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ça, c'est un présent de vérité générale!
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Je m'appelle Lily Evans et je suis en septième année.
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Ca, c'est aussi une vérité!
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Les préfètes-en-chef sont des saintes-nitouches.
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Je dirais plutôt que c'est une hypothèse...
Bon, sans rire: je suis rayonnante et épanouie!
Oui! Moi!
Lily Evans, préfète-en-chef et grande intello: JE SUIS HEUREUSE!
Qui a dit que les intellos n'avaient pas le droit au bonheur?
Un imbécile: Sirius Black. Celui-là, il n'en rate pas une! Je suis peut-être la première à lever le doigt quand un professeur pose une question (oui, bon, d'accord...toujours!), mais là, je suis la preuve vivante du contraire!
Mathew est un ange, une bombe, une perle...Il est tout simplement parfait: il est adorable, intelligent, posé, sérieux, super mignon et gravement sexy!
Mais il y a encore un petit quelque chose à ajouter: c'est mon petit copain.
De ce fait, je suis une rivale pour une grande partie de la population féminine de Poudlard. Les autres n'ont d'yeux que pour Sirius Black et son pote de toujours: James Potter.
Mathew est de Serdaigle. Mais il n’y a pas que ses neurones qui sont en action: ses muscles sont également de la partie. Je ne vous ai pas encore dit qu’il était attrapeur?
Bien que nous ne soyons pas de la même maison, il s'arrange toujours pour me voir entre deux cours: il m'apporte très souvent des chocogrenouilles pour me soutenir moralement après les interminables discours professoraux, vient me rendre visite à la bibliothèque, m'aide même pour mes devoirs et mes recherches, accepte sans aucun problème que je vois mes amis aussi souvent que je le souhaite... Bref, d’après moi, il frise la perfection!
Même Sevy ne trouve rien à redire à mes goûts pour une fois: "Tant qu'il ne te brise pas le coeur et qu'il n'a pas la tête aussi enflée qu'un certain autre attrapeur de notre connaissance, ça me va!"
C'est Mathew qui a été le premier élève de Poudlard à m'adresser la parole. A l'époque, je n'étais qu'une petite fille paumée de première année. Je me demandais alors souvent pourquoi le choixpeau m'avait envoyé à Gryffondor. J'ai cependant vite découvert une façon de résoudre mon problème: trouver refuge dans l’antre de l’abominable bibliothécaire.
A cette époque, même l'acariâtre Madame Pince avait eu pitié de moi et m'avait prise sous son aile. J'ai ensuite cherché pendant des jours et des jours une explication à mon orientation dans la maison des lions.
Rien, niet, nichts, nada!
A croire qu'aucun des fondateurs n'avait pris la peine d'expliquer plus en profondeur leur démarche et qu'ils ont laissé le choixpeau faire de plus "amples" explications: Courageux chez les Gryffondors, Intelligents pour les Serdaigles, Loyaux et Travailleurs acharnés chez les Poufsouffles, et enfin Rusés et Ambitieux chez les Serpentards! Point!
Finalement, j'ai un jour rencontré le professeur Dumbledore par le plus grand des hasards dans la volière. Et là, sans que je n'ai eu le temps d'ouvrir la bouche, il me chantonna:
"Le choixpeau ne se trompe jamais!"
Et il repartit en sifflotant qu‘ "Il était un petit centaure, il était un petit centaure, qui n'avait ja-,ja-,jamais galopé, qui n'avait ja-, ja-, jamais galopé, ohé ohé!".
Et finalement, au bout de quinze jours de mutisme complet, j'ai enfin ouvert la bouche: n'ayant pas un grand sens de l'orientation, j'ai demandé alors mon chemin… à un tout jeune Serdaigle du nom de Mathew Chang!
Par la suite, grâce à mes petits exploits personnels en potion, j'ai fini par me lier d'amitié avec un chétif serpentard perdu dans ses robes de sorcier, Séverus Rogue. Pour la première fois, les élèves de mon année m'ont regardée. Bizarrement? Peut-être: ce n'est pas tous les jours qu'une enfant de moldus fait ami-ami avec un élève de la maison de Salazard. Puis, les années suivantes, je n'ai pratiquement plus parlé en la présence de Mathew. A cette époque, je le trouvais déjà formidable mais je n'étais malheureusement pas la seule.
Les filles se l'arrachaient, le suivaient partout dans les couloirs. Sa popularité était déjà si grande qu'il devenait impossible de lui parler en privé: dès qu'une fille s'en approchait de trop près, les autres concurrentes se chargeaient de lui faire comprendre qu'il ne lui appartenait pas et qu'elle devait immédiatement s'en éloigner. Ca frôlait le ridicule. Finalement, en septième année, je me suis retrouvée en binôme avec lui pendant les cours de sortilèges du minuscule professeur Flitwick et j'ai enfin pu l'approcher. On a bien sympathisé et commencé à travailler ensemble pour nous améliorer dans cette matière. J’ai même une petite anecdote à ce sujet: étant déjà les deux plus forts de la classe en sortilège, nous étions arrivés à un tel niveau que notre professeur nous donna une fois cinquante points chacun!
Et en novembre dernier, il s'est planté devant le tableau de la Grosse Dame pour m'apporter un magnifique bouquet de lys avec un petit mot accroché à l'une des fleurs:" Pour la plus charmante et la plus époustouflante fille de Poudlard". Il m'a ensuite envoyé un hibou pour me donner rendez-vous dans la tour d'astronomie! Et puis ce qui devait arriver arriva: je m'y suis rendue, après avoir fait quelques efforts en matière de maquillage, et on a ensuite parlé toute la nuit pour enfin s'embrasser au lever du jour…
Voilà, vous savez maintenant comment j'ai rendu verte de jalousie tout un tas d'autres filles, toutes maisons et tous âges confondus!