Désolée d'avoir mis tout ce temps pour publier le nouveau chapitre --'
Je n'avais plus beaucoup d'inspiration :x
Bref, voilà un chapitre tout neuf, bonne lecture. Je pense poster le prochain d'ici une semaine.
Il réfléchit, pourtant le soir précédent, il était encore là, avait-il changé de chambre ?
Heureusement, la réponse à sa question ne se fit pas attendre, puisqu'une touffe de cheveux roux se profila à l'horizon. En effet, la porte de la chambre s'ouvrit soudain et Ron pénétra dans la pièce. Il répondit aussitôt à la question muette du brun.
- Je quitte l'hôpital !
- Comment ça ? Tu n'étais pas blessé ? interrogea Harry surprit.
- Si, enfin ... Comment dire, je restais surtout pour te tenir compagnie, répondit Ron avec un sourire.
- Tu ne t'étais pas fait mal à la jambe en tombant ?
- La médecine sorcière est très efficace ... Et très douloureuse, ajouta-t-il avec une grimace.
- Donc, je vais me retrouver seul ici ? Sans ronflements ? demanda le brun avec un grand sourire.
- Je vois que je suis apprécié. En tout cas, sache que tu ne resteras pas seul, j'ai entendu une infirmière dire qu'ils manquaient de chambres pour les personnes âgées, expliqua Ron avec un sourire sadique.
- En quoi ça me concerne ?
- Oh eh bien, ils remplissent les chambres qui se vident ... Bref, navré de t'abandonner à ton triste sort vieux, mais ma famille m'attend !
- Attends, tu plaisantes au sujet des personnes âgées ?
- On ne plaisante pas avec ces choses-là ! s'exclama Ron sur un ton outré. Aller, à plus tard, ajouta-t-il avant de ressortir de la pièce.
Harry se laissa retomber sur son oreiller, même si son ami ronflait d'une manière inconsidérée, il appréciait énormément sa compagnie. Ron avait toujours des histoires intéressantes à raconter, ou des anecdotes au sujet du Quidditch. A présent, il allait s'ennuyer seul dans sa chambre d'hôpital. Il soupira, au moins il dormirait mieux le soir.
Il avançait dans une rue froide et humide. A ses côtés se tenait un petit garçon qui devait avoir dans les sept ans. Il sautillait joyeusement tout en évitant de glisser sur les flaques de boue.
- Tu crois qu'elle nous donnera aussi des croissants ? interrogea-t-il après quelques instants.
- Peut-être, si on arrive en avance, répondit Scott.
- Elle est très gentille, dit le petit garçon après quelques instants. Tu trouves pas ?
- Oui.
Il n'était pas vraiment d'humeur à répondre aux questions du petit garçon, il fallait absolument qu'elle leur donne une quantité suffisante de nourriture. C'était nécessaire.
Brusquement, il crut entendre le grondement d'une moto et agrippa le petit garçon afin de le cacher rapidement, mais le bruit ne venait pas par ici et il le relâcha.
- Tout va bien Tom ? s'assura-t-il.
- On a l'habitude, hein.
Ils continuèrent à avancer, en accélérant quelque peu la cadence.
Enfin, ils arrivèrent au coin de la ruelle. Une petite échoppe avait été installée ici. Elle n'était pas très bien placée, le quartier n'était pas idéal, mais ses propriétaires étaient des gens charmants et leur commerce attirait de nombreux clients affamés et assoiffés.
Scott et Tom entrèrent par une petite qui se trouvait sur le côté de la boutique et qui n'était pas l'entrée principale. Elle donnait sur une pièce moyennement grande où une jeune femme était en train de préparer du pain. En entendant la porte s'ouvrir, elle se retourna vers les deux jeunes arrivants.
- Ah, c'est vous, je vous attendais. Ton père va mieux Scott ? demanda-t-elle d'une voix douce.
Elle était petite et plutôt mince. Ses cheveux blonds étaient attachés négligemment en une queue de cheval. Elle portait un tablier afin de ne pas salir ses vêtements avec la farine.
- Pas vraiment, répondit le jeune garçon dont le teint s'assombrit.
- Je vois, répondit-il attristée. Ecoutez, je vous ai préparé une ration spéciale aujourd'hui.
Elle leur présente un panier rempli de pain frais, de croissants et de pains au chocolat.
Tom observa les derniers avec convoitise. Les yeux de Scott s'éclairèrent.
- J'espères que l'état de ton père va s'arranger, ajouta-t-elle sur un ton encourageant.
- Moi aussi, répondit-il en prenant le panier qu'elle lui tendait.
Ils la remercièrent chaleureusement et lui firent des signes en partant.
- C'est super ! s'exclama Tom avec joie. Y a même des pains au chocolat !
- Oui, avec ça, mon père ira forcément mieux, déclara Scott en s'autorisant un léger sourire.
Il était de si bonne humeur qu'il s'autorisa un petit tour de magie pour le plus grand plaisir du petit garçon.
Il se concentra quelques instants et parvint à faire apparaître des flammes multicolores, tel un feu d'artifice. Les deux garçons rigolaient en les regardant s'éparpiller dans l'air.
Mais au coin de la rue, un homme barbu qui paraissait plutôt âgé les avait vu, et il n'avait pas l'air surpris de ce que venait de faire le jeune garçon, non il avait l'air intéressé par ce don.
Il jaillit de la ruelle et se précipita vers les deux garçons. Ils voulurent s'enfuir en courant, mais le petit courait plus lentement que l'homme et il l'attrapa par le bras.
Scott se retourna en s'apercevant que son ami était pris au piège.
- On pourrait peut-être discuter non ? proposa Rodolphus Lestrange.
Scott se réveilla en sursaut dans son lit, au dortoir des Poufsouffles. Il se frotta les yeux.
Tout cela était du passé, c'était terminé. Il ne voulait plus y penser. Il savait que c'était égoïste de sa part, et il s'en voulait, mais une chance lui était offerte, et il ne voulait pas la rater.
Il devait faire un trait sur son passé, oublier tout cela. Mais plus il essayait d'oublier, et plus ses souvenirs lui revenaient avec insistance, et il avait de plus en plus de mal à dormir.
Quelques heures après le départ de Ron, Harry reçut une nouvelle visite.
Le ministre de la magie, Kingsley Shackebolt se présenta à sa chambre.
- Je peux entrer ? interrogea-t-il avec courtoisie.
- Bien sûr.
- Harry, je viens te parler de choses importantes. Je sais que Ron t'as déjà fait part des évènements qui ont lieu durant ton coma.
Il acquiesça par un signe de tête.
- Le premier ministre anglais a du mal à contrôler les évènements qui se sont produits. Il ne peut pas les expliquer de manière rationnelle aux habitants de son pays, et les moldus commencent à considérer que le gouvernement n'est pas capable de prendre en charge les évènements, qu'il est dépassé.
Le premier ministre nous demande de mettre fin à cette affaire au plus tôt. Pour l'instant, l'enquête des policiers moldus mèneraient à un attentat à la bombe, mais les nombreux témoins présents toujours vivants disent le contraire. La plupart des moldus les prennent pour des fous, mais suite au mystère dont est entouré cette enquête, certains ont fini par y croire. Ils parlent d'hommes ayant brandi des sortes de bouts de bois, que des éclairs de couleurs vert et violet en ont jailli et qu'ensuite, ils se sont réveillés gisant sur le sol de la galerie marchande, entourés de cadavres.
Cette version est démentie par le gouvernement, mais les témoins racontent les faits avec une telle exactitude et sont tellement nombreux que les gens doutent.
Tu comprends qu'il est donc primordial d'éclaircir toute l'affaire.
- Je pense que c'est en rapport avec les moldus trouvés sur le chemin de Traverse.
- Je m'en doutais, écoute Harry, j'ai confiance en toi pour mener à bien cette enquête, mais j'ai besoin de tous les aurors mobilisés, nous sommes en état de crise, notre secret risque d'être découvert. Je pense que tu devrais continuer ton investigation discrètement, rapidement et en compagnie de Ron et Hermione uniquement.
- Je comprends.
- Bien, il me semble que je n'ai rien oublié, ta maison et celle des Weasley a été sécurisée, Ginny aurait aimé venir te voir, mais par raison de sécurité, nous avons préféré éviter cela.
Harry hocha la tête.
- C'est tout à ce sujet alors. Maintenant, je dois aussi te parler de Gretta Stamps, la cousine de Dolores Ombrage que tu connais bien me semble-t-il.
- Elle est à Azkaban non ?
- Effectivement, mais ce n'est pas le cas de sa cousine qui malheureusement partage ses idées. Je ne peux pas rester très longtemps, donc je serai bref. Elle s'est rendue hier soir à Poudlard et compte y rester. Elle travaille au ministère, elle n'occupe pas une fonction très importante, mais elle a malgré tout un nombre de partisans importants. Elle prétend se rend à Poudlard en raison de l'affaire dont je t'ai parlé il y a quelques instants car elle pense qu'un ou plusieurs moldus se trouvent là-bas. Mais nous pensons que ce n'est pas sa seule motivation. Au minimum, elle souhaite renouveler l'époque de la Grande Inquisitrice de Poudlard. Et je ne peux rien faire, car elle a obtenu la permission de s'y rendre par un vote.
- Je dois justement me rendre à Poudlard, je verrai ce que je peux faire, décida Harry.
- A Poudlard ? Evite de te faire trop remarquer, je ne peux pas rester plus longtemps même s'il y a davantage de choses dont j'aimerais discuter. Bon courage, dit-il en quittant la chambre.
Harry se recoucha, décidément, il n'était pas près de s'ennuyer.