autres indications banales.

Finalement, le bâtiment du MI5 apparu, et Lily demanda à James de se garer à 300 mètres, afin que si par malheur il y avait des agents dehors, ils ne le reconnaissent pas.

- Bon, et bien, merci, fit-elle.

Elle allait se pencher pour l’embrasser sur la joue, quand il l’attrapa par le poignet.

- Je peux faire quelques pas avec toi dehors au moins ?

Elle soupira, hésita un quart de seconde puis accepta. Dédaignant sa valise qui l’attendait dans le coffre, elle emboita le pas à James. Ils marchèrent en silence quelques instants, jusqu’à ce que ce dernier prenne la parole :

- Qu’est-ce qu’on va faire tous les deux ?
- Comment ça ?
- Qu’est-ce qu’on va faire après ?
- Tu veux vraiment que je te dise ce qui va se passer ?

Il la dévisagea d’un air surpris.

- Bien sûr !
- Alors je vais te le dire. Nous allons nous promettre de ne pas nous perdre de vue, de rester en contact, et de trouver le temps de déjeuner ensemble chaque semaine. Pendant…deux semaines peut-être, nous allons tenir cette promesse, au mieux. Puis, à cause de nos emplois du temps chargés à tous les deux, cette promesse sera oubliée. Et ce sera au tour des coups de téléphones, des e-mails, de s’espacer, jusqu’à ce que nous n’ayons plus aucun contact. Et, le temps aidant, tu m’oublieras. Tu sortiras avec d’autres filles, tu en embrasseras d’autres, toutes tellement plus belles que moi, toutes s’accordant tellement plus avec toi que moi. Peut-être te souviendras-tu de moi comme d’un agent qui t’a protégé pendant une semaine, une sale peste qui te faisait enrager. Peut-être te souviendras-tu du baiser que tu m’as donné dans ce parc, mais je suis sûre que tu l’oublieras. Et, au pire, un jour, quand quelqu’un prononcera le nom de Lily Evans en parlant de cette mission, tu prononceras ces mots qui me blesseront, et qui me blessent déjà rien qu’à y penser « Lily Evans ? Mais c’est qui ? ». Mais moi…Moi je ne pourrais jamais t’oublier, je ne pourrais jamais oublier ton regard, ta voix, la sensation et le goût de tes lèvres sur les miennes. Et à chaque fois que j’embrasserai un autre homme, je ne pourrai m’empêcher de faire la comparaison. Je te verrais dans des magazines aux bras de nouvelles filles…Et mon cœur ne pourra s’empêcher de se briser à chaque fois. Voilà comment ça va se passer.

Lily sentit son cœur se déchirer en terminant sa tirade, car, malgré tout ce qu’elle avait voulu penser, c’était exactement ça qui allait se passer. Il la regarda attentivement, comme si il la voyait pour la première fois.

- Tu penses vraiment que c’est comme ça que ça va se passer ?

Elle eu un sourire triste.

- Voyons, James. Nous savons tous les deux que oui.

Elle s’arrêta. Le MI5 se dressait à une dizaine de mètres d’eux.

- Bien. C’est ici que nos chemins se séparent.

Il a dévisagea quelques instants avant de demander d’une petite voix timide qu’elle ne lui connaissait pas :

- Si on ne se revoit pas d’ici notre mort…je peux t’embrasser ?

Elle le regarda droit dans les yeux et s’approcha d’un pas, puis posa ses mains sur les épaules du jeune homme.

- Ce baiser doit durer toute ma vie. Applique-toi.

Il entoura la taille de la rousse de son bras droit, appuya sa main gauche derrière sa nuque et déposa ses lèvres sur les siennes en un baiser brûlant et passionné.

Le temps autour d’eux sembla s’arrêter, les laissant profiter de l’instant présent. Deux âmes sœurs s’abandonnant à une dernière étreinte.

Lily se détacha la première, ne voulant pas perdre pied et se laisser aller complètement.

- Merci, murmura-t-elle.

Puis elle tourna les talons et commença à s’éloigner, quand elle entendit un bruit sourd derrière elle. Un bruit de chute.

Se tournant, elle aperçu James, couché sur le sol, inconscient. Elle eu à peine le temps de se précipiter vers lui qu’une fléchette soporifique l’atteignait, et qu’elle s’écroulait à quelques pas du jeune homme.
Chapitre 11 by Sweet Sacrifice
Author's Notes:
Bouaaah le dernier chapiiitre !!!
Lily grimaça en ouvrant les yeux. Sa tête lui faisait terriblement mal, et tous ses membres étaient engourdis. Elle essaya de bouger avant de s’apercevoir qu’elle était solidement attachée à une chaise.

Son côté agent reprenant le dessus, elle examina la pièce dans laquelle elle se trouvait. Visiblement petite, sombre. Aucune fenêtre, juste une vieille ampoule qui pendait nue au plafond. Une solide porte en bois. Bien sûr, elle n’avait pas son arme. Avec un soupir de frustration, elle renversa la tête en arrière et heurta quelque chose de dur. Chose dure qui émit un grognement de frustration.

- James ?
- Ouaaiis…Lily ?
- Bah oui, Lily !
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Apparemment, les personnes que l’ont traquaient depuis une semaine ont finalement réussi à mettre la main sur nous !
- Génial…
- Bon. C’est pas grave. Je vais trouver un moyen de nous sortir d’ici.
- Hey, Hoodini ! Au cas où tu l’aurais oublié, nous sommes ATTACHES !
- Je vois que cela te rend très ironique…

Ils n’eurent pas le temps de continuer leur dispute, car la porte s’ouvrit sur trois hommes. Deux restèrent à l’entrée de la pièce, tandis que le troisième entrait et se mit face à James.

- Bonjour, Monsieur Potter, susurra-t-il. Vous souvenez-vous de moi ?
- Igor !
- Je vois que la réponse est oui.
- C’était vous qui…
- Vous ne l’aviez pas deviné ? Vous n’avez pas deviné pourquoi je voudrais me venger de vous, vous qui avez causé la MORT DE MON FILS !
- Igor, votre fils s’est tué tout seul, vous le savez très bien !
- TAISEZ-VOUS ! Vous ne voudriez quand même pas que votre petite copine paie pour votre insolence…

A ces mots, un des hommes s’approcha de Lily. Cette dernière le toisa d’un air hautain. S’il croyait que l’arme portée à sa ceinture ainsi que son petit air de caïd allaient lui faire peur…

Le dénommé Igor ricana doucement et leur murmura un « à tout à l’heure » avant de sortir de la pièce, accompagné de ses deux gorilles, toute fois après que l’un deux ai jeté un regard à Lily, le même regard qu’avait un prédateur face à sa proie.

- Igor, donc ? demanda Lily dès que la porte se fut refermée. Tu connais donc la personne qui vous en veut.
- Je ne me serais jamais douté que…
- James, quand je suis arrivée, je vous ai demandé si vous connaissiez une personne qui pourrait vous en vouloir à mort. Quand je vous ai dit ça, je ne voulais pas dire seulement PENSER mais aussi nous le DIRE !
- Oui, bon…
- Pourquoi t’en veut-il, d’abord ? Tu as tué son fils ?
- Non…James soupira. Gregory était le fils d’Igor, et un des joueurs de notre équipe de polo. Un jour, nous avons reçu un nouveau cheval. Un crack, semblait-il, mais complètement indomptable, à moitié fou. Grégory s’est quand même mit en tête de le monter, persuadé qu’il le pourrait, alors que personne n’avait réussi. Je lui avais défendu, et, en tant que capitaine de notre équipe, il devait m’obéir. Nous nous sommes éloignés quelques instants avec le reste de l’équipe, et il y a eu un bruit terrible dans le box du cheval. Nous nous sommes précipités pour voir, mais il était trop tard. Grégory était entré dans le box, et le cheval l’avait tué. Igor m’a toujours tenu responsable de la mort de son fils depuis.
- Mais tu n’y étais pour rien ! Il n’a pas tenu compte de tes ordres…
- Je sais, mais va expliquer ça à un père qui vient de perdre son unique enfant…

Il eut à peine finit sa phrase que la porte s’ouvrit de nouveau sur un des sbires d’Igor. Un léger sourire aux lèvres, il s’approcha de Lily.

- Le patron nous a autorisés à nous occuper de ta copine en attendant de te régler ton compte. Je pense qu’on va bien en profiter. Sous tes yeux, bien sûr.

L’homme de main Igor déplaça James de telle façon qu’il voit toute la scène. Avec un regard gourmand, il s’approcha de la jeune femme.

- T’inquiètes, ma jolie, tu va aimer ce que Boris va te faire.

Lily se cambra en avant, et passa langoureusement sa langue sur ses lèvres avec un sourire coquin. Elle ondula quelques instants, avant de déclarer d’une voix suave :

- Je ne crois pas m’être présentée…
- En effet, non…
- Lily Evans, Agent du MI5 et gare du corps de James Potter !

Il la regarda d’un air surpris. Profitant de ce moment, Lily agrippa fermement la chaise, se releva et se retourna en le frappant violemment au visage. Ils s’écroulèrent tous les deux au sol, la chaise s’étant brisée.

L’acolyte de Boris entra à ce moment dans la pièce, alerté par le bruit. Il resta interdit en voyant son collègue à terre et la rousse désormais debout. Profitant de sa surprise, Lily, grâce à une habile pirouette, ramena ses mains devant elle. Elle allait se précipiter vers l’arme de Boris, qu’il avait toujours à la ceinture, quand son collègue sortit de sa torpeur et se rua sur la jeune femme.

Ils roulèrent tous les deux à terre sous les yeux impuissants de James. Lily se savait en mauvaise posture, après tout, elle était encore attachée, et était beaucoup moins impressionnante physiquement que le géant russe.

Il lui donna un grand coup de poing dans le ventre qui lui coupa la respiration, et elle riposta en lui envoyant son genou dans la figure. Un horrible craquement retentit et le sang gicla de son nez. Avec un hurlement de douleur, il poussa un juron russe avant de l’attraper par les cheveux. Lily hurla à son tour et se débattit pour se détacher de la poigne du russe, mais il était trop fort elle.

Avec un sourire sadique, il sortit un couteau de sa poche et le plaça sous la gorge de la jeune femme. Elle ferma instinctivement les yeux quand un coup de feu résonna dans la pièce, et le russe s’écroula. Lily se releva et se tourna, apercevant James, qui tenait l’arme de Boris, le canon encore fumant. Visiblement, il avait réussi à se libérer tout seul.

Elle se précipita vers lui et le serra dans ses bras.

- Tu vas bien ?
- Oui. Et toi ?
- Cet abruti m’a frappé assez fort, mais je survivrai. Viens, il faut vite partir d’ici.
- N’y pensez pas trop.

Ils se retournèrent brusquement et découvrir Igor, qui pointait une arme automatique sur eux. Ils levèrent lentement leurs mains. Un éclat de folie brillait dans les yeux du russe.

- Vous avez détruit ma vie…A moi de détruire la votre.

Il s’approcha à pas lents d’eux. Lily savait qu’il n’avait plus rien à perdre et qu’il n’hésiterait pas à les tuer. Mais elle savait aussi que son émetteur fonctionnait encore, et que ce n’était plus qu’une question de temps avant que le MI5 ne les trouve. Elle devait donc gagner du temps.

- Voyons Igor. Vous ne pouvez pas gâcher votre vie.
- Il a tué mon fils ! s’écria-t-il en pointant son arme sur James.

Une bouffée de panique saisie Lily. Il ne devait pas toucher à James ! Igor s’approcha à nouveau d’eux, gardant son arme pointée sur le jeune homme. Visiblement, il pensait que c’était lui qui avait mit à terre ses hommes.

- Igor…tenta James.
- TAIS-TOI !!!

C’était le moment. Lily lui envoya un grand coup de pied dans le bras, et il lâcha son arme avec un hurlement de douleur. Un coup partit et la balle alla se loger dans le mur, après être passée à quelques centimètres de la tête de James.

Avec un hurlement de rage, Igor se précipita sur son arme avant que Lily ait pu faire un geste et se redressa. La rousse se mit devant James pour le protéger et Igor tira, l’atteignant.

Tout se passa très vite ensuite. Lily se sentit tomber, prit l’arme de Boris des mains de James et tira les cinq balles, toutes atteignant Igor. Puis elle entendit le cri de James et se sentit toucher le sol, tandis qu’une douleur la terrassait de part en part.

James se laissa tomber à genoux à côté d’elle, et entreprit d’arrêter le sang qui coulait. La jeune femme commença à respirer avec difficulté.

- Ne t’inquiètes pas, je vais te sortir de là.
- Le…MI5, va arriver James. Mon émetteur marche encore. Ils vont nous sortir de là.
- Tu ne vas pas me laisser tomber, pas vrai ?
- Ça jamais.

Il posa la tête de la jeune femme sur ses genoux. Ses yeux se fermaient peu à peu.

- Reste avec moi, ma petite fouine ! supplia-t-il.

Elle l’attrapa le col de sa chemise et approcha son visage à quelques centimètres du sien avant de dire :

- Ne m’appelle pas « la fouine » ! (NdA : clin d’œil à la série Bones « Ne m’appelez pas Bones !) ! s’exclama-t-elle avant de s’évanouir.



FIN



NOOOOOON JE PLAISAAAANTE C’EST BOOOON VOILA LA SUITE !!!!

James était installa dans un des lits de l’hôpital, malgré ses protestations, les médecins avait dit qu’il avait subit un « choc » émotionnel. Il attendait qu’ils ramènent Lily de la salle d’opération, où elle était depuis maintenant deux heures.

Et, pour tout dire, il s’ennuyait ferme. Finalement, la porte s’ouvrit sur des infirmiers qui tiraient un brancard sur lequel était installé Lily. Cette dernière avait les yeux fermés, et était très pâle. Sans un mot, ils l’amenèrent dans le lit voisin de James et tirèrent les rideaux autour d’elle avant de sortir de la pièce.

Quelques minutes plus tard, ce fut au tour de la famille de James, accompagnés de Sirius et Remus, ainsi que des agents du MI5 d’entrer.

Le MI5 disparu derrière les rideaux et la famille de James resta avec lui. Victoria se précipita vers lui en le serrant de toutes ses forces dans ses bras, l’étouffant presque. Ses yeux étaient rouges d’avoir trop pleuré. Son mari dut presque la tirer en arrière pour qu’elle lâche leur fils.

Ils essayèrent de parler de tout et de rien, puis lui posèrent des questions sur l’endroit où il avait été séquestré avec Lily. Mais il évitait surtout de parler de la rousse. Malgré cela, les pensées de James restaient tournées vers elle. De l’autre côté du rideau, il entendait des personnes parler, sans arriver à saisir un mot.

Finalement, les agents du MI5 ressortirent de la chambre après avoir salué James. Une demi-heure plus tard, la famille de James reparti, sur les ordres de l’infirmière.

Resté seul dans la chambre, James appela Lily, mais ne reçu aucune réponse. La jeune femme devait à nouveau dormir. Avec un soupir las, il se cala un peu mieux dans ses oreillers et essaya de faire de même.

*
* *


Lily entendit la porte de son appartement se refermer derrière Tony, et elle poussa un soupir de soulagement qu’elle regretta presque aussitôt. Cela faisait bientôt deux semaines qu’elle était rentrée chez elle, avec un bandage autour de l’épaule, et un congé de un mois octroyé par son patron.

Elle avait passé une semaine à l’hôpital jusqu’à dégoûter les infirmières de sa présence, et le médecin l’avait autorisée à rentrée chez elle. Là, elle avait retrouvé le calme habituel, ainsi que son hamster. Bien sûr, la première semaine, ce n’avait été que visites sur visites, de sa famille, de ses amis du MI5, et même de Remus, Sirius étant trop occupé à jouer l’infirmière dévouée auprès de James.

Tony l'avait faite rire en lui racontant qu'il avait pensé à lui décerner le prix "Robin des Bois" pour avoir abattu Igor de cinq balles en pleins coeur, toutes à un centimètre l'une de l'autre.

Pourtant, la seule personne qu’elle aurait aimé voir n’avais jamais franchit le seuil de sa porte. James.
Elle ne l’avait qu’entre-aperçu quand elle était à l’hôpital, s’étant contenté d’un petit sourire et d’un « au revoir ». Et maintenant qu’elle était rentrée chez elle, il lui manquait comme jamais.

Lily soupira, s’enfonça un peu plus dans son canapé ramena ses jambes en tailleur. Deux semaines à s’ennuyer comme un rat mort chez elle, à tourner en rond, à regarder film sur film et à se repasser en boucle sa semaine chez James. Elle était bonne pour commencer un journal intime à la Bridget Jones.

Son téléphone sonna, et elle du utiliser toute sa volonté pour se tirer du canapé et aller décrocher.

- Allô ?
- Salut Lily, c’est James.

Lily manqua de tomber par terre et dut retourner s’asseoir sur son canapé avant de pouvoir répondre.

- James ? Comment as-tu eu mon numéro ?

Bieeen Lily ! Si tu veux qu’il te prenne pour une sale pimbêche, continue sur cette voie !

- Merci Lily, je vais bien, et toi ? répondit ironiquement James avec un petit rire.
- Désolée, souffla-t-elle en chassant de la main quelques mèches rousses qui retombaient devant ses yeux. Comment vas-tu ?
- Je vais bien, et, pour répondre à ta question, j’ai soudoyé Tony pour avoir ton numéro. Mais toi, comment vas-tu ?
- Comme quelqu’un qui s’est prit une balle dans l’épaule. Alors, comment se sont passées ces deux dernières semaines ?
- Un enfer. Je ne savais pas que Sirius pouvait être aussi câlin !
- Et moi je ne savais pas que Tony était une telle mère poule !
- Au fait, je voulais te dire quelque chose.
- Oui ?

A ce moment, on frappa à la porte. Avec un juron, Lily se leva. Sûrement Tony qui avait oublié quelque chose.

- Attend s’il te plait, on frappe, ça doit être Tony. Ne quitte pas !

Elle se leva et se dirigea vers l’entrée.

- Ouii Tony, qu’est-ce que tu as oub…dit-elle en ouvrant la porte et en découvrant James derrière cette dernière, portable collé à l’oreille.
- Heuuu…dit-elle au portable. Faut que je raccroche. C’est toi. Salut, murmura-t-elle après avoir raccroché.
- Salut.
- Alors, c’est quoi ce truc que tu voulais me dire ?

Il fit mine de réfléchir et s’approcha d’elle.

- Laisse-moi réfléchir…Que pense-tu de « Je t’aime » ?

Lily déglutit tandis que James s’approchait à nouveau d’elle, jusqu’à se retrouver à quelques millimètres de sa bouche, leurs souffles se mélangeant.

- Je pense que c’est une excellente réponse, Monsieur Potter, sourit-elle en franchissant les derniers millimètres qui la séparaient de la bouche du beau brun.
- Laisse-moi te dire, que pour une profiler, tes pronostics sur notre futur étaient légèrement erronés, rigola James entre deux baisers tandis qu’il la conduisait jusqu’à sa chambre.



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Voilà la fin de ma fic ! ça me fait tout drôle, la première que j'ai faite sur mon nouveau pseudo ! Et sûrement une des premières fics longues James/Lily que je termine ! ^-^
En espérant que vous avez aimé ce chapitre, je vous remercie ENORMEMENT pour tous vos commentaires, et espère vous revoir dans une prochaine fics !

Bien à vous,
Sweet Sacrifice
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