Inpsiré du livre d'Anna Gavalda
La guerre s’était achevée laissant un goût amer derrière elle. Il y avait eu trop de pertes, trop de familles brisées, des souffrances que même la joie de la victoire, n’arrivaient pas apaiser. Lord Voldmort était tombé, définitivement, irrémédiablement cette fois-ci. Le monde magique était de nouveau en paix et se reconstruisait.
- Qu’est-ce qu’on va faire désormais ? demanda Ron assis dans le salon du Terrier
- Je ne sais pas … reprendre nos études ? Voyager ? répondit Harry pensif, ça m’est égal tant qu’aucun autre mage noir ne vienne de nouveau me pourrir l’existence !
Avec cette remarque, le Survivant réussit à tirer un sourire à son meilleur ami. Pour les Weasley, les temps étaient durs, la perte de Fred laissait une plaie béante dans cette famille si soudée. Comme toujours, Mrs Weasley tentait de faire face avec courage, entrainant toute sa fratrie derrière elle. Mais malgré les efforts de tous, le cœur n’y était pas, il y avait un vide immense au Terrier et Georges n’était plus que l’ombre de lui-même.
Les deux garçons commencèrent une énième partie de bataille explosif, le meilleur moyen qu’ils avaient trouvé pour se vider la tête et oublier, pendant quelques minutes. Ils entendirent du bruit dans les escaliers, surpris ils se levèrent et virent Hermione qui faisait descendre sa valise sans prendre la peine d’utiliser la magie.
- Mione, tu vas où comme ça ? demanda Ron en prenant la valise.
- Je ... il faut que je te parle, seul, dit-elle mal à l’aise.
Le rouquin échangea un regard intrigué avec son meilleur ami puis suivit la jeune sorcière. La situation était embarrassante entre les deux anciens gryffondors. Ils s’étaient embrassés lors de la bataille finale mais se comportaient comme des amis depuis. Ils n’avaient pas parlé, Hermione pensait que Ron avait d’autres choses en tête depuis le décès de son frère. Ron, quand à lui, était persuadé que ce baiser passionné qu’ils avaient échangé, était vécu comme une erreur par la jeune sorcière la plus brillante de sa génération.
Ils sortirent dans le jardin et instinctivement leurs pas les menèrent vers la tombe de Fred. Il était enterré près du petit bois, Mrs Weasley avait installé un petit banc à côté où elle venait se recueillir chaque matin. Ils s’y assirent et regardèrent les dernières inventions de Georges pour oublier sa peine. Ce dernier avait planté des fleurs étranges et multicolores près de la tombe de son frère, des petites lumières s’échappaient de certaines d’entre elles par moment.
- C’est beau …. Fit remarquer Hermione tandis qu’une gerbe d’étincelle bleue s’échappait d’une tulipe.
- C’est triste.
- C’est vrai, admit-elle. Ron, je vais partir rejoindre mes parents …
- Tu n’es pas bien ici ? s’inquiéta-t-il sachant que la jeune fille avait toujours adoré séjourner au Terrier.
- Si, bien sur que si ! le rassura-t-elle, c’est juste qu’il faut que je tourne la page, que je prenne mes distances…
- Avec moi ?
- Avec la magie … après tout ce qu’on a vu, je ne suis pas sure d’en vouloir encore dans ma vie … avoua la brune sans oser croiser le regard de Ron.
- Si tu n’as plus de place pour le monde magique dans ta vie Mione, tu n’en a plus pour moi non plus, remarqua le rouquin grave, je suis un sorcier, un sang pur, je ne connais rien au monde moldu, je n’y ai pas ma place.
- Je ne te demande pas de me suivre, ni à Harry d’ailleurs … je veux être seule.
- Donc nous deux, c’était bien une erreur, conclu Ron en soupirant.
- Je t’interdis de penser cela Ronald ! s’emporta Hermione, c’était tout sauf une erreur !
- Alors pourquoi tu pars ? demanda-t-il déboussolé par cette révélation tant espérée.
- Parce que j’en ai besoin, pour pouvoir aller de l’avant !
Ron ne sut pas quoi répondre à cela, il avait souhaité qu’elle resterait toujours à ses côtés, il ne s’imaginait pas sa vie sans elle. Elle passa sa main dans ses cheveux roux avec tendresse, il tourna vers elle ses yeux bleus blessés. Le cœur d’Hermione se serra, il lui fallut toute sa raison pour ne pas changer d’avis. Elle embrassa une dernière fois, celui qu’elle aimait depuis toujours et qui avait mit tellement de temps à la remarquer. Il se laissa faire toujours abasourdi par la nouvelle. Elle s’écarta à regrets, les yeux pleins de larmes, fit venir ses bagages avec un sortilège d’attraction et transplana sans dire au revoir aux autres.