Série: Les Ténèbres ne peuvent exister sans la Lumière.
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Perdu au Cœur de la Nuit, à la Mercie du Serpent:
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Pour la première fois depuis longtemps, j’attendais les vacances de Noël avec impatience. Lucius Malfoy, un puissant et élégant sang pur, m’avait invité à passer la première semaine des vacances dans son manoir familial. Ca allait être l’occasion pour moi de rencontrer le Lord Noir en personne. Lucius m’avait dit que le Seigneur des Ténèbres était vivement intéressé par mon don pour les potions. Pour la première fois j’avais l’impression que quelqu’un allait m’apprécier à ma vraie valeur. Je connaissais toutes les rumeurs qui circulaient sur le maître de Lucius. Et honnêtement je pensais qu’elles étaient largement exagérées. Je voyais le Lord Noir comme un sorcier charismatique, s’y connaissant un peu en magie noire et ayant décidé de se jouer de la crédulité des masses. A cette époque mon arrogance avait atteint son paroxysme, mes connaissances générale en magie et plus particulièrement en magie noire surpassaient largement les capacités de mes camarades! Je riais intérieurement d’eux, quand ils pâlissaient en lisant les « exploits » des mangemorts du Seigneur des Ténèbres. Après tout ils n’avaient tués que quelques moldus pathétiques et un ou deux aurores grâce à une supériorité numérique écrasante. Dans l’arrogance et l’aveuglement de la jeunesse je n’avais pas peur du Lord Noir, il me fascinait tout simplement. Surtout qu’il m’avait promis la reconnaissance dont je rêvais depuis toujours. Il m’avait écrit plusieurs fois à l’aide d’un code, me confiant son intérêt et m’appelant son garçon. J’avais désespérément besoin d’attention et j’étais tellement perdu que je ne vis pas le serpent qui se cachait derrière ses belles paroles.
Les dernières heures de cours me semblèrent durer des siècles, c’était une véritable torture. Même la manipulation de mes chères potions ne réussit pas à me mettre du baume au cœur, j’étais trop impatient.
Puis vint le moment que j’attendais tant, le magicobus me déposa devant les grilles en fer forgé du manoir Malfoy.
Un elfe de maison vint m’ouvrir et je tentais d’afficher un visage indifférent et blasé face à la taille et la splendeur du parc qui nous entourait. Lucius m’accueillit à la porte en me traitant comme un frère. Je me sentis incroyablement flatté que cet homme plus vieux et si aristocratique me tienne en si haute estime. Une fois à l’intérieur, cacher mon admiration fut encore plus difficile. Chaque meuble était en bois précieux et le moindre bibelot étincelait d’or et de pierreries. Le luxe était partout et les salles si grandes que la maison de mon enfance aurait pu y tenir aisément. Au sourire amusé de Lucius je compris que j’avais laissé filtrer mes émotions, ce qui me fis rougir un peu.
Mais j’au tôt fait de retrouver mon impassibilité quand mon hôte s’arrêta devant une porte à double battants, en bois laqué.
« _ Entres, le maître t’attends. » Me dit-il.
Et je compris que j’allais devoir l’affronter seul. Je n’avais peur et je le fis savoir en ouvrant la porte de moi-même et en entrant le dos droit, le regard fier.
Puis je le vis, il était magnifique, c’était le plus charismatique et le plus bel homme que je n’avais jamais vu. Il resplendissait de noblesse et d’autorité dans sa robe de satin vert sombre, brodée de serpent d’or et d’argent.
En le voyant mon premier reflexe fut de tomber à genoux devant lui, comme un suppliant devant son roi, mais ma fierté me retint et j’affrontais son regard.
Par Salazar l’intensité de ce regard, sa puissance et sa vive intelligence, j’en fut électrisé, puis terrifié. Je n’étais rien face à lui, il était tout puissant, son aura de puissance m’écrasait. Je me mis à trembler intérieurement, comme je m’étais trompé, comme il était noble, majestueux…
« _ Eh, bien mon garçon, tu ne te présente pas? »
Sa voix était douce, chaude, envoutante. C’était comme une caresse qui vous enveloppait, annihilant toute volonté de résistance. Je dus me secouer mentalement pour répondre et ainsi briser le charme. Mon esprit c’était arrêté et j’étais fasciné par son regard, exactement comme l’était une souris face à un serpent, ne voyant pas la mort venir.
« _ Je m’appelle Severus Snape mon Seigneur et je voudrais savoir ce que vous avez à m’offrir… »
A peine ces mots eurent-ils franchi mes lèvres, que j’aurais tout donné pour les retenir. J’avais été d’une rare insolence et maintenant mon cœur s’emplissait de crainte dans l’attente de la réaction de cet homme mystérieux. Il eut un silence, puis il éclata d’un rire chaud et spontané, même si sa tonalité me fis frémir.
« _ Ce que je peux t’offrir mon garçon? Tout. Je peux t’offrir tout ce que tu as toujours désiré. Le pouvoir bien sûre, mais aussi la reconnaissance, la vengeance et surtout une famille. »
Sa voix bien timbrée, était devenue un peu rauque sur la fin comme si elle était chargée d’émotion. Et moi pauvre gamin délaissé, je le cru, je cru ce merveilleux comédien de tout mon cœur et toute mon âme. Je voulais croire à ses promesses, j’avais désespérément besoin de me sentir utile est tant soit peu apprécié et qui sait aimé?
La gorge serrée par l’émotion, je tombai à genoux devant lui, ne pouvant parler, lui rendant simplement hommage.
« _ Viens mon garçon, approches. »
Toujours à genoux, sans un mot, je me plaçais à ses pieds et il plongea ses yeux dans les miens. Je me perdis dans ce regard, y lisant tout ce que je désirais le plus et aussi autre chose, mais je n’y prêtais pas attention. Et ce fut sans doute mon ultime erreur.
« _ Veux-tu me rejoindre mon garçon?
_ Oui maître de tout mon cœur. »
Et moi pauvre fou j’étais sincère et je croyais en ce maître des pièges et de l’intrigue.
« _ Donnes moi ton bras gauche. »
Je lui tendis mon bras, il révéla ma peau si pâle et posa un doigt dessus. Immédiatement une douleur atroce me transperça, une douleur telle que je n’en avais jamais ressenti. J’avais l’impression que l’on m’écorchait vif que chaque nerf de mon corps s’était enflammé. Mais je gardais le silence, me mordant les lèvres jusqu’au sang je retins mes larmes.
Une fois sa marque sur mon corps et sur mon âme apposée, mon maître attira ma tête sur ses genoux et me caressa doucement les cheveux.
Ce fut lui qui m’offrit cette affection qui me manquait tant. Mon cœur s’emplit d’allégresse, ce jour était le plus beau de ma jeune existence. J’étais accepté sans apriori et quelqu’un tenait à moi! Oui à cet instant j’aimais mon maître plus que tout.
J’avais 16 ans et je venais de signer un pacte avec le diable, mais je l’ignorais. Mon cœur était rempli de joie et je pensais avoir trouvé une nouvelle famille pour remplir le vide qu’avait laissé Lily.
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