Chapitre 1 : Ignorance
Lily se leva tôt ce matin là espérant qu’une certaine personne allait lui sauter dessus pour lui demander de sortir avec. Malheureusement tout cela était si lointain maintenant. Qu’il avait changé !
Elle descendit péniblement et traversa la salle commune guettant son arrivé. Bien évidemment elle remarqua sa présence car il arriva prit par grand éclat de rire qui fit sursauter tous les gens de la salle commune. Toujours ce beau sourire aux lèvres, ces cheveux en bataille qui lui donnait un air dorénavant séduisant la faisant fondre à chaque seconde, toujours cette ignorance …
Perdue dans ses pensées, Lily ne remarquait même pas que son amie la regardait tristement.
« Pourquoi ne la regardait-il plus ?Pourquoi l’ignorait-il ? Qu’avait-elle fait pour qu’il agisse de cette manière avec elle ? »
Elle espérait tellement une petite entrevue juste le temps d’un petit sourire mais le voilà qui quittait déjà la salle.
Elle le suivit sans savoir pourquoi, et le vit se diriger vers la Grande Salle. Lily cessa de le suivre du regard et se mit à le sol en comptant le nombre de mètre qui la séparait de celui qu’elle aimait.
Mais même séparée de quelques peu de 3 mètres, elle pouvait constater combien il était vraiment très loin d’elle, et elle en était sûre, il l’avait même effacé de son cœur.
Elle avait été si sotte de ne pas répondre à ses avances. Mais qu’en savait-elle, elle, elle avait toujours cru qu’il s’amusait d’elle, qu’il la voulait juste pour sortir avec et la rembarrer quelques jours plus tard et exprimer clairement « qu’il les avait toutes eues ». A cette seule pensée, elle grimaça.
James était beau, il ne fallait pas le nier mais il avait un cœur tendre, un cœur qu’elle n’avait jamais réussit à comprendre.
Elle se cogna à quelqu’un s’en sans rendre compte et se retrouva nez à nez à James. Tous les deux se regardèrent : ce regard, ces yeux…..tout cela lui faisait rappeler cette belle nuit où elle avait fait « la connaissance » d’un cerf. Pourquoi lui ressemblait-il ?
Cherchant une quelconque excuse pour lui parler, elle dit enfin.
- Désolée, j’étais ailleurs.
Il ne prononça pas le moindre mot et s’en alla.
Voilà ce qu’il savait faire. Venir jusqu’à elle et s’en aller pour la rendre encore plus triste qu’elle ne l’était avant !
Son cœur était meurtrit, il avait complètement arrêté de la poursuivre, et elle…..elle, il fallait qu’elle en tombe amoureuse.
Il n’avait pourtant pas cessé ses petites bêtises avec Sirius Black. Tous deux formaient la meilleure équipe de Poudlard. Chacun savait que Sirius était le frère que James n’a jamais pu avoir et James, le frère que Regulus n’a jamais pu être pour Sirius.
Lasse de telles pensées qui la torturaient, elle ne prit pas la peine de manger et s’en alla aussitôt vers le parc.
Le parc ? Un endroit tranquille pour réfléchir, pour prendre l’air, pour y faire des rencontres étranges. Et si….si elle revoyait ce cerf qu’elle avait à peine détaillé hier. Elle se mit alors à marcher vers la forêt interdite, certaine qu’il la recherchait.
Le cerf avait été un peu étonné de voir sa réaction. Elle sympathisait avec un animal. Peu de gens feraient cela surtout lorsqu’il s’agissait d’un cerf venu de la forêt interdite.
Les filles étaient occupés à se faire belle, les garçons à jouer au quiddicth et elle …
Elle, contrairement à elles, seule « lui » comptait.
Belle ou pas, il l’avait aimé. Intelligente ou pas, il l’avait aimé. Née de parents sorciers ou pas, il l’avait aimé. Il l’avait aimé, elle…..Oui James l’avait aimé…… l’avait aimé.
Elle pressa le pas et s’engouffra dans la forêt interdite où elle sentit des branches craquées sous ses chaussures, et des feuilles tombées à chaque fois qu’elle poussait une branche. Plus loin, le saule cogneur semblait calme ou plutôt triste comme cette forêt comme elle.
Il était étrange de constater que lorsque l’on était triste, on avait l’impression que tout autour de nous le monde disons matériel semblait compatir avec notre tristesse alors que les humains semblaient n’en avoir rien à faire.
Elle chercha l’animal des yeux. Elle voulait qu’il la réconforte, elle avait besoin de lui. Pourquoi les gens n’étaient pas là lorsque l’on avait besoin d’eux. C’était complètement injuste !!!
Et pourtant aujourd’hui elle avait besoin d’aide et non pas que de l’aide, du soutient, du réconfort, de la chaleur … de câlins, le besoin d’être aimé … besoin de James !
Elle rejeta cette pensée, pourquoi revenait-il sans cesse dans son esprit. Elle aurait bien aimé mettre une croix à son prénom mais il lui en était tout bonnement impossible. Elle se mit donc à repenser au cerf mais apparemment même lui avait cessé de rôder de ce côté-ci.
Lorsqu’elle comprit qu’il n’allait pas venir, elle rentra la mine triste au château. Arrivée dans la salle commune, elle dissipa sa tristesse lorsqu’elle vit James se lever pour s’en aller. Il n’avait nullement l’intention de se trouver dans la même salle qu’elle. Elle aurait voulu le retenir mais sa bouche ne parvint pas à prononcer le moindre mot.
Il quittait la pièce aux côtés de Sirius qui avait trouvé une grandiose idée pour se servir de leurs bombabouses.
Etant préfète-en-chef elle se ravisa et les arrêta.
- Sirius, je ne crois pas que c’est la meilleure idée. Tu sais très bien que je suis préfète en chef et que je……
James s’était arrêté et la regardait d’un air glacial qui lui gela les os.
- Je….
Soudainement elle ne savait plus parler. Ce regard scrutateur la gênait.
- Je…….J’ai des responsabilités et……
- Et ???demanda la voix grave de James.
Elle le regarda d’abord puis baissa la tête tout en achevant par :
- Je pourrais prévenir le professeur McGongall.
- C’est ça, vas-y fais le !
- Je….
- De toute façon, c’est tout ce qui t’importe : jouer la Miss parfaite, Je-Sais-Tout !.
- Je ne…..
- Ouais bah fais ce que tu veux, ça nous empêchera pas d’aller jeter des bombabouses dans le bureau de Rusard, maintenant si tu le veux bien on y va.
- Sirius !!!
- Mon nom c’est James, l’aurais-tu oublié ? Oh excuse-moi, je dois vraiment avoir aucune importance à tes yeux à tel point que tu ne veuilles plus te rappeler de mon prénom. Mais je comprends très bien pourquoi !
- Qu’est ce que tu me reproche ? dit-elle doucereuse.
- Je ne vois pas ce que je pourrais te reprocher. Bon allez viens Sirius on a à faire nous.
Tous les deux s’en allèrent pendant que Lily essuya la larme qui venait de couler.
Elle n’était plus qu’une étrangère à ses yeux.
Qu’elle aurait aimé que la passé ne s’arrête jamais, qu’elle aurait aimé qu’il ne cesse jamais de la harceler, qu’elle aurait aimé retourner dans le temps !