Prologue : Plus de Weasley
« Nous allons nous marier ! »
Cela faisait des années qu’il n’avait pas vu quelqu’un recracher le liquide qu’il avait dans la bouche. Ca devait remonter à sa deuxième ou troisième année à Poudlard. Cette fois-là, c’était une Pouffsouffle de Première Année. Ses amis l’avaient fait tellement rire qu’elle n’était pas seulement parvenue à recracher sa boisson sur son ami en face d’elle, elle avait aussi recraché un quart de la boisson par le nez. Drago se souviendrait toujours des blagues que lui et ses amis lui avaient lancées sans merci les semaines qui avaient suivi l’incident. Pourquoi, après toutes ces années, alors qu’il avait encore la vague impression que ça avait été du chocolat au lait, avait-il été marqué par une plus que légère rétention annale.
Cette fois, c’était du jus de citrouille.
Les gouttelettes orange semblaient scintiller dans les airs. Heureusement, personne n’était assis suffisamment près pour être éclaboussé. Les gouttelettes continuèrent leur voyage sans encombrement.
Maintenant, je sais que j’ai perdu l’esprit, pensa Drago avec amusement. Je disserte philosophiquement sur la manière dont Potter nous démontre une fois de plus, qu’il est un grand idiot. Il haussa son sourcil alors que le reste de ce qui fut du jus de citrouille se terminait en une crise de toux
« Je ne peux pas y croire. » Haleta Potter alors que la toux se terminait.
Assis à côté du garçon-merveille du monde sorcier, Drago leva les yeux au ciel en signe de dégoût. Pourquoi est- ce que ça me surprend ? Tous les autres avaient déjà commencé à prendre des paris pour savoir combien de temps il leur faudrait pour se décider. Toi seul pourrais être surpris quand ça arrive.
Weasley avait fait avec enthousiasme sa déclaration environ cinq minutes après le début du petit déjeuner. S’il l’avait fait un tout petit peu plus tôt, Drago était persuadé que le sol serait maintenant couvert par le contenu de ce qu’il y avait dans l’assiette de Potter. Plus loin, sur la table, Drago vit les autres professeurs sourire, rire de Potter et se pencher pour féliciter Granger.
Après cela, Dumbledore va nous isoler au bout de la table, où nous ne pourrons plus déranger quiconque.
Quand Weasley était revenu à l’école pour ses vacances, Dumbledore avait assigné aux quatre anciens élèves des sièges les uns à côté des autres au milieu de la table. C’était peu de temps après le dîner qui avait suivi le retour de l’auror et qui s’était terminé en fiasco. Le dîner qui normalement devait être calme et détendu s’était détérioré et transformé en cirque parce que les quatre étaient dispersés autour de la table. Bien que les étudiants se soient amusés, le reste de la faculté n’avait pas trouvé ça drôle. De nouvelles places leur avaient immédiatement été attribuées à la table des professeurs pour faciliter la visite de l’auror au repas.
« Quand cela s’est-il passé ? »
Etais-tu éveillé pendant les treize dernières années de ta vie ? Drago savait qu’il serait toujours convaincu que Potter était un crétin. Pourquoi ne demandait-il pas simplement quand ils avaient décidé de se marier.
Weasley, pourtant, donna au bouffon, le bénéfice du doute. « La nuit dernière. C’était une belle nuit alors nous avons décidé d’aller faire un tour près du lac. C’était merveilleux :la pleine lune, peu de nuages dans le ciel, une légère brise. C’était parfait, donc, » Il sourit et parut fier de lui. « J’en ai profité pour lui poser la question. »
« Tu avais la bague sur toi ? » Demanda Potter en surprenant Drago. Il avait quand même lu entre les lignes. « Depuis combien de temps portais-tu cette chose avec toi ? »
Weasley haussa les épaules, « Environ un mois. »
« Ronald Weasley ! » S’exclama Granger, en le frappant sur l’épaule. Elle semblait vraiment mécontente.
« Euh…Je veux dire… »
« Combien de temps comptais-tu attendre ? » Lui demanda-t-elle avec un regard noir, « Jusqu’à ce que je meure de vieillesse ? »
« Non. » Sa voix était si basse que Drago l’entendit à peine.
« Eh bien ? »
« Je voulais juste que ce soit parfait, » Lui dit Weasley, le bout de ses oreilles devint aussi rouge que ses cheveux.
Granger le regarda avec des yeux noirs pendant un moment puis sourit en coin et se pencha vers Harry, « Merci Harry. Je me demandais depuis quand il avait prévu ça. »
« Je… » Bafouilla Weasley, « Vous êtes de connivence… »
« Oui ? Connivence ? »
« Peu importe. Je sais quand abandonner. »
« Gentil garçon, » Elle lui sourit et fit un clin d’œil à Potter.
Drago regarda la plaisanterie en silence et essaya de décider qui il plaignait le plus : Weasley ou Granger. Après quelques secondes, il eut sa réponse : aucun des deux. Peu importe la manière dont il regardait les choses, Drago savait qu’il n’était pas une personne compatissante.
« Avez-vous déjà fixé une date ? » Interrogea Potter impatiemment.
Weasley regarda Granger avec un sourire, « Nous pensions faire la cérémonie en août. De cette façon, nous pourrons nous occuper de tout avant que Hermione ne doive recommencer à enseigner. »
« Nous allons faire deux cérémonies différentes, » Ajouta Granger avec un sourire narquois. « J’aurais été contente avec simplement celle sorcière, mais puisque mes parents sont moldus, le reste de ma famille ne pourra pas y assister. » Ses yeux vacillèrent sur Drago comme si elle s’attendait à ce qu’il fasse une remarque désobligeante sur les sangs de bourbe, mais Drago la regarda simplement avec un intérêt poli. « Donc nous ferons plus tard une cérémonie moldue, plus petite, avec ma famille au complet et la famille proche de Ron. »
« Tu vas soumettre ta famille moldue aux Weasley ? » Drago ne put s’empêcher de lui poser la question. Des images d’Arthur Weasley posant des questions sur les prises, les tuyaux d’arrosage et divers engins se mêlaient au chaos que feraient Fred et George en jouant des blagues aux infortunés moldus.
Apparemment Granger partageait les mêmes visions que Drago parce qu’elle lui sourit presque, « Ron a envoyé un hibou chez lui avec la nouvelle et ce que nous avons prévu, hier soir. Molly tiendra tout le monde en ligne, et ils auront la chance de se faire plaisir pour la première fois. De plus, même Fred et George ne sont pas suffisamment stupides pour exposer inutilement notre monde à des moldus. »
Drago jeta un coup d’œil en direction de Potter, mais le Gryffondor refusait assidûment de le regarder. Pourquoi, imaginez donc cela ! Tu es un plus grand idiot que Fred et George réunis. Qu’il ait pris part à cette particulière petite aventure six mois auparavant, était quelque chose que Drago était plus qu’heureux d’ignorer. Et ce n’était pas comme si ça avait été son idée. Non, il avait juste été au mauvais endroit au mauvais moment. Donc, ce n’était vraiment pas de sa faute. Il avait été une victime du désastre appelé Harry Potter.
« Donc, ce que vous dites, » Drago laissa de côté la pensée stupide de révéler à des moldus l’existence du monde sorcier et interpréta pince sans rire, « c’est qu’il y aura plus de Weasley infligés au monde. »
Granger rougit. Je serais plus embarrassé par la personne avec laquelle je dors que par le fait de le faire, pensa Drago avec amusement.
Weasley lui fit un sourire en coin, « Bien sûr. Il devra y avoir des Weasley pour que la prochaine génération de Malfoy puisse les harceler et les maltraiter. »
Il n’avait pas de chance avec cette conversation. J’aurais dû me taire pensa t-il avec dégoût, « Il n’y aura pas d’autre génération de Malfoy, » Répondit-il calmement.
« Ce n’est pas parce que tu es encore seul -»
« Ca n’a rien à voir. » Le ton de Drago, la lueur dans ses yeux, soudain froide et dure transperça Weasley et lui montra qu’il n’était vraiment pas d’humeur à parler de ce sujet et qu’il voulait le laisser tomber. La mâchoire de Weasley se ferma en un click audible.
Il n’y aura pas d’autre Malfoy dans ce monde une fois que je serai mort, Drago en fit mentalement le serment. Je ne permettrai à personne de porter la malédiction de ce nom. Et je ne condamnerai pas un innocent à être corrompu par ce que mon père a fait.
Un moment de silence tendu suivit le commentaire tranchant de Drago. Potter et Granger regardaient avec prudence pour voir si la situation allait se dégrader en conflit. Quand Drago détourna finalement son regard des yeux écarquillés de Weasley, il sentit plus qu’il n’entendit les deux Gryffondors soupirer de soulagement.
Depuis l’incident avec Cornélius Fudge en octobre, les choses n’avaient pas été évidentes entre Potter, ses deux meilleurs amis, Drago et Snape qui étaient devenus contre leur meilleur jugement, une part centrale de la vie de Potter. Les quatre avaient commencé une danse étrange autour de Potter et chacun essayait d’accepter l’autre. C’était une affaire compliquée qui requérait une connaissance intuitive de quand continuer et quand s’arrêter. Une ligne floue déterminait la meilleure action et elle dépendait du tempérament vif des Serpentards. Au début, il y avait eu un grand nombre de points difficiles. Encore qu’avec le temps, ils devenaient des incidents occasionnels et toutes les parties impliquées s’étaient mises d’accord pour le bien de Potter, qu’ils essaieraient au moins d’être civile les uns envers les autres. Aucun ne voulait recommencer ce qui s’était passé avec le Baiser du détraqueur.
Donc, courageusement Drago essaya de se refréner et de ne pas déchiqueter Weasley verbalement Il lui fit un sourire satisfait de lui-même, « Au moins, je n’aurai pas à être témoin de cette débâcle écœurante. » Il parvint à réduire le venin de sa voix au minimum. Regarder les deux idiots s’engager dans un romantisme excessif le rendait malade, rien que d’y penser.
Le sentiment de satisfaction gela quand il les regarda. Ces ennemis d’un temps avaient tous les deux un sourire satisfait sur le visage. Oh non. Absolument non.
Granger et Weasley se regardaient comme s’ils tiraient mentalement à la courte paille. Weasley, à en juger par son large sourire, avait gagné, « En fait, Malfoy, tous les professeurs de Poudlard sont invités. »
« Et, » Ajouta Granger, ses yeux étincelés plus qu’ils ne le devraient, « Le directeur s’attend à ce que tout le monde y assiste. »
« Même toi. » Conclut Weasley vindicatif.
Oh, sacré putain de merde. Peu importe la manière dont il regardait les choses, ce n’était vraiment pas son jour. Au moins, pensa –t-il de façon désagréable, en jetant un œil à sa droite et vit la répugnance inscrite sur le visage de Rogue , je ne souffrirai pas seul.
Note de chapitre:
Auteur : Shadowphoenix
Avertissement : Rien ne m’appartient, tout est à JK Rowlings et l’histoire à Shadowphoenix.
Rating : R
Résumé : Il suffit d’un instant pour changer le monde pour toujours
Suite de Fine Lines et de Shades of Grey
Troisième partie de Embers and Ashes et suite de Shades of Grey
Site de l'auteur
http://www.angelfire.com/anime2/mori/
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