Moi, ou Comment survivre quand on s’appelle Lily L. Potter by Kiara Coper
Summary:



Quand on s'appelle Lily Potter, la vie n'est pas facile tous les jours !! Si, si, je vous l'assure, surtout quand on est en dernière année à Poudlard, que vos vacances d'été, qui ne se sont pas forcément super bien passé ont fait la Une des journaux, et qu'en plus, il semblerait que votre année scolaire soit quelque peu ... spécial !!! Mais qu'est ce qu'ils nous ont encore préparé ??

 


Categories: Romance (Het), "19 ans plus tard" Characters: Hugo Granger-Weasley, Lily L. Potter, Personnage original (OC)
Genres: Aventure/Action, Comédie/Humour, Romance/Amour
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Générations d'après
Chapters: 17 Completed: Non Word count: 48745 Read: 18426 Published: 09/12/2016 Updated: 31/01/2022
Story Notes:

Et voila, c'est la troisième et dernière histoire de la famille Potter !!! J'espère que vous l'aimerez !!! Elle est indépendante des deux premières, vous n'être donc pas obligé d'avoir lu les autres pour lire celle là, simplement, les autres permettent de connaitre mieux certains personnages !!! Voila, j'espère que Lily vous accrochera autant que Jamie et Alice !!! Bonne lecture !!

1. Chapitre 1 : Les Retrouvailles by Kiara Coper

2. Chapitre 2 : L'annonce by Kiara Coper

3. Chapitre 3 : Réflexions by Kiara Coper

4. Chapitre 4 : Le départ by Kiara Coper

5. Chapitre 5 : Le Voyage by Kiara Coper

6. Chapitre 6 : Henmills by Kiara Coper

7. Chapitre 7 : A voté by Kiara Coper

8. Chapitre 8 : Les champions by Kiara Coper

9. Chapitre 9 : Concurrents by Kiara Coper

10. Chapitre 10 : Appropriation des lieux by Kiara Coper

11. Chapitre 11 : Observations by Kiara Coper

12. Chapitre 12 : Première épreuve by Kiara Coper

13. Chapitre 13 : Invitation by Kiara Coper

14. Chapitre 14 : Un cours d'histoire by Kiara Coper

15. Chapitre 15 : La ville-miroir by Kiara Coper

16. Chapitre 16 : Et un, deux, trois ... by Kiara Coper

17. Chapitre 17 : Dis, pour le bal … by Kiara Coper

Chapitre 1 : Les Retrouvailles by Kiara Coper
Author's Notes:
Et voila une nouvelle histoire !!! Cette fois-ci, ce sont les aventures de Lily !!! Elle va en voir de toute les couleurs mais elle est forte notre Lily !!! Donc j'espère que vous suivrez ses aventures !! Bonne lecture !!!!
Chapitre 1 : Les Retrouvailles





-T’inquiète pas, Lily Jolie, on t’enverra des lettres tous les jours ! s’exclame James en m’ébouriffant les cheveux.
-A toi aussi Hugo, se moque Rose.


Je lève les yeux au ciel. Non mais vraiment, la famille ! Tous les cousins sont venus nous dire au revoir pour notre dernière année à Poudlard, à Hugo et moi. Je crois que c’est surtout parce qu’ils sont nostalgique de Kings Cross. Faut dire qu’ils n’y retourneront pas avant que Cora ait atteint onze ans, ce qui veut dire de nombreuses années. La fille de Teddy et Vick n’a qu’un an, et pourtant, j’ai l’impression qu’elle la depuis bien plus longtemps.

Je regarde notre énorme famille qui grandit au fur et à mesure que les uns et les autres se casent. Alice tient la main de James en me souriant, tandis que Jamie, elle s’est appropriée la taille de mon autre frère. Ces deux crétins n’arrêtent pas de me chambrer depuis peu, en me disant que mon tour va forcément arriver. Pfff ! Que des abrutis ! Roxanne embête Hugo, avec l’aide de Dorian, avant que celui-ci, probablement payé par mon cousin chéri, ne se retourne contre elle et l’embrasse. Victoire n’a pas pu venir, mais Teddy, étant mon parrain, n’a pas eu le choix. Bon d’accord, je ne lui ai pas laissé le choix. Molly est seule, bizarrement. Je croyais qu’elle sortait avec un certain Charles, mais apparemment, c’est fini. Fred, Dominique, Lucy et Louis sont aussi seuls. Mais comme répète ma Vélane de cousine, pas pour longtemps !

C’est en les voyant tous ensembles, que je me rends compte que le temps a passé. Ils ont tous un travail, aujourd’hui. Ou presque tous. Certains sont marié, d’autres ne vont pas tarder. Et puis, avec Rose et Scorpius, deux familles ennemies ne feront bientôt plus qu’une ! Dire que sur ce même quai, Oncle Ron a interdit à Rose de s’approcher de Scorpius. Et c’est pourtant ici qu’ils ont annoncé aux familles qu’ils étaient ensemble. Enfin, qu’Hugo s’en est chargé.


-Fait ce que vous voulez, bande de Trolls, je lance, avant de sourire pleinement. Nous on va s’éclater encore un an, alors que vous, vous allez vous ennuyer à travailler pour gagner votre vie.
-Mais ne vous inquiétez pas, continu Hugo. On vous enverra des super photos de la forêt interdite, et de tous les recoins de Poudlard. On sait comme ils vous manquent, particulièrement la cuisine, hein !


Sur ces belles paroles toute la bande sourit. C’est ça qui est génial, c’est que la cuisine a été utilisé par toute notre petite tribut, ce qui fait que quand on y va c’est un peu comme s’ils étaient encore avec nous.

Ça va être l’heure alors on commence à dire au revoir. Mes deux frangins me serrent dans leur bras comme s’ils tentaient de me désintégrer. Leurs copines, elles sont plus subtiles et se contente de gros bisous et d’un petit câlin. Pour le reste, c’est principalement une séance de décoiffage. Règle numéro un lorsqu’on part à Poudlard, ne jamais se coiffer, parce que ça ne servira à rien.

Papa et maman sont les derniers, et après un gros câlin de mon père (même à dix-sept ans, je ne m’en lasse pas) ma mère me prend enfin dans ses bras.


-Ça va aller ma chérie ?


Je soupire. Depuis cet été, elle ne veut plus me quitter des yeux. Mais je vais bien et je le lui répète.


-Je sais, ma puce, je sais. Alors profite de ton année. Je t’aime.


Je l’embrasse et tire Hugo jusqu’au Poudlard Express. Dire que c’est notre dernière rentrée. Alors que je vais pour m’enfoncer dans le train, Teddy me retient par la main.


-Bonne année, Lils. Et amuse-toi bien. Tu verras comme ton année va être particulière.


Je lui souris et les portes se ferment devant moi. Ils me l’ont tous dit, ça. La dernière année est spéciale par rapport aux autres. Elle est … magique. Maintenant, c’est à moi de l’expérimenter.


-Lils, bouge-toi, on doit trouver un compartiment.


J’esquisse un rictus.


-Voyons, Hugo, on est en septième année, il suffit de faire dégager les petits nouveaux.


Mon cousin lève les yeux au ciel et attrape sa valise pour bouger. Alors qu’on passe devant un compartiment, la porte s’ouvre et Cynthia nous appelle.


-Hugo ! Lily ! Venez, on vous a gardé des places.


Je remarque qu’elle a d’abord regardé Hugo avant de me parler ce qui m’amuse. Ça fait un moment qu’ils se tournent autour, les deux, et j’attends avec impatience que l’un d’eux fasse le premier pas. Hugo n’essaye même plus de démentir. Faut dire que dès que j’y fais une allusion, il vire écrevisse. On rentre dans le compartiment, pour voir qu’en plus de Cynthia, il y a Emma, Franck, Benjamin et malheureusement pour moi, Quentin, cet abruti de Serdaigle. Et c’est évidemment à côté de lui que je me retrouve. J’ai à peine le temps de m’assoir, qu’Emma se jette sur moi.


-Lils, ça va ? Tu n’es pas trop fatiguée, angoissée ? T’as vu quelqu’un ou…
-Emma. Stop. Tout va très bien. Et vous ? Vos vacances ?


Les miennes ont fait la une du journal. Enfin, un épisode, en particulier, que je ne tiens pas à me remémorer. Ce que j’arrive d’ailleurs très bien à éviter, vu que personne n’ose m’en parler quand j’élude comme ça. Le seul qui pourrait oser, c’est Hugo, mais il me connait suffisamment pour savoir comment je vais.


-Alors, t’as eu encore d’autres grandes aventures comme ça, à la fin de tes vacances ?


Je fusille Quentin du regard. Ce mec est un cas désespéré.


-Excuse-moi, Willow, mais qu’est-ce que tu fous là ? Tu n’es pas censé être avec tes amis, et me foutre la paix ?


Il serre la mâchoire, et c’est Cynthia qui répond pour lui.


-Lily ! Il voulait savoir comment tu allais, c’est tout !


Je lève les yeux au ciel. Ben voyons ! Monsieur s’inquiète. Il ne s’inquiétait pas autant, l’année dernière, quand après m’avoir embrassé, il s’est barré pour ne pas en reparler. A vrai dire, je ne lui en veux pas. Après tout, je lui ais foutu la plus grosse baffe de sa vie.


-Je vais bien, merci de t’inquiéter. Ou est Jane ?


Quentin devient tout blanc et se lève d’un coup.


-La réunion des préfêts ! Merde ! Je suis en retard.


Ah, bah si c’est pas génial, ça ! J’apprends où est mon amie et en même temps cet abruti sort de ma vue pour toute la durée du voyage !Je m’installe plus tranquillement dans mon siège et ferme les yeux pour apprécier le silence qui est là pour quelques minutes. Il est malheureusement rapidement interrompu.


-Lils, si tu veux parler …


Je soupire. Je sais que c’est admirable de leur part de faire attention à moi, mais je n’ai plus cinq ans et je sais gérer toute seule.


-Merci mais ça ira. Vous ne devinerez jamais qui j’ai croisé dans les couloirs !


Je vois bien les regards qu’ils s’échangent. Mais je fais comme si ça n’avait pas d’importance. J’aimerais tellement que James soit là pour faire une bêtise et détourner l’attention sur lui, ou qu’Al invente un prétexte pour m’emmener faire un tour le long du train. Seulement, mes deux grands frères ne sont pas là cette année, tout comme ils ne l’étaient plus l’année dernière. Et aussi lourds qu’ils soient, ils me manquent, dans ces situations-là. Heureusement pour moi, j’ai Hugo.


-Tu veux parler de « Bella » et « Edward » ?


Il a suffi de cette petite phrase pour que toute notre bande s’agite.


-Oh ! Alors ils se sont remit ensemble ?
-Elle lui a encore avoué son amour éternel ?
-Purée ! Mais qu’ils se marient qu’on soit tranquille, soupira Franck.


« Bella » et « Edward » est un couple de notre année qui se tourne autour depuis la première année. Pendant un moment, il disait qu’il n’était pas assez bien pour elle, puisa accepté de sortir avec elle, avant qu’elle ne s’évanouisse de fatigue un jour et qu’il s’en attribut le mérite avant de la quitter. Elle l’a suivie partout, l’a supplié, a essayé de le rendre jaloux … bref quand j’ai lu Twilight (trouvé dans une bibliothèque municipale de Londres) j’ai décrété que le surnom leur allait à merveille. Et les autres ont été de mon avis.


-En tout cas, ils se donnaient la main et se souriaient.


Et voilà. Je suis sauvé ! On a changé de sujet et je peux être tranquille jusqu’à la fin de la soirée.


OoOoOoO



Je me réveille en sursaut. C’est le soir et on ne va plus tarder à arriver à Poudlard. Je suis un peu grogui et je ne comprends pas tout de suite pourquoi les filles mettent les gars à la porte.


-Qu’est-ce que vous faites ?
-Ah ! Lily ! T’es réveillée, parfait ! On se change, mets ta robe de sorcière.


Je m’exécute docilement. Une fois qu’on s’est changé, nous échangeons de place avec les garçons et on se pose dans le couloir. C’est le moment que choisit Jane pour nous rejoindre. Elle est arrivée à Poudlard il y a deux ans, après avoir quitté Singapour. Son père est chinois et sa mère anglaise. Après avoir passé son enfance en Asie, elle a débarqué sur le continent européen. Elle a été placée dans notre chambre quand nous étions en cinquième année. Elle a rapidement fait partie de notre groupe et en est même devenue la voix hallucinante de la raison, ce qui fait qu’elle a été miraculeusement choisit pour être préfète en chef (sans avoir été préfète avant).


-Jane ! Alors, c’était comment la réunion ?


Un petit sourire énigmatique vient s’étirer sur ses lèvres. Quand elle sourit comme ça, ses yeux se brident encore plus et on pourrait presque croire qu’elle ferme les yeux. Lorsqu’elle est arrivée, elle a réussi à me faire croire que c’était une technique secrète qui permettait de voir des choses que les gens ne percevaient pas. J’y ai cru un bon mois, innocente que j’étais.


-Pas mal. Salut, Lils !


Elle est trop forte Jane. Non seulement elle sait quand il ne faut pas se mêler des affaires des autres (ce qui veut dire ici, ne rien me demander), mais en plus, elle arrive à exciter notre curiosité pour un oui ou pour un non.


-Qui est l’autre Préfet en chef ? demanda Cynthia.
-C’est bien Mr Hoetmann qui vous brief ?
-Il a dit quelque chose sur cette année ?


Mes deux amies pressent Jane de questions, pendant que j’attends les réponses. Jane ne tiendra pas longtemps.


-Je ne sais pas… vous me donnez quoi en échange ? sourit la jeune fille.
-J’accepte que tu embrasses mon cousin. Rougis pas comme ça, Cyn, je n’ai pas précisé où ! Tu sais très bien que je rigole.


Je sors une boite de Shortbread, gâteaux moldu que j’ai ramené pour elles et lui donne son paquet.


-Alors l’autre préfet est Luke Skywalket. Mr Hoetmann était bien là. Et apparemment, cette année on aura encore plus de travail que les autres années, mais il n’a pas voulu nous dire pourquoi.


Je savais que mes abrutis de cousins et frères étaient au courant de quelque chose.


-Un échange scolaire ? propose Emma.
-Un voyage d’un mois, se met à rêver Cynthia.
-Ils vont faire venir des criminels d’Azkaban comme sujet d’étude.


Les filles me regardent comme si j’étais folle. Bah quoi ! Je dis ça pour rire. Elles n’ont vraiment pas d’humour.


-Si ça se trouve, les profs vont être inspectés, et ils veulent juste qu’on se tienne à carreau.


Hugo est enfin sortit du compartiment. Il nous fait signe de rentrer.


-N’empêche, Lils, demande-moi mon avis, au lieu de te servir de moi comme monnaie d’échange.


Etrangement, il est légèrement rouge ! Et Cynthia est encore pire vu qu’il vient de sous-entendre qu’il a entendu la conversation. Non mais sérieux ! Quand est ce qu’ils se bougeront pour s’avouer leurs sentiments, ces deux-là ! On les a grillés depuis des mois !


-On arrive bientôt, murmure Franck.


On se met tous devant la vitre pour regarder la gare de Pré-au-Lard apparaitre au loin. Ça y est. On est là pour notre dernière année. Une année mémorable et pleins d’aventures, de rires, et d’amour (on en a déjà pleins qui vole autour de nous, pour passer de Cynthia à Hugo). Enfin, Poudlard.

Je me précipite pour descendre du train et aller voir Hagrid. Ce dernier, toujours aussi grand, se tien sur le quai, une lampe dans la main pour attirer le regard des nouveaux.


-Lily ! Comment vas-tu ma grande ?
-Bien Hagrid ! Et toi ?
-Mes véracrasse ont grandi ! Et tu pourras dire à Jamie que les licornes sont redescendues plus tôt, cette année et qu’elles sont toutes là avec leurs petits. Viens me voir quand tu auras le temps, je te les montrerais. Enfin, viens le plus vite possible.


Encore ce mystère qui plane. Mais que nous réserve donc cette année.


-Hugo ! Tu as encore grandit !
-Salut Hagrid ! Alors, Crocdur aime toujours mes morceaux ?
-Tu veux rire ? Il en raffole. N’hésite pas à me faire parvenir les derniers. Je vous laisse, le devoir m’attend.


Il salue rapidement nos amis et s’en va terroriser les premiers années. Je me souviens encore les commentaires des autres quand nous étions arrivé sur le quai pour la première fois, face à ce géant. Ça me faisait tellement rire d’entendre ce qu’ils imaginaient de lui, parce que quand on le connait, jamais on pourrait dire que ses yeux semblent nous désintégrer sur place. D’ailleurs c’était cet abruti de Quentin qui avait fait cette remarque, si je me souviens bien.

On marche jusqu’aux calèches et juste avant de rentrer dedans, je caresse les sombrales qui vont nous amener. J’ai toujours pu les voir, à cause d’un attentat qui avait visé mon père, alors que je n’avais que cinq ans. Un homme était mort en nous protégeant. Et jamais je n’oublierais son courage.


-C’est pour aujourd’hui ou pour demain, Potter ! s’exclame ce crétin de Serdaigle, qui attend derrière moi.
-Pour demain.


Et sans attendre, j’entre dans la calèche et referme la porte derrière moi, sans lui laisser le temps de me suivre. Et vu le bruit que ça a fait, il se l’est prit en pleine tête. Bien ! Lorsqu’il rentre enfin, il me fusille du regard. Je le regarde avec un sourire satisfait, avant de me retourner vers Jane.


-Tu sais que mon cousin a coopéré avec le ministère de Singapour, par rapport à une affaire de tueur en série. Ce fou laissait le drapeau anglais qu’il tatouait sur les victimes un peu partout dans ton pays. D’ailleurs, Fred n’a pas voulu me donner le nom du sort pour faire un tatouage. Bref, le gouvernement à prit contact avec le nôtre pour essayer de mettre au clair ces affaires, et c’est lui et Molly qui s’en sont chargé.
-Oui, papa m’a parlé de cette affaire. Heureusement qu’ils l’ont fait arrêté.


Je souris, fière d’eux.


-Oui ! En plus, ça leur a fait une pub de fou et ils ont encore plus de client.


On continue de parler des affaires de mes cousins, parce que ça intéresse Jane particulièrement. Elle voudrait être un auror spécialisé dans ce genre de situation, et l’agence de mes cousins la fascine. Elle finit par me demande, alors qu’on s’apprête à rentrer dans le château, comme à chaque fois qu’on à cette conversation.


-Mais tu crois que tes cousins seraient d’accord pour que je fasse un stage chez eux l’été prochain ?
-Mais bien sûr, je lui promets, une fois de plus.
-Génial. Sinon, ça va toi ?


C’est ce que j’aime chez Jane. Elle n’est pas très démonstrative, mais c’est son éducation qui la rend comme ça. Elle s’inquiète pour les gens, et ne le laisse paraitre qu’à eux seuls, sans avoir besoin d’alerter tout le monde. Elle sait aussi comprendre que non, je ne veux pas répondre, ça veut dire non. Et même si ça l’impressionne aussi un peu que mon père soit le Sauveur, elle ne le prend pas non plus comme la plupart des gens qui ont grandi en Angleterre.


-Comme on peut. Je m’en suis remise, mais des fois …


Les portes de la Grande Salle s’ouvrent et la vision de McGo nous fait taire. Elle nous demande de nous installer.La porte s’ouvre de nouveau. Les premières années arrivent en tas, poussant des cris d’émerveillements en regardant le plafond. J’esquisse un sourire pendant qu’Hugo me chuchote à l’oreille.


-Pitié, dis-moi qu’on n’était pas aussi ridicules à leur âge !
-Non, on était pire, je rigole.


En même temps lorsque nous étions rentrée pour la première fois dans cette salle, nous avions enfin eu notre réponse à la question mondialement importante - le ciel de la grande salle est-il réelle, y a-il un toit, ou alors ce n’est que des peintures ? – généré par mon abruti de grand frère, ce qui avait fait que je l’avais traité d’abruti devant tout le monde en lui disant que je savais qu’il mentait. Ce qui avait légèrement choqué tout le monde.
Hugo rit à ce souvenir.


-Ouais, t’as raison.
-Lily ! Lily !


Je me retourne pour voir Florent Fontiny, le petit frère d’Alice, ma futur belle-sœur. Ça fait plaisir de le voir. C’est un peu comme si nous n’étions pas les seuls de la famille à être ici. Même si Florent n’est ni en Weasley, ni un Potter.


-Salut minus, comment vas-tu ?
-C’est trop beau ici ! s’exclame-t-il.
-Alors profite, lui répond-je, parce que ce n’est pas fini.


Ses yeux s’illuminent et il rejoint les autres pour écouter la chanson du Choixpeau. Les miens ne demande que l’apparition de la nourriture pour faire pareil. Et comme dirait Oncle Ron, ça n’a rien d’étonnant de la part d’une Weasley/Potter.
End Notes:
Et voila !!!! Alors, une idée de ce qui les attends ???
Chapitre 2 : L'annonce by Kiara Coper
Author's Notes:
Et voila un nouveau chapitre !!!! Joyeux Noël à tous, j'espère que ce cadeau vous plaira !!!! Bonne lecture !!!
Chapitre 2 : L'annonce





-Il ne l’a pas fini, son discours ? Merlin mais qu’est-ce qu’il est long cette année, le choixpeau, grogne Hugo en regardant les plateaux désespérément vide.


Cynthia pouffe de rire et lui fait son plus beau sourire.


-Ne t’inquiète pas, c’est bientôt terminé.


Et effectivement, le choixpeau fini sa chanson pour laisser Neville entamer la répartition, ce qui fait qu’Hugo pousse un gros soupir de déception. Ça fait des années qu’on ne suit plus la répartition, on se contente d’applaudir mécaniquement lorsque quelqu’un est réparti dans notre maison. Par contre, quand Florent se retrouve à Gryffondor, j’applaudis avec joie. Il passe à côté de moi en me faisant un grand sourire. La répartition finie enfin et McGo se lève.
-Cette année, j’attends encore énormément de vous. Je compte sur vous pour donner le meilleur de vous-même et éviter de vous retrouver souvent en retenue. J’aimerais aussi …


-En tout cas, nous ce qu’on aimerait, c’est manger, me chuchote Hugo, sur les nerfs.

-Et pour finir, comme je vois que certains (en disant cela, elle regarde notre table avec insistance) n’arrive pas à écouter, trop occupé à rêver de leur repas, je vous souhaite un bon appétit.


Et sur ces paroles, le repas apparait devant nous. On pousse tous un soupir de soulagement et d’un même geste, Hugo et moi nous jetons sur le poulet présent devant nous.


-Ah, cha commenche déjà à aller mieux, soupira-t-il de bonheur, la bouche pleine de pomme de terre.

-Ferme la bouche quand tu manges, Hugo !


Il me tire la langue, nous offrant par la même occasion une vue imprenable sur ce que contient sa bouche.


-Tu peux parler…


J’esquisse un sourire moqueur.


-C’est bien ce que je fais.


Il me donne un coup de coude en riant et retourne dévorer tout ce qui tombe sous sa main, sous le regard envieux de Nick-Quasi-Sans-Tête.


-Vous les jeunes, vous n’appréciez pas assez les bonnes choses.

-Je vous assure que j’apprécie pleinement ce repas, Nick, se moqua Hugo, une cuisse de poulet dans chaque main.


Le fantôme poussa un grognement désespéré.


-Et dire que ce sont les représentants de Gryffondor. De mon temps …


Mais on ne sut jamais ce qu’il y avait de son temps, parce que des gâteaux apparaissent sur la table et on se précipite dessus, noyant la fin de sa phrase dans nous cris de joie. Lorsqu’on fut bien rassasié, McGo se releva.


-Je te parie 5 mornilles qu’on va avoir le droit à un discours barbant sur le règlement, me chuchota Jane.

-Je ne renchérie pas, désolé, je sais que tu vas avoir raison.

-Bien, maintenant que vous êtes disposé à m’écouter, on va pouvoir reprendre, n’est-ce pas Mr Weasley ! Oui, je parle bien de vous, je vous rappelle que vous êtes le seul maintenant. Donc, Mr Rusard, le concierge, m’a demandé de vous rappeler que la forêt interdite est, comme son nom le dit, toujours interdite. Cette année, la Coupe de Quidditch ne se fera pas.


Des protestations s’élèvent de partout. Moi, je suis trop scotché. Pas de coupe de Quidditch, c’est du jamais vu ! Dire que ça fait deux ans que je me suis décidé à jouer, pour remplacer James. McGo reprend en élevant la voix pour se faire entendre.


-Cela est dû à un événement particulier qui commencera en octobre et se poursuivra au cours de l’année scolaire, en exigeant de la part de chacun d’entre vous du sérieux. Cette année sera différente. Cette année, vous vivrez un événement qui ne s’est pas produit depuis trente-trois ans. Pour marquer la solidarité entre les pays, et particulièrement ceux qui ont vécu des moments difficile, cette année se déroulera le Tournois des Trois Sorciers.


Les exclamations se font plus fortes et tout le monde commence à s’agiter. Je comprends mieux toutes les remarques qu’ont pu me faire mes abrutis de cousins ! Dire qu’ils ont gardé ça pour eux. Je regarde Hugo qui lève les yeux au ciel, pour souligner ce que je pense. J’ai du mal à croire qu’on va vivre ce qu’on vécut nos parents … enfin pas exactement pareil, j’espère.


-Pour ce qui ne savent pas, le Tournois des Trois Sorciers est une compétition entre trois grandes écoles de Sorcellerie, celle de Poudlard, celle de Beauxbâtons et celle de Durmstrang. Cependant, Durmstrang ayant décliné l’invitation, nous avons eu une autre école qui a proposé de se joindre à nous. C’est exceptionnellement que l’école de Henmills participera. Comme vous le savez, le mage noir d’Amérique a été défait, il y a trois ans, et pour célébrer cela, l’événement s’y déroulera, tout comme vos vacances. J’attends de vous de faire preuve de sagesse, et de garder de bonnes manière et de …


La fin de son discours se perdit dans l’agitation des discussions. Non seulement on participait au Tournois des Trois sorciers, mais en plus, on irait en Amérique ! Merlin, pour une année particulière, ça va en être une ! Je regarde Hugo qui semble aussi excité que moi. On a toujours rêvé d’aller en Amérique. A la base, on s’était dit qu’on irait à la fin de nos études à Poudlard, pendant un mois, pour visiter, mais on y va pour une année, là ! C’est tellement incroyable ! Certes, ce n’est pas à Ilvermorny qu’on se rend, mais je crois qu’Henmills est une bonne école aussi


-SILEEEEEENCE !


C’est qu’elle sait s’imposer, Minerva ! Elle est rouge comme une tomate. Il faut dire qu’elle n’a jamais aimé être interrompue.


-Nous passerons un mois à Poudlard, avant de nous y rendre. L’école de Henmills a heureusement assez de place pour nous accueillir ce qui fait que nous nous y rendrons tous. Mais ne croyez pas que cela vous fera échapper à vos BUSEs ou vos ASPIC.


Ça ne m’était pas venue à l’esprit, mais vu la tête déçue de Crow, il y avait pensé. En même temps, il n’est pas à Serpentard pour rien. Je n’ai rien contre eux, attention, seulement Chris Crow est un abruti et s’il aimait travailler, il serait à Serdaigle…


-Maintenant que tout est dit, bonne soirée. Vos emplois du temps pour le mois seront distribués demain. Les premières années suivront les préfets pour se rendre dans les dortoirs.


Je me lève en même temps que Jane, laissant Hugo derrière avec Cynthia et Emma. Cette dernière va probablement s’éclipser pour rejoindre Ernie et lui raconter sa dernière semaine de vacances, vu qu’il n’était pas avec nous dans le train. Ça permettra aussi à Hugo et Cyn de papoter ensemble et de s’avouer leur amour. Ou pas, parce qu’ils sont trop coincé.


-Quentin m’a demandé de vérifier que tu allais bien.


Je me retourne vers Jane, lasse. Je me fous de ce que Quentin pense. Il m’exaspère.


-Dis-lui que j’irais bien dès qu’il ne sera plus dans les parages.

-Je sais qu’il t’énerve, me souffle-t-elle. Mais tu ne crois pas que c’est principalement depuis qu’il t’a embrassé ?


Jane est la seule au courant. Enfin, avec Hugo, mais Hugo sait tout quand ça me concerne. Et Jane a assez de recul pour ne pas hurler comme une folle en sautant partout, ce qui n’est pas forcément le cas de Cynthia et Emma.


-Non. Il m’énervait déjà avant. Quentin a toujours tout fait pour nous télescoper, Hugo et moi. Je crois que c’est qu’il voulait devenir notre ami mais ne savait pas comment faire. Sauf que si ça a marché pour Hugo, qui finalement l’apprécie, il a fait chou blanc avec moi.


Jane soupire mais ne dit rien. On continue de marcher en silence.


-N’empêche, avoue qu’il est plutôt mignon, sourit-elle.


Je lui donne un coup de coude en levant les yeux au ciel. Oui, Quentin est pas mal, mais trop agaçant pour que je puisse le voir autrement qu’un abruti. Enfin, la plupart du temps.


-Je suis sûr qu’il va vouloir participer au tournoi des trois sorciers.

-A d’autre, Jane, comme si tu n’allais pas essayer toi non plus.

-Comme chacun d’entre nous, évidemment.


Je souris. J’avoue que moi, j’hésite. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, sachant ce qui est arrivé à mon père quand il a dû y participer. Jane me connait assez pour arriver à décrypter mes pensées, plus ou moins justement.


-Toi, tu ne veux pas le faire à cause de cet été ?

-N’importe quoi. Ce serait plus à cause de mon père. Vu comme ça s’est fini pour lui …

-Et ça ne se reproduira pas, me rassura-t-elle en posant une main sur mon épaule.


Jane me serre le bras et me relâche presque aussitôt. On vient d’arriver devant le portrait de la Grosse Dame. Nous étions en milieu de file, donc il y a ceux qui sont déjà rentré, et ceux qui ne sont pas encore arrivé. Ce qui fait que nous sommes seules. Mais ça va, Jane est préfète en chef, et si elle est avec moi, c’est parce qu’elle a parfaitement compris le rôle d’un préfet en chef, qui est de déléguer.


-C’est quoi le mot de passe ?


Jane baisse la tête. Je la regarde, exaspérée.


-Non, Jane, ne me dis pas que tu ne t’en souviens plus !


Elle pousse un soupir et attrape une mèche de cheveux pour l’entortiller, ça l’aide à réfléchir, d’après elle.


-Eh bien, c’était un truc du genre Patatrouille.


Je me retourne vers la Grosse Dame qui secoue la tête. Pourvu que quelqu’un arrive vite.


-Patacitrouille, alors ? demande-t-elle.


Nouveau refus. Je n’arrive pas à y croire, comment à-t-elle pu oublier ?


-Tu te rends compte que t’es quand même la préfète en chef ? T’es censée donner le mot de passe aux autres, et tu ne t’en souviens même pas ?

-Attends, je crois que j’ai trouvé ! Ratatouille !

-C’est bien ça, sourit la Grosse Dame avant de tourner pour nous laisser rentrer.


Pour un peu, je me laisserai presque tomber au sol de soulagement. Jane avance fièrement et je la suis, désespérée par mon amie. Je l’arrête avant qu’elle ne monte dans notre dortoir.


-Tu ne crois pas que tu devrais attendre les autres pour leur donner le mot de passe ?


Elle hausse les épaules. C’est ce qui me fait le plus rire avec elle, Jane à un sens des priorités et des responsabilités assez … surprenant. En fait, elle est assez lunatique.


-Ils n’ont qu’à se débrouiller.

-Ils ne connaissent pas le mot de passe vu que la préfète en chef ne leur a pas donné.

-Ils ont qu’à se débrouiller, moi, j’ai envie de me doucher.


Sans jeter un coup d’œil derrière, elle monte les escaliers et m’abandonne dans la salle commune. Jane ou comment passer d’adorable jeune fille en figure d’indifférence. Je ressors de la salle et tombe sur mes amis, ravis de pouvoir entrer.


-Tu n’es pas avec Jane ?


Je souris à Hugo comme si c’était évident.


-Elle voulait prendre une douche alors elle est partie. Et comme elle n’avait pas donnée le mot de passe, je me suis dit que vous apprécierez de ne pas rester devant l’entrée.


Hugo passe son bras sur mes épaules et m’entraîne dans la Salle Commune.


-Bien sûr qu’on apprécie, Lils !


Puis il chuchote pour que je sois la seule à l’entendre.


-A minuit comme d’hab.


J’acquiesce rapidement avant d’échanger un sourire complice. Avec Hugo, le premier jour, on va toujours se balader dans les couloirs pour parler, comme si on ne s’était pas vu depuis longtemps … alors qu’on passe l’été ensemble. Mais c’est notre petit plaisir et nous n’y avons jamais fait défaut. Juste nous deux comme au bon vieux temps.



OoOoOoO




Les filles se sont enfin endormies. Je me lève sur la pointe des pieds et descends de mon lit. Je cherche à tâtons la porte et l’entrouvre le plus doucement possible.


-Hum.


Je me fige aussitôt que j’entends du bruit. C’est Emma qui se retourne dans son lit. Je l’entends mâchouiller dans le vide.


-Non, pas le tiroir, la force bleue !


Je suis prise d’une envie de fou rire et me force à sortir avant de réveiller toute ma chambre à cause des rêves bizarres de mon amie. Hugo me retrouve deux minutes plus tard, pliée sur le sol à étouffer un rire trop violent.


-Euh, Lils, ça va ?


Je réussis enfin à me calmer et je me remets sur pieds pour lui expliquer la cause de mon hilarité. Heureusement qu’il sait mieux se retenir que moi, parce que sinon on aurait réveillé tous les Gryffondors. Après ce sympathique moment de rigolade, il me prend la main et on sort dans les couloirs. On ne parle jamais avant d’avoir atteint la tour d’Astronomie, c’est la seule règle qu’on a mis en place. Surtout parce qu’au début on se faisait prendre systématiquement avant, à cause du bruit qu’on faisait.

Lorsqu’on arrive en haut, je crache mes poumons et me promets de me remettre au sport rapidement. On s’assit par terre et Hugo me regarde.


-Tu vas t’y inscrire ?


Je ne réponds pas tout de suite. Je regarde le ciel et cherche la constellation Sirius, le parrain de papa. Elle a le don de me calmer, de me rendre plus paisible.


-Je ne sais pas, je finis par répondre. J’ai toutes les histoires de papa en tête.

-Voldemort n’existe plus, et Dretenell est hors d’état de nuire.


Je soupire.


-Qu’est-ce que tu attends de moi, Babou.

-Rien, Pouca, je veux juste que tu fasses ce que tu veux. Je ne veux pas que tu te freines à cause des autres et de ce qui a pu t’arriver.


Pouca et Babou, ce sont les surnoms que nous seuls utilisons. Même mes frères ne m’appellent pas comme ça. C’est réservé à Hugo. Pour moi, ça vient de la petite poupée moldu que m’a offert Hugo pour mes six ans. Pour lui, c’est le petit singe d’Aladin dont il était secrètement fan. Personne n’a jamais osé se moquer de ces surnoms trop bizarres et tellement intimes pour nous. C’est un serment de sincérité, à notre manière.


-Tu sais que si je m’inscris, on va automatiquement me comparer à mon père. Et je n’imagine même pas ce qu’on va dire si je ne suis pas choisi.


-On s’en fout de ce que pense les autres, Lils, il faut que tu fasses ce que tu as envie. Et je sais que c’est le genre de défi auquel tu rêves de participer.


Je ne réponds pas. Il a raison et il le sait. J’ai envie de prouver ma valeur. De voir si je peux être … si je suis forte, suffisamment pour affronter ça.


-Et toi, Babou, ça ne te tente pas ?


Je sais déjà la réponse, mais je veux un peu de répit avant de lui répondre.


-Je te le laisse. Les grandes aventures te conviennent mieux qu’à moi. Je me contenterais d’écrire une chanson sur ta réussite.


J’esquisse un sourire. Je le connais trop bien pour ne pas comprendre que le fait qu’il ait fini sa phrase en montant dans ses aigues signifie qu’il n’a pas fini de parler, et qu’au fond de lui, même s’il essaye de prendre ça comme une plaisanterie, il est un minimum sérieux.


-Mais tu mettras ton nom dedans juste pour le fun.

-T’as tout compris Pouca.


Je pose ma tête sur son épaule et il passe ses bras autour de moi. On a toujours été tactile l’un avec l’autre et ça n’est pas prêt de changer. Quoi que, bientôt il aura quelqu’un d’autre avec qui passer du temps. Ce qui me fait penser à Cynthia.


-Quand est-ce que tu diras à Cyn que tu l’aimes ?

-Pas encore.


Je tourne la tête pour le regarder dans les yeux. Il semble un peu triste.


-Pourquoi ?

-Parce qu’elle a peur que tu le prennes mal et qu’elle me refoulera. Je crois qu’elle a peur que le groupe change si on est ensemble.

-Mais pourquoi je le prendrais mal, je m’étonne.

-Parce que tu es ma presque soeur et que tu veilles sur moi comme un dragon sur son oeuf.


Je pouffe de rire. La description correspond, mais Cynthia est une de mes meilleures amies, jamais je ne lui en voudrais d’être avec Hugo. Seulement, elle n’avait pas intérêt à lui briser le cœur, sinon…


-Jamais je ne lui en voudrais de sortir avec toi.

-Je lui dirais… ou pas.


Je lève les yeux au ciel. Il faut vraiment que je fasse tout. N’empêche, jamais j’aurais pensé que mon cousin était si timide.


-Vous êtes désespérant.


Je le pousse doucement par un coup d’épaule et il me répond pareil en s’esclaffant. Au vu du regard qu’il me lance, je sais que je vais déguster moi aussi.


-Et toi, toujours à repousser Quentin ?


Je grimace. C’est méchant comme contrattaque ! Hugo sait très bien que Quentin m’énerve.Mais il persiste à insinuer que peut être qu’un jour, je le verrais différemment. Pouah ! Je ne suis pas Jamie, et je ne compte pas tomber amoureuse de Quentin, comme elle l’a fait avec mon frère.


-Si tu continues, Babou, je te case avec Jane.

-Ok, j’ai rien dit.


On rigole et on se rallonge pour regarder le ciel. Il attrape ma main et la serre légèrement. On reste un moment sans bouger, sans parler pour ne pas briser ce moment magique. Enfin, jusqu’à ce que j’éternue et qu’on parte en fou rire.


-L’Amérique, Pouca. Tu te rends comptes ? On y va enfin.


Je souris. Oui, c’est vrai, on va réaliser un de nos rêves. Enfin. Un nouveau monde à portée de main. Un endroit où on ne nous dévisagera pas éberlué, où on ne tombera pas dans les pommes juste parce qu’on frôler le bras des gens, un endroit où on sera autre chose que les enfants du grand Harry Potter et de ses amis Hermione et Ronald Weasley. Un endroit où ma mère aura autant d’importance que mon père, parce qu’elle joue au Quidditch. En gros, un endroit où nous pourront être nous-même et pas seulement les enfants de nos parents. Je fais une pression sur la main d’Hugo avant de regarder la constellation de Sirius, une dernière fois, comme si ça me permettait de lui envoyer un message, de lui dire, « Merci Parrain de papa d’assister à ça, d’avoir veillé sur Papa quand il a dut affronter les épreuves, maintenant ça va peut-être être mon tour, alors veille sur moi aussi ». Je tourne la tête et regarde mon cousin et meilleur ami.


-Oui, Babou, enfin.
End Notes:
Et oui, une année qui ne se passe pas à Poudlard !!! ça va leur réserver beaucoup de surprise hein !!
Chapitre 3 : Réflexions by Kiara Coper
Author's Notes:
Coucou !!! Me revoila avec un chapitre !!! Je vais essayer d'avancer le plus possible sur cette histoire mais je ne peux pas vous promettre d'être régulière !! J'espère que ça vous plaira !! Pour l'instant il n'y a pas beaucoup d'action mais ça finira par arriver !! Bonne lecture !!
Chapitre 3 : Réflexions




C’est notre dernière année et on le sent dès la rentrée. Les profs nous submergent de travaillent en nous disant que de toute façon, on changerait rapidement de lieu alors autant faire le plus possible avant. J’ai harcelé Hagrid pour savoir quel genre d’endroit c’est, Henmills, mais il n’a rien voulu me dire. Alors pour m’occuper, je me suis plongée dans mes enquêtes de couples. Le plus drôle c’est de regarder les premières années. Les petites filles sont très impressionnable et regardent avec admiration tous les grands casse-cous (dont Florent, ce qui ne m’étonne pas, vu sa sœur), mais ce n’est pas encore de l’amour, ils sont trop jeunes pour ça. Les gars, eux, aiment fanfaronner pour attirer l’attention. On dirait des petits paons. C’est un régal de les observer. C’est bien mieux que de regarder Hugo et Cynthia se parler gentiment sans rien oser dire quoi que ce soit qui changerait leur relation. C’est ce qui m’a forcé à agir.


-Cyn, je peux te parler ?


Elle me regarde, surprise, mais me suis sans rien dire. Je l’entraine un peu plus loin, dans le parc où on se balade depuis une demi-heure pendant que les autres nous regardent avec curiosité. Je l’emmène derrière un arbre, suffisamment loin pour que personne ne nous entende.


-De quoi tu veux parler ? me demande-t-elle.


Autant ne pas y aller par quatre chemins.


-Qu’est ce que tu ressens pour Hugo ?


Evidemment, je sais ce qu’elle ressent, mais je veux qu’elle me le dise. Elle se met à rougir, a balbutier et à baisser les yeux. Je le lui facilite pas la tâche en me taisant, attendant seulement qu’elle me réponde.


-Je … l’apprécie … beaucoup.

-Donc tu l’aimes ?


Elle se tord les mains, regarde le sol, et attend une bonne minute avant de me répondre.


-Oui.

-Alors pourquoi tu ne lui as pas encore dit ? Pourquoi dès qu’il essaye de se lancer sur le sujet, tu détournes l’attention ?


Elle semble encore plus gênée qu’avant. Je sais, vu comme ça, cela peut paraitre méchant. Mais c’est nécessaire pour qu’elle comprenne que je ne lui en voudrais pas, et que même si ça change quelque chose dans notre groupe, ce n’est pas grave.


-Pour que tu ne réagisses pas comme ça.

-Comment comme ça ?

-Pour que tu ne me sautes pas à la gorge, s’exclame-t-elle.


Elle se met à marcher en rond en se prenant la tête dans les mains.


-Oui, j’aime Hugo, depuis quelques années, maintenant. Mais je sais que tu tiens beaucoup à lui et que tu ne crois pas en l’amour. S’il y avait eut le moindre doute que je puisse rendre ton cousin malheureux, tu aurais … je sais pas, tu m’aurais transformé en crapaud ou je ne sais quoi.


Je regarde mon amie en comprenant qu’au final, on ne se connait pas tant que ça. Oui, c’est ce que j’aurais fait avec n’importe qui, mais j’ai confiance en Cynthia. Et puis, sérieusement, des années ? Moi j’ai remarqué ça que l’année dernière, ça craint pour une future journaliste.


-C’est en le rejetant maintenant que tu le rends malheureux. Je sais que tu ne t’amuseras pas avec son cœur. Je t’aime beaucoup, Cyn, et c’est vrai que Hugo compte plus que tout pour moi, mais je sais juger les gens, et je sais que tu ne le laisseras pas tomber. Alors continue à te trouver de faux prétextes pour vous empêcher d’être heureux tous les deux, si tu veux, mais ne me colle pas ça sur le dos.


Je m’éloigne et je la laisse réfléchir. Je ne veux pas la pousser dans les bras d’Hugo, parce que je sais qu’elle a suffisamment de cran pour y aller toute seule, et c’est ce que je veux, je n’ai fait que tenir la baguette, je la laisse jeter le sort. Comme ce que j’ai fait pour Jamie et mon frère. J’ai remis les pendules à l’heure, mais je les ai laissé mettre les piles, si on peut dire.

Alors que je passe près d’un groupe de première année, j’entends mon nom.


-Lily !


Florent rapplique en courant, un grand sourire collé au visage. Il s’arrête devant moi et me fait coucou de la main, comme si je ne l’avais pas remarqué avant.


-Salut microbe ! Alors, qu’est-ce que t’as fait de beau aujourd’hui ?


Il prend un air coupable et me regarde avec ses grands yeux marron en clignant des paupières.


-J’ai eu une heure de retenue. Mais c’est pas ma faute, Maggie est une sale peste et c’est pas ma faute si elle laissait ses cheveux trainer à côté du chaudron…


Au secours, un James bis miniature ! Je souris, c’est McGo qui va être contente ! Elle qui doit se réjouir de voir que l’année prochaine il n’y aura plus aucun Potter Weasley avant une bonne dizaine d’année, elle va se retrouver confronté à une relève inattendue.


-C’est sans aucun doute la faute du chaudron.


Il sourit comme le petit effronté qu’il est.


-C’est ce que j’ai dit à Jason mais il n’a pas voulu me croire !


Oui, Jason, c’est Mr Hoetmann, notre prof de potion qui se trouve être le cousin éloigné de ce microbe. Dire que certaines filles tueraient pour être à sa place, ce n’est même pas exagéré.


-C’est ça, la dure vie d’artiste, bonhomme. Et ce n’est que le début.

-J’y compte bien.


Bizarrement, l’espace d’un instant, j’ai l’impression de voir James avec quelques années de moins. Je le décoiffe et je l’embrasse sur le front.


-Allez file, moustique ! Et continue à bien t’amuser, quoi qu’en dise ta sœur et ta mère.


Il rejoint ses amis en trottinant joyeusement comme seul un enfant peut le faire. Je fais pareille, mais avec une démarche plus calme et mature… ou pas.


-Hugoooooooooooo !


Ce dernier se retourne juste à temps pour m’attraper dans ses bras alors que je viens de lui sauter dessus. Les autres rigolent pendant qu’il me gronde, sauf Jane qui secoue la tête comme si j’étais une cause perdue.


-Où est Cynthia, fini par demander mon cousin préféré.

-Elle ne devrait plus tarder, elle réfléchit.


Je vois à son regard qu’il veut savoir ce que je lui ai dit, mais qu’il n’est pas sûr que ce soit une bonne chose d’être au courant.


-Avec un peu de chance, tu le sauras bientôt, je chuchote de façon à ce qu’il soit le seul à entendre.


Il regarde droit devant lui, mais je vois qu’il est troublé et qu’au fond de lui il espère que c’est ce qu’il croit, donc ce que j’ai fait. Je me retiens d’ébouriffer ses cheveux, sachant qu’il n’aime pas trop et que je réserve ça pour de grandes occasions. Moyennant quoi, je ne vois pas le gars devant moi et je lui rentre dedans. Et pour mon plus grand malheur, c’est …


-Potter, tu ne peux pas regarder où tu mets les pieds ? se plaint Quentin en me rattrapant de justesse alors que je manque de tomber.

-Si tu ne t’arrêtais pas en plein milieu, Willow, je n’aurais pas à te rentrer dedans.


Il me tient encore la taille et je le trouve trop près de moi. Il me rend nerveuse. Maintenant que je sais que sous une impulsion subite, il peut se mettre à m’embrasser, je n’aime pas rester trop près de lui, comme dans ses bras, par exemple. En gros, là où je suis en ce moment. Et je crois qu’il l’a parfaitement compris parce qu’il me chuchote à l’oreille.


-Il faudra qu’on en parle un jour.

-Pas besoin d’en parler.


Je l’écarte et rattrape mes amies qui ont continué d’avancer, pour nous « laisser de l’intimité » et je suis sure qu’Emma est à l’origine de cette initiative. Jane ralentit pour se mettre à ma hauteur alors que les autres me jettent des coups d’œil vraiment pas subtile.


-C’est moi où il te fait du rentre dedans maintenant ?

-Il veut qu’on parle…


Jane me dévisage, et je vois à ses grands yeux noirs qu’elle comprend parfaitement ce que je ressens.


-Oh.


Voilà qui résume parfaitement ce que je pense… Elle regarde autour de nous et soupire.


-Va falloir qu’on en discute. Tu viendras avec moi faire ma ronde.


A ce moment-là, Cyn nous rejoint. Elle m’adresse un vague sourire avant de dévorer Hugo des yeux. Je crois qu’elle a compris mon message, c’est bien. Pourtant, à ma grande surprise, elle ne lui demande pas de la suivre pour parler.


-T’as réussi à la bougé ? me demande Emma.

-Normalement. Ya plus qu’à attendre.


Et comme si elle répondait à mes paroles, l’horloge sonne 19h. Il est temps d’aller manger.




OoOoOoO





Après un bon repas, où je me suis empiffré comme d’habitude, je me retrouve dans les couloirs avec Jane, ma cape sur moi et la carte du maraudeur dans la main, pour surveiller que personne n’est là.


-Bon, résumons. Willow t’énerve. Et ce depuis toujours. Il t’embrasse par surprise l’année dernière, tu lui fous une tarte et deux mois après il vient te dire qu’il faut que vous parliez.

-Bon résumé de la situation.

-Qu’est-ce que tu ressens pour lui ?

-Jane ! Tu devrais savoir.


Elle soupire et roule des yeux, avant se remettre une mèche derrière ses oreilles.


-Je le sais, mais si on doit faire un point sur la situation, il faut que tu répondes à tout, même si je sais déjà.

-Il m’énerve.

-Bien. Mais ça c’était avant. Après qu’il t’ait embrassé, est ce que tu as ressentis autre chose ?

-De l’ennuie ?

-Par Merlin, fait des efforts Lily !


Je rechigne. Certes, il m’a toujours énervé. Ou presque. Le fait qu’il m’embrasse n’a rien changé à ça. Par contre, maintenant je suis tendue quand il est dans la même pièce que moi. C’est comme si j’ai enfin pris conscience qu’il est un homme. Mais c’est pas pour autant que je veux qu’il soit « mon homme ». Je l’explique du mieux que je peux à Jane, qui pousse un nouveau soupir. C’est un peu sa marque de fabrique.


-Et ce baiser, tu l’as trouvé comment ?


Tiens, c’est une question que je ne me suis jamais posée.


-Hé bien. On était en train de … pas vraiment de se disputer, mais disons de se lancer des piques. Et puis je lui ais dit « Tu sais, si tu continues à me contredire, tu pourrais bien te retrouver avec une théière à la place de la tête. ». Comme il me connait, il savait que ça risquait d’arriver, alors je me suis dit qu’il allait me laisser tranquille. Sauf qu’à ce moment, il s’est avancé et m’a attrapé la taille et le cou pour m’embrasser. C’était pas vraiment tendre, pas non plus le baiser d’adieu du gars qui part pour toujours. On va dire plus ou moins passionné. Et là je lui ais foutu une baffe.
Et je l’ai évité toute la fin de l’année. Parce qu’à l’époque, j’étais encore Lily l’innocente.


Maintenant, je suis plus froide que jamais avec lui. Avant, même si je me chamaillais avec lui, je n’étais pas si méchante. Je pense que c’est ce qui le déstabilise le plus, la disparition de la petite Lily-Jolie.


-Si tu pouvais l’embrasser encore, est ce que tu le ferais ?

-Non !

-Rectification. Si tu pouvais embrasser un gars mignon qui embrasse comme il t’a embrassé, est-ce que tu le ferais ?


Question difficile. Est-ce que si ça n’avait pas été lui, je ne l’aurais pas giflé ? Telle est la question.


-Peut être. Non. Oui, j’en sais rien ! C’est trop compliqué.


Jane m’arrête et me regarde droit dans les yeux. Enfin, elle croit me regarder droit dans les yeux. Sauf que je suis toujours sous la cape, et que ses yeux sont fixés sur mon menton, ce qui rend la situation vraiment, vraiment très drôle.


-Est-ce que tu crois qu’un jour tu pourrais tomber amoureuse de lui ? Maintenant que tu ne le vois plus seulement comme le sale morveux qui t 'as forcé à aller au bal avec lui en quatrième année ?


Je réfléchis. Est-ce qu’il pourrait être plus pour moi que ce qu’il est déjà ? En même temps, là, il n’est qu’un embrouilleur de première, alors pas difficile d’être plus.


-Je ne pense pas. Je ne suis pas sûre.

-Alors pourquoi tu viens me souler ! Je rigole, tu as ta réponse. Maintenant tu peux aller parler avec lui, en sachant que de toute façon, tu ne te vois pas mère de ses gosses.


Je rougis comme une pivoine. Jane est toujours directe et apparemment l’ancienne Lily n’a pas totalement disparue.


-A ton silence, je suis sûre que tu es toute rouge. Je te préfère comme ça. Ne tarde pas à redevenir la petite fille niaise, c’était mignon. Et marrant.


Marrant, ben voyons ! Mais c’est vrai que la fille positive que j’étais me manque un peu aussi.


-Miss Chen, expliquez-moi pourquoi vous parlez seule à cette heure-ci dans les couloirs ?


Mince, j’ai pas fait attention à la carte ! Pourquoi fait-il que Neville soit sortie faire un tour dans les couloirs ?


-Je m’entraine à passer un savon aux premières années qui se baladeraient, dans un futur hypothétique, en dehors des couloirs à cette heure-ci.


L’ami de mes parents, et le parrain de mon frère soupire.


-Lily, sors de sous la cape.


Ça ne m’étonne pas qu’il m’ait grillé. En même temps, vu qu’il connait l’existence de la cape, c’est un peu évident. Je l’enlève et lui fait des yeux doux.


-S’il te plait, Neville, sois compréhensif ! Jane s’ennuie dans ces couloirs sombres. Et puis, il n’est pas si tard !


Il secoue la tête en faisant la grimace.


-Lily, ne m’appelle pas par mon prénom en public.

-C’est pas en public, y a que Jane et elle sait que je te connais et que je passe chez toi une semaine chaque été pour nourrir votre chien.


Nouvelle grimace, mais surtout signe de défaite. Je suis sûre la voie de la victoire, l’optimiste Lily est revenue. Tiens, d’ailleurs, je sais comment la reporter haut la main.


-Si je me couche tôt, je risque de faire des cauchemars rapidement…


Oui, je sais, ce n’est pas très fairplay d’utiliser l’incident de cet été pour apitoyer mon prof/ami/parrain-de-mon frère, mais du moment que ça marche.


-C’est bon pour cette fois mais ne recommencez pas, les filles.

-Yes ! Merci Neville, t’es le meilleur ! Pour la peine, je ne dirais pas à Hannah que tu continues de grignoter en dehors des repas.


Il prend une légère teinte rouge que je peux même voir dans le noir. J’ai bien deviné. Il n’y avait que ça pour qu’il soit en dehors de sa chambre à 22h30.


-Hum, allez-vous coucher, maintenant.


On fait demi-tour et on se dirige vers la tour Gryffondor. Je savais que Neville ne résisterait pas.


-Heureusement que tu es la fille de tes parents, et la sœur de tes frères, parce que sinon, on aurait des points en moins.


Je ne lui réponds pas, trop heureuse de ce que je vois. On vient d’arriver dans le couloir du septième étage grâce aux raccourcis, et nous ne sommes pas seules.


-Il semblerait que Cyn se soit jetée à l’eau !


Devant nous se tiennent Hugo et la jeune fille, enlacés, en train de se s’embrasser tendrement. C’est beau l’amour !
End Notes:
J'espère que ça vous a plu !! Nos héros vivent leurs derniers instants a Poudlard avant de partir à la découverte de l’Amérique !!!!
Chapitre 4 : Le départ by Kiara Coper
Author's Notes:
Coucou les amis !! Merci à ceux qui m'ont laissé une review, j'y réponds le plus rapidement possible !!!
Désolé pour l'attente !! Voila nos amis qui se préparent pour un long voyage !!! Bonne lecture !!
Chapitre 4 : Le départ




Au cas où on se poserait la question, nous avons sagement attendu que le couple rentre dans la salle pour s’y glisser à notre tour sans qu’on nous remarque et sans rien dire… Non, vous y avez vraiment cru ? Evidemment, que je leur ai sauté dessus, en hurlant comme une folle, avant de les entrainer dans la Salle Commune pour ne pas se faire choper dehors à faire du bruit. D’ailleurs, c’est quoi cette manie de se mettre en couple dans le couloir du septième étage, juste à côté du portrait de la Grosse Dame ?

Quentin est revenu à la charge presque tous les jours et j’ai fini par céder. On s’est donné rendez-vous le vendredi soir, sous la statue de la sorcière bossue à 20h. Je ne veux quand même pas passer outre le couvre-feu pour lui ! Jane et Hugo sont les seuls au courant. Et malheureusement, le moment est arrivé.

Je laisse mes amis qui vont manger, en prétextant une lettre urgente à envoyer. Lorsque j’arrive, avec seulement cinq minutes de retard, il est déjà là.


-J’ai cru que tu allais me poser un lapin.

-Bien sûr que non ! Je n’ai qu’une parole. Tu voulais parler, alors vas-y, je t’écoute.


Il prend une grande inspiration en se passant la main dans les cheveux. S’il ne m’embêtait pas autant, j’avouerai qu’il est plutôt mignon, il arrive même à porter des lunettes sans que ça lui donne trop un côté intello, le comble pour un Serdaigle. Ses cheveux châtain sont séparer par une raie sur la gauche et … bon d’accord, il a un petit côté intello, mais pas comme dans les films que m’a montré Tante Hermione.


-D’abord, je veux dire que je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne peux pas dire que quoi que ce soit m’ait influencé pour agir comme ça, mais… Par Merlin ! Je t’aime bien Lily. J’aime bien me disputer avec toi, te titiller, et que tu me flanques des gifles. Enfin, seulement quand elles ne sont pas physiques, les intellectuelles me suffisent. Je sais que tu ne me vois pas comme moi je te vois. Mais est-ce que tu veux bien y réfléchir ?


Je le regarde avec de gros yeux. J’avoue que je n’avais jamais imaginé ça. Pour tout dire, j’étais presque persuadé qu’il m’avait embrassé pour un pari. Pas parce que … parce qu’il m’aime bien ? Mais même en sachant ça, je sais que ça ne fonctionnera pas entre nous. Parce qu’il est … Quentin Willow. J’ai presque l’impression qu’il lit mon raisonnement sur ma tête parce qu’il met ses mains dans ses poches et reprend.


-Tu n’es pas obligé de répondre tout de suite. Seulement, recommence à me parler, tu veux bien ? Même si ce n’est que pour m’engueuler.


Et sur ces mots, il m’abandonne dans l’allée. Si je pouvais appeler quelqu’un à la rescousse, je crois que j’irais voir Louis. Il a toujours été doué dans les affaires de cœurs. Sauf les siennes, il court toujours après Sirine sans réussir à la rattraper. Le pire dans tout ça, c’est que je ne sais pas quoi répondre. Il ne m’a pas demandé de sortir avec lui (auquel cas, je lui aurais dit non) ; il m’a demandé de réfléchir à … si je pouvais probablement un jour l’aimer. Même si ma tête me crie non, principalement parce que je ne me vois aimer personne pour l’instant, je ne peux pas, en toute sincérité répondre à ça !


-Oh et puis bouse de dragon !


Je cours dans la Salle Commune, prendre du papier et ma plume et j’écris à Louis. Comme ça je n’aurais même pas mentis à mes amis ! Je lui expose rapidement la situation, ferme la lettre, et cours à la volière. Contrairement à James, je n’ai pas de chouette, vu que j’ai choisis un chien, ce qui m’oblige à emprunter un hibou de l’école. J’en prends un au hasard et je lui tends mon message. Alors que je le regarde s’envoler, la porte de la volière s’ouvre et je tombe sur Hugo.


-T’étais pas censée envoyer une lettre fictive ?

-Si, mais suite à une conversation, je me suis dit que les conseils de Louis me serait utile.


Hugo pose un bras sur mon épaule.


-Alors il t’as donné matière à réflexion ? Il t’a montré ses progrès et tu es tombé sous le charme de ses baisers langoureux ?


Je lui mets un coup de coude dans les côtes. Des fois, mon cousin est un crétin !


-N’importe quoi ! C’est juste que je ne sais pas quoi penser. Et il ne m’a pas ré-embrassé.

-Mais t’aurais bien aimé ?


Je ne réponds pas tout de suite. J’essaye désespérément de savoir ce que je veux. Et c’est beaucoup plus compliqué que je ne le pensais.


-Désolé Pouca, j’arrête de t’embêter. Je sais que tu as besoin de réfléchir. Je sais que tu ne l’aimes pas mais que tu ne sais pas quoi en penser. Alors on n’a qu’à l’oublier pour le moment. Qui sait, tu rencontreras peut être un beau blond ténébreux aux Etats-Unis !


Je souris malgré moi. Pourquoi un beau blond ténébreux ? Pourquoi pas un gars aux cheveux … vert ! Hé, c’est l’Amérique, là-bas, ils ne sont pas aussi strict que chez nous.


-La vie est faite de surprise, Babou, on verra bien !




OoOoOoO





Ça y est, un mois est passé et c’est le Jour J. les profs n’ont pas voulu nous dire comment on allait y aller, alors on a passé notre temps à faire des suppositions. Cynthia pense qu’on va passer par un porte-au-loin. Emma, elle, pari qu’on va transplaner… et que Poudlard va venir avec nous. Elle aime bien perdre son argent. Moi, j’ai dit que j’attendais de voir, quant à Jane, elle a décidé de remporter l’argent des paris si on perdait. En gros, elle a tout compris et est gagnante sur tous les points.


-Lils, bouge-toi et aidez-moi !


Jane essaye désespérément de fermer sa valise. Je souris et viens sauter dessus, ce qui lui permet de boucler la fermeture éclair. Elle s’essuie le front comme si elle venait de courir un cent mètre.


-Tu sais, si tu avais utilisé ta baguette, ça aurait été plus rapide.


Jane secoue la tête, l’air exaspérée.


-Tout ne se résume pas à la magie, Lily. Il faut savoir se servir de ses bras.

-Et de mes fesses surtout !


Elle lève les yeux au ciel, avec un petit sourire en coin.


-Si tu veux bien les bouger de ma valise maintenant, ça serait sympa.


Je me lève en lui tirant la langue. Cela fait une heure que ma valise est prête et depuis, je m’amuse à regarder les autres se débattre avec les leurs, en donnant des coups de mains (ou de fesses) de temps en temps. Et à midi, ça y est, on est toutes prête et on descend avec le flot d’élèves. On attend encore une demi-heure, et à midi et demi, heure fixé par notre directrice bien aimée, nous sommes tous dehors. Nous suivons les professeurs en se rendant vers Pré-au-Lard.


-Tu vois, c’est un Porte-au-Loin ! s’exclame Cynthia. On ne peut pas en utiliser dans l’enceinte de Poudlard, c’est pour ça qu’on va à Pré-au…

-N’importe quoi, la coupe Emma. C’est transplaner qu’on ne peut pas.

-Arrêtez de vous disputer pour des bêtises.


Quand Jane nous coupe comme ça (ce qu’elle fait régulièrement) on est obligé d’obéir. Je souris pendant qu’Hugo passe un bras sur les épaules de Cynthia en se moquant.


-Pourtant, les filles, vous savez bien qu’on va y aller en balais ! C’est évident.


Cynthia lui donne un coup de coude en essayant de le repousser mais il l’attire à lui et l’embrasse sur la joue. A côté de lui, je vois Quentin qui me regarde. Je détourne les yeux.


-N’importe quoi, commence Frank. On va y aller avec …

-Le Poudlard Express, je m’exclame.

-Bah bien sûr, soupire Jane. Tu réfléchis à ce que tu dis, Lils ?

-Non, je voulais dire, le Poudlard Express est là.


Ils lèvent tous les yeux pour regarder ce qui se tient devant nous. Leurs mâchoires se décrochent tranquillement et, étonnamment (ou pas), Jane est la première à se reprendre.


-Par ici la monnaie !


Les filles la regardent, désespérées.


-Jane, on n’a pas parié avec toi !

-Si, j’ai parié que vous auriez faux. Allez, je veux mes sous.


Je m’éloigne du petit groupe qui commence à crier en souriant, pour rejoindre Florent. Il est en train d’impressionner une petite blonde en utilisant des produits d’Oncle George. Vu la tête qu’elle fait, elle doit venir d’une famille moldue.


-Tadaaaaaam ! fait-il en montrant sa main.

-Qu’est-ce que c’est ?


Il s’empresse de cacher ce qu’il tient derrière son dos et me sourit d’un air qui pourrait passer pour innocent, si je ne connaissais pas aussi bien sa sœur.


-Lily ! Alors, tu vas te présenter au tournoi ?


Sincèrement, ce gamin est trop intelligent pour son propre bien. Je pourrais presque oublier qu’il essaye de me cacher quelque chose. Presque.


-Je ne sais pas, ça dépend de ce que tu as derrière le dos.

-Qu’est ce qui dépend, exactement ? Si je te dis pas, tu ne te présente pas ?

-Tout à fait.

-Quel dommage, sans toi pour concourir, Poudlard n’a aucune chance !


Mais quel flatteur, si sa sœur savait… bon, c’est vrai que je n’étais pas mieux à son âge. Et que parfois je ne le suis toujours pas. Je lui ébouriffe les cheveux en souriant.


-T’as gagné ! Ne fait pas trop de bêtises quand même.

-Promis !


Il sourit à pleine dents avant de se retourner vers son amie pour continuer ce qu’il faisait. Hugo me rejoint et pose son bras sur mon épaule.


-Je suis sûr que les paris ont déjà été lancés.


Je glisse mon bras dans son dos et me dis que, si je n’avais pas été la cousine de mon Babou, Cynthia aurait été verte de jalousie.


-Sur comment on y va ? Oui, Jane a touché le gros lot en disant qu’elle ramassait l’argent de ceux qui se seraient trompé dans leur pari.

-Non, je parle du champion de Poudlard. Et de notre famille. Je te paris qu’Oncle Georges à organisé les paris pour savoir si c’est toi ou moi qui allons être choisi.


Je ris. C’est sûr que c’est tout lui. Je pose ma tête sur son épaule.


-Alors tu comptes vraiment t’inscrire ?

-Evidemment. Et toi aussi d’ailleurs.


Je secoue la tête.


-Nope, pas sûr.

-Lils, je te connais suffisamment pour savoir que tu le feras. Parce que tu aimes les défis. Tu te caches derrière ce qui est arrivé à ton père pour ne pas avoir à affronter ça, mais tu verras qu’au dernier moment, tu craqueras et tu mettras ton nom.


Je ne lui réponds pas. Le problème avec Hugo, c’est que justement, il me connait bien, peut être mieux que moi, des fois.


-A ton avis, on va passer comment l’océan ?


Je souris.


-Bah en Poudlard express voyons ! Tu ne savais pas que les trains voguent sur l’eau, maintenant ?

-A d’autres ! Allez, viens, on a un océan à survoler en train magique.


Je le suis jusque devant le train et on attend tous ensemble que McGo nous explique ce que l’on va faire. Lorsqu’elle arrive enfin à se frayer un chemin jusque sur le quai, le silence s’installe. Tout le monde est impatient de savoir ce qu’elle va nous annoncer.


-Bonjour à tous. Comme vous avez pu le remarquer, le Poudlard Express est à quai. Nous nous rendrons à Henmills grâce à lui. Et pour ceux qui s’inquiètent de savoir si le Poudlard Express peut voler, sachez que, non, il ne le peut pas. En revanche, nous l’avons modifié pour qu’il puisse passer dans l’eau. Depuis que le tournoi a été décidé, une voie de chemin de fer a été construite pour permettre au Poudlard Express de se rendre en Amérique sans être aperçu par les moldus. Maintenant, je vais vous demander de monter dans les wagons, sans vous bousculer.


Je crois qu’un jour, il faudrait nous donner un cours de compréhension orale, parce que tout le monde s’avance en même temps et je ne sais pas comment je vais faire pour ne pas me retrouver écrasée contre le train. Miraculeusement, j’arrive indemne jusque dans un wagon et mes amis me rejoignent. On se sert pour tenir tous les huit, ce qui n’est pas facile parce que les garçons n’arrêtent pas de gesticuler tellement ils sont excités.


-Je prends les paris pour le champion de Poudlard.


Evidemment, il n’y a que Jane pour penser à ça dans un moment pareil. Mais cette fois, on se prête tous au jeu.


-A condition que tu paries aussi.


Jane me fusille du regard, avant de poser un gallion dans sa sacoche ou elle garde les gains.


-Je parie sur Lily.


Je regarde mon amie, surprise. Ça me touche que, pour une fois qu’elle parie, elle compte sur moi. Jane ne parie jamais, c’est sa règle. Ne parier que lorsqu’on est sûr de gagner. Et là, en l’occurrence, elle ne peut pas être sûre. Benjy est le premier à se reprendre.


-Je parie, moi que ce sera un gryffondor.


Mon amie grogne mais récolte la pièce sans rien dire. C’est trop vague pour elle, mais elle n’a pas le droit de refuser.


-Moi je parie sur Hugo, commente Cynthia.


En même temps, ce n’est pas comme si elle avait le choix.


-Désolé, Lils, mais Hugo est mon meilleur ami, alors …


Franck me regarde avec des yeux de merles en frie, comme pour me demander pardon. J’explose de rire.


-Je sais pas si je vais te pardonner.


Il me fait un clin d’œil et c’est à Emma de parier.


-Je dirais Quentin.

-Traitresse, s’exclame Jane en prenant la pièce.


Ernie met sa pièce dans la sacoche sans rien dire. La jeune chinoise secoue la tête, exaspérée. Ernie est trop gentil, c’est une vraie crème, et on a presque l’impression qu’il fait toujours exprès de perdre.


-Tu parie quoi ?

-Que ce sera un sixième année.

-Tu sais, on ne t’en voudra pas si tu gagnes un pari, Ernie. Tu peux parier sérieusement.

-Non, ça me va, je garde mon pari.


Il ne reste plus qu’Hugo et moi. Les deux sujets des paris qui n’ont pas encore donné leur avis. Hugo me sourit et attend quelques secondes avant de voir que je ne compte pas passer la première, pour donner son pari.


-Lils.


Il y a un moment de battement, ou les autres ne savent pas s’il vient de me demander de parler la première ou s’il a décidé qu’il misait sur moi.


-Je vote Lily.

-Très bien, rebondit Jane. Maintenant, arrête de nous faire languir, Ariel et donne nous ton choix.


Je souris. C’est le premier surnom que m’a donné Jane, à cause d’un dessin animé moldu, ou le personnage principal est une sirène rousse qui s’appelle comme ça.


-Je paris que sur tous les élus de chaque école, ils n’auront pas tous le même âge.

-Désolé Lily, ça ne compte pas. On parie sur Poudlard pas sur l’ensemble.


Je soupire. Très bien, s’il le faut.


-Je paris que c’est lui ou elle qui gagnera le trophée.


Je les vois peser le pour et le contre. Je n’ai pas envie de me prononcer. A cause d’eux (et un peu de moi quand même) je me sens obligé de participer. Mais je ne sais pas si je veux vraiment être choisit. C’est un peu le genre de rêve inaccessible, comme être élu la fille la plus populaire de Poudlard alors qu’on n’est qu’en première année. C’est le genre d’événement qui donne envie et en même temps fait peur. Et puis je ne veux pas voter pour moi, ça fait prétentieux. Hugo ne meurt pas d’envie d’être sous les feux des projecteurs, mais il veut participer, parce que s’il ne le fait pas, la famille le bassinera avec ça pendant des années. De toute façon, c’est une coupe qui décide, on ne peut pas savoir ce qui lui passe par la tête. Surtout qu’elle n’en a pas.


-Très bien, on le prend en compte.


Et sur ces mots, le Poudlard express démarre.
End Notes:
Et vous, vous pariez quoi et sur qui ??
N'hésitez pas à laisser une review !!
Chapitre 5 : Le Voyage by Kiara Coper
Author's Notes:
Me revoila !! Désolé du retard !!! En tout cas, j'espère que la suite vous plaira !!!! Bonne lecture !!!
Chapitre 5 : Le voyage



Si vous n'avez jamais traversé l'océan dans un train, je vous le recommande vivement. Nous étions tous collé aux vitres, pour regarder les baleines, les strongulos, les sirènes, quelques requins et toute cette faune et flore sous-marine. Ou du moins quand on a atteint l'océan et pour la plupart, ils n'ont profités de ce spectacle qu'une heure maximum, avant de s'y accommoder. Moi je ne peux pas, je n'arrête pas de jeter des coups d'œil vers l'extérieur pour tenter d'apercevoir une nouvelle espèce sous-marine.


-Regardez ! Des méduses !


Les autres ne tournent même pas la tête. Il faut dire que ça fait une demi-heure que je les appelle toutes les cinq minutes pour leur montrer une nouvelle merveille. Autour de moi, Hugo défie Frank aux échecs sorciers, Ernie commente, Cyn et Emma lisent sorcière hebdo, Ben dort et Jane écrit dans son carnet. Je l'approche d'elle.


-Qu'est-ce que t'écris ?

-Je fais mes comptes. En dehors de nous, ils sont 6 sur 20 à parier sur toi.


Je soupire et je récupère mon sac avant de me lever.


-Tu vas ou, le demande Hugo.

-Récolter des potins, j'explique en secouant mon sac qui contient notre carnet.

-Je t'accompagne, s'écrit Jane en me rejoignant. J’ai des paris à faire.


On s'engouffre dans les couloirs et me yeux passent en mode ragot. Je détecte tout ce qui se trouve à proximité. Angela Habbot semble en froid avec sa meilleure amie... mais quand on sait que celle-ci drague le copain d'Angela, ce n'est pas surprenant. Lizzie, une Serpentard de 4e année sort devant nous de son compartiment et nous regarde comme si on allait la dénoncer avant de se rendre compte qu'on est trop âgée pour fréquenter le même cercle d'amis. Elle part en sautillant et va se poser près des toilettes des garçons. À tous les coups, elle sort enfin avec Zayn. Je laisse tomber mon sac part terre et prend mon temps pour le récupérer. Jane me regarde agacée.


-Tu te dépêche, oui ?

-Désolé Jane mais je suis en pleine investigation.


Elle lève les yeux au ciel et patiente sur le côté.


-Va faire tes paris, on se retrouve plus tard.


Elle hésite quelques secondes. C'est par ce genre de moment que je vois qu'elle tient a moi et que son côté froid n'est que l'expression de son éducation si différente de la nôtre. Jane n'a juste pas les même réflexes, ni la même réflexion que nous. Rien que le fait qu'elle nous parle, c'est une preuve d'affection.


-T'inquiète Calamity Jane, je fais ça seule depuis aussi longtemps que toi et tes paris.


Elle me sourit et s'éloigne. À ce moment-là, la porte des toilettes des garçons s'ouvre et Zayn Norrington en sort, attrape la petite Lizzie et l'attire à l'intérieur. Je savais que j'avais raison. Je sors mon carnet et je le mets à jour. Je reprends ma marche tout en écrivant.


-Miss Potter, quel surprise de vous voir ici !


Je me retourne subitement pour voir Mrs Grotway. J'adore cette prof et elle me le rend bien. Il faut dire que je suis plutôt douée. Si je ne voulais pas devenir journaliste j'aurais fait comme papa, Oncle Ron et Teddy, je serai devenue Auror.


-Que faites-vous seule dans les couloirs ?

-Je suis partie à la chasse madame.

-La chasse à quoi ?

-Aux informations juteuses.


Elle sourit. Mon passe-temps est maintenant connu de tous depuis que le professeur remplaçant d'étude des runes a embrassé l'assistante de Mrs Rosmaude. Notre pauvre infirmière n'a pas gardé longtemps d'aide pour nous soigner. En même temps, je crois qu'elle n'attendait qu'une excuse pour partir, surtout avec cet abruti de Cros qui la draguait sans cesse. Et ce n'est même pas moi qui ait prévenu les autres, c'est Emma qui a craché le morceau.

La prof de Défense contre les forces du mal me regarde avec amusement.


-Auriez-vous un peu de temps devant vous ?


Là, elle a piqué ma curiosité !


-Bien sûr.

-Parfait, suivez-moi.


Elle me guide jusqu'à une des pièces fermées du Poudlard Express. Elle l'ouvre et je me retrouve dans une petite salle des profs.


-Ou sont les autres professeurs ?

-Ce n’est pas la seule pièce pour nous.


Sur ces seules indication, elle agite sa baguette et une théière se met à chauffer. Elle me signalé une chaise et me propose de prendre place.


-Alors, dites-moi, votre projet d'avenir n'a pas changé, à ce que je vois.


Je souris. Ce n'est pas ce dont elle veut me parler.


-Vous savez, je suis déjà venue dans une salle de profs, et ce ne sont pas vos sujets préférés.


Mrs Grotway se met à rire. Avant de répondre, elle prend la théière et nous sert toutes les deux.


-Je dois dire que ça ne m’étonne pas de vous, Lily. Très bien, rentrons dans le vif du sujet alors. Comment allez-vous ?


Il y a deux ans, c’est elle qui m’a fait passer des entretiens pour parler de mon avenir. Et pour que ce soit moins formel, elle l’a fait autour d’un thé. Elle aurait aimé que je me dirige vers le même métier que mon père, vu mon « potentiel », comme elle disait, mais je lui expliqué que ce n’était pas mon plan. Par la suite, j’ai pris le thé avec elle de temps en temps, pour discuter de tout et de rien. Ça ne m’étonne donc pas plus que ça, qu’elle me demande cela. Et je sais aussi que je ne recevrais pas de pitié de sa part.


-Pas forcément aussi bien que le pense les autres. Des fois, je ne dors pas de la nuit, parce que je ne suis plus là, je me retrouve au mois d’aout avec ma cousine.

-C’est une peur qui va rester un moment. Peut-être toute votre vie, mais vous arriverez à la surmonter. Vous êtes forte, Lily. Je sais que vous y arriverez. Et en ce qui concerne nos sujets préférés, j’ai entendu des rumeurs par rapport à Mr Willow…

-Il n’y a rien entre lui et moi.


Cette prof est trop forte, c’est la seule qui ose se permettre de demander ce genre de chose. Mais je ne pense pas qu’elle le fasse avec tout le monde.


-Et en ce qui concerne le tournoi des Trois sorciers ?

-Il se pourrait que je le tente. Mais ça ne veut pas dire que je serais choisi.

-Si vous voulez savoir, nous sommes quelques professeurs à parier sur vous. Mais ne le dites pas. Miss Chen risquerait de venir nous prendre nos sous.


Je souris. C’est bien le genre de Jane. Je porte ma tasse à mes lèvres et profite de ce moment. C’est ce que j’aime quand je suis avec les profs. Ils ne me voient pas comme la fille de mon père, simplement comme Lily. La petite Lily.


-Promis je ne dirais rien.


J’hésite quelques secondes avant de me lancer.


-Mrs Grotway, vous êtes déjà allé aux Etats Unis ?

-Oui. Un voyage que je n’oublierai pas d’ailleurs. Voir revenir son collègue et ami tout ensanglanté est une expérience assez traumatisante… mais ça, vous le savez déjà.

-Oui. C’est pendant ce voyage que Mr Hoetmann a affronté Dretenell ?

-Effectivement. Mais mis à part ce détail, c’était un très bon souvenir. Un pays à visiter. Mais vous aurez peut-être l’occasion, pendant ces prochains mois, qui sait !

-Je l’espère.


Elle me sourit et voyant que ma tasse est vide, elle se lève.


-Je ne vais pas vous retenir plus. J’espère que vous pourrez profiter de cette année. Ce n’est pas tous les jours qu’un professeur vous dira cela, mais ne pensez pas qu’à vos examens, profitez des expériences qui vous attendent.

-Promis.


Et je compte bien écouter ce conseil à fond. Parce qu’avec cette nouvelle école à portée de main, j’ai un sujet bien plus croustillant que les ragots à explorer. Ce n’est pas pour autant que je vais arrêter mon carnet, mais je pourrais bien m’en faire un autre pour cette année.




OoOoOoO





Le voyage dure deux jours. Et régulièrement, des élèves se rendent aux toilettes pour vomir. Ce ne sont plus des bonbons qui sont distribué dans le train, mais des anti-vomitifs. On commence tous à en avoir marre. Alors avec Hugo, on est allé mettre des créations d’Oncle George avec les anti-vomitifs. C’est tout de suite plus marrant. Entre ceux qui ont une langue de deux mètres, ceux qui changent de couleur, ceux qui ont des oreilles de lapins, on rigole bien. Je crois que les profs se doutent que c’est nous, mais comme ils n’ont aucune preuve, ils n’ont encore rien dit. En même temps, comme ça les change des malades, je crois qu’ils nous sont reconnaissant… mais ils ne nous le diront pas. Il est 16h quand on sent le Poudlard Express remonter vers la surface. Tout le monde se colle aux fenêtres. On émerge de l’eau à 16h25. Tout le monde est excité, même les profs ne disent plus rien en voyant tout le monde courir dans les couloirs. On y arrive. Enfin presque.


-Les amis, je ne me sens pas bien …


C’est la troisième fois qu’Ernie pâlit, et je crois que c’est la bonne cette fois. Emma écarquille les yeux, comprenant comme moi, et fait apparaitre un seau juste à temps. Rien que le son me retourne le cœur. Pourvu qu’on soit à terre rapidement. Ernie se redresse, s’essuie la bouche et se retourne vers Emma.


-Tu viens de me sauver !

-C’est surtout nous que j’ai sauvé ! Je t’avais dit de prendre des médocs.

-Mais d’habitude …


Et les voilà repartit à se chamailler. Hugo est persuadé qu’ils finiront par se rendre compte qu’ils s’aiment et se mettront ensemble. Le pauvre, qu’il est naïf. Emma et Ernie ne sortiront probablement jamais ensemble, parce qu’ils se voient « seulement » comme des meilleurs amis. Un peu comme Hugo et moi, quoi ! Bon, d’accord, on est cousin… et d’accord, Alice et James étaient meilleurs amis avant de finir ensemble… mais ça ne veut rien dire pour autant. Tout simplement parce qu’ils se connaissent trop. Ernie à grandit à une centaine de mètre d’Emma et ils se connaissent depuis leur plus tendre enfance. Ce qui signifie qu’il lui a décapité toutes ses barbies, et qu’elle lui a fait manger de la boue en jouant à la dinette. Tous les deux viennent de famille moldue, alors c’était un hasard assez incroyable qu’ils se retrouvent à être sorcier et finissent dans la même Maison. Si Ernie est gentil et doux, qu’il fait son possible pour toujours être d’accord avec tout le monde, il ne peut s’empêcher de se confronter à Emma, qui a un caractère de feu, et adore le pousser à bout. Enfin, pas vraiment, c’est juste qu’elle le connait suffisamment pour faire ressortir son vrai caractère. Non pas qu’il ne soit pas vrai avec nous, mais ça n’a pas été facile pour lui de venir à Poudlard. Pour nous sorcier, on n’attend que ça, mais on n’a jamais réfléchis à ceux qui n’y connaissaient rien avant. Ernie a dû abandonner beaucoup d’amis et ça a été très dur pour lui. Je pense que c’est devenu une habitude de faire attention aux autres, mais qu’au début, il avait peur de perdre ses nouveaux amis, parce qu’il venait d’une famille moldue. Même si on lui assuré que ça n’arriverait pas, il a difficilement perdu le pli. La porte s’ouvre d’un coup et Mrs Grotway apparait.


-Nous arrivons d’ici une vingtaine de minutes. Veuillez-vous préparer. Revêtez vos robes… ah vous les avez déjà. Eh bien …


Ses yeux se posent sur le seau d’Ernie et ce dernier rougit de honte pendant que la prof semble retenir sa respiration.


-Nettoyez moi ça ! Et n’oubliez pas, vous représentez Poudlard, alors pas d’enfantillage.


Elle me fait un petit sourire et sort pour prévenir le compartiment d’à côté. A peine a-t-elle fermé la porte que tout le monde s’agite. Même Jane s’impatiente. Elle a son crapaud sur les genoux et le caresse distraitement. Jane ne fait jamais preuve d’affection, c’est pour ça qu’elle a choisi un crapaud, parce qu’elle n’a pas besoin de le câliner. Alors si elle ressent le besoin de l’avoir sur ses genoux, c’est que son esprit est vraiment agité. Emma soupire en regardant Ernie et fait disparaitre le seau.


-Je pouvais le faire…

-Bien sûr, et moi je suis la reine d’Angleterre.


Les mêmes répliques toujours, comme un rite entre eux. Evidemment qu’Ernie sait faire, mais Emma l’apprécie trop pour le laisser se débrouiller tout seul. C’est pareil avec tous ses proches. Une réaction un peu excessive mais tellement adorable. Pour moi, généralement, elle agit comme ça quand il s’agit de me coiffer. C’est d’ailleurs ce qu’elle aimerait devenir. Coiffeuse professionnelle. Ça en jette, hein ! Attention, pas juste les petites coiffeuses moldues, nan, elle, ce serait une coiffeuse de chez nous, qui fait pousser les cheveux de la bonne longueur, qui peut les rendre plats pendant une durée de plus en plus longue, ou les faire friser.


-Lils, t’es pas d’accord ?


Mince, j’ai loupé quelque chose. Tous les regards se tournent vers moi. Et je sens le dilemme. Je ne sais même pas ce que je dois acquiescer, et quel que soit ma réponse, l’un des deux sera remis en cause.


-Désolé, mais je ne rentre pas dans votre jeu.


Ouf, la réponse qui sauve. Hugo éclate de rire, et la plupart le suive. Qu’est-ce que j’ai encore dit ?


-On disait juste qu’il faudra s’avancer dans les couloirs un peu avant l’arrivée si on ne veut pas se retrouver coincer, répète Jane.

-Euh, oui, oui ! Bonne idée !


Et pour paraitre occupée, je sors la lettre que m’a envoyée James, que j’ai déjà lu dix fois et que je relirais autant.


« Tu vas t’éclater petite sœur » a-t-il écrit. Oui, surement. Mais je crois que j’aurais préféré qu’il soit là. Il aurait forcément été le champion de Poudlard. Et il aurait su me faire rire comme avant. « Alice bosse sur un nouveau modèle, elle a promis que tu serais la première à l’essayer ». Ça je n’en doute pas. Alice est géniale dès qu’il s’agit des balais. Et elle a toujours tenue ses promesses, alors si elle dit que je serais la première, je le serais surement… juste après James et elle. « Si tu trouves un copain, t’as intérêt à me le dire tout de suite, parce que s’il ne me plait pas, je lui casse là … » Soit James s’est autocensuré, soit Alice est passé derrière. Comme elle a laissé un mot sur un autre parchemin, je ne suis pas complètement sure de la deuxième option, mais c’est la plus probable. T’inquiète grand frère, ce n’est pas dans mes plans. « On a un match le 26, je compte bien gagner cette fois, et quelque soit le résultat, j’emmène Alice au resto, comme tu me l’as conseillé, même si je ne comprends pas pourquoi. » Il m’arrive de me dire que mon frère est bête. Que c’est même un débile profond. Il est complètement aveugle, et c’en est désespérant. Même Al s’en sort mieux avec Jamie, alors que James et Alice, bah c’est James et Alice quoi, ensemble depuis presque cinq ans, fou amoureux l’un de l’autre, dans une relation toujours aussi piquante (James ne le lui a pas dit, mais il a vraiment admiré Alice pour son audace lors de notre dernier repas de famille ; qui aurait cru qu’elle arriverait à retourner la blague de James contre lui-même et qu’il resterait une demi-journée avec un corps de fille !). Sauf que James qui s’entraine pour un match, c’est une espèce qui n’existait pas il y a trois ans. Dans ces moments-là, il est sérieux et obsédé par le travail, au point de planter Alice en plein rendez-vous amoureux pour aller réviser des tactiques qu’il connait déjà sur le bout des doigts. Sans moi il se ferait plaquer, le frérot, et il ne s’en rend même pas compte. « Tu me manques, tête de linotte, James. »
Oui, à moi aussi il me manque. Comme les autres. Mais je suis heureuse de faire mes propres expériences, enfin. Parce que cette année va être extraordinaire, j’en suis sure.
End Notes:
Et voila !!! Un trajet pas ordinaire !!! J'espère que vous avez aimé !!! une petite review pour dire votre avis ??
Chapitre 6 : Henmills by Kiara Coper
Author's Notes:
Coucou tout le monde !! Me revoila !!! Et en plus d'un nouveau chapitre, on a pleins de nouveaux personnages !!! J'espère que cet aperçu vous plaira !!!
Merci à Lily-Chan, Rosalie24, RomanEmma, Jennifalily et Floriie pour leurs reviews !!
Bonne lecture !!
Chapitre 6 : Henmills





-Bienvenue à Henmills. J’espère que votre voyage a été agréable.


Un homme d’âge mur (mais pas aussi vieux que l’était Dumbledore) se tient devant nous. Il est en costar, ce qui contraste avec la robe de sorcière verte kaki de McGo, debout près de lui. Nous sommes tous réuni dans une salle immense. Un peu notre Grande Salle version trois fois plus large. Mais pas aussi impressionnante, ils n’ont pas de faux ciel, eux. Des lustres de cristal sont suspendus au plafond, avec des chandeliers un peu partout sur les colonnes qui soutiennent l’édifice, ainsi que des bougies magiques semblables à ceux de Poudlard flottant dans les airs. Deux immenses tables sont dressées mais les uniformes semblent correspondre aux années et non aux maisons comme chez nous. Sur le côté se trouve deux grandes tables vides.

Les élèves de Henmills sont heureux du spectacle que nous représentons car ils n’arrêtent pas de parler, de rire en nous regardant et certains nous fixent même de façon assez insistante.

Ils ont dû nous annoncer juste avant qu’on arrive, parce que McGo nous a fait patienter jusqu’à ce que la porte s’ouvre toute seule, comme à Poudlard. A ce moment-là, on est rentré tous ensemble, un peu comme un troupeau. Heureusement qu’on n’est pas à l’époque de papa, parce qu’apparemment, quand le Tournois a eu lieu à Poudlard, les autres écoles avaient fait un petit spectacle d’entrée. Je ne me vois vraiment pas jouer les pompom girls.


-Merci Marcus, il a été long et nous sommes bien heureux d’être arrivé.


C’est sûr qu’elle ne va pas avouer devant tout le monde qu’une petite première année lui a vomi dessus sitôt le pied posé à terre.


-Prenez place ou vous voulez. Je crois que Beaubaton vient aussi d'arriver.


Pendant que nous nous installons à une table prévue pour nous, les portes de la grande salle se sont ouvertes pour laisser apparaître les français dans leur uniforme bleu. Cette fois-ci, il n'y a pas que les américains qui se sont mis à chuchoter. Emma m'a agrippé le bras en sautillant sur sa chaise.


-Des français ! Il parait qu'ils sont magnifiques là-bas ! Genre que des beaux mecs ! Et leur accent, c'est d'un exotisme !


Je lève les yeux au ciel. Grâce à oncle Bill et tante Fleur j'ai pu me rendre en France ! Et bah j'ai vite déchanté sur l'exotisme des français, même si je dois avouer que j'aime beaucoup leur petit accent.


-Je suis sûre qu'ils parlent aussi de l'exotisme de l'accent anglais.


Mais Emma ne m'écoute pas. Elle est trop occupée à se pencher pour apercevoir les nouveaux arrivants. Elle se retourne rapidement, l'air déçue.


-Le seul qui m'a fait un clin d'œil, c'est le boutonneux là-bas. Tu parles d'un exotisme !


J'explose de rire. Emma est vraiment incorrigible ! C'est un radar humain de beau gosse et dès qu'elle en voit un, elle ne le lâche plus. D'ailleurs vu comment elle s'est mise à me taper de nouveau le bras, je crois qu'elle en a vu un.


-Regarde ce magnifique brun aux yeux noir la bas ! Qu'est-ce qu'il est canin !


Canin, c'est le terme qu'elle utilise pour dire à quel point elle trouve quelqu'un beau, classe, élégant et charismatique. Oui, oui, tout ça dans un mot ! Faut dire qu'Emma est folle des chiens. Je crois que le jour où j'ai perdu mes oreilles c'est quand elle a rencontré le mien.

Je me retourne donc pour regarder le malheureux élu et tombe sur une tête familière. Je sens ma mâchoire se décrocher. Pourquoi faut-il qu'il soit là ! Je croyais qu'il avait un an de plus. Antoine me remarque, sourit et me fait un clin d'œil. Je me retourne vivement. Hugo, de l'autre côté de la table le regarde avec de grands yeux. Apparemment lui non plus ne savait pas que notre "ami" serait là.


-Lily, ne le dis pas que tu le connais ! S'exclame Emma.

-Si, c'est un ami du cousin de nos cousins. Le gars le plus imbu de sa personne que je connaisse.

-T'as intérêt à me le présenter !


Je crois qu'elle n'a pas entendu la fin de ma phrase. Du moins je l'espère !


-Emma …

-s'il te plaît, Lils !


Je soupire. De toute façon, Emma n'a rien à craindre. Antoine est un crétin mais un crétin bien élevé. Il comprend quand on dit oui et quand on dit non.


-Je te le présenterai.


Elle me serre le bras, ravie.


-Merci Lils !


Le groupe continue à avancer et j'accorde enfin de l'importance au directeur. Quelle n'est pas ma surprise de reconnaître le père d'Antoine. Je n'aurai jamais imaginé cet homme si charismatique, si élégant et amusant (bref tout le contraire de son fils) en directeur de Beaubaton.


-Roland J'espère que vous allez bien. Vous n'avez pas eu trop de mal à trouver ?

-Merci Marcus. Non nous avons trouvé facilement. C'est gentil de t'en inquiéter !


À la façon dont McGo lève les yeux au ciel, je sens que cet échange n'est pas anodin. Marcus propose aux élèves de Beaubaton de s'assoir et rapidement on n'attend plus qu'une chose, le repas. Mais comme tout bon directeur qui se respecte, Marcus a encore un discours en réserve.


-Mesdemoiselles, Messieurs, Henmills est ravi de vous accueillir. Je suis le directeur d’Henmills et vous pouvez m’appeler Professeur Petersen. Tout au long de cette année, vous allez apprendre à vous connaître, à partager mais vous serez aussi en compétition pour la coupe du tournoi des trois sorciers. Cependant ne laissez pas ce tournoi vous diviser. C'est une chance pour chacun d'entre vous, pas seulement ceux qui seront élus, mais à tous de pouvoir en apprendre plus sur d'autres cultures, d'autres enseignements, d'autres pays. Créez-vous des liens qui résisteront malgré la distance, et qui pourront vous servir plus tard. Je ne vais pas continuer plus longtemps car sinon je sens que mes élèves ne vont pas tarder à signaler qu'ils ont faim. Je vous souhaite à tous une bonne année et bon appétit.


Et aussitôt dit, aussitôt fait. Sur la table apparaissent des mets appétissants sur lesquels on se jette tous. C'est succulent et je sens que cette année va être à la hauteur des plats.




OoOoOoO





À la fin du repas lorsque tout le monde est enfin calé, le directeur reprendre la parole.


-Maintenant que vous êtes prêt à écouter, des informations de dernières minutes.


Il s’interrompt en regardant dans le vide et reprend avec un grand sourire.


-Je vais laisser le plaisir de vous les annoncer aux nouveaux venus.


Et il se rassoit sans qu’on puisse ajouter quoique ce soit. Les portes de la salle s’ouvrent et un groupe de personne s’avance. Je me penche pour essayer de les distinguer et vois avec stupeur que j’en reconnais deux sur six. Mon père et Teddy s’avancent aux côtés de celui qui est l’actuel Premier Ministre américain, si mes souvenirs sont bons, qui est talonné par un auror de notre pays d’accueil, ainsi qu’un Auror français très connu, et son acolyte qui l’est peut être chez les français mais pas suffisamment pour que je puisse me souvenir de sa tête. Papa me fait un clin d’œil en passant près de moi, tandis que Teddy nous sourit. Les murmures commencent sur leur passage et je vois que beaucoup de Poudlardiens me jettent des coups d’œil, probablement pour voir si j’étais au courant.

Arrivés près du directeur Américain, celui-ci les présente, sous les applaudissements des différentes écoles.


-Pour ceux qui ne les connaitraient pas, je vous présente Mr François Monnet, Directeur des Aurors Français, accompagné de Mr Alexandre Gourant, Mr Harry Potter, Directeur du bureau des Aurors Anglais, accompagné de Mr Ted Lupin, Mr Ben Blackwell notre premier Ministre et Mr Johnny Harper, notre Directeur des Aurors. Je leur laisse maintenant la parole.


Le Premier Ministre s’avance pour reprendre le discourt.


-Mesdemoiselles, Messieurs, dans quelques instants, le tournoi sera officiellement ouvert. Mais avant cela, il y aura quelques règles à respecter. Seuls les plus de 16 ans pourront participer.


Des grognements s’élèvent et beaucoup de cinquième année protestent abondamment. Le premier ministre continue sans s’en préoccuper.


-Les trois champions s’affronteront pendant ce tournoi. Chacun sera noté par rapport à la performance qu’il aura effectuée pendant les épreuves et le champion ayant le plus de point à l’issue de l’épreuve finale remportera la Coupe de Feu. Le jury qui déterminera les points de champion sera composé du Professeur Petersen, du Directeur Duchène, du Professeur McGonagal, de Mr Cass, Directeur du département des jeux et sport magique, et de Mr Shulman, Directeur de la coopération magique internationale, qui n’ont malheureusement pas pu se joindre à nous aujourd’hui. Les champions seront choisis par le reliquaire que vous pouvez trouver ici.


Il désigne un objet sur le côté de la salle que personne n’avait aperçu avant, et reprend.


-Ceux qui voudront soumettre leur candidature pour devenir champion de leur école devront écrire lisiblement leur nom et celui de leur école sur un morceau de parchemin et le laisser tomber dans cette Coupe de Feu. Les aspirants champions disposeront de quarante-huit heures pour le faire. Après demain, jour d’Halloween, le Coupe donnera le nom des trois personnes qu’elle aura jugées les plus dignes pour représenter leur école. Dès ce soir, la Coupe sera placé dans le hall d’entrée pour donner accès à ceux qui souhaiteraient se présenter. La coupe a été ensorceler pour refuser les candidatures des moins de 16 ans. Je voudrais vous demander de réfléchir avant de vous jeter tête baissé dans cette aventure. Une fois qu’un candidat est choisi, il ne peut plus reculer. Il reste champion jusqu’à la fin du tournoi. Les épreuves ne seront pas de tout repos et testeront votre intelligence autant que vos capacités physiques. Je vous enjoins donc à ne pas prendre cela à la légère. Je vous remercie de votre attention.


Il se recule et Mr Petersen reprend la parole.


-Nos différents « protecteurs » (il désigna mon père et ses collègues étrangers) seront là jusqu’à la sélection des champions, pour garantir une certaine sécurité. Ils ne reviendront tous que pour l’épreuve finale. Maintenant, je vais demander aux colonels en chef de montrer les dortoirs à nos invités et tout le monde peut se diriger vers le sien. Merci à tous.
Les élèves de Henmills se lèvent, et chacun se dirige vers son dortoir. Une jeune fille s’approche de nous avec une démarche gracieuse, pour nous demander de la suivre. Elle a de longs cheveux dorés, dont les racines sont beaucoup plus sombres, brun à la limite des cheveux noirs, pourtant, et étrangement, ça semble être naturel. Elle ne nous adresse pas un sourire et nous mène à travers les couloirs du château, nous fait monter deux étages et nous amène dans une aile énorme, séparé en quatre.
-Nous avons cru comprendre que vous étiez séparé en quatre maisons, donc nous vous avons installé ici, ou vous pourrez vous répartir comme dans votre château. Bon séjour.


Après ces quelques mots elle repart et nous laisse nous installer. Les professeurs prennent le relais, répartissent les quatre maisons et nous entrons dans notre côté. Une fois passé la porte, on se retrouve dans une grande salle, assez semblable à notre salle commune, sauf qu’il n’y à pas de banderole rouge. Et il faut l’admettre, il y a un côté un peu plus moderne. On a le droit à un canapé design en cuir marron, des fauteuils dans le même style, quelques tables, une cheminée. Il y a même une télévision, mais je pense qu’elle a été trafiquée, parce que des cinquième années ont déjà essayé de l’allumé et ça n’a pas fonctionné. Celle-ci leur a demandé le mot de passe pour l’allumer. A voix haute. Il y a le même nombre de dortoir que dans notre salle Commune à Poudlard, ce qui fait qu’on se place tous par chambre. Je me retrouve donc avec mes meilleures amies, dont cette chère Emma qui me harcelle à propos d’Antoine, voulant tout savoir de lui, ses gouts, ses qualités, surtout pas ses défauts, s’il a une copine, ect. Au bout de vingt minutes de questions acharnées, Jane me prend en pitié et lui lance un Silencio avant de s’allonger, satisfaite. Je l’adore Jane, vraiment.


-La prochaine qui parle aura le droit au même sort. Maintenant on dort parce que je suis fatiguée.

-Mais, on peut quand même parler un peu de l’école nan ? demande naïvement Cynthia.

-Nan, on dort.


Et sur cette sublime conversation, on éteint les lumières. Je regarde le plafond en cherchant le sommeil. C’est marrant, d’habitude, c’est les rideaux de mon lit que je vois, pas le plafond. Je pourrais presque avoir l’impression que je suis chez moi, que Phila, va venir dormir dans mon lit au beau milieu de la nuit en aboyant. Je suis un peu déçu de ne pas avoir pu voir mon père. Il aurait quand même pu me dire qu’il venait. Et Teddy aussi ! Quelle bande d’ingrat. Je les verrais demain, de toute façon. Probablement quand je mettrais mon nom dans la coupe. J’ai hésité longtemps, mais je crois que j’en ai envie. Pas pour la gloire ou l’argent, nan, je veux voir ce que je vaux. Et c’est sur cette pensée que je m’endors.
End Notes:
Et les voila parti pour un an aux Etats Unis !! En espérant que vous avez apprécié !!
Chapitre 7 : A voté by Kiara Coper
Author's Notes:
Coucou les amis !!! Désolé d'avoir un peu déserté, j'ai été pas mal prise ces derniers temps !!! J'espère que l'attente n'aura pas été trop longue !! Et que la suite vous plaira aussi !!! Merci à Rosalie24 et Leyhah pour leurs reviews !!
Bonne lecture
Chapitre 7 : A voté




Le réveil affiche 4h25 du matin. Les ronflements de Jane m'indiquent, eux aussi que je devrais dormir. Je soupire. Encore ce foutu cauchemar. Je me lève sur la pointe des pieds pour aller dans la salle de bain, avant de me rappeler qu'on n'est plus à Poudlard, et que la dite salle de bain n'est plus dans notre chambre. Les américains semblent préférer les douches communes. Ou alors ils n'ont pas vraiment le choix et doivent faire avec. Je descends les escaliers et me retrouve dans notre nouvelle salle commune. Je tente plusieurs portes et tombe sur un placard à balais, un petit salon et la chambre de Neville, qui s'est installé chez les Gryffondors pour les surveiller, en sa qualité de Directeur de Maison. Eh bah c'est pas en faisant trembler les murs de la chambre comme ça qu'il va nous surveiller. Je plains Anna pour le coup !

Alors que je remonte pour me coucher, une envie d'explorer me prend, et je vais chercher la cape d'invisibilité. C'est dommage que la carte du Maraudeurs ne marche pas ici. Je passe la porte du dortoir sur la pointe des pieds. Les filles dorment toujours plus ou moins bruyamment. J’attrape mes affaires, et me dirige vers la salle commune. Je la traverse et sors de l'aile des élèves de Poudlard. Je déambule au hasard dans les couloirs et regrette de ne pas avoir pris mon Mp3 magique. Un peu de musique ne serait pas pour me déplaire. Je tourne un peu en rond, et ce n'est qu'en arrivant devant la "Salle à Manger" que je me rends compte que c'était le but de ma balade nocturne. A côté des portes se trouve le reliquaire. Je m'appuie sur le mur et le regarde fixement, comme s'il pouvait me donner une réponse à mes questions. Est-ce que je m'inscris ? Est-ce que je passe mon tour.


-Tu devrais le faire.


Je sursaute et me retourne vivement vers un petit couloir que je n'avais pas vu, où se tient ... mon père. C'est tellement étrange de voir un élément si familier dans ce cadre inconnu. Il s'avance vers moi et me tend les bras. Je cours m'y réfugier avec joie. Je n'ai pas pu lui dire au revoir au moment de partir à Poudlard, parce qu'il avait du se lever tôt pour le travail. Il m'embrasse le haut du crâne et je le regarde, réprobatrice.


-T'aurais pu me dire pour le Tournois quand même !

-Désolé ma chérie, je n'avais pas le droit de t'en parler. Mais pour me faire pardonner, je t'ai ramené un cadeau.


Papa est comme ça, il aime bien faire des cadeaux. Mais surtout, il aime qu'on essaye de deviner ce que c'est.


-Des chocogrenouilles ? Un livre sur le journalisme ? Un autographe de Nick O'malley, le chanteur des stranges Brother ?


Plus je sors d'idée, plus son sourire s'agrandit.


-Non, tu ne trouveras pas ce coup-ci.

-On paris ?


Il éclate de rire et me serre contre lui.


-Je croyais que ta cousine t'avais appris à ne parier que quand tu es sure de gagner !

-J'oublie ses conseils de temps en temps.


Il rigole de nouveau avant de me caresser les cheveux.


-Les américains sont plus souples que les anglais sur différents points. Comme par exemple sur leurs tenus, leurs sorties en dehors du château, ou ... leurs animaux de compagnie.


Mon cœur s'accélère quand je comprends ce qu'il est en train de me dire. un sourire franc se dessine sur mes lèvres.


-Tu as ramené Phila ? Oh Papa t'es le meilleur !

-Elle te rejoindra demain. Maintenant si on parlait de ce que tu fais là à cette heure-ci ?


Oups, le papa moralisateur est de retour. Je souris d'un air innocent.


-Jane ronfle trop alors ...

-Lily ! Tu sais que c'est dangereux de se promener dans un château qu'on ne connait pas de nuit.

-Oui c'est vrai, d'ailleurs ce n'est absolument pas ce que tu faisais.


Il a la gentillesse de paraitre un peu gêné. En même temps quand on donne des conseils, c'est mieux de les appliquer soi-même. Il tente de se recoiffer mais c'est comme pour James et Al, mission impossible.


-Hum, et sinon, tu vas t'inscrire au tournoi ?


Sa tentative de diversion marche plutôt bien. Je pousse un soupir.


-Je ne sais pas. Tu sais mieux que quiconque que ça peut être dangereux. Je ne voudrais pas ...

-Lily. Je ne veux pas que mes expériences t'empêchent de vivre. Ce qui m'est arrivé ne se reproduira pas. Si tu as envie de t'inscrire, ne laisse pas la peur de ce qui pourrait t’arriver t'empêcher de vivre ces moments.


Je le regarde dans les yeux. La lueur d'amusement qui s'y baladait lorsqu'il me faisait deviner mon cadeau a disparu complètement. Papa est vraiment sérieux. Et il me met face à mon dilemme. Inscription ou pas ? Aventure ou spectatrice ?


-C'est pas dit que je sois sectionnée...

-C'est sûr que si tu ne tentes pas, tu ne pourras pas.


Je lève les yeux au plafond. Le pire c'est qu'il a raison. Il sait que j'en ai envie, c'est dans mes gènes. J'ai toujours été aventurière, casse-cou et c'est le genre d'événement qui me fait rêver.


-J'ai pas de papier.

-Que ferais-tu sans ton vieux papa ?


Il me sort un parchemin et une plume. Je le regarde ahurie.


-Mais pourquoi tu te balade avec ça ?


Il me fait un clin d'œil et me les mets dans la main. Je secoue la tête et lui plante un bisou sur la joue. J'attrape le papier et met mon nom dessus. Au final je suis contente de n'être qu'avec mon père et que ce ne soit pas devenu un spectacle.

Je m'arrête un instant devant le reliquaire, hésite encore une seconde avant de lâcher mon nom dans la coupe. Voila, c'est fait.


-A voté ! s'exclame mon père en souriant.


J’ai l’impression qu’il est fier de moi. Il me serre contre lui.


-Tu sais Lils, que tu sois sélectionnée ou pas, que tu gagnes ou pas, ça n’a pas d’importance pour moi, tu resteras toujours ma Lily dont je suis si fier. Ma Lily que j’aime, ma fille chérie.


Je lui rends son accolade et l’embrasse sur la joue. Papa n’est pas forcément toujours doué pour exprimer ses sentiments, mais quand il le fait, j’ai toujours les larmes aux yeux.


-Bon maintenant, va te coucher.


Je m’exécute et il me raccompagne jusqu’à l’aile dédié à Poudlard. Il s’arrête un moment, admiratif, avant de me pousser à retourner me coucher. Une fois dans mon lit, je sens que cette petite balade nocturne m’aura été profitable et je m’endors rapidement.



OoOoOoO




-Debout ! Allez, levez vous les filles.


Laissez-moi la tuer. Cynthia n’a pas pu avoir sa discussion hier alors elle est obligée de nous réveiller pour l’avoir ce matin. Je cherche à tâtons au pied de mon lit mon uniforme et le lui balance dessus. D’habitude, je suis la première réveillée et levé, mais ce matin, je suis fatiguée.


-Loupé Lily, vise mieux la pr…


Ah, on dirait qu’Emma ne l’a pas ratée, elle. Jane, de son côté dors encore. Hé oui, tant qu’elle n’a pas décidé qu’elle voulait se lever, elle dort. Je suis sérieuse, une fois, on a été inondé à cause d’un sort d’une quatrième année qui a dérapé. Il était sept heures et demie, on essayait toutes de descendre plus ou moins sec à l’abri dans la Salle Commune et Jane dormait. J’ai essayé de la réveillé, en la secouant, en lui balançant de l’eau à la figure, mais rien à faire. Et puis son réveil a sonné et elle s’est réveillée instantanément, a regardé le sol et m’a fusillée du regard. « Lily, m’a-t-elle dit. Combien de fois devrais-je te répéter de fermé le robinet après t’être lavée la figure ! ». Comme je l’ai donc dit, elle est assez stupéfiante.


-Allez, les filles s’il vous plait. Après on ne pourra plus en parler.


Je lève les yeux au ciel et me redresse, parfaitement réveillée maintenant.


-Très bien. On t’écoute Cyn !


Cette dernière se met à taper des mains.


-J’adore cette école. Elle est vraiment stylée. Bon la déco est un peu étrange, mais c’est passable. J’ai hâte de parler avec les autres élèves, ça va être sympa. Et toi Emma, t’en pense quoi ?
Les filles me laissent toujours parler en dernière, puisque généralement, c’est moi qui repère le plus de chose.


-Ouais pareil. J’ai pas grand-chose à rajouter. Lils, ton tour.


Jane ne participe que rarement à nos tours de table. Elle ne le fait que quand l’envie la prend.


-Alors déjà, j’ai l’impression que le directeur de Beaubatons et celui d’Henmills ne s’apprécie pas beaucoup. Je pense que ça pourrait être amusant à suivre. Le château est super, dans la même veine que Poudlard, mais je suis sûre qu’on n’a pas encore tout vu des possibilités qu’il nous apporte.


-Tu veux dire comme les passages secrets ?

-Exactement.


La lumière se met à éclairer d’un coup, alors qu’Emma s’est appuyé contre le mur. Elle s’excuse et tente de comprendre comment elle a pu faire ça juste en posant son dos contre le papier peint vierge de tout interrupteur.


-Il est immense et je pense qu’on va avoir pas mal de chose a exploré. Au fait, hier j’ai cru voir Elora regarder John. Je pense qu’on ne va pas tarder à avoir un nouveau couple . Mais passons. Je pense que la plupart des septièmes années vont s’inscrire au tournoi et que seul un quart des sixièmes années n’osera pas. A part ça j’ai déposé mon nom dans la coupe cette nuit.

-QUOI !


Leur cris résonnent dans la chambre, mais celui de Jane est le plus puissant. Quand je vous dis qu’elle ne se réveille que quand elle le veut ou que ça l’intéresse. Elle essuie la bave qui a commencé à couler sur sa joue et me fusille du regard.


-T’aurais au moins pu attendre que je te prenne en photo !

-Mais pourquoi tu l’as fais sans nous ?


Les filles sont déçues, toutes à leur manière. Mais je sais que c’était mieux comme ça.


-Je l’ai fais avec mon père.

-Ah, s’exclame Jane. Bon les filles, on va déjeuner ?


L’art de passer du scrout à pétard au dragon. Jane se lève et se précipite dans la salle de bain. Elle en ressort impeccable au bout d’une minute, coiffée, légèrement maquillée et habillée. Ça fait deux ans que je la côtoie et je ne comprends toujours pas comment elle peut réussir ce miracle. Moi, il me faut bien dix bonnes minutes si je veux démêler ma touffe de cheveux. On s’empresse de se préparer et on la rejoint dans la Salle Commune. Jane me regarde l’approcher et me désigne la porte.


-A toi l’honneur, vu que tu connais le chemin.

-Connaitre est un bien grand mot, mais allons-y !


Et sur ces belles paroles, je pousse la porte de la Salle pour me retrouver dans le couloir. C’est comme si les autres avaient attendu le feu vert pour aller déjeuné et une bonne vingtaine d’élèves nous suivent dans les couloirs. Je tente de me repérer mais c’est difficile, puisque quand je me suis baladé, il faisait nuit. Je reconnais quand même une statue que j’ai vu cette nuit représentant une licorne qui se cabre. Je me tourne vers Jane.


-Tu as vu comme elle est belle !

-Ouais enfin, c’est qu’une licorne. En plus on dirait qu’elle louche.


Je lève les yeux au ciel. Jane est la reine pour critiquer ce qui est autour d’elle. Elle préfère quand c’est sobre, sans tableau ni statue. Dommage pour elle. On descend les dernières marches qui nous amènent devant la Coupe de Feu et la Grande Salle. Il y a déjà des élèves de Henmills qui mettent leur nom dans la coupe. Les Poudlardiens semblent regretter de ne pas avoir de parchemin sur eux. Je les dépasse et rentre dans la salle du déjeuner. Nos tables d’hier sont toujours en place et je vois quelques élèves de Poudlard qui s’y sont installé. Je vais les rejoindre et m’assieds à côté d’Hugo, qui a réussi à se lever tôt, il semblerait, vu tout ce qu’il a mangé – trahi par ses propres miettes. Il me dévisage un moment la bouche pleine, et lorsqu’il avale ce qu’il tentait d’ingurgiter, il acquiesce comme si on avait tenu un discours silencieux. C’est assez souvent le cas, mais pas là.


-Tu as mis ton nom.


Ce n’est pas une question, c’est une affirmation. Hugo ne cessera de m’impressionner. Cynthia le regarde bouche bée.


-Comment tu le sais ?

-Le père de Lily nous l’a dit, intervient Franck avant qu’Hugo ait pu dire quoi que ce soit.


J’éclate de rire. Hugo ne changera jamais. Il esquisse un petit sourire moqueur, sans même prendre un air coupable.


-Il a dit que t’aurais ton cadeau après le repas de ce soir.


Je me retiens de bondir de joie et attrape le plat devant moi pour me servir des œufs brouillés et du bacon.


-J’imagine qu’il t’as demandé si tu allais mettre ton nom ?

-Bien deviné Pouca ! Et je lui ais dis que je ne voulais pas te concurrencer alors j’avais décidé que non.


Tout le monde le regarde, hésitant entre la blague et le sérieux. Enfin, tout le monde à par moi. Ah, et Franck vu que ce dernier était là. Il attrape une pomme à côté d’Hugo et tout en la mâchant, répond aux autres.


-Bah bien chur que non, il n’a pas dit cha !


Jane le fusille du regard.


-Tu pourrais arrêter de parler en mangeant, je n’aime pas le son de ta voix quand t’articule pas.


Franck hausse les épaules et se met à mastiquer la bouche ouverte pour embêter Jane. Celle-ci n’en à rien à faire, l’observant avec un regard qui veut dire « du moment que tu parles pas ».


-On pourra le faire ensemble, alors.


Cynthia regarde Hugo et son sourire s’agrandit lorsqu’il acquiesce en se servant du jus d’orange. Le repas se continue dans la même ambiance et je souris en observant mes amis. Qu’importe qui est choisi, on sera tous là pour le soutenir. Par ce qu’on est une famille et qu’on se sert toujours les coudes, quel que soit la difficulté à affronter. C’est ce qui a soudé notre groupe. Certes, jusqu’ici, mis à part les heures de colles et les blagues, on n’a pas eu grand-chose à affronter mais c’était déjà suffisant. Je pense que cette année va profondément ancrer notre amitié. Et à mon avis, elle nous réserve bien des surprises.
End Notes:
Et voila !!! Les résultats des champions seront au prochain chapitre !!!
Chapitre 8 : Les champions by Kiara Coper
Author's Notes:
Hey !!!! Me revoila !! Désolé pour l'absence, j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes, mangé plein de chocolat, reçu plein de cadeaux !!! (regarde si on ne la lapide pas...), Je disais donc me revoila pour un nouveau chapitre !!! J'espère qu'il vous plaira !!!
Chapitre 8 : Les champions




Les élèves ont continué à s’inscrire tout au long de la journée. Certains étaient plus remarquables que d’autres, comme Antoine qui s’est fait acclamé par les élèves de Beaubâton lorsqu’il a mis son nom, ou une pauvre française qui s’est fait huée quand la coupe a accepté sa candidature. Jane m’a même raconté que côté américain, le silence s’était fait lorsqu’une fille avait traîné son copain pour qu’ils posent tous les deux leur nom dans la coupe.
En parallèle on a commencé à avoir cours mais ce sont nos profs qui s'en charge... Pas l'occasion de voir comment se passent les cours chez les Ricains, comme dit Jane. Par contre, j'ai pu choper l'emploi du temps d'un élève et j'ai été surprise.Je m’attendais à des matières exotiques, de nouvelles connaissances, mais finalement, après enquête, ils ont les mêmes cours dont certains sous un nom différent. La Divination s’est changé en Méditation, la Métamorphose en Transfiguration, Soin des créatures magique est devenu Etude des Animaux Fantastiques.


-Tu crois qu’ils vont nous faire attendre encore longtemps ? demanda Frank.


On est tous assis dans la Salle de Banquet (c’est le nom qu’ils lui ont donné) et on a fini de manger. On n’attend plus que le nom des futurs champions. Le directeur de Henmills fini enfin par se lever.


-Bien. L’heure est arrivée. Nous allons maintenant découvrir qui aura l’honneur de combattre pour son école. La coupe de Feu va rendre sa décision. Lorsque j’annoncerai le nom des champions, ils seront prié de venir jusqu’ici et de se regrouper dans la pièce voisine (il indique d’un geste la porte située derrière la table des professeurs) où ils recevront leurs premières instructions.


Sitôt le discours terminé, les flammes bleues de la Coupe jaillissent et brillent d’un éclat éblouissant. Le silence est total, et l’attente nous parait interminable. Il ne s’est pourtant pas passé plus de deux minutes avant que les flammes deviennent rouges flamboyant. Une langue de feu jaillit et un morceau de parchemin noirci vole dans les airs. Plus personne n’ose bouger. Même Jane retient sa respiration. Petersen l’attrape et l’approche pour le lire à la lumière des flammes qui sont redevenues bleues.


-Le champion de Beauxbâtons est Marie Gardinier.


Un tonnerre d’applaudissement s’élève de la table ou est réuni Beaubâton avant de se propager dans la salle et la plupart des camarades de la jeune fille lui tapote le dos alors qu’elle s’avance pour rejoindre la salle indiquée par le directeur d’Henmills. Jane me donne des grands coups de coudes pour me montrer un groupe de fille en pleure.
-Y’en a qui sont déçu.


J’esquisse un sourire. Ça risque d’être la même chose pour toutes les écoles. Il y aura des heureux et des moins contents. Le silence revient et la Coupe reproduit son manège. Un deuxième papier vole dans les airs et lorsque Mr Petersen le lit, cette fois, il met quelques secondes avant de prendre la parole. Il semble presque … troublé.


-Le champion d’Henmills est William Turner.


Au lieu de l’explosion d’encouragement attendu, c’est d’abord un silence qui retenti à l’annonce de ce nom. Moi qui m’apprêtais à applaudir avec les autres, je regarde mes camarades, stupéfaite par ce manque de réactivité. Le garçon se lève, ou plutôt est jeté de sa chaise par la fille assise à côté de lui, et je décide de réagir. Je donne un coup de coude à Jane et Hugo à côté de moi et me mets à applaudir. Et bientôt tout le monde m’imite, même ceux de son école. Ça n’a pourtant pas l’air de perturber ce garçon que personne ne le soutienne même dans son propre établissement. Cette histoire m’intrigue et je vais me débrouiller pour en apprendre plus là-dessus.

Le calme revient et c’est maintenant le choix du champion de notre école. Étonnement, je ne sais pas vraiment ce que j’espère. Etre choisis ou pas ? Qu’est ce qui est mieux ? Vivre une nouvelle aventure ou la regarder de loin. Alors que je suis perdu dans mes réflexion, le parchemin est sorti et la voix de Petersen retenti.


-Le champion de Poudlard est …


Et là, c’est le blocage. Je vois ses lèvres bouger mais je n’entends plus rien. C’est seulement quand je vois tout le monde se retourner vers moi, me poussant et m’acclamant que je comprends.
Papa, je marche dans tes traces… enfin pas trop j’espère.

Je me lève chancelante et traverse la salle dans un état second. Je vois Teddy et mon père qui me sourient et me font un clin d’œil, McGo essaye de rester professionnel mais je vois bien qu’elle est émue. Ça y est. Je rentre dans la salle et retrouve les deux autres champions. Je sens qu’on va pas mal se côtoyer tous les trois. Ça tombe bien, j’ai des choses à élucider !

Marie est en train de tourner en rond, en se rongeant les ongles. Elle n’est pas très grande, dans les 1,65 m et porte ses cheveux noirs en carré plongeant. Elle me jette tout juste un coup d’œil mais je ne le prends pas mal. Elle semble trop stressée pour pouvoir dire quoi que ce soit tant que les professeurs ne seront pas venus. Le garçon, William, lui ne bouge pas. En fait il semble vouloir être partout sauf ici. Il a des cheveux bruns qui lui tombent aux épaules et une barbe naissante. Il est pas mal et pourrait même être beau gosse s’il s’autorisait à sourire. Nos yeux se rencontre et il y a tellement de colère dans son regard que je me sens obligé de détourner la tête. Il y a vraiment quelque chose qui cloche dans cette histoire.

Les trois directeurs, Mr Cass, le Directeur du département des jeux et sport magique, et Mr Shulman, Directeur de la coopération magique internationale nous rejoignent et Mr Cass prend la parole.


-Félicitation à vous trois. En ce qui concerne les épreuves, la première tâche testera votre audace. Le courage face à l’inconnu est une qualité très importante pour un sorcier. L’épreuve se déroulera le 22 novembre devant les trois écoles et le jury. Vous devrez vous débrouiller seul, sans aucune aide extérieure. Vous ne serez armé que de votre baguette magique. Vous ne recevrez les informations pour la deuxième épreuve que lorsque la première épreuve sera terminée. Compte tenu du temps et de l’énergie que les épreuves vont vous demander, vous serez dispensés de passer les examens à la fin de l’année.


Oh ! Ça c’est une bonne nouvelle ! J’en connais plus d’un qui va être jaloux. J’essaie de cacher mon sourire, mais je vois à la tête de Mcgo que je n’ai pas réussi. Pourtant, elle ne fait aucun commentaire, se contentant de lever les yeux au ciel avant de m’intimer de me reconcentrer. Tout ça sans parler.

Mr Cass nous dévisage tous avant de terminer.


-Je pense que c’est tout ce qu’il y a à savoir pour le moment. Je vous laisse retrouver vos camarades qui doivent vous attendre avec impatience.


Le champion d’Henmills s’empresse de partir, sous le regard inquiet de son directeur. Je sens que cette année va être une véritable expérience enrichissante, aussi du point de vue de mon futur métier. Je vais pouvoir tester mes capacités d’enquêtrice, et après ça, tous les journaux sorciers voudront m’embaucher. Bon pas forcément à cause de ça, mais, je suis sûre que ça me permettra de m’entrainer pour devenir reporter.

La française s’éloigne avec le père d’Antoine, après m’avoir fait un signe de tête. Je me retourne vers McGo qui me pousse doucement vers la sortie. Je vois papa et Teddy qui se trouvent à l’entrée de la Grande Salle. Avant qu’on n’arrive près d’eux et que ma directrice me laisse seule avec eux, elle se penche vers moi.


-Je n’aurais pu rêver meilleure champion. Faites de votre mieux, Lily. Je sais que dans tous les cas, je serais fière de vous.


McGo et ses réactions surprenantes. Je la regarde s’éloigner pendant que mon père me prend dans ses bras et que Teddy m’ébouriffe.


-Super, Crevette, tu vas gagner, j’en suis sûr !


Je tape gentiment l’épaule de mon parrain.


-Pas de pression, s’il vous plait !

-Ne t’inquiète pas, ma puce, tout se passera bien. On part demain, mais je sais que tu es entre de bonnes mains.


Pendant le retour jusqu’à nos dortoirs, je reçois pleins de conseils de mon père et mon parrain, souvent un peu contradictoire, mais qui me font décompresser. Je sais qu’ils sont heureux que ce soit moi, comme ils l’auraient été si ça avait été Hugo. Je sais que, quel que soit le résultat, ils seront là pour moi et fiers de ce que j’aurais accompli.

Papa nous arrête devant une porte, pas très loin des quartiers ou réside tout Poudlard.


-C’est ici qu’on dort. Avant que tu ne retrouves les autres, j’ai quelque chose pour toi.


J’ai envie de bondir partout, je vais avoir Phila pour moi pendant toute l’année. Je l’attends avec Teddy devant la porte et ce dernier en profite pour me serrer contre lui.


-Prends soin de toi, petite sœur. Je transmets de la part de tes autres frères et de ta mère. On t’aime très fort et on est content de cette expérience que tu vas vivre. Et merci de m’avoir fait gagner mon pari ! Dis à Hugo de ne pas le prendre mal, hein !


Je rigole pour qu’il ne voie pas le trouble qui m’envahi. J’en serai presque à essuyer mes larmes, tiens ! Papa ouvre la porte et une grosse boule de poil toute noire me saute dessus. Mon bébé !


-Phila ! Ma chérie !


Je la serre contre moi pendant qu’elle me lèche énergiquement le visage. J’entends le ricanement de Teddy et le soupir de soulagement de Papa.


-Bah quoi ?


Mon père lève les mains au ciel comme pour se décharger de la responsabilité de répondre. Mon grand frère adoptif sourit et lui tapote l’épaule, prenant le relais.


-Disons juste qu’elle avait hâte de te revoir et qu’elle nous a fait vivre un enfer.


Je ne peux m’empêcher de rire. Ça ne m’étonne pas de mon chien. Je la félicite discrètement.

Je dis au revoir à mes deux auros préférés et pars rejoindre nos quartiers. Lorsque j’entre, je suis accueillie par des acclamations, des fusées provenant du magasin de mon oncle, et pleins de trucs non identifiés qui volent dans les airs. Tout le monde se met à crier et s’agiter en même temps. Toute l’école est réunie pour moi. Un sentiment de fierté m’envahi. Je vais donner le meilleur de moi pour y arriver.

McGo fait taire tout le monde et avança vers moi, en peinant à cacher l’émotion qui l’étreint.


-Miss Potter. Vous êtes désormais la représentante de Poudlard. Je sais que vous ferez de votre mieux lors de ces épreuves. Vous serez seule lors de ces épreuves, mais n’hésitez pas à demander des conseils, à vos amis et vos professeurs. Evidemment, aucun d’entre nous ne vous révèlera la teneur des épreuves, mais je pense qu’il n’y aura pas d’inconvénient à vous aider à réviser quelques sorts. Quel que soit le résultat du Tournois, sachez que nous serons fier de vous. Maintenant, je vais demander à tout le monde de rejoindre sa Salle commune… enfin, la salle qui vous a été attribué pendant votre séjour ici.

Alors que tout le monde s’agite, je croise le regard de Mrs Grotway, qui me fait un clin d’œil et celui d’Hagrid qui me sourit, les larmes aux yeux. Toujours aussi émotif, notre cher professeur de Soin des créatures magiques.

Hugo me tire jusqu’à notre Salle, et une fois à l’intérieur, me sert contre lui, avant de murmurer de façon à ce que je sois la seule à l’entendre.


-Bien joué Pouca ! Tu vas déchirer.

-CALIN COLLECTIF !


Emma se précipite sur moi et je vois avec horreur une dizaine de personne l’imiter. Ils vont tous m’écraser ma parole ! Heureusement que Phila sait faire la différence entre un câlin et quelqu’un qui essayerait réellement de me tuer. Hugo me lâche rapidement pour tenter de me permettre de m’échapper et ce n’est qu’en rampant que j’arrive à m’en sortir vivante. Je m’éloigne du gros tas que forment mes amis, qui ne se sont pas rendu compte que je n’étais plus là. Ma chienne m’accueille en me léchant le visage tant que je suis par terre, avant de se contenter de mes mains.


-Bon, c’est pas tout, mais je vais me coucher, moi !


En entendant ma voix, les uns et les autres arrêtent d’essayer de s’étrangler (parce que c’est ce qu’ils semblent faire de l’extérieur), et entreprennent de se détacher pour m’adresser un petit sourire coupable. Seule Emma assume pleinement son idée stupide.


-Allez tout le monde, laissez Lily tranquille, on lui fera une fête demain, quand on aura dégoté de quoi picoler et grignoter en dehors de la salle ! Maintenant, tout le monde dans son dortoir.


Je me retourne vers Jane qui a regardé la scène de loin depuis le début, exaspérée par la bêtise de nos camarades, et lui désigne Emma.


-C’est pas plutôt ton boulot, ça ?

-Elle se débrouille très bien. Allez, monte !


Je m’exécute, fais signe à Phila de me suivre et rentre dans notre dortoir. Mon labrador me double et saute sur le lit que je me suis attribuée. Trop intelligente, cette petite chérie. Je m’affale à ses côtés et la serre contre moi pendant qu’elle entreprend de me faire ma toilette.

Un cri perçant résonne dans la chambre, menaçant mes tympans d’exploser. Emma vient de voir que pour la première fois de notre scolarité, elle allait pouvoir chouchouter autre chose que le chat ronchon de sa petite sœur. Alors qu’elle se précipite pour nous sauter dessus, elle se fige en pleine action. Seuls ses yeux continuent à bouger. Jane la dépasse et me fait un clin d’œil. Ma sauveuse !


-Calme-toi ! On n’a pas besoin d’une hystérique dans notre chambre.


Emma semble protester mais aucun son ne peut sortir de sa bouche. Jane rejoint son lit et commence à préparer ses affaires comme si de rien était. Elle attrape son pyjama et se dirige vers la salle de bain. Lorsqu’elle passe devant Emma, elle s’arrête, et la détaille avec attention.


-Nan, t’es pas calmé. Regarde, tes yeux lancent des éclairs. Et je suis sûre que si tu pouvais, tu m’insulterais.


Elle nous abandonne dans la chambre, Emma toujours pétrifié, et moi morte de rire. Je ris tellement que je vais finir par me faire dessus. Jane est vraiment extraordinaire. Je vois bien qu’Emma me lance des regards mais je rigole trop pour pouvoir faire quoi que ce soit pour elle. Quand j’arrive enfin à me calmer, je ne peux m’empêcher de la taquiner.


-Désolé, Em’ mais je ne suis pas sûre du sort qu’a utilisé Jane.


Je crois qu’elle a envie de me tuer aussi. La porte de la salle de bain fini par s’ouvrir et Jane resort, en même temps que Cynthia rentre dans notre chambre.


-Pourquoi Emma est figé ?

-Parce qu’elle faisait trop de bruit. Et qu’elle voulait tuer Lily. Mais maintenant, elle a retenue la leçon.


D’un geste elle libère notre amie. Emma la fusille du regard et s’empresse de se changer pour se mettre au lit sans nous adresser la parole. Alors qu’on éteint les lumières, je fixe le plafond en caressant Phila. Je sens que cette année va être déterminante pour moi. Plus de petite Lily. Maintenant, ils seront obligés de comprendre que j’ai grandis et que je suis adulte. Et j’avoue que je ne suis pas forcément sûr que ce soit une bonne chose. Quoi que… quand je regarde Tonton Georges, on peut voir qu’il n’a jamais perdu son côté enfantin. Alors ça devrait aller pour moi !
End Notes:
Et voila !!!! Qui est-ce qui avait raison pour le champion de Poudlard ???? J'espère que ça vous a plu !!! A bientôt !!
Chapitre 9 : Concurrents by Kiara Coper
Author's Notes:
Hey !!! Oui je sais j'ai disparu de la circulation !! Et j'ai aucune excuse !!! Pour me faire pardonner voilà un nouveau chapitre !! J'espère qu'il vous plaira !!! Bonne lecture !!!
Chapitre 9 : Concurrents





L’avantage, quand on est dans un autre pays, c’est que tout le monde n’a pas forcément compris que vous êtes la fille du grand Harry Potter, et même mieux que ça, la plupart des gens ne savent même pas qui il est. L’inconvénient c’est que si vous devenez champion du Tournois, ils vous reconnaissent pour qui vous êtes et non plus à cause de votre famille.

Dès le lendemain, on a commencé à me dévisager. Et je savais que ce n’était pas à cause de mon patrimoine génétique. Les autres champions semblent avoir plus ou moins le même traitement. Personne n’ose venir nous déranger, mais on est tous épié.

Il a suffi de quatre jours pour que les gens comprennent qu’on n’allait pas s’envoler, qu’on restait dans le même établissement qu’eux donc que ça ne servait à rien de nous fixer si peu discrètement. Maintenant j’ai le droit à quelques sourires dans les couloirs, et j’attends encore de pouvoir parler avec les autres champions. Je me dis qu’on va partager les mêmes épreuves pendant un an, alors même si ça sera chacun pour soi, je ne suis pas contre l’idée de sympathiser avec eux… et leur extorquer quelques secrets croustillants de leurs écoles.

Une sonnerie retentie, comme dans les établissements moldus, pour nous indiquer la fin du cours. Il y a tellement de choses qui changent par rapport à chez nous. Les élèves américains ont des stylos billes dont l’encre ne s’épuise pas. Leurs uniformes ne ressemblent pas aux nôtres. Ils ne portent pas de robe de sorcier, et certaines filles sont même en pantalon, voir en short.


-Vous me rendrez trois parchemins sur la possibilité d’animer un objet et lui donner une vie propre.


Mrs Grotway nous regarde en refermant son cahier.


-Maintenant, filez manger.


A côté de moi, Emma s’étire, tout en ronchonnant au fait qu’on n’a quasiment pas vu Antoine. Pour qu’on ne soit pas perturbé par les changements de cours, les directeurs ont décidé d’un commun accord que chaque école ferait ses propres cours mis à part le vendredi, où les trois écoles seraient réunis pour des cours commun et de cette façon faciliter les échanges « internationaux ». Depuis qu’elle a entendu ça, mon amie n’attend qu’une chose, pouvoir s’assoir à côté du beau français et le draguer sans se gêner.


-J’ai hâte de voir la tête que tu feras quand tu prendras un râteau.


Emma frappe Ernie alors que ce dernier s’échappe en courant. Ça parait méchant de la part d’un garçon si timide, mais quand on sait les vacheries qu’Emma lui sort, je ne suis pas si étonnée qu’il réplique. Je me dirige vers la sortie de la salle pendant que Jane soupire après le repas, comme si les cinq minutes qui nous séparent de la Grande Salle étaient des siècles. Je suis en train de la convaincre d’accélérer le pas pour manger plus vite quand on m’interpelle.



-Lily Potter ?


Je me retourne pour me retrouver face à la championne française, Marie quelque chose, Gardinier je crois. Enfin ! Mes amis me laisse et je m’avance pour la rejoindre.


-Oui ? Tu es Marie, c’est ça ?

-Effectivement. Désolé de te déranger, mais j’avais envie de savoir à qui j’avais affaire. Et pas seulement par les racontars d’Antoine.


J’esquisse un sourire.


-Il n’est pas trop déçu ?


Elle étouffe un ricanement et quelque chose me dit qu’elle n’est pas aussi fan du français que l’est Emma, et de nombreuses filles, d’après ce que le garçon nous racontait chaque été.


-Si. Il m’a boudé pendant deux jours. Ça m’a fait des vacances.


Je sens que je vais l’apprécier cette fille.


-Hé bien enchanté. J’espère que la compétition sera intéressante. Tu ne m’en voudras pas si je ne te file pas de tuyau !


Elle me répond en souriant.


-Moi de même. Ravie d’avoir fait ta connaissance.


Je lui tends la main et elle me regarde bizarrement. C’est vrai que nous, les anglais, on est réputé pour être très pudique. Ou alors ce sont les français qui sont réputé pour être trop spontané ? Toujours est-il que je ne me vois pas encore lui faire la bise ! Elle attrape ma main en souriant et la serre. Nous nous dirigeons vers la Grande Salle et je la quitte pour rejoindre mes amis.


-Alors, qu’est-che qu’elle tche voulait ?


Hugo a attaqué la discussion en même temps que son poulet. Même Cyn fait une moue un peu dégouté, ce qui veut tout dire ! Jane me fixe comme si elle essayait de voir à travers moi, pour un peu et elle aurait des rayons X à la place des yeux.


-Elle a essayé de t’extorquer des infos ? T’as rien lâché j'espère !

-Mais nan ! Elle voulait juste se présenter et jauger un peu celle à qui elle aurait à faire. Je comptais faire pareil mais elle m'a devancé !


Jane semble déçue, je crois qu’elle espérait secrètement une baston. Elle hausse les épaules et reprendre la ou elle en était c'est à dire à siroter sa tasse de thé. Les autres me demandent plus de détails et je souris en leur fournissant l’impression que m’a fait la française. Au loin, je vois Antoine passer, avec l’air renfrogné qu’il a depuis l’annonce des champions. Je le vois fusiller Marie du regard pendant qu’elle lui souffle un baiser. Son regard croise le mien et elle me fait un clin d’œil. Oui, je l’aime bien cette fille !


-Et l’autre, tu es allé lui parler ?


Je reviens au milieu de mes amis, et regarde Franck qui essaie de communiquer avec moi. Après qu’il ait reposé sa question, je me retourne vers le centre de la salle, disposé en deux grandes tables. Il est au bord de l’une d’entre elle, avec la fille qui nous a montré nos dortoirs le premier jour. Ils ressemblent presque à des pestiférés que personne n’ose approcher. Vraiment étrange cette histoire. Soudain il tourne la tête et plante son regard dans le mien. De nouveau, la même sensation m’envahi. Tant de colère dans un simple regard, tant de questions aussi, une méfiance que je ne comprends pas et autre chose que je n’arrive pas à identifier. Je suis prise au piège et je n’arrive pas à détourner le regard jusqu’à ce que ce soit lui qui rompe le contact. Je me remets à respirer et m’empresse de me retourner vers mes amis. Franck hausse un sourcil, attendant ma réponse, mais je crois que c’est le seul à avoir remarqué l’étrange échange entre l’américain et moi.


-Non, pas encore. Mais je compte le faire aujourd’hui ou demain.


Mon ami hésite. Je crois qu’il voudrait me déconseiller d’aller le voir. Benjy intervient alors.


-J’ai entendu des choses pas net sur ce gars. Il y a un gros mystère qui plane autour de lui. Les mecs avec qui j’ai sympathisé quand j’ai essayé mon nouveau Nimbus n’ont rien voulu dire sur lui, juste qu’il ne fallait pas lui parler. A côté de ça, une fille qui les a rejoints quand on rentrait l’a plaint, quand elle a entendu qu’on parlait de lui, avant que son copain la fusille du regard et qu’elle ne sorte plus une phrase.


Je plonge dans mon mode réflexion, abandonnant mes amis qui ont l’habitude. Cette situation me fait penser à un Serpentard, il y a trois ans, arrivés chez nous parce que ce n’était plus possible d’être dans son école aux Etats-Unis, après que ses parents, des pro-mangemorts – ou du moins l’équivalent chez les Américains – aient été arrêté. Il avait dû être mis en quarantaine dans son école, quand ça s’était su. Et on avait pu dire qu’il valait mieux ne pas le côtoyer, au cas où il avait la même vision qu’eux. Mais en même temps, devenu plus ou moins orphelin, il pouvait être plaint. Il fallait que j’en sache plus sur la famille de Turner, pour au moins éviter de recevoir des lettres de menaces, comme mon frère à l’époque. Hugo me tapote sur l’épaule pour me signaler qu’ils partent.




OoOoOoO





Alors que Monsieur Hoetmann nous relâche enfin, Emma propose qu’on fasse le tour du château pour essayer de le découvrir un peu. Evidemment, je soupçonne que ce soit plus une tentative de tomber par hasard sur Antoine, mais je ne dis rien. Je les suis en souriant, et vois avec un léger agacement Quentin se joindre à nous et venir se mettre à côté de moi. Je n’ai plus pensée à sa déclaration depuis qu’on est ici. Il faut dire qu’il n’est pas venu se joindre à nous depuis un moment.


-Au fait, je ne t’ai pas félicité pour ta nomination comme championne.

-Effectivement, tu ne l’as pas fait.


Il lève les yeux au ciel et sourit, me forçant à l’imité malgré moi.


-Félicitation, Lily.


Il me bouscule légèrement, me faisant sourire encore plus.


-On n’avait pas dit sans rancune ?


Je lui rends son geste mais sans aucune maitrise et il manque de se prendre le mur sous mon regard, surpris par ma propre force et un brin moqueur.


-Ouais, bah finalement je crois que je préfère quand tu m’en veux…

-Quentin, qu’est-ce que tu veux vraiment ?

-Je te l’ai déjà dit. Être ami. Ensuite on verra.


Je l’observe, un peu sur mes gardes. Etre mon ami n’a jamais été quelque chose d’aisée, parce que j’ai toujours dû me méfier de ceux qui le faisait pour la célébrité de mes parents. Et Quentin et moi, c’est une vieille histoire mais on n’a jamais vraiment été amis, même avant qu’il m’embrasse.


-Je ne garantis rien. Tu me connais, et tu sais que de toute façon, si je ne peux pas être amie avec toi, ça se sentira.


Il acquiesce et on continue de marcher. Les autres observent ce qui nous entoure, nous laissant soigneusement seuls derrière. Bon, je me dois d’être honnête avec lui. Je soupire et ralentis encore.


-Très bien. Ecoute, en vrai, je t’apprécie, Willow. Même si tu peux me taper sur les nerfs. J’aime bien me disputer avec toi. Sans aucune arrière-pensée, attention. Donc je pense qu’on peut dire qu’on est déjà amis, même si c’est un peu étrange comme relation. Par contre, ne tente rien de romantique, aucune avance, ou rien de ce genre. Pour commencer, je ne ressens rien pour toi.

-Pour l’instant, marmonne-t-il.


Je le fusille du regard, de m’avoir interrompu et devant ce narcissisme.


-Continue, je t’écoute.

-Je ne ressens rien pour toi. Et si tu insistes, ça me donnera plus envie de te fuir que de rester amie avec toi. Ensuite, ça nous mets tous les deux dans une situation bizarre. Et ça fout une ambiance étrange dans le groupe. Et enfin, je ne prends aucun plaisir à repousser un gars. Promis, si j’éprouve quelque chose pour toi, je te donnerais des signes pour que tu te lances, voir je te le dirais clairement, mais sinon, ça ne fera que nous gêner et nous faire souffrir tous les deux.


Quentin s’éclaircit la gorge et avale sa salive. J’y suis peut être allée un peu fort.


-Hum, ok, j’ai compris. Pas de tentative pour te voir seule quand le soleil se couche, et te chanter la sérénade. De toute façon, je ne sais pas chanter.


Je lui adresse un petit sourire gêné, et j’espère que ça sera le dernier qu’on aura à s’adresser comme ça. Soudain, alors qu’on rejoint les autres, j’aperçois le champion d’Henmills. Il est adossé au mur, des écouteurs plantés dans les oreilles, et reste seul dans son coin, à lire un livre, à moitié caché par ses longs cheveux. C’est l’occasion rêvée.


-Je vous laisse, faut que j’aille jauger mon dernier concurrent.


Mes amis me regardent et acceptent de me laisser gérer ça toute seule suite à un regard suffisamment expressif. Pendant que je m’approche de lui, j’en profite pour le détailler. Il est plus grand que Hugo, qui a pourtant eut une poussé de croissance impressionnante l’été dernier. Une barbe de trois jours lui donne un petit air rebel, et ses cheveux mi- long brun renforce son côté solitaire BG ténébreux. Bref, le mec qui a tout pour plaire mais que bizarrement, tout le monde semble craindre. Je me place devant lui, et comme il ne me regarde pas, plongé dans son livre et son monde fait de musique pour le moment, je redeviens la Lily d’avant, téméraire et malicieuse.

J’attrape un de ses écouteurs, et je tire doucement dessus, histoire de ne pas lui arracher le tympan non plus. Il me regarde, surpris, et j’ai l’impression de me retrouver devant un animal sauvage qui peut aussi bien être mort de trouille que dangereux. Heureusement pour moi, pour l’instant, il semble juste curieux par rapport à celle qui a eut le culot de le déranger.


-Salut ! Tu es William Turner, c’est ça ?


Il me dévisage et je me demande pendant un instant s’il va me répondre.


-Ouais. C’est mon nom.


Je souris exagérément. Au moins, il ne m’a pas ignoré. Bon, ce n’est pas comme s’il le pouvait …


-Cool. Moi c’est Lily, et on va être concurrent pour le tournoi. Je ne compte pas te faire de cadeau, et ne crois pas que tu as gagné d’office parce que tu affrontes deux filles. Le seul conseil que je m’autoriserais à te faire est de ne pas sous-estimer tes adversaires.


Il continue de me dévisager, et cette fois, en plus de la méfiance habituelle que j’ai pu lire dans ses yeux, j’y vois aussi un peu d’amusement. En tout cas, il ne semble pas très loquace. C’est marrant mais j’ai l’impression qu’on nous dévisage, et même si je ne me tourne pas vers les spectateurs indésirables, il me semble que ce sont principalement les élèves d’Henmills, qui semblent tous retenir leur souffle. William fronce les sourcils.


-Je ne compte pas vous sous-estimer. Ni toi ni la française.


Oh ! Il m’a répondu. Je lui adresse un sourire entendu. Le genre de sourire qui faisait toujours craquer Papi et l’obligeait à me donner une part de gâteau en plus.


-Comme quoi, tu es intelligent ! La coupe ne t’as pas choisi par hasard.

-Will ! On avait dit devant la Bibliothè… Oh. T’as de la compagnie ?


Je me retourne pour faire face à la fille qui semble être toujours avec lui. Toujours cet air félin étrange – renforcé par ses pupilles dorées et ses cheveux argentés, mis à part à la racine – et j’ai l’impression qu’elle n’apprécie pas vraiment de me voir parler avec son copain. Je pourrais presque croire que c’est de la jalousie, si je ne décryptais pas l’inquiétude dans ses yeux.


-Jolene. Et toi tu es la fille Potter, c’est ça ?


C’est vraiment surprenant, mais ils me mettent aussi mal à l’aise l’un que l’autre. Pour William je n’ai pas à revenir dessus, mais Jolene, elle donne l’impression qu’elle me boufferait bien pour son quatre-heures.


-Exact. Lily.


Je lui tends la main. Ce n’est que par pur politesse, mais pendant un instant, j’ai l’impression qu’elle prend plaisir à faire durer le suspense, à savoir, va être me planter comme ça, ou agir comme une personne civilisée.

C’est presque imperceptible, mais Will semble lui faire un signe et c’est avec la plus grande mauvaise foi possible qu’elle me serre la main.


-Hé bien on va dire que je suis enchantée alors.


Je prends le même temps qu’elle pour lui répondre, tout en prenant l’air le plus ingénue possible, chose que je maitrise à la perfection.


-On va dire que c’est réciproque alors !


Je lui fais un clin d’œil et suis récompensée par un léger sourire de William et l’air outrée de la jeune fille. Après les avoir saluée, je m’éloigne tout en sentant le regard des deux sur moi. Lorsque j’ose me retourner, ils sont repartis tous les deux, elle la main sur son dos, lui le bras sur ses épaules, pendant que tout le monde les regarde en s’écartant de leur chemin.

Mystère, mystère quand tu nous tiens… Je crois que j’ai la main qui me démange de découvrir ce que cache ce couple bizarre.
End Notes:
Et voilà j'espère que ça vous a plus !!! N'hésitez pas à laisser une review !!!
Chapitre 10 : Appropriation des lieux by Kiara Coper
Author's Notes:
Hey ... Ne me jetez pas de pierre, j'ai une bonne raison d'avoir mis tant de temps! Comment dire ... panne d'inspi ? Incapacité de démarrer mon chapitre .. Bref j'ai réussi à me débloqué un peu !! Je promets pas de poster toutes les semaines, mais je vais pouvoir mettre la suite qd même plus rapidement !!
En espérant que les aventures de Lily vous plaisent toujours !! Bonne lecture !!
Chapitre 10 : Appropriation des lieux



J’ai enfin faussé compagnie à mes amis. Enfin, je vais pouvoir explorer ces lieux comme il se doit. Certes, on a fait le tour du propriétaire avec les autres, mais ils ne savent pas regarder. Hugo et Cyn se baladent, le reste des gars de la bande a décidé de se poser dehors, avec Emma, et Jane… bah, Jane vit sa vie et quand elle a vu que je profitais de ce moment de détente pour partir observer ce qui nous entoure, elle a fait de même. Il parait que tout le monde ne l’a pas encore payé pour les paris, et qu’elle compte bien récupérer ce qu’on lui doit.
Le château est constitué de trois étages, en plus du rez-de-chaussée. Contrairement à Poudlard, Henmills n’est pas tout en hauteur – On est loin de nos sept étages – mais le château est imposant par sa structure. De longs couloirs relient ce qu’on pourrait considérer comme de grandes tours. Il y a quatre tours et chaque tour est un mini château en soi. La tour principale, celle par laquelle nous sommes rentrés le premier jour, comporte la Salle du Banquet au rez-de-chaussée, la bibliothèque au premier étage, le deuxième nous est consacré et Beauxbâton occupe le dernier étage. Je me demande d’ailleurs comment est aménagée cette aile, en temps normale, sans deux écoles de plus. Chaque étage est relié aux autres tours par des couloirs immense, que je comparerais presque aux grands Halls de gare, sans sièges et panneaux d’indications. Des fenêtres donnent sur l’extérieur mais il semble qu’un mini brouillard étrange soit constamment au cœur du losange que forme Henmills.

J’ai l’impression que tout ce qui se trouve au rez-de-chaussée est réservé aux élèves de Henmills. J’ai conscience que trop de regards se posent sur moi pour que je puisse fouiner en paix. Pas question qu’on m’arrête en pleine enquête, alors j’attendrais un peu avant d’entreprendre une expédition dans les tours du rez-de chaussée. Au premier étage, c’est principalement des salles de classes, en dehors de la bibliothèque dans notre tour. Et c’est pareil pour ce qui est du deuxième étage, mis à part une aile qui est totalement fermé et où même les élèves de l’école ne semblent pas pouvoir accéder. Quant au dernier étage, c’est seulement les dortoirs. Il semblerait que contrairement à nous, Henmills sépare ses élèves en deux maisons, groupes ou je ne sais quoi. Personne n’a voulu me dire pour l’instant comme la répartition était effectuée. Tant mieux, ça n’en sera que plus exaltant de le découvrir.

Je me suis posé au deuxième étage, dans une autre tour que celle où on loge. J’ai ressorti mon carnet et j’observe ceux qui passent devant moi. Pas mal de Poudlariens circulent dans les couloirs, pour se familiariser, je pense. Je fais comme si j’étais absorbé par ce que j’écris mais mes yeux s’accrochent à tous les détails. J’ai l’impression que les gens passent par vague, toutes les dix minutes. Je suis enfin tranquille pour réfléchir à tout ce que j’ai vu. Matthias et July se sont enfin mis ensemble, apparemment. Ils ont voulu feinté en passant devant moi en s’écartant plus que de convenance, mais ils ne se sont pas aperçu qu’ils se sont repris la main juste avant d’être hors de mon champ de vision.

Zayn Norrington est passé devant moi en courant presque, fou furieux et une minute plus tard, Lizzie Flemming m’a demandé si je ne l’avais pas vu passer, les larmes aux yeux. Il semblerait donc que leur relation soit enfin officielle, mais qu’il y ait un peu tension. Et en parlant de tension, Tomas et Eric se sont presque tapé dessus devant moi. Tout ça pour une histoire de note… Pfff, quels gamins ces cinquièmes années.

Je caresse le sol, comme j’avais l’habitude de le faire à Poudlard.


-Tu dois en voir, toi, des mélodrames. Qu’est-ce que tu dois t’amuser des fois !

-Tu parles aux murs maintenant ?


Je relève la tête, surprise. Antoine, évidemment. Qui d’autre que lui pour venir me déranger ? Il hésite un instant, comme si s’assoir sur le sol n’était pas digne de lui, avant de soupirer et de s’exécuter.


-Alors, quoi de neuf ?

-Rien qui ne te concerne.


Je dois avouer que c’est qu’à ce moment que j’ai compris qu’il parle en français, que je lui réponds en anglais mais que pour autant, c’est comme si nous sommes bilingue tous les deux. Hum, on a dû ensorceler le château pour qu’on puisse tous se comprendre.


-Ah, Lily ! Je dois dire que tu m’as manqué un peu, ces derniers étés. J’ai dû me farcir Louis sans avoir le plaisir de croiser ta compagnie.


Je ne peux m’empêcher de sourire en levant les yeux au ciel.


-Pas à moi. Tu ne m’as pas manqué !


Il met une main sur son cœur et me regarde avec un air désolé.


-Ouch, tu viens de me briser en morceau.

-Arrête, Antoine, faudrait déjà que t’ai un cœur pour qu’on puisse le briser.


Il ricane.


-Pas faux. Alors, ça fait quoi d’être champion de ton école ? Pas trop de pression ? T’as pas peur de tout foirer ? Tu sais que y’a déjà eu des morts…

-Et toi ? Qu’est-ce que ça fait de ne pas avoir été choisi ?


Il accuse le coup et lève les mains comme une reddition.


-D’accord, j’arrête les hostilités.


Je le regarde avec un sourire moqueur. J’ai toujours été la meilleure à ce jeu, il ne pouvait qu’abandonner.


-Félicitation.


Je ris, et le pousse du coude.


-On dirait que ça t’arrache la gorge de dire ça !

-C’est un peu le cas. Mais bon, au moins, Marie est une adversaire coriace. Tu ne gagneras pas. Certes, t’as plus de chance que si ça avait été moi, mais tu ne gagneras pas.


Les hommes et leurs égos. Du grand n’importe quoi !
Je me relève et lui fait face.


-Mais bien sûr ! On verra ça à la fin de l’année.


Je m’apprête à partir quand j’ai une pensée pour Emma.


-Au fait, j’ai une amie qui serait ravie de faire ta connaissance ! Je ne cautionne pas son mauvais gout mais voilà ! Tu es prévenu.


Il m’adresse un sourire éclatant, qu’il a dû travailler devant son miroir des dizaines et des dizaines de fois.


-Tu sais bien que je ne vis que pour toi, Lily ! Mais promis, je serais courtois si jamais je la rencontre.

-Oh, je ne me fais pas de soucis pour elle, je m’en ferais presque plus pour toi, en vérité.


Je le plante, en riant d’imaginer Emma lui sauter dessus tout juste après qu’il lui ait dit bonjour. C’est ce qu’elle dit toujours, mais je sais qu’elle ne le ferait pas. J’effleure le mur et sans me soucier qu’on me prenne pour une folle, d’autant plus que le couloir est vide.


-Merci petit Château, de nous permettre de communiquer tous ensemble. Je sens que je vais vraiment t’apprécier. J’espère que tes recoins me permettront de développer mon carnet d’information.


Hugo a toujours dit que j’étais folle quand je remerciais Poudlard. Moi, j’ai toujours aimé imaginer que notre château chéri était quelqu’un de bien vivant, qui veillait sur nous, alors pas de raison pour que je ne fasse pas pareil ici.
La lumière du couloir vacille pour devenir encore plus éclatante. J’aime m’imaginer que c'est une sorte de remerciement du château. Tant de secrets à découvrir en ces lieux ! Attention Henmills, le fauve vient de partir à ta poursuite !


OoOoOoO



Le weekend arrive et on voit, effarés, les henmillsiens quitter l'école pour se rendre sur l'île d’à côté, où se trouve un village sorcier. Comme si nous, nous avions le droit de sortir à Pré-au-Lard tous les weekends, sans utiliser de passage secret. Jane râle parce que McGo nous a interdit de sortir. Évidemment elle ne pourra pas nous retenir éternellement mais je crois que d’ici un mois elle nous autorisera à y aller à condition qu’on soit avec un groupe d'autochtones.

On en profite pour sortir se balader dans l'île. Comme pour Poudlard, un sort repousse les moldus. Je mène le groupe avec Phila qui trotine derrière moi, pour qu’on fasse le tour du château. Il domine l’ile et se trouve en haut de la falaise. C’est d’ailleurs ce qui nous a épuisés le plus pour nous y rendre. C’est une ile rocheuse principalement, avec pas mal de végétation et puis du sable sur la plage, évidemment. On voit encore le Poudlard Express qui prend une bonne longueur de plage pour stationner. J’entraine les autres jusqu’à lui et après quelques petits sorts, pendant que Jane nous tournait le dos – comme quoi, elle a quand même une conscience professionnelle de temps en temps ! – on s’installe dans un compartiment.


-Alors, Lily, t’es prête ?


Tout le monde grogne sur Franck en lui indiquant que ce n’est pas une question à poser. Sous les regards mauvais de mes amis, qui ne veulent que l’embêter, il lève les mains pour opposer résistance.


-Oh c’est bon ! Je faisais la conversation. J’ai posé la question que vous vouliez tous poser, d’abord.


Je ris, parce qu’il a probablement raison. Je caresse la tête de ma chienne qui s’est presque endormie sur moi.


-Je peux difficilement te répondre, en vrai. Je n’ai aucune idée de ce que sera la première épreuve et elle est dans deux semaines. Je sais que quand c’était mon père, il a dû piquer un œuf à un dragon. Donc je me dis que ça sera peut-être quelque chose dans le même genre. Affronter une créature pour lui dérober quelque chose. Enfin c’est une idée.


Tout le monde se met à respirer fortement. Je crois qu’ils ont presque plus peur que moi. De mon côté, je me dis que s’ils ont relancé le tournoi des Trois Sorciers, c’est qu’ils sont sûr qu’il n’y aura pas de mort cette année, et que c’est suffisamment sécurisé pour qu’on ne craigne presque rien.


-Haut les cœurs les amis ! Tout va bien se passer. Et je vous ramènerai la coupe !


Je leur fais un clin d’œil et les sourires se redessinent sur les visages. Ils savent que je ne suis pas du genre à me vanter ou à m’attribuer la victoire d’avance sans jauger mes adversaires, ce que je ne pourrais vraiment faire qu’une fois la première épreuve passée. Ce coup de bluff n’est que pour leur redonner le moral.


-Tu vas les écraser, s’écrit Emma.

-Les ratatiner.


Franck reprend de plus belle.


-Les réduire en bouillit.

-Je prends les paris.


Les gémissements s’élèvent alors que Jane n’a pas pu s’empêcher. Bizarrement, malgré leur soutien, personne n’ose parier tout de suite. Je ne leur en veux pas, au contraire. Jane, par contre, les presse, probablement par manque de compte à tenir. Une vraie drogue pour elle. A mon avis, elle ferait mieux d’oublier son idée de devenir auror, et se tourner vers des études de collecteur d’impôts.


-Bon en attendant, j’ai toujours pas vu Antoine, moi.


Emma boude. Le château est tellement grand, que le seul moment où elle réussit à l’apercevoir c’est pendant certains repas. Je prends pitié d’elle et pose la main sur son bras.


-Je te le présente ce soir, si tu veux. Pour tout te dire, je lui ai déjà parlé de toi.

-Et il n’a pas fui ?


Emma fusille du regard Ernie.


-Toi, on ne t’a pas sonné.


Une dispute recommence entre eux, et je souris. Je me remets à caresser Phila qui ronronne – oui, il n’y a pas que les chats qui ronronne, Phila aussi ! – et ferme les yeux. Le décalage horaire n’aidant pas en plus de mes insomnies, je suis épuisée. Je sens que je m’endors. Ici, je suis bien, en sécurité et je peux enfin tomber dans les bras de Morphée.



OoOoOoO




-Je m’inquiète pour elle, c’est tout.

-Cyn, tu sais bien qu’on ne peut rien faire, à part la soutenir.

-La soutenir ne suffit pas ! Il a eu des morts, les autres fois. Je ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose.


Tiens, on dirait qu’ils parlent de moi.


-McGonagall ne laissera rien arriver. Elle est particulièrement attaché à Lily, et Hugo, enfin, les familles qu’elle connait bien, quoi. Jamais elle ne permettra que …

-Elle ne contrôle pas tout ! Il peut se passer …

-Les amis…


Ma voix semble sortir d’une grotte. Purée, comment ça se fait qu’elle est cassée comme ça ? Le silence est immédiat quand ils réalisent que je les entends.


-Arrêtez de vous en faire. On doit profiter de cette année, pas flipper au moindre incident qui pourrait possiblement arriver. Profitons de l’instant présent.


Comment ils baissent tous la tête d’un air coupable, le silence permet d’entendre de façon audible le gargouillement de mon ventre.


-Bon… à table !


C’est sous les éclats de rire qu’on se dirige vers le château.
End Notes:
Et voila !!! Une petite review pour faire plaisir à Lily ???
Chapitre 11 : Observations by Kiara Coper
Author's Notes:
Hey ...
Euh, joyeux noel en avance ?? Bref j'espère que ce chapitre vous plaira !! Et désolé de m'être gouré et d'avoir publié le mauvais !!! Merci Rosalie de me l'avoir signalé !! Bonne lecture !!
Chapitre 11 : Observations



-Florent !


Le gamin, surpris, laisse tomber le sachet qu’il a dans les mains et se met en position pour déguerpir le plus rapidement possible. Quand il voit que c’est moi qui l’appelle, un sourire se dessine que ses lèvres, il se baisse tranquillement pour ramasser son bien et avance à ma rencontre, d’un petit air conquérant. Qu’est-ce que je suis fan de ce gamin ! On dirait un bébé James. Ou alors moi en garçon.


-Salut Lily. Tu vois, je t’avais dit que tu serais championne.

-Qu’est-ce que tu fabriques, le môme ?

-Si on te demande, tu pourras dire que tu sais pas !


Qu’elle insolence ! Je suis impressionnée. Je lui ébouriffe les cheveux.


-La poudre de doxy, c’est dépassé, de toute façon.


Il écarquille les yeux. Gagné, je savais que c’était lui qui en a foutu partout dans le dortoir des profs. C’était obligé. Et tellement pas originale. Mais bon, je lui accorde un point pour le choix de ses victimes.


-Tu vas me dénoncer ?

-Est-ce que tu m’as vu porter un insigne ?


Il fronce les sourcils, ne voyant pas où je veux en venir.


-Non…

-Donc, la discipline, c’est pas ma tasse de thé ! Je suis championne, pas préfète. Ta sœur m’a envoyé une lettre et comme apparemment tu n’as pas répondu aux deux dernières, je suis chargé de te la transmettre en main propre et de vérifier que d’ici 22h, tu lui ait répondu.


Il devient tout blanc. Hé oui, sa sœur a trouvé un moyen de le fliquer même sans être là. Florent l’aime trop pour passer outre. Il baisse la tête.


-C’est à cause des devoirs…

-C’est ça ! Tu ne me la fera pas, à moi ! Je te laisse la lettre, lis là, prépare une réponse, et je l’enverrai. Maintenant, si tu es sage et que tu le fais, je demanderai peut être à Roxanne de m’envoyer de la poudre à chatouille. Mélangé à celle de doxy, c’est un des meilleurs tours que j’ai joué et que j’accepte de partager avec toi. Les autres, ça sera à toi de te creuser la tête. Mais t’as intérêt à faire attention. Sache que tout ce que j’ai fait comme expérimentation, je l’ai testé sur moi pour être sûr que mes victimes ne craignaient rien de trop dangereux. Et si tu as un minimum de sens du maraudisme, tu ferais mieux de faire pareil.


Je peux sentir son regard changer. Florent sait que je ne suis pas un modèle de vertu, mais il n’était pas au courant que j’entrais dans la catégorie des descendants des Maraudeurs. Il acquiesce et s’éloigne, tout en se retournant pour me regarder. Je pense que je lui ais donné matière à réflexion. Ahlala, ces gosses qui pensent qu’ils sont les pires élèves que les profs aient jamais vu, juste parce qu’ils sont les seuls petits plaisantins de leur année !

Maintenant que j’ai accompli ma mission, je décide de donner la chasse au couple zarbi. Enfin, le seul représentant de la gente masculine au tournoi, plus précisément. Au cours de ces derniers jours, je peux dire sans hésiter qu’il y a quelque chose de bizarre chez eux. Ils ne fréquentent personne d’autres, comme s’ils repoussaient tout le monde. Et alors que je les aurais bien vus comme couple qui s’affiche dans les couloirs, j’ai réussi à voir Hugo et Cynthia s’embrasser plus souvent qu’eux – c’est pour dire, sachant comment Babou et Cyn sont timide. Pour être précise je ne les ais pas surprise une seule fois. Non pas que je cherche à faire du voyeurisme, hein !

J’avoue qu’ils m’intriguent vraiment. Comme on a fini de manger le repas du soir, et que tout le monde se promène partout, je suis mon instinct. La dernière fois que je les ai vu passer à côté de moi, un soir, ils se dirigeaient vers l’extérieur. Je pousse la porte du château pour suivre le chemin, le seul qui mène vers Henmills. Après cinq minutes de marche, je vois qu’un sentier mène vers la forêt qui entoure le chemin, un sentier plus dessiné que les autres. Il m’attire irrémédiablement et je ne peux m’empêcher de le prendre. Comme le soleil s’est couché, et que je n’entends aucun bruit aux alentour, je lance un Lumos pour voir où je mets les pieds. Je travers rapidement la forêt pour atteindre la falaise. J’éteins ma baguette pour ne pas être détectée. Pourtant, quand j’arrive au bord de celle-ci, il n’y a personne. Zut, une fausse piste. Je vais pour faire demi-tour quand un rire retenti. Je me baisse et avance doucement. Le vent fait voler mes cheveux et je me dis que si j’étais debout, je serais entrainé vers l’arrière sans pouvoir sans réussir à m’approcher.

Ils sont là, quelques mètres en dessous, dans une grotte creusée dans la roche, les pieds dans le vide. Je crois que je ne les ais jamais vu aussi détendus, sans personne d’autre que moi pour les regarder.

Soudain une main se pose sur mon épaule et je retiens à grand peine un cri.


-Merlin, Quentin ! Qu’est-ce que tu fous là !

-Je pourrais te retourner la question.

-Oui, mais je l’ai posé avant.

-Je t’ai suivi. Je voulais te proposer

-Si tu me dis une balade romantique, je t’écorche vif ! Qu’est-ce qu’on a dit ?


Il se rembruni. S’allongeant à côté de moi, il adopte mon mode de parler et se met à chuchoter aussi.


-J’allais pas te proposer ça. Qu’est-ce que tu fais ? Tu les suis ? Ce gars t’obsède autant ?


J’ai l’impression d’entendre de la jalousie dans sa voix. Il est sérieux ?


-T’es pas en train de me faire une scène, là ? Parce que sinon, tu crains mon pote. On a dit qu’on essayait d’être ami. Et puis je le connais pas ce gars, et en plus il a une copine, avec qui il est en ce moment même !


Quentin tourne la tête vers eux avant de revenir à moi.


-Alors pourquoi tu les suis ?


Je lève les yeux au ciel. J’ai le droit de suivre qui je veux. Certes, dit comme ça, ça fait un peu psychopathe, mais je m’en fiche.


-Parce qu’ils m’intriguent, voilà.

-En quoi ils t’intriguent ?

-C’est pas tes oignons.


Et voilà. La conversation ne mène à nulle part, avec Willow. Il me donne l’impression de soit me chercher continuellement, soit me fliquer.


-D’accord. Bon je pense que je vais rentrer…


Je pousse un soupir et jette un rapide regard vers mes cibles mais il semblerait que ma filature ait échoué. William et Jolene ont disparu. Où ont-ils bien pu aller ? Je me relève de mauvaise grâce.


-C’est bon, je te suis.

-Ok.


Le retour commence à se faire en silence, jusqu’au moment je me prends le pied dans une ronce et manque de trébucher. Quentin me rattrape le bras et je le remercie d’un coup de tête.


-Ecoute, en vrai, je voulais te proposer de trouver la cuisine avec moi, pour qu’on ramène des victuailles aux autres avant de se faire une soirée jeu, vu que demain on travaille pas.


Bon, tout part d’une bonne intention et c’est une bonne idée.


-Très bien, allons chercher ces cuisines !




OoOoOoO






Ma montre m’indique que c’est l’heure d’aller manger. Mon ventre aussi d’ailleurs. Je rassemble mes cahiers et les mets dans mon sac. Emma s’est endormie sur la table. En même temps, elle n’avait qu’à rester dormir, après la soirée qu’on a eue. Je la secoue et même comme ça, elle ne se réveille pas. Comme je vois qu’Ernie est venu nous chercher, je lui laisse le soin de réveiller la Belle au bois dormant.

Je traverse les rayonnages de livres, et j’ai presque l’impression d’être à Poudlard. Bon, mis à part le fait que la bibliothèque soit plus grande que chez nous. Et mieux éclairée aussi. Mais d’une bibliothèque à une autre, l’ambiance est la même. Je crois quand même que la bibliothécaire n’est pas obsédée par le silence, vu qu’elle discute joyeusement avec une élève. Je dirais que c’est une première année. Je souris en passant à côté d’eux, avant de sortir de la salle.

J’ai à peine fait cinq pas dans le couloir, que l’on m’attrape le bras et me traine dans une salle. Je donne un coup dans le bras qui m’agrippe et me recule en position de combat. Tiens, tiens ! C’est l’américain qui se retrouve face à moi. Surprise ! Il me regarde, étonné, un peu admiratif aussi j’ai l’impression mais rapidement, il retrouve sa dégaine de ténébreux furieux. Comme il choisit de ne toujours pas parler, je me lance, lui jetant par la même occasion un regard de défi.


-Qu’est-ce que tu me veux ?

-Toi, qu’est-ce que tu me veux !


Ouah. Cette conversation risque de devenir passionnante.


-C’est pas moi qui t’ai trainé dans une pièce … bizarre.


Je remarque enfin qu’autour de moi, il y a pleins d’objet divers. S’il n’y avait pas un ballon, une pile de livre et un sac d’où sortent des vêtements, je pourrais croire que c’est un placard à balais. Turner tourne la tête, comme s’il ne savait pas ce qu’il allait trouver, avant de contrattaquer.


-C’est pas moi qui te suis le soir après le repas, pour me disputer avec mon copain.


Oups. On dirait que je n’ai pas été aussi discrète que prévue. Et puis d’abord, comment il a pu nous entendre ? On ne s’est pas disputé plus que d’habitude, avec Quentin, et on n’a pas élevé la voix suffisamment pour qu’il nous entende.


-C’est pas mon copain et t’étais pas censé nous entendre.


Ses yeux s’assombrissent. Il fait un pas vers moi, tandis que je me recule, me collant presque à la porte. Un peu trop menaçant pour moi, le gars ! Je sors ma baguette en le regardant dans les yeux. Il reste un instant sans bouger, avant de reculer et lever les mains en l’air.


-Je veux juste savoir pourquoi tu me suis.

-Parce que je suis une stalkeuse.


Ça n’a même pas l’air de le faire sourire.


-Mais encore.


Son regard devient intense et je baisse la tête. J’ai conscience que c’est moi qui suis en faute. Mais je n’en suis pas aussi fière que quand j’enfreins le règlement à Poudlard.


-Je me renseigne sur mes concurrents ?

-Ne pose pas une question, c’est pas moi qui vais pouvoir te répondre. Aie au moins le courage d’admettre ce que tu fais.


Ouch. S’il voulait vraiment me piquer pour que je répondre, il a trouvé comment faire. Le courage, quand on est Gryffondor, c’est sacré. Je serre les dents et relève la tête.


-Tu m’intrigues. Enfin, vous m’intriguez, toi et ta copine. Tout le monde a peur de vous, et j’ai envie de comprendre pourquoi.


Il reste silencieux un moment, et un éclair de panique passe dans ses yeux. Il croise les bras et me dévisage,


-Ça ne te concerne pas. Arrête de chercher. Chacun a ses secrets et n’a pas envie qu’ils soient dévoilés. Et même pour toi, l’ignorance est parfois préférable.


Comment ça, l’ignorance est une bonne chose ! Jamais je ne privilégierai la tranquillité du « je ne sais rien, je ne vois rien » au danger de la connaissance. Je crois qu’il suit mes pensées et ça semble le perturber.


-Crois-moi, tu es bien plus heureuse en ne sachant rien.

-Qu’est-ce que t’en sais ? T’es pas dans ma tête. C’est pas pour rien que je compte devenir journaliste. Je ne me contenterai jamais de ce que peuvent dire les autres, je me fais ma propre idée. Et si je n’aime pas ce que je découvre, hé bah c’est pas faute d’avoir été prévenue, et j’assumerai. Crois-moi, j’ai les épaules pour ça.


Il me détaille de haut en bas, avec une moue sceptique, qui m’agace prodigieusement.


-Fais attention. Si tu me regardes une seconde de plus avec cet air, je te jette un sort bien placé et tu vas regretter de m’avoir sous-estimé.


Il esquisse un léger sourire et je ne peux m’empêcher d’y répondre.


-Tu ne souris pas souvent. C’est dommage, ça te donne un air moins méchant.


Il fronce les sourcils et pendant un moment, j’ai l’impression qu’il ne va pas répondre à ma blague. Faut vraiment que j’apprenne à la fermer de temps en temps. Mais je n’y peux rien. Certains diraient que c’est ma spontanéité naturelle, d’autres que c’est ma bêtise congénitale. Moi je ne mets pas de mots dessus. Après m’avoir sondé longuement, Turner se décide à m’accorder quelques paroles de plus.


-C’est peut être que je suis mauvais de nature. Peut-être que je suis un sale type, et que si je souriais plus, je tromperais les autres.


Il me déstabilise. On dirait qu’il y croit. Mais on ne peut pas reconnaitre qu’on est un sale type en montrant tant de douleur.


-Je n’y crois pas. De toute façon, je me ferais ma propre idée. Et promis, dès que j’aurais deviné ton secret, je viendrais te le dire. Et je te dirais ce que j’en pense.


Son visage se ferme, et en une seconde, il se trouve près de moi. Mon cœur manque un battement, et j’avoue que là, il me fait peur. Il se penche pour me chuchoter à l’oreille.


-Alors je vais espérer que tu ne trouves jamais. Fais attention à toi, Lily Potter.


Il ouvre la porte et me laisse seule dans la pièce, appuyée contre le mur, complètement perturbée. Est-ce que c’est une menace ? Ou juste un conseil ? C’est vrai qu’il y a quelque chose de dérangeant, et d’inquiétant chez lui. Mais pour autant, je ne pense pas qu’il me fera du mal sciemment.

Je ressors de là perdue dans mes pensées, et déambule sans vraiment savoir où je vais. Je suis tellement déconnecté, que je saute presque au plafond lorsqu’on pose une main sur mon épaule.


-Oh, pardon, Lily. Je t’ai appelé, mais tu ne m’as pas entendu.


Je souris à la jeune fille qui me fait face. Brittany est la sœur de Jamie, la copine de mon frère. On a le même âge mais on ne fait pas partie du même cercle d’ami, vu qu’elle est à Serdaigle et qu’elle traine plus avec ceux de sa maison. Mais on s’entend bien et je la considère vraiment comme une amie.


-Salut Britt !


Elle me sourit et prend une grande respiration. C’est là que je réalise qu’elle est essoufflée, comme si elle avait fait un marathon.


-Coucou. Est-ce que ça t’embête de venir dans un endroit où on puisse être tranquille ?

-Je te suis.


Elle attise ma curiosité. Je n’ai pas beaucoup échangée avec elle depuis le debut de l’année. On a chacune été prise, et puis, Britt est très stressée par les examens de fin d’année. Et moi je n’aurais pas à les passer, ahah !

On tourne dans un couloir, et on se retrouve devant la statue de licorne. Un canapé s’y trouve. Je ne crois pas qu’il était là avant, mais c’est parfait pour se poser. Une fois installée, je me concentre sur la Serdaigle.


-Je t’écoute.

-Alors voilà. Je me baladais dehors, vers les falaises derrière l’aile ouest. J’étais plutôt bien enfoncée dans les bois, j’avais besoin de … réfléchir.


Elle se met à rougir légèrement et je sens que Britt ne va pas tarder à retourner dans mes carnets. J’espère que ça se passera mieux cette fois.


-Hum, et donc, une partie près de la falaise avait été condamné, et on ne pouvait pas s’en approché. Et il y a quelques jours, quand je me suis promenée près d’un autre coin de la falaise, c’était totalement accessible. Donc, je pense que l’impossibilité de s’approcher de la falaise, c’est en lien avec la première tâche. Après, il se peut que je me trompe, mais si je me fie à mon instinct, ça peut être un indice.


Britt ne se trompe jamais. Ou presque. Par Merlin, j’ai un indice sur ma première épreuve ! Je saute sur mon amie et la prend dans mes bras.


-T’es un génie, Britt ! Je t’adore !


Première épreuve, me voilà !
Chapitre 12 : Première épreuve by Kiara Coper
Author's Notes:
I'm Back !!!! Bon, pour tout vous avouer, ce chapitre ne me satisfait pas !!! Il m'a posé pas mal de soucis, donc, j'espère que vous aimerez malgré tout !
Chapitre 12 : Première épreuve



C’est fou comme une goutte de sueur peut mettre longtemps à couler. Ça fait cinq minutes qu’elle est en train de descendre le long de ma tempe, et je n’ai qu’une envie c’est de l’essuyer. Mais ça serait avouer ma peur.

A l’heure prévue, on a été convoqué dans une petite tente dans la forêt. Il n’y avait rien autour, si ce n’est la falaise à quelques dizaines de mètre. Pas une grande surprise pour moi. J’ai tenté au court des derniers jours d’en savoir plus mais, à part la fois où j’ai aperçu un homme porté par ses collègues, qui semblait mal en point, rien d’autre ne m’est apparu. Le mystère restait total, jusqu’à ce qu’on se retrouve dans cette tente.

Marie est aussi stressée que moi tout en affichant un visage « détendue ». Elle pourrait presque me tromper si je n’agissais pas de même. William, lui, est toujours aussi fermé qu’à son habitude. Ça fait un quart d’heure qu’on attend, et personne n’a osé parler. Je me lève de ma chaise et commence à tourner en rond. Bon sang, quand est ce qu’ils vont venir nous retrouver ? J’entends au loin la clameur de tous les élèves, qui sont confortablement installé (enfin j’imagine) sur des gradins, en face de … en fait je sais pas trop. Parce que si on est censé avoir la première épreuve sur la falaise, je ne sais pas comment ils vont nous voir. Au moins on sait qu’ils sont là.

Quelqu’un s’approche enfin et je me fige. L’entrée de la tente bouge, et Marcus Petersen entre, suivi de Mr Cass, le Directeur du département des jeux et sport magique (le DDJSM, pour faire plus court).


-Mes demoiselles, Monsieur, l’heure est venue. D’ici quelques instants, la première épreuve démarrera. Elle a pour but de vous faire allier l’ingéniosité et le courage. Vous devrez faire face à des choses que vous n’avez jamais vues, au cours de ce tournoi. Même si nous sécurisons au maximum les épreuves, ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de danger.


Un frisson me parcours. Il faut que je me reprenne. Je croise le regard de William et me redresse. Hors de question de montrer que j’ai peur. Je suis Lily Potter, après tout.


-Vous allez piocher dans ce sac, cela déterminera l’ordre de passage. Commençons par Monsieur.


L’américain met sa main dans un petit sac. Il se raidit au contact de ce qu’il attrape et sort sa main. La tension est telle que Marie semble avoir oublié de respiré. Ça y est, on va savoir quel animal on va affronter. C’est forcément un animal, comme pour papa. William ouvre sa main et … c’est une espèce de toute petite bestiole volante, avec un œil, et un numéro deux écrit sur le corps. Je n’arrive même pas à reconnaitre l’animal. Il est tellement étrange…


-Excusez-moi, Monsieur Cass, mais c’est quoi cet …chose ?

-Hum, Cette chose, comme vous dites, Monsieur Turner, est un rotfilger. Une invention de notre regreté Waltsen. Il vous suivra pendant l’épreuve, pour retransmettre ce à quoi il assistera. De cette façon, nous assisterons à l’épreuve sans y être et vous gêner. Vous êtes donc le numéro deux.


Marie tire le rotfilger et se retrouve en dernière position. J’attrape le mien, qui m’indique fièrement que je serais la première à partir au casse-pipe. Allez, Lily ! A toi maintenant !


-Voici un porte-au-loin. Il vous enverra sur les lieux de la première épreuve. Trois chemins seront à votre disposition. A vous de choisir. Vous devrez atteindre la sortie le plus rapidement possible, dans la mesure du possible. Bonne chance à vous.


Je regarde la sculpture d’ananas en me disant qu’ils ont vraiment le chic pour trouver des portes-au-loin ridicule. Je respire un grand coup. Et attrape l’ananas pendant que Marie me souhaite bon courage et que William me sonde du regard.
En un instant, je ne suis plus dans la tente, je suis dans une grotte, probablement près de la falaise, voir en dessous. Le rotfilger voltige autour de moi. Je le regarde droit dans son œil unique, sachant que tout le monde m’observe, et je ne peux m’empêcher de sourire, de faire un clin d’œil, et d’envoyer un baiser et souffler, comme font les filles dans ces comédies ridicules. Ils veulent du spectacle ? Ils vont en avoir.

Je me mets en marche après avoir lancé un lumos. J’avance jusqu’à un embranchement ? le chemin se sépare en trois. Bon, à moi l’honneur de choisir. Plouf plouf, ça sera toi que je prendrais.
J’emprunte le chemin du milieu et arrive enfin dans un grand espace. Une masse sombre est en face de moi. Il faut que je l’affronte avant de pouvoir passer en face.

Très bien, avant tout, il me faut y voir claire. Je jette un sort et des boules de feu se mettent à flotter, éclairant la « pièce ». La créature se redresse, se redresse, se redresse… mais bon sang, elle est immense. Mon cœur à un raté. C’est pas possible, ils sont complètement inconscient. Ils sont vraiment malades ! Ils veulent qu’on affronte … des trolls ?

Le monstre se tient face à moi et pousse un grognement à réveiller les morts.


-Euh… Salut mon gars ?


Cette fois-ci, lorsqu’il recommence, je sens son haleine. Hum… il ferait mieux de se laver les dents ! C’est pas comme ça qu’il va se trouver une gentille troll.

Le troll fait un pas en avant et un bruit de chaine attire mon attention. Bien, il est enchainé. Pour quoi ça ne me rassure pas plus que ça ? Papa, tu as pensé la même chose face à ton dragon, pas vrai ?


-Hé mon grand, t’es sûr que t’as pas envie d’aller faire une sieste ? Parce qu’il faut que je passe de l’autre côté.

-Naaaaaaaan.


Par Merlin ! Il parle en plus, celui-là. Si je ne me trompe pas, avec ce que m’a appris Jamie, quand elle révisait pour ses examens de magicozoologiste, vu sa couleur et vu sa couleur verte, c’est probablement un troll des forêts. Bon, au moins, c’est pas la pire espèce de troll. J’imagine que c’est un de mes rivales qui va tomber dessus !


-Pas grave, je vais me débrouiller autrement.


J’ai tout juste le temps de finir ma phrase que le troll frappe les parois et la grotte se met à trembler. Hum, j’espère que les profs ont pensé au risque d’éboulement… je n’ai pas vraiment envie de finir écrabouillé, moi !

Une roche se détache et tombe à un mètre de moi. Je sursaute et me recule. Alors qu’une autre pierre se détache et me tombe dessus, je lance un Arresto Momentum et m’empresse de me décaler tandis que la pierre descend au ralentis. Soudain la première pierre bouge et remonte se remettre à l’endroit où elle était avant de dégringoler. Hum. Apparemment, la zone est protégé pour ne pas s’effondrer. Ça me rassurerait presque.

Le troll arrache frénétiquement des morceaux de parois pour me les envoyer dessus et je me dis qu’il faut que je me remette de ma surprise. Oui, tu affrontes un troll et alors ! Ton père aussi l’a fait. Mais oui ! Papa ! Comment s’est-t-il débrouillé ? Ah bah, il n’a pas fait grand-chose, c’est Oncle Ron qui a tout fait ! Comme il adore nous le rabâcher d’ailleurs. Très bien. Il faut que je trouve le moyen d’assommer le troll.

Le rotfilger est en train de voleté sur le côté, fixant alternativement le Troll et moi. Non, Lily, ne fait pas un doigt d’honneur à la caméra, pardon, au bidule volant. Bon, très bien, c’est le moment d’avoir des idées tordus. Je regarde le sol et pointe ma baguette vers les pieds du troll.


-Spongifier.


Le troll s’enfonce dans le sol qui a perdu sa consistence solide. Heureusement que j’ai eu James pour frère. Avec toutes les blagues qu’il a faite, et toutes celles que j’ai à mon actif, je ne suis pas à cours d’idée. Rendre le sol mou n’est que la première étape. Quand je vois mon « adversaire » se mettre à vasiller, je ne peux m’empêcher de trouver une petite ressemblance avec mon ainé, justement, le jour où il a subit le même sort.


-Vas-y, Face de James, écroule-toi comme un gros molusque !


La grotte vibre lorsque l’énorme corps rencontre la roche. Je m’empresse de jeter un sortilège pour faire apparaitre des cordes et lui lier les pieds. Et pour faire bonne mesure, d’un geste de la baguette, je lui colle les jambes, en espérant que les sorts qu’on se lance fonctionnent aussi sur des créatures comme Face de James.

Je m’élance vers la sortie de la grotte mais m’enfonce rapidement dans mon propre piège. Quelle imbécile ! J’ai pas arrêté le sort de ramollissement. Malheureusement, sitôt fait, le troll pousse un rugissement et se redresse en balançant une main pour m’attraper. D’un coup de baguette, une pierre se détache, et j’ai juste le temps de la rendre lourde comme un une enclume avant qu’elle ne touche le troll, le faisant expirer tout son air.

Je me précipite de l’autre côté et alors que j’atteins la sortie, je ne peux m’empêcher de le narguer.


-Hé Face de James ! Tu feras mieux la prochaine fois !


Je repars en conquérante, l’adrénaline ayant enfin fait son effet. Dans l’état ou je suis, je ne dormirais pas avant trois ans.

Une intuition me force soudain à me retourner en jetant un protégo. Juste à temps. Le troll a réussi à se relever et ne pouvant pas me suivre à cause de sa chaine, il me balance un dernier rocher. Mon bouclier m’évite de me retrouver aplati, mais il me fait reculer d’un bon mètre. Plus jamais je tournerais le dos à mon intuition. Et à un troll aussi. Je m’éloigne prudemment, pour tomber sur un professeur américain, la baguette à la main, prêt à remettre le troll à sa place… dans la forêt quoi !


-Bien joué. Prenez le porte-au-loin, il vous ramènera dans la tente des premiers secours.


Je m’exécute, sans vraiment réaliser que c’est fini. La première tâche est terminée pour moi. J’arrive devant une tente semblable à celle que j’ai quittée il y a quelques minutes – ou quelques heures ? Le temps me semble tellement étrange – du moins du point de vue extérieur, parce que lorsque je rentre dedans, j’y trouve une rangée de lit, comme l’infirmerie de Poudlard. D’ailleurs, l’infirmière de Henmills me presse de boire une boisson étrange, qui permet de me détendre. Je n’ai qu’une envie, c’est de rejoindre mes amis pour assister à la prestation des autres, mais je me retrouve consigné là, à attendre que les Champions de Beauxbâtons et d’Henmills termine, pour aller voir nos résultats.
Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que je réalise vraiment. J’ai combattu un Troll !





OoOoOoO






Marie est en tête du classement. Les jurés ont longuement débattu, parce qu’elle a clairement fait preuve d’ingéniosité, et a fini bien plus rapidement que William et moi, mais il n’y a pas eu d’affrontement. La française, lorsqu’elle s’est retrouvé face à son Troll des rivières, a simplement lancé des sorts jusqu’à ce que le mur de la grotte explose, pour emprunter le chemin que j’avais pris. Et comme après mon départ de la grotte, le professeur qui m’attendait avait endormi Face de James pour pas qu’il fasse d’autres dégâts, elle est passée ni vu ni connu. A tel point qu’il n’y avait pas de porte-au-loin pour la ramener et que quelqu’un a dû aller la chercher.
William, lui, a enchainé les sorts, mais la plupart n’ont pas eu des effets à long termes, comme moi et mes sorts d’entraves et de jambes collés. Il a fini par se désillusionner après avoir métamorphosé un roc en loup. Quand j’en ai entendu parlé, je me suis dit qu’on avait été débile de ne pas penser à se faire disparaitre plus tôt ! Enfin, pour moi c’était clairement trop tard, évidemment.
J’ai été classé deuxième du classement, ayant devancé William de quelques minutes. En plus, il a été plus blessé que moi. On nous a annoncé que la deuxième épreuve aurait lieu le 22 février. Mais techniquement, ça ne sera pas la prochaine, vu que comme nous l’a rappelé Emma, on aura le bal de Noël avant ça. Comment dire que je n’ai pas vraiment hâte. Surtout si je dois ouvrir la danse. Dire que c’est dans un mois… heureusement que d’ici là, j’aurais plein de choses à découvrir. Parce qu’à partir de demain, je mets en place la mission Espionnage Turner et Découverte de Henmills. Et avec un peu de chance, j’arriverai à nous trouver un guide pour découvrir les alentours de notre nouvelle demeure.
End Notes:
Et voila !! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !!
Chapitre 13 : Invitation by Kiara Coper
Author's Notes:
Hey Everybody !! Désolé pour le retard !!! Me revoila ^^'
J'essaie d'écrire un peu plus rapidement pour être plus régulière mais malheureusement, je préfère ne rien promettre plutôt que de m'avancer !
Merci à Rosalie26 pour sa review !!
Bonne lecture !
Chapitre 13 : Invitation



Emma a décidé qu’il fallait absolument qu’on se déniche le gratin des étudiants sorciers pour le Bal de Noël. Cynthia est tranquille, elle y va avec Hugo, mais pour le reste d’entre nous, c’est une situation délicate. Bien sûr, mon amie n’a pas abandonné l’idée de sortir avec Antoine, mais elle n’a pas encore eu l’occasion de le croiser. Peut-être qu’il m’a écouté et qu’il fui !

Comme Jane fait peur à Emma quand elle lui fait son regard de tueur en série, cette dernière se concentre exclusivement sur moi. D’autant plus quand on a appris que les champions allaient ouvrir le bal. J’ai finis par la laisser me dresser des listes à condition qu’elle exclue Quentin. Elle a rechignée mais après quelques minutes de réflexion, elle s’est faite à l’idée qu’elle avait rêvé une romance impossible entre nous deux et qu’il était temps qu’elle se réveille. D’ailleurs ce dernier n’a pas osé me demander quoi que ce soit, vu qu’il tente de jouer le rôle de l’ami, ce qui me convient parfaitement.

Mais j’avoue que j’ai beau retourner tout ça dans ma tête, je ne sais pas avec qui j’ai envie d’aller à ce fichu bal. Celui avec qui j’aurais pu le plus en profiter, c’est Hugo, mais je ne peux pas leur faire ça, à Cynthia et lui. J’ai donc mis tout ça entre parenthèse et j’y réfléchis ponctuellement. Comme en ce moment parce qu’Emma s’est mise à côté de moi pour discuter.


-Donc dès que t’as fait ton choix dans ces gars, tu ne vas surtout pas lui demander, c’est aux garçons de faire le pas. Tu te contentes de le regarder en souriant aussi souvent que possible et de papillonner des yeux. Vas-y, papillonne des yeux pour voir ? Oui, parfait, comme ça ! Donc tu as bien compris, tu … Par Merlin ! Antoine est là ! Présente-moi ! Lily présente-moi tout de suite ou il va encore s’évaporer !


Je me retourne et vois en effet le français, adossé au mur qui semble gentiment draguer une fille, trop naive pour faire autre chose que rougir bêtement en bavant presque devant Antoine. Qu’est-ce qu’il doit aimer ! Je soupire et me dirige vers lui. Il me repère et m’adresse un sourire flamboyant.


-Lily ! Comment va la future perdante ? Bien joué pour le troll ! Dommage que t’ai pas pensé à faire comme Marie !


Tout remord que j’aurais pu avoir de lâcher Emma sur lui s’envole.


-Salut Antoine, je vais bien merci, et toi ? Ah nan, ne me répond pas, je m’en fiche ! Sinon, je te présente, Emma. Antoine voici Emma. Emma, voici Antoine. Voilà, je vous laisse faire connaissance.


Je les abandonne à toute vitesse, ravie d’être débarrassée d’un fardeau. J’aime Emma, mais j’ai mes limites. Et il semblerait que parler garçons avec elle en soit une. Je profite d’être dans le coin de la classe de « Transfiguration » ou Métamorphose pour les intimes, pour chercher le champion d’Henmills des yeux. Hier j’ai été incapable de le trouver de la journée. Certes, ce n’est pas comme si je l’avais vraiment cherché, mais pour percer le mystère William Turner, il faut bien que je le suive de temps en temps. En fait, j’ai réussi à noter tous les cours qu’il a et jusqu’à hier, j’arrivais à le « croiser par surprise » tous les jours. Je vois sa classe sortir du cours, j’aperçois même sa copine, mais lui, pas l’ombre d’un orteil.

Je repars déçue, après avoir vu le dernier élève sortir. Ce n’est pas aujourd’hui non plus que je pourrais le filer ou l’espionner. J’ai à peine fais quelques mètres qu’un garçon m’interpelle. Brun aux yeux vert, me dépassant d’une demie-tête, j’aurais pu le trouver pas mal si mon instinct n’émettait pas une alarme « Attention » que je n’arrive pas à expliquer.


-Lily ? Ça ne te dérange pas que je t’appelle Lily ? Je suis Max. Tu cherchais William ? J’ai remarqué que tu l’observais souvent. J’imagine que tu sondes tes adversaires. C’est bien, mais tu ferais mieux de faire attention à William.


Mince, bon il semblerait que je puisse repasser pour ma soi-disant discrétion légendaire.


-Faire attention ? Comment ça ?

-Disons qu’il n’a pas très bonne réputation. Il est violent. Et n’importe quelle fille devrait se méfier de lui, si tu vois ce que je veux dire.


Son commentaire m’agace. J’ai déjà interagis avec William et certes, il dégage une aura de violence mais il n’a rien fait de déplacé. Et je suis sûre qu’il ne ferait jamais rien.


-Pourtant Jolène ne semble rien avoir à craindre de lui.

-Ah, elle … non, effectivement, mais c’est parce qu’ils se connaissent bien. Leurs familles se connaissent depuis toujours. Mais William est très protecteur envers elle. Un jour il a même tabassé un gars juste parce qu’il avait demandé à Jolène de sortir avec lui. On croirait presque des jumeaux à les voir ensemble. Mais il faut dire qu’elle est surement aussi dangereuse que lui.


Des jumeaux ? Ils ne sortent pas ensemble ? A mon avis, ce gars ne sait pas tout, parce qu’ils agissent clairement comme un couple.


-Si tu le dis.

-En tout cas, ça ne sert à rien de le chercher. Il est parti. Il rentrera surement d’ici un jour ou deux. Une affaire familiale, il parait.


J’acquiesce en réfléchissant. Ça doit être grave pour qu’on l’autorise à quitter Henmills comme ça. Mais j’ai du mal à comprendre pourquoi ce gars me dit tout ça.


-Heu, sinon je me demandais, est-ce que quelqu’un t’emmène au bal ?


Ah, voilà. J’ai ma réponse. Je le toise et tente de m’imaginer passer la soirée avec lui. Hum… nan définitivement pas !


-Pas encore.

-Du coup, toi et moi, enfin, on pourrait… tu vois quoi !


Il est sérieux ? Si jamais j’avais eu un doute et j’étais prête à dire oui, il vient de me dégouté à jamais. C’est la pire demande de l’histoire des demandes !


-Non je ne vois pas.


Je lui fais un grand sourire, et un clin d’œil.


-Allez, je te laisse, j’ai des recherches à faire !


Je repars sur une démarche assurée et m’empresse de tourner au couloir. Bon. Je viens de mettre mon premier vent… enfin concernant cette histoire de bal. Si seulement ça pouvait être le dernier. Qui sait, le prochain qui me demandera sera peut-être mon prince charmant, qui me chantera la sérénade. Ou pas…




OoOoOoO






Après s’est retrouvé au pied du mur, Antoine s’est senti obligé d’inviter Emma au bal. Evidemment, elle ne nous l’a pas raconté comme ça, mais on la connait. C’est impossible qu’Antoine lui ait soudainement dit « T’as de beaux yeux, tu sais ? Accepterais-tu de m’accompagner au bal, pour accorder tes magnifiques pupilles avec les miennes ? » Certes, elle aime beaucoup enjoliver la réalité, mais connaissant le loustique, elle a dû évoquer le bal devant lui une dizaine de fois pour qu’il en vienne à le lui proposer. Du coup, elle a décidé de trouver quelqu’un pour Ernie aussi et pour une fois, le pauvre s’est vraiment énervé.

De mon côté, le professeur Grotway a tenu à me donner des cours particuliers pour que je sache danser. Heureusement j'ai pu décliner parce qu'Alice m'a forcé à l'accompagner à quelques cours cet été, soi-disant pour qu'on soit à notre top, si besoin. Mouais, elle savait juste qu'il y aurait le bal de noël et s'est assuré que je ne me plante pas en beauté. Grotway a aussi beaucoup insisté sur le fait que les champions représentaient leurs écoles même le jour du bal et s’est enquit d’un potentiel cavalier. Je suis maintenant obligé de regarder s’il n’y a pas un mec mignon qui pourrait potentiellement accepter de venir au bal avec moi.


-Hé, Lily !


Je me retourne pour tomber sur Marie. Elle m’adresse un grand sourire que je lui rends avec plaisir.


-Marie Gardinier ! Que me vaut ce plaisir !


Elle me pousse gentiment du coude et je manque le mur de peu.


-Je viens juste parler avec mon adversaire préférée ! Quoi de neuf ?


Hum bonne question.


-J’ai toujours pas de cavalier.


Marie éclate de rire. J’attends qu’elle reprenne son calme pour lui demander ce qui l’amuse à ce point. Ce n’est pas que c’est une réaction exagérée mais presque !


-Qu’est ce qui te fais rire ?

-Désolé, c’est sorti tout seul. Comment se fait-il que personne ne t’ai proposé ? Tu sais que moi, quand on a su que j’ouvrais le bal, une dizaine de mes amis m’ont demandé de les accompagné ! Quel toupet, comme si j’allais abandonner mon chéri juste parce qu’il a deux pieds gauche.


Oh, oh ! La commère en moi se réveille.


-T’as un copain ?


Elle sourit et tout l’amour qu’elle éprouve pour lui transparait sur son visage.


-Ouais. On est ensemble depuis deux ans. On a nos hauts et nos bas mais on tient le coup. Je te dirais bien que je ne vais pas t’embêter plus avec ça, mais j’ai cru comprendre que tu avais une réputation de journaliste à scandale, alors je suis sûre que ça ne te gêne pas si je continue de parler de lui. Il est merveilleux, doux, un peu stupide par moment et …


Et elle ne s’arrête plus. Hum. Je crois que les potins, arrivé un certain moment, c’est plus soulant qu’autre chose. Mais comme Marie est sympa et qu’elle sait rendre épique ce qu’elle raconte, je ne peux m’empêcher de rire.

Je la quitte après une heure de discussion, où on a décrété que la deuxième épreuve serait un spa ou il faudrait affronter des masseuses un peu trop zélée qui voudraient nous faire un lifting en plus de la manucure. On espère de tout cœur que les jurys nous entendrons et prendrons en considération notre demande.

Alors que je tourne au bout du couloir, je vois Jolene sortir de l’infirmerie. On se retrouve face à face, se détaillant l’une, l’autre.


-Potter.


Elle m’adresse un geste de la tête et je réponds de même.


-Winstone. Tu es malade ?


Elle jette un coup d’œil vers l’infirmerie et me fusille du regard, sans que j’ai rien fait de mal.


-Non. Will a juste attrapé une grosse indigestion et je venais le voir.


Je fronce les sourcils.


-Une indigestion ?

-Oui. Il a l’estomac fragile. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’ai à faire.


Elle s’éloigne pendant que je m’étonne. D’après Max, William Turner était absent à cause d’un problème familial hier. Que je devienne chauve si entre hier et aujourd’hui, il est rentré et tombé malade ! Décidément, le mystère qui l’entoure m’intrigue de plus en plus.

Je jette un coup d’œil autour de moi. Personne dans le couloir. Je pousse la porte de l’infirmerie et me retrouve dans une salle semblable à celle de Poudlard, sauf que les lits semblent plus confortables. Ils sont tous entouré d’une espèce de bulle insonorisée. Je le comprends en voyant une fille alité qui a décidé de passer ses nerfs sur un garçon, qui le lui rend bien. Pourtant, pas un son ne filtre. Je balaie la pièce du regard et finit par trouver celui que je cherche, tout au bout, près du bureau de l’infirmière, ou la plaque Dr Savannah Mayes est impossible à louper.

William ne me remarque pas tout de suite, et j’hésite pendant quelques secondes. Est-ce que c’est vraiment une bonne idée ? Je n’ai pas le temps de répondre à ma propre question qu’il m’aperçoit et fronce les sourcils. Son regard m’envoute autant que son secret et je réalise que mes pieds ont bougé tout seul que lorsque je me retrouve devant lui. Il soupire et me fait signe de rentrer dans la bulle. Sans ça, il ne m’entendra pas plus que moi. Je m’exécute, un peu hésitante. Qui sait si je ne viens pas de me jeter dans la gueule du loup ? Après tout, Max dit bien qu’il est dangereux. Et s’il avait raison ?


-Potter. Pourquoi ça ne m’étonne pas ?

-Turner, comment vas-tu ?


Il me regarde, surpris que je m’inquiète pour sa santé. J’en profite pour m’assurer que j’ai raison.


-J’ai croisé ta copine qui m’a dit que tu avais attrapé la grippe. Alors comme ça on est une petite nature ?


Un vrai sourire se dessine sur ses lèvres. Je crois qu’en fait, je ne l’ai jamais vu aussi détendu. Comme s’il avait enfin l’occasion de ne pas être sur ses gardes.


-Elle a du se tromper, ce n’est qu’une espèce d’indigestion.


Hum. Je suis sceptique, même s’il ne s’est pas laissé avoir. En même temps, c’est vrai qu’il a l’air fatigué. De grosses cernes s’étalent sous ses yeux.


-Pourtant la nourriture est bonne !


Il éclate de rire, me surprenant. C’est la première fois qu’il a l’air de vraiment s’amuser. Sans cet air renfrogné, il est plutôt pas mal. Même plus que ça. Je crois que je rougis. Pourvu que ce ne soit que mon imagination !


-Ce n’est pas une indigestion d’aliments, si tu vois ce que je veux dire.


Je ne peux pas lui avouer que, nan, je ne vois pas ce qu’il veut dire.


-Bien sûr, c’était pour rire. Tu sors bientôt ?


Et voilà, c’est le retour du sourire en coin. Mais c’est qu’il est en forme aujourd’hui ! Où est passé l’homme des cavernes ?


-Je te manque tant que ça ?


Je manque de m’étouffer et voyant que ça le fait rire, je décide de rentrer dans son jeu, avec un peu de retard, malheureusement. Je papillonne des yeux en le regardant, avec mes yeux de biche.


-Oh oui, William, ça me manque tellement de ne pas pouvoir te suivre pour découvrir ce que tu caches.
Je m’ennuie sans toi.


Il tique un peu et c’est à mon tour de sourire. Lily : 1, William : 0.


-Je sors demain, si Savannah accepte.


Mon air satisfait semble l’inquiéter.


-Parfait, ce weekend, mes amis et moi, on aurait besoin d’un guide, pour explorer autre chose que cette île. C’est tellement gentil à toi de te proposer.


William se redresse, et je n’arrive pas à quitter des yeux la petite mèche qui s’est collé à son front.


-Et pourquoi je ferais ça ?

-Parce que si tu nous sers de guide, j’accepte de laisser de côté la découverte de ton secret jusqu’au bal de Noël.


William réfléchit pendant quelques secondes avant de soupirer.


-Très bien. Deal.


Un sourire s’installe sur mes lèvres et je sais qu’il ne va pas les quitter avant un moment. Les amis, je suis un génie. A nous l’Amérique !
Chapitre 14 : Un cours d'histoire by Kiara Coper
Author's Notes:
Hey !! Hum ... me revoila !! En retard, comme d'hab ... J''avoue avoir eu quelques problèmes d'inspiration, mais ça devrait se débloquer !! En tout cas, Voila un nouveau chapitre de Lily !!!
Merci à Rosalie24 pour sa review !! Bonne lecture à tou(te)s !!
Chapitre 14 : Un cours d'histoire



William est bien sorti de l’infirmerie et m’a fait savoir qu’ils nous emmèneraient sur le continent, avec Jolene. Les autres étaient un peu sceptique, voir pas trop rassuré, vu le tableau qu’on nous a brossé du garçon, mais ils ne pouvaient pas louper une occasion pareil.

Je me suis empressée de manger mon petit dèj, pour aller chercher ma chienne et attendre devant la porte d’entrée. Petit à petit, tous mes amis m’ont rejoint, même Quentin, et nous n’attendons plus que les deux américains.


-T’es sure qu’on peut leurs faire confiance, Pouca ?


Je me retourne vers mon cousin. Hugo n’aime pas trop que je fouille dans la vie de William, il est un peu trop protecteur à mon goût.


-Moi je leur fais confiance, si tu ne veux pas, toi, t’as qu’à me faire confiance.


Il pose sa main sur mon bras, en signe d’apaisement. C’est sa façon de s’excuser. Je lui adresse un sourire et tout rentre dans l’ordre. Je lui envoie un petit coup de coude, et celui qu’il me rend n’est pas pour répondre à mon jeu, mais pour me montrer que ceux qu’on attend sont en train de descendre.
Mon regard se focalise sur William, et je retiens mon souffle. Face à qui vais-je me retrouver aujourd’hui ? Le mec plutôt sympa, ou le type froid que je ne peux m’empêcher de craindre mais que je provoque sans cesse ? Le bras de Jolene entoure le sien et il rit à quelque chose qu’elle vient de dire. Quand il relève la tête, son regard se plante dans le mien, et si j’y vois toujours de la méfiance, il semblerait qu’il ne soit pas aussi tendu qu’avant. Et comme toujours, quand il faut détendre l’atmosphère, je fais ce que je sais faire de mieux, je fais un grand sourire qu’on qualifie d’éblouissant. William est surpris, je le vois à sa tête, mais il finit par esquisser un petit sourire en coin. Il semblerait qu’il y a deux jours, le véritable sourire qu’il abordait n’était qu’un mirage.

Un main se pose sur mon bras et me serre pour que je me retourne. Quentin me regarde, d’un air mécontent.


-C’est Lui, notre guide ? Tu réalises que c’est ton adversaire ?


Je fronce les sourcils. Pourquoi se réveille-t-il que maintenant ? Ah… peut être que cette conversation, je l’ai eu avec mes amis dans notre salle commune et qu’effectivement, Quentin n’y était pas.


-Oui, c’est bien lui, et je m’en fiche que ce soit mon adversaire. aujourd’hui, c’est avant tout notre guide. Maintenant, si tu n’es pas content, tu n’es pas obligé de venir.


Alors qu’il va répondre, Phila grogne en le regardant. Elle a compris que j’étais agacée et que Quentin m’énervait. Il lève les mains en l’air et quand elle se remet à tirer la langue en le regardant plus gentiment, il lui caresse la tête.


-Je me rends. C’est toi qui sait ce que tu fais.


Je me retourne vers les américains en espérant qu’effectivement, je sais ce que je fais. Jolene fait clairement la gueule. Je crois qu’elle n’a vraiment pas envie d’être avec nous. Elle préfèrerait probablement être seule avec son chéri. Ils s'arrêtent face à moi.


-Salut.


Je souris à l’un comme à l’autre et la jeune fille perd un peu son air désagréable.


-Salut. Bon, vous êtes prêts ?


Je regarde mes amis, qui timidement, saluent le couple les uns après les autres.


-Ouep, on est prêt. Mais avant de partir, pour éviter les “toi”, par ci, les “passe moi le sel, le mec en jaune” par la, je fais les présentations. Le rouquin trop choupinou, c’est Hugo, mon cousin.

-Tu perds rien pour attendre, je vais t’en donner du choupinou, moi !


Je souris mais ne m’arrête pas.


-La sangsue à côté, c’est sa copine, Cynthia. Sur sa gauche, la chinoise, c’est Jane, faites attention à elle, on pense qu’elle mord. Et l’autre excité qui essaye de garder l’air calme, c’est Emma. Si vous avez des animaux, surtout des chiens, cachez les avant qu’elle ne vous les vole. à côté d’elle, le gars qui fait son timide, c’est Ernie, une vrai tête. Franck c’est l’espèce de géant. Passez lui un instrument de musique, il talonnera quelques minutes avant de vous jouer du Mozart.

-Mais si vous préférez, je fais aussi du Strang’Brother.

-Le grand métis, c’est Benjamin, Benjy pour les intimes. Si vous cherchez quelqu’un pour faire une bonne blague, c’est à lui qu’il faut demander, et pas Franck, parce que Franck a la mauvaise manie d’en faire trop, de faire trop de bruit et de se faire choper. L’autre en bleu, c’est le seul qui ne soit pas de notre maison, mais on l’accepte quand même. Il s’appelle Quentin et il soit agaçant tellement il est intelligent. enfin, ça c’est ce qu’il croit. Et maintenant, j’ai gardé le meilleur pour la fin, le clou du spectacle dans notre petit groupe.


Je m’arrête une minute pour ménager mon effet. Les deux américains ne peuvent s’empêcher de sourire tandis que les autres lèvent les yeux au ciel. Ahah s’ils savaient.


-La merveilleuse, que dis-je, la sublime… Phila, ma chienne, l’amour de ma vie, l’être le plus pure qui existe.


Ils se mettent tous à rigoler, ou ricaner, ça dépend qui, et Phila aboie, pour montrer sa joie.


-Et de l’autre côté, nous avons, la mystérieuse Jolene qui peut vous tuer d’un regard, et le nom moins surprenant William, qui semble vouloir cultiver le mythe du beau brun ténébreux. Bon, je me doute que vous n’aurez pas retenu tous les noms, donc n’hésitez pas à demander, mes amis ne mordent pas.


Jolene se raidit mais acquiesse. William, quant à lui, prend la tête des opérations. Je ne peux m’empêcher de remarquer que tous les Henmillois que l’on croise nous regarde avec de grand yeux, comme s’ils ne croyaient pas ce qu’ils voyaient. J’accélère pour rattraper nos deux nouveaux compagnons. Hors de question que je manque ne serait-ce qu’une information de ce qu’ils peuvent nous apprendre sur ce pays.


-On se rend où exactement ?

-Ça dépend de ce que t’entends par où.


Je regarde l’américain, perplexe. Jolene soupire.


-Ce qu’il veut dire, c’est que ça dépend ce que tu demandes. Tu veux savoir où on se rend pour quitter l’ile, ou bien dans quelle ville ?


Hum, les deux mon capitaine !


-Disons que pour l’instant, je veux bien savoir où on se rend sur l'île.


William met une main dans ses cheveux mi-long pour les recoiffer (ou les décoiffer, je ne suis pas sûre de faire la différence) et je remarque que sans uniforme, Jolene et lui on du style.


-On descend tout en bas, près de la où vous avez accosté. Il y a une sorte de de port qui abrite un portail. Il est actif seulement le weekend et pour toute personne de Henmills ayant plus de treize ans. Et comme ta prochaine question va être sur l’endroit où nous nous rendons, je vais commencer par cette question. Sais-tu où nous sommes par rapport aux Etats-Unis ?

-Absolument pas. J’ai cherché dans des manuels, mais aucun n’indique votre emplacement.

-Normal. Pour faire rapidement la petite histoire de Henmills, c’est probablement la plus jeune école de magie qui existe. Elle a été créé en 1683, après le procès des sorcières de Salem. Les dirigeants de l’école craignaient qu’un jour, les moldus ne s’en prennent à l’école, et même si, techniquement, nous n’avons rien à craindre d’eux, on a pensé que réunir tous les apprentis sorciers des Etats-Unis n’était pas l’idée du siècle. Parmis les accusés, Martha Corey était une sorcière, fraîchement diplomée. Elle était malheureusement pas assez expérimentée pour s’en sortir.


Un frisson me secoue. Phila sent que je suis troublée et elle vient poser son museau contre ma main avant de me donner un coup de langue. Personne ne remarque rien et William continue son cours d’histoire.


-Elle n’est pas la seule sorcière a avoir été prise dans cette chasse aux sorcières, mais c’est celle qu’on retient le plus, du moins, nous, personnellement, les élèves de Henmills, car c’est sa famille qui a fondé l’école après avoir déménagé. Sachant que l’institut de Salem se trouvait en pleine ville, à la vue et au su de tous, Mr Corey a voulu construire tout l’inverse. Un lieu inaccessible aux moldus, où nous n’aurions rien à craindre. Il a abandonné ses recherches - c’était un alchimiste, je crois - pour créer cette île et Henmills. Le ministère a accepté sans trop de problème la création de l’école, et la répartition des différents états s’est faites entre Salem et ici.


On a descendu quasiment tout le chemin, jusqu’au port. Tout le monde se presse autour de William pour écouter l’histoire d’Henmills, mille fois plus intéressante que les cours de Binns.


-Henmills n’est trouvable nulle part sur les cartes, car techniquement, l'île n’existe pas. Elle n’a d’ailleurs pas de nom. Elle est protégée par tous les sorts possibles et non seulement elle repousse les moldus mais elle n’est pas visible d’eux. Même les vue satellites ne peuvent la prendre en photo. Mais ça, j’imagine que c’est pareil chez vous. Comme vous le savez, l’île se trouve dans l’océan atlantique. Et si Salem se trouve au nord-est des Etats-Unis, Henmills est au Sud-Est. Les couleurs qui vous avez pris s’explique par la proximité de la Floride. Et pour répondre à ta deuxième question, Lily, une fois que nous aurons passé le portail, nous nous retrouverons en plein cœur d’Orlando, la plus grande ville de Floride.


Orlando ! Bon ce n’est pas New-York, mais c’est pas grave. J’ai le cœur qui bat plus vite. Est-ce que ça va ressembler à chez nous ? Au chemin de traverse ? Ou alors au peu que j’ai vu en France ? J’avoue que leurs grands immeubles – appelé type Haussmannien – m’ont beaucoup impressionné. Est-ce qu’Orlando, ça va être ces grands immeubles en verre comme le côté moldu ? Pourtant, un détail retient mon attention.


-Je croyais que c’était Jacksonville, la plus grande ville de Floride ?


William esquisse un sourire en coin.


-Madame connait sa géographie ! Effectivement, côté moldu, c’est bien la plus grande ville, mais depuis que les parcs d’attractions se sont installé à Orlando, en 1971, c’est un coin qui attire beaucoup, parce qu’on ne détonne pas dans le paysage si jamais on passe du côté moldu.


Pas bête ! Oh j’espère qu’un de ces jours, on pourra proditer d’un des parcs d’attraction ! Je trépigne d’impatience, en voyant qu’on est quasiment arrivé au portail. Jolene me jette un regard moqueur.


-T’as l’air encore plus excitée que ton chien.

-C’est parce qu’elle est bien élevée. Alors que moi … Du coup il faut bien que y en ait une qui relève le niveau. C’est pour ça que je l’ai emmenée.


Elle part dans un fou rire. Elle semble se détendre un peu plus. C’est drôle, j’ai l’impression qu’elle veut me détester mais qu’elle n’y arrive pas.


-Je peux te poser une question, Jolene. Ça ne t’embête pas que je t’appelle par ton prénom ?


Son fou rire redouble de puissance.


-C’est ça ta question ? D’abord, c’est vous la bande de coincés, nous, on n’a aucun problème pour s’appeler par nos prénoms.

-Parfait. En vrai c’était pas ma question. Pourquoi tu ne m’aimes pas ?


Elle redevient sérieuse en un instant. Elle me jauge et je vois que derrière elle, William nous jette un regard curieux, voyant qu’on s’est légèrement éloignées pour parler.


-Parce que je n’ai pas confiance en toi. Et que rien ne me garantit que tu ne blesses pas Will. Il a l’air de t’apprécier malgré lui, et plus tu chercheras à le connaitre, à savoir pourquoi il est différent, pourquoi tout le monde a peur de lui, plus tu le blesseras. Et ça, c’est hors de question. Malheureusement, c’est sa vie, et je ne peux que le regarder courir à sa perte.

-Tu es jalouse ?


J’avoue que je n’arrive pas à comprendre son discours. Elle m’observe pendant une bonne minute, avant qu’une lumière s’allume dans son regard et qu’elle s’esclaffe. Ses longs cheveux argentés virevoltent autour d’elle. On dirait une des déesses de la mythologie grecque. Espérons que ce ne soit pas celle de la chasse…


-Will n’est pas mon mec. Je suis sa copine, mais pas dans le sens où tu l’entends. C’est mon frère, même si on ne partage pas le même sang. Et jamais rien ne se passera entre nous, on est aussi lucide là-dessus l’un que l’autre. Peut-être qu’il s’intéresse à toi dans ce sens-là, mais avec Will c’est toujours compliqué à savoir. Mais si c’est ton cas à toi, Miss, tu vas droit dans le mur. Will n’est pas du genre à vouloir une copine. Surtout pas si elle n’est que de passage.


Je suis bien heureuse d’être déjà rousse, parce que sinon, je crois que j’aurais attrapé la métamorphomagie de Teddy et de la petite Cora et j’aurais viré au rouge jusqu’aux cheveux. Je déteste aussi d’être rousse parce que personne ne peut manquer de voir que je rougis comme une gamine.


-Je ne … j’ai … William n’est pas mon type.


Jolene n’a pas l’air de me croire, mais c’est pourtant vrai. Bon je n’ai pas de type précis, mais jamais je ne … enfin, oui, il est beau gosse, et son aura de mystère m’attire, mais c’est seulement le mystère qui m’attire ! Pas … lui ?


-Si tu le dis. Tant mieux pour toi. Allez, on y est. Will, qui passe devant ?


Il nous jette un regard intrigué avant de lui répondre. Le petit port ressemble à celui qu’on a qui contient les barques pour aller sur le lac. Sur un côté du mur, le portail se dresse, immense, et trouble comme l’eau. William parle avec le gardien qui observe notre petit groupe à la dérobé avant d’acquiescer.


-C’est partie ! Jolene va passer la première, et vous allez pouvoir suivre. Vous n’avez qu’à traverser. Simple comme tout, vous verrez.


La jeune fille sourit, apparemment ravie d’ouvrir la marche, et se met sur la pointe des pieds pour lui plaquer un bisou bien sonore sur la joue, sans se soucier du garçon qui lève mes yeux au ciel, réprimant malgré tout un sourire. Elle traverse le portail et je me précipite à sa suite, en criant « Deuz », entendant tout juste la phrase de William.


-Bienvenue à Orlando, la ville-miroir.
End Notes:
Une petite review ?? Bonne vacances à ceux qui le sont et bon courage aux autres !!!
Chapitre 15 : La ville-miroir by Kiara Coper
Author's Notes:
Hey !! Revoila Lily !!! J'espère que ce chapitre vous plaira, il a été un peu dur à écrire mais je crois que je suis majoritairement satisfaite de ce que j'ai écrit !
Un grand merci à Rosalie24, pour sa fidélité habituelle dans le poste de review ainsi qu'à Louiseecr !!!
Bonne lecture !!
Chapitre 15 : La ville-miroir



La première chose que je constate en arrivant à Orlando, c’est que ça fait du bien d’être sur la terre ferme. Le portail donnait l’impression de nager en eau profonde, et j’ai du mal à m’habituer à cette sensation. J’atterris à quatre pattes, sous le regard goguenard de Jolene. Elle me tend une main, et ce n’est que pour ne pas paraitre plus stupide que je la prends, enfouissant ma fierté dans ma poche.


-T’inquiète, ça nous est tous arrivé, la première fois. Enfin, sauf à moi, mais c’est parce que je suis exceptionnelle.


Et effectivement, je peux voir que tous mes amis sont incapables d’arriver sur leurs deux pieds. William arrive en dernier, dans une réception impeccable qui fait quelques jaloux.


-Parfait. Maintenant que tout le monde est là, on peut y aller.


Jolene prend en charge la visite et commence à se diriger vers la sortie. Ce n’est qu’à ce moment que je prends conscience de ce qui nous entoure. Le portail nous a emmenés dans une pièce où de nombreux autres portails laissent apparaitre des tas de gens. Un peu comme une gare ou un centre de voyage international. C’est d’ailleurs probablement ce que c’est. Un homme en uniforme s’avance vers nous pour nous contrôler et je remarque qu’il y en a près de chaque portail. La salle est immense et doit en abriter plus d’une cinquantaine. Les portails atteignent bien dix mètres de haut et le plafond est une voute en verre.


- Votre carte, Mesdemoiselles, Messieurs.


Je me retourne vers nos guides, un peu perdu. William sourit et tend sa main. Le contrôleur fait passer une manette au-dessus de son poignet et une sorte de tatouage lumineux blanc apparait pendant quelques secondes, avant de s’effacer.


-Très bien.


Il fait de même avec Jolene et lorsqu’il se retourne vers nous, William intervient.


-Ils sont avec nous. Ils viennent d’Angleterre.


Le contrôleur fronce les sourcils. Il nous dévisage avant d'émettre un petit sourire en coin.


-Poudlard ?

-Exactement.


Il me regarde et soupire d'envie avant de s'effacer pour tendre la main vers la sortie.


-Hé bien, bonne visite.


On se dirige vers le grand portail qui nous mènera dehors et je sens l'excitation monter en moi. Ça y est, c'est partit. Il ne reste que quelques mètre avant de passer de l'autre côté et pourtant, le voile trouble qui remplit le portail ne nous permet pas de voir à quoi ça ressemble. Je ne peux m'empêcher de poser une main sur Phila et de tendre l'autre devant moi, au cas où je me ferai électrocuter, pour éviter que ce soit directement tout mon corps. Même si Jolene est passé, on ne sait jamais …

J'ai l'impression de traverser de l'eau pour la deuxième fois de la journée et je suis soudain éblouie. Pas par le soleil, car il y a un dôme, mais une lumière éclatante illumine tout l'espace qui nous entour. Je cligne des yeux avant d'observer devant moi. J'ai l'impression que c'est comme les photos que j'ai vu du côté moldu. Des grands immeubles en verre partout autour d'un lac.


-Alors ? Ça ressemble à ce à quoi tu t'attendais ?


Je me retourne vers William. Ce à quoi je m'attendais ? En vérité je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais dans le peu de projection que j'ai fait, je n'imaginais pas ça.


-Pas vraiment. Sauf si on se retrouve du côté moldu.


Il esquisse un sourire et nous fait signe de le suivre.


-Tu vas voir.


J'avance en regardant les palmiers çà et là. Même si on n'a pas l'impression d'être chez les sorciers, c'est comme si … quelque chose était étrange, différent. Et pas seulement à cause du dôme. J'arrive à saisir un début d'idée lorsque Phila essaie d'attraper ma main pour me montrer l'immeuble en verre qui me revoit l'image de mon reflet. Je m'arrête quelques secondes pour observer le phénomène. C'est comme si ce n'était pas moi que j'observais. Certes, on a le même visage, mais le sien est bariolé de maquillage, ses cheveux sont attaché dans une coiffure que je serais incapable de faire, et ils sont multicolores. "Je" me fais un clin d'œil, et semble m'inviter à la suivre dans la boutique.


-Faites attention, ici, les commerçants sont prêts à tout pour vous faire rentrer dans leurs magasins.


Et soudain je le vois, ce petit côté magique, qui fait que rien n'est ce qu'il semble l'être. J'attrape le bras de Jolene.


-Dis, si on est chez les sorciers, où se trouve le côté moldu ?


Elle sourit et fait signe vers William.


-C'est sa partie préférée, je ne vais quand même pas spoiler, il m'en voudrait énormément.

-Très bien, alors pourquoi y-a-t-il un dôme ?


Jolene me dévisage et cette fois, c'est avec satisfaction qu'elle me regarde.


-Je comprends mieux pourquoi c'est toi la championne de ton école.


Et sans me donner plus d'information, elle m'attrape le bras et me tire vers les autres. Elle a bien plus de force que ce que je pensais ! William nous a amené jusque devant le lac et attend, avec son air sérieux. Lorsqu'il voit qu'on les a rejoints, il nous demande de nous rapprocher de l'eau.


-Chers Poudlariens. Voici le secret d'Orlando, et d’où elle tire son nom de ville-miroir. Approchez-vous encore du bord et regarder dans l'eau.


On s'exécute et tout d'abord, je ne vois rien. Pourtant, après quelques instants, c'est comme si mes yeux venaient de s'ouvrir. Sous l'eau, c'est comme s'il y avait …


-C'est moi ou je vois le soleil ?


Je me retourne vers Hugo qui a dit le fond de ma pensée, essayant toujours de comprendre ce qui nous fait face.


-Effectivement. Voici Orlando. Orlando Moldu. Nous nous trouvons sous la surface, de l'autre côté du lac, dans un endroit que les moldus ne pourront jamais atteindre. Bienvenue en Floride, mes amis.


Je crois que cette visite donne des ailes à William, parce qu'il s'enflamme un peu. Et puis petit à petit tout fait sens.


-Ça veut dire qu'on marche à l'envers ? Qu'il n'y a pas de soleil ? Comment fait-on pour tenir ?


Je me mets à les harceler de questions, auxquels l'américain répond avec patience, tandis que son amie rigole. Oui, il n'y a pas de soleil, ce qui éclaire, c'est la lumière capté et emmagasiné par des sorts qui les propagent partout dans la ville, comme ça, elle est éclairée même les jours de pluie. Un sort de gravité inversé est jeté sur Orlando, et quand on en prend conscience, on peut même s'amuser à marcher sur les murs. Oui, la majorité est bien à 17 ans aussi, et on peut donc boire dans les bars.


-Ça ne s'arrête donc jamais, toutes tes interrogations ?


J'essaie d'analyser si c'est un reproche, un constat, ou une tentative d'endiguer le flot de question, mais je n'arrive pas encore suffisamment à déchiffrer le jeune homme.


-Jamais ! Mais je veux bien faire une pause, si ça te fatigue.


Il rigole doucement et me jette un regard en coin, qui m'obliger à prendre une grande respiration de peur de me rendre ridicule en trébuchant.


-Nan, ça va. Continue.

-Will ! On est arrivé.


Il se retourne vers sa meilleure amie (et non sa petite amie !) et se plante devant un bar. Un sourire fleurit sur ses lèvres et il nous regarde.


-Les amis, voici le meilleur bar de tout le temps. Préparez-vous à voyager.


Il pousse la porte et lorsque j'entre à mon tour, j'ai l'impression de me retrouver 7 ans en arrière, quand je suis rentrée pour la première fois dans la Grande Salle. L'entrée donne l'impression d'être dans l'espace entouré de planète, avec des étoiles et des galaxies, la première salle, continue l'idée. On avance jusqu'au bar et je vois que la salle d'en face nous envoie sur les iles paradisiaques. Un couloir mène encore à d'autres salles et je me demande ce qu'elles nous réservent.

Le barman nous regarde approcher en souriant. Vu comment il regarde Jolene et William j'imagine qu'il les connait bien. Il a un look bien particulier, avec son chapeau, sa veste de costard ouverte qui laisse apparaitre des abdos parfaitement sculpté. C'est quoi cette façon de porter le costard sans chemise ! Bon, pas totalement le costard parce qu'en m'approchant, je peux voir qu'il est en jean. Sa barbe de trois jours associé à ses yeux marron souligné par de l'eyeliner lui donne un petit côté Pirate des Caraïbes. Je sens qu'il va falloir tenir Emma pour éviter qu'elle n'ait un nouveau crush.


-Mr Turner, la salle habituelle.


Le coup d'œil qu'échangent les deux américains ne m'échappe pas et Jolene prend les choses en main en secouant la tête.


-Est-ce qu'il serait possible de prendre la salle de jeu ? On fait visiter la ville à des amis venus de loin.


Le barman secoue sont shaker pour terminer son cocktail avant de tendre un bracelet en acier à William et le lui attacher sur le poignet. Il fait un signe vers le couloir.


-Vous connaissez le chemin.


Le jeune homme le remercie et nous enjoint à lui emboiter le pas. On est tout émerveillé. Je comprends mieux pourquoi c'est bar préféré. Quentin se hisse à notre hauteur, me forçant à battre en retrait.


-On ne commande pas ?

-Non, tout se passe dans la salle.


Il monte un escalier et à l'étage on sort du thème de l'espace pour se retrouver entouré de plaines, de roc et pour avoir vu des photos, j'ai l'impression qu'on est dans le Grand Canyon. On ne voit même pas les murs. Si une étrange lumière ne nous guidait pas, je n'aurais même pas l'impression d'être dans un bâtiment. Soudain, la lumière s'arrête et une porte se dessine et s'ouvre. Et là, j'ai l'impression d'être dans une salle d'arcade. Pour avoir regardé des séries américaine, je m'en fais l'image exacte de ce qui est sous mes yeux. Un billard en plein milieu, une cabine avec marqué Karaoké en gros, des jeux de tirs, et même une piste de bowling. On pousse tous un cri de surprise et d'excitation. Je me retourne vers nos hôtes.


-C'est réel ou c'est juste de la déco ?

-Teste et tu verras.


Je m'avance et touche le bois du billard en riant. Je cours comme une gamine vers les jeux d'arcade et choisit le Pac Man. Le siège ne disparait pas sous mes fesses et le pauvre Pac Man se fait manger par un fantôme sous mes yeux. C'est réel. C'est fou ! C'est génial même !


-Pouca ! Reviens ! On va commander.


Je rejoins Hugo et lui saute sur le dos, attrapant sa tête pour la frotter avec mon poing. Il grogne et essaie de me déloger mais en vrai il est aussi excité que moi. On se fait rappeler à l'ordre par Cynthia sous le regard hilare des autres.

Il n'y a pas de bar dans la salle comme je m'y attendais, juste une carte et une trappe dans le mur. Chacun fait son choix et aussitôt fait la carte disparait. On s'installe dans une sorte de petit salon en attendant l'arrivée de nos boissons. Ce lieu est incroyable.

On y passe l'après-midi, à jouer, discuter, et boire évidemment. Malgré notre rapprochement, William et Jolene restent toujours aussi mystérieux. Malheureusement comme j'ai juré d'abandonner mes recherches pendant un temps, je ne peux les harceler des questions personnelles.

Je remporte haut la main le tournoi de Bowling et ris comme une folle dans la salle de karaoké. Comme on s'y attendait, Hugo nous a tous éclaté avec ses reprises de chanson. Le temps passe à toute vitesse et la journée est parfaite, jusqu'à ce que Quentin fasse des siennes.


-Une partie de billard, ça te tente ?


Je soupire. Il a tenu à s'assoir à côté de moi quasiment partout où on s'est installé. Il redevient lourd et ça me fatigue. J'ai même eu l'impression qu'à un moment il essayait de tout faire pour que nos mains s'effleurent.


-Nope, je passe mon tour.


Je sens qu'il me fixe, mais je suis fatiguée de son petit jeu. J'attrape mon verre de Whisky Pur Feu et le finit d'une traite. Il se retourne alors vers William et l'interpelle d'un ton un peu agressif.


-Et toi ?


William le regard bizarrement, essayant probablement de comprendre pourquoi il est si tendu.


-Alors ? T'as peur de perdre ?


L'américain retient un ricanement et se lève pour faire face au Serdaigle. Il passe une main dans sa chevelure et penche légèrement la tête en plantant ses yeux dans ceux de mon ami.


-Pas de problème. Jo, tu peux me prendre un nouveau cocktail ? Si notre inviter veut avoir une chance contre moi, il faut que je boive un peu plus.


La partie démarre et Quentin semble mener. Pourtant, un je ne sais quoi dans l'attitude de William me donne l'impression que c'est étudié. Le Poudlarien fanfaronne et au dernier moment, avec quelques boules bien placées, le champion d'Henmills éclate son score. En un coup, il met les trois quarts de boules restantes dans les trous. Alors qu'il est à deux doigts de gagner, il regarde Quentin et loupe grossièrement la boule, laissant la victoire au jeune homme. Pourtant, personne ne peut douter qu'il a fait exprès de perdre. Lorsque la dernière boule quitte le plateau, William s'incline devant son adversaire avec malice.


-Tu as raison, tu es bien meilleur. Félicitation.


Comme à la fin de l'affrontement, tout le monde s'était rassemblé autour d'eux, mes amis les acclament et pour garder la face, Quentin fait une courbette. William récupère son verre et le vide d'une traite.


-Les amis, ça va être l'heure de rentrer. Récupérez vos affaires. La note est pour moi.


Je proteste, avec tout ce qu'on a consommé, ça va lui couter une fortune. Jolene pose une main sur mon épaule.


-Ne t'inquiète pas, ce bar est un des rares plaisirs de Will, et il tient toujours à payer la première fois qu'il amène du monde. Il faut bien qu'il dépense de temps en temps l'argent qu'il se fait pendant les vacances d'été. Et comme c'est ici son job d'été, il a droit à des réductions.


Je le regarde sortir de la pièce pendant qu'on finit de se préparer. Généreux, même avec des gens qui ne sont pas vraiment ses amis. Je ne m'attendais pas à ça de sa part.

Lorsque je le rejoins en bas, je ne peux m'empêcher de lui poser une question.


-Pourquoi tu l'as laissé gagné ?


Il me jette un regard en coin et prend un air sérieux.


-C'est ce qui s'appelle la politesse, le sens de l'hospitalité.


Il me regarde de nouveau et sourit franchement.


-Et peut être une petite touche d'orgueil, j'avoue.




Sur le chemin du retour, je suis plongé dans mes pensées. Plus ça va, moins je sais quoi penser de lui. J'essaie de l'observer discrètement, mais à chaque fois, Jolene me surprend. On dirait qu'elle a les yeux derrière la tête ou qu'elle a un sixième sens. Elle m'adresse même un petit sourire lorsqu'Emma me ramène sur terre en parlant de ma prochaine hantise.


-Au fait, Lily, tu veux bien nous donner des cours de danse ? Qu'on évite de se ridiculiser devant tout le monde !


Je mets un moment avant de comprendre de quoi elle parle, avant de me rappeler qu'il ne reste que quelques semaines avant le bal. Et si l'idée de danser ne me pose pas de problème, celle d'avoir un cavalier me semble plus compliqué.


-Si tu veux.

-Moi aussi, je veux des cours !


Et voilà que toutes mes amies, Jane exclus se manifeste pour que je leur apprenne la danse d'ouverture. Tout ça parce que je vais régulièrement aux événements mondain et que par conséquent, j'ai dû apprendre toutes les subtilités du milieu politique, ce qui implique parfois la danse.


-Hé, moi aussi je veux savoir danser, comme ça je pourrais draguer ! Lily tu m'acceptes dans ton cours ?


Je rigole devant la bouille suppliante de Franck. Voir un grand gaillard faire les yeux du chat Potté est une expérience unique dont je ne me lasse pas, les quelques fois où il se sent obligé d'en faire usage.


-Très bien, Franck, mais en collant et tutu, sinon je ne t'accepte pas !


Jolene regarde son ami d'un air moqueur avant de se tourner vers moi.


-Puisque tu prends les garçons dans ton cours, Will devrait y assister, pour éviter de se ridiculiser devant tout le monde à l'ouverture du bal. Parce que moi j'en mourrais de rire, mais nos prof un peu moins. Une question d'honneur, tout ça, à ce que j'ai compris.


Je jette un regard au dénommé en question qui fusille du regard la traitresse qui est à ses côtés, avant qu'il se retourne vers moi et capitule.


-Si tu as de la place, je ne ferais que regarder.


En acquiesçant, je me dis que les prochaines semaines risquent d'être très amusantes. Pour moi, du moins.
End Notes:
Et voila, j'espère qu'Orlando sorcier vous aura plu !! n'hésitez pas à laisser une review ça me fera plaisir !! =D
Chapitre 16 : Et un, deux, trois ... by Kiara Coper
Author's Notes:
Coucou !!! Nan vous ne rêvez pas je suis bien de retour !!! Navré pour l'absence, je me suis retrouvé avec un gros projet sur les bras et j'y ai consacré tout mon temps libre !!! Mais le revoilà et je vais essayer de me bouger pour continuer à avancer !!!!
J'espère que ce chapitre vous plaira !!! Bonne lecture !!!
Chapitre 16 : Et un, deux, trois …



-Non ! Emma, tu oublies encore un pas. Regarde.


Je prends sa place auprès d'Ernie et compte à voix haute pour qu'elle voie bien à quel moment elle s'est trompée. C'est le deuxième cours que je donne et probablement pas le dernier. Si certain comme Benji, Cynthia et Hugo se débrouillent les doigts dans le nez – ce qui n'est pas étonnant d'Hugo, il a reçu autant de cours que moi, même s'il n'a jamais voulu en parler – d'autre comme Emma me donne envie de m'arracher les cheveux. Au final toute la bande de copain a trouvé ça drôle de réviser ensemble, et en dehors que Quentin qui me propose l'air de rien à chaque cours de me servir de partenaire, j'avoue que je m'amuse quand même. William et Jolene squattent la salle avec nous mais jusqu'à maintenant, ils ne sont pas venus sur la piste de danse.

Ma démonstration prend fin lorsqu'Ernie m'écrase le pied sauvagement. Bon d'accord, il ne l'a pas fait exprès mais mon pied souffre. J'hurle et me mets à sauter sur place en attrapant la jambe. Ces imbéciles rigolent autour de moi, à part Ernie qui se répand en excuse.


-Riez tant que vous pouvez, on verra si vous riez toujours le jour du bal.


Furieuse, touchée dans ma fierté, je m'empresse de sortir pour me passer le pied sous l'eau dans les toilettes. Une fois la douleur apaisée, je me redirige vers la salle de cours. Je sais que je n'ai qu'à ouvrir cette foutu porte pour reprendre du début, mais je suis toujours vexée. En plus connaissant mes amis, et ces derniers me connaissant, aucun ne me courra après, ils attendront juste que je reviens de meilleur humeur. Certes, s'ils avaient voulu me suivre, ils s'en seraient pris plein la figure, mais ça aurait fait du bien à mon ego qu'on vienne s'excuser de s'être moqué de moi.

Lily, tu es bête, allez, go, rentre dans cette salle. Ça ne sert à rien de faire la tête, tu ne sais pas rester fâcher longtemps.

Je soupire et pousse la porte. Ils ont continué à s'entrainer sur la chanson et parle comme si de rien était. Quentin est le premier à me voir et à faire un commentaire.


-C'est bon ? T'as fini de bouder ?


J'ai juste envie de l'étriper mais je me contente de sourire. Jolene se lève et pousse un soupir théâtral.


-Allez, dans ma grande bonté, je te remplace, Lily. Va te reposer.


Je reste un moment surprise avant de la remercier avec un grand sourire. J'ai du mal à comprendre Jolene. J'avoue que je n'arrive pas à la cerner : un coup elle joue la fille hautaine et la fois suivante elle plaisante avec moi et m'offre de l'aide. Je me dirige vers le fond de la salle pendant qu'elle prend ma place. Voyons voir ce qu'elle vaut.

Je me pose à côté de William et observe la jeune fille expliquer comment se déplacer à Emma, sous le regard attentif de son partenaire qui ne veut pas recommencer des maladresses. L'américaine a vraiment une grâce magnétique, je n'aurais jamais cru voir un jour quelqu'un marcher et danser comme ça, c'est … indescriptible. William n'est pas le seul à cacher des secrets. D'ailleurs en parlant de lui …


-Au fait, comment ça se fait que Jolene et toi vous ayez redoublé votre 5ème année ?


Immédiatement, je le sens se tendre à côté de moi.


-Comment tu sais ça ?


Aie, j'avais dit que je le laisserais tranquille jusqu'à Noël… Je pourrais dire que je n'ai même pas pensé que ça pouvait avoir un lien, mais ça serait mentir. Je me retourne vers lui et fait mon plus beau sourire.


-C'est pas pour rien que je veux devenir journaliste ! Allez, t'as de la chance, je tiens toujours mes promesses, je te reposerai la question dans un mois. A la place, dis-moi plutôt pourquoi tu t'inquiètes pour le bal, sachant que de toute façon, Jolene sera là pour mener la danse si tu n'y arrives pas !


Il lève les yeux au ciel et je vois les coins de sa bouche se relever. C'est bon j'ai sauvé la mise !


-On n'y va pas ensemble. Elle sait ce que je vaux en danse et en plus, elle n'a pas envie de faire l'ouverture de bal.

-C'est marrant, je l'aurais pourtant bien vu se donner en spectacle.

-Elle choisit quand elle veut se donner en spectacle. Jolene aime qu'on la regarde parce qu'elle l'a décidé, pas parce qu'on est obligé.
Je rigole. Ça ne m'étonne pas d'elle. Ce qui me surprend c'est qu'elle laisse tomber son ami. Bon, après, j'imagine que William, avec son air de beau brun ténébreux, réussira facilement à trouver quelqu'un.

-La dessus, vous êtes assez opposé, je me trompe ? Elle aime se donner en spectacle, alors que toi, tu préfèrerais qu'on t'oubli ?


L'américain ne répond pas tout de suite, il me scrute longtemps, trop longtemps, même. Etonnamment, ça me stresse, comme si j'avais peur qu'il décide partir sans me répondre et ne plus m'adresser la parole. Mais il n'est pas sensible et puérile à ce point-là, non ?

Il se passe une main dans les cheveux nerveusement.


-T'as à moitié raison. Il y a quelques années, j'étais un peu comme elle, mais plus maintenant. Et je m'arrête là avant que tu ne m'ensevelisses sous une avalanche de question.


Je lui donne un coup de coude qu'il me rend, beaucoup trop doucement pour que je ne me sente pas vexée.


-Hé je suis pas ne sucre, non plus !


Il rit avant de me redonner un coup de coude qui m'envoie hors de la table sur laquelle on est assise. Je dégringole par terre et éclate de rire sous son air, horrifié.


-Ahah finalement, si, je suis peut être bien en sucre.


Il me tend la main et me relève, s'assurant que je n'ai aucune blessure, visible du moins. Je ne vais quand même pas lui dire que j'ai un bleu sur la fesse gauche ! Heureusement, Emma a fait trébucher Ernie, ce qui fait qu'on ne nous a pas vu… ou presque. Alors que je viens de me rassoir, Quentin arrive et se pose sciemment entre nous.


-Qui aurait pu dire que la danse était physique ! Je suis épuisé.


J'ai envie de l'étrangler. Bon sang, il faut vraiment qu'il me laisse tranquille !


-Et toi, William, tu ne veux pas nous montrer ce que tu vaux ? Histoire qu'on soit tous à la même enseigne ?


Le jeune homme lui adresse un sourire froid mais poli.


-Malheureusement pour toi, Quentin, ce n'est pas la danse qui fait ma valeur.


Et comme il a très bien compris de quoi il en était, William se retourne vers moi et m'offre un sourire carnacier.


-Puisque ma valeur est remise en cause, m'accorderais-tu cette danse pour que je montre comment je me débrouille ?


Je pouffe devant la courbette qu'il effectue et tend ma main. Lorsqu'il la prend, un courant électrique me traverse. Il la relâche immédiatement, avant de prendre une inspiration et la récupérer. Il m'adresse un sourire tendu, comme s'il se doutait que ma liste des phénomènes étranges concernant William Turner venait de se rallonger. Il pose sa main sur ma taille et attend que je pose la mienne sur son épaule.


-C'était quoi ? De l'électricité statique ?

-Pas de question, s'il te plait.


Je le regarde sans rien dire pendant qu'on commence à danser, sous le regard jaloux de Quentin. Alors que tout à l'heure, ses yeux étaient marron noisette, ils se sont foncé pour être presque noir et il a l'air à cran. Presque comme s'il souffrait.


-Très bien. Jusqu'à Noël. Tu m'expliqueras un jour ?

-Non. Si tu veux comprendre, Lily, il te faudra trouver. Et il vaut mieux pour toi que tu ne trouves pas.


La musique se termine sans qu'il m'ait une seule fois écrasé les pieds et il s'incline avant d'aller chercher ses affaires et part après nous avoir rapidement dit au revoir. Lorsque je cesse de fixer la porte qu'il vient de fermer et que je me retourne vers mes amis, je croise le regard de Jolene. Pas un mot, pas un geste, pas même un changement d'expression. Elle finit par détourner le regard, me laissant déconcerter. Quel est donc ce mystère qui les entoure tous les deux ?


OoOoOoO



-Quelqu'un sait où es Emma ? On avait pourtant dit 20h30 toute dans la chambre !


Cynthia a réclamé une soirée fille pour chercher à percer les potins. Elle a sorti le verni, le masque pour le visage et même des concombres pour les yeux. Je préfère ne pas savoir où elle l'a trouvé. Jane a commencé son éternel lissage des cheveux, chose que je ne comprendrais jamais parce qu'ils sont déjà tout plats. Elle m'a aussi tartiné je ne sais quoi dans les cheveux à base d'avocat, apparemment parce que c'est bon pour le cuir chevelu.


-Lily approche !


Je me tourne vers Jane qui sans attendre me badigeonne de pate verdâtre partout sur la figure.


-Hé tu pourrais me demander mon avis pour savoir si j'en veux ou pas !

-Tu en veux, c'est juste que tu ne le sais pas. Maintenant arrête de bouger et laisse-moi terminer.


Je souris et m'exécute docilement. C'est la meilleure chose à faire si je ne veux pas que ça se finisse mal. Alors que Jane y va de tout son cœur, tout en me promettant que Phila sera la prochaine pour avoir un poil soyeux, la porte s'ouvre brusquement et Emma fait interruption.


-Regardez les filles, j'ai trouvé un chat trop mignon ! Enfin, c'est une femelle plus précisément.


Jane soupire.


-Arrête de ramasser tous les chats errants, Emma.


J'éclate de rire en voyant l'animal se hérisser. L'inconvénient des animaux qui fréquent le monde magique c'est que s'ils ne parlent pas, ils comprennent ce qu'on dit. Et j'admets, ce chat est bien trop beau pour être un chat errant. Son poil n'est pas blanc, mais argenté et noir. Je dirais que c'est un main coon, une sorte de petit lynx. Phila s'empresse de s'approcher et de le renifler. C'est un court mais étrange face à face, où le chien comme le chat sont tendus, dans une discussion de sifflement et grognement. Puis Phila donne un grand coup de langue au chat et tout est réglé.


-Je déclare la séance ouverte !


Emma s'est installée, recouverte de produit bizarre et maintenant elle est prête.


-Bon, par quoi on commence ?

-Moi, moi, je sais, moi, moi !


Cynthia s'agite et lève la main comme une écolière.


-Très bien, va-y commence !

-Vous allez au bal avec qui ? Moi c'est avec Hugo !


Ses yeux se transforment en cœur et l'ambiance se transforme en guimauve pendant une seconde. Cynthia est vraiment accro, ma parole !


-Je commence, Cyn comptait pas, on s'en doutait toutes. Moi, Emma Firth, J'irai au bal avec le beau, le merveilleux, le sublime français Antoine Duchène.


Le sourire carnacier d'Emma le ferait trembler si jamais il l'apercevait.


-Et toi Jane ?


Ça y est, Emma est rentrée en phase potin, avec le chat sur les genoux et un verre de bierraubeurre à la main.


-Moi ?

-Tu connais une autre Jane ?


Cette dernière lève les yeux au ciel en grognant.


-Je passe mon tour.


Autrement dit, ça ne vous regarde pas, je ne veux pas en parler, je n'ai pas forcément trouvé quelqu'un et même si c'était le cas, je ne vous le dirais pas. Mais c'est sans compter sur Emma qui, si elle n'est pas aussi fleur bleu que Cyn, ne sait pas quand elle devrait lâcher l'affaire.


-Tu n'as personne ? Tu veux que je t'aide ? Je connais plein de monde. Et si ça ne te convient pas, je suis sûre qu'Ernie n'a personne pour le moment.

-J'ai dis, je passe mon tour.


Un frisson m'envahi. Quand elle veut, Jane peut être … glaciale. Pour le coup, la grande blonde a compris et elle lève les mains vers le ciel, avant de se retourner vers moi.


-Et toi, Lils ? Tu y vas avec Quentin ? Ou avec William ?


Comme si je n'avais que deux options … j'attrape mon verre que je remplie avant de le savourer en prenant mon temps et en laissant les autres attendre. Quand je vois que Cynthia remue, bien trop impatiente, je craque et je réponds.


-Je ne sais pas encore.

-Tu ne vas pas me dire que personne ne t'as demandé !


Je repense au gars, qui a craché sur le dos de William, juste pour que j'aille au bal avec lui.


-Si mais aucun des deux concernés.

-Et t'aurais dis oui, si ils t'avaient demandé ?


Je reste plongé dans mes pensées. Est-ce que j'aurais dit oui ? Et ce que j'aimerais qu'il me propose d'y aller avec lui ? Je ne veux pas me l'avouer mais j'en meurs d'envie.


-Ça dépend qui.


Elles se mettent toutes à crier, piaffer d'impatience, curieuse de savoir avec qui je voudrais bien y aller. Je vois les yeux de Jane briller d'une lueur que je ne connais que trop bien, celle de la fille qui a un scoop. Bien sûr qu'elle sait que ce n'est pas Quentin, puisque je lui ais dis que je ne ressentais rien pour lui. Cynthia tape des mains et Emma me secoue en poussant des bruits d'hystérique. Et le chat est venu s'assoir sur mes genoux. Ahah, un petit curieux ! Phila, elle reste allongée, indifférente à l'idée que sa maitresse soit intéressée par quelqu'un.

Je caresse machinalement le chat en gardant les yeux fixés sur lui pour ne pas regarder mes copines.


-Allez, dis nous qui !


Emma a arrêté de me secouer et passe à l'offensive.


-Pas Quentin, en tout cas.


Lily Potter ou comment ne pas crier sur les toits que je voudrais être invitée par William.


-C'est WIIIIIIILL !! Le petit Willliam, Lily craque pour William, le beau, le mystérieux, le ténébreux, le flippant petit William.

-La ferme.


L'inconvénient quand on est rousse, c'est que tout le monde peut voir quand vous rougissez. Les filles enbrayent, sans me laisser le temps de me reprendre.


-Qu'est ce qui te plait chez lui.

-Tu veux sortir avec lui ?

-L'embrasser ?

-Ou juste être amie ?


Ça c'est Cyn qui se rappelle que je suis sa future belle cousine et veut se rattraper parce qu'elle sait que je n'aime pas trop parler de moi. Surtout quand ça concerne les sentiments.


-Allez déjà, on va se calmer, j'ai juste dis que ça ne me gênerait pas de danser avec William.

-Eeeeet ?

-Et c'est tout. Bon d'accord, il y a quelque chose chez lui qui m'attire, qui m'intrigue et j'aime bien discuter avec lui mais …


J'allais dire "Mais c'est tout", sauf que c'est faux. Il est grand temps que cette conversation se termine.


-Bref, bonne nuit les filles.


Et sur ces bonnes paroles, je pousse le chat qui miaule et me jette un regard mécontent avant de m'enfouir sous ma couette. Il ne me reste plus qu'à m'endormir sans me soucier des soupirs de déception des filles. Et sans rêver de William, si possible.
End Notes:
Et voilà j'espère que ça vous aura plu !!
Chapitre 17 : Dis, pour le bal … by Kiara Coper
Chapitre 17 : Dis, pour le bal …


Je me réveille en sursaut, persuadé que la détonation que j'ai entendue était réelle. Il me faut quelques minutes avant de me reprendre et faire redescendre un peu la tension qui a envahi mon corps. Je me lève discrètement, comme le premier soir, mais Emma fait tellement de bruit en ronflant que si je chante ça ne fera pas de différence. J'ouvre la porte du dortoir et reproduis les mêmes gestes que ce jour-là. Je traverse des couloirs, des escaliers et vais me poser au niveau de la statue. Ce n'est qu'une fois là-bas que je réalise que le chat n'était plus dans la chambre quand je me suis levée. Phila dormait tranquillement, mais il n'y avait aucune trace du chat. Il a dû être tellement heureux quand il a pu échapper aux griffes d'Emma. Pauvre animal.
Assise contre la licorne, je ferme les yeux. Mon cœur se calme petit à petit. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de cauchemars, comme ça. Lorsque je me sens enfin apaisée, je lève les yeux vers la statue licorne et comme toujours quand je suis seule, je parle à ce qui m'entoure.


-Tu sais ce que j'aimerai ? J'aimerais que tu m'emmènes chez moi. Dans mon jardin, avec tous ces grands chênes dans lesquels je grimpais quand j'étais petite.


Je ris à ma propre demande. Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas allée dans ces arbres. Depuis deux ou trois ans, je me considère comme trop grande pour ça, et cet été, quand j'ai eu envie de faire un petit retour à la nature, si on peut dire, j'avais toujours quelqu'un sur le dos.
Soudain, la statue s'anime. Je sursaute. Je suis peut-être devant un passage secret, comme à Poudlard ! Pourtant, aucune porte n'apparait, c'est juste la licorne qui descend de son socle. C'est fou. Elle me regarde et s'agenouille. Je n'hésite qu'une seconde avant de monter sur son dos. Elle est toujours faite de marbre, alors comment peut-elle bouger ? Quelqu'un l'aurait-il ensorcelée ? Est-ce que je ne prends pas un risque ?
Elle se met à galoper dans les couloirs, sans pour autant faire aucun bruit, comme si le carrelage absorbait le son de ses sabots. Elle arrive devant une porte que je n'avais jamais remarquée et celle-ci s'ouvre lorsque sa corne touche le bois. La pièce est vide et je descends de son dos quand elle se stop, comprenant que c'est le terminus.
À peine mon pied touche le sol que tout autour de moi se change. La salle s'efface pour laisser place à une forêt. Une forêt qui ressemble étrangement à celle qui débute au fond mon jardin, avec de grands chênes et des platanes. Il n'y a plus que de la verdure à perte de vue, et cette licorne en marbre qui s'allonge près de moi.
Je m'avance, émerveillée. Quelle est donc cette magie, comment est-ce que je peux me retrouver en pleine nature ?
Je tourne sur moi pour regarder tout autour et alors que la licorne henni, je m'écrase le nez coule notre un obstacle invisible.
Bien sûr, tout cela n'est qu'une illusion. J'éclate de rire à l'idée de ma propre stupidité, comme si j'avais pu me téléporter.
Je regarde la licorne et la rejoins pour la serrer dans mes bras.


-Merci. Merci infiniment ! Tu n'imagines pas à quel point ça m'a fait du bien.


La licorne me lèche le visage de sa langue râpeuse en marbre et tout redevient comme avant. Une salle normale, avec un canapé et un fauteuil… qui n'étaient pas là quand je suis arrivée. Je pose la main dessus, pour vérifier si j'ai encore affaire à une illusion et m'éviter de me retrouver les quatre fers en l'air, et le contact avec un tissu soyeux ne se fait pas attendre.
Chouette.
Je m'installe et observe la statue qui n'en est plus vraiment une.


-Est-ce que tu es une statue vivante ? Une licorne pétrifiée qui reprend possession de son corps a la nuit tombée ou juste un mystère de plus de ce château ?


La licorne se relève et tape trois fois du sabot. Réponse trois, j'imagine. Et avant que je ne reprenne, elle fait claquer une nouvelle fois son sabot.


Quatre ? Mais je n'ai donné que trois options !
La statue répète son manège, marquant un grand temps d'arrêt entre le troisième et le quatrième coup.


-Tu es un mystère du château … (elle acquiesce de la tête) et tu es vivant ?


De nouveau, la licorne valide mes paroles. Un mystère du château vivant … si ce n'est pas la statue qui est vivante … est ce que ce serait … le château ?


-Tu représentes le château ? Tu fais partie de lui et c'est lui qui a une conscience.


La licorne hennit et acquiesce, ravie.
Ouah ! En gros, c’est la salle sur demande étendue à tout le château ! Je n’arrive pas à y croire !


-Du coup, tous les élèves d’ici le savent ?


De nouveau, la statue acquiesce. Je comprends mieux comment William arrive à disparaitre ou à m’entrainer dans des salles que je n’avais pas vu avant.


-Et, quel que soit l’élève, tu lui obéis ?


Ce coup-ci, elle secoue la tête et semble être offusquée. J’ai presque l’impression de l’entendre me dire, « moi, un larbin de ces sales gosses ? Et puis quoi encore ! »


-OK, donc seulement de ceux que tu aimes bien, c’est ça ? Comme William ?


Elle ne répond pas, mais j’ai presque l’impression de la voir sourire. Ça sourit un cheval ? Je veux dire, autre que Maximus !


-Très bien, je garderais le secret. En tout cas, si l’envie de me faire découvrir de nouvelles choses te prend, n’hésite pas, je suis ouverte à la nouveauté.


On reste comme ça un moment, sans rien dire, juste à profiter de la douceur du canapé et de la fraicheur de la nuit. Puis la licorne se relève et je comprends que notre petite escapade se termine. Je grimpe sur son dos et alors qu’elle me ramène à mon dortoir, je souris ; heureuse de connaitre le mystère du château d’Henmils.



OoOoOoO




-Très bien, vous me listerez tout ce qu’il faut pour la potion hoqueteuse pour le prochain cours et tenterez de trouver comment faire un antidote. Et je vous interdis de la tester sur vos camarades, est-ce clair ? Miss Potter, veillez rester un instant, s’il vous plait.


Je m’arrête en plein mouvement et regarde Mr Hoetmann qui m’adresse un petit sourire rassurant. Bon, c’est pas par rapport à une mauvaise note, au moins. La classe se vide et je me retrouve seule avec le cousin de ma belle-sœur.


-Comment vous sentez-vous ?

-Plutôt bien.


J’ai l’impression qu’il attend quelque chose de précis, mais je ne sais pas quoi.


-Tant mieux, tant mieux. Et … pour le bal ?

-Euh, ça va, je sais danser donc j’ai pas peur …

-Et vous avez un cavalier ?


Ah, d’accord ! C’est bien ce qui me semblait. Les profs ont peur. Si c’est une compétition pour les élèves, c’est aussi un bras de fer entre les profs. Genre, quelle est la meilleure école. J’esquisse un petit sourire et Mr Hoetmann prend un air un peu gêné. Ce n’est pas son genre, de poser des questions comme ça et je suis sûre qu’il a été missionné contre son gré par une autre prof.


-Oh, ça … Ne vous inquiétez pas. Je …

-JASON !


Florent entre en faisant claquer la porte, nous faisant sursauter tous les deux. Il s’interrompt en me voyant.


-Oh, salut, Lily ! Jason, c’était l’anniversaire de maman hier et j’ai oublié ! Comment je fais ? Elle va me rôtir, me découper en morceau, me priver de chocolat et de sortie !


J’échange un regard avec le prof et l’on éclate de rire. Je profite de cette intervention pour m’échapper tout en réalisant que Mr Hoetmann a raison dans un sens … Le bal est dans … deux semaines ! Il faut que je m’active et que soit je demande à William de m’accompagner, soit j’accepte le prochain qui me demande au lieu de le rembarrer. Et je crois que je sais pour quoi mon cœur penche. C’est décidé, ce soir, je propose à William d’aller au bal avec moi.

J’ai soudain hâte de finir la journée de cours. Les heures passent et deux autres profs m’ont demandé si tout était prêt pour le bal. J’ai réussi à botter en touche, mais je crois que la situation va s’aggraver si jamais William refuse et que je ne trouve pas de partenaire. Au pire … je pourrais toujours demander à Florent, je suis sûre qu’il serait ravi ! Bon, c’est dommage qu’il soit si petit en taille, mais avec les produits de Farces pour sorcier facétieux, je suis sûre que je vais pouvoir trouver quelque chose pour le faire grandir.

À dix-huit heures, je me mets à la recherche de William, et finis par le trouver en grande conversation avec Jolene dans le hall de l’entrée. Bon, c’est à toi de jouer, Lily ! Je prends une grande respiration et me dirige vers eux.


-Salut ! Comment vous allez ?


Jolene m’adresse un petit sourire moqueur que je ne comprends pas et répond, pendant que William se contente d’un petit salut de la tête.


-Bien et toi ?

-Oh, moi, super. William, est-ce que je pourrais te parler dehors ?


Il me regarde avec un air surpris avant d’acquiescer, soupçonneux.


-Ouais…


Jolene nous fait signe avant de disparaitre dans les escaliers et j’emboite le pas au jeune homme pour aller à l’extérieur. Dire qu’à cette période, à Poudlard, on serait sous la neige et là on se balade en pull ! enfin seulement moi, parce que William est en T-shirt manche courte.


-On n’avait pas dit qu’on faisait une trêve jusqu’à Noël ?

-Hein ? Si pourquoi ?


Il s’arrête et se retourne vers moi. Qu’est-ce qu’il est beau, avec cet air décontracté, ses mains dans ses poches et ce sourcil levé !


-Je ne sais pas, à toi de me dire.

-Ah, non, je ne suis pas venue te parler de « ton secret », même si j’en ai découvert un sur votre école, mais j’ai promis de ne pas en parler.


Le froncement de sourcil s’accentue, et William m’attrape le poignet pour m’entrainer plus loin dans la forêt, hors des sentiers, là où personne ne peut nous voir ni nous entendre.


-Qu’est-ce que tu as découvert ?

-Si je te le disais, je briserais mon serment.

-Ne va pas me faire croire que tu sais quelque chose sur Henmills que je ne connais pas.

-Je n’ai pas dit que tu ne le connaissais pas …


Il se prend la tête dans les mains en murmurant que je suis insupportable. Il n’a pas tort.


-Très bien ! J’ai visité des pièces secrètes sur le dos d’une licorne en marbre cette nuit, ça te va comme réponse ?


Il éclate de rire et secoue la tête. Bon, c’est vrai que dit comme ça … c’est un peu bizarre, je l’admets.


-T’as fumé de l’herbe avant d’aller te coucher ?

-Seulement du concombre. Bref, j’ai fait la connaissance du château. J’aime beaucoup votre statue licorne du coup. Elle avait l’ait presque … vivante !


Il se raidit à ce mot et je comprends que j’avais bien raison, et que même si la licorne me l’a confirmé ce matin, je n’étais pas sûre à cent pour cent de ce fait.


-Tu n’as …

-Pas intérêt à le dire … je le sais. Quelle mauvaise opinion tu as de moi, dis donc.


Il se gratte le cou, gêné. Je sais que ce n’est pas ça, c’est juste le secret le mieux gardé de l’école, alors bien sûr qu’il ne veut pas que ça se sache.


-Après, dis-toi qui s’il a bien voulu le confier ce secret, c’est qu’il a confiance en moi, lui.


Et pan dans les dents, le château est plus poli que toi !
William m’adresse un petit sourire coupable et je hausse les épaules, pour lui dire que c’est oublier.


-Il faudra que tu me racontes comment ça se fait, un jour !

-Pas maintenant ? Ce n’est pas pour ça que tu voulais me parler ?


Allez Lily, c’est le moment, soit courageuse !


-Non, ce n’est pas pour ça. En fait, je … je voulais … Dis, pour le bal … Tu y vas avec quelqu’un ? Parce que si tu n’as personne … onpourraityallerensemble !


Le sourire de William s’agrandit et je fonds.


-Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris la fin. Tu veux qu’on aille au bal ensemble ?


Purée, mais c’est qu’il aime me torturer ce gars ! Une branche craque et je me retourne pour voir deux yeux brillants dans les hauteurs.


-C’est moi où il y a un lynx dans les arbres ?

-Euh oui, on en a quelques spécimens sur l’ile, mais ils ne sont pas dangereux. Donc tu veux qu’on aille au bal ensemble. Tu es sûre ?

-Non, effectivement, tu insistes tellement que je vais peut-être reconsidérer …

-C’est pas ça, Lily. Je … je ne suis pas un gars très fréquentable. On ne m’apprécie pas beaucoup et ça pourrait te retomber dessus. Je ne voudrais pas que ma … réputation t’affecte.


On y est. Le mystère William Turner dans son ensemble.


-Je m’en fiche.

-Tu devrais y réfléchir.


Je pousse un soupir.


-Will. (Il est aussi surpris que moi de l’utilisation de son surnom). J’ai passé ma vie à vivre sous les projecteurs à cause de la réputation de ma famille. J’ai appris à ne plus me soucier de ce que pensent les gens qui ne comptent pas. Aussi étonnant que ça puisse paraitre, c’est avec toi que j’ai envie d’aller au bal. Il me faut un cavalier, il te faut une cavalière, est-ce que tu veux …

-Oui. Oui, Lily, j’adorerais aller au bal avec toi, même si je ne serai probablement pas le cavalier idéal.


Un vrai sourire s’empare de moi. Je crois que je suis heureuse, vraiment.


-Adjugé vendu alors !
Cette histoire est archivée sur http://www.hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=34531