Summary:
À l'origine, J.K. Rowling voulait faire tuer Arthur Weasley par Lucius Malefoy au département des mystères, au lieu de faire tuer Sirius par Bellatrix. Elle changea d'idée en se disant que ce serait un tel choc pour Ron qu'elle aurait dû, par la suite, changer complètement sa personnalité. Ici, nous allons voir ce qui se serait passé si Lucius avait tué Arthur, et qu'il n'était rien arrivé à Sirius à cette bataille.
Categories: Univers Alternatifs Characters: Armée de Dumbledore, Famille Weasley, Le Trio, Ordre du Phénix, Sirius Black
Genres: Tragédie/Drame
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Aucun
Chapters: 5
Completed: Non
Word count: 4504
Read: 2357
Published: 26/01/2022
Updated: 16/03/2022
1. Chapitre 1 la bataille et ses conséquences by Servilus
2. Chapitre 2 le procès de Sirius by Servilus
3. Chapitre 3 l'enterrement d'Arthur by Servilus
4. Chapitre 4 deuil by Servilus
5. Chapitre 5 la visite chez Slughorn by Servilus
Chapitre 1 la bataille et ses conséquences by Servilus
18 juin 1996, Ministère de la Magie
Alors que le combat entre les Mangemorts et les six membres de l'Armée de Dumbledore, désormais aidés par quelques membres de l'Ordre du Phénix, faisait rage, Arthur Weasley fut informé par ses collègues du chaos ambiant. Il alla prendre part à la bataille, pensant que désormais, il n'aurait plus de problème à s'afficher devant son employeur en tant qu'opposant à Voldemort, puisque celui-ci serait désormais obligé de reconnaître son retour, ou tout du moins le fait que les Mangemorts aient recommencé à faire du grabuge, .
Il alla alors se battre dans la salle des prophéties.puisqu'ils l'auraient fait dans leurs locaux.
Les Mangemorts poursuivaient leurs ennemis jusque dans la Salle de la Mort. Alors que Tonks jetait un maléfice à Lucius Malefoy, celui-ci le renvoya vers elle. Juste après avoir assommé la métamorphomage, il pointa sa baguette sur Arthur Weasley et le tua d'un Avada Kedavra.
Cela provoqua la colère irrépressible de ses deux enfants, qui se ruèrent sur lui, cherchant à lui faire le plus de mal possible. Les Mangemorts en profitèrent pour torturer les autres personnes présentes, et ne cessèrent que lorsque Lucius eut envoyé Ron et Ginny suffisamment loin de lui pour que Harry puisse lui jeter un Sectumsempra sans risquer de leur faire du mal.
Lorsque Ron et Ginny reprirent connaissance après les maléfices qu'ils s'étaient échangés avec Lucius Malefoy, Sirius, Remus, Tonks, Kingsley et Fol Œil durent se mettre à cinq pour les empêcher de l'attaquer une seconde fois.
Albus Dumbledore arriva à ce moment, faisant instantanément fuir tous les Mangemorts qui craignaient le duel avec lui. Il anima une statue afin de protéger Harry du sortilège de mort jeté par Voldemort. Celui-ci répliqua en attaquant Dumbledore, qui remporta le duel.
Quelques jours plus tard, à Poudlard, toute l'école ne parlait que de ce qui s'était passé. La majorité des élèves se montrèrent compatissants envers Ron et Ginny, et même Drago Malefoy ne s'en prenait à eux uniquement lorsqu'il était sûr que personne d'autre ne le voyait ou l'entendait. Il ne voulait en effet pas que ses camarades pensent qu'il est fier d'avoir comme père un assassin.
Il arriva néanmoins que Drago vienne leur dire des méchancetés, mais au moins, Ginny répondit «Oui, eh bien ton père à toi, il est à Azkaban à vie, si tu crois que cela vaut mieux que d'être mort.»
Quant à Harry, il culpabilisait à propos de la mort d'Arthur Weasley. Déjà quelques mois plus tôt, il pensait être le serpent qui l'avait fait frôler la mort et ne se le pardonnait pas, mais cette fois-ci, il ne put pas supporter : Arthur était véritablement mort. Il pensait que c'était en partie sa faute, que s'il n'avait pas cru les mensonges de Voldemort sur Sirius, s'il avait su mettre sa haine envers Rogue de côté pour pratiquer l'occlumancie, Arthur serait vivant. Il dit à Ron qu'il ne méritait pas son amitié, mais celui-ci lui répondit :
«-Je viens déjà de perdre mon père, je ne vais pas en plus perdre un si bon ami. Tu n'y es pour rien, tu as vu comme moi que c'est Lucius Malefoy qui l'a tué.»
Parallèlement, Ombrage dut quitter Poudlard et rendre son poste de directrice à Dumbledore. Quant à Fudge, il était décrédibilisé devant la communauté magique, et l'on apprit dans les jours suivants qu'il serait remplacé par Rufus Scrimgeour. L'on apprit également par la Gazette du Sorcier que Sirius Black ayant combattu contre les Mangemorts, il n'en était vraisemblablement pas un. Il serait bientôt jugé afin de savoir la vérité dans cette affaire.
Le dernier jour, les élèves rentrèrent par le Poudlard Express. Harry, Ron, Hermione, Ginny, Neville et Luna occupèrent un compartiment dans lequel il régnait un silence de mort. Ce fut un déchirement pour tout le monde, de voir Molly seule, venir chercher Ron et Ginny sur le quai 9 ¾.
Chapitre 2 le procès de Sirius by Servilus
Un jour que Harry passait à se morfondre dans sa chambre du 4, Privet Drive, sous les quolibets de son cousin Dudley «L'été dernier tu cauchemardais à propos de Cédric, là, il s'appelle Arthur», il reçut un hibou de Sirius lui annonçant que le procès afin de savoir s'il avait ou non été coupable du crime pour lequel on l'avait incarcéré des années plus tôt aurait lieu le 24 juillet. Harry prit sa plume, son parchemin et lui écrivit ceci :
Bonjour Sirius,
J'ai appris que tu allais bientôt être jugé, et, si le nouveau ministère dirigé par Scrimgeour est compétent, innocenté. Je regrette d'être enfermé chez les Dursley, j'aurais voulu venir témoigner en ta faveur.
Harry
Harry donna ensuite la lettre à Hedwige qui partit aussitôt. Il reçut dès le lendemain une réponse :
Bonjour Harry,
Merci pour ton soutien. Si tu tiens vraiment à venir témoigner en ma faveur, je viendrai te chercher chez ton oncle et ta tante la veille du procès. J'ai déjà l'adresse, ta mère me l'a donnée à l'époque où elle était encore vivante. En espérant que je serai libre, je te souhaite bonne chance jusque-là.
Sirius
Lorsque Harry lut cette lettre, il eut plusieurs pensées contradictoires. Premièrement, Dumbledore était censé venir le chercher à Privet Drive dans la foulée, deuxièmement, qu'arriverait-il à Sirius s'il se faisait attraper par un Moldu (eux aussi étaient à sa recherche, un numéro vert avait été mis en place pour cela lorsqu'il s'était évadé), mais, d'un autre côté, il préférait largement vivre avec son parrain qu'avec son oncle et sa tante. Cela supposait toutefois qu'il soit libre, et donc que le ministère admette son erreur. Bien sûr, avec Scrimgeour, dont Harry ne savait rien, tout était possible, Scrimgeour ayant sûrement été choisi parce qu'il était différent de Fudge. De plus, le juge au procès étant le directeur du département de la justice magique, une personne dont Harry ne savait rien non plus (à part que l'on venait de trouver sa prédécesseur, Amelia Bones, morte), cela menait à la même conclusion : tout est possible pour ce procès.
De son côté, Sirius n'avait plus quitté le 12, Square Grimmaurd, depuis la bataille. Il stressait à cause du procès, espérant être enfin reconnu innocent. Il ne supporterait pas de retourner à Azkaban pour un crime qui avait en fait été commis par Peter Pettigrow. Il fut légèrement rassuré lorsque plusieurs membres de l'Ordre lui annoncèrent qu'ils viendraient au procès, dont Dumbledore lui-même. Après que le ministère ait effectué un an de propagande contre lui avant de se rendre compte qu'il avait raison, il ne pourrait qu'écouter le directeur de Poudlard pour ne pas perdre le peu de crédibilité qui lui restait. Harry, Ron et Hermione seraient également de la partie, ainsi que Remus Lupin, qui avaient vu Queudver reprendre forme humaine puis prendre la fuite, deux ans plus tôt.
De plus, l'enterrement d'Arthur Weasley était prévu pour quelques jours après le procès. Il était censé être le 14, mais Fleur Delacour avait entendu dire que Bill, son petit ami, voulait se changer les idées, penser à autre chose qu'au deuil, et lui avait proposé de l'emmener dans son pays, voir un feu d'artifice. Personne ne sût comment, mais elle avait réussi à faire décaler l'enterrement au 26.
Ces événements eurent pour effet de réconcilier Sirius avec Dumbledore : jusque-là, Sirius éprouvait un ressentiment envers le fait qu'il n'ait pas le droit d'aller se battre avec les autres, et se sentait inutile à l'Ordre. En se battant contre les Mangemorts, il avait montré qu'il n'en était pas un, et risquait moins de se retrouver à Azkaban, ce à quoi Dumbledore n'avait pas pensé à l'époque. Celui-ci s'excusa auprès de Sirius, et les deux hommes reprirent des relations cordiales.
Le 23 juillet, Sirius transplana à Little Whinging. Il arpenta Privet Drive, et sonna au numéro 4. Vernon Dursley s'étonna «Nous n'attendions personne.», puis interpella Harry «Le directeur de ton école de fous est venu
-Quoi, mais il devait venir dans une semaine, répondit Harry.»
Pendant ce temps, Pétunia alla ouvrir et vit un homme grand, brun, qu'elle n'avait jamais vu.
«-Décampez, lui asséna Vernon
-Et d'abord, qui êtes-vous, demanda Pétunia
-Je suis Sirius Black, le parrain de Harry.»
Les Dursley furent pris de panique. Harry leur avait en effet dit que c'était un assassin, condamné à perpétuité et évadé de prison. Ils allèrent immédiatement se cacher, Vernon sous la table de la cuisine, Pétunia dans les toilettes, et Dudley s'enferma à double tour dans sa chambre. Quels idiots, pensa Sirius, qui aurait pu les tuer même dans ces conditions s'il l'avait voulu, et puis de toutes façons, il ne le voulait pas, et se moqua intérieurement de la réaction des Dursley.
Lorsque Harry entendit cela, il boucla sa valise, descendit l'escalier quatre à quatre, et accueillit son parrain avec autrement plus de chaleur que ne l'avaient fait les Dursley. Sirius l'emmena par transplanage d'escorte au Square Grimmaurd.
Le 24 juillet au matin, Sirius partit à son procès, accompagné de tous ceux qui avaient voulu témoigner en sa faveur. Le procès eut lieu dans la salle où Harry fut jugé, un an plus tôt, pour avoir produit un Patronus près de chez les Dursley. Pius Thicknesse, le nouveau directeur du département de la justice magique, eut la fonction de juge. Il annonça alors
«Audience disciplinaire du 24 juillet 1996, ayant pour objet d'examiner le passé du dénommé Sirius Orion Black, évadé d'Azkaban où il a été incarcéré sans procès le 1er novembre 1981 et ses actes lors de la première guerre contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.»
«Faites entrer l'accusé»
Sirius dut alors s'asseoir sur le fauteuil qui l'enchaînait.
«La parole est à l'accusé
-Je sais que cela peut paraître difficile à croire, mais je suis innocent. Je n'ai jamais été partisan de Voldemort, ses idées m'ont toujours dégoûté au plus haut point. J'étais membre du premier Ordre du Phénix, à l'époque. Lily et James Potter avaient pour première idée de me nommer Gardien du Secret, mais ils se sont finalement tournés vers Peter Pettigrow qui les a trahis et livrés à Voldemort. C'est précisément pour cette raison que je l'ai poursuivi.»
Le Magenmagot parut sceptique : lorsque le directeur de la justice magique lui donna la parole, beaucoup d'entre eux dirent que Sirius invoquait un mort pour se dédouaner à peu de risques. Toutefois, Harry, Ron, Hermione, et Remus confirmèrent entièrement ses dires, allant jusqu'à préciser que Peter Pettigrow était bien vivant, ce qui mena à :
«-L'accusé confirme-t-il être un Animagus non déclaré ?
-Oui, je me change en chien et Peter en rat.»
Le Magenmagot estima que Sirius avait bel et bien enfreint la loi des sorciers, mais de manière beaucoup moins grave que prévu. Dans le public, Albus Dumbledore déclara :
«-Ils sont devenu des Animagi sur mon ordre. J'estimais cela très pratique pour l'Ordre du Phénix»
Sirius ne sut pas pourquoi Dumbledore mentait, mais il se dit qu'il devait avoir ses raisons.
Ensuite, le Magenmagot dut rendre son verdict :
«Ceux qui sont partisans d'abandonner les charges contre le prévenu», lança la voix de Pius Thicknesse. Une légère majorité du Magenmagot leva la main.
«Ceux qui sont partisans d'une condamnation à Azkaban»
Personne ne leva la main
«Ceux qui sont partisans d'une amende pour animagie illégale»
De nombreux membres du Magenmagot, presque autant qu'à la première question, levèrent la main. Les nombres étaient si proches que Percy Weasley, en tant que greffier, dut recompter avant de s'apercevoir que la majorité absolue (à deux voix près) s'étaient prononcée pour abandonner toute charge contre Sirius Black.
À la sortie du procès, Sirius proposa alors à Harry d'emménager chez lui. Harry accepta immédiatement.
Chapitre 3 l'enterrement d'Arthur by Servilus
Harry emménagea donc pour de bon au 12, Square Grimmaurd, le temps que Sirius ne se trouve une nouvelle maison. Grâce à l'argent que celui-ci avait perçu en tant que dommages et intérêts de la part du Département de la Justice Magique, il était en mesure de s'en payer une sans faire de prêt. Toutefois, il n'était pas encore question de déménagement, car il y avait un événement qui approchait à grands pas : l'enterrement d'Arthur Weasley. Sirius voulait accompagner Harry dans cette épreuve, le soutenir, mais aussi rendre lui-même un hommage à son camarade tombé au combat.
Ainsi, deux jours après le procès eut lieu l'enterrement. Arthur avait dit, lorsqu'il se battait dans l'Ordre du Phénix, que s'il mourait, il voulait que son enterrement ait lieu comme chez les Moldus, pour prouver une dernière fois sa fascination pour leur mode de vie. La cérémonie eut donc lieu à l'église de Loutry Ste Chaspoule, mais la messe n'était pas dite par un prêtre, ni même un pasteur puisque l'on est au Royaume Uni. Il s'agissait d'un sorcier qui discourait sur la vie d'Arthur Weasley.
«Né en 1950 de deux parents sorciers, il entra à Poudlard en 1961 où il était un élève ordinaire, dans la moyenne. Il commença à sortir avec Molly Prewett lors de sa scolarité, ils se marièrent quelque temps après puis eurent sept enfants. Sa carrière au ministère était surtout un gagne-pain et ne reflétait pas vraiment ses convictions, qui l'ont amené là où il est …», et ce discours dura longtemps, développant sa vie au fur et à mesure. L'orateur finit par mentionner l'incarcération à vie à Azkaban de son meurtrier, rappelant ce qu'Arthur avait dit à propos de lui, quelques années plus tôt : «J'aimerais tellement être celui qui coincera Lucius Malefoy». Triste ironie du sort.
Au premier rang se tenait Molly et ses enfants à l'exception de Percy, Ron tout à droite. À côté de lui, Harry et Hermione faisaient leur possible pour le soutenir. Même Fred et George ne surent trouver quelque chose de drôle à dire pour détendre l'atmosphère. Ils étaient, eux aussi, accompagnés de Lee Jordan qui, sans pleurer, affichait une mine triste et compatissante.
Bill était accompagné de sa petite amie, Fleur Delacour, qui contrairement à l'ordinaire demeurait bien silencieuse, au visage impassible.
Derrière eux se trouvaient de nombreux membres de l'Ordre, dont Sirius Black, mais aussi Remus Lupin, Kingsley Shacklebolt, Maugrey Fol Œil, Tonks, et bien d'autres.
Plusieurs collègues d'Arthur dont Perkins, mais aussi quelques membres de son département étaient présents, parlant plus de leur travail que du deuil.
Lorsque l'oraison funèbre fut terminée et que tout ce petit monde fut sorti, Percy transplana devant l'église. Il n'afficha aucune émotion liée au deuil, et dit seulement à sa famille :
«Vous voyez où ça l'a mené, de ne pas suivre scrupuleusement la ligne du ministère. Suivez mon exemple et le ministère vous protégera bien mieux que vous ne l'imaginez. Vous aurez même de quoi vivre, parce que là, j'ignore comment tu comptes nourrir Ron et Ginny, sans un salaire d'employé du ministère. Si seulement vous n'étiez pas aussi à fond dans les luttes de ce vieux cinglé de Dumbledore. Sachez que Sturgis Podmore, que vous connaissez sûrement parce qu'il fait partie de votre organisation, est à Azkaban pour avoir tenté de cambrioler le ministère, juste comme ça. Je m'adresse surtout à toi, Ron, qui est préfet, ne suis pas la voie du reste de la famille. Fred, George, vous êtes irrécupérables, de toutes façons.»
Cette tirade lui valut un coup de poing de la part de Ron, ainsi qu'un bon coup de colère de la part de Molly. Fred et George traitèrent Percy de crétin, et pour la première fois, leur mère ne leur disait absolument rien pour cela, sauf un «Oui, vous avez bien résumé la situation.», avant de continuer à hurler sur Percy si fort que toutes les personnes présentes à l'enterrement eurent une surdité provisoire.
«COMMENT PEUX-TU DIRE DES CHOSES PAREILLES ? COMMENT OSES-TU DÉSHONORER À CE POINT TON PROPRE PÈRE ? IL EST MORT POUR PROUVER QUE LE MINISTÈRE AUQUEL TU TIENS TANT MENTAIT ! COMMENT OSES-TU PARLER AINSI, AVOIR UN DISCOURS D'OPPORTUNISTE ET DE CARRIÉRISTE EST UNE CHOSE, NE RIEN RESSENTIR EN PERDANT SON PÈRE EN EST UNE AUTRE !»
Lorsque Molly se fut calmée, plus par extinction de voix que par descente de la colère, la tombe d'Arthur fut creusée par magie, et il fut enterré.
Là où Percy avait raison, pensa Molly, c'est qu'elle n'aurait désormais plus de quoi vivre. Comment ferait-elle désormais ? Elle envisagea d'hypothéquer sa maison, refusant toute aide de la part de Harry pourtant bien plus riche qu'elle.
Chapitre 4 deuil by Servilus
12 Square Grimmaurd, 27 juillet 1996
La joie que Harry ressentit en sachant son parrain libre de tout soupçon, ce qui signifiait pour lui de ne plus jamais retourner à Privet Drive, fut de courte durée. En effet, il était encore sous le choc de la mort d'Arthur Weasley. Il continuait de culpabiliser à ce sujet. Il savait que Ron ne voulait pas parler de cela, lui ayant déjà dit que ce n'était pas de sa faute, mais continuait de le penser. S'il avait bien pratiqué l'occlumancie, la bataille n'aurait même pas eu lieu. S'il avait su mettre de côté sa haine envers Severus Rogue, Arthur Weasley serait vivant. S'il avait écouté Hermione lorsqu'elle suggérait que Voldemort se servait de la connexion entre lui et Harry pour mentir à ce dernier, rien ne serait arrivé. Il alla donc se confier à Sirius à ce propos. Celui-ci répondit :
«Je sais bien ce que tu ressens, j'ai ressenti la même chose lorsque tes parents sont morts. Si je n'avais pas suggéré de désigner ce sale rat comme Gardien du Secret, Voldemort n'aurait jamais trouvé leur maison. Si tu te considères responsable de la mort d'Arthur, alors tu dois logiquement me tenir pour responsable de la mort de tes parents.
-Mais ce n'est pas pareil, tu ne pouvais pas savoir que Pettigrow était le traître
-C'est exactement pareil, coupa Sirius. Ce n'est pas toi qui as tué Arthur Weasley, mais le Mangemort Lucius Malefoy, qui lui vouait déjà une haine farouche depuis des années. Arthur savait très bien quel danger il courrait à quitter son poste pour aller t'aider à combattre les Mangemorts, il en a déjà combattu de nombreux depuis qu'il a rejoint l'Ordre. Il savait que, si nous avions perdu la bataille et qu'il avait survécu, il aurait perdu son emploi, il savait que les Mangemorts pouvaient le tuer, lui ou n'importe qui d'autre, mais il a choisi d'aller se battre, car il jugeait la lutte contre les Mangemorts plus importante que le reste.»
Les paroles de Sirius lui ont fait considérer les choses sous un autre angle. Harry continuait de penser qu'il ne méritait pas l'amitié de Ron, mais celui-ci arriva à ce moment et lui confirma ce que Sirius disait. Même Molly, qui avait passé des heures entières à pleurer, ne tenait pas Harry pour responsable de la mort de son mari, le seul fautif étant Lucius Malefoy et personne d'autre.
En plus du deuil, Molly était dans une panique quant à sa propre vie et celle de ses enfants. Seule, elle était plus vulnérable aux attaques de Mangemorts qu'avec son mari en plus d'elle-même. De plus, Arthur, en travaillant au ministère, ramenait de l'argent au foyer, c'était même leur seule source de revenus. Maintenant, elle n'aurait plus de quoi vivre, d'autant qu'elle devait également nourrir Ron et Ginny jusqu'à leur rentrée à Poudlard. Harry lui avait proposé, avec beaucoup d'insistance selon elle, de lui donner tout son argent, mais Molly n'avait pu se résoudre à accepter. Ce n'était pas tant le geste, que la raison derrière qui lui déplaisait. En effet, Harry lui avait proposé en précisant que, à défaut de ramener Arthur, elle serait tranquille pour la vie «Et je vous dois bien ça, après tout, si j'avais écouté Rogue et Hermione, votre mari serait vivant». Cette dernière phrase avait conduit Molly à refuser toute aide financière de la part de Harry, pourtant bien plus riche qu'elle.
Finalement, Sirius, qui possédait l'héritage de la fortune des Black, mais aussi les dommages et intérêts de la nation, se mit à vendre les bibelots de sa famille, non qu'il ait besoin d'argent, mais simplement parce qu'il ne voulait plus voir ces objets qui lui rappelaient tant de mauvais souvenirs. Cela lui rappelait tous ses conflits avec sa famille et leur croyance en la supériorité du sang pur, qu'il avait toujours exécrées. Avec tout cela, il promit à Molly de l'aider financièrement.
Lorsque Molly ne pensait pas à tout cela, elle pensait à Percy. Comment avait-elle pu l'éduquer, pour qu'il finisse à ce point porté sur sa carrière professionnelle qu'il n'en était pas affecté par le décès de son propre père ? Comment avait-elle pu ne pas se rendre compte, lorsque Percy était encore enfant puis adolescent, qu'il était à ce point porté sur les règlements, n'hésitait jamais à dénoncer les moindres bêtises de Fred et George, comment avait-elle pu, à l'époque, le féliciter pour cela ? Et voilà le résultat, pensa-t-elle. À quel âge Percy aurait-il été récupérable, Molly ne saurait le dire, mais ce n'était certainement pas maintenant.
Ron aussi se sentait mal, très mal. Sa haine envers les Malefoy atteignit des proportions démesurées. De plus, le fait que Harry culpabilise n'arrangeait rien. En effet, Ron savait très bien que Harry n'avait jamais voulu un tel mal. Il en voulait uniquement à Lucius Malefoy, ce n'était en aucun cas de la faute de Harry. En effet, même si Harry n'avait pas eu cette vision, la guerre contre Voldemort aurait quand même eu lieu et un tel événement aurait pu se produire n'importe quand. De plus, Lucius Malefoy était un homme malfaisant, haïssant profondément les sorciers qui ne sont pas de sang-pur, mais aussi les «traîtres à leur sang», dont faisaient partie tous les Weasley. Il était le seul fautif de la mort de son père. Que Harry vienne lui dire l'inverse exaspérait Ron, qui tenait beaucoup à son amitié avec Harry. De plus, ils avaient tous les deux vu Lucius Malefoy tuer Arthur Weasley, et non Harry.
Fred et George entrèrent en dépression et fermèrent leur magasin de farces et attrapes temporairement. Ils disaient eux-mêmes qu'ils rouvriraient dès lors que leur deuil serait fini, mais actuellement, ils étaient trop affectés par le deuil pour vendre des accessoires servant à rire. Ils se mirent à rire de certaines situations, lorsque le deuil ne leur pesait pas trop, par exemple lorsque Harry leur annonça que Dumbledore devait venir le chercher 1er août, sans qu'il ne sache pourquoi.
C'est sur ce fond que Dumbledore arriva au Square Grimmaurd, le 1er août, afin d'emmener Harry avec lui.
End Notes:
Un dernier chapitre sur le deuil, ensuite, je fais avancer l'histoire.
Que va dire Dumbledore à Harry en allant voir Slughorn ? La suite au prochain chapitre.
Chapitre 5 la visite chez Slughorn by Servilus
Albus Dumbledore, se doutant que Voldemort avait créé des Horcruxes depuis que Harry avait détruit le journal intime, trois ans plus tôt, tenterait cette fois-ci de convaincre son ancien collaborateur, Horace Slughorn, de revenir enseigner à Poudlard. Pour cela, il avait besoin de Harry. Il avait voulu, par la même occasion, reprocher aux Dursley leur comportement envers Harry. Néanmoins, les circonstances eurent envoyé ce dernier chez Sirius. Or, celui-ci n'avait pas le sang de Lily, et donc pas la protection engendrée par celui-ci. Il lui fallait alors ruser. Premièrement, envoyer une beuglante aux Dursley, avant d'aller chercher Harry chez Sirius et de tout lui expliquer, il n'y avait malheureusement pas d'autre solution. La visite chez Horace Slughorn aurait lieu dans la foulée, ainsi, Harry n'aurait pas le temps de réfléchir à ce que Dumbledore lui dirait.
Un beau jour que Pétunia Dursley nettoyait la maison en attendant que son mari rentre du travail, elle vit débarquer un hibou dans la maison
«Ah non, pas encore un de ces trucs de monstres. Harry est parti, nom de nom.»
Le hibou lui déposa la lettre, que Pétunia n'ouvrit pas. Ainsi, la Beuglante hurla si fort que les voisins purent entendre, et s'enflamma. Pétunia fut si choquée de ce qui était arrivé qu'elle tomba dans les pommes. Lorsqu'elle revint à elle, Vernon était déjà rentré
«-Eh bien, Pétunia, tu m'as fait peur, que s'est-il passé ?
-Encore un de ces trucs de fous de chez Harry
-Ah non, cria Vernon, ils vont voir de quel bois je me chauffe. Carboniser ainsi la cuisine, qu'est-ce qui leur a pris ?, s'énerva-t-il». Laissons de côté la fureur des Dursley.
Pendant ce temps, Dumbledore transplana au 12 Square Grimmaurd pour aller chercher Harry comme il était prévu.
«Bonjour, Harry, tes affaires sont-elles prêtes ?
-Heu...
-Tu doutais de ma venue ?» suggéra Dumbledore.*
Harry répondit qu'il montait finir la préparation de ses affaires, puis, lorsqu'il revint, Dumbledore l'attendait, non pas dans le hall d'entrée, mais dans le salon, en compagnie de Sirius, lorsque Harry annonça
«-Professeur, je suis prêt, maintenant.
-Très bien, répondit Dumbledore. Encore une dernière chose, à présent. Harry, tu seras majeur dans un an. Si je t'ai confié aux Dursley à l'époque, c'est parce que ta tante ayant le sang de Lily, elle porte en elle la protection dû au sacrifice effectué par ta mère. Or, donc, le retour de Voldemort a pour conséquences qu'il faut, plus que jamais, te protéger. Tu es en encore plus grand danger aujourd'hui, que le jour où nous t'avons emmené à Privet Drive avec une lettre demandant à ton oncle et ta tante de te traiter comme leur propre enfant. La magie que j'ai mise en œuvre il y a quinze ans signifie que tu bénéficies d'une puissante protection tant que tu peux considérer leur maison comme ton foyer. Si malheureux que tu aies été, ton oncle et ta tante t'ont fourni un hébergement, même si c'est à contrecœur. Cette magie cessera donc d'opérer lorsque tu atteindras dix-sept ans*. Il faut donc, pour ta protection, que tu retournes chez ton oncle et ta tante une fois de plus, l'été prochain. Tu finiras toutefois cet été entre le Terrier, sur demande de Molly, qui a estimé que Ron aurait besoin de ton soutien, et ici. Eh bien, Harry, il est temps d'y aller.»
Puis, Harry et Dumbledore transplanèrent. Dumbledore annonça à Harry qu'il l'emmenait chez un de ses anciens collaborateurs, du nom d'Horace Slughorn, afin de le convaincre de revenir enseigner à Poudlard.
Arrivé chez Slughorn, Harry tenta de demander à Dumbledore
«-Professeur, qu'est-il arrivé à votre main ?
-Je n'ai pas le temps de te l'expliquer maintenant, répondit Dumbledore. Il s'agit d'une histoire palpitante, je ne voudrais pas la gâcher en la racontant trop vite.»*
Ils parlèrent ensuite de la politique du nouveau ministre, Rufus Scrimgeour, avant d'entrer chez l'ancien professeur. Celui-ci tentait de se faire passer pour un fauteuil, mais fut rapidement démasqué par Dumbledore. Il lui dit alors
«-Qu'est-ce qui m'a trahi ?
-Mon cher Horace, répondit Dumbledore d'un air amusé, si les Mangemorts étaient véritablement venus ici, la Marque des Ténèbres aurait flotté au-dessus de la maison.»*
Dumbledore présenta ensuite Harry à Slughorn, qui répondit :
«-Alors, c'est comme ça que tu pensais me convaincre, n'est-ce pas ? Eh bien, la réponse est non, Albus»*
Dumbledore ne se démonta pas, et propose de boire un verre. Finalement, ce fut Harry qui convainquit Slughorn de revenir enseigner, après que celui-ci eut parlé de Lily et de son incroyable talent en potions, alors même que Dumbledore pensait que c'était peine perdue.
End Notes:
* paroles de personnages, extraites de Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé, de JK Rowling, en VF (traduit de l'anglais par Jean-François Ménard)
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