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De L'équipe des Podiums le 14/03/2023 18:30


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De L'équipe des Podiums le 14/02/2023 10:52


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De Les Nuits le 06/02/2023 15:45


128ème Nuit d'écriture


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Persévérance, loyauté, courage… Les valeurs de Hermione Granger vous inspirent-elles ? Lors du mois de février mettez-les à l’honneur lors la Sélection Hermione Granger ! Vous avez jusqu'au 31 janvier pour proposer des textes (vos deux fanfictions favorites, ou votre favorite si elle fait plus de 5000 mots) sur ce thème. Pour ce faire, rendez-vous ici ou bien répondez directement à cette news.


De L'équipe des Podiums le 02/01/2023 19:18


31ème Nuit Insolite


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De Les Nuits le 16/12/2022 12:52


Albus Potter et la Fiole d'Argent par Eliah

[303 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

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Note d'auteur :


Le petit monde magique de Harry Potter appartient à J.K. Rowling.
Je ne suis pas payée pour écrire cette fiction.

Note de chapitre:

La vie commence là où commence le regard.
(Amélie Nothomb)

Albus, le regard dans le vide, resta un long moment dans le couloir du train qui venait de quitter King’s Cross. C’est sa cousine, Rose, qui le ramena à la réalité :

« Viens, on va chercher un compartiment avant qu’il n’y en ait plus un de libre. »

Il la suivit en silence, ses pensées toujours occupées par la conversation qu’il avait eue avec son père sur le quai. Rose ouvrit la porte d’un compartiment vide et entraîna Albus à l’intérieur. Une fois qu’ils furent installés, elle lui fit remarquer :

« Quelque chose ne va pas ? »

Albus lui sourit.

« Non, tout va bien. C’est juste que… ça fait bizarre d’être dans le train pour Poudlard. »

Rose commença à protester :

« Depuis le temps qu’on en rêvait… »

« Justement, c’est ce qui est bizarre. Je veux dire, ça y est, on y est… »

« Oui, » dit Rose après un temps de réflexion, « je vois ce que tu veux dire. »

Puis, elle sortit de sa malle un livre intitulé Le livre des sorts et enchantements et se plongea dans la lecture, ce qui laissa à Albus à nouveau du temps pour réfléchir.

Ainsi, se dit-il, il pourrait demander au Choixpeau d’aller à Gryffondor s’il le désire. Il se demandait si son père avait déjà avoué cela à quelqu’un avant lui. Se pouvait-il que James l’ait su avant de rentrer à Poudlard et ait ainsi augmenté ses chances d’être à Gryffondor ? Mais Albus savait que son frère était beaucoup plus sûr de lui…

« Au fait, » dit Rose en posant son livre, « il y a un truc qui était vraiment bizarre. Tu te souviens tout à l’heure quand Papa a prétendu qu’il était célèbre… »

« Oui, c’était très drôle ! » dit Albus. « Mais je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre, Oncle Ron aime bien faire des blagues… »

« Mais non, je veux parler du fait que tout le monde nous regardait ! »

« Ah, désolé, » fit Albus en rougissant.

« J’ai eu la même impression, » poursuivit Rose, « quand nous sommes allés la semaine dernière sur le Chemin de Traverse. Ce n’est pas tant le fait d’être regardés par tout le monde qui est choquant, tu vois, mais je pense qu’il y avait quand même une part de vérité dans les propos de Papa tout à l’heure : il y a beaucoup de gens qui connaissent nos parents, je crois. »

Albus eut soudain un déclic :

« Oui, tu as raison ! En fait, aussi loin que je me souvienne, à chaque fois que je vais quelque part avec Papa, tout le monde a l’air de le connaître. Je veux bien admettre que le fait d’être à la tête du département des Aurors puisse aider, mais là, on dirait que tous les sorciers du pays le connaissent ! « 

« C’est vraiment étrange… »

Au moment où Albus allait suggérer quelque chose, la porte du compartiment s’ouvrit et une dame aux cheveux blancs et au teint pâle qui poussait un chariot leur demanda :

« Vous voulez quelques friandises, les enfants ? »

Albus et Rose sortirent chacun quelques mornilles de leurs poches et se précipitèrent pour choisir leurs bonbons. Rose prit trois chocogrenouilles et deux plumes en sucre tandis qu’Albus préféra les Patacitrouilles ainsi qu’une boîte des Dragées Surprises de Bertie Crochue qu’il ne perdit pas de temps à entamer. Il eût la chance de tomber en premier sur une dragée au goût de toast grillé, mais regretta amèrement d’avoir eu la gourmandise d’en prendre un deuxième, car le goût de crotte de nez lui resta dans la bouche encore longtemps après le coucher du soleil.

Albus était en train de réajuster le col de sa chemise quand le Poudlard Express commença à ralentir : ils étaient sur le point d’arriver à Pré-au-Lard.

Il rattrapa Rose qui peinait à descendre sa malle du train au moment où Louis, le fils de Bill et Fleur, arriva sur le quai pour l’aider. Malheureusement, leur cousin n’était qu’en deuxième année et n’avait pas beaucoup de force dans les bras.

« Attends ! » fit Albus en sortant sa baguette et en se glissant à son tour sur le quai. « On va essayer ça. Locomotor Barda ! »

La malle de Rose, dirigée par la baguette neuve de son cousin, chancela, manquant de se renverser sur le quai, mais Albus réussit à maintenir le sortilège et faire atterrir la malle proprement.

Plusieurs élèves de première année s’étaient arrêtés pour observer la scène et applaudirent la prouesse d’Albus. Celui-ci fut gêné et commença à rougir de nouveau. Puis, James apparut et lança :

« Eh bien, p’tit frère, on peut dire que tu as bien rusé sur ce coup-là ! »

Albus croyait rêver : son frère lui avait-il fait un compliment ?

« Mais attends, » ajouta James avec un sourire malicieux, « ne serait-ce pas une qualité pour être à Serpentard ? »

Luke, le meilleur ami de James, éclata de rire, suivit par quelques uns de ceux qui entendirent la réplique cinglante.

« Alors, James, » dit une voix forte et claire, « toujours en train de faire le pitre ? »

Albus reconnut la forme massive de Rubeus Hagrid, le gardien des clés et des lieux de Poudlard. Quelques élèves furent impressionnés en le voyant, car Hagrid était un demi-géant. Albus, lui, connaissait bien Hagrid, car il venait de temps en temps chez eux pendant l’été. Il était d’ailleurs venu prendre le thé début août à l’occasion de l’anniversaire du père d’Albus.

« Allez, » ajouta Hagrid à l’attention de tous, « les élèves de première année avec moi, et faites attention où vous mettez les pieds. Quant aux autres, dépêchez-vous de rejoindre les diligences qui vous attendent. Hop ! »

James se hâta de quitter le quai, le sourire toujours aux lèvres. Albus, sans hésiter, prit la main de sa cousine Rose et avança aux côtés de Hagrid.

« Ça va, Albus ? »

« Oui, merci Hagrid. »

Il conduisit les élèves le long d’un long chemin étroit et escarpé qui s’enfonçait dans l’obscurité.

« Ah, ton frère fait vraiment le malin… Je crois que tes parents ont hâte qu’il grandisse un peu. »

Albus garda le silence. Il avait un peu de mal à garder le rythme des pas gigantesques du garde-chasse.

« Mais bon, au moins, ça me rajeunit un peu. J’ai l’impression de voir à travers lui ton oncle Ron… »

« C’est exactement ce que tante Ginny a dit sur le quai, » répliqua Rose. « Elle dit que James ressemble beaucoup à Papa. »

« Et elle a raison, » renchérit Hagrid. « Mais, que cela ne vous inquiète pas, surtout. Pensez à vos études, la première année est déjà assez éprouvante comme ça pour que James en rajoute ! »

Ces dernières paroles, que Hagrid dut prononcer afin de rassurer les deux cousins, n’eut pas l’effet escompté : Albus et Rose étaient à présent terrifiés.

« Vous allez bientôt apercevoir Poudlard, » déclara Hagrid en s’arrêtant pour attendre les derniers. « Après le prochain tournant. »

Puis il se remit en route. Enfin, ils arrivèrent sur la rive d’un grand lac noir. De l’autre côté du lac se trouvait un immense château hérissé de tours pointues. Albus entendit sa cousine derrière lui marmonner qu’elle n’avait jamais vu le château de nuit, mais uniquement de jour.

« Il y a peu de photographies de Poudlard dans les livres d’histoire, » ajouta-t-elle. « Et c’est dommage, parce que l’école est magnifique au clair de lune. »

« Pas plus de quatre par barque, » annonça Hagrid en montrant une flotte de petits canots alignés le long de la rive.

Albus aida Rose à monter dans une des barques et y monta à son tour. Ils furent rejoints par un garçon blond que Ron, le matin même, avait désigné comme étant Scorpius, ainsi qu’un autre garçon, grand de taille, avec des cheveux bruns bouclés.

« Tout le monde a sa barque ? » cria Hagrid après être lui-même monté dans une barque vide. « Alors, EN AVANT ! »

Les barques glissèrent sur l’eau à l’unisson et au fur et à mesure qu’ils s’approchaient du château, Albus entendit les cris d’admiration des autres. Après quelques minutes, ils arrivèrent dans une crique et sortirent des barques.

« Il faut encore marcher un peu, » les encouragea Hagrid.

Ils grimpèrent le long d’un chemin encore plus sinueux que celui qu’ils avaient emprunté avant de traverser le lac, puis montèrent quelques marches avant de se retrouver sur une pelouse verte fraîchement coupée et enfin devant une immense porte d’entrée en chêne massif.

« Tout le monde est là ? » demanda Hagrid.

Il frappa trois fois à la porte. Celle-ci s’ouvrit immédiatement sur un sorcier de grande taille au visage un peu joufflu qu’Albus reconnut immédiatement : c’était Neville Longbottom, un ami d’enfance de son père.

« Professeur Longbottom, voici les première année. »

« Merci, Hagrid, » fit Neville. « Allez, suivez-moi. »

Albus et Rose firent un signe de la main à Hagrid qui repartit vers les marches qu’ils avaient montées plus tôt, puis ils s’avancèrent dans le hall du château, où ils pouvaient apercevoir un grand escalier de marbre ainsi qu’une volée de portraits sur les murs, mais Neville les fit vite entrer dans une petite salle sur la droite.

« Attendez-moi ici, » annonça-t-il avant de refermer la porte.

Albus, qui se sentait à l’étroit dans cette salle, dans la pénombre, n’aurait jamais pu la décrire, et il était mal à l’aise, d’autant plus que quelqu’un lui soufflait dans le cou. Il se retourna et vit le garçon brun qui était monté dans la même barque que lui. Le garçon lui fit un sourire forcé et murmura :

« J’espère qu’ils vont se dépêcher, je suis claustrophobe. »

Albus lui adressa un sourire d’encouragement et lui tourna à nouveau le dos pour s’assurer que sa cousine allait bien.

« J’aurais dû prendre un livre, » dit-elle, déçue.

Albus avait une irrésistible envie d’éclater de rire, mais heureusement la porte s’ouvrit à nouveau et tout le monde sortit. Le garçon brun avait le teint livide et respirait toujours bruyamment, mais Neville ne le remarqua pas et les fit tous traverser le hall avant de les regrouper devant une grande double porte derrière laquelle un brouhaha général pouvait se faire entendre.

« Bienvenue à Poudlard, » dit Neville en plaçant le dos contre la porte. « Vous allez assister à la cérémonie de répartition, dont vous êtes les acteurs, puisqu’il s’agit de vous répartir dans une des quatre maisons de Poudlard. Il y a Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Cette répartition est très importante car votre maison sera comme une seconde famille. Vous passerez la plupart de votre temps ici avec des élèves de votre propre maison : dans les salles de classe, le dortoir ou la salle commune. Chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats ou aurez un comportement exemplaire, vous rapporterez des points à votre maison. Si, par contre, vous enfreignez une règle ou obtenez une mauvaise note, vous lui ferez perdre des points. A la fin de l’année, la maison qui aura obtenu le score le plus élevé gagnera la Coupe des Quatre Maisons. »

Rose tourna la tête vers son cousin, le sourire aux lèvres.

« J’espère qu’on sera tous les deux à Gryffondor, » chuchota Rose.

Albus lui rendit un sourire un peu forcé, mais avant de pouvoir faire quoique ce soit d’autre, Neville ouvrit les portes qui menaient à la Grande Salle.

Lentement, Albus franchit le seuil de la porte et écarquilla les yeux d’émerveillement en découvrant l’intérieur de la salle. Il avançait, au rythme du groupe, dans l’allée centrale délimitée par quatre tables qui longeaient la pièce entière, et se dirigeait vers une table placée dans l’autre sens derrière laquelle une flopée de professeurs, apparemment tous plus impressionnants les uns que les autres, observaient la petite colonie de nouveaux arrivants. En levant la tête, il admira le plafond magique qui arborait un ciel étoilé et entendit Rose murmurer :

« Il a été fait exprès pour ressembler au ciel. C’est ma mère qui me l’a dit. »

Neville s’arrêta au pied des marches qui surélevaient la table du corps professoral, et désigna un tabouret sur lequel se trouvait un vieux chapeau rapiécé qu’Albus savait être le Choixpeau magique.

Un silence s’abattit dans la salle jusqu’à ce que le chapeau remue et se mit à chanter :

Bienvenue à Poudlard,
Où les élèv’ sont joyeux,
Parfois ils sont fêtards,
Mais le plus souvent studieux.
Moi, le Choixpeau magique,
J’dois prendre la décision,
A l’évidence, logique,
D’vous choisir un’ maison.
Si vous êtes hardi et fort,
Vous irez à Gryffondor.
Si vous êtes juste et loyal,
Poufsouffle s’ra irréprochable.
Vous êtes sage et érudit ?
A Serdaigle vous s’rez admis.
Et si vous êtes ambitieux,
Serpentard saura vous rendre heureux !
Vous voyez, c’est pas compliqué,
Prenez place sur le tabouret,
Mettez-moi sur votre tête,
Avant d’aller faire la fête,
Et très vite je vous dirai,
Dans quelle maison vous irez !


Avant qu’il ne prononce le dernier mot, un tonnerre d’applaudissement éclata dans toute la salle. Le Choixpeau s’immobilisa tandis que Neville monta les marches pour faire face aux élèves et sortit un parchemin de sa tunique. En déroulant ce dernier, il annonça :

« Je vais vous appeler par ordre alphabétique, et quand vous entendrez votre nom, vous viendrez vous placer ici. »

Il souleva le chapeau et jeta un coup d’œil à son parchemin.

Albus était désormais pris d’une panique difficilement contrôlable. Le moment de cette journée qu’il redoutait le plus était enfin arrivé, et la seule chose qui lui permettait de garder son calme extérieurement était les paroles réconfortantes que son père avait prononcées le matin même. Il se retourna discrètement vers la table des Gryffondor où il chercha James des yeux, dans l’espoir d’avoir un sourire réconfortant de sa part. Son frère ne regardait même pas la cérémonie, il avait le dos tourné et riait avec sa bande d’amis. Il commençait vraiment à regretter d’avoir un grand frère aussi désinvolte, mais il ne pouvait plus reculer.

« Abidal, Salomé. »

La jeune fille que Neville appela monta lentement les marches, vint s’asseoir prudemment sur le tabouret et Neville lui plaça le Choixpeau sur la tête. Celui-ci s’anima et déclara :

« Ah ! Je vois de la loyauté, et beaucoup de patience… Poufsouffle ! »

De la table derrière laquelle Albus se tenait explosa un tonnerre d’applaudissement et de cris de joie, afin d’accueillir la nouvelle élève de leur maison qui les rejoignit et s’installa, les joues rosies par sa récente mise sous les projecteurs.

Neville continua d’appeler la plupart des élèves sans qu’Albus y fasse réellement attention. A côté de lui, Rose était muette et semblait, si ce n’est plus, au moins aussi stressé qu’il ne l’était.

« Malfoy, Scorpius. »

Albus leva la tête et vit le garçon avancer nonchalamment vers le tabouret. Neville lui posa doucement le Choixpeau sur la tête, le bras tendu, comme s’il avait peur de ce qui allait suivre.

« Hum… » fit le Choixpeau, « je sens en toi beaucoup d’ambition… »

Albus pensa qu’il ne faudrait pas longtemps avant d’entendre proclamer le nom de Serpentard.

« Toutefois, je sens que la hardiesse en toi est plus présente que la ruse, aussi vaut-il mieux que je te mette à… Gryffondor ! »

Scorpius écarquilla les yeux, mais reprit un visage impassible au moment où Neville lui enleva le chapeau puis annonça un nouveau nom.

La table des Gryffondor avait applaudit, mais les cris de joie n’étaient pas si forts que pour les autres élèves déjà sélectionnés dans cette maison. Albus regarda sa cousine qui fronça les sourcils : elle était aussi étonnée que lui par le jugement du Choixpeau.

« Potter, Albus. »

Albus sursauta et s’avança. A la table des professeurs, tous les yeux étaient rivés sur lui, et quand il s’assit sur le tabouret, faisant face aux élèves, il vit que tout le monde le regardait aussi. Les murmures qui avaient persisté jusqu’à l’annonce de son nom avaient cessé, comme si le monde s’était arrêté. Neville plaça le chapeau sur la tête d’Albus, ou plutôt sur ses yeux, ce qui le plongea dans le noir absolu.

« Hum, encore un qui va être difficile à placer, ce soir… »

Le Choixpeau marmonna quelques paroles incompréhensibles, puis il ajouta :

« Toi aussi, tu as beaucoup d’ambition… »

Albus se crispa et se surprit à marmonner à son tour :

« Pas à Serpentard… Tout sauf Serpentard… »

Le Choixpeau marmonna à nouveau et ce fut les secondes les plus interminables de son existence.

« Eh bien, je pense que tu seras bien à… Gryffondor ! »

La table des Gryffondor se mit à hurler de joie et Albus, soulagé, se dirigea vers leur table. Tandis que Neville appela Rose pour la répartition, les deux cousins échangèrent un regard et Albus parvint enfin à lui adresser un large sourire, et même un léger clin d’œil qui signifiait ‘A tout de suite’.

Lorsqu’il fut installé en face de Scorpius, il entendit le Choixpeau se décider pour sa cousine :

« Gryffondor ! »

Albus applaudit de toutes ses forces avec ses nouveaux camarades pour accueillir Rose qui vint s’asseoir à côté de lui.

Alors que Neville appelait le dernier nom, Albus put observer au mieux la table des professeurs dont il reconnut plusieurs visages. Il y avait le professeur Flitwick, le doyen du corps professoral que le père d’Albus lui assura être très gentil -- du moment qu’il travaillait assidûment, ainsi qu’Hagrid, qu’il n’aurait pas avant sa troisième année pour les cours de Soins aux Créatures Magiques. Enfin, il reconnut le professeur McGonagall, qui était la directrice de Poudlard depuis presque 20 ans. Coiffée d’un chignon bien serré et portant de petites lunettes carrées, elle observait David Zabini, le dernier des élèves de première année, rejoindre la table des Serpentard. Puis, elle se leva, fit un signe de tête à Neville qui roula son parchemin et emporta le Choixpeau, et elle annonça :

« Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. Eh bien, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps : bon appétit ! »

Et là, sous les yeux affamés des élèves apparurent des plats débordants de nourriture. Il y avait du poulet, du roast-beef, des gratins de pommes de terre ainsi que des frites et d’onctueuses sauces, et Albus fut ravi d’apaiser sa faim.

Pendant qu’il mangeait, il observa les élèves de Gryffondor. Il y avait bien sûr Rose, sa cousine, qui avait un appétit d’oiseau et ne s’était servie qu’une fois de poulet et de légumes, avant de partir en grande conversation avec un fantôme :

« Je suis Sir Nicholas de Mimsy-Porpington, » déclara-t-il, « pour vous servir. Fantôme résident à la tour de Gryffondor. »

D’un blanc nacré, légèrement transparents, une vingtaine de fantômes flottaient tout autour des tables de la Grande Salle. Sir Nicholas était vêtu de hauts-de-chausse et avait le cou entouré d’une fraise. Rose lui posa plein de questions sur des sujets divers tels que l’histoire du château, les professeurs ou encore la situation des Elfes de Maison qui avaient préparé tous les plats qu’ils étaient en train de manger.

Albus n’écoutait qu’à moitié et jeta un coup d’œil en face. Scorpius mangeait tranquillement sans parler à ses voisins, qui discutaient chacun de leur côté sans lui prêter attention. Il vit qu’Albus l’observait et lui fit un signe poli de la tête avant de continuer à manger. Pourquoi tout le monde semblait le dédaigner ? Et pourquoi semblait-il déjà résigné à ce que personne ne fasse attention à lui ?

A sa droite se trouvaient deux garçons de première année qui se présentèrent à Albus :

« Kyle Littletown, » dit le premier.

Albus le reconnut comme étant le garçon qui était dans la même barque que lui lors de la traversée du lac, celui-là même qui était claustrophobe dans la petite salle où ils avaient attendu avant la cérémonie de la répartition. Il avait l’air d’aller mieux, car il était affairé à dévorer une cuisse de poulet à pleines dents.

« Et moi c’est Tom Bennett, » déclara le deuxième, « un garçon aux cheveux de jais et aux yeux gris perle. »

« Albus Pott… »

« On sait qui tu es, évidemment. Je pense qu’on va partager un dortoir. »

Tandis qu’Albus se résigna à comprendre pourquoi Tom avait dit « évidemment », ils entamèrent alors le genre de discussions que les élèves de première année avaient lors du banquet de début d’année. Kyle dit que ses parents étaient des Moldus et qu’il n’avait jamais osé leur dire, quand il avait huit ans, qu’il avait réussi à faire apparaître ‘comme par magie’ leurs signatures sur une dictée où il avait eu un zéro. Quant à Tom, il était le cadet d’une famille de cinq enfants dont les quatre premiers étaient allés à Poufsouffle.

« Mais ils ont tous déjà fini leurs études ici, » ajouta-t-il.

A côté de Tom se trouvait Victoire Weasley, la fille de Bill et Fleur, qui était en septième année, et également préfète-en-chef. Elle lui adressa un clin d’œil. Un peu plus loin, James resservait son assiette de frites en rigolant à une blague qu’il venait de raconter à ses amis.

A la table des Serdaigle, il aperçut également Molly et Lucy, les filles de Percy.

Puis les restes de nourriture disparurent, les assiettes furent nettoyées et les plats se remplirent de desserts. Il y avait beaucoup de pâtisseries différentes, des tartes aux fruits, au chocolat et à la crème, ainsi que des pommes juteuses et bien sucrées.

Albus se servit de tarte à la mélasse au moment où Sir Nicholas montrait à Rose pourquoi on l’appelait Nick Quasi-Sans-Tête, ce qui eut pour effet de faire hurler la jeune fille ainsi que quelques filles de première année qui avaient tourné la tête au mauvais moment.

Après avoir fini sa tarte, Albus prit un baba au rhum.

« Salut les cousins ! »

Victoire s’était levée et arborait un large sourire. Albus et Rose se poussèrent pour laisser leur cousine s’asseoir entre eux.

« Salut Victoire, » dirent-ils en chœur.

« Vous vous êtes bien régalés ? »

« Oui, » répondit Rose, « c’était en tous cas bien meilleur que tout ce que Papa nous a fait la semaine dernière ! »

La mère de Rose avait dû s’absenter deux jours pour son travail et Albus se souvint que sa cousine avait été très malade.

« Je crois bien qu’oncle Harry cuisine beaucoup mieux qu’oncle Ron, » dit Victoire.

Albus acquiesça.

« Papa n’a jamais été sollicité pour faire la cuisine, » tenta Rose de se justifier.

« Mais Papa non plus, » s’indigna Albus. « Je pense juste qu’il a eu plus d’occasions de devoir se débrouiller qu’oncle Ron. »

« Bref, » conclut Victoire. « Je venais juste vous souhaiter la bienvenue à Gryffondor, et répondre à vos questions si vous en avez… »

« Merci, » répondit poliment Rose avec un grand sourire. « J’allais justement te demander si je ne pouvais pas quand même commencer l’arithmancie cette année, parce que tu sais, Maman m’a tellement dit de bien du professeur Vector… »

Albus ne put réprimer un sourire en pensant à quel point Rose ressemblait à sa mère.

« Rose, » dit Victoire gentiment, « commence par le programme qui est prévu, tu verras, c’est déjà suffisant ! »

Rose allait riposter, mais le silence s’était installé à nouveau dans la Grande Salle et, en tournant la tête, Albus vit que les desserts avaient disparu des tables et que Minerva McGonagall s’était levée.

« Maintenant que nous sommes tous repus, je souhaiterais ajouter quelques mots pour vous rappeler l’essentiel du règlement intérieur de l’école. Il est formellement interdit à tous les élèves de pénétrer dans la forêt qui entoure le collège. La concierge, Mme Asper-Starez, me demande également de vous rappeler qu’il est de votre devoir d’afficher un comportement des plus respectables dans les couloirs et pendant les temps de pause. La sélection des joueurs de Quidditch se fera au cours de la deuxième semaine. Ceux qui souhaitent faire partie de l’équipe de leur maison pourront prendre contact avec Monsieur Dubois, le professeur de Vol sur Balai. »

Albus sourit. Il était persuadé que c’était le fameux Olivier Dubois qui avait été capitaine de l’équipe quand son père l’intégra, à l’âge de onze ans. Il se souvenait d’une histoire qu’il racontait souvent à propos d’un Rapeltout, d’un défi et d’une place dans l’équipe des Gryffondor.

« Enfin, » dit McGonagall en élevant la voix, « pour couvrir le chahut qui s’était formé avec l’information qu’elle venait de donner, je tiens à informer les première année, ce qui permettra aux plus anciens d’entre vous de vous en rappeler, de ne pas laisser traîner vos affaires afin d’éviter qu’elles ne disparaissent. »

Albus éclata de rire, imité par quelques élèves de première année. Il avait l’impression d’entendre sa mère qui les menaçait souvent, lui, James et Lily, de jeter leurs affaires si elles n’étaient pas rangées. Néanmoins, quand il vit que les autres élèves avaient considéré cette information sérieusement, Albus regretta de s’être fait remarquer.

« Qu’est-ce que ça signifie ? » murmura-t-il à l’attention de Victoire.

« Eh bien, » déclara-t-elle en poussant un soupir, « on n’a jamais su… Mais c’est vrai, ce qu’elle dit. Pendant ma troisième année, une de mes amies avait laissé traîner sur son lit des chaussettes un matin où elle était à la bourre, et le soir, elles avaient disparu. »

Au moment où Rose allait dire quelque chose, Victoire la devança.

« Je sais ce que tu vas me dire, mais toutes les filles du dortoir ont assuré ne pas y avoir touché, et ce ne peut pas être un Elfe de Maison, il ou elle les aurait lavées puis rangées. Donc… »

« Hem, hem… »

Albus vit le professeur McGonagall, impatiente, repérer les groupes d’élèves qui discutaient et qui l’empêchaient de continuer à parler. Il se redressa et donna un coup de coude dans les côtes de Victoire qui chuchotait toujours avec Rose.

« Bon, eh bien, avant d’aller nous coucher, chantons tous ensemble l’hymne du collège ! »

Elle donna un petit coup de baguette magique, et il s’en échappa un long ruban d’or qui s’éleva au-dessus des tables en se tortillant pour former les paroles de la chanson.

« Je vous prierai de bien vouloir chanter au même rythme, » dit McGonagall.

Et, tandis que chacun s’éclaircissait la gorge, Victoire chuchota à nouveau :

« Il paraît que du temps où Albus Dumbledore était directeur, chacun avait le droit de chanter sur son air préféré. »

« Ça devait être une sacrée cacophonie, » répondit Rose.

Et elle fit la grimace, pendant que McGonagall lança la chanson :

Poudlard, Poudlard, Pou du Lard du Poudlard,
Apprends-nous ce qu’il faut savoir,
Que l’on soit jeune ou vieux ou chauve,
Ou qu’on ait les jambes en guimauve,
On veut avoir la tête bien pleine
Jusqu’à en avoir la migraine
Car pour l’instant c’est du jus d’âne,
Qui mijote dans nos crânes,
Oblige-nous à tout étudier,
Répète-nous c’qu’on a oublié,
Fais de ton mieux, qu’on se surpasse
Jusqu’à c’que nos cerveaux crient grâce.


« Allez, au lit ! » déclara la directrice.

Victoire se leva, appela les Gryffondor à la suivre, et les autres préfets firent de même avec les élèves de leur maison. Rose prit à nouveau la main d’Albus, qui était un peu gêné mais se laissa faire. En effet, beaucoup d’élèves recommencèrent à les regarder, et il sentit que cela soulageait sa cousine d’avoir une main amie pour se calmer. Albus fit mine de ne pas s’en soucier, fixa son regard droit vers lui et sortit de la Grande Salle. Ils montèrent le grand escalier de marbre qu’ils avaient vu en rentrant quelques heures plus tôt. Sur les murs, de nombreux tableaux occupés par des sorciers et sorcières bougeaient. Certains chuchotaient à leurs voisins, d’autres souhaitaient aux élèves de première année la bienvenue ainsi qu’un heureux retour aux autres. Victoire les fit passer par des portes cachées derrière des tapisseries et des panneaux coulissants plusieurs fois, et Albus paniquait à l’idée de devoir retrouver son chemin tout seul vers la Grande Salle, dès le lendemain matin.

« Je crois qu’on va se perdre plus d’une fois, ici, » dit Rose qui n’était pas très confiante non plus.

Ils finirent par arriver à un couloir qu’ils traversèrent de bout en bout, et s’arrêtèrent devant un tableau représentant une très grosse dame qui tentait de défaire un pli dans sa robe de soie rose.

« Le mot de passe ? » demanda-t-elle.

« Librum Erratum, » dit Victoire.

Le tableau pivota, faisant place à un trou rond découpé dans le mur. En enjambant le trou, Albus interrogea sa cousine du regard.

« Apparemment, quelqu’un a déjà égaré un livre, » déclara-t-elle.

Albus découvrit la salle commune de Gryffondor, telle que sa mère lui avait décrite récemment : il y avait de gros fauteuil moelleux dans lesquels il avait hâte de s’enfoncer, des tables et une cheminée dans laquelle un Elfe de Maison avait fait un feu qui réchauffait agréablement la pièce. Il souhaita une bonne nuit à Rose qui suivait Victoire dans les dortoirs des filles, tandis qu’Albus monta l’escalier en colimaçon qui menait aux dortoirs des garçons. Suivant Kyle et Tom qui se précipitaient au sommet de la tour, il découvrit une chambre ronde avec quatre lits à baldaquin et, aux fenêtres, des rideaux de velours rouge. Albus s’avança vers le pied d’un des lits où il reconnut sa malle ainsi que la cage de sa chouette, Malacia, que ses parents lui avaient offert en allant sur le Chemin de Traverse avant la rentrée.

Il enfila son pyjama, trop fatigué pour suivre la conversation de ses camarades qui commençaient une bataille d’oreillers, aperçut Scorpius qui repéra sa malle, et se glissa dans son lit avant de s’endormir quasiment aussitôt.

Note de fin de chapitre :

Vous remarquerez qu'il y a des similitudes avec l'arrivée en première année de Harry... Ce n'est pas un manque d'imagination de ma part mais bien une volonté que le père et le fils puissent vivre deux histoires si ressemblantes ;)
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