Voila un tit' chapitre qui m'a couté bien des efforts. en espérant que vous aprécirez
Harry Potter avait toujours aimer voler sur un balais. Il aimait sentir la caresse du vent sur son visage à cet instant magique, cet instant où il quittait le sol, cette sensation de liberté lorsqu’il s’élevait dans les airs. Il aimait lever les yeux vers le ciel et se dire qu’il était enfin à portée de main. Mais cette fois ci était différente.
Peu à peu, il s’éloignait de Poudlard, sans oser regarder derrière lui.
Voldemort avait lancé l’attaque la nuit dernière. Ses mangemorts avaient mis le château à feu et à sang, tuant, torturant, mutilant tout ce qui se mettait au travers de leur chemin, avec pour unique restriction de ne pas abattre le survivant. Le mage noire voulait s’amuser avec Harry. Il voulait le faire souffrir avant de l’achever. Gouter « l’exquise dernière goute d’agonie » du survivant.
Harry avait subi les pires tortures, les pires sévices. L’imagination des mangemorts était l’unique limite à son supplice. Puis, il l’avaient laissé là, étendu sur le sol glacé de la grande salle, son sang se répandant sur les dalles de glaise, avec pour seule distraction sa douleur et le vide incommensurable dans lequel son esprit s‘enfonçait peu à peu. Harry Potter était brisé , Harry Potter n’était plus. Et pourtant, une fois de plus, il avait survécut.
Il était resté couché au sol de nombreuses heures, avait pleuré toutes les larmes de son corps, s’était demandé maintes et maintes fois pourquoi il ne l’avaient pas achevés. Ils avaient pourtant tué Ron de sang froid, ainsi que tous les autres, mais son sort à lui avait été différant, et Merlin, son sort avait été tellement pire.
Puis il s’était levé, indifférant aux protestations de ses muscles courbatus, vestige de ses heures de soumission à l’endoloris, avait revêtu sa cape glacée, avait enfourché son balai, et avait quitté les lieux de son calvaire.
Il n’osait pas se retourner, car il ne savait que trop ce qu’il allait y découvrir. Destruction, souffrance, ruines, tout ce qui constituait sa vie. Harry s’éloignait, avec cette peur démesurée de se qu’il laissait derrière lui, comme de se qu’il allait découvrir.
Il lâcha son balais d’une main, et essuya son visage d’un revers de manche. Il se pencha légèrement en avant et atterrit avec dureté sur une route dallée. Il la longea le sentier d’un pas lent en agrippant son balais de sa main gauche, puis arriva à pré au lard. Il contempla les ruines du village. Les échoppes autrefois joyeuses et colorées arboraient désormais un air funèbre. Les vitrines des magasins étaient brisées, les portes fracassées, et la rue était jonchée de cadavres. Son cœur manqua un battement. Il avait peine à croire que ce village ai pu un jour être enjoué et vivant, il avait peine à croire qu’il était à Pré-au-lard. Il sentit une larme chaude couler le long de sa joue et continua à avancer lentement, contemplant d’un visage blafard les corps sans vie, gisant dans les caniveaux comme de vulgaires prospectus que l’on chasse d’un air agacé de la semelle de sa chaussures. Voldemort avait le pouvoir de corrompre ce qui était beau, et de le réduire à tout ce qui formait sa propre vie, la douleur, la haine, le sang.
Harry entendit un sanglot étouffé. Il se retourna précipitamment, une vague d’espoir le submergeant. Il n’était pas le seul survivant. Il courut dans la rue adjacente.
« Y’a quelqu’un? » Appela-t-il d’une voix rauque.
Il n’eu aucune réponse. Il entendit juste les sanglots redoubler d’intensité.
« Lumos » Lança-t-il avait de pénétrer dans une petite ruelle sombre.
Adossée à un mur, gisait au sol, la silhouette d’un jeune fille, couverte d’une longue cape noire, son visage dans ses bras.
Harry s’abaissa pour lui faire face. Ses cheveux bouclés chatoyaient de reflets auburn à la lueur de sa baguette. Il glissa lentement sa main entre ses boucles douces, ne sachant que dire. Parfois, le silence parle tellement plus que les mots.
La jeune fille cessa de trembler et leva les yeux vers lui. Harry manqua de faire tomber sa baguette tant il était surpris.
Pansy Parkinson le fixait de ses yeux larmoyants. Harry la dévisage un instant. Ses deux perles d’ébène brillaient d’une lueur incertaine. L’instant d’une seconde, Harry pu y voir l’étendue de sa douleur, il pu y lire sa détresse, dans ses yeux se reflétait sa propre souffrance. Et sans qu’il ne put expliquer pourquoi, Harry se reconnu en elle.
Il se leva et lui tendis simplement la main. Elle la saisit et se redressa pour lui faire face. Elle manqua de trébucher lorsqu’un vertige le prit. Harry la dévisagea d’un air inquiet.
« Ca va aller? » Demanda-t-il simplement, tout en pensant que ces mots devaient sembler déplacés, dans le contexte d’une ruelle jonchée de cadavre.
Elle fit ’oui’ de la tête avant d’avancer d’un pas boitillant vers Harry. Le survivant l’examina pour la première fois. Son visage était maculé de sang séché, ses cuisses étaient lacérées de griffures et sa jupe était arrachée. Elle détourna la tête lorsqu’Harry lui jeta un regard teinté d’effroi. Il savait. Il savait mais ne dirait rien, car il sentait que ce n’étais pas le moment.
Il était infiniment rassuré de savoir qu’il n’était pas seul, mais cela n’avait en rien calmé la douleur qu’il ressentait au creux de l’estomac, cette brûlure, celle du vide qui le consumait de l’intérieur un peu plus chaque minute.
« Il faut qu’on trouve d’autres survivants! » Lui lança Harry.
« Il n’y en a pas… » Bafouilla-t-elle d’un voix tremblante qui surprit Harry. « J’ai fait le tour du village… »
Une larme coula le long sa joue mate et se perdit entre ses lèvres pulpeuses dont elle mordait l’inférieure avait force.
Harry ne pouvait que comprendre sa douleur, et savait que tous les mots du monde n’y mettrait pas fin. L’un comme l’autres étaient effrayés, avaient froid, avaient perdus des êtres chers et ignoraient ce qu’ils devaient faire. Ils étaient debout sur une plate forme de verre, les pieds au dessus du vide sans savoir où ils allaient, ni pourquoi, et étaient dans l’incapacité totale de faire demi tour.
Harry du faire un effort surhumain pour ne pas se laisser aller contre le mur. Pansy le regardait d’un air absent. L’un comme l’autre étaient au bord du gouffre.
« On va aller dans une boutique… Et utiliser la cheminée- » Commença Harry.
« NON! » Prévins Pansy dans un hurlement à glacer le sang.
Harry sursauta et lui lança un regard surpris.
« J’étais avec Blaise… Il a voulu utiliser la cheminée, et les mangemorts nous ont retrouvés! Ils ont… ils l’ont… »
Sa voix se brisa tandis que ses yeux d’ébène se remplissaient à nouveau de larmes.
Harry comprit sans qu’elle n’eu besoin d’aller plus loin. Les mangemorts devaient surveiller le réseau de la poudre des cheminette, ainsi que les transplanages.
« Viens. » Dit il d’une voix douce en se dirigeant vers l’allée principale. Elle lui emboita le pas en se couvrant de sa longue cape noire.
Harry ouvrit la porte du bar des trois balais. Des chaises brisées semblaient avoir volé de si deux là. Le comptoir était littéralement fendu de part en part.
Harry s’installa à une table, et Pansy se laissa tomber sur une chaise face à lui.
« Est-ce que tu as une idée de où on pourrait aller? » Demanda-t-il au bout d’un moment.
Pansy leva ses yeux noirs vers lui.
« Mon manoir… est à soixante dix kilomètres d’ici… » Bafouilla-t-elle.
Harry pensa que c’était une bonne alternative. Le square Grimmault était bien trop loin. Mais en quoi cela les avancerait t’ils?
« Et pour y faire quoi? » Demanda Harry.
Pansy ne répondit pas. Elle fixait la table de bois poli de ses yeux charbonneux. Harry devina qu’elle était en pleine réflexion. Puis soudain elle leva la tête.
« Ma famille est une famille de sang pure Serpentarde de générations en générations et mes parents ont le bras très long au ministère…- »
« Tu crois vraiment que c’est le moment pour ça?? » La coupa Harry d’un ton excédé.
« Non, mais n’importe quoi, Potter. J’essais de raisonner comme le maître des ténèbres! Quel intérêt aurait t’il eu à faire surveiller mon manoir en sachant tout cela? Du manoir, nous pourrons utiliser le réseau des cheminette! Mes parents ont fait arrêter la surveillance de leur cheminée depuis des années… »
Harry la considéra un instant. C’était tout simplement une excellente idée.
Il se leva précipitamment, la faisant sursauter , et passa derrière le comptoir. Il ouvrit un grand placard de bois brut encastré dans le mur et entreprit d’inspecter son contenu. Il en sortit deux conserves sorcières avant de refermer le battant de la porte. Il posa les deux boites de ravio-magic sur le comptoir, sous le regard interloquée de Pansy qui se demandait s’il n’avait pas finit par craquer. Il entreprit de fouiller le comptoir fendu et en sortit deux parts de gateau au chocolat entreposées dans des emballages magiques.
« Exiguus » Lança-t-il pour les réduire ses provisions à la taille d’un dés à coudre avant de les glisser dans sa poche sous le regard inquisiteur de Pansy qui commençait enfin à comprendre.
La jeune fille se leva et en fit de même. Harry se remit à chercher de son coté, mais préféra ne pas lui faire de remarques, lorsqu’il constata qu’elle ne prenait que des bouteilles d’alcool…
Puis il l’emmena à la boutique de balais. Ils y pénétrèrent par la vitrine brisée.
« Aie! » S’exclama la jeune serpentard.
Harry se retourna précipitamment et s’aperçu qu’elle s’était érafflé l’épaule en traversant la vitrine. Il voulu examiner sa blessure mais elle le repoussa si violement qu’il percuta le mur de plein fouet. Il lui lança un regard indigné mais ne dit pas un mot. Après tout, elle était en état de choc. Elle entreprit de juger de la gravité de la plaie sans adresser un regard au jeune homme. Harry se retourna et se saisit d’un ’Soundwall booster’ Le dernier balais sortit en date, et le tendis à Pansy. Elle le remercie d’un signe de tête et ils quittent la boutique.
« Debout! » Lança l’adolescente à l’adresse de son balais d’une voix rude.
Elle entreprit ensuite de l’enfourcher.
« Attends! » Lança soudain Harry. « Je crois qu’on devrait prendre quelques précautions. »
Il s’avança vers la jeune fille en sortant sa baguette.
« Expelliarmus!! » Avait elle lancé, à mains nues.
Harry se retrouva désarmé et la regardait bouché bée, avec cette expression qui le faisait tant ressembler à un poisson.
Les yeux de la jeune fille étaient teintés d’un voile d’inquiétude. Une panique sourde tintait à ses oreilles, prenant peu à peu le contrôle de son esprit.
« Hey! Du calme, je voulais juste te désillusionner! » Se justifia Harry en se baissant pour récupérer sa baguette.
Pansy le fixait intensément, comme si elle analysait tous ses mouvements avec une précision particulière.
« Eloignes toi de moi avec ça!! » Lança-t-elle en sortant sa baguette tandis qu’Harry s’approchait pour faire une seconde tentative.
Il finit donc par obtempérer et rangea sa baguette dans sa poche.
« De la magie sans baguette? » Demanda-t-il, impressionné, en ordonnant d’un signe de la main à son balais de se lever.
« J’ai pas fait exprès… J’ai… » Bafouilla-t-elle sans pour autant terminer ses explications.
Harry devina qu’elle avait tout simplement paniqué. Elle était encore sous le choc post-traumatique.
« Allez, viens, on y va! » Dit il simplement en enfourchant son balais.
Ministère de la magie, Jeudi 14 novembre 1996; 12h45
Snape sortit de l’âtre de la cheminée d’un pas rapide avant de se pétrifier, avec une expression d’effroi. Il sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, et ne sut rétablir son masque d’impassibilité à temps.
« Severus, mon cher ami… Nous vous attendions… » Lança la voix faussement enjouée de Voldemort.
Il se tenait debout sur le rebord de la grande fontaine du hall d’entrée du ministère de la magie. Une dizaine de mangemorts étaient alignés derrière lui. Snape entendit l’un d’entre eux émettre un ricanement mauvais.
« Maître… » Fit t’il en s’inclinant, d’une attitude faussement respectueuse, voulant sauver les apparences.
« Assez, Severus! » Claqua sèchement le mage noir. « Combien de temps encore croyais tu pouvoir me tromper? »
« Maître, je… »
« Endoloris! » Lança Voldemort avec rage.
Snape s’effondra au sol, saisit de convulsion, mais sans pour autant que le moindre son ne s’échappe de ses lèvres. Il supportais en silence, comme il en avait l’habitude. Puis, enfin, le maléfice cessa, et Severus se releva, tremblant, chancelant, frémissant, mais pourtant, tentant de retrouver un semblant de fierté.
« Tu es résistant, Severus… »Remarqua Voldemort avec un sourire mauvais. « Je ne me serait pas attendu à une autre attitude de ta part. »
Snape leva vers lui un regard indifférant. Ainsi il n’était plus une exception. C’était la toute première fois le maître le soumettait à l’endoloris.
« J’aurais bien le temps de m’amuser avec toi plus tard, Severus. Pour l’instant, j’ai une petite surprise pour toi… »
Worse night Motel, Jeudi 14 novembre 1996; 20h19
La pénombre s’était emparée de la pièce sans pour autant que Snape n’ai prit la peine d’enclencher le système d’éclairage moldu. La lueur bleutée de la lune pénétrait entre les fentes des volets clos, répandant dans la chambre des multitudes de perles azurées réparties en lignes circulaires.
Dans cette semi obscurité se détachait la silhouette sombre du maîtres des potions, assis au sol, adossé à la porte de la chambre, la tête enfouie entre ses mains.
Il ne s’était jamais mit dans un pétrin pareil. Désormais, sa couverture ne tenait plus, et sa tête était mise à prix. Il ignorait comment il allait s’en sortir.
Maintenant que l’ordre du phénix avait été démantelée, et que Potter s’était évanoui dans la nature il semblait seul en vers et contre tous. Snape courait à sa perte, et aucune issue ne vint éclairer ses doutes. Il se leva lentement, en s’appuyant contre la porte. Puis il se mit à faire les cents pas nerveusement dans la chambre #46 de cet hôtel miteux de Londres.
Pour que le professeur Snape se retrouve contraint à se terrer dans un hôtel moldu à 15£ la nuit, il fallait vraiment qu’une très lourde menace pèse sur lui. Hors, une épée de Damoclès pointait à la verticale au dessus de sa tête, et le moindre de ses mouvements pourraient provoquer sa chute immédiate. Et cette épée là, avait des yeux d’un rouge sang, la peau d’un blanc cadavérique et se nommait Lord Voldemort.
Il essayait de rassembler ses esprits, de trouver une solution. Il décida donc de prendre le problème par le commencement : Les attaques de Voldemort.
Il avait anéantit Poudlard, pris le contrôle du ministère, rasé ste-Mangouste, et fait fermer la plus part des boutiques du chemin de traverse. Tous les commerçants, morts de peur s’étaient terrées chez eux et refusaient de pointer le bout de leurs nez pâles au dehors. Il devait trouver quelque part où aller… Mais se rendre à son manoir serait vraiment la pire des idées. Des mangemorts y étaient sûrement postés pour l’y attendre. En effet, le cercle des mangemorts s’était considérablement développé. Snape n’en connaissait pas le nombre exact, mais ne serais-ce qu’un simple constat approximatif suffirait à faire dresser les cheveux sur la tête à n’importe quel auror, aussi mort soit il.
Et autre petit problème épineux, Snape était seul. Il ignorait s’il y avait d’autres survivants résistants, et il n’y avait pas des milliers de façon de le savoir. Snape savait maintenant où se rendre.
Le maître des potions cessa de faire les cents pas, s’emmitoufla dans une de ses longues capes noires, et quitta la chambre dans un tourbillon de cape, suivit d’un grand claquement de porte. Il jeta quelque pièces d’argent moldu sur le comptoir en ferraille rouillé du raz de chaussé et sortit sans même adresser un regard au propriétaire affalé de tout son longs dans un fauteuil rapiécé, un vieux t-shirt crasseux sur le dos, un pack de bière sur les genoux qu’il caressait d’une main bienveillante, et la télécommande engluée dans l’autre main, occupés à se mater l’intégrale des Simpson en Dvd qui grogna « N’soirée » une fois qu’il eu fermé la porte
Il se trouvait dans une grande rue à l’allure sinistre où s’alignaient de petites maisonnettes aux murs délabrés et dont les toits abîmés par le temps perdaient leurs tuiles. Snape remarqua même une vitre brisée que ses propriétaires avaient essayé de raccommoder avec du ruban adhésif moldu. Des poubelles odorantes étaient entassées dans les petits jardinets que l’on aurait pu assimiler à la savane de par le soin porté à la tondaison de l’herbe qui arborait une couleur jaune délavée. Un adolescent à l’air revêche assis non loin de là portait à son nez une substance étrange que Snape jugea comme illicite de par ses longues années de pratique de l’art rigoureux des potions. Il prit un air menaçant lorsqu’il sentit le regard de Snape sur lui et partit se terrer derrière une barrière de bois moisie. Les lèvres du maître des potions s’étirèrent en un rictus moqueur aussitôt suivit d’un rire jaune. Il avait vu de tels spectacles de désolations dans sa vie, que ce quartier lui en aurait presque semblé agréable. Et plus spécialement ses derniers jours.
Il longea le trottoir délabré, manquant à plusieurs reprises de s’affaler sur le sol, tant la surface du bitume était irrégulière et maugréant contre le fait qu’il était dans l’impossibilité de transplaner, de peur que les mangemorts ne retrouvent sa trace de par sa signature magique. Puis il se glissa sous un petit arrêt de bus, composé uniquement de barre de fer rouillée soutenant un petit toit, puis ce que toutes les vitres semblaient avoir été brisées. Snape voulut regarder le plan pour avoir une idée de l’endroit où il se trouvait, mais celui-ci avait été tagué à la bombe de juron tellement grossier que Snape lui-même se sentit offensé.
« Recurvit ! » lança t’il après un bref regard derrière lui, se sentant on ne peux plus honteux d’avoir à effectuer ce genre de tache, en public, qui plus est.
Il découvrit donc qu’il se trouvait dans une petite banlieue non loin de Londres nommée StainCity. Puis il s’avança vers le trottoir et agita sa baguette d’un geste du poigné agacé. Une détonation retentit et rapidement, le magico bus s’arrêta devant lui. Il y pénétra à regret, jeta 3gallions dans une coupelle de verre posée non loin du conducteur avant de grogner « Buning street » et de prendre place s’un l’un des seuls double siège libre restant, ignorant les regards séducteurs d’une sorcière d’âge mûr.
« Cette femme là est tellement veille que même ses cils sont ridés. Elle aurait l’age d’être l’aïeul de Dumbledore » Pensa t’il, moqueur.
Heureusement, il fut rapidement arrivé dans cette charmante petite rue bordée de lilas qu’était Buning street. Il jeta un regard de profond dégoût en fronçant le nez aux fleurs violacées et attendit que le bus disparaisse de son champ de vision avant d’embrayer dans la rue adjacente pour finir par déboucher sur un rond point. Il leva la tête et contempla l’écriteau sur lequel brillait en lettres argentées « Grimmault place »
Willow Field, Vendredi 15 novembre 1996 ; 20 :45
Harry fit signe à Pansy avant de se pencher en avant sur son balai. Ils se posèrent derrière un grand bâtiment aux allures officielles.
« On est à combien de temps, selon toi ? » L’interrogea t’il.
Pansy considéra un instant les lieux en se tournant sur elle-même.
« Je connais ce village, on est à Willow Field. C’est plus très loin, je pense qu’on y sera dans quarante minutes de vol, enfin…si tu ne nous fais pas encore faire des détours pas possibles ! Tu veux quoi ? Qu’on se perde Potter ? Où alors qu’on nous retrouve morts, nos miches gelées colées à nos balais parce que t’as voulus faire une ballade ? » Lança Pansy, le fusillant de son regard accusateur.
Un souvenir revint soudain à Harry. Il revit une fois de plus cet homme dévier un éclair vert qui lui était destiné, avant de s’en prendre un de plein fouet, laissant à Harry l’image de son visage horrifié comme unique adieu. Celui qui était vainement mort en essayant de le sauver. Un de plus…
« Vigilance constante » Répondit simplement Harry, en son honneur.
Pansy le dévisagea un instant d’un air étonné, puis ne trouva rien à redire. Elle s’assit précautionneusement dans l’herbe tout en serrant sa cape tout autour d’elle. Harry s’installa à se cotés, sortit de sa poche les deux boites de conserves magiques.
« J’ai pas faim » Grogna Pansy avec mépris. Elle détestait ce genre de repas déjà tout préparés.
« Ca fait une heure qu’on vole, Parkinson. Et je pense qu’une bonne heure nous attends encore. Ce serait bête que tu tombes de ton balai ! Tiens ! » Insista t’il en lui tendant l’infâme boite de fer blanc.
Pansy se saisit de sa baguette « Flipendo » Lança t’elle, envoyant valser la conserve cinq mètres plus loin. Celle-ci glissa le long d’un trottoir avant de tomber dans une bouche d’égout.
Elle sortit de sa poche une bouteille de Vin de Mandragore qu’elle déboucha d’un coup de baguette avant de porter le goulot à sa bouche et de descendre le quart de la bouteille d’une traite.
Harry lui lança un regard exaspéré. Puis il se saisit d’un pierre coupante non loin de lui et entreprit d’ouvrir sa propre conserve à grand coup sur ce qu’il devinait comme étant le haut de la boite.
Pansy le regarda en écarquillant les yeux avant d’éclater d’un grand rire cristallin. Harry sentit une rougeur lui monter aux joues et vit que la jeune fille se tenait les côtes tant elle riait. Il commençait à se sentir vraiment mal à l’aise, devant ce fou rire ouvertement moqueur. Il était habitué à entendre des sarcasmes suivis de rires mauvais, venant des serpentards, mais certainement pas à ce genre de débordements.
« Mais quoi ? » Grogna Harry, furieux
Lorsqu’elle vit la tête qu’il tirait, son fou rire redoubla d’intensité et elle se laissa tomber face contre terre, tout en contre terre, tout en continuant à émettre des éclats de rires étouffés par l’herbe.
Lorsqu’elle eu enfin retrouvé son calme, son regard se posa sur la boite de conserve endommagée dans la main de Harry et sur la pierre coupante et son fou rire la repris. Elle se laissa aller sur le dos en tapant des pieds dans l’herbe. Puis, après un moment qui lui avait semblé interminable, elle reprit enfin son sérieux.
« Par l’œil de Râ, dites moi que c’est pas lui qui doit sauver le monde sorcier ! » Gémit Pansy en s’attirant un regard assassin de la part de Harry.
Elle porta à nouveau le goulot de sa bouteille de vin à ses lèvres pulpeuses.
« L’acool » pensa immédiatement Harry. « Cette cinglée est soule, alors qu’on va voler pendant une heure… »
« Je te le laisse quand tu veux, si ça te poses un problème ! » Cracha Harry avec hargne.
« Du calme Potter, non merci, je fais pas les poubelles, moi ! » Harry du retenir de justesse un léger rire. « Mais dis moi, Potter… Tu es un sang pur ? »
« Mon père était sang pur, et ma mère était enfant moldue. » Expliqua Harry sans trop savoir pourquoi.
Pansy acquiesça d’un signe de tête avant de boire une nouvelle gorgée.
« Mais… par qui tu as été élevé ? » Demanda t’elle en essuyant ses lèvres encore juteuses du liquide ambré.
Harry fronça les sourcils.
« Tu permets ? On a pas élevé les cochons ensemble, que je sache ! » Répondit il en la gratifiant d’un regard glacial.
Pansy eu, à sa surprise, un nouveau rire. Un rire de dément. Harry regarda la bouteille de vin avec inquiétude.
« Ahaha ! A tes expressions et à tes manières je dirait… -Son regard se posa sur la boite de fer blanc bossuée- cavalières, je devine que tu as grandit chez des moldus ! » Ajouta t’elle avec un léger sourire.
« Ce te regardes ? » S’indigna Harry, qui se sentait vulnérable lorsque l’on essayait de ses mêler de ses histoires de ‘famille’ si l’on peut seulement appeler ainsi, en parlant des Dursley.
« Désolé, Potty. Pas la peine de monter sur tes grands balais ! Et l’expression que tu cherches est ‘On a pas élevé les Hypogriffes’ ensemble’ » Ajouta t’elle tandis qu’Harry la fusillait du regard. « Et ensuite, t’as l’air d’avoir oublié que tu étais un sorcier ! T’as essayer d’ouvrir cette boite à la façon moldue, et qui plus est, à la façon moldue préhistorique !! Non… Non… Sérieux… » Termina t’elle en recommençant à rire.
Harry se refrogna et elle lui prit la boite de conserve des mains. Elle sortit sa baguette et tapota simplement le dessus de la boite trois petits coups. Puis, l’emballage de fer blanc se changea en une assiette remplie de ravi-magic chaud, servit avec fourchette et couteau. C’est seulement lorsque le délicieux fumet de la viande hachée monta et se mit à caresser ses narines, que Harry comprit à quel point il avait pu sembler ridicule.
« Merci… »Bafouilla t’il en sentant le rouge lui monter aux joues.
Ce fut au tour de Pansy de le regarder d’un air exaspéré avant de porter à nouveau la bouteille à ses lèvres.
Ministère de la magie ; Vendredi 15 novembre 1996 ; 21 :15
Un claquement sec retentit dans la pièce.
Voldemort tourna ses perles de rubis dans la direction de l’homme qui avait transplanné avant de hausser un sourcil surpris. Les mangemorts présents semblaient étonné de son arrivée.
« Que me vaut le plaisir de ta visite, William ? » Demanda le seigneur des ténèbres.
Le visiteur aux cheveux blancs tomba aux pieds de son maître et baisa l’ourlet de sa robe.
« Maître !! Je l’ai trouvé ! Je sais où il est ! Il est chez moi, maître !! » S’exclama t’il en trépignant d’impatience. Voldemort s’était redressé avec intérêt.
« Es tu certain de ce que tu avance, William ? » S’étonna t’ il.
« Oui, Maître, certains maître. » A-t-il répondu en posant sur lui un regard de dément.
« Nott, Malfoy, Williarmson, Vous le suivez. Ramenez le moi immédiatement. » Ordonna t’il d’un voix forte.
Trois mangemorts firent ‘oui’ de la tête et transplanèrent en même temps que l’homme aux cheveux blancs.
« Bientôt… » Susurra Voldemort d’une voix lente à Nagini tout en le caressant d’un air distrait.
12 Square grimmauld ; Vendredi 15 Novembre 1996 ; 21:38
La première chose qu’avait faite le professeur Snape en arrivant au QG de l’ordre du phénix, la veille, avait été de se rendre dans le laboratoire de son cousin Regulus, au quatrième étage, pour refaire son stock de potions. Ses cachots à Poudlard avaient certainement été rasés et pillés, et il ne pouvait pas accéder à son manoir.
Il avait désormais à sa disposition un grand nombre de potions de régénérations sanguine, d’aveuglement, de force, revigorante, calmante, anesthésiantes, du sommeil sans rêve, explosives et cicatrisantes, qu’ils glissaient dans son sac au fur et à mesure qu’il les préparait.
Aussi ne s’attendait t’il pas à être dérangé dans son travail par des voix étouffées à l’étage d’en dessous. Il dégaina sa baguette d’un geste vif avant de sortir du laboratoire, et de longer les murs du couloir, à l’affût du moindre bruit.
« Y’a quelqu’un ?? » Appelait une voix désagréablement familière.
Snape rangea sa baguette avant de dévaler l’escalier d’un pas précipité, provoquant des cliquettements dans sa sacoche noire remplie de potions. Arrivé au raz de chaussé du manoir Black, il ouvrit à la volée la porte du grand salon et se jeta à genoux devant la cheminée en gratifiant le visage qui s’était dessiné entre les flammes d’une expression écoeurée.
« Potter ?? » S’ étonna t’il. « Heureux de voir qu’un pauvre d’esprit de votre genre ai trouvé le moyen de survivre à l’attaque des mangemorts sur Poudlard. Vous êtes une fois de plus la preuve vivante de l’existence des miracles ! »
Finit t’il d’une voix claquante, soucieux de ne pas laisser Potter voir à quel point il était soulagé de le savoir en vie.
« On a pas le temps pour ça, professeur ! » Cracha le survivant. « Je ne suis pas seul, Parkinson a survécu aussi. J’ai pas le temps de vous expliquer, mais on ne peux pas venir, il faut que nous trouvions un lieux de rendez vous pour… »
Il s’arrêta soudainement. Ses yeux émeraude s’écarquillèrent d’horreur.
Puis, Snape vit avec effroi une main apparaître par la cheminée et attraper le jeune homme par sa crinière d’ébène, le faisant disparaître de la vue du maîtres des potions.
Snape se hâta de sortir sa baguette magique et de se jeter dans les flammes émeraude sans hésiter une seconde.
Manoir Parkinson ; Vendredi 15 décembre ; 21 :16
Harry regardait tout autour de lui d’un air interdit. Il se trouvait dans un grand jardin encerclé d’une muraille d’allure sinistre et était entouré de mauvaises herbes. Une odeur d’eau croupie parvint à ses narines. Derrière lui se dressait un saule pleureur abordant une intense couleur grise. Harry distingua avec difficultés un chemin de pierre parmi les herbes mortes. Au bout de cette route était érigé un château de type médiéval entouré du ravin empli d’un liquide verdâtre vaseux. Il adressa un regard interloqué à Pansy.
Celle-ci contemplait la forteresse d’un air indifférent.
« Tu crois que je n’ai que ça à faire que de faire du jardinage ? » Répondit t’elle simplement.
Mais Harry ne chercha pas à en savoir plus. Il était déjà étonnant qu’ils soient parvenus à faire tout le trajet en balai, et ce, malgré l’ébriété de la jeune fille, inutile de lui demander d’autres efforts. Elle s’engagea sur la petite route sinueuse, et Harry lui emboîta le pas. Ils arrivèrent rapidement au bord du ravin. Harry vit avec effroi des bulles remonter à la surface gluante de l’eau sale.
« Qu’est ce qu’il y a, là dedans ? » Demanda t’il en reculant d’un pas.
« Si je te répondais, Potter, tu te pisserais dessus. » Répondit t’elle avec un sourire.
Harry remarqua à la rougeur de ses joues que bien que son état se soit amélioré, elle était encore soul. Mais au moins, elle avait cessé de faire des acrobaties debout sur son balai…
Elle s’avança vers le ravin, et Harry vit avec surprise un pont en bois se matérialiser au dessus de l’eau, permettant l’accès au château. Pansy s’y engagea et il la suivit d’un pas hésitant.
Elle s’arrêta devant une grande porte en bois épaisse et l’ouvrit.
Ils pénétrèrent dans un grand hall d’entrée. Harry écarquilla les yeux de surprise. La pièce était éclairée d’une intense lumière orangée. Des deux cotés de celle-ci se tenait deux grands escaliers de marbres blancs, menant à une mezzanine surplombant la pièce. Les murs dorés était décorés de tableau aux couleurs chatoyantes, dont les propriétaires les fixait d’un air ébahit. Harry leva les yeux pour découvrir une splendide voûte de cristal, laissant apercevoir le ciel grisâtre.
« C’est ici que tu habites ?? » S’étonna Harry.
« Tous les serpentards n’habitent pas dans de sinistres manoirs ! » Lança t’elle en un claquement sec, ouvrant les yeux de
Harry sur une vérité.
Il était surpris de s’être cantonné à cette généralité sans chercher à connaître la vérité. Pansy avança tout droit et ouvrit une nouvelle porte boisée. Elle menait sur ce que Harry devinait comme étant la salle de bal. En son centre, se trouvait un pilier épais dans lequel était encastré…
« Une cheminée ! » S’exclama Harry en cherchant des yeux où pouvait se trouver la poudre des cheminettes.
Soudain la porte de la salle de balle s’ouvrit en un claquement qui fit vibrer les murs de par son intensité. Harry sursauta et sortit sa baguette.
Un homme de petite taille se trouvait à l’entrée de la pièce, et les foudroyait de ses yeux châtains. Il rejeta une mèche des ses longs cheveux blancs à l’arrière de sa tête.
« Il semblerait que tu ai survécu… » Lâcha t’il enfin à Pansy.
Les yeux de Harry faisait des vas et viens surpris de Pansy à l’homme sans savoir si il fallais ou pas baisser sa baguette.
« Pardon de vous décevoir, père. » Répondit t’elle froidement.
Harry dévisagea l’homme, interloqué. Il n’y avait aucune ressemblance entre ce monsieur Parkinson, et la jeune Parkinson qui se trouvait à sa droite, et visiblement, il n’y avait que peu d’amour paternel qui les liait, pour ne pas dire aucun. Ils se défiaient l’un l’autre du regard. Harry consentit à baisser sa baguette d’un geste lent.
« On ne sera pas long. On veut juste utiliser la cheminée principale, tu n’auras pas à nous supporter longtemps. »
L’homme remarqua la présence du survivant et l’observait d’une avidité malsaine qu’il tentait de refouler.
« Avec lui ? » Cracha t’il avec d’un geste dédaigneux de la tête dans la direction de Harry dont la main se resserra instinctivement sur sa baguette. Il ne le connaissait que peu, mais il haïssait déjà cet homme.
« Effectivement, père. » Acquiesça Pansy. « Vous avez toujours été d’une perspicacité saisissante -»
« Assez ! » Fit il froidement. « Figurez vous, très chère, que je ne souhaites en rien voir une bande de mangemorts débarquer dans ma demeure, simplement parce que vous avez choisit ma cheminée au lieu d’une autre -»
« Que voulez vous dire, père ? » Demanda Pansy, le coupant à son tour. « Notre cheminée n’est plus soumise au contrôle du ministère depuis des années ! »
« Les choses changent, très chère. Les transports sont surveillés, seules les communications ne le sont pas. » Répondit l’homme.
« Une communication devrait être suffisante. » Répondit simplement Harry, qui n’était même pas sûr qu’il y avait quelqu’un au square Grimmauld.
Harry vit une lueur malsaine briller dans son regard et du réprimer un frisson. Ce parkinson ne lui inspirait vraiment pas confiance.
« Qu’il en soit ainsi. Accio ! » Un petit sachet en pot de Dragon quitta le rebord de la cheminée et vola vers lui.
« Repulso » Lança t’il avant qu’il ne l’atteigne, et Harry attrapa de justesse le petit sac de poudre de cheminette qui se dirigeait maintenant dans sa direction.
« Et dépêchez vous de quitter mon manoir dés que vous aurez terminé. J’ai autre chose à faire que de me montrer hospitalier envers des hôtes indésirables. »
Il tourna les talons et se dirigea vers la porte ouverte, menant au hall d’entrée.
« Rassurez vous, père, vous n’êtes en rien hospitalier… » Marmonna Pansy.
L’homme s’arrêta brusquement. Harry le vit sortir sa baguette.
« Expelliarmus ! » Lança t’il.
L’homme se baissa pour ramasser sa baguette et lança un regard assassin à Pansy.
« Vous semblez vous être trouvée un nouveau protecteur, miss… Et sachez que vous êtes désormais doublement indésirable, l’un comme l’autre. »
Et il quitta la pièce d’un pas rageur. Harry tourna un regard étonné vers Pansy.
« Ton père t’envois dehors avec tout ce qui s’y passe ? Il ne sait pas ce que tu risque si tu -»
« Cet homme n’est pas mon père. » Cracha t’elle avec hargne avant de détourner son regard d’ébène.
Harry comprit que le sujet était clos. Il se dirigea vers la cheminée et y jeta une poignée de poudre. Il valait mieux qu’il se dépêche d’établir la communication avant que Parkinson senior ne change d’avis.
Il se mit à genoux devant les flammes émeraude et y introduit sa tête. Rapidement, il se retrouva dans le salon principal du square Grimmauld.
« Y’a quelqu’un ?? » Appela t’il. « Hey oh ! »
Aucun son ne se fit entendre.
« S’il vous plait ! Hey ! Personne ? » Tenta t’il de nouveau.
Il entendit des bruits de pas précipités dans le hall d’entrée. La porte s’ouvrit violement. Le cœur de Harry fit un bon dans sa poitrine. Il y avait un survivant. Certes, s’était Severus Snape, mais cela faisait tout de même un membre de l’ordre de plus.
Il s’agenouilla devant les flammes.
« Potter ?? » S’étonna t’il. « Heureux de voir qu’un pauvre d’esprit de votre genre ai trouvé le moyen de survivre à l’attaque des mangemorts sur Poudlard. Vous êtes une fois de plus la preuve vivante de l’existence des miracles ! »
Harry qui, était blessé de cette remarque n’y prêta cependant pas la moindre attention, car l’air soulagé qui s’était imprimé sur le visage du professeur démentait le ton glacial de sa voix.
« On a pas le temps pour ça, professeur ! » Répondit t’il d’un voix glacée, pour ne pas le laisser deviner à quel point il était heureux de le savoir en vie. « Je ne suis pas seul, Parkinson a survécu aussi. J’ai pas le temps de vous expliquer, mais on ne peux pas venir, il faut que nous trouvions un lieux de rendez vous pour… »
Il s’arrêta soudainement. Parkinson senior leurs avait dit qu’ils ne pouvaient pas utiliser la poudre des cheminettes pour partir, de peur d’être repéré par des mangemorts. Mais comment savait t’il que le réseau était surveillé par Voldemort ?
Les yeux émeraude de Harry s’écarquillèrent d’horreur. Il savait, car il en était.
Il sentit une main se refermer sur une poignée de ses cheveux et le tirer hors de l’âtre de la cheminée avant de le forcer à se lever. Il se débattit avec force puis, reconnu avec effroi le visage allongé de Lucius Malfoy.
Il chercha sa baguette dans sa poche avant de tourner les yeux vers Nott qui la secouait de gauche à droite du bout des doigts avec un air moqueur. Senior junior tenait quand à lui Pansy par ses cheveux bouclées, agenouillée au sol avec un expression de douleur.
« Bon travail, Parkinson ! » Fit la voix d’un troisième mangemort face à Harry. « Maintenant, on les ramène au quartier général. Mais dis moi, qu’est ce que ta fille foutait avec lui ? »
« Cela fait cinq ans que ce n’est plus ma fille… » Souffla t’il avec hargne en secouant la tête de Pansy d’un geste violent.
La jeune fille cramponna le sol de ses mains menues. Elle semblait avoir renoncé à se débattre depuis un bon moment.
Pas Harry.
« Arrêtes ça Potter !! Endolo -»
« Expelliarmus ! » Fit soudainement la voix de Snape. Malfoy se vit propulsé à l’autre bout de la pièce.
« Le traître ! » Cracha Nott. « Alors le maître avait raison. Avada keda -»
« Stupefix ! » Lança Harry. La baguette du mangemorts vola hors de sa main, mais cela ne l’arrêta en rien. Il se jeta sur le survivant et lui envoya violent coup de poing dans la mâchoire.
Snape l’envoya rejoindre Malfoy d’un mouvement de baguette informulé. Parkinson relâcha Pansy et sortit sa propre baguette.
« Avada kedavra » Cracha t’il.
Harry se jeta sur Snape et le maléfice les évita de justesse. Nott et Malfoy revenait déjà dans leur direction. Le maître des potions eu une idée soudaine. Il plongea la main dans sa sacoche et en sortit une fiole de potion qu’il jeta au sol. Un nuage brumeux se répandit dans la pièce, pour peu à peu en annihiler tout source de lumière, les laissant dans le noir lui plus total.
« Mes yeux ! Qu’est ce que tu fais espèce de traitre ?? » Fit la voix outrée de Malfoy.
Harry sentit une main se refermer sur son poignée en entreprit de se débattre. Ses yeux le brûlaient et des larmes de douleur coulaient sur ses joues pâles. Il sentit que quelqu’un le tirait. Il du se mettre à courir pour suivre le rythme des pas du sorcier.
« Qu’est ce que vous faites ? » Demanda la voix indignée de Pansy à sa gauche au bout d’un moment.
Harry manqua de tomber sentant soudain qu’on le faisait descendre un escalier. Pansy émit un grognement et il entendit un bruit non loin de lui. Il la soupçonnait d’être tombée dans l’escalier. La personne qui le tenait revint en arrière, se baissa, se redressa, puis reprit sa course effrénée.
Au bout d’un moment, Harry sentit la morsure de l’air frais sur sa peau, ainsi qu’une affreuse odeur d’eau croupie. Ses bruits de pas raisonnèrent sur le bois. Puis, on le transplana.
« Mais qu’est ce qui se passe ?? » S’étonna t’il.
« Potion d’aveuglement, Potter. » Fit la voix glacée de Snape.
« Mais vous êtes fou ! Il ne faut pas transplaner ! » Lança Pansy juste derrière Harry qui sursauta. « Les mangemorts vont nous -»
Des craquements significatifs se firent entendre à tour de rôles tout autour d’eux. Harry devina qu’ils étaient cernés. Soudain, une détonation retentit. Harry se baissa instinctivement, en attirant Pansy contre lui.
« Arrêtez ça Potter ! » Claqua la voix sèche de Snape, tandis qu’une main le saisissait par le col de sa robe se sorcier et le tirait vigoureusement vers l’avant. Il tira la main de Pansy. Le professeur lui fit grimper des marches. Il s’exécuta, surpris, et aida la jeune fille à en faire de même.
« Endoloris ! » Lança la voix de Bellatrix Lestrange. Mais le maléfice sembla se perdre contre un obstacle qui s’était dressé entre elle et Harry.
« Cinquante gallions si vous démarrez tout de suite ! » Fit la voix de Snape derrière lui.
« Ah mais fallais le dire tout de suite ! » Fit la voix enjouée du conducteur du magico-bus.
Soudain, Harry entendit le bruit d’un moteur et se vit propulser vers l’avant. Il s’affala sur le sol et ressentit un coup dans l’abdomen qui lui coupa le souffle. Il devina que Pansy était tombée sur lui. Elle se dépêtra furieusement avant de se relever. Harry en fit de même et s’agrippa à la première chose qu’il trouva.
« Potter veuillez me lâcher immédiatement. » Fit Snape d’une voix tremblante.
Harry ôta la main des fesses de son professeur sans se faire prier, et sentit que ce dernier le tirait furieusement vers l’avant. Il marcha d’un pas lent, suivant la pression qu’exerçait cette main forte. Puis, il sentit qu’on le poussait vers l’arrière. Il trébucha, et tomba sur une surface moelleuse qu’il devina comme étant un lit. Il sentit Pansy tomber à coté de lui, et Snape s’assoire sur un lit à sa gauche.
« Quand la potion ne fera t’elle plus effet, professeur ? » Demanda Harry qui se sentait infiniment vulnérable de ne rien voir.
« Si vous écoutiez en cours Potter, pour changer. Dans environ dix minutes. » Grogna Snape.
« Plus jamais ça… » Fit Pansy d’une voix faible, juste à coté de lui
Voiila! En espérant que vous avez aimé!
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