Petit rappel des termes du concours :
Objectif : Ecrire un OS ou une fic courte (2 ou 3 chap si vous êtes motivés) racontant l'assassinat d'un des persos principaux (par un autre perso principal ou bien un perso secondaire, au choix).
Contrainte : la fic devra tenir compte du tome 7 (on sait jamais, c'est peut être pas évident pour tout le monde ^^). Et l'assassinat ne doit pas être fruit d'un avada kedavra.
-> Fic en trois parties.
D'un geste lent, il reposa les fines montures sur le bout de son nez et fut bien obligé de revenir à la réalité. Le bureau qu'il occupait était vaste, très confortable, avec une grande cheminée en pierre dédiée à son usage exclusif s'il souhaitait utiliser le réseau de la poudre de cheminette. Les murs étaient recouvert d'une épaisse tapisserie verte et l'on avait accroché un certain nombre de tableaux, dont la plus part représentaient d'illustres ministres de la magie. Fudge ne risque pas d'avoir sa place ici songea-t-il laconiquement. Moi non plus en fait, ne put-il s'empêcher de rajouter de façon ironique. Privilège de la fonction, il possédait deux grandes fenêtres, entourées de rideaux de velours, deux vraies fenêtres d'où il pouvait observer le mouvement des moldus qui passaient au dehors si l'envie lui en prenait. Le reste du mobilier était constitué de son bureau, une belle pièce d'antiquité, d'un petit salon, en réalité un sofa d'une couleur étrange aux motifs extravagants, et d'un guéridon un peu tordus sous lequel son prédécesseur avait du plier un bout de parchemin pour qu'il ne penche plus. Plusieurs hautes armoires pleines à craquer complétaient l'ensemble.
Cet endroit qui paraissait si agréable en apparence tenait maintenant plus de la prison qu'autre chose. Il s'y enfermait dès six heures le matin, et parfois n'en partait qu'à des heures où il ne restait plus un elfe au ministère.
Quelqu'un frappa à la porte. Il savait de qui il s'agissait, il attendait sa venue. Une visite programmée de longue date, repoussée sans cesse, mais qui aurait enfin lieux. Ce n'était pas plus mal, songea-t-il, le dimanche le ministère était désert et personne ne viendrait les déranger.
- Entrez ! cria-t-il d'une voix un peu enrouée qui lui donnait l'impression à chaque fois qu'il ouvrait la bouche d'entendre sortir le rugissement d'un lion à l'agonie. Devant lui se présenta Kingsley Shacklebolt, un des aurors les plus brillants de ces dernières années, qui, malgré toute l'admiration qu'il pouvait avoir pour son travail, ne pouvait l'empêcher de se sentir un peu jaloux. Kingsley était encore jeune, il pouvait prétendre à son poste d'ici quelques années. Lui, était sur un siège éjectable, et nombres de sorciers auraient aimé scier la corde, persuadés d'être capable de faire beaucoup mieux, même de ce Kingsley, il devait s'en méfier.
- Kingsley, venez donc prendre place.
En même temps que l'auror, une demi-douzaine de rouleaux de parchemins pliés, sortes d'oiseaux de papiers, avait pénétrée dans la pièce pour venir se poser sur le bureau, agrandissant encore une pile déjà bien haute. Scrimegeour suivit ce balai gracieux de papier qui venaient mourir devant lui, maugréant au passage, à moitié dans sa barbe, à moitié à haute voix, prenant l'auror en face de lui à témoin.
- Toute la journée, et même le dimanche ils en postent depuis chez eux, ont dirait qu'ils le font exprès, à qui enverra le plus de notes inutiles...
Kingsley sourit poliment, un peu ironiquement peut-être songea-t-il, ce qui ne lui plaisait guère. Est-ce qu'il se moquait de lui ?
- Un instant, il faut que je regarde.
De chaque main il attrapa un parchemin, qui, d'un sort murmuré, se déplièrent aussitôt. Certains, tout frais sentaient encore l'encre, l'un deux, même, bavait encore un peu et tacha le bout de ces doigts, ce qui le fit pousser un juron.
- Par Merlin, je ne vais quand même pas avoir à faire rédiger un décret pour les obliger à utiliser des buvards ! Découragé il les laissa tomber tous les deux, cherchant de quoi éponger l'encre avant qu'il ne soit trop tard. Je verrais ça plus tard. Il releva la tête vers son hôte. Kingsley, une tasse de thé ?
Shacklebolt refusa poliment. Il en fut un peu déçu, cela contrariait ses plans. Il voulait que ce développe entre eux une relation de confiance poussant l'auror à certaines confidences. La distance qui les séparaient l'un l'autre n'était pas grande, mais il y avait ce bureau entre eux, une distance qui n'avait rien à voir avec la longueur mais avec la hiérarchie. Et Kingsley, comme tous ceux qu'il savait plus où moins relié à la confédération de Dumbledore, se méfiait de tout ce qui venait du ministère, bien qu'il en fasse partie. Ce ne serait pas une tache facile de le convaincre qu'ils étaient du même coté, mais il devait en apprendre plus à tout prix. Quoi que se soit, il sentait que Dumbledore leur avait caché de nombreuses choses toutes ces dernières années, et il était temps qu'il en sache un peu plus, s'il voulait arriver à faire quelque chose, c'était la seule solution.
Il passa en revue dans sa tête toutes les options depuis le moment où il avait du ouvrir le testament du sorcier, découvrant le legs étrange, et comprenant qu'il devait s'occuper des gens proches du garçon. Kingsley était le premier qu'il avait sous la main. Plus tard il verrait avec Arthur Weasley.
Le sorcier en face de lui restait très calme, comme s'il savait d'avance et qu'il était bien décidé à ne rien lâcher. Scrimegeour décida de tenter le tout pour le tout. Il décida de se servir des maigres informations qu'il possédait, alors que jusque là il était persuadé de pouvoir les garder pour plus tard, on appelait ça abattre ses cartes. Dans le second tiroir de son bureau, dans une boite, ce trouvait l'œil magique de feu Alastor Maugrey, l'auror qu'il avait tellement admiré pour sa pugnacité, qu'un sorcier leur avait remit quelques jours avant, prétendant l'avoir trouvé au milieu de son jardin, un mensonge, sans-doute.
Il devait avoir l'air sur de lui. Il s'enfonça à nouveau dans l'épais fauteuil, posant ces deux grandes mains larges et carrées sur le bureau pendant quelques secondes, la paume contre le bois, cherchant une position qui lui donnait de l'assurance et commença.
Lentement, il descendit sa main jusqu'au tiroir déjà ouvert et prit la boite en carton. Kingsley restait silencieux. Il allait abattre son jeu, l'ouvrir devant lui, attendant que cela agisse comme un choc, mais quelque chose l'en empêcha au tout dernier moment.
Une explosion venait de retentir, ce qui par réflexe leurs fit tourner les yeux vers la porte du bureau. Juste après leurs regards se croisèrent. L'instinct d'auror prit le dessus sur celui du bureaucrate. Il sortit sa baguette et se leva d'un bon. Shacklebolt en avait fait de même. A cet instant ils n'avaient même plus besoin de se parler, l'un comme l'autre savait quoi faire, savait comment réagir dans ce genre de situation.
Ils sortirent en hâte, et tous deux traversèrent la salle qui abritait les bureaux de son service rejoignant le couloir désert.
- Bon dieu Kingsley qu'est qui se passe ?
L'auror prit une longue respiration avant de répondre, sa baguette tendue devant lui, prêt à parer à toute éventualité. Il allait écouter la réponse, mais en réalité il le savait déjà.
- Ils ont brisés les barrières.
Un frisson lui traversa l'échine. Tout un tas de sortilèges protégeaient le ministère, mais le dimanche, alors que les lieux étaient déserts il devenait facile d'y pénétrer si l'on trouvait comment les briser. Et ce n'était pas les deux planctons qui passaient plus de temps à dormir qu'autre chose qui les arrêteraient. Il se mordit la lèvre, exaspéré de voir que rien n'avait servi à rien. Une horde de Mangemort venait de débarquer et ils devraient les arrêter.
- Sur combien d'hommes pouvons-nous compter ?
- D'astreinte, peu, une dizaine d'aurors, des hommes du département des mystères. Mais ils sauront quoi faire, ils alerterons les autres, une quinzaine de minutes pour qu'ils arrivent, il faudra tenir d'ici là.
- Très bien. Prenons les escaliers, je passe en premier, vous me couvrez.
Ils allaient s'y engager quand une voix les arrêta. Sortant en toute hâte d'un ascenseur, Pius Thicknesse, le directeur du département de la justice magique venait de débarquer, un air de terreur sur le visage. Scrimegeour ne s'attendait pas à le voir arriver, il n'imaginait pas que Thicknesse puisse travailler un dimanche.
- Ah je vous trouve, je savais que vous seriez là. J'ai réussi à leur échapper, les Mangemorts sont là, ils sont un nombre impressionnant.
Shacklebolt le toisa, regardant alternativement le sorcier et l'ascenseur d'où il venait d'émerger, comme s'il sentait que quelque chose n'allait pas.
- Bien, restez avec nous, à trois nous avons une chance d'en arrêter le maximum avant que les renforts soient là, messieurs, la sécurité du monde sorcier est entre nos mains ce soir.
Un rictus tordit la bouche de Thicknesse.
- Je ne crois pas, non.
Aussitôt le sortilège fusa de sa baguette, il le para sans mal, prêt à riposter, mais de l'ascenseur resté ouvert, une demi-douzaine de Mangemorts habillés de noir avaient surgi, projetant des sorts. Il n'eu à peine le temps de voir Kingsley riposter qu'un sortilège le toucha en plein cœur. En un instant il ne contrôlait plus ni les mouvements de ses bras ni ceux de ses pieds, tout son corps se raidi, devenant aussi lourd que de la pierre. Il venait d'être stupéfixé et s'effondra sur le sol, regardant la scène qui se jouait devant lui, incapable d'agir, comprenant à peine ce qui venait de ce passer.
Un des Mangemort venait de s'approchait de Thicknesse, qui restait immobile comme pétrifié lui aussi. Il ôta sa capuche révélant un visage qu'il connaissait bien. Il se retourna vers les autres Mangemorts.
- Idiot, vous l'avez laissé échappé.
Une voix qu'il ne reconnut pas se défendit.
- Il ne pourra pas nous échapper, il ne peux pas transplaner et nous contrôlons toutes les cheminées.
Cette idée ne sembla pas rassurer le Mangemort.
- Tant pis, nous ne savions pas qu'il serait avec lui.
Le visage fin, encadré de boucles noires de jais se tourna vers lui, un sourire étirait les lèvres fines encadré par un bouc de poils noir finement taillé.
- Occupons nous déjà de celui là.
La dernière chose que Scrimegeour vu se fut la baguette d'Antonin Dolohov se diriger vers lui et se fut comme si on lui assenait un énorme coup de marteau sur la tête.